les plus beaux musées du monde -

Les plus beaux musées du monde - Carnavalet - Paris -

Publié à 14:46 par acoeuretacris Tags : musée carnavalet 2
Les plus beaux musées du monde - Carnavalet - Paris -

 

Le musée Carnavalet

Musée de l'histoire de Paris, le musée Carnavalet est installé dans deux hôtels particuliers du Marais (entrée 23 rue de Sévigné, IIIe). Il conserve des collections évoquant la vie quotidienne et intellectuelle de la capitale, de la préhistoire à nos jours.




Salle XIXème

Alors que l'on reconnait Napoléon dans le grand tableau au fond de la pièce, il faut aussi prendre le temps d'admirer les objets et peintures de cette salle qui montre bien le Paris du XIXe siècle.





Mobilierdu duc et de la duchesse de Gaète

Martin Gaudin devint duc de Gaète lorsqu'il fut nommé ministre des finances de Napoléon 1er puis régent de la Banque de France sous Louis XVIII. Il se maria en 1822 à l'âge de 70 ans! On suppose que la plupart de ce somptueux mobilier, de style Empire et Restauration, a été acquise lors de son mariage. A noter le portrait de Gaudin en uniforme de ministre à gauche et d'Eugénie Goujon, devenue la duchesse de Gaète, tout au fond de la pièce.




la petite chambre de Proust

Ces meubles ont tous appartenu à Marcel Proust (1871- 1922) à l'époque où ce dernier affectionnait beaucoup les soirées mondaines. Peu après, il se retira chez lui pour écrire, recouvrant ses murs de liège pour lui assurer un silence permanent. C'est dans ce modeste lit de laiton qu'il écrivit couché et de nuit une bonne partie d’"A la recherche du temps perdu", un chef d'œuvre littéraire.




Le quartier du Marais

Souvent très apprécié des touristes ou même des Parisiens en balade, le quartier du Marais est l'un des plus anciens de Paris. En attestent les différents tableaux d'époque exposés dans le musée.




Salon bleu Louis XV

Les boiseries, provenant de l'hôtel Brulart de Gentis, ont été remontées en 1923 au musée.




L'entrée du musée

L'entrée du musée se fait au 23 rue de Sévigné, à l'hôtel Carnavalet, mais le musée continue jusqu'au 29, englobant le lycée Victor Hugo.




Salon jaune Louis XV

Les boiseries proviennent du salon de musique de l'hôtel Stuart d'Aubigny et furent restaurées dans le style Louis XV. Les meubles sont du XVIIIe, à l'exception de la harpe du luthier Naderman des années 1780.




Paris au XVIème siècle

L'hôtel Carnavalet accueille ici des œuvres d'art et du mobilier contemporain de sa construction. Au centre, on remarque une table de changeur qui servait à compter et ranger les espèces.




Au hasard du musée

La qualité du contenu du musée Carnavalet est à la hauteur du bâtiment. A noter que le musée n’occupe pas moins de deux hôtels particuliers reliés par le lycée Victor Hugo.




Les allégories

Sur la façade du musée Carnavalet, on peut observer entre chaque fenêtre de grandes figures sculptées en bas-relief. On reconnait les quatre allégories des quatre éléments ainsi que des divinités.




Paris au XIXème siècle

Près de l'orangerie, on peut accéder aux salles XIXe qui permettent de constater la richesse culturelle et artistique de Paris à cette époque. On y trouve de nombreux paysages de la capitale, des portraits de personnages célèbres et de nombreux objets d'époque.




la cour intérieure du musée

Il faut traverser les cours intérieures des hôtels Carnavalet et Le Peletier de Saint Fargeau qui se rejoignent par le lycée Victor Hugo grâce à une galerie de liaison.




Collection archéologique

L'histoire de Paris remonte à la Préhistoire. Déjà, des hommes vivaient sur ce qui allait devenir Parisii, une tribu gauloise, qui donnera naissance au nom Paris.




Galerie Sévigné

Madame de Sévigné a vécu à l'hôtel Carnavalet de 1677 à 1696. Pas étonnant donc d'y trouver une galerie à son nom. D'autant plus que les boiseries sont les seules de l'hôtel conçues pour elle. On l'aperçoit dans le tableau au fond de la pièce.




L'orangerie

L'orangerie abrite les collections archéologiques du musée Carnavalet. Bronzes romains, pirogues néolithiques ou fibules gallo-romaine, voici Paris comme vous ne l'avez jamais vu. L'orangerie de l'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau fut construite à la fin du XVIIe siècle sur l'emplacement de ce que l'on nommait le Petit Arsenal. La pièce, très lumineuse, est percée de douze fenêtres en symétrie. Le fronton extérieur représente l'allégorie de la Vérité.




Le Paris des écrivains

Les meubles exposés dans cette reconstitution de la chambre de Marcel Proust permettent d'imaginer les décors des 3 domiciles qu'il occupa après la mort de sa mère en 1905. Les plaques de liège rappellent celles qui recouvraient les murs de la chambre du 102, boulevard Haussmann, et l'on retrouve le lit à barreaux de son enfance, le paravent chinois, la bibliothèque et le portrait de son père.




Hôtel Le Peletier de Saint Fargeau

L'escalier d'honneur du XVIIe siècle : sa rampe en fonte, l'une des premières réalisées dans ce matériau, fut forgée d'après un dessin de Bullet. Elle adopte la forme d'une succession de balustres, surmontés d'une frise de coquilles.




Les jardins

Parterres de broderie, buis taillés, massifs fleuris : les jardins de Carnavalet dénombrent plus de 2 000 espèces végétales. Vous pourrez vous reposer au calme dans ce jardin à la française, au milieu des tulipes, des monnaies du pape et des giroflées, selon la saison.




La Victoire du Châtelet

Cette statue est l'original de la Victoire qui trône au sommet de la fontaine du Palmier, place du Châtelet. Elle est exposée dans la cour du musée. La fontaine, qui tient son nom des feuilles de palmier qui ornent sa colonne, avait été construite à la gloire des victoires napoléoniennes en 1808.

Les plus beaux musées du monde - Carnavalet - Paris -

Publié à 15:53 par acoeuretacris Tags : musée carnavalet
Les plus beaux musées du monde - Carnavalet - Paris -

 


En plein cœur du Marais à Paris, dans l’un des quartiers les plus anciens et les plus prestigieux de la capitale, se niche le musée Carnavalet, consacré à l’histoire de Paris. Il occupe deux hôtels particuliers : l’Hôtel Carnavalet et l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, laissant ainsi aux visiteurs plus d’une centaine de salles à explorer et des milliers d’objets, peintures, et maquettes à découvrir.




Hôtel Carnavalet





Hôtel le Peletier de Saint-Fargeau


Bien que l’aspect extérieur du musée ne reflète pas sa richesse, dans la cour intérieure on peut admirer l’architecture qui n’a quasiment pas changé depuis le XVIIe siècle. La cour intérieure est ornée d’une sculpture d’Antoine Coysevox qui représente Louis XIV en mémoire d’un festin solennel offert au roi le 30 janvier 1687.





Plus que centenaire, le musée Carnavalet a accumulé un nombre impressionnant d’œuvres en tout genre. On compte plus de 2000 peintures, 20 000 dessins, 150 000 photographies, 800 pièces de mobiliers et des milliers de vestiges archéologiques.
Le fond gallo-romain est d’ailleurs conservé dans l’orangerie, une immense pièce très agréable percée de grandes fenêtres.




L'orangerie


Il n’y pas de sens de visite défini. Un plan reste nécessaire pour éviter de se perdre tant il y a de pièces, d’autant plus que vous passez d’un hôtel à un autre en passant par le lycée Victor Hugo entre les deux !


Les collections sont rassemblées par époque (de la Préhistoire à la période gallo-romaine, le XVIe, le XVIIe, le XVIIIe, le XIXe, le XXe et la Révolution française). Le choix est donné au visiteur d’aller voir ce qui lui plait.


Les Arts décoratifs sont à l’honneur grâce à des reconstitutions d’intérieurs parisiens avec le mobilier d’époque. On s’y croit tellement qu’on aimerait être projeté dans les siècles passés pour revivre ces moments de faste et de luxe.





Le XXe siècle n’est pas oublié avec le magnifique don du joaillier Fouquet qui a laissé au musée sa boutique très exotique dans les décorations.
Autre pièce de renom, la salle de bal Wendel, peinte par José Maria, est un petit bijou. Ne manquent que les musiciens… Enfin, citons des noms célèbres qui ont laissé une partie de leur mobilier au musée : le bureau de Madame de Sévigné, la chambre de Proust, ou le fauteuil mortuaire de Voltaire.




Salle de Bal Wendel


Les collections du musée Carnavalet sont en lien étroit avec le monde littéraire. On y retrouve de nombreux portraits de Lamartine, Michelet ou Alphonse Daudet.




Alphone se lamartine


Les collections révolutionnaires disposent d’objets nationalement connus comme le Serment du jeu de Paume, la Déclaration des Droits de l’Homme ou la Démolition de la Bastille.




Serment du Jeu de paume


Remontons le temps jusqu’à la Préhistoire. De nombreux vestiges archéologiques ont été retrouvés dans les sous-sols parisiens. Etonnant, des pirogues du néolithique ont été débusquées près d’un ancien village à Bercy. Elles sont exposées dans l’orangerie, près des bronzes romains et des fibules mérovingiennes.




Pirogues


L’évolution et l’urbanisation de Paris est contée par une série de tableaux depuis le Moyen-âge jusqu’à nos jours. On comprend alors comment se sont imbriqués de grands monuments comme le Louvre, les Invalides ou le Pont-Neuf avec les zones résidentielles.
Les grands personnages de l’histoire de la capitale trouvent ici leur place, qu’ils soient issus du monde politique, littéraire ou mondain.


Histoire du musée

Le nom Carnavalet est une transformation du nom d’un gentilhomme breton nommé François de Kernevenoy dont la veuve acheta l’Hôtel en 1578. Un siècle plus tard, Madame de Sévigné résida dans ces locaux jusqu’à sa mort en 1696.





La Ville de Paris achète l’hôtel Carnavalet en 1866 avec l’idée d’y installer un musée sur l’histoire de la capitale. Mais un terrible incendie à l’Hôtel de Ville détruisit de nombreuses œuvres ; il faudra attendre 10 ans pour que le musée ouvre enfin ses portes. Le fonds archéologique sera la première étape, puis les objets révolutionnaires, les peintures, et la reconstitution de décors.
L’ajout de la bibliothèque historique entraîne un manque de place dans l’hôtel, d’où le rachat du bâtiment adjacent : l’hôtel Le Peletier. Tous les éléments de mode furent déplacés au musée Galliera.





Musée Galliera

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Publié à 11:55 par acoeuretacris Tags : musée louvre
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Département des Antiquités Egyptiennes
 
Le département des Antiquités égyptiennes présente des vestiges des civilisations qui se sont succédé sur les bords du Nil, depuis la fin de la Préhistoire (vers 4 000 ans avant notre ère) jusqu'à l'époque chrétienne (à partir du IVe siècle apr. J.-C).
  

Création du département d'Antiquités égyptiennes

 

La création d'un département d'antiquités égyptiennes au Louvre n'est pas la conséquence directe de l'expédition de Bonaparte en Egypte entre 1798 et 1801. Les antiquités recueillies alors par les savants furent saisies par les Anglais comme butin de guerre ; parmi elles, la célèbre " Pierre de Rosette " aujourd'hui à Londres. Un petit nombre d'oeuvres rapportées à titre privé entrèrent au Louvre bien plus tard.
En revanche, la publication du livre de souvenirs de Vivant Denon en 1802, Voyage dans la Haute et la Basse Egypte, et des volumes de la Description de l'Egypte, par les membres scientifiques de l'expédition, entre 1810 et 1830, réactive l'intérêt pour l'Egypte ancienne au cours du premier quart du XIXème siècle, plus profondément que le goût superficiel qui s'était manifesté dans le mobilier à partir de la fin du règne de Louis XVI.
Jean-François Champollion, né avec le siècle, grandit dans cette atmosphère. Authentique linguiste maniant les langues anciennes et sémitiques, il résout l'énigme de l'écriture et de la langue pharaoniques en 1822. Avide de faire connaître la civilisation égyptienne et de combattre les préjugés des savants de son temps, il travaille à l'installation du musée de Turin. Il convainc le roi de France Charles X d'acheter trois des grandes collections en vente à ce moment en Europe (Durand, Salt et Drovetti). Par ordonnance royale du 15 mai 1826, il est nommé conservateur d'un nouveau département au Louvre, qui est inauguré le 15 décembre 1827.
 
 
 
Champollion - Musée du Louvre 
 
Constitution de la collection 
Avant Champollion, le Museum central des Arts présente les statues égyptiennes des anciennes collections royales. Ce fonds s'enrichit sous Louis XVIII avec des sculptures importantes : Nakhthorheb les Sekhmet
Entre 1824 et 1827, un département est créé avec l'arrivée de collections entières (9000 oeuvres). Entre 1852 et 1868, les ensembles accumulés par des collectionneurs européens ayant fait carrière en Egypte enrichissent les salles : le docteur Clot, le comte Tyszkiewicz, le consul Delaporte. Ces oeuvres sont époustouflantes (la coupe en or cadeau du pharaon, la momie de chat) même si on ignore généralement tout de leur provenance.
Mariette, en mission pour le Louvre, découvre le Sérapéum de Saqqara. Entre 1852 et 1853, il envoie à Paris 5964 oeuvres, dont le fameux Scribe accroupi  ! Devenu le premier directeur des Antiquités de l'Egypte, il protège les sites des pilleurs. S'ouvre pour les musées occidentaux l'ère des partages de fouilles, conséquences des recherches archéologiques menées par des scientifiques, sur des concessions attribuées par le gouvernement égyptien : fouilles d'Abou Roach, d'Assiout, de Baouît, de Médamoud, de Tôd et de Deir el-Médineh.
 

Certaines oeuvres majeures entrent grâce à la générosité d'amateurs : le collectionneur américain Atherton Curtis lègue 1500 pièces avant et après la seconde guerre mondiale ; la Société des Amis du Louvre ne cesse de montrer son intérêt comme en 1997, avec la rare statue de la reine Ouret 
 
 
La princesse Néfertiabet devant son repas
règne de Khéops (2590 - 2565 avant J.-C.), 4e dynastie
Musée du Louvre/C. Décamps
 
 
"Je jouis d'avance du plaisir que j'aurai à vous montrer cette suite si intéressante de monuments qui remettent, pour ainsi dire, sous les yeux, le culte, la croyance et la vie publique et privée d'un grand peuple tout entier" : en 1827, Champollion résume ainsi sa vision du musée, pétrie de l'esprit encyclopédique. L'art n'est qu'un des aspects de la collection ; les inscriptions sur pierre ou sur papyrus, les objets du quotidien, les témoignages des croyances sont envisagés sous un angle historique ou ethnologique.
En 1997, dans le cadre du Grand Louvre, il fallut faire des choix. Les salles se répartissent sur deux niveaux et les objets lourds doivent rester au rez-de-chaussée. Une présentation thématique centrée sur les principaux aspects de la civilisation occupe le rez-de-chaussée, avec les salles du temple et des sarcophages. Une approche chronologique est proposée au premier étage, qui met en valeur les séquences historiques et l'évolution de l'art.
Depuis 1997, l'Egypte romaine et copte est installée dans l'aile Denon, autour de la Cour Visconti, au sein d'un programme inachevé, consacré à l'Antiquité tardive en Méditerranée orientale. La salle d'art funéraire, riche en portraits de momies, précède une galerie en travaux qui abordera les autres aspects de la culture de l'Egypte romaine. Au-delà, la galerie d'Art copte et la salle de Baouît (reconstitution de l'église du monastère) font revivre l'Egypte de l'époque byzantine.

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Publié à 11:23 par acoeuretacris Tags : louvre musée
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Le département des Antiquités Orientales


Le département des Antiquités Orientales du musée du Louvre est consacré aux civilisations anciennes des pays du Proche et Moyen Orient, sur une durée qui s'étend depuis la naissance des villages apparus il y a plus de 10.000 ans jusqu'à l'arrivée de l'Islam.
Proche-Orient : cadre historique et géographique

L'immensité de l'espace et la diversité des civilisations qui se sont succédées sur cet immense laps de temps ne les empêchent pas d'appartenir à un tout, présentant des caractères d'unité. Le premier facteur commun est l'existence d'une famille de langues prédominantes : les langues parlées et écrites que l'on connaît depuis 5000 ans, l'akkadien, le babylonien, le phénicien, l'araméen, l'hébreu et l'arabe appartiennent au groupe des langues sémitiques dont certaines sont encore vivantes de nos jours. L'environnement et les modes de vie constituent le deuxième facteur d'unité : le Tigre et l'Euphrate dessinent le " croissant fertile ", qui relie les rives de la Méditerranée au Golfe arabo-persique. Au cours de la période néolithique, à partir du 8e millénaire environ, l'homme devient sédentaire, agriculteur et pasteur, s'installant dans des villages. Apparurent ensuite des hiérarchies sociales qui favorisèrent la naissance des villes et de l'état, à partir du 5e millénaire. L'économie devenue complexe exigea la mise au point d'instruments de comptabilité. C'est ainsi qu'est née l'écriture vers 3300 avant notre ère, dans le pays de Sumer, c'est à dire dans le sud de l'Irak actuel. Aux 3e, 2e et Ier millénaires se sont alors développés des empires, Ur, Akkad, Babylone, les Hittites, les Assyriens, les Elamites dans le sud-ouest de l'Iran, les royaumes marchands du Levant avec Mari, sur le Moyen-Euphrate, ou Ougarit sur le littoral syrien. Après l'empire d'Alexandre (332-323 av. J.-C.) et ses successeurs, l'Orient devint romain (1er siècle av. J.-C.).
La huitième campagne de Sargon II d'Assyrie
714 avant J.-C.
Musée du Louvre/C. Larrieu
Constitution des collections

Les premières fouilles archéologiques à partir du milieu du 19e siècle, ont permis de redécouvrir ces peuples disparus, en leur redonnant directement la parole et en remettant leur art au premier rang des créations de l'humanité. Le département des Antiquités Orientales, créé en 1881, était - jusqu'à  la création toute récente du département des arts de l'Islam - le dernier né des départements du Louvre. Les collections archéologiques se sont constituées surtout au 19e siècle et jusqu'à la seconde guerre mondiale. N'ayant de pair que le British Museum et le Musée de Berlin, elles présentent un panorama complet de ces différentes civilisations, tirées de fouilles scientifiques pratiquées sur de nombreux sites archéologiques. La première de ces fouilles, à Khorsabad, ville construite par le roi Sargon II d'Assyrie au 8e siècle avant notre ère, remonte aux années 1843-1854. C'est cette fouille qui a permis la redécouverte des Assyriens et des civilisations perdues de l'Orient. Le musée du Louvre, qui a joué un rôle moteur dans cette redécouverte, a pour ambition de montrer au public contemporain la profondeur de ses racines culturelles et la pérennité des valeurs du Proche-Orient.
Les fouilles de Tello
Transmission des savoirs

C'est par l'écriture que s'est développée au Proche-Orient une culture dont le monde occidental moderne est doublement l'héritier : à travers la tradition de la Bible, d'une part, et par la transmission au monde gréco-romain, d'autre part. L'Exil des Juifs et des divers pays du Levant vers Babylone, au 6e siècle avant notre ère, a tout de même un aspect positif : il a permis l'assimilation par les peuples de Terre Sainte de tout un passé intellectuel mésopotamien remontant au 3e millénaire. Puis, à la suite de l'épopée d'Alexandre le Grand, l'Orient tout entier, de la Méditerranée à l'Inde, devint grec à la fin du 4e siècle tout en conservant l'héritage de sa pensée qu'il légua aux intellectuels de culture mixte. Les écrivains hébreux et grecs, théologiens, philosophes, mathématiciens, ont ainsi conservé jusqu'à nos jours une tradition millénaire malgré la disparition complète des peuples qui lui avaient donné forme. Par ailleurs, au Proche-Orient, cette transmission du savoir antique s'est opérée à travers les écrits des savants arabes, turcs ou persans, qui se sont efforcés également de conserver les textes antiques, venus de Babylonie ou du monde grec.
Cour Khorsabad - Musée du Louvre

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Publié à 18:17 par acoeuretacris Tags : musée louvre
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Histoire du Louvre, du Chareau au musée

 

L'apogée du Musée

 

La disparition des Tuileries, démolies en 1882, marque l'acte de naissance du Louvre moderne : le pouvoir quitte définitivement le Louvre qui peut alors se vouer essentiellement à la culture. Seul le ministère des finances, provisoirement installé dans l'aile Richelieu au lendemain de la Commune, fait figure de corps étranger au sein du monument. A partir de cette période, le musée gagne lentement mais sûrement la presque totalité de l'énorme complexe.

 

Reconstruction des Pavillons de Flore et de Marsan

 

Les pavillons de Flore et de Marsan qui faisaient partie du palais des Tuileries sont restaurés à partir de 1874. Le Pavillon de Flore sert de modèle au pavillon de Marsan qui remplace celui de Le Vau ; on double alors en largeur l'aile nord, le long de la rue de Rivoli.

 

Inauguration des salles de Suse

 

En 1888, on inaugure de nouvelles salles consacrées aux antiquités rapportées du site de Suse, en Iran, par les missions Dieulafoy : elles consacrent l'extraordinaire développement des collections proche-orientales du musée et marquent une étape importante dans le développement de la muséographie.

 

Inauguration du musée des Arts décoratifs

 

Créé à la suite des expositions universelles du XIXème siècle, et abrité jusqu'alors au palais de l'Industrie ou au pavillon de Flore, le musée des Arts décoratifs est inauguré le 29 mai 1905. Ses collections, gérées par l'Union centrale des Arts décoratifs (U.C.A.D.), sont déployées dans l'aile longeant la rue de Rivoli, entre les guichets du Louvre et le Pavillon de Marsan.

 

Ouverture de la permière salle islamique

 

A l'origine, les collections d'objets islamiques étaient éparpillées dans les salles d'objets d'art. Le legs, en 1912, de la Baronne Delort de Gléon, enrichit considérablement ces collections dont le regroupement est amorcé et conduit à l'ouverture en 1922, d'une salle entièrement consacrée à l'Orient islamique, située dans le dôme du Pavillon de l'Horloge.

 

Mise en oeuvre du plan de restructuration de 1926

 

En 1926, Henri Verne, directeur des Musées nationaux, met sur pied un projet ambitieux d'agrandissement du musée à l'intérieur du palais. Les travaux débutent en 1930 et se poursuivront pendant et après la guerre : pose d'une verrière sur la Cour du Sphinx pour exposer les sculptures antiques ; ouverture de salles de sculpture européenne dans l'aile de Flore et de salles d'objets d'art et de peintures dans la Cour Carrée ; aménagement complet des salles des Antiquités égyptiennes et orientales.

 

Evacuation des collections et fermeture du musée

 

Dès la déclaration de guerre (septembre 1939), les collections du musée sont évacuées à l'exception des plus pondéreuses protégées par des sacs de sable. Les oeuvres sont tout d'abord expédiées au château de Chambord avant d'être réparties dans de très nombreux lieux, des châteaux surtout. Par mesure de sécurité, les oeuvres sont transférées souvent plusieurs fois. Bien que vidé, où ne pouvant présenter que des moulages, le Louvre rouvre ses portes sous l'Occupation, en septembre 1940.

 

Transfert des collections du musée de la marine

 

Dans le cadre du plan Verne, les collections ne cessant d'augmenter, le musée de la marine est destiné à trouver un lieu plus vaste. Rattachées en 1919 au Service historique du Ministère de la Marine, les collections quittent définitivement le Louvre en 1943 pour trouver place dans une aile du nouveau palais de Chaillot.

 

Départ des collections asiatiques vers le musée Guimet

 

En 1945, alors qu'est établi un nouveau plan de regroupement des collections nationales, les collections asiatiques jusqu'alors conservées au Louvre (notamment les donations Isaac de Camondo, Raymond Koechlin, Grandidier, ainsi que le legs Marteau) sont transférées au musée Guimet à Paris, place d'Iéna.

 

Inauguration du Jeu de Paume

 

L'ancienne salle de jeu construite au nord-ouest du jardin des Tuileries (1861), après avoir accueilli différentes expositions, devient en 1947 une annexe du Louvre en accueillant le Musée de l'Impressionnisme. L'espace venant à manquer, le 18 août 1986, le musée ferme ses portes et les collections sont transférées au musée d'Orsay.

 

Plafond Braque

 

L'ancienne antichambre du roi conserve toujours son plafond d'origine richement sculpté, réalisé en 1557 par le menuisier Scibec de Carpi. Un décor peint, Les Oiseaux, est commandé au peintre cubiste, Georges Braque (1882-1963) pour venir orner les trois compartiments de ce plafond, décor inauguré en 1953.

 

Affectation du Pavillon de Flore

 

En 1961, le pavillon de Flore est abandonné par le ministère des Finances. Le département des sculptures investit le rez-de-chaussée et le sous-sol, les peintures, dans le prolongement de la Grande Galerie, occupent le 1er étage, tandis que les dessins investissent le second étage. Enfin le laboratoire prend place dans les étages supérieurs. Le retour de cette partie du palais au musée devient effectif en 1968, célébré par l'inauguration, la même année, de l'exposition sur l'Europe gothique.

 

Creusement des fossés devant la colonnade

 

En 1964, André Malraux, ministre de la culture, ordonne le creusement de fossés devant la Colonnade de Perrault. Reprenant un modèle souvent utilisé dans l'architecture française à l'époque classique, ils ne répondent pas à un projet ancien : Louis XIV n'en a sans doute jamais envisagé l'aménagement.

 

François Mitterand annonce le projet du Grand Louvre

 

L'amélioration des installations du Musée et une meilleure présentation des collections sont une évidente nécessité, lorsque, le 26 septembre 1981, le président de la République, François Mitterrand annonce que le Palais du Louvre sera entièrement dévolu au Musée. Le Ministère des Finances, logé jusque là dans l'aile Richelieu, est transféré dans de nouveaux locaux. Le projet « Grand Louvre », qui va entraîner un remodelage complet du Musée, est lancé.

 

Nomination de Pei comme architecte du projet. Début des fouilles et création de l'EPGL

 

Le 2 novembre 1983, l'Etablissement public du Grand Louvre (EPGL) assume la charge effective de la conduite des travaux. L'architecte américain d'origine chinoise, Ieoh Ming Peï, célèbre pour ses nombreuses réalisations et notamment celle de la nouvelle aile de la National Gallery à Washington, est désigné pour mener à bien l'agrandissement et la modernisation du Louvre. Des fouilles archéologiques précèdent l'aménagement du sous-sol de la Cour Napoléon et la construction de la pyramide.

 

Inauguration du musée d'Orsay

 

Le musée d'Orsay est inauguré le 9 décembre 1986 ; installé dans l'ancienne gare d'Orsay bâtie par Lalou en 1900, le musée présente, dans toute sa diversité, la seconde moitié du XIXème siècle avec des oeuvres allant de 1848 à la naissance du cubisme. Le musée fait ainsi la transition entre, les collections du Louvre - dont il récupère les oeuvres des artistes nés entre 1820 et 1870 et celles du musée d'Art moderne. Y sont également transférées les oeuvres provenant du musée du Jeu de Paume.

 

Ouverture de la Pyramide

 

Le 30 mars 1989 est inaugurée la Pyramide de verre construite par I. M. Peï. Erigée au centre de la Cour Napoléon, elle détermine les grands axes de circulation du palais et conduit en sous-sol à un vaste hall d'accueil d'où l'on accède aux espaces dévolus aux expositions temporaires, aux salles relatant l'histoire du Palais et du musée, ainsi qu'aux fossés du Louvre de Charles V, à un auditorium et enfin à différents services pour les visiteurs (vestiaires, librairie, cafétéria, restaurant).

 

Le musée du Louvre devient établissement public, ouverture de l'Aile Richelieu et des galeries du Carrousel

 

Le 1er janvier 1993, le Louvre devient établissement public attaché au ministère de la culture ; le changement de statut permet au musée de jouir d'une plus grande autonomie. La même année voit l'ouverture au public de l'Aile Richelieu qui constitue son plus important agrandissement depuis sa fondation deux siècles plus tôt. La couverture des trois cours intérieures permet l'aménagement d'espaces monumentaux adaptés à la présentation de pièces de grandes dimensions, les départements des peintures et des objets d'art augmentent considérablement leur superficie alors que les arts d'islam disposent enfin de salles permanentes. Quelques temps plus tard, on inaugure les galeries du Carrousel, vaste espace commercial situé aux portes du musée ainsi qu'un parking public destiné aux visiteurs.

 

2e grande phase de restructuration du musée (1997)

 

Le musée connaît en 1997 de nouveaux aménagements importants autour de la Cour Carrée avec l'inauguration des salles de l'aile Sackler (Antiquités orientales) et surtout l'ouverture des deux étages totalement réaménagés du département des Antiquités égyptiennes qui double sa superficie d'exposition. Le projet de réaménagement de la Salle des Etats est alors lancé, comme celui de la création de nouvelles salles dites « des trois antiques » creusées sous la cour Visconti.

En 1998, l'Ecole du Louvre s'installe dans l'aile de Flore (5000 m²) où se trouvaient les anciennes collections de sculpture.

 

Ouverture du Pavillon des Sessions

 

En 1996, le Président de la République, Jacques Chirac, décide que soit créé un musée des Arts des civilisations et qu'une sélection de chefs d'oeuvre soit présentée au Louvre. Le rez-de-chaussée de l'ancien pavillon des Sessions est alors choisi pour montrer ces oeuvres provenant d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques. Les salles, aménagées par J. M. Wilmotte, sont inaugurées en avril 2000, constituant ainsi l'antenne du futur musée du quai Branly.

 

Le Département des Arts de l'Islam

 

L'aménagement du département des Arts de l'Islam connaît une étape décisive avec l'annonce le mardi 26 juillet 2005, par le Président de la République, du projet architectural lauréat des salles du 8ème département du Louvre. Il s'agit de celui des architectes Rudy Ricciotti et Mario Bellini. Le département des Arts de l'Islam s'installera en 2009 dans les nouveaux espaces de la cour Visconti.

 

 

 

les plus beaux musées du monde - Le Louvre -France-

Publié à 17:58 par acoeuretacris Tags : musée louvre
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L'Arc de Triomphe du carousel

 

Histoire du Louvre, du chateau au Musée

 

Le Palais devient Musée

 

Au début de la Révolution, le Louvre entame une phase d'intenses transformations. Louis XVI s'installe pour trois ans aux Tuileries, puis la Convention lui succède. En 1793, le Museum central ouvre au public dans la Grande Galerie et le Salon Carré. D'année en année, le musée s'étend : les appartements d'été  d'Anne d'Autriche accueillent les sculptures antiques, puis naissent les salles du musée Charles X et de nombreux espaces. Les collections envahissent peu à peu l'édifice.

 

Arrivée des tableaux et antiques d'Italie. Ouverture du musée Napoléon

 

Les traités de Tolentino et Campo Formio attribuent à la France les plus belles pièces des collections pontificales et de Venise. Tableaux et antiques sont acheminés en grande pompe au Louvre. Dès lors le musée ne cessera de s'enrichir des conquêtes de Napoléon. Le Musée Napoléon est dirigé par Denon à partir de 1802 et l'année suivante le buste de l'Empereur par Bartolini en domine l'entrée. A la chute de l'Empire en 1815, chacune des nations vient récupérer son bien et le musée est démantelé.

 

Ouverture du musée des antiques dans les Appartements d'été d'Anne d'Autriche

 

Le 9 novembre 1800, anniversaire du coup d'Etat du 18 brumaire, Bonaparte et Joséphine inaugurent le musée des Antiques, aménagé dans l'ancien appartement d'été d'Anne d'Autriche, au rez-de-chaussée du Palais, dont le sol peut supporter le poids des marbres. On y admire les antiques provenant du Vatican, du musée du Capitole et de Florence, mais aussi des anciennes collections royales ou d'émigrés.

 

Aménagement de la Grande Galerie. Décor de la Cour carrée. Début des travaux reliant le Louvre et les Tuileries au Nord

 

L'architecte Fontaine est chargé d'agrandir le musée et d'embellir le palais : un escalier monumental dessert le Salon Carré et la Grande galerie dont la voûte percée de fenêtres crée un éclairage zénithal. Les ailes de la Cour Carrée sont en chantier pour unifier et décorer les façades. Des escaliers s'élèvent à chaque extrémité de la Colonnade dont le pavillon central reçoit une porte de bronze et un tympan. Une aile part des Tuileries le long de la rue de Rivoli pour rejoindre le Louvre.

 

Construction de l'Arc de Triomphe du Carrousel

 

En 1806, Percier et Fontaine édifient, dans l'axe du pavillon de l'Horloge et du pavillon central des Tuileries, un petit arc de triomphe, inauguré en 1808. Denon conçoit un décor de bas-reliefs et de statues à la gloire des armées victorieuses. Au sommet, il fait placer les chevaux de bronze antiques de la basilique Saint-Marc de Venise, qui y retourneront en 1815.

 

Galerie de Sculpture moderne

 

En 1824, est créé le "musée de Sculpture moderne", au rez-de-chaussée de l'aile ouest de la Cour Carrée, entre le pavillon de l'Horloge et celui de Beauvais, dans ce qu'on appela la "Galerie d'Angoulême". Les sculptures, provenant du musée des Monuments français, mais aussi de Versailles, sont disposées dans cinq salles, décorées par l'architecte Fontaine.

 

Champollion est nommé conservateur des Antiquités égyptiennes

 

Fondateur de l'égyptologie, Jean-François Champollion (1790-1832) découvre en 1822 les principes de l'écriture hiéroglyphique, publiés deux ans plus tard dans son Précis. Après avoir organisé le musée égyptien de Turin (1824), Champollion est nommé le 15 mai 1826 conservateur de la nouvelle section des antiquités égyptiennes du Louvre qu'il organise.

 

Inauguration du musée Charles X - Installation du musée de la marine

 

En 1827, est inauguré le musée Charles X au 1er étage de l'aile méridionale de la Cour Carrée. Y sont présentés des antiquités égyptiennes, des bronzes antiques, des vases étrusques et des objets d'art médiévaux et de la Renaissance. Les salles sont décorées de plafonds peints. La même année est ordonnée la création d'un Musée de la Marine. Installé tout d'abord au premier étage, il est ensuite logé au second étage de l'aile nord de la Cour Carrée. Il y demeure jusqu'en 1943.

 

Galerie espagnole de Louis-Philippe

 

Peu exposé en France avant la Révolution, l'art espagnol est révélé au public du Louvre grâce à l'ouverture de la Galerie espagnole de Louis-Philippe. Installée au Louvre de 1838 à 1848 - avant d'être dispersée à Londres en 1853 - celle-ci offre au regard des visiteurs plus de quatre cents tableaux dont l'influence sera très importante sur des artistes tels que Corot ou Manet.

 

Ouverture du musée assyrien

 

Le 1er mai 1847 est inauguré le premier Musée assyrien d'Europe qui occupe deux salles dans l'aile nord de la Cour Carrée. Il a été créé grâce à l'envoi de Paul-Emile Botta (1802-1870), consul de France à Mossoul.

 

Ouverture des musées mexicain, algérien et ethnologique

 

L'engouement pour les mondes lointains, et surtout pour l'étude scientifique des productions artisanales, entraîne, en 1850, la création du musée mexicain - installé au rez-de-chaussée de la Cour Carrée - ainsi que des musées algérien et ethnographique, distincts du musée de la Marine, au second étage du pavillon de Beauvais.

 

Restauration de la Galerie d'Apollon, décoration du Salon Carré et de la Salle des Sept cheminées

 

A l'époque du Prince-Président, d'importants travaux d'aménagement sont menés. Félix Duban est chargé en 1848 de la restauration complète de la Galerie d'Apollon dont il fait achever le décor ; en 1851, on pose le compartiment central de la voûte peint par Delacroix. Dans le même temps, Duban aménage la Salle des Sept-Cheminées avec l'imposant décor de sa voûte ainsi que le Salon Carré. Le musée gagne trois espaces dont le décor est de première importance.

 

Le nouveau Louvre

 

Visconti, puis Lefuel à sa mort en 1854, sont chargés par Napoléon III des travaux d'achèvement de la liaison Louvre Tuileries, côté Nord. Le projet repose sur la construction de bâtiments le long de la rue de Rivoli, prolongeant ceux élevés sous Napoléon Ier et Louis XVIII, et l'édification de deux ailes dotées de cours intérieures. La cour Napoléon, au coeur de cet ensemble, est achevée en 1857. Les décors intérieurs seront complétés jusqu'en 1861.

 

Musée des Souverains

 

Le 15 février 1852, à l'initiative du Prince-Président, est créé le Musée des Souverains, installé à l'étage de la colonnade. Il présente les souvenirs des dynasties régnantes (de Childéric jusqu'à Napoléon) et permet aux collections d'objets d'art de se développer de manière spectaculaire.

 

Reprise des travaux (pavillon de Flore, des Sessions, guichets)

 

En 1861, l'empereur charge Lefuel de reconstruire la partie ouest de la Grande Galerie et le pavillon de Flore qui menacent ruine. On démolit certaines parties dressées sous Henri IV pour les remplacer par des bâtiments copiant ceux élevés plus à l'est par Louis Métezeau : la Grande Galerie gagne en unité, elle perd la diversité voulue par ses concepteurs. Au centre de la nouvelle façade sur la Seine, Lefuel aménage des guichets monumentaux, ornés d'une figure équestre de Napoléon III.

 

Musée Napoléon III

 

Sous le Second Empire, les collections du musée connaissent de nombreux enrichissements. La principale acquisition faite à l’époque est celle de la collection Campana, en 1861. Ses 11385 œuvres (peintures et antiques), forment le musée Napoléon III. Dès 1863, la plupart des pièces archéologiques sont déposées au Louvre dans des salles de la Cour Carrée dont celles qui prennent le nom de Galerie Campana, les objets du marquis constituant une part importante des collections de céramiques grecques, d’antiquités étrusques et de tableaux primitifs italiens.

 

Incendie des Tuileries

 

En mai 1871, pendant les derniers jours de la Commune de Paris, la ville est en voie d'être reprise par l'armée régulière. Des communards parcourent la ville pour préparer la destruction de l'Hôtel de ville, de la Cour des comptes et du Château des Tuileries, symbole de la monarchie. Un incendie est allumé qui consume l'intérieur des bâtiments et menace le Louvre. Les vestiges du palais seront démolis, après une longue polémique, en 1883.

 

 

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Le pavillon de l'Horloge

 

Histoire du Louvre, du chateau au musée

 

Le Louvre classique

 

Les règnes de Louis XIII et Louis XIV marquent profondément les structures du Louvre et des Tuileries. Le prolongement sous Louis XIII de l'aile ouest de la Cour Carrée marque le point de départ d'un projet ambitieux qui sera mené à son terme par Louis XIV et complété sous Louis XV. Le coeur du monument prend alors l'aspect que nous lui connaissons encore de nos jours. Le désintérêt marqué par le roi après la construction de Versailles plonge le palais dans une nouvelle période de sommeil.

 

Reprise des travaux sous Louis XIII

 

En 1625, après plus de dix ans d'arrêt, Louis XIII décide la reprise des travaux du Louvre pour réaliser le Grand Dessein imaginé par Henri IV. Il ordonne la démolition d'une partie de l'aile nord du Louvre médiéval pour prolonger l'aile Lescot dans cette direction en symétrie parfaite avec les même détails de décor.

 

Début de la construction du Pavillon de l'Horloge et de l'aile Lemercier

 

Entre le nouveau et l'ancien bâtiment, l'architecte Jacques Lemercier place un pavillon monumental dit de l'Horloge, aujourd'hui Pavillon Sully. Son dernier étage décoré de puissantes cariatides domine l'ensemble du Louvre avec ses hautes toitures ; il servira de modèle aux autres pavillons du palais.

 

Décoration des appartements d'été d'Anne d'Autriche

 

De 1655 à 1658, Anne d'Autriche, reine et régente pendant la minorité de Louis XIV, fait aménager un appartement d'été au rez-de-chaussée de la Petite Galerie. L'ensemble est constitué de six pièces placées, selon un principe répandu à l'époque, en enfilade : grand salon, antichambre, vestibule, grand cabinet, chambre à coucher et petit cabinet donnant directement sur la Seine. Le décor est confié à l'italien Romanelli qui se charge des fresques des plafonds, et Anguier qui réalise les stucs.

 

Projet Le Vau, achèvement de la Cour Carrée, Cour du Sphinx

 

En 1660, l'architecte Louis Le Vau est chargé du projet d'achèvement du Louvre : doublement de la Petite Galerie ; achèvement de l'aile nord de la Cour Carrée ; de 1661 à 1663, prolongement de l'aile sud, dotée d'un pavillon oriental, symétrique du pavillon du Roi de style Renaissance et d'un pavillon central. Dès 1668, Le Vau doublant le palais en largeur, la première façade de l'aile sud, face à la Seine, terminée en 1663, disparaît au profit d'une nouvelle façade. Les derniers restes du Louvre médiéval sont démolis.

 

Galerie d'Apollon

 

Le 6 février 1661, un incendie ravage l'étage de la Petite Galerie. Tandis que Louis Le Vau dirige les travaux de reconstruction, Charles Le Brun, à la demande de Louis XIV, le Roi-Soleil, compose, à partir de 1663, un décor consacré à la course du soleil sous les traits d'Apollon, dieu antique de la lumière et du soleil, à travers le temps et l'espace. De ce décor inachevé, subsistent en place, trois compositions peintes aux voussures par Le Brun et les grandes sculptures en stuc.

 

Les projets du Bernin

 

En 1665, le roi confie le projet de construction de l'aile orientale de la Cour Carrée au Cavalier Bernin ; l'accès principal de sa résidence doit être à la hauteur de ses ambitions, mais des deux projets successifs du Bernin, aucun ne voit le jour : le roi fait stopper la construction.

 

La colonnade

 

En 1667, une commission à laquelle appartient le médecin Claude Perrault décide de l'édification de la colonnade : face à la ville, une façade monumentale dominée par un péristyle à colonnes doubles occupe tout l'étage. Le gros oeuvre est terminé en 1672, tandis que le roi délaisse peu à peu le Louvre pour Versailles, laissant l'ensemble inachevé.

 

Louis XIV quitte définitivement les Tuileries et le Louvre

 

L'aménagement progressif de Versailles, où le roi s'installe définitivement en 1678, marque, sur ordre de Colbert, l'arrêt des travaux dans les résidences parisiennes. Les bâtiments de la Cour Carrée sont laissés en l'état, sans toitures et ouverts à tous vents ; ils le resteront presque un siècle.

 

Transfert des collections de sculpture antique dans la salle des Caryatides

 

En 1692, Louis XIV ordonne l'installation des sculptures antiques dans la salle des Caryatides. La même année, le palais déserté par la cour reçoit de nouveaux occupants. Après l'Académie française et celle des Inscriptions et Belles Lettres, l'Académie royale de Peinture et de Sculpture s'y installe ; elle y restera jusqu'en 1792. Sept ans plus tard, en 1699, l'Académie organise au Louvre le premier d'une longue série de salons : ils attireront des foules de visiteurs.

 

Première exposition de l'Académie de Peinture et de Sculpture au Louvre

 

En 1699, les artistes membres de l'Académie royale de Peinture et de Sculpture (fondée en 1648) exposent pour la première fois au Louvre, dans la Grande Galerie. A partir de 1725, cette manifestation se déroule dans le Salon Carré, près des locaux de l'Académie : l'exposition sera nommée le « Salon ».

 

Dégagement de la colonnade. Reprise du décor de la Cour Carrée

 

A partir de 1756, Louis XV ordonne la reprise des travaux au Louvre. Ils vont permettre l'achèvement partiel des ailes bâties sous Louis XIV. On pose enfin les toitures définitives au nord, à l'est et au sud et parallèlement, on commence la démolition des immeubles situés aux pieds de la colonnade qui, enfin dégagée, s'affirme dans toute sa monumentalité. On entame aussi à ce moment l'arasement de toute une série d'édifices parasitaires installés dans la Cour Carrée.

 

Le Louvre consacré par décret à la "réunion de tous les monuments des sciences et des arts"

 

En 1791, par décret de l'Assemblée, le Palais du Louvre est dévolu à la «réunion de tous les monuments des sciences et des arts».

 

Ouverture du Museum central des Arts

 

Le Museum central des Arts ouvre ses portes le 10 août 1793. Placé sous l'autorité du ministre de l'Intérieur, il est administré par les peintres Hubert Robert, Fragonard, Vincent, le sculpteur Pajou et l'architecte de Wailly. Gratuit, il est ouvert en priorité aux artistes, et au public en fin de semaine. Les oeuvres, pour la plupart des peintures des collections royales ou des saisies des biens des émigrés sont disposées dans le Salon Carré et la Grande Galerie.

 

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Histoire du Louvre, du Chateau au musée

 

Du Louvre aux Tuileries

 

La démolition de la Grosse Tour marque le début de travaux qui vont se poursuivre jusque sous Louis XIV. Le château renaissant de François Ier sera complété par Henri II et ses fils jusqu'à ce que la construction du palais des Tuileries modifie sensiblement la donne : situé à environ 500 mètres du Louvre, les rois n'auront alors de cesse de relier les deux édifices l'un à l'autre par un passage direct : le grand dessein concrétisera ce souhait par l'aménagement de la Grande galerie.

 

Début des travaux de l'aile Lescot, Pavillon du Roi, aile sud

 

Le château de Charles V même transformé ne suffisant plus, François Ier décide en 1546 la construction d'un nouvel édifice. L'aile ouest médiévale est démolie et remplacée par un bâtiment de style Renaissance conçu par Pierre Lescot et décoré par Jean Goujon. C'est Henri II qui mène les travaux : il ordonne l'aménagement, au rez-de-chaussée, de la salle des Caryatides et après la démolition de l'aile sud du château médiéval, une nouvelle aile est érigée. Le Pavillon du Roi avec, au premier étage, l'appartement du souverain, sert de point de jonction entre les nouveaux bâtiments. Les façades uniformes de ces édifices sont une référence pour le style renaissant à Paris ; leur décor sera achevé plus tard, sous Henri IV.

 

Construction des Tuileries

 

Dans la seconde moitié du XVIe siècle, le Louvre est un palais étonnant qui juxtapose des parties neuves, d'autres en voie d'achèvement et certaines à demi ruinées car vieilles de plus de deux siècles. Catherine de Médicis, veuve d'Henri II, supporte mal son inconfort comme les bruits et les odeurs de la ville ; elle décide la construction, plus à l'ouest, du château des Tuileries dont les plans sont dessinés en 1564 par Philibert Delorme. Sa construction est suspendue quelques années plus tard.

 

Début des travaux de la petite galerie

 

En 1566, Charles IX commence les travaux de construction du rez-de-chaussée de la Petite Galerie destinée à servir de point de départ pour un long couloir reliant le Louvre aux Tuileries, le long de la Seine. L'aménagement d'une liaison entre les deux édifices commence à voir le jour.

 

Travaux de la Grande Galerie

 

Henri IV, entre 1595 et 1610 fait édifier la Galerie du bord de l'eau, très long passage qui relie directement les appartements du roi au Louvre aux Tuileries se terminant par le Pavillon de Flore. Le bâtiment s'étire sur 450 m et pour éviter trop de monotonie, on en confie la réalisation à deux architectes : Louis Métezeau, côté est et Jacques II Androuet du Cerceau, côté ouest. Dans le même temps, on ajoute un étage au dessus de la Petite Galerie pour y aménager la Galerie des rois.

 

Assassinat d'Henri IV

 

La mort tragique du roi, le 14 mai 1610, laisse les travaux inachevés : gros oeuvre de la galerie terminé, toitures posées mais à l'intérieur, aucun décor. Trop jeune encore, Louis XIII ne s'intéressera au Louvre que près de 15 ans plus tard pour mener à bien des travaux que Louis XIV achèvera.

 
   

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Le Louvre médiéval

 

Histoire du Louvre, du château au musée

 

Depuis la fin du XIIe siècle, les bâtiments du Louvre dominent le coeur de Paris ; situés aux limites de la ville, ils ont été peu à peu rattrapés par elle puis englobés en son centre. Dans le même temps, la sombre forteresse des débuts effectuait sa mutation pour devenir la résidence modernisée d'un François Ier puis le somptueux palais du Roi-Soleil.

 

Le Louvre médiéval d'hier

Les quarante-trois années du règne de Philippe Auguste (1180 à 1223) marquent un renforcement considérable du pouvoir monarchique à l'intérieur comme à l'extérieur du royaume. Paris, première ville du continent, est dotée d'une nouvelle et puissante enceinte fortifiée à partir de 1190 et le roi décide de la renforcer, à l'ouest, par une protection supplémentaire. Le château du Louvre naît alors, aux portes d'une cité qu'il est censé protéger du danger Anglo-normand.

 

Sous Philippe Auguste, construction du donjon et de la forteresse.

 

Construit par Philippe Auguste à partir de 1190, le château, quadrilatère de 78 x 72 m ceinturé de fossés, n'est pas une résidence royale mais un arsenal. Des tours circulaires protègent les angles et le centre des faces nord et ouest. A l'est et au sud, deux portes d'accès sont encadrées de tours défensives. Au centre, la « grosse tour », donjon de 15 m de diamètre, domine le quartier du haut de ses 30 m. Deux bâtiments sont accolés au mur d'enceinte, à l'ouest et sud de la cour.

 

Voûtement de la Salle Basse du Logis occidental

 

La « Salle Basse » est le seul vestige des intérieurs du Louvre médiéval mais sa fonction d'origine reste inconnue. Ses voûtes, à présent détruites, reposaient sur deux colonnes placées au centre de la salle ainsi que sur des supports muraux. Dans son état actuel, les voûtements, colonnes et corbeaux remontent aux années 1230-1240 et ont été insérés dans la maçonnerie antérieure.

 

Enceinte de Charles V à partir du rempart de terre d'Etienne Marcel

 

Au milieu du XIVe siècle, Paris se développe largement à l'extérieur du mur de Philippe Auguste. Lors de la guerre de cent ans, il est à nouveau nécessaire de protéger la capitale du royaume. Etienne Marcel, prévôt des marchands, commence l'édification d'un rempart de terre (1356-1358) développé et continué par Charles V : la nouvelle enceinte ceinture les quartiers de la rive droite. Enfermé à l'intérieur de la ville, le Louvre perd son rôle protecteur.

 

Travaux de Raymond du Temple

 

A partir de 1364, sous Charles V, le château défensif devient, grâce à l'architecte Raymond du Temple, une somptueuse résidence royale. Miniatures et tableaux nous donnent une image merveilleuse des toitures ornées de décors. Les logis autour de la cour centrale sont percés de larges fenêtres sculptées. La grande vis, majestueux escalier, dessert les étages des nouveaux édifices. On ajoute un jardin d'agrément au nord. Les intérieurs sont ornés de sculptures, de tapisseries et de boiseries.

 

Destruction du donjon

 

A la mort de Charles VI, le Louvre s'endort pendant un siècle. François Ier le sort du sommeil en décidant, en 1527, de se réinstaller à Paris. Pour donner air et lumière au château destiné à accueillir le roi, on démolit la Grosse tour : le Louvre médiéval laisse place à celui de la Renaissance.