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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
5848 articles


Animaux - Lémuriens -

Animaux - Lémuriens - Indriidae -

Publié à 09:32 par acoeuretacris Tags : animaux lémuriens indriidae
Animaux - Lémuriens - Indriidae -

 

La famille des Indriidés ou Indridés est une des cinq familles actuelles de primates lémuriformes originaires des zones boisées de Madagascar. Cette famille compte 7 espèces réparties en 3 genres. 5 genres ont aujourd'hui disparu, il y a relativement peu de temps (quelques milliers voire quelques centaines d'années), vraisemblablement sous l'action de l'homme.

 

Cette famille comprend les indris, les plus gros des lémuriens actuels, des animaux diurnes, sans queue ou avec une queue très courte, au pelage noir et blanc, les avahis, des petits lémuriens nocturnes à la fourrure laineuse uniformément brune et à la longue queue, et les sifakas, des lémuriens diurnes de taille moyenne, à la fourrure soyeuse, brun et blanc, eux aussi avec une longue queue.

 

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Indris - Photo Adam Britt

 

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Avahi - Photo Serge Gomes da Silva

 

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Sifaka - Photo David Dennis

 

Classification :

 

- Genre Indri avec une seule espèce:

 

 

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Indri - Photo Karen Koppock

 

- Genre Propithecus les sifakas avec trois espèces:

 

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* Propithecus diadema,le sifaka à diadèmes

Photo Tom Junek

 

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* Propithecus tattersalli, le sifaka de Tattersall récemment identifié comme espèce nouvelle.

Photo Jeff Gibbs

 

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* Propithecus verreauxi, le sifaka de Verreaux

Photo JialangGao

 

- Genre Avahi, les avahis avec cinq espèces:

 

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* Avahi laniger, l'avahi laineux

Photo Alex Dunkel

 

* Avahi mooreorum

(je n'ai trouvé aucune photo)

 

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* Avahi occidendalis, l'avahi occidental

Photo Alextelford

 

* Avahi unicolor, l'avahi laineux unicolore récemment reconsidéré comme espèce à part entière. (pas de photo)

 

* Avahi cleesei Thalmann & Geissmann, 2005, l'Avahi laineux de Cleese ouLémurien laineux de Cleese. (pas de photo non plus)

Animaux - Lémuriens - Les lémurs -

Publié à 08:52 par acoeuretacris Tags : animaux lémuriens lémurs
Animaux - Lémuriens - Les lémurs -

 

Chez les Romains, le lémure était le spectre d'un individu décédé, un fantôme.Le nom latin de lémur convient effectivement très bien à ce peuple fantôme des forêts de Madagascar.

 

On regroupe communément sous la dénomination de « lémuriens » tous les prosimiens de l'île de Madagascar afin de les différencier des autres prosimiens (loris, galagos et tarsiers), dont ils se distinguent par leur histoire, leur répartition et bon nombre de caractères. Quant au nom de «lémur», il correspond à un genre de la classification, celui des makis, forme sans doute la plus représentative des lémuriens.
Bien avant l’émergence de l’homme, les ancêtres des lémuriens hantaient les forêts vierges. Aujourd’hui, ces prosimiens sont en grand danger d’extinction.

 

Qui sont les prosimiens ?

 

Situons ces animaux par rapport aux simiens, sous-ordre des primates qui regroupe tous les singes, dont les plus illustres sont les grands pongidés (gorilles, chimpanzés...), et l'Homme lui-même.
Les prosimiens forment quant à eux le sous-ordre cousin. Êtres essentiellement arboricoles, ce sont, comme leur nom l'indique, des primates moins avancés, développés à partir d'ancêtres représentant l'étape évolutive précédant l'apparition des singes.

 

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Indri (Indri indri)

 

Les restes fossiles tendent à prouver que les deux branches se sont séparées très tôt à partir d'une souche prosimienne primitive commune.

Tous les prosimiens ont en commun un certain nombre de caractéristiques, conséquences du passage du mode de vie terrestre primitif au mode de vie arboricole :

 

- La clavicule: cet os, qui relie le membre antérieur au corps, est particulièrement utile pour les déplacements dans les arbres car il réduit la charge sur les muscles lorsque l'animal est suspendu par les bras. Elle a joué un rôle majeur dans le développement de la brachiation chez les simiens, qui semble être l'une des clés de l'évolution des formes anthropomorphes vers l'hominisation.

 

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Maki vari (Varecia variegata variegata) Image Xiops

 

- Les mains et les pieds à cinq doigts : le pouce opposable forme une pince. Ils permettent d'agripper fermement les branches.


Les ongles, remplaçant les griffes sur la plupart des doigts, achèvent la préfiguration de la main simienne et humaine.

 

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Mains d'un lémur noir (Eulemur macaco) Image Lemait 13

 

La nécessité de se déplacer dans un milieu à trois dimensions a également influencé les autres sens.


Les yeux se sont agrandis et déplacés vers l'avant, offrant une vision binoculaire permettant la perception du relief, donc une meilleure estimation des distances lors des sauts de branche en branche.
Réduction de l'odorat, devenu moins essentiel, et qui se manifeste par un raccourcissement du museau au cours de l'évolution.

 

 

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Regard d'un maki catta, image Belgian Chocolate

 

Mais la conséquence majeure de tous ces changements est l'augmentation de la taille et des performances du cerveau. Le déplacement dans les arbres, nécessitant dès le départ une excellente coordination motrice et le traitement rapide d'informations visuelles de plus en plus importantes, a fortement contribué à son développement.

 

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Maki catta (Lemur catta) image Swh

 

La réduction des lobes olfactifs, du fait de la moindre importance de l'odorat, a également libéré de la place pour l'expansion du cortex, siège des capacités intellectuelles.

 

Les lémuriens de Madagascar

 

Les lémuriens ne se rencontrent qu'à Madagascar et dans quelques îles voisines. Des événements géologiques survenus à la fin de l'ère secondaire ont déterminé leur évolution.

Sous l'effet de la dérive des continents, Madagascar commença à se séparer de l'Afrique durant la période Jurassique. Quoique peu éloignée, elle en était déjà isolée lorsque les prosimiens primitifs firent leur apparition, au début du Tertiaire. II est possible que des individus aient atteint l'île en dérivant sur des radeaux végétaux.

 

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Image Peter Antula

 

Dès lors coupés du réservoir de population initial, ils allaient connaître une évolution différenciée, aboutissant aux familles de lémuriens que nous connaissons actuellement, qui ont cependant conservé beaucoup de caractères primitifs. Leurs homologues continentaux produisirent les loris, galagos et tarsiers, présents en Afrique et en Asie.

 

Les Lémuriens aujourd’hui

 

Les lémuriens ont développé une étonnante diversité de formes, qui se manifeste tant dans la structure physique que dans le mode de vie et le régime alimentaire.

 

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Lémur à ventre roux (Eulemur rubriventer) image Tim Ellis

 

Les lémuriens se répartissent en 5 familles, réunissant 13 genres et 30 espèces.

 

  • Les Lémuridés (Lemuridae) comprennent 10 espèces. On y range les genres Lemur, Hapalemur et Varecia. Le plus connu est le maki catta
  • Les Daubentonidés (Daubentoniidae) avec une seule espèce, le aye-aye qui reste un cas unique parmi tous les primates de part la conformation de sa main
  • Les Mégaladapidés (Megaladapidae) avec 7 espèces qui sont strictement nocturnes. Les lépilémurs passent la journée dans un demi-sommeil, dissimulés dans les arbres
  • Les Indridés (Indriidae) avec 5 espèces. Ce sont les plus grands de tous les prosimiens. Outre les indris, on y regroupe les sifakas
  • Les Chirogalidés (Cheirogaleidae) avec 7 espèces. Appelés lémurs nains, ce sont les chirogales, les microcèbes et le phaner à fourche

 

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Maki vari roux (Varecia variegata rubra) image Supernova

 

Madagascar offrait jadis des milieux d'une richesse exceptionnelle. Les lémuriens disposèrent dès le départ d'une grande diversité de sources alimentaires. Dans les forêts malgaches, il est aujourd'hui fréquent de voir se côtoyer plusieurs espèces exploitant le même milieu.

 

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Lémur noir mâle (Eulemur macaco)

 

Toutefois, afin de ne pas entrer en compétition alimentaire, ces animaux ont développé des régimes et des cycles journaliers diversifiés. Se nourrissant à des heures différentes de la journée ou de la nuit, d'aliments très variés et dans des étages forestiers distincts, ils évitent ainsi de se faire concurrence.

 

Alimentation des lémuriens

 

Si la plupart des lémuriens sont végétivores, leur régime alimentaire varie énormément d'une espèce à l'autre.
Parmi les plus surprenants, citons le maki mongos (Lemur mongoz) qui, durant la saison sèche, compose 80 % de ses repas de nectar qu'il lèche sur les fleurs.

 

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Image Swh

 

Le phaner à fourche (Phaner furcifer) s'est également spécialisé: environ 90% de sa nourriture est constituée de gomme, qu'il récolte à la surface des troncs et des branches des arbres. Il les complète par quelques insectes et arthropodes.

Autres spécialistes, les hapalémurs ont un régime à base de bambou. Leur survie dépend donc des forêts de bambous, qui sont malheureusement menacées de disparition.

L'un d'eux, l'hapalémur gris d'Alaotran (Hapalemur griseus alaotrensis) est même confiné aux rivages d'un lac du même nom, dans l'est du pays, vivant dans une végétation lacustre de phragmites et de papyrus.

 

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L'Hapalemur griseus est le plus petit des lémuriens de bambou. image Swh

 

D'une façon générale, les makis (Lemur sp.) ont un régime alimentaire assez flexible, consommant selon les saisons et les lieux, les feuilles et les fruits de plantes très variées.

 

Les lépilémurs possèdent de petits territoires, mais cela ne leur pose guère de problèmes dans la mesure où ils se nourrissent à 90 % de feuilles, ressource la plus abondante de la forêt vierge.

L'indri (Indri indri) est également phyllophage, mais son statut est plus précaire: il est le plus grand des lémuriens, et sa survie ne dépend que de 60 à 80 espèces végétales différentes, plantes côtières et d'altitude qu'il trouve rassemblées dans les reliefs bordant l'océan Indien, à l'est de l'île.

 

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Indri . image Blegian Chocolate

 

Le sifaka, ou propithèque de Verreaux, est quant à lui adapté aux environnements de type semi-désertique que l'on rencontre dans le sud de Madagascar; c'est le seul lémurien capable de passer une journée sans boire.

 

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Un sifaka . image Belgian Chocolate

 

Certaines espèces se sont montrées très adaptables du point de vue alimentaire. Ainsi, lorsque le tamarinier, qui n'existait pas à l'origine sur l'île fut introduit par les marchands arabes, les makis catta de la région de Berenty ont commencé à consommer ses gousses en quantité. Plus récemment, ils ont adopté les bananes, apportées dans la réserve par les touristes.

 

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Image Kabir Bakie

 

Quant au maki brun (Eulemur fulvus), les chercheurs furent surpris de voir les premiers spécimens mis en captivité manger de la viande. Ils ont depuis été observés dans la nature se gavant de mille-pattes géants (Sphaerotherium sp.), gros comme une balle de golf lorsqu'ils sont enroulés sur eux-mêmes.

Avec l’aye-aye, les lémurs nains (à l'exception du phaner à fourche) ont un régime à dominante insectivore.

 

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Aye-aye

 

À Madagascar, juillet et août sont des mois d'hiver frais et secs, période plus difficile pour les lémuriens.
Les fruits se faisant rares, beaucoup d'espèces réduisent leur activité en conséquence, passant plus de temps à dormir. Le chirogale moyen (Cheirogaleus medius) et le chirogale de Milius (Cheirogaleus major) entrent même en léthargie durant toute la période sèche, d'avril à octobre, cachés dans un arbre creux.
Leur température interne s'abaisse alors et leur organisme vit sur les réserves de graisse emmagasinées sous leur peau et dans leur queue. Il s'agit là d'un comportement totalement inhabituel chez les primates.

 

Mode de vie des lémuriens

 

La vie sociale des lémuriens est très variée selon les espèces.

Les lémuriens vivant en groupe sont également très territoriaux ; c’est le cas des makis catta qui vivent selon un système matriarcal.

Les dominances sexuelles sont beaucoup moins marquées chez l'indri et les sifakas par exemple. En effet, comme l'Homme, ceux-ci tendent beaucoup plus à organiser leur vie sociale autour d'une cellule familiale complète: le père, la mère et leurs petits. L'indri défend lui aussi son territoire, mais au moyen de chants.

 

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Lémur noir femelle

 

Au réveil, le matin, il monte dans la canopée et salue le jour par des chœurs puissants, pouvant êtres perçus par l'oreille humaine jusqu'à 5 km de distance. Chaque individu surveillant attentivement les voisins, un chant soigneusement minuté commence alors. Le résultat mélodieux constitue en fait un marquage auditif à l'adresse des détenteurs des territoires adjacents, qui savent ainsi où se trouvent les autres et évitent les conflits.

Beaucoup d'autres lémuriens nocturnes, tels l'aye-aye et les lémurs nains, sont considérés comme solitaires car ils sont souvent observés seuls. En fait, il semble que les individus géographiquement voisins entretiennent certaines relations sociales, leurs territoires de prospection alimentaire se chevauchant fréquemment. Ils semblent apprécier les contacts réguliers avec leurs semblables, qu'ils rencontrent plusieurs fois par nuit.

 

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Un lémurien en train de faire une petite sieste . image Lord Biro

 

Juste avant le début de la période de reproduction, les mâles de lémuriens se montrent très actifs. Chez le maki catta, c'est le moment où ils changent de groupe social, peut-être dans l'espoir de s'accoupler avec les femelles « d'à côté ». Certains sifakas de Verreaux mâles pratiquent également ce genre d'échanges, apparemment en fonction de leur statut social au sein du groupé. Même les espèces habituellement solitaires, comme l’aye-aye, sont souvent observées en couple durant cette période.

 

La reproduction des lémuriens

 

Le retour de la saison des amours est marqué par le début des parades. Chez l'indri, elles démarrent en janvier. Ouvrant les bras en signe d'invitation, les couples entament un doux corps à corps, chacun s'enroulant autour du partenaire. La partie peut durer jusqu'à 15 minutes.

Contrairement aux petites espèces comme les chirogales, qui donnent naissance à deux portées de quatre petits entre septembre et mars, l'indri se reproduit lentement. Il n'atteint sa maturité sexuelle qu'à l'âge de trois ans et les femelles ne mettent bas qu'une seule fois tous les deux ou trois ans.

 

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Une femelle maki catta et son petit . image Banoffi

 

Comparée à des mammifères non primates de taille similaire, la durée de gestation des lémuriens est longue.

Si des jumeaux naissent parfois chez le maki catta, la portée normale ne compte qu'un seul petit. En revanche, les chirogales et microcèbes en ont deux, voire trois, et le maki varié jusqu'à cinq.

Les petits du groupe des lémurs nains naissent dans les cavités des arbres, au sein d'un nid de feuilles. Ils sont nus, très peu développés et sont alors les seuls parmi les lémuriens à avoir yeux fermés.

 

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Genre Hapalemur . image Lemait 13

 

Le plus souvent, leur mère doit les transporter dans sa bouche, bien qu'ils soient capables de grimper et d'agripper les branches quelques heures après leur venue au monde.

Chez la plupart des autres lémuriens, les jeunes s'accrochent sous le ventre de la mère durant quelques semaines, passant ensuite sur son dos. Plusieurs mois peuvent s'écouler, jusqu'à cinq chez l'indri, avant qu'ils soient capables de suivre seuls la troupe.


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Image Belgian Chocolate

 

De tous les primates, c'est le chirogale mignon qui présente le développement le plus rapide; le jeune est indépendant au terme de 4 mois et pleinement mature vers 7 à 8 mois. Cela reste toutefois très long comparé aux mammifères non primates de taille semblable.

 

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Maki vari roux . Image Lel Butcher

 

Caractéristiques de trois espèces représentatives :

 

Maki catta
Gestation : 136 jours Indépendance: 5 mois Plein développement: 12 mois Maturité sexuelle: de 24 à 30 mois Longévité: 15 à 18 ans en captivité, probablement beaucoup moins dans la nature.

 

Lépilémur mustélin
Gestation: 135 jours Indépendance: 5 mois environ Plein développement: de 10 à 12 mois Maturité sexuelle: 18 mois Longévité: 15 ans en captivité.

 

Indri
Gestation: 162 jours Indépendance: 8 à 12 mois Plein développement: 2 ans Maturité sexuelle: 3 ans Longévité: plus de 20 ans dans la nature s'il est protégé des chasseurs.

 

La protection des lémuriens

 

A Madagascar, 75% de la forêt a disparu depuis l’arrivée de l’homme, il y a 2 500 ans.

De nos jours, la majorité des sols de l'île sont devenus stériles. Sans manteau végétal protecteur ni racines pour la retenir, la terre est emportée par les pluies tropicales, qui provoquent une érosion considérable.

 

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Image Belgian Chocolate

 

Au milieu de ce tableau désolant, quelques actions positives existent tout de même; un projet visant à replanter certaines régions des hauts plateaux avec des essences forestières autochtones, afin de recréer une forêt semi-naturelle, a été lancé. À long terme, elle pourrait retrouver son aspect originel, quand les plantes et les animaux l'auront recolonisée à partir des forêts subsistant aux alentours.

À Madagascar, les lémuriens sont protégés par la loi. Malheureusement, beaucoup sont encore la cible des chasseurs: ils finissent dans les assiettes ou sont vendus dans les villes comme animaux de compagnie.

 

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Maki catta . image Mahorogers

 

Le WWE, en liaison avec les autorités malgaches et différents organismes de recherche, a mis en place des actions de protection des lémuriens.

Certes, les choses évoluent vite à Madagascar, mais la population reste en majorité très pauvre.
Ils veulent bien préserver leur forêt pour l'avenir, mais ils sont contraints de la détruire pour nourrir leurs enfants dans l'immédiat.
C'est en apportant une solution à ce problème que l'on pourra donner un espoir de survie aux lémuriens.

 

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Lémur à ventre roux (Eulemur rubriventer). image Tim Ellis

 

À l'heure où l'on craint pour la survie des lémuriens dans leur ensemble, on en identifie encore de nouvelles espèces. Alors que sa forêt, près de Daraina, dans le nord de l'île, était sur le point d'être abattue pour en faire du charbon de bois, une nouvelle espèce de sifaka, dénommée Propithecus tattersalli, était identifiée et sauvée de justesse.
Quant au très discret hapalémur doré (Hapolemur aureus), il avait été remarqué en 1985 dans la forêt de Ranamafana. Des analyses génétiques ont confirmé par la suite sa spécificité.

 

Classification

 

Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement : Vertebrata
Classe: Mammalia
Sous-classe : Placentalia
Ordre: Primates
Sous-ordre: Strepsirrhini
Infra-ordre : Lemuriformes

Animaux - Lémuriens - Le maki catta -

Publié à 17:09 par acoeuretacris Tags : maki catta animaux lémuriens
Animaux - Lémuriens - Le maki catta -
Ce lémurien est l’un des mieux connus. Le Maki catta (Lemur catta) possède une vie sociale organisée et très hiérarchisée. Très socialisé, le maki catta vit en petits groupes, à Madagascar, sous la domination des femelles.

C’est le plus terrestre des lémuriens, passant plus de la moitié de son temps à terre.

Portrait du maki catta

Le corps est gris, teinté de brun sur le dos et plus clair sur le ventre et l’intérieur des membres.

Sa tête blanche porte des marques noires sur le sommet du crâne, et orange vif au bout du museau et autour des yeux.

La queue est annelée de blanc et de noir.


Ce lémurien de taille moyenne pèse de 2,3 à 3 kg environ.
Le maki catta possède, sur chaque avant-bras, un éperon corné associé à une glande. II s'en sert pour scarifier les branches et y déposer une substance odorante, sans doute pour marquer son territoire.

image Dead slug

Le maki catta se déplace à la manière d'un félin et de ce fait, ses membres postérieurs sont plus courts que ceux des lémuriens qui sautent verticalement de branche en branche.

Mode de vie du Maki catta

Le maki catta a développé un mode de vie exclusivement diurne, donc réglé par l'alternance jour/nuit (rythme dit nycthéméral).
Ce lémurien est réputé pour parcourir la forêt en groupes parfois nombreux et bruyants, à la recherche des arbres fruitiers nourriciers.

image Martin

Cette espèce a développé un mode de vie hautement socialisé. Pour elle, le contact avec les semblables est essentiel. Les membres d'un groupe se toilettent mutuellement, portent beaucoup d'intérêt aux bébés de leurs congénères, se reposent ensemble durant les fortes chaleurs de midi et dorment dans les mêmes arbres la nuit.

image Wordman 1

Par temps frais, les makis catta se serrent les uns contre les autres pour se tenir chaud. Ces contacts s'accompagnent de ronronnements proches de ceux des chats, qu'ils émettent également lorsqu'on les caresse ou qu'on leur donne une sucrerie
Les lémuriens vivant en groupe sont également très territoriaux.

Défendre ses terrains de nourrissage est en effet essentiel lorsque, comme eux, l'on côtoie des bandes voisines comptant de 15 à 30 individus; ces derniers auraient tôt fait de dépouiller de ses fruits un arbre laissé sans surveillance. Et quand on sait que certains n'en produisent que tous les deux ou trois ans, la perte peut être significative.

image Maharogers

Parmi tous les lémuriens de Madagascar, ce sont les makis catta qui possèdent les territoires les plus vastes; ils varient normalement de 6 à 23 hectares environ. Mais les altercations avec les membres de groupes voisins sont relativement rares, les tournées de repas étant généralement organisées de façon à éviter les rencontres.

Si toutefois il advient une confrontation, les mâles laissent aux femelles le soin de régler le problème, lesquelles s'affrontent dans un ballet de sauts et de poursuites d'intimidation. Car chez le maki catta, les groupes, très hiérarchisés, sont dominés par les femelles. Les mâles suivent généralement à l'arrière, n'étant pas autorisés à boire ou à manger avant les représentantes du « sexe faible ».

image Tajai

Chez le maki catta, les odeurs constituent des messages qui jouent un rôle prépondérant dans les relations sociales.


On observe souvent l'animal en train de scarifier sur son passage les branches des arbres à l'aide de l'éperon corné qu'il porte sur avant-bras. Ce faisant, il dépose également les sécrétions odorantes de la glande associée.

On ne sait précisément s'il s'agit d'un marquage territorial; toujours est-il qu'il intervient plus fréquemment en période de reproduction.

La reproduction

C'est également durant cette période de reproduction, en avril, que l'on assiste aux combats entre mâles pour la possession des femelles fécondables.

Deux prétendants se font face, la menace suprême consistant alors à frotter l'une contre l'autre les glandes odorantes situées sur le bras et l'avant-bras.

Au summum de l'excitation, les protagonistes dressent leur queue enduite de sécrétions puis la dirigent vers l'adversaire en la secouant pour en projeter les effluves. Le vainqueur est celui qui parvient à imposer les siens.

image Kabir Bakie

Les femelles dominantes pratiquent également ces « combats d'odeurs » lors des luttes territoriales avec les groupes voisins. Mais c'est surtout chez les mâles que l'affrontement risque de dégénérer en une attaque plus directe, le combat-saut au cours duquel les rivaux bondissent l'un sur l'autre, bras tendus, chacun essayant de planter ses canines dans le dos de l'adversaire. Ils s'infligent parfois de sérieuses blessures.

image Craig Wilkinson

Le maki catta est supposé disposer d'une gamme de 15 vocalisations différentes, audibles jusqu'à 1 000 m de distance par l'oreille humaine.


Gestation : 136 jours Indépendance: 5 mois Plein développement: 12 mois Maturité sexuelle: de 24 à 30 mois Longévité: 15 à 18 ans en captivité, probablement beaucoup moins dans la nature.
1 petit (exceptionnellement 2)


Classification

Règne: Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement : Vertebrata
Classe : Mammalia
Sous-classe : Placentalia
Ordre : Primates
Sous-ordre : Strepsirrhini
Infra-ordre : Lemuriformes
Famille : Lemuridae
Genre : Lemur
Espèce : Lemur catta

Animaux - Lémuriens - L'Aye-aye

Publié à 16:55 par acoeuretacris Tags : aye aye animaux lémuriens
Animaux - Lémuriens - L'Aye-aye
L’aye-aye (Daubentonia madagascariensis) constitue une exception parmi les lémuriens parce qu'il porte des griffes à tous les doigts, sauf sur le gros orteil. Au lieu d'agripper les branches comme la plupart des primates, il grimpe en plantant ses griffes dans le bois.

Nocturne, l'aye-aye ne sort qu'à la nuit noire. En voie d’extinction, il est très difficile à observer dans la nature.
Endémique à l’île de Madagascar, l’aye-aye est un être étonnant qui doit, pour survivre, lutter contre les superstitions des populations.

Portrait du aye-aye

Découvert en 1780 à Madagascar, ce petit lémurien d’environ 2,5 kg est l’un des mammifères les plus surprenant de notre planète.
L’aye-aye est surtout insectivore. La main de l'aye-aye porte un majeur griffu, long et grêle, accessoire très utile pour se nourrir.

Ses larges pavillons auditifs très sensibles, semblables à ceux des chauves-souris, captent le moindre bruit émis par les insectes cachés dans le bois. Une fois ses proies repérées, il insinue son majeur osseux et très fin dans les fissures et sous l'écorce des arbres pour les déloger.

À certaines époques de l'année, un arbre, l'eugenia, produit des excroissances semblables à des balles, remplies d'un tissu spongieux dont l'aye-aye raffole tout particulièrement. L'animal attaque d'abord l'écorce de ses incisives dont la structure et la croissance permanente évoquent tout à fait celles des rongeurs.


II introduit ensuite son long doigt pour récolter la pulpe odorante. L’aye-aye aime aussi les fruits; son doigt spécialisé se révèle particulièrement utile pour gratter la chair tendre de la noix de coco.

Mains d'un aye-aye

L'aye-aye vit seul ou en couple, notamment au moment de la reproduction. Bien qu’il soit considéré comme solitaire, les observations ont prouvé que ce lémurien entretient des relations sociales avec les individus géographiquement proches.


Il semble apprécier ses contacts et rencontre ses congénères plusieurs fois par nuit.

Aye aye en plein festin nocturne. image Joachim S.Muller

Reproduction

La reproduction est lente car une femelle ne met au monde qu'un seul petit tous les 2 ou 3 ans. La période de reproduction a lieu entre octobre et février.

La gestation dure entre 152 et 172 jours. A la naissance, le petit pèse en moyenne 109 grammes.

La journée, la femelle se repose avec son bébé dans un nid de feuilles construit dans un arbre à environ 10 m au-dessus du sol.
Le bébé est sevré au maximum à 20 semaines. Il atteindra sa maturité sexuelle à 2,5 ans.

En captivité, le record de longévité est de 23,3 ans.

Un messager du mal

Considéré comme un messager du mal par les paysans malgaches, l'aye-aye a payé un lourd tribut à la peur des villageois.


Lorsqu'un aye-aye est aperçu près d'un village, on consulte l'Ombiasy, le sage et sorcier local. Et bien que l'animal soit protégé par la loi, il fait souvent l'objet d'une mise à mort rituelle... à moins que l'Ombiasy ne le déclare sans danger.

Beaucoup de vieux malgaches vivent encore dans ces superstitions; heureusement, les jeunes y sont de moins en moins sensibles.


Mais si l'aye-aye fait moins peur, il est toujours autant attiré par les noix fraîches dans les cocoteraies, dont il vient se délecter la nuit. Un geste que ne lui pardonnent pas les exploitants qui, généralement, le tuent à coup de bâton.

Bébé aye aye

La destruction des habitats forestiers malgaches a réduit la population des aye-ayes.

II y a une quarantaine d'années, on considérait même l'animal définitivement éteint. Ce sont les zoologues français Jean-Jacques Petter et sa femme qui le signalèrent à nouveau en 1956, dans une petite forêt du nord-est de l'île.

image Joachim S.Muller

Mais ces populations sont aujourd'hui très clairsemées, dans la zone côtière du nord et les forêts pluviales de la côte orientale.

Classification

Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Sous-phylum: Vertebrata
Classe: Mammalia
Sous-classe: Theria
Infraclasse: Eutheria
Ordre: Primates
Famille: Daubentoniidae
Genre: Daubentonia
Espèce: Daubentonia madagascariensis