Publié à 12:00 par acoeuretacris
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Ça commence d’abord par un tout petit bruit.
Un doux frémissement, un léger friselis.
Puis petit à petit, ça enfle crescendo.
L’heureux mortel qui dort, bien à plat sur le dos,
Respire un peu plus fort, sa poitrine se gonfle,
Sa bouche se détend, et c’est parti….il ronfle !
Son aimable moitié, allongée près de lui,
Elle bien éveillée, ainsi que chaque nuit,
Croit pour y remédier avoir tout essayé.
Les soupirs éloquents, les coups dans l’oreiller,
Le corps sur le côté, le nez pincé, les gifles,
Alors, à bout de nerfs, excédée, elle siffle !
Ça s’arrête un moment .Mais bientôt, ça repart.
Et la pauvre victime, épuisée, l’œil hagard,
N’a pas d’autre recours, afin d’y échapper,
Que d’aller au salon choir sur le canapé.
Cependant qu’au dehors se lève le soleil,
Elle sombre à son tour dans un profond sommeil.
C’est alors que l’époux, frais et dispos déjà,
La réveille et lui dit : « Mais que fais-tu donc là ?
Pourquoi, ma douce amie, faire ainsi chambre à part ?
Aurais-tu fait, dis-moi, un vilain cauchemar ?
Quant à moi, je n’ai pas dû bouger de la nuit.
Si tu savais, chérie, comme j’ai bien dormi.
Renée Jeanne Mignard
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27 janvier 1732
Une ordonnance décide la fermeture du cimetière Saint-Médard abritant le tombeau du diacre François Paris. Devenu si célèbre après sa mort par les merveilles opérées à son tombeau, il était fils aîné d'un conseiller au parlement. Il devait naturellement succéder à sa charge, mais il aima mieux embrasser l'état ecclésiastique. Après la mort de son père, il abandonna tous ses biens à son frère. Il fit pendant quelque temps des catéchismes à la paroisse de Saint-Côme, se chargea de la conduite des clercs, et leur fit des conférences. Le cardinal de Noailles, à la cause duquel il était attaché, voulut le faire nommer curé de cette paroisse ; mais le diacre Paris, voulant se consacrer entièrement à la retraite, se confina dans une maison du faubourg Saint-Marcel, où il se livrait sans réserve à la prière, aux pratiques les plus rigoureuses de la pénitence et au travail des mains, faisant des bas au métier pour les pauvres qu'il regardait comme ses frères. Il mourut en 1727, à trente-sept ans, et ce fut alors qu'il commença à être connu et à devenir célèbre.
Son frère lui ayant fait ériger un tombeau dans le petit cimetière Saint-Médard, les pauvres que le pieux diacre avait secourus, quelques riches qu'il avait édifiés, plusieurs femmes qu'il avait instruites, quelques jansénistes qui le regardaient comme un saint, allèrent faire leurs prières à son tombeau. L'exaltation monta, et on commença à parler de miracles. La foule s'y pressait jour et nuit.
Le premier cas fut un fripier qui se déclara guéri de ses ulcères à la jambe. D'autres guérisons dites miraculeuses suivirent. Tant et si bien que tous les malades et estropiés de Paris et de province accoururent vers la dalle noire de Saint-Médard dans l'espoir de trouver la guérison à leurs maux. On vit même arriver la vieille princesse de Conti qui, devenue aveugle, espérait bien que le diacre défunt pourrait lui faire retrouver la vue. La plupart d'entre eux, en voyant et en touchant la tombe, étaient pris de convulsions et prétendaient voir des choses extraordinaires. Cherchant à provoquer des sensations et des visions, certaines personnes parvinrent à des excentricités incroyables : elles mangeaient la terre du cimetière et avalaient des cailloux ; d'autres se faisaient littéralement piétiner par de solides garçons qu'on appelait « les secouristes ». On vit des malades demander qu'on fasse tomber sur elles des poids de 25 kilos sans apparemment rien sentir - du moins elles l'affirmaient... Certaines, enfin, avalaient avec gourmandise de grosses billes. Des sectes se formaient, il y avait les Sauteuses, les Aboyeuses, les Miauleuses. Chacune avait son chef et même son trésor.
Les rassemblements devenant de plus en plus violents - ils duraient depuis cinq années - la police décida d'intervenir et fit fermer le cimetière. Les portes furent même murées. Le soir même de cette intervention, un plaisantin accrochait une petite pancarte sur le mur de Saint-Médard avec ces mots :
De par le Roi, défense à Dieu
De faire miracle en ce lieu.
La fermeture du cimetière, ce 27 janvier 1732, n'empêcha nullement certains de poursuivre leurs réunions dans des maisons privées. C'est ainsi que tous les jours, à la même heure, les religieuses d'un couvent se mirent à miauler et cela pendant des heures. Comme le chahut félin gênait les habitants du quartier, la police déclara aux religieuses qu'au premier miaulement elles seraient toutes fouettées. Les miaulements cessèrent comme par miracle.
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Quand le destin s'en mêle…
FAITS TROUBLANTS
Abraham Lincoln a été élu au congrès en 1860
John F. Kennedy a été élu en 1960
Les deux noms contiennent 7 lettres chacun
Les deux épouses ont eu un enfant quand elles résidaient à la Maison Blanche.
Lincoln & Kennedy furent assassinés tous les deux un vendredi.
Les deux reçurent un projectile dans la tête.
La secrétaire de Lincoln s'appelait Kennedy
La secrétaire de Kennedy s'appelait Lincoln
Les deux furent tués par des sudistes.
Leurs deux successeurs avaient pour nom Johnson.
Andrew Johnhon, qui a succédé à Lincoln est né en 1808
Lyndon Johnson, qui a succédé à Kennedy est né en 1908
John Wilkes Booth, l'assassin de Lincoln, est né en 1839.
Lee Harvey Oswald, l'assassin de Kennedy, est né en 1939.
Les deux assassins avaient une identité composée de trois noms.
Les deux noms contiennent 15 lettres.
Lincoln a été tiré dans un théatre ayant pour nom "Ford".
Kennedy a été tiré dans une automobile ayant pour nom "Lincoln".
Booth s'est échappé par un théâtre pour se réfugier dans un entrepôt.
Oswald s'est échappé dans un entrepôt pour se réfugier dans un théâtre.
Booth & Oswald furent assassinés avant leur procès.
....
Assez troublant, n'est-ce pas ?
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Accessoire de maintien ou objet de séduction, le corset est une parure de mode féminine très ancienne qui, aujourd'hui encore, sublime le corps.
Déjà dans l'Antiquité, les femmes grecques, romaines ou égyptiennes cherchaient à affiner leur taille à l'aide de ceintures de cuir ou de bandelettes de tissu. Les belles Crétoises utilisaient, elles, des anneaux de jonc.
Au Moyen Age, ces bandes de tissus ne sont pas portées à même le corps mais au-dessus d'une fine chemise.
Il faut attendre le XVe siècle pour voir l'apparition du corset rigide. Ainsi le “busc” que portait Isabeau de Bavière, femme de Charles VI, était renforcé par des lames de bois placées dans la doublure. Les corsets deviennent peu à peu des accessoires de séduction : ils se parent de motifs floraux ou de vers coquins. Les baleines sont alors en ivoire ou en corne.
Avec Catherine de Médicis, la taille de guêpe devient un canon de la beauté. Elle introduisit, à la cour d'Italie, la “busquine”, corset dont les renforts sont en métal. Pour avoir une silhouette majestueuse, certains hommes, comme Henri III, portaient aussi le corset.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le corset s'assouplit.
Les baleines deviennent amovibles, pour donner aux belles l'occasion de pouvoir respirer ou, comme la légende le dit, pour donner un coup sur l'amant trop pressant. Il devient plus sophistiqué, le laçage ne se fait plus seulement par derrière mais également par devant, et il se garnit d'épaulettes. Son usage s'étend aux plus jeunes filles, pour leur garantir un bon maintien dès le plus jeune âge, mais aussi aux nourrices, grâce à l'ouverture du corset devant.
La Révolution boude cet accessoire responsable, selon Napoléon, de “l'assassinat de la race humaine”. Les jupons et les brassières font leur apparition. Mais cette disparition est de courte durée. Il réapparaît au Directoire, certes plus court et donc plus discret.
Toute sa symbolique sensuelle vient de l'époque victorienne, durant laquelle il triomphe véritablement. Long à délacer, il protège, dit-on, des désirs soudains. Mais paradoxalement, le corset provoque évanouissements, maux de tête, rougeurs et respiration haletante, symptômes associés le plus souvent à l'émoi et dont les femmes usent pour séduire.
Pour les médecins, en revanche, cet accessoire de mode est surtout responsable de bien des maux : cancer de la poitrine, tuberculose, déformation du squelette… Le corset élastique, puis sans armature, apparaît dans les années 1860-1880. En 1893, on fabrique un “soutien-poitrine”, ancêtre de notre soutien-gorge : les bonnets sont séparés, des lanières passent sur les épaules et le tout est fermé par des crochets.
La Première Guerre mondiale met véritablement un terme à l'usage du corset. L'industrie a besoin de fer. Les baleines des corsets utilisent à elles seules 28 000 tonnes de ce précieux métal.
Désormais, les femmes travaillent et font du sport. Le corset n'en finit donc pas de s'assouplir et de se réduire pour apporter le confort nécessaire. La haute couture le revisite aujourd'hui magnifiquement : il redevient un véritable objet de séduction.
Mesdames, à vos lacets…
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La chevelure et les coiffures élaborées ont toujours été associées à l’idée de raffinement, de représentation sociale et de civilisation.
Les plus anciennes représentations de chevelure sont les coiffes égyptiennes : hommes et femmes étaient rasés et portaient des perruques de cheveux naturels, de laine et de fibres végétales.
A l’époque classique, Grecs et Romains avaient les cheveux courts alors que les Barbares (Gaulois, Germains, etc.) restaient chevelus.
En 1674, Louis XIV officialisa la fonction de « barbier perruquier ».
Symbole d’aisance sociale et de bon goût le port de la perruque devint une mode incontournable.
Il en existait alors de très variées mais la plus convoitée était la perruque « royale » : crinière à larges boucles étagées particulièrement imposante avec un poids de 1,5 kg.
L’ampleur de ces perruques provoquait d’ailleurs toutes sortes d’affections telles que torticolis, migraines, tintements d’oreilles, prurit et alopécies de traction.
Dans la mythologie gréco-romaine, la chevelure est un symbole de séduction chez la femme (Aphrodite, Vénus, Ariane, etc.).
Chez l’homme, elle représente force et puissance : Samson tirait sa force prodigieuse de son opulente chevelure, jamais coupée. Dalila découvrit son secret et le rendit vulnérable en faisant couper ses cheveux. Ainsi dépouillé de sa chevelure et de sa force, il put être réduit en esclavage.
Le symbolisme de la force et du pouvoir associé aux cheveux s’exprime aussi, en temps de guerre, pour asseoir sa domination ou sa victoire : scalps prélevés par les indiens sur leurs ennemis vaincus, tonsure infligée par les romains aux peuples vaincus ou rasage des prisonniers dans les camps de concentration.
Se raser les cheveux a été, et reste toujours, un signe de renoncement et de soumission.
Dans la religion bouddhique, les bonzes se font tondre pour manifester leur ascétisme.
Chez les chrétiens, les Capitulaires de 630 obligeaient les religieux à se raser et à renoncer au moyen de plaire ; d’ailleurs, aujourd’hui encore, l’apparence physique, à laquelle participent style vestimentaire et coiffure, revêt une importance particulière pour signer l’appartenance à un groupe ethnique (tresses des Afro-américains par exemple), social ou socioculturel (cheveux longs des musiciens de rock, anticonformisme de coiffures punks, cheveux rasés des rappeurs, etc.)
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Aux confins de leurs colonies asiatiques, au nord de la Mer Noire, les Grecs tombent nez à nez sur des peuplades nomades, Cimmériens, Scythes. La mythologie décrit longuement les plus "barbares" des filles de ces peuples, les Amazones. Nées contre nature d'Arès, le dieu de la guerre, et d'Harmonie, la nymphe des forêts, elles ignorent la navigation, dédaignent céréales et nourriture cuite pour dévorer la chair humaine, et combattant à cheval, elles vont jusqu'à se couper le sein droit pour manier plus facilement leur arc... Les Grecs envoient contre elles tous leurs héros : Héraclès, Achille, Thésée... Achille qui tombe amoureux de la reine des Amazones, Penthésilée... Fascination grecque pour ces guerrières, aux antipodes de la femme grecque soumise, enfermée. "Ce qui est sûr, explique l'archéologue Jeannine Davis-Kimball, c'est que des guerrières ont existé. Mais les Grecs en ont fait une légende en renforçant l'aspect guerrier et agressif de ces femmes qui se seraient battues exclusivement contre les hommes, allant même jusqu'à noyer leurs bébés mâles. Selon moi, ils ont inventé cela pour impressionner leurs épouses et les garder tranquilles à la maison !"
Les Amazones dans la mythologie Greco-Romaine
Les Amazones étaient filles d'Arès par la Naïade Harmonie; mais certains auteurs disent qu'Aphrodite était leur mère, ou encore Otréré, fille d'Arès. Elles vivaient, au début, au bord du fleuve Amazone, qui porte aujourd'hui le nom de Tanaïs, fils de l'Amazone Lysippé, qui offensa Aphrodite par son mépris du mariage et son amour de la guerre. Pour se venger, Aphrodite fit que Tanaïs tomba amoureux de sa mère; mais, plutôt que de se laisser aller à une passion incestueuse, il se jeta dans le fleuve et se noya. Lysippé, pour échapper aux reproches de son ombre, conduisit ses filles non loin des côtes de la mer Noire, jusqu'à une plaine proche du fleuve Thermodon, qui prend sa source dans les hautes montagnes de l'Amazonie, et là, elles formèrent trois tribus qui fondèrent chacune une cité.
Les Amazones ne reconnaissaient de filiation que par la mère et Lysippé avait instauré que les hommes seraient astreints à toutes les tâches domestiques, tandis que les femmes combattraient et gouverneraient. En conséquence, on brisait les bras et les jambes des enfants mâles ou on les rendait aveugles afin de les rendre inaptes à la guerre ou aux expéditions. Ces femmes, que les Scythes appelaient Oeorpata, ne respectaient ni la justice ni la pudeur, de plus elles se mutilaient un sein (d'ou leur nom) pour ne pas être génée quand elles tiraient à l'arc. Elles étaient célèbres pour leur nature guerrière, et elles furent les premières à utiliser la cavalerie. Elles étaient armées d'arcs de bronze et utilisaient des boucliers courts en forme de demi-lune; leurs casques, leurs vêtements et leurs ceintures étaient en peaux de bêtes sauvages. Lysippé, avant de tomber sur le champ de bataille, édifia la grande ville de Thémiscyra, et défit toutes les tribus jusqu'au fleuve Tanaïs. Avec le butin de ses expéditions, elle éleva des temples à Arès et à Artémis dont elle instaura le culte à Tauropolis. Ses descendants étendirent l'empire des Amazones à l'ouest, au-delà du fleuve Tanaïs, jusqu'en Thrace et au sud jusqu'en Phrygie, au-delà du fleuve Thermodon. Trois reines des Amazones qui furent célèbres, Marpessa, Lampado et Hippolyté s'emparèrent d'une grande partie de l'Asie Mineure et de la Syrie et fondèrent les villes d'Ephèse, de Smyrne, de Cyrène et de Myrina.
C'est au cours de cette expédition que les Amazones s'emparèrent de Troie; Priam n'était encore qu'un enfant à cette époque. Mais, tandis que des détachements de l'armée des Amazones rentraient dans leur pays chargées d'un immense butin, la majeure partie qui était restée en Asie Mineure pour consolider sa puissance fut chassée par les tribus barbares qui s'étaient alliées, et les Amazones perdirent leur reine, Marpessa.
La plupart des héros grecs ont eu maille à partir avec les Amazones.
Bellérophon les combattit sur ordre d'Iobatès, Héraclès alla s'emparer de la ceinture de leur reine Hippolytè et Thésée qui avait accompagné Héraclès et enlevé une Amazone du nom d'Antiope, dû les combattre à Athènes même où elles campèrent sur l'Aréopage.
Les Amazones avaient aussi envoyé un détachement aidé Priam lors de la guerre de Troie pour le remercier d'avoir purifier leur reine Penthésilée, fille d'Arès et de l'amazone Otrèré, qui avait accidentellement tué un parent.
Achille blessa mortellement Penthésilée dont le dernier regard le rendit amoureux pour toujours.
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