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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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La vigne et le vin - Vin de Cheverny

Publié à 17:58 par acoeuretacris Tags : vigne et vin cheverny
La vigne et le vin - Vin de Cheverny

Les vins de Cheverny

La légende dorée date la création du vignoble de Cheverny, au début du règne de François Ier, à l'époque où celui-ci commence à déposer des permis de construire pour ses châteaux Renaissance au fil de la Loire.



D'abord intéressé par Romorantin, François aurait fait venir 80 000 ceps certifiés bourguignons d'origine sur le site du futur chantier.



Quand il opta finalement pour Chambord, les pieds de vigne auraient suivi. C'était en 1519, l'année de la mort à Amboise de Léonard de Vinci.



C'est évidemment plus valorisant d'être né au siècle d'Erasme, de Thomas More, de Ronsard ou de Léonard que sous la rude protection d'Attila.



Mais il est fort probable que, le long des bords de Loire, les vignobles existaient bien avant 1519.



Avec un moyen de transport tel que le grand fleuve tranquille, et pour ce que nous savons de l'activité commerciale autour du vin, qui régnait dès le début du Moyen Age à Orléans, Tours, Angers, il est certain que Blois ne devait pas être en reste.



Le vignoble s'étend d'ailleurs en demi-cercle autour de la ville, qui en était le débouché naturel.



On peut imaginer les quais chargés de barriques en attente de partir pour Nantes ou quelque autre port breton. Plus sûrement, l'arrivée de François Ier a sans doute dopé l'activité viticole.



A l'époque, on n'imaginait pas une grande abbaye, une maison noble et encore plus royale sans ses vignes et son vin, qui témoignaient de la qualité de l'hôte et de son accueil.



Quant aux mystérieux ceps importés de Bourgogne, ils se sont tellement bien fondus dans le paysage, au gré des gels, des greffages, des replantations, qu'ils sont devenus de vrais autochtones.



Ils ont d'ailleurs pris le nom de leur premier terroir d'adoption : romorantin.



Cheverny, en réalité, ce sont deux appellations.


La première (cheverny) produit du rouge et du blanc.



La seconde, cour-cheverny, qui ne couvre qu'une cinquantaine d'hectares, est uniquement consacrée au blanc issu du mystérieux romorantin.



Un vin qui n'a rien de bourguignon et ne ressemble d'ailleurs à aucun autre, sinon, par certains arômes, à quelques rieslings alsaciens.



Un grand blanc, unique et très séduisant, vinifié le plus souvent en sec mais avec parfois quelques sucres résiduels, car il supporte bien la surmaturité.



Et aussi le vieillissement. Il a une durée de vie considérable et certains arômes, comme le miel de sapin, n'apparaissent qu'au bout de quelques années, raconte le vigneron Philippe Tessier.



En appellation cheverny, les vins sont moins complexes. D'un côté des blancs vifs, rafraîchissants, composés pour une bonne part de sauvignon.



De l'autre, des rouges qui s'améliorent plus vite que la législation.



François Cazin, président de l'AOC,  explique :

L'appellation est récente : 1992. Cela a été une étape importante pour donner de la cohérence à notre travail. Sur les blancs, on est bien.



En revanche, en rouge, c'est encore chaotique. Le décret d'AOC a fixé un seuil maximal de 60 % de pinot noir.




On voudrait monter à 85 %, en gardant le gamay comme complément pour ses arômes, et un peu de cabernet-franc et de cot pour la structure.



Le pinot noir bourguignon est d'implantation ancienne ici, comme dans d'autres contrées où coule la Loire Sancerre, notamment.



Il a souvent été concurrencé, voire chassé par le gamay, autrefois plus productif et séduisant aisément un public non initié.



L'heure n'est plus au rendement, ici comme partout ailleurs dans le vignoble français : il est normal que le pinot fasse son retour.

Cheverny et Cour-Cheverny, devenus AOC en 1993, désignent 400 ha plantés sur les sols siliceux de 24 communes.



Cour-Cheverny, qui compte pour 60 ha dans ce total, est fourni par 11 communes.

Il s'agit exclusivement de blanc, issu du seul romorantin. Ce cépage serait originaire de Bourgogne, le donnery aujourd'hui disparu.

Acide et coupant dans sa jeunesse, le vin devient délicat et très plaisant au fil des ans.

Lorsqu'il est issu de vieilles vignes à faible rendement, le Cour-Cheverny peut être de très bonne garde.



En Cheverny, les blancs sont issus de chenin blanc, arbois ou menu pineau, chardonnay, sauvignon, et romorantin.



Les rouges proviennent de gamay noir, cabernets, pinot noir, côt, et une tolérance autorise 15% de gamay teinturier de Chaudenay.



Mais le pinot noir est le plus populaire ici