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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
5848 articles


La vigne et le vin -

La vigne et le vin - Le pressoir à vin -

Publié à 13:40 par acoeuretacris Tags : vigne et vin pressoir
La vigne et le vin - Le pressoir à vin -

Pressoir à vin du Musée du Vin de Beaune.

Photo Prosopee

 

Le pressoir à vin est un appareil destiné à extraire le jus du raisin lors du pressurage, étape importante de la vinification. Les formes les plus primitives de pressoirs apparaissent dessinées sur des vases de la Grèce antique et sur des fresques des tombeaux égyptiens, dont le pressoir à torsion qui était encore couramment utilisé en Corse au XIXe siècle.

 

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Fresque de la tombe TT261 représentant vendange et pressurage du vin en Égypte
(- 1 500 ans avant notre ère)

 

Laurent Bouby explique : « Au IIe millénaire avant notre ère, le pressoir à levier s'ajoute au foulage au pied ou à la main et se perfectionne à son tour : d’un simple tronc d’arbre fiché dans un mur ou un rocher pour broyer les grappes, il acquiert poulies, câbles et treuils, bientôt lui-même remplacé par des systèmes à vis ».

 

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Foulage, premier type de pressurage (fresque du tombeau TT52 de Nakht en Égypte antique vers -1400).

 

La typologie des pressoirs anciens est assez complexe. On peut toutefois les regrouper en deux grandes « familles » bien distinctes qui vont s'imposer de l'Antiquité au XVIIIe siècle :

 

- les pressoirs à levier :

les raisins sont écrasés par une poutre-levier disposée horizontalement. On les désigne aussi sous le nom de pressoir à abattage. Le levier peut être tiré par une corde et un treuil (Casse-coue), une vis (par exemple les pressoirs du Clos de Vougeot en Bourgogne) ;

 

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Pressoir à vis du Xe siècle au château du Clos-de-Vougeot, où le raisin était comprimé sous un madrier.

 

- les pressoirs à vis centrale descendantes :

les raisins sont écrasés par une vis, placée verticalement au centre d'un bâti ;

 

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Pressoir à vis centrale Mosaïque de l'église de Qabr Hiram, Liban vers 575. Musée du Louvre

 

- Les pressoir à perroquet et pressoir à écureuil sont deux variantes du pressoir à vis centrale descendante qui furent essentiellement employées aux XVIIIe et XIXe s.

 

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Pressoir à perroquet du château Labastidié de Gaillac.

 

Pressoirs mécaniques :

 

- Pressoirs à engrenages :


Avec la révolution industrielle au XIXe s., un changement s'opère dans la conception des pressoirs. La fonte et le fer vont remplacer progressivement le bois comme matériau de construction. La mise au point de système métalliques de démultiplication permet une avancée technique importante. On va ainsi concevoir des pressoirs solides et nécessitant beaucoup moins de main d'œuvre pour leur fonctionnement. À cette époque, une grande diversité de pressoirs apparaît. Un des premiers modèle à acquérir une notoriété nationale est le pressoir Châtillonnais mis au point en 1848 à Châtillon-sur-Seine (Côte d'Or) par la maison Lemonnier et Nouvion. Dans ce pressoir d'un genre nouveau, une vis sans fin, verticale, tournait grâce à une grande roue d'engrenages situés sous la maie, actionnée généralement par des manivelles.

 

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Pressoir Marmonier au Musée des Arts et des Métiers du vin (Château Turcan)

 

- Pressoirs à cliquets :

 


À la fin du XIXe s., de nouvelles innovations techniques permettent l'apparition des pressoirs manuels à levier multiple différentiel, ordinairement connus sous le nom de pressoirs à cliquets. Ils seront fabriqués en grandes séries par des entreprises telles que Marmonier(pressoir américain), Mabille...

 

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Pressoir à engrenages et pressoir hydraulique au Musée des Arts et des Métiers du vin (Château Turcan)

 

Pressoirs modernes

 

De nombreux modèles différents de pressoirs et de marques existent, néanmoins ils peuvent être classés en quatre catégories selon leur mode de fonctionnement :

 

- le pressoir à vis verticale, de type « Coquard » ou « Marmonier », généralement manuel, occasionnellement électrique ou hydraulique. Le raisin est versé dans une cage à claire-voie horizontale. Une fois la cage pleine, le couvercle est lentement abaissé par vissage d'un écrou sur l'axe central. La pression fait éclater les grains libérant le jus. Ce type de pressoir est bien adapté aux petits volumes mais l'écoulement du liquide à l'air libre le laisse au contact de l'oxygène. Un risque d'oxydation est à surveiller. Ce pressoir travaille lentement; de plus, si l'opérateur veut faire une seconde pressée, il doit faire une rebèche (décompactage du marc de raisin) manuelle ;

 

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Pressoir en pierre et à vis (XVIIIe siècle)

 

- les pressoirs continus également appelés à vis sans fin. Le raisin est vidé dans une trémie à fond perforé. Le raisin est poussé par la rotation d'une vis sans fin dans un cylindre à grille. La porte, à la sortie du pressoir, est plus où moins fermée pour réguler la pression. Ce type de pressoir donne le meilleur rendement en jus grâce à sa pression très importante, et donne un gain de temps appréciable dans les grosses unités de production avec son travail en continu. En revanche, la pression atteinte écrase pellicules et pépins; le vin de presse est donc très astringent, ses tanins sont durs et il n'est pas de bonne qualité. Dans certaines régions viticoles son emploi est interdit pour les vins d'Appellation ;

 

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Pressoir continu couplé avec un égouttoir dynamique au premier plan

 

- les pressoirs horizontaux à vis. Leur apparition date du XIXe s (cf. le « pressoir Révillon ») mais leur développement a été favorisé par l'avènement de la force électrique. Le type « Vaslin » est l'un des plus connus. Deux plateaux sont vissés sur l'axe central par la rotation de la cage à clairevoie. Le jus s'écoule à l'air libre. Muni parfois de chaines, le marc se décompacte tout seul au desserrage. La deuxième pressée ne nécessite pas de rebéchage manuel ;

 

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Pressoirs horizontaux à vis

 

- enfin les pressoirs hydrauliques et pneumatiquesse trouvent sous forme de pressoirs horizontaux avec une ou plusieurs membranes souples, gonflées à l'air comprimé ou à l'eau, au milieu ou sur un côté de la cage de presse. La cage peut être hermétique, munie de drains pour l'écoulement; cet équipement permet un pressurage à l'abri de l'air, donc de l'oxydation. Ce type de pressoir, le plus récent peut être programmé et piloté finement. Il peut donc extraire le jus à faible pression en prenant le temps nécessaire pour avoir une meilleure qualité de turbidité. Il est relativement lent dans son travail, mais il donne le meilleur résultat qualitatif. De plus, sa capacité de programmation permet de travailler de manière autonome pendant le repos du vinificateur (nuit) ou pendant qu'il effectue une autre opération. Le pressage doux compacte peu le marc. Il n'a donc pas besoin d'être brisé entre deux pressées.

 

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Pressoir pneumatique. On distingue la bâche gonflable à travers l'ouverture

La vigne et le vin - Les vendanges -

Publié à 08:19 par acoeuretacris Tags : vigne et vin vendange
La vigne et le vin - Les vendanges -

Vendanges dans le vignoble d'Ajaccio au début du XXe siècle

(Photo Unknown early XXe)

 


La vendange est la récolte du raisin destiné à la production du vin (le terme ne s'applique pas à la récolte de raisins de table). La « vendange » désigne également le raisin lui-même récolté à cette occasion. Le terme s'emploie au pluriel pour désigner l'époque de cette opération : le temps des vendanges.

 

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Vendanges à Aubais, Gard

(Photo Bernard, éditeur Saint-Étienne)

 


L'époque des vendanges varie selon les régions. Elle se situe entre juillet et octobre dans l'hémisphère nord. Elle dépend de nombreux facteurs et correspond en général avec la période à laquelle le raisin a atteint le degré de maturité désiré, lorsque dans la baie de raisin le rapport entre sucre et acidité s'est stabilisé à un certain niveau.

 

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Au début du XXe siècle, vendanges faites par les moines de l'abbaye trappiste de Notre-Dame de Staouèli dans l'Algérois.

(auteur Ménard et Blain)

 


En France, l'époque des vendanges se situe traditionnellement entre septembre et octobre. De là vient le choix du nom de vendémiaire pour le premier mois du calendrier républicain qui dure du 22 septembre au 21 octobre.

 

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Scène de vendanges à Mozac, Puy-de-Dôme

(photo Unknown for A. Pézadoux-Mesclier)

 


La date des vendanges est soumise à certaines variations :

 

- Les conditions climatiques : sous les latitudes plus élevées, la maturation du raisin est plus tardive ;

- la zone de production : la maturation est plus précoce pour les vignes exposées au sud. L'augmentation de l'altitude a un effet similaire.

- le cépage: les cépages blancs murissent en général avant les cépages rouges.

- le type de vin recherché, déterminé par la plus ou moins grande teneur de certains éléments, tels que :

* sucres : une plus grande teneur en sucre conduit à une augmentation du degré alcoolique du vin obtenu à l'issue de la fermentation alcoolique. Le rendement utilisé pour étalonner les appareils de mesures des moûts (réfractomètres) est de 16,83 grammes de sucres pour un degré d'alcool formé.

*acides : le raisin renferme de l'acide malique (comme la plupart des autres fruits) mais surtout de l'acide tartrique ce qui est plus caractéristique et certainement l'une des raisons qui ont poussé l'homme à élaborer une boisson (le vin) par fermentation du jus de raisin. En effet l'acide tartrique est biologiquement beaucoup plus stable que l'acide malique qui peut-être dégradé par les bactéries de la fermentation malolactique. Au cours de la maturation, l'acide malique diminue significativement, tout comme une pomme devient moins acide lorsqu'elle mûrit.

* couleur : le potentiel de couleur présent dans les pellicules des raisins rouges augmente au fur et à mesure de l'évolution de la maturité de la pulpe. C'est la maturité phénolique qui est essentielle pour la vinification des vins rouges mais qui doit être également évaluée pour élaborer des rosés.

* composants aromatiques : ils évoluent durant la maturation du raisin et contribuent à déterminer les caractéristiques organoleptiques du vin. La dégustation des baies de raisins avant vendange permet de se faire une idée du potentiel aromatique du fruit.

 

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Vendanges à Châteauneuf-du-Pape

(auteur Père Anselme)

 


Les dates des vendanges, en différents lieux, tant en France qu'en Europe changent avec les évolutions du climat, avec, ces cinquante dernières années, en France, en plusieurs grands vignobles (Rhône, Bourgogne, Bordelais) un décalage de près de un mois plus tôt (début octobre dans les années 1950, début septembre dans la décennie 2000) avec en prime une augmentation du degré alcoolique.

 

Il existe deux grandes méthodes de vendange :

 

- manuelle : la vendange manuelle est utilisée pour la production de vins de qualité supérieure et des vins effervescents, dans la mesure où il faut sélectionner les grappes ; cela se traduit par une inévitable augmentation des coûts de production. Elle aussi simplement utilisée dans les vignes où les machines ne peuvent vendanger, pour cause de terrain non adapté, de rangs trop serrés, etc.

 

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(Auteur Mpmpmp)

 

- mécanique : plus économique, elle se fait à l'aide de machines et s'utilise pour les vins de qualité courante, dans la mesure où la récolte n'est pas sélective et mélange des grappes plus ou moins mûres, voire abîmées, avec d'évidentes conséquences sur la qualité du produit final.

 

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machine à vendanger. (Fagairolles 34)

La vigne et le vin - Culture en hautain -

Publié à 08:06 par acoeuretacris Tags : vigne et vin hautain
La vigne et le vin - Culture en hautain -

 

Le renard et les raisins, par Milo Winter (1919)
Ésope, fable 39
La Fontaine, Livre III, fable 11

 

La culture de la vigne en hautain est une méthode culturale connue depuis l'Antiquité. Cette création originale fut particulièrement utilisée par les Grecs, les Scythes et les Romains. La vigne est mariée à un arbre qui lui sert de tuteur. Ses sarments s'accrochent aux branches et montent en hauteur. Cette ancienne technique a été décrite par Columelle et Pline l'Ancien, ainsi que par Ibn al-Awwam, l'agronome andalou du XIe siècle. Dans les pays méditerranéens, les vignes ont traditionnellement été maintenues en hauteur par des arbres taillés, les hautains. Aujourd'hui, ceux-ci ont majoritairement été remplacés par des échalas. On en trouve les derniers vestiges en Haute-Savoie, au bord du lac Léman, et dans le piémont pyrénéen. Cette forme de culture se maintient encore au Portugal, en Italie et en Crète.

 

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Vendanges sur hautains en Argentine au XIXe siècle

 

Cette technique mariant l'arbre et la vigne l'incite, la contraint et la force à prendre de la hauteur pour dégager le sol. Devenu tuteur, l'arbre permet d'autres productions au travers de son feuillage éclairci. Initialement, la conduite de la vigne en hautain avait pour but d'augmenter la production agricole en multipliant les cultures sur un même lieu.

 

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Vendange romaine sur des vignes en hautain
(Mosaïque de Santa-Costanza)

 

La conduite en hautain

 

Au cours des siècles diverses espèces d’arbres sont été utilisées. Olivier de Serres nous en a donné un résumé : « Les antiques se sont servis des ormes, chênes, frênes, charmes, obiers, cornouillers, érables, saules et trembles en lieux humides. Aujourd'hui on y emploie le cerisier comme en Haut Dauphiné . » Au début du XIXe siècle, les naturalistes conseillaient des espèces à petites feuilles et à racines pivotantes : orme, érable champêtre, peuplier, robinier mais surtout l'olivier, le mûrier, l'amandier, le prunier et le cerisier.

 

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Vigne conduite en hautain arboré
Tacuinum Sanitatis (1474),
Paris, Bibliothèque nationale

 

Les tuteurs étaient régulièrement taillés pour ne pas faire trop d’ombrage à la vigne. Cette technique permettaient de laisser une place, entre les rangées d'arbres, à d'autres cultures céréales ou légumes. Ces espèces étaient plantées en lignes régulières et parallèles. La distance qui les séparait variait entre trois et dix-neuf mètres.

 

« En plantant l'arbre, on l'étêtera sur terre, sept ou huit pieds, sans lui laisser aucune branche, mais seulement des longs chicots, en l'endroit où mieux s'accorderont. L'arbre sera émondé chaque année et de celui-ci sera ôté ce qui apparemment empêche l'accroissement de la vigne, auquel sera laissé seulement le nécessaire pour le support des rameaux des ceps. Dans les coteaux et terres maigres une hauteur du tronc de huit pieds suffira, mais en basse campagne et terroir gras et humide, on aura besoin d'une hauteur de onze à douze pieds, voir d'avantage »

 

— Olivier de Serres, Le théâtre d’agriculture et mesnage des champs

 

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Mosaîque de Saint-Romain-en-Gal montrant une vigne arbustive

 

L'érable champêtre a été choisi dans le vignoble du Sud-Ouest, non seulement pour la lenteur de sa croissance et la discrétion de son feuillage, mais aussi parce que cette essence affectionne comme la vigne les terres chaudes et bien drainées. Pouvant supporter deux ceps de vignes, il était taillé à environ deux mètres du sol « en tête de chat » afin de permettre la fructification du raisin. Généralement étaient intercalées entre les rangées de vignes des cultures comme les céréales ou les légumineuse.

 

Quant aux ceps ils étaient plantés à environ un mètre minimum des arbres. Le choix se portait sur des crossettes racinées âgées de deux ou trois ans. Le sarment était redressé contre le tronc qui lui servait de soutien. Une autre technique consistait à réunir sur le même support arbustif deux ceps et quelquefois trois, en fonction de la hauteur de l'arbre et de la variété de hautain souhaitée.

 

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Les différentes techniques de culture

 

Le hautain en éventail

 

La vigne s'appuyait sur une haie de petits arbres qui soutenaient de un à trois rangs de perches horizontales sur lesquels étaient palissés les sarments. Un cep à chaque tronc d'arbre suffisait. Cette technique était courante le midi de la France.

 

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Provence, vendanges

 

Le hautain géant

 

La vigne était accouplée à des peupliers en plantant jusqu'à trois ceps. Les tiges étaient conduites jusqu'à la hauteur des premières branches puis divisées ensuite en trois parties. La plus considérable grimpait jusqu'à la tête de l'arbre, les deux autres formaient des cordons qui se réunissaient à ceux des arbres voisins. Cette façon était couramment employée en Toscane, en Lombardie et en Vénitie dans les plaines aux sols humides.

 

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Vendanges sur hautains géants au XVIIIe siècle
Jacob Philipp Hackert

 

Hautain en guirlandes

 

Cette technique permettaient aux sarments inférieurs des ceps de former des guirlandes d'un arbre à l'autre. Elle était spécifique à la plaine du Pô. Les arbres servant de support étaient écartés entre quatre à six mètres. Généralement deux ceps étaient plantés par tronc et pour faciliter la conduite des sarments une longue perche était fixée à la tige des arbres. Les tiges étaient divisées en deux, l'une montait jusqu'à la cime de l'arbre taillée en éventail, l'autre formait les guirlandes.

 

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Hautain en guirlande
Tacuinum Sanitatis (1474),
Paris, Bibliothèque nationale

 

Hautain en berceau

 

Ce mode de conduite se distingue des autres par des demi-berceaux latéraux. Pour cela, quatre ceps étaient mis en place autour du tronc. Les sarments étaient ensuite disposés de manière à former un berceau, des festons et à garnir les branches et la sommité des arbres. C'était la plus compliquée et la plus couteuse des variétés de hautain. Son avantage résidait dans un gain de terrain et une récolte abondante. Surtout utilisée en Lombardie, elle donnait des vins pas plus mauvais que ceux que fournis par les autres hautains mais en plus grande quantité.

 

Hautain mort

 

Dans ce cas, le viticulteur n'utilisait pas un arbre en végétation mais des échalas dont la hauteur variait. Dans les premières années de la vigne, elle était de 65 centimètres à un mètre, puis atteignait, pour un cep entre six ou sept ans, jusqu'à 5 à 6 mètres de hauteur. Les vignes, disposées en quinconce, étaient tuteurées deux par deux. Suivant l'âge du cep, il subissait une taille à six, huit ou dix yeux.

 

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Vignoble de Moselle sur hautain mort, en mai 1954
(Deutsches Bundesarchiv)

La vigne et le vin - Le raisin -

Publié à 09:41 par acoeuretacris Tags : vigne et vin raisin

 

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Le raisin est le fruit de vignes du genre Vitis. Le raisin de la vigne cultivée Vitis vinifera est le deuxième fruit le plus cultivé au monde (après les agrumes, classement de l'année 2000). Il se présente sous la forme de grappes composées de nombreux grains, qui sont sur le plan botanique des baies, de petite taille et de couleur claire, pour le raisin blanc (verdâtre, jaunâtre, jaune doré) ou plus foncée, pour le raisin rouge (rose ou noir-violet).

 

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Grappes de raisin sur la vigne.

 

Il sert surtout à la fabrication du vin à partir de son jus fermenté (on parle dans ce cas de raisin de cuve), mais il se consomme également comme fruit, soit frais, le raisin de table, soit sec, le raisin sec qui est utilisé surtout en pâtisserie ou en cuisine. On consomme également du jus de raisin. Des baies, on extrait aussi l'huile de pépins de raisin.

 

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Raisins dans une vigne de la région de Cognac

 

Les principales espèces cultivées sont :

 

- Vitis vinifera, originaire d'Europe du sud-est et du Proche Orient et Caucase, à partir de laquelle découlent tous les grands cépages pour le vin et le raisin de table.

 

- Vitis labrusca, originaire de l'Amérique du Nord, est utilisé essentiellement comme raisin de table et un petit peu pour le vin. Lors de l'attaque des vignes européennes par le Phylloxéra, les cépages européens ont pu être sauvés en les greffant sur des souches de vitis labrusca.

 

Très accessoirement, Vitis coignetiae est cultivée en Corée pour ses raisins de table et pour fabriquer du vin. En Chine, Vitis amurensis est cultivée dans le nord-est (4000 ha dans le Jilin) pour la production de vin.

 

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Vitis amurensis

 

Composition et valeur nutritive du raisin

 

Sa forte teneur en sucre peut entraîner une cristallisation du sucre avec le temps. Pour décristalliser un raisin, il suffit de le plonger dans un liquide (de l'alcool, du jus de fruit ou de l'eau bouillante), le temps que le sucre se dissolve.

 

Riche en vitamines A, B et C, le raisin contient de nombreux oligo-éléments dans un équilibre parfaitement assimilable par l'organisme. Chaque grain de raisin est recouvert de pruine riche en levures.

 

C'est un fruit assez énergétique avec 278 kJ (=65,6 kcal) pour 100 g.

 

Points forts : le raisin est très pauvre en graisses saturées, cholestérol et sodium. C'est une très bonne source de vitamine C et vitamine K.

 

Des années 1990 à 2003, le peloton de tête des producteurs était constitué par l'Italie, la France, l'Espagne et les États-Unis. La production de raisins de la Chine, partie de très bas du temps de Mao, a très rapidement cru à partir des années 1990 pour atteindre la quatrième position en 2004 et la deuxième en 2008.

 

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Raisin de table du Xinjiang (Chine)

 

Le vin ne fait pas partie de la culture traditionnelle chinoise. Le raisin de table représentait 80% de la production (en 1998), le reste se partageant entre la production de vin et de raisins secs. La principale région productrice était la région ouïghoure de l'ouest, le Xinjiang. En 30 ans, la production a été multipliée par 20 (statistique de la fao), les zones de production se sont déplacées vers l'est (Shandong) et la part du raisin de cuve est montée jusqu'à presque 20%.

 

Au niveau mondial, environ 80% de la production des raisins sert à la production de vins et 13% sont des raisins de table.

 

Il existe des centaines d'espèces, espèces hybrides, sous-espèces, variétés et surtout cultivars (nommés cépages) et donc de raisins, parmi lesquels on distingue les cépages de cuve, blancs ou rouges, et les cépages de table.

La vigne et le vin - Histoire - (2)

Publié à 10:00 par acoeuretacris Tags : vigne et vin histoire 2
La vigne et le vin - Histoire - (2)

 

De la Préhistoire à l'Antiquité (suite)

 

En -1327, une partie au moins des vins du onzième pharaon de la XVIIIe dynastie était rouge.

 

La Grèce antique va connaître les trois types de vin : blanc, rosé et rouge. Dans l'île de Crète, les fouilles ont mis au jour le palais minoen d'Epano Arhanes où a été identifié le plus ancien pressoir du monde. L'extraction du jus du marc permettant d'obtenir des vins rouges, après cuvaison, au vin de goutte s'ajouta désormais le vin de presse. Le vin, omniprésent dans la littérature grecque, inspira toute une mythologie. Dionysos et son cortège de ménades, satyres et autres centaures où ressortent les figures de Priape, Pan et Silène, étaient toujours chargés, grâce au vin, d'une mission civilisatrice.


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Portrait d'homme du Fayum dégustant un verre de vin rouge

 

Les grands crus grecs – un des plus célèbres est celui de Chios, dont on est assuré qu'il est rouge – furent réputés tout autour de la Méditerranée. Ces vins semblent avoir été imbuvables en l'état puisqu'ils devaient être dilués dans de l'eau. Le récipient utilisé à cet effet, le cratère, fut et reste l'emblème de la culture du vin en Grèce. Le plus célèbre est celui de Vix, découvert sous un tumulus à Vix près de Châtillon-sur-Seine en Côte-d'Or.

 

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Cratère de Vix

 

Grâce au commerce, tout au long de l’Antiquité, la consommation du vin, puis la culture de la vigne, se répandirent sur tout le pourtour du bassin méditerranéen. Les archéologues espagnols ont mis en évidence un rituel de « libation du vin », daté de -750, à Cancho Roano . Cette découverte financée par l’OIV, a permis retrouver le tracé de deux routes du vin remontant du Sud de l’Espagne vers la Meseta centrale en bifurquant sur Avila et sur Salamanque.

 

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Cancho Roano

 

La culture de la vigne a été introduite en Gaule par les Grecs de Phocée. Max Rives, chargé de mission à l'INRA, l'a vérifié sur place à Massalia, le premier comptoir phocéen édifié six siècle avant notre ère :

 

« J'ai vu, au cours des fouilles du quartier de la Bourse, à Marseille, les pépins de marc de raisin provenant de leur vinification et jetés dans des amphores, flotter dans l'arrière du Vieux-Port où ces amphores-poubelles servaient de fondations à une rue.
Les Grecs avaient évidemment importés des variétés de leur pays, ignorant que la vigne spontanée les avait précédé de quelques dizaines de siècles. »

 

L’extension de l’Empire romain va entraîner celle de la culture et du culte du vin dans les pas des légions romaines. Le Dionysos des Grecs, devenu le Bacchus des Latins se voit vouer un véritable culte comme l'atteste la villa des Mystères à Pompéi. Au début de l’ère chrétienne, la vigne se répand en Espagne et en Gaule, jusqu’en des régions très septentrionales.

 

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nitiation bachique
Fresque de la villa des Mystères
à Pompei.

 

Durant toute cette période, la vinification qui se faisait essentiellement à base de raisins noirs, reste exempte de macération, les vins étaient donc aussi, comme depuis la haute Antiquité, de couleur claire. Le jus était en général recueilli après un simple foulage et la pressée était immédiate. Le pressoir était connu depuis longtemps déjà mais c’étaient de lourdes machines, fort onéreuses et peu de caves pouvaient en posséder. Les plus riches, mieux équipés, pouvaient presser à la demande pour les plus modestes, mais moyennant un paiement le plus souvent jugé trop onéreux.

 

Mais le vin rouge existait bel et bien, les découvertes archéologiques l'ont prouvé. Un des plus grands spécialistes mondiaux des vins de l'Antiquité, André Tchernia, en 1970, a pu fouiller l'épave de la Madrague de Giens, sur la côte varoise. Après avoir daté son naufrage entre -70 à -25 avant notre ère, il rapporte :

 

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Epave de la Madrague de Giens

 

« Sur l'épave de la Madrague que j'ai fouillé de nombreuses amphores, encore fermées de leur double opercule de liège ou de pouzzolane, contenaient un liquide qui, après analyse s'est bien révélé être du vin, mais du vin totalement décomposé. Au repos, le liquide était incolore ; il aurait pu passer, n’était l'odeur bizarre, pour de l'eau de mer. Au fond, était déposée une boue rougeâtre qui ressemblait à de l'argile très fine : c'était l'extrait sec d'un vin rouge complètement séparé de la phase liquide. »

 

À la chute de l’Empire romain, l’Église maintient dans ses diocèses, la culture de la vigne et du vin, et répand sa commercialisation. Le vignoble s’étend alors régulièrement partout en Europe, aidé en cela par l’extension des ordres monastiques. D’autres types de vins composaient cependant la palette de l’époque : le blanc, et le vermeil ou noir, vinum rubeum, obtenu par une macération plus longue. À noter qu’il semble que, mis à part en Italie, les raisins aient été pendant des siècles, très majoritairement de couleur noire.

 

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Viticulture monastique

 

Au Moyen-Age

 

À partir du IVe siècle, le christianisme concourt au renforcement de la valeur attachée au vin, prenant la relève d'un Empire romain anéanti. La liturgie de la communion sous les deux espèces (le pain et le vin) pratiquée jusqu’au XIIIe siècle, est l’un des moteurs du maintien de la tradition viticole. Le Moyen Âge se fait le témoin des progrès de qualité du vin. Alors que les vins de l’Antiquité étaient coupés d’eau et agrémentés d’herbes et d’aromates, le vin sous la forme que nous le consommons aujourd'hui, apparaît au Moyen Âge. L’expansion de la civilisation chrétienne est à l’origine de l’expansion de la viticulture dans le monde.

 

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Illustrations du travail de la vigne dans un manuscrit du XIIe siècle.

 

En 800, Charlemagne prend des mesures pour améliorer la qualité du vin dans une ordonnance qui stipule : « Que nos intendants se chargent de nos vignes qui relèvent de leur ministère, et les fassent bien travailler, qu’ils mettent le vin dans une bonne vaisselle et qu’ils prennent toutes les précautions pour qu’il ne soit gâté d’aucune manière. » Mais les véritables dépositaires de la qualité sont les moines qui perpétuent la tradition viti-vinicole. Les cathédrales et les églises étant propriétaires des vignobles, sous couvert de l’activité du « vin de messe », les moines gèrent de nombreux vignobles monastiques, contribuant ainsi à la création de vignobles de qualité existant encore aujourd’hui.

 

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Une importante consommation de vin au Moyen Âge.

 

À la fin du Xe siècle, Bordeaux, seule région viticole à ne pas être sous influence de l’Église, commence à se développer. Le duché d’Aquitaine, uni à la couronne d’Angleterre, remplit les flottes anglaises de clairet dont les Anglais raffolent. Le vignoble bordelais prend son véritable essor à la fin du XIIe siècle. Au début du XIIe siècle a lieu un acte très important pour le vignoble de Champagne : l'établissement de la grande charte champenoise par laquelle Guillaume de Champeaux, évêque de Châlons-sur-Marne, confirme les domaines agricoles et viticoles de l'abbaye Saint-Pierre-aux-Monts. Cette charte est considérée comme l'acte fondateur du vignoble de Champagne.

 

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Codex Vindobonensis, 1370-1400

 

Progressivement les goûts évoluent et les vins capiteux sont délaissés pour des vins plus clairs et plus légers. Le vin fait l’objet d’une véritable bataille commerciale dans laquelle les différents vins affirment leur personnalité. S'il est difficile d’imaginer le goût des vins médiévaux, l'on peut supposer au vu des techniques employées, que les vins actuels en soient proches, le premier classement de crus jamais effectué consacrant en 1224 des vignobles encore réputés aujourd’hui.

 

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Livre d'heures de la reine Yolande, Bibliothèque Méjannes d'Aix-en-Provence

 

Pendant toute la période du Moyen Âge, la France est le premier exportateur de vin. Paris et l'Île-de-France sont le plus grand vignoble de France, qui approvisionne les villes, grandes consommatrices de vin.

 

Le vin rouge ne s'est développé, en France puis en Europe, qu'à partir du XIVe siècle. En effet, jusqu’alors les vins les plus appréciés étant blancs et rosés. Le rôle joué par la Cour pontificale d’Avignon dans cette mutation de goût fut essentiel, le vin de Beaune descendant plus facilement vers le sud par l’axe Saône/Rhône, tandis que pour atteindre Paris, il devait traverser le Côte en charroi jusqu’à Cravant pour rejoindre l’Yonne.

 

Le commerce maritime du vin acquiert une importance économique considérable sur la façade occidentale de l'Europe. Gascogne, Aunis et Saintonge font parvenir leurs vins en Flandre, la Guyenne commerce avec l'Angleterre. Dans le milieu de la seconde partie du XIVe siècle, en pleine guerre de Cent Ans, près de deux cents navires marchands font le trafic du vin entre Londres et Bordeaux.

 

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Marchands de vin à Bordeaux au XVe siècle

 

Au cours de la seconde moitié du XVIe siècle, les crises frumentaires devenues cycliques influencent la culture de la vigne. Lors de la famine de 1566, Charles IX ordonne l'arrachage des vignobles en France pour semer du blé. Cet édit fut annulé sous le règne de Henri III, le roi recommandant a changé tout simplement en recommandant aux gouverneurs de ses provinces de contrôler que « les labours n'ont pas été négligés dans leurs circonscriptions en faveur d'une culture excessive de la vigne ».

 

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Taverne en Flandre, par Cornelius de Wael

 

Le vin se commercialise en barriques entre provinces ou États, et se vend au détail en ville dans les tavernes. Un balai, une couronne de laurier ou des pampres entrelacés placés au-dessus d'une porte, indiquent que l'on peut acheter ou boire du vin à l'intérieur. Le prix du vin est soit annoncé par un crieur public, soit devant la taverne par un employé invitant à goûter les vins nouveaux. Tout propriétaire de vignes, peut ouvrir taverne moyennant des droits à payer, y inclus le clergé et les moines qui se débarrasse ainsi du surplus de leurs caves. Tout comme la noblesse, ils s'étaient arrogés le droit de vendre leurs vins au détail, sans que personne ne puisse leur faire concurrence. Ce droit de banvin resta en vigueur jusqu'au XVIIe siècle.

La vigne et le vin - Histoire - (1)

Publié à 09:33 par acoeuretacris Tags : vigne et vin histoire 1
La vigne et le vin - Histoire - (1)

 

L’histoire de la vigne et du vin est si ancienne qu’elle se confond avec l'histoire de l’humain. L'Épopée de Gilgamesh, récit akkadien vieux de quatre mille ans parle déjà du vin, tandis que la Bible fait de Noé le premier agriculteur.

 

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Cratère de Derveni montrant faunes et bacchantes dansant sous une vigne
Musée archéologique de Thessalonique.

 

La vigne et le vin ont représenté un élément important des sociétés occidentales, intimement associés à leurs économies et à leurs cultures. Le vin synonyme de fête, d'ivresse, de convivialité, qui a investi le vaste champ des valeurs symboliques, est aujourd'hui présent dans la plupart des pays du monde. Son existence est le fruit d’une longue histoire mouvementée.

 

La vigne sauvage est une liane qui poussait sur les arbres des lisières et ripisylves (formations boisées, buissonnantes et herbacées présentes sur les rives d'un cours d'eau) jusqu'à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Elle est apparue avant l'humanité et est encore représentée en Europe par Vitis vinifera subsp.sylvestris , notamment en forêt rhénane inondée.

 

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Au XIXe siècle, dans les tufs de la commune de Sézanne, des fouilles ont mis à jour des restes fossilisés d'une vigne de l'âge tertiaire (paléocène) qui a été baptisée Vitis sezannensis. Cette variété, disparue de l'Europe, subsiste de nos jours dans le sud-est du continent américain.

 

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Feuille fossilisée de Vitis sezannensis.

 

L’histoire de la vigne se confond avec celle du bassin méditerranéen. Il y a plus d’un million d’années, la vigne y poussait déjà sous forme de lambrusques, lianes sauvages qui n’ont qu’une très lointaine ressemblance avec nos modernes cépages.

 

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Une analyse de 154 pieds de lambrusques spontanées a permis d'établir que les individus sylvestris présentent par rapport aux sativa :

 

  1. un sinus pétiolaire de la feuille plutôt ouvert à très ouvert ;
  2. une feuille plutôt entière, présentant 1 à 3 lobes ;
  3. un nombre important de dents courtes.

 

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Feuille de lambrusque mâle (bord de la Charente), sinus pétiolaire ouvert.

 

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Feuille de syrah, au sinus pétiolaire en lyre, assez fermé.

 

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Fleur mâle de lambrusque, bord de la Charente.

 

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Inflorescence d'une vigne cultivée.

 

Les différences morphologiques concernant la fleur et le fruit sont aussi marquées mais plus difficiles à observer car leur présence est éphémère. Outre que les « grains » (baies noires) de son raisin, uniquement présents sur les pieds femelles, sont plus petits, cette vigne diffère de la vigne cultivée par quelques autres points :

 

- Bayer en 1919 notait déjà que ses fleurs sont unisexuées (mâle ou femelle, la sous-espèce est dite dioïque), alors que la sous-espèce Vitis vinifera subsp. vinifera (à l'origine du « vrai raisin de cuve ») a des fleurs bisexuées ou fonctionnellement uniquement femelle.

 

- les pieds mâles donnent des grappes florales atteignant parfois 20 cm, avec des fleurs dont le gynécée est atrophié mais dont le filet des étamines est bien développé, avec un pollen fertile.

 

- les pieds femelles produisent des grappes plus petites (10 cm max) de fleurs au gynécée bien développé mais dont le filet des étamines est atrophié et enroulé sur lui-même. Elles produisent un pollen qui est stérile.

 

- les fruits sont plus acides et amers que ceux du raisin de cuve.

 

-chaque baie comporte habituellement trois graines (ou pépins), contre deux pour beaucoup de cultivars.

 

- Les pépins sont sphériques avec un bec court alors qu’ils sont en forme de poire avec un bec plus allongé chez le raisin cultivé.

 

- Le feuillage vire au rouge parmi les premiers en automne.

 

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L'analyse génétique portant sur des locus microsatellites (séquence d'ADN) a permis d'observer une très nette différenciation entre les vignes cultivées et les lambrusques. Elle a aussi permis de mettre en évidence une autre différenciation entre les lambrusques corses et les lambrusques continentales (Lacombe et al. 2003). L'analyse comparée des sous-espèces silvestris et sativa a permis de mettre en évidence quelques cépages cultivés présentant de nombreuses caractéristiques de lambrusques. Il s'agit du gros manseng B, du gewurztraminer B et de l'arvine B. Cette étude a aussi montré que les cultivars français se rapprochent plus des lambrusques spontanées françaises que les vignes étrangères (du sud ou du centre de l'Europe).

 

Historique de l'implantation de la vigne
6000 av. notre ère apparition de la vigne dans le Caucase et en Mésopotamie
3000 av. notre ère la vigne est cultivée en Égypte et en Phénicie
2000 av. notre ère apparition en Grèce
1000 av. notre ère la vigne est cultivée en Italie, en Sicile et en Afrique du Nord
1000-500 av. notre ère apparition en Espagne, au Portugal et dans le Sud de la France
500 av. notre ère - Moyen Âge

implantation au Nord de l’Europe, sous l’influence des Romains, et jusqu’en Grande-Bretagne.

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De la Préhistoire à l'Antiquité

 

On admet généralement que la vinification existe depuis plusieurs millénaires. En l'état actuel de nos connaissances, l'une des premières vinification attestées a été découverte en Iran, au nord des monts du Zagros. C'est André Tchernia, archéologue et l'un des meilleurs spécialistes des vins de l'Antiquité, qui rapporte : « Les restes d'un résidu jaunâtre déposés sur la paroi d'une jarre néolithique, vieille de 7 000 ans, trouvée au Hajji Firuz Tepe, en Iran, se seraient révélés être un mélange d'acide tartrique et de résine. Il y aurait là, du même coup, le vin et le procédé de vinification les plus anciennement attestés ».

 

Se fondant sur les plus récentes découvertes archéologiques, des auteurs comme Alexis Lichine situent en Arménie la « patrie du raisin », tandis que Hugh Johnson ne manque pas de souligner que ce lieu d'origine de la vigne cultivée est en même temps celui où le mont Ararat sert de frontière septentrionale entre la Turquie et l'Arménie orientale, lieu où la légende biblique fait planter la vigne par le patriarche Noé à la fin du Déluge.

 

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Ivresse de Noé, bois gravé de 1539

 

Une récente découverte a encore repoussé la date d'apparition de la vigne et du vin. Au cours de l'année 2007, une équipe composée de vingt-six archéologues irlandais, américains et arméniens a fouillé un site, proche de la rivière Arpa, près de la communauté d’Areni. Dans une caverne composée de trois chambres, ils ont trouvé un crâne contenant encore son cerveau, des traces de cannibalisme ainsi que des vases emplis de pépins de raisin permettant de supposer qu'en ce lieu, il y a 6 000 ans, aurait eu lieu la plus ancienne vinification au monde.

 

Cette découverte dans le Vayots Dzor, région arménienne au sud du pays, de pépins de raisin, en 2007, a incité la National Geographic Society à financer une nouvelle campagne au cours de l'année 2010. Les fouilles archéologiques, faites sur le site Areni-1 ont mis au jour un complexe de vinification daté de 6 100 avant notre ère. Découverte qui permet d'établir avec certitude que le berceau de la vigne et du vin se situe actuellement en Arménie.

 

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Areni - 1

 

Une équipe internationale d'archéologues a retrouvé les traces et les équipements d'une vinification sur un site de 700 mètres carrés. Ce complexe de vinification correspond à la période du chalcolithique. Ils ont identifié un pressoir à vin et une cuve de fermentation en argile abrités dans une grotte. Ce sont les plus anciens connus à ce jour, a indiqué le 11 janvier 2011, Gregory Areshian, de l'Institut d'Archéologie Cotsen à l'UCLA, co-directeur des fouilles. Il considère aussi que c'est l'exemple le plus complet de production vinicole au cours de la préhistoire.

 

Outre pressoir et cuve, ont été identifiés des pépins, des reliquats de grappes pressés, des sarments de vigne desséchés, des tessons de poterie, une tasse ouvragée dans une corne et un bol cylindrique servant à boire le vin. Le pressoir, un bassin d’argile d'un mètre carré et de 15 centimètres de profondeur, possédait un conduit pour permettre au jus de raisin de se déverser dans la cuve de fermentation. Profonde de 60 cm de profondeur, celle-ci pouvait contenir de 52 à 54 litres de vin.

 

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Ce complexe a été découvert dans les montagnes du sud-est de l'Arménie, dans une grotte dénommée Areni-1, du nom du village proche et toujours renommé pour sa production viticole. Cette grotte est située dans une gorge profonde dans la région de Vayots Dzor. Ces premiers vignerons de l'humanité pourraient être les ancêtres des peuples Kouro-Araxes, une ancienne civilisation du Caucase. Ce site de vinification était entouré de dizaines de tombes, faisant penser que le vin pourrait avoir joué un rôle cérémonial. L'idée que cette population ne devait pas boire uniquement du vin lors des inhumations mais aussi dans la vie courante a été avancée. Mais aucune trace de cette consommation à l’extérieur de la grotte n'a jusqu'à présent été prouvée.

 

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Par contre, il est sûr pour les paléo-botanistes que les pépins sont du type vitis vinifera vinifera, variété de vigne qui produit les plus grands vins de nos jours. La vigne, à l'origine sauvage et identifiée comme vitis vinifera silvestri, avait donc été domestiquée, passant de la lambrusque à l’état de raisin de cuve. « De toute évidence, les raisins étaient écrasés avec les pieds comme cela a été fait très longtemps dans toutes les régions de production viticole », a précisé Gregory Areshian.

 

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De plus « la présence sur le site de malvidine, pigment donnant la couleur rouge au vin, est un autre indice confirmant que ces installations servaient bien à la vinification », ont souligné les archéologues. Cela prouve que la vigne avait déjà été domestiqué il y a six millénaires. Les plus anciens vestiges comparables à ceux découverts en Arménie avaient été identifiés à la fin des années 1980, en Égypte, dans la tombe du roi Scorpion Ier, et datait de près de 5 100 ans. « Des installations similaires à celles récemment découvertes en Arménie et destinées à presser les raisins ont été utilisées jusqu'au XIXe siècle dans tout le bassin méditerranéen et le Caucase », a souligné Gregory Areshian.

 

Les analyses au radio-carbone effectuées par l'Université de Californie ont pu confirmer la datation. Et une nouvelle méthode scientifique a été utilisée pour déterminer avec précision que ce vin arménien datait de 4 100 ans avant notre ère.

 

Cette apparition du premier vin sur le haut-plateau arménien et en Transcaucasie a été aussi confortée par la découverte de pépins de raisin dans des couches datant des IVe et IIIe millénaires av. J.-C., tant en Géorgie que dans la plaine de Kharpout. À cette même période, d'autres fouilles ont mis en évidence en Arménie la présence de grandes réserves à vin près des habitations par la découverte de grandes jarres portant des traces de fermentation et des résidus de lie. Tout près, une aire pavée servait de fouloir. D'autres traces de ceps de vigne cultivée ont été relevées sur les flancs du Caucase, dans l’actuelle Géorgie. C'est dans le village Shoulaveris Gora que l'on a trouvé des vestiges de vigne et de vin antérieurs à 5 000 à 5 600 ans avant notre ère.

 

La première représentation du procédé de vinification est le fait des Égyptiens, au IIIe millénaire avant notre ère sur des bas-reliefs représentant des scènes de pressurage et de vendange et datant de 2500 av. notre ère. Des amphores emplies de vin blanc ont été retrouvées dans la nécropole d'Oumm El-Qaab à Abydos, où fut inhumé Sémerkhet, le septième pharaon de la Ire dynastie thinite.

 

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Viticulture et vinification dans l'Égypte antique.

 

Après son implantation en Grèce antique, la vigne devient un élément essentiel de l'agriculture pour les Grecs, et devient l'un des trois piliers de la « triade méditerranéenne » céréales-olivier-vigne. Grecs et Phéniciens, eux-mêmes producteurs, implantent la vigne dans l'ensemble du bassin méditerranéen au cours de leurs nombreux voyages, entre 1500 et 500 avant notre ère, notamment en Italie ; les Romains en développent la culture et ainsi que son industrie. C'est lors de la création de Massalia (Marseille) aux environs de -600, que les Phocéens implantent la vigne dans la Gaule celtique. L'avancée romaine en -125, le long du couloir rhodanien vers le nord, et à l'ouest vers le Languedoc, voit la diffusion de la vigne et le développement de son industrie. Narbonne et Port-Vendres en sont les centres commerciaux les plus importants.

 

La production de la Gaule narbonnaise commençant à concurrencer les vins italiens, en 92 l’empereur Domitien fait interdire la plantation de vignes et ordonne l’arrachage de 50 % du vignoble méditerranéen, interdiction levée seulement deux cents ans plus tard, par Probus. Les vignobles bordelais, languedocien et rhodanien s’épanouissent et la vigne atteint alors la région parisienne, qui restera longtemps l’une des plus grandes régions viticoles françaises. Les Gallo-romains, en développant la culture viticole, améliorent les procédés de vinification par la technique du vieillissement en fûts de chêne. Le déclin de l’Empire romain au Ve siècle aurait porté un coup au développement de l’agriculture gauloise.

 

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Cratère de Vix

 

Cette technique consistait à mêler de la résine de thérébinthe au vin pour l'empêcher d'aigrir. Pour Philippe Marinval, chargé de recherche au Centre d'anthropologie de Toulouse, la preuve est faite que les hommes du Néolithique buvaient du vin. Les peintures égyptiennes attestent aussi de l’importance de la vigne à leur époque. Mais compte-tenu des méthodes de vinification, le vin de l'Égypte antique était considéré comme un vin essentiellement blanc ou légèrement coloré. Le raisin était soit foulé, soit pressé directement, et son jus recueilli afin de le faire fermenter en clair. Sans cuvaison, il était impossible d'obtenir une couleur rouge soutenue. Seul Champollion avait affirmé avoir vu une fresque où du vin rouge était contenu dans des bouteilles blanches.

 

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Foulage du raisin dans un cuve monolithique, fresque de la tombe de Nakht

 

Quant à Hugh Johnson, il avait noté dans Une histoire mondiale du vin :

 

« La plupart des peintres montrent du raisin noir et un moût foncé versé dans des jarres de vinification ; l'on peut en déduire, dans la mesure où le foulage seul ne permettait pas l'extraction de la couleur, que la fermentation commençait dès la cuve de foulage. »

 

Intrigués, Maria Rosa Guasch-Jané et ses collègues de l'université de Barcelone ont d'abord dû obtenir auprès des British Museum de Londres et de l'Egyptian Museum du Caire des échantillons de résidus prélevés sur des jarres du tombeau de Toutankhamon. L'analyse a été surprenante et rendue publique, en 2004, par Rosa Maria Lamuela-Raventos, professeur associé à l'université de Barcelone, qui a participé à l'étude. La présence d'une anthocyane changeait tout, le vin était rouge, car :

 

« Le malvidine-3-glucoside, membre de la famille des anthocyanidines, est un pigment que l'on retrouve dans les vins jeunes et certaines grappes de raisins, à qui il confère leur aspect rouge. »

La vigne et le vin - vin de Pouilly sur Loire -

Publié à 16:30 par acoeuretacris Tags : vigne et le vin pouilly
La vigne et le vin - vin de Pouilly sur Loire -

Pouilly Fumé

L'aire de production du pouilly-fumé est commune avec celle du pouilly-sur-loire. On retrouve les même 3 types de terroirs qu'à Sancerre, juste de l'autre côté du fleuve: les calcaires, les marnes et les silex.


Le niveau de qualité chez les meilleurs vignerons est tout à fait équivalent à celui atteint par les meilleurs vignerons de Sancerre.


L'appellation pouilly-fumé ne concerne que les vins blancs à base de sauvignon, cépage aussi appelé "blanc fumé" du fait des arômes de pierre à fusil (ou fumé, ou silex) qu'il peut développer sur ces terroirs.



Note: Il ne faut bien entendu pas confondre cette appellation avec le pouilly-fuissé, qui est une appellation de Bourgogne (du mâconnais).



Pouilly Fumé a un parfum peu commun pour un vin blanc sec: des arômes puissants de musc et de fumé.



Pouilly sur Loire est un vin différent, produit sur le même terroir, mais avec du cépage Chasselas. Il est à boire jeune.



Quand le phylloxera détruisit toutes les vignes il y a deux siècles, les vignerons les remplacèrent par du Sauvignon et donnèrent naissance au Pouilly Fumé.


Aujourd'hui, Pouilly sur Loire représente moins de 5% de la production de Pouilly.


Pouilly est très proche de Sancerre, juste de l'autre coté du fleuve.


Cependant les ceux vins sont bien différents. Pouilly Fumé semble plus épais, plus profond et plus structuré.



Quelques Informations sur le vin de Pouilly Fumé:



Appellation Pouilly Fumé Controlée



Situation: Le terroir le plus à l'Est de la vallée de la Loire, à l'est de Sancerre et Bourges.



Lieu: Pouilly sur Loire, Saint Andelain, Tracy sur Loire, etc...



Sol: Calcaire, Argilo-calcaire



Superficie: 850 ha


Production: 6 million de bouteilles



Vin blanc uniquement



Cépages:

Pouilly Fumé: Sauvignon

Pouilly sur Loire: Chasselas



Type de vin:

Vin blanc sec et épais



Age: à déguster entre 1 à 5 ans



Millésimes: recommandés 2003



Arômes: Fumé Genêt Acacia



Déguster avec: - Saumon Poulet Veau

- Apéritif



Fromage:

Crottin de Chavignol

La vigne et le vin - Vin de Nuits Saint Georges -

Publié à 15:14 par acoeuretacris Tags : vigne et vin nuits st georges
La vigne et le vin - Vin de Nuits Saint Georges -

 

 

Le village de Nuits Saint Georges a donné son nom à la zone de Côte de Nuits. La Côte de Nuits commence juste au sud de Dijon jusqu'à la limite de Cote de Beaune.



Nuits Saint Georges produit surtout du vin rouge. Il est robuste et élégant. Le bouquet est intense et parfumé.



Les autres villages produisant du Côte de Nuits sont Chambertin, Morey-Saint-Denis, Chambolle-Musigny, Vougeot et Vosne-Romanée, Romanée-Conti.

La latitude élevée de la Côte de Nuits ne permet pas une grande précocité de la vendange.



Par contre, son exposition parfaite à l’est lui donne l’aptitude de produire des vins rouges prestigieux.



Les vins d’A.O.C. Nuits-Saint-Georges sont produits sur des terroirs délimités sur les communes de Nuits-Saint-Georges et Premeaux-Prissey.


Les sols de formation jurassique sont essentiellement argilo-calcaires.


Production:


Classée en A.O.C. e, 1934, l’appellation Nuits-Saint-Georges couvre

* 165 ha en A.O.C. Nuits-Saint-Georges dont 12 ha sur
Premeaux-Prissey.
* 140 ha en A.O.C.Nuits-Saint-Georges 1er cru dont 62 ha sur
Premeaux-Prissey.



La récolte moyenne s’élève à :



* 7 052 hl en A.O.C.Nuits-Saint-Georges rouge
* 5 400 hl en A.O.C.Nuits-Saint-Georges 1er Cru
* 60 hl en A.O.C.Nuits-Saint-Georges 1er Cru blanc



Cépages:


Les vins rouges de Nuits-Saint-Georges sont produits par un cépage unique, le Pinot Noir. Les quelques vins blancs sont issus de cépages Chardonnay, ou Pinot Blanc.



Caractère des vins:

Les vins rouges de Nuits-Saint-Georges ont presque toujours une couleur intense et sombre Les arômes sont puissants et complexes : ils mêlent à la fois la cerise, le cassis, la fourrure, la truffe et souvent les épices.

 



Les vins de Nuits-Saint-Georges sont parmi les plus tanniques de Bourgogne.


L’harmonie tannin et rondeur en fait des vins corpulents et solides.


Conservation:


Leur forte structure garantit à ces vins une longue garde.
En années moyennes, les vins de Nuits-Saint-Georges s’épanouissent entre 5 et 10 ans. En grandes années, leur tenue en cave, jusqu'à l’apogée, peut aisément atteindre 25 ans.



Cave:

 



Service,température et verres.

Ces vins rouges puissants seront mieux appréciés à une température proche de 15/16°.



Le débouchage préalable, une ou deux heures avant est conseillé.



Pour les vins restés jeunes, le passage en carafe procure une bonne oxygénation, et améliore la dégustation.



Dans ce cas, la température de service peut-être celle d’une bonne cave.



Le verre ballon, dit verre à Bourgogne) ou le gros verre tulipe, emplis seulement au 1/4 ou 1/3, mettent particulièrement en valeur la robe et le nez de ces grands vins.



Leurs saveurs seront respectées par un verre mince et fin.



Gastronomie:


La puissance et la charpente des Nuits-Saint-Georges leur autorisent toutes associations avec: sauces au vin rouge, gibiers marinés ou rôtis, viandes rouges fortes, grillées ou rôties, fromages à saveur moyenne.

 

La vigne et le vin - Vin de Menetou-Salon -

Publié à 15:20 par acoeuretacris Tags : vigne et vin menetou salon
La vigne et le vin - Vin de Menetou-Salon -

Menetou-Salon est un vignoble très ancien si l'on en croit les vieux écrits et documents concernant la seigneurie et châtellenie de Menetou-Salon.

On retrouve encore des actes de l'an 1063, 1097 et 1100, par lesquels le Seigneur de Menetou fait don à différents ordres religieux de la région.

En 1190, Hugues de Vèvre, Seigneur de Menetou-salon, donne lui aussi, des terres et des vignes à l'Abbaye de Loroy.

Enfin, les vieux écrits relatent que le vin du vignoble de Menetou-Salon fut un des plus beaux ornements de la table seigneuriale du grand argentier Jacques Cœur qui acquit la seigneurie de Menetou en 1450.

Doté d'un syndicat viticole dès 1890, Menetou-Salon se développera dans les années soixante-dix pour atteindre aujourd'hui 400 hectares.

Les vins de Menetou Salon peuvent déclinés en blanc Sauvignon, rouge Pinot noir et rosé Pinot Noir.

L'aire d'appellation est située au nord-est de Bourges, dans le direction de Sancerre.

Les vignobles sont situés sur des pentes peu accentuées, sur des sols constitués de marnes kimméridgiennes période de l'ère secondaire.

Les vins blancs issus de sauvignons sont souvent complexes et rappellent leurs voisins de Sancerre.

Pays : France

Région : Vallée de la Loire

Décret : 23 janvier 1959

Superficie : 400 hectares

Le Ménetou-salon est celui qui se rapproche le plus du Sancerre par le goût. Certains sont même confondus par des palais non professionnels, le prix les différencie.

Il est produit autour de la ville de Ménetou-Salon sur dix communes.

La production de rouges et rosés est d'environ 400.000 bouteilles, celle de blancs 1.500.000 bouteilles.

Des terrains laissés en friche le siècle dernier se repeuplent de vignes dans l'aire de production.

Il se déguste avec les mêmes mets que le Sancerre.

Le village de Ménetou-Salon est à tout jamais lié à un homme : Jacques Cœur. C’est lui qui, au XIVème siècle, a construit le château qui se dresse encore au cœur de la ville.

Au fil du temps, la forteresse s’est transformée en une somptueuse demeure princière de style néo-gothique.

Elle abrite de nos jours une bibliothèque de plus de 12.000 ouvrages et une superbe collection de voitures anciennes.

Mais Ménetou-Salon, c’est aussi le vin de Jacques Cœur.

Ce vignoble, acquis en 1450 par le héros local, s’étend sur 330 hectares et se compose de cépages Sauvigon pour les vins blancs et Pinot noir pour les rouges.

Ce sont des vins frais et fruités, aux arômes multiples allant des agrumes aux fleurs pour les blancs, aux fruits mûrs ou secs pour les rouges et rosés.

La vigne et le vin - Les vins de Madiran -

Publié à 15:11 par acoeuretacris Tags : vigne et vin madiran
La vigne et le vin - Les vins de Madiran -

Les vins de Madiran sont issus de la région du Sud-Ouest
et couvre une superficie de 1 600 ha.

Le Madiran devient A.O.C en 1948. C'est la première appellation française à s’imposer le contrôle de la qualité par la delivrance d’un label après analyse et dégustation.

Le madiran du nom d'un petit village au Nord de Tarbes et de Maubourguet dont le maire est Jean Glavany, Ex Ministre de l'agriculture a un terroir qui s'étale sur trois départements :

Les Hautes-Pyrénées, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques. Il partage le même terroir que le Pacherenc du Vic-Bilh.

Les vestiges gallo-romains datant du IIIème siècle montre une certaine ancienneté de la viticulture dans ce lieu.

Mais on connaît surtout l'histoire de ce vignoble depuis la fondation de l'abbaye Bénédictine de Madiran dans laquelle vous trouverez un restaurant de très grande qualité et un hôtel où vous pourrez déguster en même temps que les spécialités locales, les meilleurs crus de la région.

Il y a également un point de dégustation des viticulteurs madiranais.

C'est en 1948, que ce vignoble obtient une AOC Appellation d'Origine Contrôlée.

On peut dire que ce vin, vieux comme notre histoire revient de loin.

En 1950, il ne restait que 50 hectares d'AOC.

Grâce au travail de la coopérative de Crouseilles, le renouveau s'est fait avec l'installation ou la reprise de cette culture par de jeunes agriculteurs locaux.

Elle s'est efforcée à relancer les vins rouges les plus demandés à l'époque des trente glorieuses.

Il faut noter aussi que des producteurs indépendants avaient gardés la tradition comme M. Laplace au château d'Aydie.

Puis d'autres sont arrivés comme Alain Brumont avec ses deux châteaux qui est sûrement l'élément moteur de ce vignoble. Par la suite la coopérative de Saint-Mont c'est installée dans le Gers.

L'encèpagement est de minimum 40 % , pouvant aller à 60 %, voir même 100 % de tannat pour faire un bon Madiran. Les grands crus sont vieillis dans les barriques.

En complément, on trouve du Cabernet franc appelé dans la région bouchy.

Environ 1 200 ha sont aujourd'hui déclarés en Madiran pour une production de l'ordre de 60 000 hl.

Le Vic-Bilh s’étend sur trois departements que sont le Gers, les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées.

Sa superficie est d’environ 1600 ha dont 1400 ha produisent du Madiran, et sa production s’etablit autour de 75 000 hl en Madiran, 8 000 hl en Pacherenc du Vic-Bilh.

Quatre cépages entrent dans la composition du Madiran :

Le Tannat de 40 à 60%, les Cabernets Franc et Sauvignon et le Fer Servadou.

Le Pacherenc du Vic-Bilh est produit à partir de six cépages : L’Arrufiat, le Petit et le Gros Manseng, le Courbu, le Sauvignon et le Sémillon.

Très tannique, le Madiran est un vin si corsé et charpenté qu’il est soumis par décret à un vieillissement obligatoire d’un an avant commercialisation.

Après 2 ou 3ans en bouteille, ses tanins s’assouplissent, il développe des arômes de fruits noirs, d’épices et de torréfaction.

Pleinement épanoui au bout de 4 à 8 ans, certains vielliront aisément davantage, d’autres séduiront beaucoup plus jeunes.

Le Pacherenc sec révèle des arômes floraux et de fruits exotiques.

Le Pacherenc moelleux nous livre d’autres arômes : nèfles, ananas, écorces d’orange et miel le Passerillage.

Les grandes bouteilles de Pacherenc moelleux, comme celles de Madiran, peuvent facilement dépasser les 10 ans d’âge.

Le vignoble de Madiran existe depuis le II ième siècle de notre ère comme le prouvent les mosaïques découvertes dans les fouilles de Taron.

Au Xll ième siècle, les Bénédictins de l'Abbaye de Marcillac dans le Lot vinrent fonder l'Abbaye de Madiran et améliorer le vignoble.

Les vins de Madiran, longtemps utilisés comme vins de messe, connurent la renommée grâce aux pèlerins de Compostelle qui le goûtaient en passant.

Le Madiran est le seul vin de France soumis par décret à un vieillissement obligatoire d'un an.

Ces années passées dans les caves lui permettent, dans sa robe vermeil, d'allier le parfum et la tendresse du Cabernet au tanin souple et rond du Tannat.

Servi à la température de 15 à 18 degrés, il accompagne parfaitement les salamis, gibiers, viandes rouges ou grillées, confits, magrets, fromages des Pyrénées.

Le Madiran devint Appellation d'Origine Contrôlée en 1948 et fut la première Appellation en France à s'imposer le contrôle de la qualité par la délivrance d'un label après analyse et dégustation.

En pleine évolution, les vignobles couvrent aujourd'hui 1.600 ha. pour une production de 60.000 hl par an.

Deux cépages entrent dans la composition du vin de Madiran :


- le Tannat, cépage local, très typé, lui donne sa charpente et sa typicité unique en France.

- Le Cabernet, lui donne son bouquet et sa finesse.

Le Madiran a ses lettres de noblesse. Présent au Mariage d'Henri de Monpezat, il est également servi sur les tables Présidentielles.

Vieillissant bien il est le cadeau idéal pour les connaisseurs.

Le Madiran atteint son plein épanouissement au bout de 4 à 8 ans, mais il peut séduire beaucoup plus jeune.

Les grandes bouteilles de Madiran et de Pacherenc Vic-Bilh moelleux peuvent facilement dépasser dix ans d'âge.

Le Pacherenc du Vic-Bilh, Appellation d'Origine Contrôlée, vin blanc de grande qualité, dont la production reste encore confidentielle, peut être sec ou moelleux.

Très typé, son goût dit de Pierre a fusil lui est donné par l'Arrufiat, cépage local très ancien, Courbu, Manseng, Sauvignon entrent également dans sa composition.

Comme le Madiran, il subit l'analyse et la dégustation avant la délivrance du certificat d'agrément.

Le Pacherenc Vic-Bilh doit être servi aux environs de 8°C, sec, il est recommandé avec les coquillages et les poissons.

Moelleux, il est préférable de le boire à l'apéritif, sur les foies gras, les poissons sauces ou les fromages de brebis.