Animaux - Oiseaux -
Il est impossible de confondre la huppe fasciée (Upupa epops) avec un autre oiseau. En effet, ce très gracile oiseau arbore une huppe érectile orangée, tachée de noir. Cet ornement s’ouvre et se ferme comme un éventail.
L’autre caractéristique de la huppe fasciée est son long bec effilé qui lui sert à trouver insectes et larves.
Portrait de la huppe fasciée
On aperçoit souvent la huppe fasciée à terre cherchant des invertébrés. Cet oiseau a un régime carnivore. Elle se nourrit d’insectes mais également d’invertébrés qu’elle déniche dans le sol.
Image Dotcool
Elle vit généralement seule ou en couple mais rejoint d’autres congénères pour la période de migration.
Son cri est particulier et ressemble à « pou-pou-pou ».
Oiseau diurne et solitaire, le vol de cette huppe est saccadé. Quand elle déploie ses ailes, on peut admirer un harmonieux mélange de noir et de blanc.
La jolie huppe se déploie quand le mâle est en rut ou en cas de danger.
Image Nash Chou
Malheureusement, il est de plus en plus difficile d’admirer la huppe fasciée en France. En effet, les bocages ayant tendance à disparaître, elle fuit les zones d’agriculture intensive. Cette espèce est d’ailleurs protégée par l’Annexe II de la Convention de Berne.
Image Nash Chou
Dimensions : 42 à 46 cm d’envergure pour un poids de 40 à 100 g
Il existe une autre espèce de huppe, la huppe d’Afrique (Upuppa africana) qui ressemble beaucoup à la huppe fasciée mais qui ne vit pas en Europe.
La migration de la huppe fasciée
En hiver, cet oiseau vit en Afrique. Cependant, dans le sud de la France et dans le sud de l’Espagne, quelques groupes ont pu être observés en période hivernale.
En mars, les huppes arrivent et s’installent sur un vaste territoire qui va du nord de la France, en passant par l’Asie et jusqu’à la Chine.
Elles repartent en Afrique à la fin de la période de reproduction.
Reproduction de la huppe fasciée
La huppe fasciée niche dans les cavités des arbres et des murs où elle a une à deux pontes par an composées de 5 à 8 œufs.
La femelle les couve pendant une période de 16 à 19 jours. Le mâle s’occupe de trouver de la nourriture pour sa partenaire.
Image Dotcool
Les fientes des petits restent au nid et dégagent une odeur proche de celle du musc. Cette substance provient d’un fluide sécrété par la femelle et les oisillons. Cette odeur plutôt repoussante a peut-être comme objectif d’éloigner les prédateurs.
Les petits quittent le nid au bout de 25 à 29 jours.
Dès l’âge d’un an, ils pourront se reproduire. Leur longévité est d’environ 11 ans.
Originaire de l’Inde, le paon bleu (Pavo cristatus) est vénéré depuis des millénaires. Symbole du dieu Krishna, le paon se pavane en toute liberté en faisant admirer sa magnifique queue. Tout au long de notre histoire, le paon a été étroitement lié aux hommes. Pour toutes les grandes civilisations, le paon symbolisait la beauté et figurait dans les offrandes au même titre que l’or ou les pierres précieuses.
Déjà au Moyen Âge, le paon était bien connu des occidentaux qui l’appréciaient pour sa chair. En Inde, cet oiseau est bien plus apprécié en tant que tueur de jeunes cobras.
Faire le paon
Cette expression populaire reflète bien la réalité. Seul le mâle peut s’enorgueillir de ce superbe ornement.
En effet, la queue du mâle est constituée de très longues plumes de couleur bleu et verte. Dès l’enfance, les poussins s’entraînent à faire la célèbre roue.
Ils simulent la parade nuptiale en soulevant leurs minuscules caudales. Ils savent très bien que plus tard, ils devront jouer au séducteur pour amadouer les belles.
Cette magnifique queue est entièrement formée à l’âge de trois ans. Elle continue encore à pousser pendant deux ou trois ans mais disparaît à chaque mue estivale.
A l’âge de 6 ans, elle peut atteindre 1,60 m.
S.Taheri
C’est au moment de la saison des amours que le mâle doit se constituer un petit harem. A cette occasion, faire la roue constitue le clou du spectacle lors de la parade nuptiale. Aucune femelle ne peut résister à tant de magnificence d’autant moins que le rituel s’accompagne d’un cri puissant qui ressemble à « léon-léon ».
Les Indiens l’appellent « minh-ao » que l’on peut traduire par « la pluie va tomber ».
Trek Photographer
En Inde, le paon bleu a été largement domestiqué. On l’utilise souvent pour monter la garde à cause de son cri bruyant qui ressemble à un fort miaulement.
La femelle possède un plumage beaucoup moins somptueux, gris-brun avec des reflets métalliques et la gorge blanche.
Caractéristiques et Mode de vie du paon
Le mâle pèse environ 3 kg. A l’état sauvage, le paon bleu vit dans les forêts, les bois et les terres cultivées au Sri Lanka et en Inde.
Dans son environnement naturel, il passe la nuit perché dans les arbres. Très voyant, c’est une proie facile qui se précipite sous les broussailles au moindre danger.
Il se nourrit au sol de graines, de céréales, d’arachides, de fleurs ou d’insectes. Il n’hésite pas à attaquer les jeunes cobras qui constituent un met de choix.
Pendant la nidification, il vit en petit groupe composé du mâle et de quelques femelles. Après la ponte, il peut parfois vivre en petit groupe familial ou vivre seul.
Le paon n’effectue aucune migration.
Fur Sid
La femelle pond, entre janvier et octobre selon les régions, 4 à 8 œufs une fois par an. Le nid est creusé dans une cavité protégée par un épais fourré.
Elle couve ses œufs pendant 28 à 32 jours.
Mrccos
Un paon peut vivre 10 à 15 ans.
Classification
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Galliformes
Famille: Phasianidae
Genre: Pavo
Espèce: P. cristatus
Avec son long cou gracieux et ses grandes ailes blanches ourlées de noir, la cigogne est une créature de légende. Splendide oiseau au corps fuselé, la cigogne blanche (Ciconia ciconia) possède une anatomie propice à de longues migrations.
La cigogne blanche effectue chaque année deux grandes migrations et ces transhumances sont parmi les plus spectaculaires du monde des oiseaux.
Portrait de la cigogne blanche
Elle appartient à l’ordre des Ciconiiformes et à la famille des Ciconiidés. La cigogne blanche (Ciconia ciconia) est la plus connue de toutes les cigognes. Il existe deux populations :
- La cigogne blanche occidentale (Ciconia ciconia ciconia) qui niche en Europe et migre en Afrique
- La cigogne blanche orientale ou cigogne blanche asiatique du Turkestan (Ciconia ciconia asiatica) qui migre en Inde pour hiverner
Debout, une cigogne blanche mesure 1 m à 1,15 m. Ailes déployées, son envergure atteint 1,85 à 2,15 m. Le poids varie de 2,3 à 4,4 kg.
Cigogne blanche qui déploie ses ailes. image Max xx
Dans la nature, une cigogne blanche peut vivre 15 à 20 ans et jusqu'à 30 ans en captivité.
Il n'existe pas de grande différence entre le mâle et la femelle mais celle-ci est en général un peu plus petite.
Relativement lourde, elle doit courir quelques enjambées pour se donner de l’élan et s’envoler. La position élevée du nid évite cet effort. En vol, elle profite des courants d’air chaud pour prendre de l’altitude puis se laisse glisser en vol plané.
Envol d'une cigogne blanche. image Jo Mur
Ses longues pattes servent de perchoir de repos. L’une repliée sous son ventre, l’autre bloquée à la verticale, la cigogne dort debout.
Tête renversée en arrière, la cigogne craquette en toute occasion. Elle est dépourvue de syrinx (partie inférieure du larynx) qui permet le chant.
Elle n’en est pas moins bruyante.
Il y a quelques dizaines de siècles, quand l’Europe était couverte de forêts, la cigogne noire était plus répandue que la cigogne blanche. Cette dernière préfère les milieux ouverts.
Elle s’est répandue à la faveur des défrichements, d’abord à l’époque romaine.
Depuis les XVIe et XVIIe siècles, elle a été favorisée par le déboisement intensif.
Cigogne noire (Ciconia nigra). Image Muchaxo
En France, on la trouve en Alsace, Lorraine, Franche-Comté mais également en Normandie ou en Aquitaine et dans le Midi. Mais, elle reste peu fréquente en France avec environ 650 couples.
En Europe, c'est en Espagne que les cigognes blanches sont les plus nombreuses, environ 17 000 couples. Elle est également présente au Portugal.
Cigogne blanche photographiée au Portugal. image Emerging Birder
En Afrique, les cigognes blanches sont appréciées car elles s’abattent en nombre sur les nuées de criquets pèlerins et de sauterelles qui ravagent les cultures.
Les cigognes blanches chassent uniquement à la vue. La longueur et la forme pointue de leur bec leur permettent de l’utiliser comme un harpon. Les proies sont piquées et avalées d’un seul trait.
Cigogne blanche en plein festin. image Paul Shaffner
En Afrique, les cigognes savent profiter des feux de brousse pour chasser les proies terrestres affolées par l’incendie.
Des nids géants
Bâtisseuses construisant des nids énormes, les cigognes vivent en colonies aux sommets des arbres ou juchées sur les toits des maisons.
La cigogne blanche, seule espèce de cigogne européenne avec la cigogne noire, fréquente les prairies humides et les zones marécageuses.
Son air de nidification recouvre une bonne partie de l’Europe centrale et orientale, du Maghreb et de l’Asie mineure.
Cette cigogne a fait son nid au sommet d'une cheminée. image Gin Able
Installées à proximité des zones d’habitation, les cigognes blanches n’hésitent pas à occuper les clochers des églises et les cheminées des maisons.
Edifié en 3 ou 4 jours par le mâle, le nid d’un couple de cigognes blanches mesure en moyenne 80 cm de diamètre et 40 cm de hauteur.
La base et les contours sont constitués de mottes de terre, de branches et de sarments de vignes.
Aménagé en cuvette, le fond est tapissé de brindilles, de mousse et de feuilles destinées à recueillir les œufs.
Une cigogne en train de construire son nid. image Jvverde
Les cigognes blanches nichent toujours en couples isolés ou en petites colonies. Un même territoire rassemble 10 à 15 nids espacés et protégés par les mâles.
La plupart des cigognes reviennent dans les régions où elles sont nées. Elles réaménagent d’année en année leurs anciens nids.
Ces cigognes ont installé leurs nids sur le toit d'une maison. image José Sorisa
Les nids peuvent alors atteindre des proportions considérables avec un diamètre de 2 m et un poids de près de 500 kg.
On a retrouvé en Alsace un nid qui pesait plus de 750 kg.
Les grandes migrations
Les cigognes blanches effectuent chaque année deux grandes migrations de près de 6 000 km de distance.
Elles quittent leurs sites de nidification européens dès la fin du mois d’août et atteignent leurs quartiers d’hiver en novembre.
Les cigognes implantées le plus à l’ouest de l’Europe passent par le détroit de Gibraltar pour rejoindre l’Afrique occidentale.
Les populations de l’est empruntent le détroit de Bosphore pour aller hiverner au Soudan, au Kenya ou en Afrique du Sud.
Cigognes blanches photographiées en Egypte. image Sergey Yeliseev
Avant chaque grande migration, les cigognes se réunissent ; en Afrique, on a pu observer des vols de
30 000 à 40 000 individus.
L’ensemble du trajet est effectué à une moyenne de 1 300 m d’altitude avec des pics jusqu’à 3 600 m !
A cette hauteur, les cigognes se laissent porter par les courants d’air et utilisent uniquement la technique du vol plané.
Dépendantes des courants chauds formés au-dessus des terres, les cigognes évitent les grandes traversées maritimes.
Elles avancent à une vitesse moyenne de 55 km/h. Elles voyagent uniquement de jour et se reposent la nuit.
La cigogne se laisse porter par les courants chauds. image Juergen Mangelsdorf
Une grande majorité de cigognes effectuent chaque année le même trajet migratoire avec une incroyable précision.
Il est possible que les oiseaux migrateurs s’orientent grâce au champ magnétique terrestre. Il est certain que la mémoire visuelle de la topographie des lieux aide les cigognes à retrouver le nid qu’elles ont quitté un an auparavant.
L’Espagne et le Portugal sont des pays étapes pour les cigognes qui migrent vers l’Afrique.
Cigogne blanche photographiée au Portugal. image José Sorisa
De son côté, la petite cigogne d’Abdim quitte le Soudan au début de la saison des pluies. Elle arrive en Zambie au mois de novembre où elle se joint aux cigognes blanches concentrées autour des nuées de criquets migrateurs.
La reproduction
Les cigognes forment des couples saisonniers, unis pendant toute la période de reproduction. Le climat détermine le succès de la reproduction. Des températures trop basses peuvent entraîner la mort des cigogneaux dont le duvet de naissance nécessite une température de 25°C.
La période de reproduction dure en tout six mois jusqu’au sevrage des jeunes. Elle se déroule entre mars et août.
Duvet fragile pour ce cigogneau. image Jaroslaw
Les parades nuptiales sont spectaculaires. La tête rejetée en arrière, les mâles appellent les femelles matures (entre 2 et 3 ans) à les rejoindre au nid.
Ces appels précèdent les danses nuptiales. Les accouplements ne durent jamais plus de quelques secondes. En effet, juché sur le dos de sa partenaire, le mâle doit faire preuve d’une parfaite maîtrise de son équilibre !
La ponte s’effectue au rythme d’un œuf tous les deux jours. La majorité des couvées se composent de 4 œufs blancs. Ils sont couvés à tour de rôle par le couple pendant les 32 jours qui précèdent l’éclosion.
Les cigogneaux sont dépendants de leurs parents. image José Sorisa
Aveugles à la naissance, les jeunes sont entièrement dépendants de leurs parents. Quand les nouveau-nés sont trop faibles pour craqueter, ils sont éjectés du nid voire dévoré par les adultes.
Le fait de pouvoir craqueter dès les premiers jours est un signe de viabilité.
Les parents font d’incessants allers-retours pour les alimenter.
Les deux parents alimentent leurs petits au nid. image Jcoelho
Vers 7 semaines, la formation définitive du plumage permet aux cigogneaux de faire leur première tentative de vol.
Mais, le véritable envol s’effectue à 9 semaines. Cette prise d’autonomie coïncide avec le début des migrations vers les aires d’hivernage.
Les parents laisseront alors au nid des jeunes capables de s’alimenter mais pas encore armés pour supporter le long voyage vers l’Afrique.
La cigogne : un symbole de fertilité
Sous le nom d’Adebar, la cigogne est vénérée dans les pays du Maghreb. Elle fait également l’objet d’un culte en Chine où elle est censée vivre plus de 2 000 ans.
Les premières légendes européennes associées à la cigogne datent de 400 ans avant notre ère. A cette époque, les Grecs associent Pelargos (la cigogne) au thème de la famille nourricière : une loi obligeant les enfants à s’occuper de leurs parents porte alors le nom de Pelargonia.
Emerging Birder
La légende suivant laquelle la cigogne apporte les bébés dans les maisons apparaît en Basse Allemagne au milieu du 19e siècle.
Le déclin de la cigogne et l’espoir de sa renaissance
Depuis les années 60, les cigognes sont en régression un peu partout dans le monde à l’exception de l’Afrique.
Le développement de l’agriculture et des zones de pêche, l’emploi de pesticides et la chasse sont les principaux dangers qui menacent les espèces.
image Jan Anneo
On dénombrait en Allemagne, en 1934, près de 9 000 couples et plus que 4 800 en 1958.
En 1990, les décharges électriques dues aux lignes ont été jugées responsables de plus de 60% de la mortalité des cigognes blanches. Sous la pression des associations ornithologiques, les pylônes situés à proximité des sites de nidification ont été équipés de tubes en plastique pour empêcher les cigognes de s’y poser.
Grâce à la protection dont elle fait l'objet, la cigogne blanche est revenue nicher en Europe. image Paulu
De plus, les migrations sont largement perturbées. La cause principale en est la désertification du Sahel qui rend la traversée du désert de plus en plus dangereuse faute d’eau et de proies.
En Alsace, de 177 couples en 1947, on est passé à moins de 10 en 1974. Cependant, l’Alsace s’est mobilisée. Certains scientifiques ont essayé avec succès de sédentariser des cigognes blanches.
Parallèlement, on a réintroduit de jeunes cigognes élevées en captivité dans les régions d’où elles avaient disparu.
L’expérience a été un grand succès puisque aujourd’hui il y a plus d’une centaine de couples qui nichent régulièrement en Alsace et près de 200 couples qui ont élu domicile en Suisse.
Classification
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Ciconiiformes
Famille: Ciconiidae
Genre: Ciconia
Espèce: Ciconia ciconia
Derrière le terme perroquet se cachent 370 espèces d’oiseaux rassemblés dans l'ordre des Psittaciformes.
Capable d’imiter la voix humaine et d’effectuer des calculs élémentaires, le perroquet est l’un des oiseaux les plus intelligents.
Le plus beau parleur de la famille est sans conteste le perroquet gris du Gabon. Le record de taille est détenu par l' Ara Hyacinthe (Anodorhynchus hyacinthinus). Après lui, les plus grands perroquets du monde se trouvent parmi le genre Ara.
Comment un perroquet parle t-il ?
Les perroquets sont capables d’imiter notre voix mais ont également prouvé qu’ils comprenaient le sens des mots appris.
Un perroquet peut mémoriser et reproduire jusqu’à 300 mots. Il sait les associer aux objets pour exprimer une demande ou un refus. Par exemple, un perroquet gris disait toujours quand son maître quittait la pièce : »Dieu vous garde ! ». Mais, quand le maître sortait accompagné de quelqu’un « Dieu vous garde tous ! ».
Dans un restaurant, un perroquet gris était installé dans la salle à manger. Les toilettes donnaient dans la même salle. Chaque fois qu’un client allait aux toilettes et ne refermait pas la porte, on entendait : »Fermes ta porte, hé con ! ». Mais, il ne le disait jamais à ceux qui fermaient la porte.
Perroquet Gris du Gabon (Psittacus erithacus). image Singer photos
A poids égal, le cerveau d’un ara est huit fois plus lourd que celui d’une poule.
Les perroquets n’ont pas de cordes vocales. C’est grâce à leur syrinx qu’ils peuvent émettre des sons si parfaits. Caisse de résonance située à l’embranchement des bronches, cet organe est présent chez tous les oiseaux.
Mais, les modulations produites sur l’air y transitent de manière différente selon la conformation osseuse, musculaire et membraneuse du syrinx.
Les sons diffèrent également en fonction de la taille du larynx et de la langue.
C'est parmi les espèces d'aras, limités à l'Amérique du Sud, que se trouvent les géants de la famille. image G-na
Dans le cadre d’études sur les capacités d’apprentissage des perroquets, des oiseaux ont été dressés à effectuer des soustractions.
Les résultats ont prouvé que les performances du perroquet peuvent se comparer à celles d’un enfant de 4 à 6 ans.
L’usage de la parole n’est jamais utilisé dans leur environnement naturel. Les Psittacidae partagent cette faculté avec les Passériformes (pies, corbeaux) et les sturnidés, notamment le mainate.
En réalité, seule une vingtaine d’oiseaux manifestent une réelle propension au langage humain.
Les caractéristiques communes des Perroquets
Quelles que soient les différences de taille, de couleur ou d’habitat séparant perroquets, perruches ou cacatoès, tous les membres de cet ordre présentent des caractéristiques anatomiques communes :
Une silhouette ramassée avec une tête assez grosse
Un imposant bec crochu
Les quatre doigts des pattes sont disposés d’une manière particulière : deux orientés vers l’avant et deux vers l’arrière. Cette conformation, dite zygodactile, permet une prise en pince très efficace.
Le bec se singularise par une grande mobilité des mâchoires. Les facilités de mouvement des mâchoires et la puissance du bec permettent aux perroquets de broyer les graines les plus dures.
Alimentation du perroquet
La grande majorité des perroquets utilise leur extraordinaire bec pour se nourrir de graines et de fruits très durs. Les aras et cacatoès sont plutôt granivores alors que les perruches sont plutôt frugivores.
Cacatoès Rosalbin (Eolophus roseicapilla). C'est l'espèce la plus répandue en Australie. image Timmy Toucan
Chaque ara manifeste ses préférences sur quelques fruits en vivant concentré sur les zones où poussent les arbres les produisant.
Ara ararauna. image dEM1972
Par contre, dans les forêts du Brésil et de Bolivie, l'ara hyacinthe recherche presque exclusivement les fruits du palmier à huile.
Ara Hyacinthe (Anodorhynchus hyacinthinus) est le plus gros perroquet. Il mesure près d'un mètre de long et pèse 1,5 kg. Son bec possède une force incroyable. Image The Tardigrade
En Afrique, les inséparables, petits perroquets de 12 à 17 cm, se réunissent par centaine pour dévorer les champs de riz, de millet ou de maïs.
Un inséparable. Espèce monogame, si l'un des deux oiseaux meurt, l'autre ne lui survit pas. Image Timmy Toucan
Le perroquet-hibou (Strigops habroptila) est pratiquement incapable de voler car ses ailes sont trop courtes pour son poids. Il sort uniquement la nuit à la recherche de mousses, de baies et de champignons.
Quand le ara rouge et vert ou ara chloroptère (Ara chloropterus) mange, sa mandibule inférieure va et vient latéralement ce qui lui permet de broyer fruits et graines. Ce bel ara rouge vif vit en Amérique du Sud. Son bec puissant, en forme de faucille, lui sert à briser les coquilles de noix.
Ara rouge et vert. Image No
Vivant dans les Alpes néo-zélandaises, le Kéa (Nestor notabilis) se nourrit de matières végétales et animales. Il attaque les moutons dont il mange la chair. Sa mâchoire supérieure, fine et acérée, est une arme redoutable.
Un Kéa. Image Anita Gould
Le Microglosse noir (Probosciger aterrimus) est le plus grand cacatoès avec près de 80 cm de long. Il complète son régime frugivore avec des insectes et des larves.
Microglosse noir . Image Lady Long
Tous les perroquets ont besoin de compléments minéraux pour un bon équilibre de leur organisme.
Le Mode de vie du perroquet
Tous les perroquets forment des couples monogames sauf les espèces néo-zélandaises, le Kéa et le perroquet-hibou.
Les couples sont unis pour la vie. La société des perroquets repose sur l’absence de conflits et de hiérarchie.
Un ara militaire est capable d'organiser de véritables raids de commandos sur les cultures. Image Christinq_0_
Les perroquets sont des oiseaux grégaires. La plupart vivent en couple pendant la reproduction et se réunissent en colonies le reste de l’année.
Mais, les couples maintiennent des rapports de proximité toute leur vie.
Les perroquets vivent en colonies qui peuvent être constituées de plusieurs milliers d’individus.
Les espèces cohabitent mais ne se mélangent pas.
L’absence de hiérarchie est remplacée par un système de priorité accordée aux adultes. Les jeunes cèdent la place à leurs aînés devant les sources d’alimentation. Cette logique favorise les oiseaux déjà en âge de se reproduire.
Avec 85 genres, l'ordre des Psittaciformes peut être présenté par groupes géographiques pour une plus grande simplicité.
Les perroquets d’Afrique : le groupe africain se résume à quelques perroquets de taille moyenne, comme le perroquet gris du Gabon. Il comprend également les neuf espèces d’inséparables.
Inséparable à face rose (Agapornis roseicollis). Image Alastair Rae
Les psittacidés d’Australasie : le groupe comprend de nombreuses perruches dont la perruche à collier rose, des loris et des loriquets.
La perruche à collier rose (Psittacula krameri), importée d'Asie, est le seul Psittacidé présent en Europe en assez grand nombre . Image Charles Lam
Les psittacidés d’Amérique : c’est là que l’on trouve la famille des perroquets géants, les aras. Les aras peuvent mesurer jusqu’à 1 m de long. Leur longévité est d’environ 60 ans.
Ara ararauna peut dépasser 90 cm de long. Il vit dans les forêts vierges de l'Amérique du Sud. Image Gregor Rohrig
La reproduction du perroquet
Cette reproduction s’accompagne de bruyantes parades nuptiales. Les couples combinent des offrandes de nourriture, des mouvements d’ailes, des battements de queue et de joyeux sautillements.
L'Ara de Spix ne peut échapper à l'extinction que par la fertilité des couples élevés en captivité
Chaque année, les mâles se reproduisent avec les mêmes femelles. Les accouplements ont lieu sur les plus hautes branches.
Pendant la période qui suit l’accouplement, la femelle est nourrie et protégée par le mâle. De son côté, elle s’occupe de l’édification du nid.
La plupart des femelles pondent entre 2 et 5 œufs. Les oeufs sont couvés entre 18 et 30 jours selon les espèces.
Les inséparables peuvent assurer jusqu’à trois pontes sur une période de quatre mois.
Inséparables de Fischer (Agapornis fischeri)
A l’éclosion, les poussins sont nus et aveugles.
Une petite perruche ondulée qui n'a que 5 jours. image Smart neddy
Les parents régurgitent pour eux une bouillie végétale. Le séjour au nid varie de trois semaines à plus de trois mois.
La petite perruche ondulée à 11 jours. image Smart neddy
La maturité sexuelle intervient entre deux et quatre ans.
Les perroquets vivent en moyenne entre 30 et 60 ans mais certains sont morts centenaires !
Coco : le perroquet gris du Gabon (anectode)
Coco est surtout un bon bruiteur plus qu’un parleur. Il est incollable quand il s’agit d’imiter les cris des animaux qu’il voit. Il ne se trompe jamais : « Miaou ! Pour le chat ; Hi han pour l’âne et Meu ! Pour la vache ».
En captivité, le perroquet se révèle tout aussi exclusif qu’à l’état sauvage. Tout son amour est porté sur sa maîtresse. Son mari est à peine toléré sauf pour jouer à celui qui attrapera les chaussures le plus vite.
Et un perroquet court vite.
Un perroquet gris du Gabon. Image Lady Long
Coco ne peut pas voler car il a du être attrapé dans le nid avant de bénéficier de cet apprentissage. Cependant, il est impossible de le laisser vagabonder dans la maison sans surveillance. C’est un véritable destructeur qui retrouve tout son instinct sauvage en lapidant avec soin tables, chaises, chaussures …
Le perroquet est affectueux avec celui ou celle qu’il a adopté. Comme tous les perroquets, il déteste la solitude et aime participer à la vie de la maison.
Bien qu’en principe frugivore, il adore en fait tester toute sorte de nourriture. Il aime particulièrement la viande rouge et le blanc d’œuf.
Un perroquet c’est comme un enfant ; tout mignon quand sa maîtresse est là mais prêt à faire les pires bêtises dès qu’elle a le dos tourné comme par exemple mordre la queue du chat.
Eclosion de jeunes du perroquet gris du Gabon .Image Lady Long
Un perroquet ou une perruche est un animal intelligent qui mérite sa liberté tout comme nous.
Si vous craquez pour une perruche, ne le faite pas parce que ça fait bien d’avoir un oiseau exotique dans une cage. Ces oiseaux demandent beaucoup d’attention, de temps et de soins. Si vous le laissez dans un coin, il se recroquevillera sur lui-même, s’arrachera les plumes et finira par mourir de dépression et d’ennui.
Ces oiseaux vivent longtemps, il faut donc bien réfléchir avant de craquer.
Le perroquet et l’homme
Le succès des perroquets auprès des hommes ne date pas d’hier. Mais, cet engouement a généré un tel trafic qu’il est devenu une menace pour ces oiseaux. Depuis le 1er juillet 1975, tous les psittaciformes sont protégés à l’exception de la perruche à collier, la perruche calopsitte et la perruche ondulée.
Ce sont elles que vous trouverez dans le commerce.
Perruche calopsitte (Nymphicus hollandicus) . Image Timmy Toucan
Le commerce des autres perroquets est complètement interdit ou soumis à une réglementation très stricte.
La perruche ondulée (Melopsittacus undulatus) est l'espèce la plus souvent élevée. Elle est originaire d'Australie. Image Spoo Spa
Malgré cette protection, le trafic à une valeur globale estimée à plusieurs milliards de dollars. Au total, plus de 4 millions d’oiseaux sauvages sont exportés en fraude chaque année, essentiellement vers l’Europe et les Etats-Unis.
Capturé, ce perroquet est destiné au trafic d'animaux
Etant donné les catastrophiques conditions de transport, pour un oiseau proposé à la vente, ce sont en moyenne 50 autres qui meurent.
Face à ce trafic, des actions ont été entreprises pour sauver les espèces de perroquets menacées d’extinction : parcs naturels, centre de soins et réserves.
Classification
Règne : Animalia
Phylum : Chordata
Sous-phylum : Vertebrata
Classe : Aves
Ordre : Psittaciformes
Le rouge-gorge (Erithacus rubecula) est un passereau tout rond, très vif et relativement peu craintif. Bien évidemment, comme son nom l’indique, sa gorge est de couleur rouge.
L’adulte possède une large tâche roux orangé du front jusqu’au dessous de la poitrine.
A la différence de l’adulte, le jeune rouge-gorge est tacheté de brun et de jaune roussâtre.
L’habitat du rouge-gorge
Cet oiseau vit aussi bien dans les villes que dans les forêts. On le rencontre partout en Europe, sauf au nord de la Scandinavie et jusqu’en Turquie et en Iran.
Il est également présent aux Açores, aux Canaries et en Afrique du Nord.
Rouge-gorge. Image foxypar4/ John Haslam
Il apprécie particulièrement les branches basses des arbres, sur lesquels il se tient perché pour entonner son chant perlé. C’est un excellent chanteur.
C’est l’un des seuls passereaux à chanter pratiquement toute l’année. Il se tait seulement en été, au moment de sa mue.
Le rouge-gorge est sédentaire en Europe de l’Ouest, sauf en ce qui concerne les populations du Nord-est qui migrent vers le sud en hiver.
Les zones d’hivernage atteignent le nord du Sahara. Ils partent en septembre-octobre pour revenir en mars-avril.
Erithacus rubecula. Image Jvverde
Malgré la déforestation, l’effectif est assez stable.
Mode de vie et reproduction
Assez familier, il s’approche facilement pour demander de la nourriture, surtout l’hiver.
Cela ne l’empêche pas de pouvoir être assez agressif. Il lui arrive de s’en prendre à un simple morceau de papier en croyant qu’il s’agit d’un ennemi.
En effet, il possède un comportement territorial très marqué, y compris en dehors de la période de nidification.
Il adopte fréquemment une attitude conquérante : lève la queue, déploie ses ailes et exhibe sa poitrine très colorée.
image Lionoche
Il se nourrit d’insectes rampants, de baies et de graines.
Image Jcoelho
Le rouge-gorge vit en couple uni pour une saison. L’accouplement a lieu d’avril à juillet avec une à trois couvées annuelles.
La femelle pond 4 à 7 œufs de 20 mm, blanchâtres pointillés de roux. Ils sont couvés 13 à 14 jours.
Pendant que la femelle couve, le mâle l’a nourrit et veille sur le nid. Les oisillons sont nourris par les deux parents.
Image Giuss 95
Cet oiseau niche dans des sites près du sol : à flanc de pente dans la terre, dans une cabane de jardin, un trou d’arbre ou une souche.
Rouge-gorge en plein vol. Image Jcoelho
Le nid est composé d’herbes sèches, de feuilles et de lichens. La cuvette intérieure est tapissée de crins, de plumes et de fins débris végétaux.
Les jeunes, nidicoles, s’envolent au bout de 2 à 3 semaines.
Jeune rouge-gorge. Image Insecta 62
La maturité sexuelle intervient vers un an. Le record de longévité du rouge-gorge est de 13 ans en captivité.
Classification
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Passeriformes
Famille: Muscicapidae
Genre: Erithacus
Espèce: Erithacus rubecula
La pie (Pica pica) doit son nom commun de pie bavarde à son jacassement incessant. La pie européenne est un oiseau familier de nos jardins mais reste cependant prudente vis-à-vis de l’homme.
La pie est populaire car son comportement est souvent insolite et vraiment passionnant à observer.
On dit que la pie est voleuse car elle est attirée par les objets qui brillent ou qui l’intriguent.
Portrait de la pie
C’est un grand oiseau noir et blanc avec une longue queue sombre et des reflets verts ou bleus sur les ailes.
Sa longueur est en moyenne de 45 cm pour un poids d’environ 220 g.
Les jeunes ressemblent aux adultes et les mâles sont légèrement plus grands que les femelles.
La pie se perche toujours sur un arbre par prudence avant de descendre sur le sol. Image Dave Hamster
La pie commune vit en Europe mais également en Asie et dans le Nord-Ouest de l’Afrique. Il existe plusieurs sous-espèces.
C’est un oiseau très curieux qui s’empare des objets insolites pour les déposer dans son nid. D’autres oiseaux ont un comportement identique comme les geais ou les corneilles.
Il est très fréquent de trouver dans les nids de ces oiseaux un objet fabriqué par l’homme.
La pie est curieuse. Image Charles Lam
Sa curiosité se manifeste également par son bavardage incessant comme si elle commentait tout ce qui l’entoure.
Elle siffle et croasse en répétant toute la journée une sorte de croassement pas très harmonieux.
Il est très amusant d’observer une pie au sol. Elle marche avec un dandinement que l'on pourrait qualifier de « royal » en prenant un petit air arrogant.
Grâce à ses longues pattes, elle peut faire de grandes enjambées et se montre rapide et agile sur la terre ferme.
La pie est très agile sur le sol. Image Charles Lam
De nombreuses pies viennent dans les jardins et bien qu’elles ne montrent aucune crainte, elles conservent leurs distances avec prudence.
Par contre, elles observent avec attention et savent bien où sont laissés graines et autres aliments qu’elles s’empressent de venir chercher dès que le danger semble écarté.
Vis-à-vis des autres oiseaux, les sont pies des « chipies. » Intelligentes, elles font rapidement déguerpir les moineaux mais jouent l’indifférence face aux tourterelles.
Ces dernières, très pacifiques, n’ont pas peur des pies et savent asseoir leur autorité quand les « bavardes » deviennent un peu trop envahissantes.
La pie ne craint pas l'homme mais reste vigilante. Image Dave-F
La journée, la pie se perche volontiers en haut d’un arbre avec quelques congénères pour jacasser mais aussi observer l’environnement.
La pie ne migre pas et reste sur le même territoire toute sa vie. Elle se nourrit d’insectes, de baies, de larves, d’escargots, de glands et se montre charognard à l’occasion.
Elle n’hésite pas non plus à piller les nids des autres espèces pour manger les œufs et les oisillons.
Une pie qui se régale de larves. Image Charles Lam
Elle vit souvent près de l’homme et s’aventure dans les villes. Par contre, elle évite les régions trop boisées et trop montagneuses.
Souvent persécutée par l’homme, la pie n’est pas très aimée des jardiniers. Le mieux est de poser des filets sur les plantes qui peuvent l’attirer plutôt que d’essayer de l’éradiquer de son jardin.
Car n’oubliez pas que la pie est aussi un excellent auxiliaire qui empêche la prolifération des animaux nuisibles.
La pie peut causer des dommages mais est aussi très utile dans un jardin. Image Jaroslaw Pocztarski
Au Moyen Age, la pie était considérée comme maléfique au même titre que la corneille, le corbeau ou le chat noir.
Par contre, en Chine, la pie est signe de chance. Son nom commun chinois signifie d’ailleurs « pie du bonheur. »
Mode de vie et reproduction
La pie est rarement seule. Elle se promène la journée en couple ou en petit groupe.
Elle niche en haut des arbres. Le nid est une boule de branchettes très solide. Très caractéristique, le nid présente au centre une coupe en terre, tapissée de racines, de crins ou d’herbes sèches.
Sur le dessus, la pie construit un toit de branches épineuses. L’entrée est camouflée. Les bébés naissent ainsi dans un nid totalement protégé des prédateurs mais également des intempéries.
La pie n'est pas une solitaire. Image Charles Lam
C’est en début d’année que les pies se rassemblent pour que chacun puisse trouver sa chacune. Ces rassemblements sont une sorte de club de rencontres mais contrairement à ceux des humains, pas question de se tromper de partenaire, ni de flirter sans s'engager. En effet, une fois que les couples se sont formés, ils resteront ensemble toute leur vie.
Si l’un des deux meurt, l’autre cherchera un nouveau partenaire pour se reproduire.
Les accouplements ont lieu au printemps. Les mâles entament leur parade nuptiale en mettant en valeur leur plumage, ouvrant leur queue tel un éventail tout en émettant des appels à la tonalité douce et très différente de leur croassement habituel.
Le couple vole ensemble tout en communiquant intensément.
Le couple est fidèle pour la vie. Image Charles Lam
Un grand arbre est choisi pour y construire le nid. La femelle pond de 5 à 8 petits œufs. Les oisillons naissent courant avril.
Les parents ne s’occupent que d’une seule couvée par an à moins qu’une catastrophe empêche la première couvée d’arrivée à terme.
Très territorial, le couple veille sur ses jeunes. On dit qu’un oisillon qui tombe du nid est un oisillon mort car la mère ne vient pas chercher le petit.
Ce n’est pas le cas de la pie. Petite anecdote :
Sauvetage dans jardin.
Une jeune pie qui ne savait pas encore voler s’est retrouvée sur la pelouse.
Pendant 2 heures, elle a crié et appelé pour que sa mère vienne à son secours. Effectivement, la mère a réussi à faire grimper l’oisillon sur son dos et s’est envolée avec.
Intense regard d'une pie. Image Dave-F
Classification
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Passeriformes
Famille: Corvidae
Genre: Pica
Espèce: Pica pica
Le calao est un oiseau coloré au gros bec qui porte un casque
Le Calao est un oiseau très sociable et coloré que l'on peut apprivoiser facilement. Il vous sera très fidèle.
Il existe une quarantaine de familles de Calaos. Les couleurs diffèrent mais leur apparence reste la même. Il est de couleur noire ou brune.
Deux bandes blanches rayent ses ailes et sa queue blanche porte une bande noire. Son énorme bec est jaune (ou d'autre couleur) et recourbé. Il porte un "casque" qui couvre presque toute sa tête.
Il vit dans les forêts tropicales où les feuillus sont persistants. Il se nourrit de fruits, d'insectes et de petits mammifères qui constituent sa nourriture. Il fait son nid dans les rochers ou dans les trous d'arbres.
La reproduction du calao se fait de janvier à mai et l'incubation dure une trentaine de jours. Après l'accouplement, la femelle pond un ou deux oeufs, puis le mâle construit un mur pour boucher l'entrée du nid. Cependant il laisse une petite ouverture par laquelle il donnera à manger à la femelle.
Pendant ce temps la femelle mue et se sert de ses plumes pour tapisser le nid. Après l'éclosion le manque d'espace fait que la femelle brise le mur et sort du nid. Les petits alors reconstruiront le mur après son départ. Ils seront nourri de la même façon que l'était la mère par le mâle. Lorsque les petits sont prêts à quitter le nid, la mère brise le mur pour qu'ils puissent sortir.
La durée de vie des différents Calaos varie de 12 à 18 ans.
Le kookaburra est un oiseau qui vit en Australie
Le kookaburra est un oiseau carnivore
On l'appelle aussi le Martin Chasseur Géant. Son dos est de couleur brune mais il a des petites plumes bleues sur ses ailes.
Son ventre, par contre est tout blanc.
Sa grandeur se compare à celle d'un petit chien. Sa tête est grosse en comparaison de son corps elle est blanche et il a des bandes noires sur les yeux. Son bec est solide et puissant.
Le kookaburra habite en Australie et il est carnivore. Il se nourrit de grenouilles, d'insectes, de lézards, de serpents, de souris et de sauterelles. Il attaque parfois des serpents assez gros. Il lui tape la tête sur des roches pour le tuer ou il s'envole et le laisse tomber sur les rochers. Il peut aussi bien se régaler de sandwiches ou autre nourriture laissée par les campeurs.
Le kookaburra affectionne les forêts d'eucalyptus de la côte de l'Australie mais les fermiers apprécient sa présence car il chasse les serpents alentour de leurs fermes. Le soir ces oiseaux dorment en groupe et c'est pendant ce temps qu'ils renvoient par leur bec tout ce qui n'a pas été digéré dans la journée, soit, les plumes, les os, etc....tout ceci s'accumule en buttes au pied de leurs perchoirs.
Le couple Kookaburra est fidèle pour la vie. Au mois d'août il se met à la recherche d'un nid, un trou dans un arbre, une ancienne termitière ou un nid de l'année précédente.
Après l'accouplement, la femelle pond 3-4 oeufs dont l'incubation dure 25 jours. Elle y consacre 50% de son temps puis le mâle et ses filles de l'année précédente prennent la relève. Pendant deux mois, les parents et leurs aides se relaient pour les nourrir.
Même si après 35 jours les petits sont devenus autonomes on continue de les nourrir pendant encore environ 6 semaines.
Il a très peu de prédateurs sauf lorsque les petits sont laissés seuls au nid. C'est un oiseau qui est capable de se défendre car il est robuste.
La durée de vie du kookaburra est de 15 ans.
L’autruche (Struthio camelus) est le plus grand et le plus gros des oiseaux vivants et pourtant cette infatigable marcheuse est inapte au vol.
En effet, l’autruche est un oiseau aptère. Rivée au sol, l'autruche a su pallier cette incapacité à voler par d’autres atouts.
Pourquoi l’autruche ne vole t-elle pas ?
L’autruche fait partie d’un groupe d’oiseaux, les Ratites, qui sont tous inaptes au vol. Ces oiseaux coureurs sont rangés dans l’ordre des Struthioniformes. Cet ordre comprend plusieurs familles proches de l’autruche :
Les Rhéidés : Nandou
Les Dromaiidés: Emeu
Les Casuaiidés: Casoar
Les Aptérygidés: Kiwi
Squelette autruche.
Si l’autruche et les autres oiseaux coureurs ne volent pas, c’est parce que ces oiseaux possèdent certaines caractéristiques morphologiques spécifiques :
Le sternum ne possède pas de bréchet. Nécessaire au vol, le bréchet est l’excroissance osseuse du sternum où vient s’ancrer la masse musculaire permettant le battement des ailes.
Par voie de conséquence, d’autres organes liés au vol sont atrophiés chez l’autruche, notamment les muscles pectoraux et les clavicules.
Autruche mâle. image Mgiefleries
La structure du plumage est différente : les barbules constituant les plumes ne disposent pas de crochets les maintenant en rangs serrés. C’est pourquoi le plumage a un aspect ébouriffé.
Les glandes uropygiennes sont absentes : les sécrétions de ces glandes permettent d’imperméabiliser le plumage. Donc, même si elle le pouvait, l’autruche ne pourrait voler par temps de pluie.
Ne fait pas l’autruche !
La croyance selon laquelle l’autruche plonge la tête dans le sable en cas de danger est fausse. Par contre, il lui arrive de s’aplatir au ras du sol, le cou allongé au maximum, afin de se dissimuler aux regards.
Une autruche peut-elle avaler n'importe quoi ?
Le système digestif de l'autruche n'est pas spécialisé et il lui arrive effectivement d'avaler les objets les plus hétéroclites. Son goût et son odorat sont peu développés. Son intestin mesure 14 mètres de long !
Le mâle a un plumage d'un noir soutenu. Le plumage de la femelle est gris-brun. image Picture Taker 2
Une autruche du zoo de Londres avait réussi à avaler un réveil, une pellicule photo, un mouchoir, une corde de 91 cm, une chambre à air, un stylo, trois gants, un peigne et des pièces de monnaie.
L’autruche : Quatre sous-espèces
Struthio camelus, unique espèce d’autruche, était autrefois répandue à travers toute l’Afrique et au Proche-Orient.
Mais, l’assèchement du Sahara l’obligea à migrer. La chasse intensive éradiqua totalement la sous-espèce arabique (Struthio camelus syriacus) il y a une quarantaine d’années.
Zoom sur la tête d'une autruche. image Vshioshvili
Aujourd’hui, quatre sous-espèces vivent dans les steppes et savanes africaines :
L’autruche d’Afrique du Nord (Struthio camelus camelus) qui vit au Sahel, en Ethiopie, au Soudan et au Sénégal
L’autruche des Masaïs (Struthio camelus massaicus) qui vit au Kenya et en Tanzanie
L’autruche des Somalis (Struthio camelus molybdophanes) qui vit à l’est de l’Afrique tropicale
L’autruche d’Afrique du Sud (Struthio camelus australis) qui vit en Afrique du Sud, en Namibie et au Botswana notamment et bien sûr en Australie où elle a été introduite à la fin du 19e siècle.
Bien adaptée à son environnement, l’autruche n’a pas de grands besoins en eau. Les fibres aqueuses des plantes grasses l’aident à passer la saison sèche.
De plus, sa physionomie interne lui permet de retenir l’eau en évitant d’en perdre et sa transpiration est minimale.
L'autruche est le seul oiseau qui élimine l'urine et les excréments séparément.
Son plumage joue un rôle d’isolant ce qui lui permet de supporter les variations climatiques de 40°C à moins de O°C.
L’autruche : le plus gros des oiseaux
Mesurant jusqu’à 2,75 mètres de haut, l’autruche a développé des armes pour survivre. Son long cou flexible, une tête mobile et de gros yeux à la vue perçante lui permettent d’anticiper toute menace.
Ses yeux mesurent 50 mm de diamètre. L’ouie est excellente bien que l’oreille soit réduite à un trou auriculaire.
L'autruche possède un cou très flexible. image Lildude
Contrairement à la plupart des oiseaux, l’autruche évacue l’urine séparément des excréments.
Ses pattes puissantes, aux pieds terminés par deux orteils (fait unique chez les oiseaux) lui permettent d’atteindre 70 km/h. L’un des orteils est armé d’une griffe acérée dépassant 6 cm de long. C’est une véritable dague qui rend dangereux les coups de pied de cet animal.
Patte d'autruche. image Nagyman
L’autruche est l’oiseau le plus lourd avec un poids maximum de 150 kilos. Une autruche vit entre 12 et 20 ans en liberté.
La vie sociale de l’autruche
Au fil de l’évolution, l’autruche a adopté un mode de vie grégaire. Le groupe remplit un rôle protecteur pour chaque membre.
Les relations entre individus sont soumises à une hiérarchie stricte.
L’organisation sociale s’établit sur la base d’une communication gestuelle et auditive.
Groupe d'autruches. image Just Tom
La structure d’une population d’autruches varie en fonction des conditions alimentaires locales. En effet, l’autruche est omnivore.
Son menu est surtout composé de matières végétales : racines, feuilles, fleurs et graines. Cette base alimentaire est complétée par des insectes divers et de petits invertébrés comme les lézards et également des tortues.
Dans les régions les plus désertiques, elle n’hésite pas à parcourir plusieurs dizaines de kilomètres par jour pour trouver sa nourriture.
Autruche en pleine course. image Swh
La famille typique a pour base un mâle territorial, une femelle dominante et plusieurs autres femelles.
Il arrive qu’une famille adopte des juvéniles d’autres familles. Parfois, les mâles conduisent des groupes « éducatifs » d’autruchons en les emmenant errer avec eux plusieurs jours en voyage d’apprentissage.
Pour les populations isolées où la nourriture est rare, les individus sont plutôt monogames.
La communication de l’autruche
Avant même l’éclosion, les autruchons établissent avec leurs parents des contacts sonores. Plus tard, ils traduiront par des sons variés leur humeur du moment.
Couple d'autruches et ses bébés. image Picture Taker 2
L’autruche accompagne ses contacts sociaux de toute une gamme de sons : sifflements, grognements, bruits gutturaux, claquements de becs, gargouillis d’estomac.
Ce langage vient à l’appui des postures et parades. En général, les postures agressives consistent en des déploiements arrogants de plumes et des battements d’ailes.
En période de reproduction, le mâle émet un cri caractéristique qui résonne et qu’il répète tandis que le cou se gonfle et se colore.
L’attitude la plus remarquable est celle de la posture de diversion. Quand une couvée est attaquée, l’autruche mime l’oiseau blessé. Aile pendante, elle fait mine de s’enfuir en zigzagant. Le prédateur, intrigué, la suit. Dès qu’ils sont à bonne distance des jeunes, l’autruche se redresse et se met à courir.
La reproduction de l’autruche
Selon la richesse du biotope, l’autruche varie sa stratégie de reproduction. Lors du rut, le mâle devient très territorial et sillonne son territoire de 2 à 15 km² en poussant son fameux cri.
Le mâle possède un pénis exsertile : l’organe est interne et doit se dérouler hors du cloaque. Les mâles paradent pour attirer les femelles mais ces dernières sont libres d’accepter ou non.
Chez l’autruche, les nouveau-nés sont couvés à la fois par le mâle et la femelle. Ils bénéficient d’une surveillance attentive de la part des deux parents.
Autruche et ses oeufs. image Picture Taker 2
La femelle dominante possède son propre nid préparé par le mâle territorial. Elle y pond un œuf tous les deux jours pendant deux semaines. Par contre, les autres femelles qui s’accouplent pondent dans des nids différents mais généralement ne couvent pas. Ces dernières n’ont pas de partenaire stable et elles espèrent que leurs œufs seront protégés par la femelle dominante. Celle-ci écarte les œufs ne lui appartenant pas car elle ne peut couver plus de 25 œufs.
Autruchon. image Nagyman
Les œufs d’autruche mesurent environ 16 cm de haut et 13 cm de large avec une coquille épaisse de 2 mm. Ils pèsent environ 1,5 kilo.
La femelle couve le jour et le mâle la relie la nuit. Au bout de 6 semaines, tous les œufs éclosent en même temps. Ils semblent stimulés par les vocalises de la mère.
Oeuf d'autruche comparé à des oeufs de poule. image Drplokta
Il faut plusieurs jours aux poussins pour s’extraire de leur coquille. A la naissance, ils sont recouverts d’un duvet.
Vers l’âge de trois mois, ils acquièrent un plumage juvénile gris cendré. La croissance est rapide ; à 4 ou 5 mois, ils ont atteint la moitié de la taille d’un adulte. La maturité sexuelle intervient vers 3 ou 4 ans.
Autruchon. image Nagyman
La mortalité infantile est importante. Félins, hyènes ou lycaons profitent de la nuit pour attaquer les oiseaux en les mordant au cou afin de sectionner les veines vitales. On estime à moins de 10% la proportion des couvées parvenant à la fin de la période d’incubation et à 15% le nombre d’autruches qui atteindront un an.
L’autruche et l’homme
Longtemps chassé à l’excès, notamment pour ses plumes, la seule espèce survivante d’autruche a grand besoin de protection.
Avant que la chasse n’extermine certaines populations, on a découvert qu’elles pouvaient être mise en élevage pour leur chair et leurs œufs. La première ferme d’élevage vit le jour en Afrique du Sud en 1838.
Cet élevage s’est développé jusque dans les années 30 puis les plumes passèrent de mode et les autrucheries fermèrent.
Elevage d'autruches. image Stacyk
Aujourd’hui, on comptabilise encore au moins 90 000 autruches en Afrique du Sud élevés pour leur viande et la production de cuir.
On assiste également à un renouveau des fermes d’élevage en Floride, à vocation plut
Flambant, tel était le nom donné autrefois au flamant rose (Phoenicopterus ruber) qui est l’espèce la plus répandue parmi les flamants.
Cet échassier recherche avant tout la tranquillité des marécages et des grands lacs. Le flamant rose est célèbre pour sa "pose repos" sur une patte.
Les différentes espèces de flamants roses
Il existe une controverse sur le nombre d’espèces. Pour certains, il existe 6 espèces de flamants roses dans le monde. Pour d’autres, Phoenicopterus ruber est réparti en deux sous-espèces :
Phoenicopterus ruber roseus : Ce flamant rose vit essentiellement en Afrique. On trouve quelques colonies autour de la Méditerranée et de la Caspienne. Ce flamant vit également dans le Golfe Persique jusqu’en Inde occidentale.
Phoenicopterus ruber ruber : Ce flamant vit en Amérique centrale.
Il existe des variantes de couleur chez les flamants en fonction de l’espèce. Phoenicopterus ruber roseus est blanc rosâtre avec des ailes cramoisies aux bords noirs. Le bec est rose pâle à pointe noire. Les pattes sont roses.
Phoenicopterus ruber ruber est rose et le reste du corps est identique à l’autre sous-espèce.
Flamant rose au repos. image putneymark
En Afrique orientale, il existe une autre espèce très répandue de flamants : le flamant nain (Phoenicopterus minor). Son plumage duveteux est blanc. Le blanc de ses ailes est taché de rouge carmin. On le trouve également en Asie.
Les autres espèces de flamants roses sont :
Le flamant du Chili (Phoenicopterus chilensis) d’Amérique du Sud
Le flamant de James (Phoenicopterus jamesi)
Le flamant des Andes (Phoenicopterus andinus)
Les deux dernières espèces évoluent dans les lacs des plateaux élevés des Andes en Amérique du Sud.
Flamant des Andes.
Parmi les flamants, sur les lagunes des côtes d’Amérique centrale, les oiseaux sont quasiment rouges, tandis qu’ils sont presque blancs en Europe, et d’une couleur entre ces deux extrêmes en Afrique.
Le flamant connu en Camargue niche en Tunisie et en Afrique du Sud. L'espèce qui est observée en France est une sous-espèce du flamant des Caraïbes, Phoenicopterus ruber ruber, de couleur rouge vif.
Portrait du flamant rose
Le flamant rose mesure 125 à 145 cm de long. Sa hauteur varie entre 1,25 et 1,45 m pour un poids de 2 à 4 kg.
L'envergure varie de 140 à 165 cm. Les femelles sont en principe plus petites que les mâles. Les jeunes, très pâles, presque blancs ont des pattes sombres.
Silhouette gracieuse du flamant rose.
Mais, ce qui caractérise le plus les flamants, c’est leur bec recourbé garni de lamelles qui filtrent l’eau et la vase des marécages riches en algues, crustacés et mollusques dont cet oiseau se régale.
Lorsqu’il recherche sa nourriture, la tête penchée, son bec se trouve complètement renversé. Sa courbure est telle que la mandibule supérieure se retrouve en position inférieure.
Flamants roses qui filtrent l'eau.
Les aliments sont retenus par les lamelles. L’eau est rejetée, ainsi que le sable et la vase, grâce aux mouvements de la grosse langue.
Il filtre donc l’eau au fur et à mesure qu’il avance dans l’eau.
Le flamant rose a un régime alimentaire très spécialisé. Il se nourrit surtout d'une espèce de crevette, l'Artémia salina. Celle-ci contient un pigment, un caroténoïde, responsable de la coloration rose de l'oiseau. Il consomme également des algues microscopiques et divers petits invertébrés.
Artémia salina est responsable de la coloration rose du flamant.
Les flamants roses nichent en colonies de milliers d’individus, toujours à proximité de l’eau. Les plus grandes colonies comptent jusqu’à 2 millions de flamants.
En Camargue, on observe des immenses colonies de flamants roses.
A terre, dans les marécages où il établit ses colonies, le flamant rose est, parmi tous les oiseaux, celui dont le cou et les pattes sont le plus longs par rapport au corps.
Cet échassier possède des pattes terminées par des pieds palmés.
Les principaux prédateurs du flamant rose sont les pygargues, les hyènes, les guépards ou les crocodiles.
Les flamants migrent pour la reproduction de l’Asie et de l’Europe vers l’Afrique.
Migration de flamants roses.
On a longtemps chassé le flamant rose pour sa langue qu’on mangeait lors des grandes occasions. On le chassait également pour ses plumes.
En Europe, les belles plumes roses ont failli être la cause d'une chasse destructrice. Mais, ces plumes perdent leur couleur et les coquettes ont dû abandonner l'idée d'orner leur chapeau de plumes de flamant et heureusement pour l'espèce.
Un mâle qui exhibe son beau plumage.
Le cri du flamant rose est grave et rauque et ressemble à celui de l’oie.
La longévité du flamant rose est d'environ 13 ans.
Aire de distribution et migration
Le flamant rose niche presque exclusivement en Europe. Il hiverne dans tout le bassin méditerranéen et en Afrique.
Cependant, de nombreux flamants qui nichent en France y restent pendant la saison froide.
Le flamant rose est un grand migrateur.
Le flamant rose vit le long du littoral maritime. Il aime les eaux salées et saumâtres des étangs, des estuaires ou des deltas des fleuves comme celui du Rhône.
La sous-espèce Phoenicopterus ruber roseus nidifie essentiellement en France, en espagne et localement en Asie du Sud-Ouest ou en Afrique.
Dès le mois de juillet, les migrateurs présents en France vont hiverner en Espagne, en Afrique du Nord et même au Sénégal.
En France, le flamant rose se reproduit presque exclusivement en Camargue.
Ils reviendront en mars pour nidifier. Près de la moitié de la population nicheuse en France (15 000 à 20 000 couples environ au total), restent sur le territoire pour hiverner. Cependant, les hivers peuvent être très rudes, même dans le Sud de la France et peuvent donc faire de nombreuses victimes. Ce fut le cas en 1985 et l'hiver fit plus de 3000 victimes.
Reproduction du flamant rose
La parade amoureuse du flamant rose est un très joli spectacle. Le mâle et la femelle enlacent langoureusement leurs cous.
La maturité sexuelle intervient vers 5 ans. Chaque année, les couples changent.
Parade nuptiale d'un flamant rose.
Pour accueillir ses petits, le flamant rose installe son nid peu avant la ponte. Il est constitué d’un tas de boue et de détritus de végétaux.
Large de 50 cm à la base, c’est un cône haut de 40 cm.
La femelle ne pond qu’un seul œuf (exceptionnellement deux) après une incubation de 28 à 31 jours. Les deux partenaires couvent avec les pattes recourbées sous le corps.
Flamant rose et son petit.
Le petit est d’abord nourri avec une sécrétion rouge vif de l’œsophage parental. Cette sécrétion du tube digestif contient beaucoup de protéines et de graisse.
A la naissance, le petit est gris.
Son bec est droit et ne se courbe que vers l’âge de deux mois. A ce moment là, il peut commencer à se nourrir seul.
Recherche d'une partenaire pour ce flamant rose
Progressivement recouverts d’un duvet brunâtre, les jeunes se rassemblent dans des crèches gardées par les adultes.
Les plumes vont progressivement devenir rosées. Le petit flamant rose sait voler vers l'âge de 10 à 11 semaines. Bientôt, il partira pour sa première migration vers les terres d'Afrique du Nord.
Classification
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Classe : Aves
Ordre : Phoenicopteriformes
Famille : Phoenicopteridae
Genre : Phoenicopterus