Animaux - Oiseaux -
Accenteur mouchet
Prunella modularis
Ordre des Passériformes – Famille des Prunellidés
QUELQUES MESURES :
L : 14-15 cm
Env : 19-21 cm
Poids : 16-25 gr
LONGEVITE : Jusqu’à 8 ans
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
L’Accenteur mouchet est une espèce commune, relativement comparable au Moineau domestique. Les deux espèces sont souvent confondues.
On l’appelle aussi « traîne-buisson ».
Le mâle adulte a les parties supérieures brunes striées de brun clair et plus foncé sur le manteau et le croupion. Les ailes et la queue sont brun foncé. On distingue une barre alaire fine de couleur chamois.
Les parties inférieures sont gris-bleu, excepté les flancs brunâtres striés de brun foncé. Le dessous des ailes est gris-bleu.
Sur la tête, le front et la calotte sont bruns et striés de brun plus foncé, rejoignant ainsi la couleur du manteau. La face est gris-bleu avec les joues brunes striées comme la calotte. On peut voir un large sourcil gris-bleu.
Le bec fin est noirâtre, avec la base de la mandibule inférieure rougeâtre. Les yeux sont brun-roux. Les pattes et les doigts sont roses.
La femelle est très semblable, mais légèrement plus terne, avec des zones gris pâle sur la tête et les parties inférieures.
Juvénile
Le juvénile a le corps brun intensément strié de noirâtre. La tête est plus brune que chez les adultes et ne présente pas du tout de gris. La barre alaire claire est évidente. Les yeux sont plutôt sombres.
CRIS ET CHANTS :
Le cri typique de l’Accenteur mouchet est un « seep » sonore et persistant, et un trille « ti-ti-ti-ti » plus doux souvent lancé en vol.
Le chant est un gazouillis agréable mais aigu et haut-perché. Il est très semblable à celui du Troglodyte mignon mais plus doux, plus court et plus calme. Il chante souvent depuis un perchoir exposé.
HABITAT :
L’Accenteur mouchet fréquente les jardins, les haies, les forêts avec un sous-bois épais, les zones découvertes avec des buissons, les arbustes et les parcs. On le trouve depuis le niveau de la mer jusqu’en haute montagne selon la distribution.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Accenteur mouchet est principalement résident dans l’ouest et le sud de l’Europe. Les populations des parties nord et est de l’habitat migrent vers la Méditerranée et le Moyen-Orient.
L’espèce a été introduite en Nouvelle Zélande et se reproduit à présent à travers tout le pays.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Accenteur mouchet, afin de justifier son surnom de « traîne-buisson », est souvent vu en train de se nourrir sur le sol, se déplaçant comme une souris avec le corps près du sol. Il reste souvent sous les buissons bas et les haies. Il sautille rapidement en agitant les ailes et la queue.
Il se nourrit principalement de différentes sortes d’insectes, les capturant dans le tapis de feuilles mortes et entre les racines des plantes. Après la saison de reproduction, il se nourrit de graines et de baies. On le voit aussi près des mangeoires en hiver.
L’Accenteur mouchet a un comportement reproducteur complexe. Si un mâle peut avoir une, deux ou trois femelles, la femelle peut aussi avoir deux mâles. Et parce que les femelles sont polyandres, les mâles doivent s’assurer de leur paternité. Pour cela, avant l’accouplement, le mâle stimule le cloaque de la femelle avec son bec afin de provoquer l’évacuation du sperme d’un accouplement précédent.
Après la naissance des poussins, dans une relation où il y a deux mâles pour une femelle, l’un des mâles sera subordonné et évincé des accouplements. Dans ce cas, il ne s’occupera pas de l’élevage des jeunes. Le mâle partage les tâches liées à la nidification proportionnellement à son succès à la reproduction. Finalement, la majorité de ces oiseaux sont monogames, avec un couple normal comprenant un mâle et une femelle.
L’Accenteur mouchet est un hôte fréquent du Coucou gris (Cuculus canorus) en dépit des œufs pourtant très différents dans chaque espèce.
L’Accenteur mouchet est souvent vu seul, mais parfois, des groupes se forment là où les sources de nourriture sont abondantes.
VOL:
L’Accenteur mouchet se déplace habituellement parmi les arbustes et rarement dans les zones découvertes. Mais quand cela se produit, il a un vol direct avec des battements rapides, et il vole assez bas au-dessus du sol.
REPRODUCTION
La saison de reproduction a lieu au printemps et démarre en avril.
La femelle construit un nid volumineux dans un arbuste, un buisson dense ou une haie. Le nid en forme de coupe est fait de brindilles, mousse, feuilles sèches, radicelles et divers morceaux de plantes. L’intérieur est tapissé de mousse et de poils, parfois aussi de laine et de plumes. Il est situé à environ 1,50 à 2 mètres du sol.
La femelle dépose 4 à 5 œufs de couleur turquoise, indistinctement tachetés de roux. L’incubation par la femelle dure environ 12 à 13 jours. Elle abandonne le nid régulièrement pour se nourrir pendant dix minutes.
A la naissance, les poussins sont partiellement couverts de duvet noirâtre. Ils sont nourris par les deux adultes et abandonnent le nid au bout de 12 jours. Le mâle les nourrit seul les derniers jours, tandis que la femelle construit un autre nid pour la seconde couvée, et il arrive que cette espèce en produise une troisième dans la même saison.
ALIMENTATION :
L’Accenteur mouchet se nourrit surtout de graines et de petits insectes en automne et en hiver. Au printemps, il se nourrit principalement d’insectes et de leurs larves, d’araignées et de petites chenilles vertes.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Les populations d’Accenteurs mouchet ne sont pas menacées actuellement, mais quelques déclins ont été observés à la fin du 20ème siècle à cause des changements dans l’habitat avec la déforestation. Cependant, les populations ont récupéré des chiffres satisfaisants pour l’instant.
Le hibou grand-duc (Bubo bubo) également appelé grand-duc d'Europe ne craint presque aucun autre animal en raison de sa taille et de sa puissance.
L'homme a d’ailleurs longtemps considéré ce rapace, à tort, comme un redoutable concurrent. Il est regrettable que le hibou grand-duc soit de moins en moins présent en Europe car c'est un grand prédateur qui empêche la prolifération des petits rongeurs.
Hibou grand duc. image Foxypart4
Il porte des touffes de plumes de chaque côté de la tête que l’on appelle « aigrettes ». Ces aigrettes sont redressées lorsqu’il est inquiet ou curieux. Lorsqu’il vole, il les rabat.
Contrairement à ce que l'on croit, le hibou grand-duc voit parfaitement dans la journée même si sa vue est mieux adaptée à la semi-obscurité. Tout comme nous, il est incapable de se diriger dans le noir absolu.
Bubo bubo. Hibou grand duc. image Daniel Guip
Le grand-duc d’Europe chasse de préférence au crépuscule et à l’aube. Sa taille, 160 à 180 cm d’envergure pour un poids d’environ 2,5 kg, lui permet de s’attaquer à des proies d’assez grande taille.
Sa vue et son ouïe, particulièrement fine, lui permettent de repérer ses proies. Rien ne lui resiste. Il se délecte des chauves-souris, des mulots, de petits mammifères mais aussi des oiseaux, ou des lézards. Il s'attaque même aux reptiles et à d'autres rapaces nocturnes.
Bubo bubo. Hibou grand duc. image Arne.list
Ses techniques de chasse diffèrent selon la proie. Il peut aussi bien attendre, à l'affût, qu'attraper ses victimes en vol.
Si la proie n'est pas trop grosse, il l'avale en entier. Dans le cas contraire, il la déchiquette avec son bec.
Il avale tout : Peau, poils, plumes, os
Ce qui est trop indigeste est recraché et forme les pelotes de rejection que l'on retrouve sur le sol.
Hibou grand duc en plein vol. image Dori
Si l’on observe un grand-duc, on s’aperçoit que l’animal tourne la tête en permanence de gauche à droite. Il opère ce mouvement car ses yeux sont fixes. Pour changer la direction de son regard, il doit changer la position de sa tête.
Le hibou grand-duc recherche les zones où il peut trouver des roches escarpées, des falaises et des zones boisées.
Son aire de distribution comprend l’Europe, l’Asie et l’Afrique du Nord.
La reproduction
Ce rapace construit son nid généralement dans les rochers. En Europe, au début du mois de février, le mâle hulule. Son « ou-ho » grave et sonore, répété toutes les 10 secondes, est audible jusqu’à 4 km.
Il répétera son cri jusqu’à ce qu’une femelle lui réponde. Les deux partenaires se rejoignent et le mâle choisit l’emplacement du nid.
La femelle pond 2 à 5 œufs qu’elle couvera seule. Son partenaire chasse et la nourrit pendant 34 à 36 jours, temps de la couvaison.
Les oisillons naissent aveugles. Leurs premières plumes apparaissent à un mois et ils commenceront à voler à deux mois.
Hibou grand duc. image Daniel Guip
Les petits restent sous la protection des parents environ 9 semaines. A cinq mois, ils hululent.
Les mâles quittent le territoire familial alors qu’en général, les femelles restent assez près de leur site d'origine.
Une fois, les jeunes autonomes, la famille se disperse. Un nouveau couple se formera à la prochaine saison des amours.
En liberté, un hibou grand-duc peut vivre jusqu’à 20 ans. Le record de longévité en captivité est de 68 ans.
Classification
Règne: Animalia
Embranchement : Chordata
Classe : Aves
Ordre : Strigiformes
Famille : Strigidae
Genre : Bubo
Espèce : Bubo bubo
Nettement plus petit que son cousin le condor des Andes, le condor roi, également appelé condor pape ou sarcoramphe roi, est le plus coloré des vautours du Nouveau Monde.
Ce condor (Sarcorhamphus papa) vit du centre du Mexique au nord de l’Argentine, ainsi que Trinité et Tobago.
Le condor roi est assez commun mais assez difficile à observer car, le plus souvent, ce vautour vole en haute altitude.
Portrait du condor roi
Le plus remarquable est sans aucun doute son « masque » très coloré. La peau rouge avec ses replis sombres forme une face unique chez les vautours.
Les deux sexes ont la même morphologie. En bon charognard, le condor roi possède un bec rouge très puissant.
Edgar Thissen
Les adultes portent une livrée au plumage noir et blanc, tandis que les jeunes sont brun foncé. Sa taille est en moyenne de 76 cm pour une envergure d’1, 80 m. Le poids est d’environ 4 kg.
Jodie Andlarry
Ce vautour émet une sorte de croassement.
Le condor roi fréquente essentiellement la forêt tropicale. Du haut des arbres, il peut observer son domaine et repérer les proies grâce aux déplacements des autres vautours ou de son odorat.
M Kuhn
Une fois le cadavre repéré, il se lance dans les airs et plane grâce aux courants ascendants. Aucun cadavre ne peut résister à son bec qui lui sert à déchiqueter les chairs.
M Kuhn
Ce charognard nécrophage ne se nourrit que de cadavres de mammifères et parfois de poissons morts.
Son odorat est réputé comme étant assez peu développé en comparaison avec les autres vautours.
Est-ce pour cela qu’il ne chasse pas ? Selon les ouvrages, l’opinion des spécialistes diffère. Charognard exclusif pour certains ou chasseur occasionnel pour d’autres.
Mode de vie et reproduction
Grégaire, le condor roi vit en petits groupes familiaux ou en solitaire. C’est un oiseau monogame.
Quand la période de reproduction commence, le mâle entreprend une parade sexuelle. Il se montre sous son meilleur jour, ailes déployées et cou gonflé.
Les excroissances charnues de couleur vive appelées caroncules servent d’ornement sexuel.
Taylor Dundee
La nidification s’effectue dans des cavités ou des crevasses remplies de branchages. L’incubation dure plus de deux mois. Les parents passent beaucoup de temps à élever leur unique petit qui reste au nid environ 6 mois
Un juvénile .image Craig Wilkinson
Le jeune ne sera vraiment indépendant que vers un an et demi.
Jon Inghram
Si le vautour roi se reproduit lentement, par contre il bénéficie d’une longévité importante d’environ 50 ans.
Classification
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Ciconiiformes (encore parfois Falconiformes)
Famille: Cathartidae
Genre: Sarcorhamphus
Espèce: Sarcorhamphus papa
Aux Etats-Unis, le condor de Californie (Gymnogyps californianus) a été sauvé de justesse de l’extinction. Avec ses 3 mètres d'envergure, ce condor (California condor) était le géant du ciel de Californie.
Portrait du condor de Californie
Le condor de Californie peut, comme le condor des Andes, atteindre 3 m d’envergure environ. Son poids varie de 9 à 11 kg. On le distingue facilement de son cousin des Andes car sa tête est saumon et l’extrémité du bec gris pâle. Sa collerette de plumes hérissées est grise foncé ou noire et son plumage gris-brun à noir.Quelques bandes blanches apparaissent sur le dessous des ailes.
Stephanie Asher
La femelle est légèrement plus grande que le mâle.
Lui aussi est un charognard qui se nourrit de carcasses fraiches ou en décomposition: boeufs, moutons, cerfs...
Ekai
Il fréquente les chaînes de montagne du Coast Range, en Californie, jusqu'à 2 000 m d'altitude. Chaque jour, le condor de Californie parcourt son domaine à la recherche de nourriture.
Mais, il revient chaque soir sur le même perchoir.
Planant à une vitesse d'environ 90 km/h grâce aux courants thermiques ascendants, le condor peut ainsi parcourir près de 200 km dans la journée.
Molas
Quand il ne recherche pas des proies, ce condor passe de longues heures à prendre des bains de soleil et à nettoyer son plumage.
Le cou, dénudé, est passé en revue après chaque repas afin d'éliminer tous les restes provenant essentiellement des charognes ingurgitées.
Reproduction du condor de Californie
La reproduction est très lente et les œufs sont rares. La maturité sexuelle n’intervient pas avant 6 ou 7 ans.
En février et avril, la période de reproduction commence. Une fois que les couples sont formés, ils restent unis pour la vie.
La femelle ne pond qu’un seul œuf tous les deux ans. L'oeuf de couleur verdâtre est déposé dans un trou de falaise.
MS4JAH
Le jeune reste au nid environ un an et commence ses premiers envols vers 6 mois. A la naissance, le petit est recouvert d'un duvet gris. Il revêtira son plumage adulte vers 5 ans.
Le condor de Californie et l'homme
Abattu par les chasseurs ou empoisonné à la strychnine, il fut aussi victime des collectionneurs d'œufs.
Condor dans le Grand Canyon. image Happy Monkey
En 1982, le condor de Californie était sur le bord de l'extinction. Il ne restait que 22 de ces oiseaux en liberté.
Le dernier condor sauvage a été capturé en 1987, rejoignant les vingt-six autres dans les programmes d'élevage du parc de San Diego et du zoo de Los Angeles.
Un adulte et un immature. image Chdwckunstrsslhm
Grâce à cette mesure de dernier recours, le condor de Californie a pu se reproduire et certains individus ont été remis en liberté.
MS4JAH
Aujourd’hui, on en dénombre plus de 200. Autrefois répandu dans toute l'Amérique du Nord, de la Colombie-Britannique à la Floride, il ne fréquentait plus que la Sierra Nevada et les contreforts de la Coast Range, où l'on tente actuellement de le
réintroduire.
Classification
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Ciconiiformes (anciennement Falconiformes)
Famille: Cathartidae
Genre: Gymnogyps
Espèce: Gymnogyps californianus
L’hirondelle a beau ne pas faire le printemps, elle y contribue largement. De toutes les espèces d’hirondelles, l’hirondelle rustique (Hirundo rustica), également appelée hirondelle de cheminée, est la plus populaire.
Si l’hirondelle rustique est si connue, c’est parce que c’est un oiseau très familier qui vit près des hommes.
L’hirondelle est un oiseau migrateur qui compte environ 90 espèces. En France, on peut notamment rencontrer l’hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) ou l’hirondelle de rivage (Riparia riparia).
Portrait de l’hirondelle rustique
La morphologie est effilée ce qui permet à cet oiseau de véritables acrobaties aériennes. Elle peut voler rapidement et effectuer des virages serrés avec précision.
image Velo Steve
Cette hirondelle mesure de 17 à 19 cm pour un poids de 35 grammes. En vol, l’envergure atteint 35 cm.
L’hirondelle rustique est facilement identifiable. :
Jvverde
On reconnaît le mâle de la femelle aux pointes de la queue (rectrices latérales) qui sont plus courtes chez la femelle. Le mâle possède une longue queue fourchue.
Les hirondelles sont des oiseaux qui gazouillent. L’hirondelle de cheminée est la plus douée et son chant est très doux. Par contre, en cas de danger, le gazouillis mélodieux se transforme en cri d’alerte aigu.
Une hirondelle rustique vit environ 15 ans.
Jvverde
Parmi les nombreuses espèces, 4 autres espèces d'hirondelles nichent en France :
- Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum)
Hirondelle de fenêtre. image Bob the Lomond
- Hirondelle de rivage (Riparia riparia)
Hirondelle de rivage. image Zakwitnij
- Hirondelle de rochers (Hirundo rupestris)
- Hirondelle rousseline (Hirundo daurica)
La migration de l’hirondelle rustique
On rencontre cette hirondelle partout dans le monde sauf dans les régions polaires et en Nouvelle-Zélande. Elle apprécie de vivre dans nos fermes, nos granges et nos vieux bâtiments.
En automne, on peut observer les hirondelles se regrouper en grand nombre sur les fils électriques.
Elles se préparent pour leur long voyage qui les mènera vers le sud de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique.
En France, ces hirondelles sont présentes entre mars et octobre qui correspond à la période de nidification.
Elles quittent l’Europe pour passer l’hiver dans des pays plus chauds.
Deux hirondelles juvéniles. image Jvverde
La migration des hirondelles est longue et difficile. Leur progression n’est pas régulière. En effet, elles voyagent sur de longues distances et dépensent donc beaucoup d’énergie. Cela nécessite un apport calorique important.
L’évolution du voyage dépend donc de la quantité d’insectes disponibles. Ces derniers sont indispensables à la survie des hirondelles.
Mode de vie
L’hirondelle est un oiseau sociable. Elle niche souvent en colonie dans les villes et les villages.
Elle est principalement insectivore et donc très dépendante des populations d’insectes. Si elle aime tant nos vieilles granges, c’est qu’elle y trouve une nourriture abondante.
Par contre, l’emploi abusif des insecticides, des pesticides et les conditions climatiques ont un effet direct sur les populations.
Escaped to Wisconsin
L’hirondelle rustique chasse également en vol les insectes avec beaucoup d’adresse. Elle exécute de véritables acrobaties aériennes pour les happer.
On dit souvent que quand les hirondelles volent bas, la pluie est proche. Effectivement, quand le temps s’annonce pluvieux, les insectes volent plus près du sol.
De ce fait, les hirondelles volent, elles-aussi, plus bas, et chassent leurs proies en effectuant des rase-mottes.
La reproduction
Au début du printemps, les couples confectionnent leur nid. Ce dernier est constitué de boue, d’herbe et de brindilles.
Le nid est souvent installé sur une poutre apparente.
donjd2
Le mâle est chargé de rapporter les matériaux. Il ramène à sa compagne des petites boules de glaise qu’elle utilise pour consolider la structure.
Le nid a la forme d’une coupelle.
La femelle y pond quatre à six œufs qu’elle couve pendant environ 15 jours. Après l’éclosion, les deux parents se relaient pour nourrir leur progéniture.
Ils assurent également leur protection en chassant vigoureusement tout intrus.
Free Wine
Une femelle a une ou deux couvées par an.
Les oisillons volent au bout de quinze à vingt jours. Bien que leur plumage soit formé, ils restent cependant dépendants de leurs parents pendant encore un certain temps.
Les juvéniles ont une queue plus courte et les couleurs de la tête sont moins vives.
Hirondelle juvénile. image Jvverde
Après leur émancipation, jeunes et adultes se regroupent pour la longue migration.
Menaces sur l’espèce
L’hirondelle n’est pas un oiseau menacé. Cependant, bien que protégée dans de nombreux pays, elle est inscrite comme espèce en déclin sur la Liste Rouge nationale des oiseaux nicheurs.
La diminution des effectifs provient surtout des changements climatiques et de l’emploi des pesticides.
Dans chaque pays, les effectifs sont très variables d’une année sur l’autre en fonction des conditions environnementales.
Par exemple, en France, la population varie de 2 à 10 millions d’individus.
Classification: Chordata . Vertebrata . Aves . Passeriformes . Hirundinidae
Parmi les oiseaux aquatiques, le pélican est sans aucun doute celui qui intrigue le plus. Il existe huit espèces de pélicans qui ne différent dans la plupart des cas que par leur couleur. Le pélican blanc est le plus répandu.
Piscivore, le pélican est célèbre pour sa poche extensible qui lui donne une allure unique.
Portrait du pélican
Les pélicans sont des oiseaux de grande taille qui pèsent en moyenne 11 kg. En vol, leur envergure varie de 2,50 à 2,70 m.
Le plus grand est le pélican frisé, avec une envergure de 3,45 m et un poids maximum de 13 kg.
Le bec, plus long chez les mâles, peut atteindre 47 cm chez le pélican blanc.
Les pélicans mâles possèdent des becs plus longs. -
Le vol des pélicans est un peu lourd mais rapide. On a chronométré des pointes à près de 60 km/h.
Ce sont d’excellents planeurs. Ils forment de longues lignes dans le ciel et battent des ailes à l’unisson pour ensuite se laisser planer un moment au grès des vents.
Pélican en plein vol. image Lip Kee
Pendant le vol, la tête est ramenée en arrière de telle façon que le bec touche la poitrine. Les pélicans peuvent ainsi voler jusqu’à 24 heures d’affilée.
Le pélican est un excellent planeur
Tous les pélicans vivent à proximité de l’eau. Sur les 8 espèces, seul le pélican brun qui vit en Amérique est marin.
Les autres espèces vivent à proximité des lacs, dans les deltas ou les marais.
Pélican blanc.
Pour pêcher, le pélican blanc vole souvent par groupe de 6 à 8 au ras de l’eau, frappant la surface à l’aide de ses ailes afin de rabattre les bancs de poissons.
Sous son énorme bec plat, se trouve la célèbre poche. Elle lui sert "d’épuisette"» pour pêcher. Cette poche est parfois tellement pleine que les poissons en débordent.
La poche du pélican permet de stocker les poissons. -
Le pélican blanc est grégaire. Il vit en colonies mais sans aucune hiérarchie au sein du groupe. Quelques pélicans effectuent des migrations régulières. Par exemple, le pélican blanc européen migre chaque année en Afrique.
La plupart des espèces vivent en colonies qui s’entraident pour pêcher sauf le pélican à bec tacheté et le pélican gris qui vivent en plus petits groupes et pêchent seuls.
Les pélicans blancs vivent en colonie. -
Un pélican vit environ 20 ans en liberté et jusqu’à 50 ans en captivité.
La maturité sexuelle intervient vers 3 à 5 ans selon les espèces. A part pour le pélican gris, les nids sont construits à même le sol dans un endroit éloigné des prédateurs, souvent un îlot.
Les différentes espèces de pélicans
Il existe deux espèces de pélicans blancs, présentes dans le sud et l’est de l’Europe, en Asie, en Afrique ainsi qu’en Amérique du Nord et centrale.
Pélican blanc (Pelecanus onocrotalus) .
- Pélican gris ou pélican à dos rose ( Pelecanus rufescens) vit en Afrique
- Pélican frisé (Pelecanus crispus)
Pélican frisé (Pelecanus crispus) . image Belgian Chocolate
- Pélican à bec tacheté (Pelecanus philippensis)
Pélican à bec tacheté (Pelecanus philippensis) . image Lip Kee
- Pélican à lunettes (Pelecanus conspicillatus) : C’est le seul pélican australien
Pélican à lunettes (Pelecanus conspicillatus). image Jen 64
- Pélican d'Amérique également appelé grand pélican blanc (Pelecanus erythrorhynchos)
Grand pélican blanc (Pelecanus erythrorhynchos). image Mike Baird
- Pélican brun (Pelecanus occidentalis) : Amérique
Reproduction du pélican
Les couples se forment rapidement au moment de l’accouplement. Chaque année, un nouveau couple se forme. La parade nuptiale est assez étonnante.
Le mâle, pour conquérir sa belle, se livre à un véritable spectacle de cabaret. Certaines espèces comme le pélican australien ou le pélican blanc, à cette occasion, arborent une poche gulaire rouge.
Une poche gulaire rouge apparaît chez les mâles au moment de la reproduction. - dinosoria.com
Les prétendants balancent la tête, tapent le sol de leurs pieds palmés et claquent du bec à l’unisson devant les femelles ébahies.
A l’issue du spectacle, chaque demoiselle choisit son fiancé et ensemble, ils vont continuer leur rituel nuptial sur le site de nidification.
Tendresse entre deux pélicans. image suneko
A part pour le pélican gris, le nid, posé à même le sol, est sommairement construit avec des branchettes et des roseaux.
La couvaison est effectuée par les deux parents pendant environ un mois.
Les petits, un à quatre selon les espèces, naissent nus et aveugles. Les petits quittent le nid vers 4 semaines pour rejoindre des crèches où sont rassemblés tous les jeunes de la colonie.
Pélican et ses petits. image Kjunstorm
Les parents régurgitent une bouillie liquide pour nourrir les petits. Au bout d’une quinzaine de jours, les jeunes se servent eux-mêmes dans la poche.
Les jeunes, s’ils survivent assez longtemps, prendront leur envol vers trois mois.
Le pélican gris
Contrairement au pélican blanc, le pélican gris pêche en solitaire. Vivant en Afrique et à Madagascar, il n’apprécie guère la vie communautaire.
En Ouganda, le pélican gris cohabite avec le pélican blanc. Mais, une entente cordiale règne sur les grands lacs car les deux espèces n’entrent jamais en compétition.
Légèrement plus petit que le pélican blanc, le pélican gris porte sur le dos une petite teinte rose qui lui a valu son nom anglais de pélican à dos rose (Pink-backed Pelican).
Pélican gris ou pélican à dos rose ( Pelecanus rufescens). image^riza^
Cette espèce établie son nid dans les arbres. Celui-ci est construit en branches sèches. Le mâle choisit l’emplacement du nid et apporte les matériaux de construction.
Mais, c’est la femelle qui se met au travail.
Il est vrai que cette dernière a été subjuguée par la danse nuptiale de son partenaire. Comment refuser quoique ce soit à un fiancé multipliant les claquements de becs, les hochements de tête comiques et les gracieuses courbettes ?
Le pélican gris n'apprécie pas la vie communautaire. image JR Guillaumin
Après une incubation de 33 à 35 jours, la femelle pond 2 à 3 œufs. Les petits naissent nus et les premières plumes n’apparaissent qu’au bout de 12 jours.
Les deux adultes participent à la couvaison.
La mortalité juvénile est très importante (chutes, refroidissements…) et seul un petit sur trois dépasse l’âge d’un mois.
Le pélican brun
C’est le seul pélican marin. Il vit en Amérique du Nord, du Sud et centrale. Il fréquente les côtes rocheuses et sablonneuses, à proximité des fonds marins peu profonds et limpides.
Il peut ainsi plonger, parfois à de grandes profondeurs, pour attraper sa nourriture.
Le pélican brun utilise une technique de pêche particulière. Quand il aperçoit un poisson, il plonge descendant en piqué et ouvre grand le bec pour avaler sa proie.
Pélican brun (Pelecanus occidentalis) .- dinosoria.com
Cette espèce vit en vastes colonies sur le sol ou dans les buissons.
Les nids sont garnis de végétaux, de brindilles et de guano. Chaque ponte compte 2 à 3 œufs pour une couvaison d’environ un mois.
Classification
RègneAnimalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Aves
Ordre Pélecaniformes
Famille Pelecanidae (Pélicanidés)
Genre Pelecanus
L’aigle royal (Aquila chrysaetos) est le plus puissant de tous les aigles. Rien n’échappe au regard perçant de cet aigle. Bien à l’abri sur une paroi rocheuse de haute montagne, l'aigle royal (Golden Eagle) peut surveiller son domaine et repérer les proies.
L' aigle royal se distingue par sa très grande taille et sa force qui lui permettent d'emporter de grosses proies.
L'aigle royal: Un regard qui tue
L’aigle royal choisit avec beaucoup de soin son territoire. De ce choix, dépend sa survie. Dans les Alpes françaises, son domaine peut aller jusqu’à 625 km². Son territoire de chasse est plus restreint et dépasse rarement 40 km².
C’est dans ce domaine privé qu’il survole avec sa compagne la vallée.
Le couple vole de manière à ce que chacun puisse observer le plus grand périmètre. Difficile dans ces conditions de leur échapper.
L’aigle royal possède une vue extraordinaire. En comparaison, il voit six fois à huit fois mieux que l’homme. Son champ visuel s’étend sur 300°.
Aigle royal. image Stu Seeger
Dès qu’un animal bouge, le couple accélère, replie ses ailes et pique sur la proie pour l’attaquer en rase-mottes.
La proie peut être un lièvre, une marmotte, un chamois juvénile, un rongeur, un lézard ou un serpent.
Occasionnellement, l'aigle royal se fait charognard. Sa puissance lui permet de transporter plus de 3 kg de charge.
Quand il vole à grande hauteur et aperçoit son dîner, l'aigle royal amorce une descente en décrivant habituellement une élégante spirale, puis referme ses ailes et pique vers le sol, les serres en avant.
Aigle royal en plein vol. image Chuck The Photographer
La victime n’a pas le temps de réagir. En effet, l’aigle royal possède une arme redoutable : ses serres.
Ses serres se composent de trois doigts terminés par des ongles acérés. Le quatrième est équipé d’un avillon (ongle recourbé et très acéré, plus long que les autres) qui transperce la peau comme un couteau.
Des pelotes qui se situent sous ses doigts font office de crampons.
Aigle royal qui chasse. image Brian Scott
Une fois morte, la proie est emportée dans un endroit tranquille où le couple peut festoyer. Une fois à table, ce redoutable prédateur commence par déchiqueter la tête, brise les os et les avale.
L'aigle royal chasse également en vole et peut s'emparer de corbeaux, de petits rapaces ou de canards. En vol, il peut se renverser et saisir l'oiseau par-dessous.
Aigle royal: Fidèle toute sa vie
L’aigle royal choisit une compagne pour la vie. Il courtise sa promise en plein ciel et c’est l’occasion d’admirer un spectacle extraordinaire.
L’aigle royal possède une vue extraordinaire. image Tom J.Byrne
En effet, le mâle pique en plein ciel sur la femelle dans une simulation d’attaque. Au moment où il arrive au-dessus de sa future compagne, cette dernière se met sur le dos et agrippe les serres de son fiancé.
Ces jeux nuptiaux durent plusieurs heures.
Une fois le couple constitué, il s’active à construire un nid. Le nid est toujours placé sur une corniche inaccessible.
Nid d'un aigle royal. image Krayker
Le fond est constitué de branches solides. Le couple garni ensuite le nid de brindilles et de lichens pour le rendre confortable.
Ces nids sont immenses et agrandis en permanence. Des nids anciens peuvent atteindre 2 m de diamètre.
La femelle y pond deux œufs. Un seul aiglon arrivera à maturité. Il est nourri par ses parents pendant deux mois puis il n’est plus alimenté.
Aigle royal dans son nid. image Eamonn
C’est le meilleur moyen pour l’obliger à se lancer dans les airs. Affamé, il prendra son premier envol.
Les fauconniers
L’aigle royal a pendant longtemps été utilisé pour la chasse. Actuellement, la réglementation est très stricte. Il reste encore quelques fauconniers. Seul le préfet peut délivrer une carte qui autorise la chasse au vol.
L’aigle royal a pendant longtemps été utilisé pour la chasse. image Mike Baird
L’aigle royal a failli être exterminé par l'Hhomme qui le rendait responsable de la mort du bétail.
Aujourd’hui, il est totalement protégé en France notamment. On comptabilise environ 3 000 aigles royaux
en Europe.
Classification
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Ciconiiformes
Famille: Accipitridae
Genre: Aquila
Espèce: Aquila chrysaetos
Fiche technique
Taille : 75 à 79 cm pour une envergure de 2 m à 2,20 m
Distribution : Europe, Afrique du Nord, Asie et Amérique
Longévité: 25 ans environ dans son milieu naturel
L’ara bleu (Ara ararauna) est également appelé ara bleu et jaune. Ce grand perroquet de la sous-famille des Psittacinae vit en Amérique centrale et en Amérique du Sud.
Autrefois très répandu dans les forêts tropicales, Ara ararauna a fait l’objet d’un commerce intense qui a fait chuter ses effectifs.
Portrait de l’ara bleu
Immense, la longueur de ce perroquet peut dépasser 90 cm. La moyenne est de 76 à 86 cm. Son dos est bleu turquoise alors que son ventre est jaune safran.
Le front est vert et bleu. Une plaque de peau nue et blanche, parsemée de petites plumes noires, entoure l’œil et descend sur la joue.
Ara bleu. image Brian Gratwicke
Son bec crochu et puissant est noir. De part sa taille, c’est l’un des plus grands perroquets du monde après l’ara hyacinthe.
Son poids varie de 900 g à 1,3 kg pour les plus grands spécimens.
Bec puissant d'un Ara ararauna. image G Box Resources
Menacé par la destruction de son habitat et le braconnage, il s’est réfugié dans les zones les plus reculées de la jungle.
Il fréquente les forêts tropicales qui longent les cours d’eau du Panama, de la Colombie, de Pérou, du sud du Brésil et de la Guyane française.
Mode de vie et reproduction
A l’origine, cet ara vivait en groupes de plusieurs centaines d’individus. La chasse intensive a largement disséminé les populations.
On observe aujourd’hui plutôt cette espèce en couple ou en petits groupes. Les deux partenaires, unis pour la vie, volent au-dessus de la cime des arbres en poussant des cris perçants et rauques.
Couple d'Ara ararauna. image Just Chaos
Les petites bandes se retrouvent la nuit pour dormir.
L’ara bleu se nourrit de feuilles, de graines, de fruits et de noix qu’il casse avec son bec. Il peut ingurgiter des plantes toxiques pour l’homme sans problème. Comme l’ara rouge, il consomme de l’argile afin de réduire la nocivité des aliments qu’il absorbe.
image Nomad 9491
Le couple niche dans les arbres creux. La femelle pond une fois par an ou tous les deux ans deux œufs blancs.
Le mâle participe activement à l’éducation des petits et veille à rapporter de la nourriture qu’il régurgite pour les oisillons.
Les jeunes restent avec leurs parents un à deux ans.
Ara ararauna et l’homme
Malgré les persécutions de l’homme, cet ara continue, tant bien que mal, à vivre là où les braconniers ont des difficultés à le déloger.
Forte curiosité de la part de cet ara bleu. image _edivad
Très intelligent et affectueux, ce perroquet fait toujours l’objet d’un commerce illicite.
Si vous êtes amateur de perroquets, il faut savoir que le commerce les menace tout autant que la destruction de leur habitat.
Les braconniers n’hésitent pas à abattre les arbres où nichent les aras.
Classification
Règne : Animalia
Phylum : Chordata
Sous-phylum : Vertebrata
Classe : Aves
Ordre : Psittaciformes
Famille : Psittacidae
Sous-famille : Psittacinae
Genre : Ara
Espèce : Ara ararauna
Sous le terme héron, on désigne un oiseau au long cou, au bec effilé et aux longues pattes d’échassiers. Cependant, il existe de nombreuses espèces de hérons à travers le monde. En Europe, le héron cendré (Ardea cinerea) est le plus répandu et le plus commun.
Tous les hérons possèdent une morphologie très proche et tous sont des oiseaux échassiers appartenant à la famille des ardéidés.
Le vol du héron est emprunt de grâce malgré une apparente lourdeur.
Portrait du héron cendré
Ce héron est un échassier solitaire et prudent. Il mesure environ 1 mètre de hauteur pour un poids de 600 grammes à 2 kg.
Le héron cendré peut rester immobile pendant de longs moments dans l’attente du poisson qu’il va pêcher dans les eaux douces ou salées peu profondes.
Souvent sur une seule patte, il reste ainsi immobile mais en réalité à l’affût.
image Nemo's Great Uncle
Des hérons en plastique sont parfois disposés près des étangs de pêche privés pour éloigner les vrais hérons, en théorie dissuadés par les concurrents.
Notre héron attend qu’une anguille ou un poisson nage entre ses pattes, puis d’un mouvement rapide comme l’éclair, détend son cou ondulé et harponne la proie avec son bec pointu.
image Drplokta
Quelquefois, il se déplace lentement à la recherche de nourriture. Son menu est très varié et comprend aussi bien des poissons que des batraciens, des escargots, des petits rongeurs ou d’autres oiseaux.
Si la prise est rapide par contre il lui faut un certain temps pour avaler sa proie dans son long cou élastique.
image Jvverde
Le héron cendré vit en Europe, en Asie et en Afrique. Il est présent sur tous les plans d’eau peu profond où il peut pêcher.
C’est un migrateur partiel dont les déplacements sont peu étendus. Cependant, certains individus quittent les lieux de reproduction pour des zones plus chaudes comme le sud de l’Europe ou l’Afrique.
image Jvverde
Il peut souffrir des hivers rigoureux quand les eaux gèlent. C’est d’ailleurs le gèle ou l’assèchement des marais ou cours d’eau qui est sa plus grande menace.
image Drplokta
Un autre héron niche dans le sud de la France, c’est le héron pourpré (Ardea purpurea). Plus petit que le héron cendré, ce héron possède une particularité par rapport aux autres espèces. Il a des doigts si longs qu’il peut marcher sur la végétation flottante sans s’enfoncer.
Héron pourpre. image Jvverde
Le héron pourpré vit également dans le sud de l’Asie et en Afrique. Les populations européennes migrent en Afrique pour hiverner.
Actuellement, la population en France est en régression.
La position que le héron cendré adopte en vol permet de l’identifier. En effet, son cou est replié en « S » sur les épaules et les pattes sont pendantes. Il vole en moyenne à 40 km/h en battant lentement des ailes. Son envergure est d’environ 1,85 m.
image Jvverde
Jadis, l’homme chassait le héron au faucon mais il s’échappait en s’envolant très haut.
Le héron émet un « fraank » puissant et rauque. On dit que lé héron craque, glapit ou trompette.
La reproduction du héron cendré
C’est au moment de la reproduction que ces oiseaux solitaires se regroupent. La colonie, appelée héronnière, peut compter entre 15 et 60 individus.
image Nemo's Great Uncle
Le héron revient chaque année au même endroit pour construire son nid au sommet d’un arbre.
De longues plumes blanches se développent au début de la saison des amours sur le cou et le dos des mâles. Leurs pattes et le bec se teintent de rose orangé.
Les mâles deviennent territoriaux et n’acceptent aucun congénère à proximité.
image Mike Baird
Selon les latitudes, l’accouplement a lieu de février à juillet. La parade nuptiale comprend de nombreux rituels et « mimiques » physiques.
Assez étrangement, bien que la femelle appelle avec instance le mâle, ce dernier se fait un peu « désirer ».
La belle doit montrer « patte blanche » et ne pas brusquer son futur partenaire. Elle peut l’amadouer en transportant une petite brindille telle une offrande.
Si le mâle juge que la femelle est suffisamment douce et soumise alors il accepte l’accouplement.
Ce couple ne dure qu’une saison de reproduction. En effet, la femelle n’a qu’une couvée par an, exceptionnellement deux si la première a été détruite.
image Jvverde
La femelle pond de 3 à 5 œufs bleu clair ou bleu verdâtre. Ces œufs sont couvés pendant 25 jours environ alternativement par le mâle, le jour, et la femelle pendant la nuit.
Après l’éclosion des héronneaux, les parents se relaient jour et nuit pour chercher de la nourriture.
A la naissance, les petits sont plutôt comiques avec leur duvet hérissé comme une crête. Ils ne revêtiront leur plumage adulte que vers 2 ans.
Bébé grand héron bleu. image Mike Baird
Les héronneaux s’envoleront 50 à 60 jours après l’éclosion. Les hérons ont une espérance de vie d’au maximum 25 ans en liberté.
image Dave Hamster
L’espèce n’est pas menacée et les populations sont très stables. De nombreux efforts ont été faits pour protéger l’espèce et surtout son habitat.
Classification
Règne :Animalia
Embranchement :Chordata
Classe : Aves
Ordre : Ciconiiformes
Famille :Ardeidae
Genre Ardea
Le film d’Alfred Hitchcock « Les oiseaux » a rendu célèbre les inséparables. Les Anglais les appellent « love birds » car ces petits perroquets sont réputés pour leur fidélité conjugale et leur tendresse.
Ce surnom donné surtout à l’inséparable de Fischer vient également de leur nom scientifique Agapornis qui signifie « oiseau d’amour » en grec.
Parmi les neuf espèces d’inséparables, l’inséparable à tête grise est le seul à habiter Madagascar. Tous les autres inséparables vivent sur le continent africain.
Portrait des inséparables
Ces oiseaux portent admirablement leur nom, car le couple ne se désunit jamais. Les inséparables semblent se porter un amour profond et inaltérable.
Ces perroquets symbolisent parfaitement le couple modèle. Deux amoureux serrés l’un contre l’autre, perdus dans leur tendre rèverie, tel est le portrait des inséparables.
Regard nostalgique pour cet inséparable. image Timmy Toucan
Les conjoints se ressemblent beaucoup et sont en totale symbiose. L’un mange, l’autre fait de même. L’un se baigne, l’autre aussi. Le mâle crie, la femelle lui répond aussitôt. Si l’un des conjoints tombe malade, l’autre le soigne et le nourrit.
Si malgré ses soins, le partenaire meurt, sa moitié ne lui survit jamais très longtemps.
image Brdivr
Mais, comme tous les couples, les inséparables se chamaillent parfois pour se réconcilier aussitôt.
Il est impossible de différencier le sexe de ces oiseaux au simple coup d’œil car il n'existe pas de dimorphisme sexuel chez les inséparables.
Inséparables de Fisher (Agapornis fischeri). image Meantux
Les inséparables ne construisent par leur nid mais l’empruntent à d’autres oiseaux ou nichent dans les cavités des arbres.
Ils les aménagent alors à leur guise en plantant des brindilles entre leurs plumes pour les transporter jusqu’au nid.
Selon les espèces, les inséparables peuvent assurer jusqu’à trois pontes sur une période de quatre mois.
Inséparables à masque noir avec variante bleue. image Norasuered
Ces oiseaux s’habituent bien à la captivité. Pris très jeunes, ils s’apprivoisent facilement et deviennent rapidement familiers.
Sur le marché on trouve seulement trois espèces: L’inséparable de Fischer, l’inséparable à face rose et l’inséparable à masque noir.
La taille des inséparables varie selon l’espèce de 12 à 17 cm environ. Leur longévité est de 12 à 20 ans.
Les inséparabes font partie de l'ordre des Psittaciformes.
Inséparable à face rose (Agapornis roseicollis)
Parmi les neuf espèces d’inséparables, le plus beau est sans conteste l’inséparable à tête ou face rose.
Cette espèce vit en Afrique du Sud-Ouest et dans le nord de la province du Cap en Afrique du Sud.
Son corps presque entièrement vert se teinte d’un rose délicat sur les joues et d’un rouge vif sur le front.
De longues plumes bleu turquoise ornent sa queue.
Cette espèce vit en bandes et peut causer des dégâts considérables aux plantations de céréales. En effet, des colonies de 200 oiseaux peuvent ainsi se poser sur les terres cultivées.
Ce perroquet se nourrit essentiellement de fruits et graines d’arbres, d’herbes sauvages et de plantes cultivées comme le blé.
Inséparable à face rose . image Alastair Rae
L’inséparable à face rose squatte les nids abandonnés. Le couple l’aménage alors à sa guise en plantant des brindilles ou de petits morceaux de bois entre les plumes de leur croupion pour les transporter jusqu’au nid.
Ils nichent également dans des nids collectifs avec des chambres multiples.
La femelle pond de 4 à 6 œufs. L’incubation dure environ 23 jours et l’élevage des petits environ 6 semaines.
Si ce petit perroquet est tendre envers son conjoint, il ne l’est pas avec les autres espèces. En captivité, il fait la loi dans la volière.
Inséparable à tête grise (Agapornis canus)
Synonyme: Agapornis cana
C’est la seule espèce à habiter à Madagascar. Cet oiseau a également été introduit sur l’île Maurice, aux Comores, aux Seychelles ou à Zanzibar.
Comme les autres inséparables, l’espèce vit en colonies volubiles qui se déplacent matin et soir vers la rivière pour boire et se baigner.
A cause de la déforestation intensive, ils sont obligés de se nourrir dans les champs cultivés et sont donc accusés de causer des dégâts.
Inséparable à tete grise
Cette espèce niche dans les cavités des arbres.
Pendant l’incubation qui dure 22 jours, le mâle nourrit sa partenaire. 4 à 11 œufs sont pondus et les poussins quittent le nid au bout de 5 semaines.
Cette espèce se reproduit très difficilement en captivité.
Inséparable à tête rouge (Agapornis pullarius)
Synonyme: Agapornis pullaria
Cette espèce se singularise par son mode de nidification. En effet, l'inséparable à tête rouge bâtit son nid sur une termitière.
La femelle choisit la matière dure de l’habitat des termites vivant sur les arbres. Elle y creuse une cavité qu’elle tapisse ensuite de débris de feuilles mortes, transportées sous ses ailes.
La structure de ce nid joue un rôle important dans l’incubation qui est assurée en partie par la chaleur que la termitière emmagasine la journée.
La femelle pond une fois par an 3 à 6 œufs et l’incubation dure de 21 à 22 jours.
Inséparable à tête rouge. image 41247
Les inséparables à tête rouge passent leur journée à se poursuivre dans les buissons et à picorer des semences de graminées.
Très gourmands de graines de sorgho et de millet, ils se nourrissent dans les plantations de céréales.
Cette espèce vit en Afrique tropicale et équatoriale, de la Guinée à l’Ethiopie.
Inséparables de Fisher (Agapornis fischeri)
Ces inséparables vivent en petites bandes, entre 1 200 et 1 800 m d’altitude, sur les hauts plateaux de la Tanzanie centrale.
On les trouve également dans les villes du littoral.
Ils nichent dans les cavités des baobabs ou en ville, notamment dans des nids d’hirondelles.
Agapornis fischeri. image Leighmcmahon
Ils adorent les graines d’accacias.
La femelle pond 5 ou 6 œufs après une incubation de 21 jours. A la naissance, les petits sont aveugles et couverts d’un épais duvet orange.
Les yeux ne s’ouvrent que vers le 10è jour.
Inséparables à masque noir (Agapornis personatus)
Synonyme: Agapornis personata
L'inséparable à masque noir est capable d'imiter la voix humaine. Originaire d'Afrique, l'espèce vit sur les plateaux intérieurs en Tanzanie du nord-est dans la broussaille et les arbres
Inséparables à masque noir (Agapornis personatus). image Essjay in NZ
Le comportement sociable de cette espèce est l'une des raisons pour lesquelles ils sont si populaires et facilement gardés comme animaux de compagnie.
Mais, il est impératif d'acheter un couple.
Ces oiseaux peuvent montrer des signes d'agressivité envers des congénères considérés comme des rivaux ou d'autres espèces.
En captivité, ils ont besoin de compléter leur régime de graine avec des légumes comme la laitue, le brocoli, le cresson, le fruit tel que des pommes et des vitamines.
La variante bleue n'est pas naturelle. image Lilith 121
Ils ont également besoin de beaucoup d'eau.
Le couple se reproduit plusieurs fois dans l'année. Les nids sont presque entièrement faits par les femelles et les trois à six oeufs sont incubés pendant environ vingt-trois jours.
La couleur bleue, si populaire, est le résultat d'une mutation provoquée par l'homme.
Classification
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Sous-phylum: Vertebrata
Classe: Aves
Ordre:Psittaciformes
Famille: Psittacidae
Sous-famille: Psittacinae
Genre: Agapornis
Espèces:
Agapornis canus
Agapornis fischeri
Agapornis lilianae
Agapornis nigrigenis
Agapornis personatus
Agapornis pullarius
Agapornis roseicollis
Agapornis swindernianus
Agapornis taranta