faits de societe....

Faits de société - La démographie mondiale -

Publié à 17:55 par acoeuretacris Tags : faits societe demographie mondiale
Faits de société - La démographie mondiale -
Perspectives d'évolution de la population mondiale par continent jusqu'en 2050, selon divers modèles d'estimations et scénarios, fournis par l'ONU (De nouvelles projections ont depuis été produites dans le cadre de la mise à jour 2010 des projections de l'ONU).

Evolution de la démographie mondiale depuis le début de notre ère

Au début de notre ère, la population mondiale est d’environ 250 millions d’hommes. Elle n’était que de 4 millions au temps d’Homo sapiens, 35 000 ans auparavant. Cette démographie ne doublera que quatorze siècles plus tard.

C’est le 12 octobre 1999, à Sarajevo, que le six milliardième être humain a officiellement vu le jour.

Ce chiffre de 6 milliards d’hommes sur Terre au 20e siècle illustre bien l’augmentation exponentielle du nombre d’hommes depuis le début de notre ère.

Les premiers recensements démographiques

20 000 ans avant notre ère, au paléolithique, perpétuer l'espèce est presqu'un exploit. Mais, l'homme sait bien que sa survie dépend de sa faculté à se reproduire. Les opulentes Vénus sont la preuve de ces cultes de la Fécondité.

Vénus de Willendorf (20 000 ans avant notre ère). image Galerie opWEG

Il est difficile de faire un véritable bilan de la population mondiale au début de notre ère. Cependant, l’archéologie fournit de précieux renseignements.

Entre 4000 avant notre ère et le début de l’ère chrétienne, le chiffre de la population a été multiplié par 8 ou 10.
Cette époque a connu une grande croissance démographique fondée sur l’extension de l’agriculture sédentaire, qui a permis aux chasseurs-cueilleurs de trouver plus de nourriture sur un espace réduit.

A cette époque, la plus forte augmentation démographique se situe dans le « Croissant fertile » c’est-à-dire de la Syrie à l’Anatolie et de l’Iran à la Grèce.

Art rupestre sur les rochers de Tanum en Suède. Les chasseurs de l'âge du bronze représentés avec leurs chiens. L'agrilculture s'est développée tard en Scandinavie. image Niky 81

Les recensements effectués par les Romains notamment nous aident beaucoup. En effet, le nombre des citoyens est le souci constant des magistrats romains. Ils doivent savoir avec précision quels sont les citoyens susceptibles de payer l’impôt, d’être enregistrés comme électeurs ou d’être enrôlés dans la légion.

Les recensements en Chine ont le même objectif : calculer l’assiette de l’impôt.

Démographie mondiale au temps des grands empires

Après les guerres et les invasions qui marquèrent la fin du néolithique, une nouvelle explosion démographique s’est produite, peu avant notre ère.

Elle s’explique par la fondation de grands empires : Grèce, Rome, Perse, Chine ou Inde.

La fondation d’un empire implique la construction de voies de communication. Le commerce est à la base des richesses de tous ces empires ce qui incite l’Homme à se sédentariser.

Le niveau de vie s’élève, l’alimentation est meilleure grâce aux échanges et donc cette économie florissante incite les hommes à se reproduire pour fonder des familles.

Vestiges d'une route romaine en Italie. image Steve-Jay

La fondation des grands empires a également provoqué une redistribution des équilibres démographiques de la planète.
Par exemple, le Proche-orient qui jusque là avait été un pôle dynamique voit sa prépondérance diminuer.

Les grandes cités-Etats mésopotamiennes qui s’étaient transformées en centres économiques disparaissent.
De même, les terres trop intensivement exploitées et mal irriguées se sont épuisées et les populations migrent vers des terres plus riches.

C’est surtout l’Inde et dans une moindre importance la Chine qui deviennent les grands centres d’équilibre du globe.

Déséquilibres démographiques

Il y a 2000 ans, les grands foyers de peuplement sont les mêmes qu’aujourd’hui. Ils abritent alors plus de la moitié des êtres humains peuplant la Terre.

40 millions d’hommes habitent en Inde et sont concentrés le long de la vallée du Gange. Aujourd’hui, l’Inde est le 2e pays, après la Chine, le plus peuplé avec pour 2005 une population estimée à 1 058 843 000 et une densité au km² de 322 habitants.

Gange. image Jassmina

A cette époque, la Chine compte également environ 40 millions d’habitants, voire 60 millions selon certains historiens.
C’est encore l’agriculture qui permet à la Chine de coloniser de nouvelles terres. Au IVe et au IIIe millénaire, c’est la culture du millet qui permet de nourrir d’importantes populations.
A partir du Ier millénaire, la culture du riz s’étend mais ne permet pas encore de nourrir d’importants foyers de peuplement.

La Chine du Sud reste peu peuplée d’après les recensements pratiqués sous les Hans (206 av.J.-C. – 220 ap. J.-C.)
C’est l’introduction de la riziculture inondée, au XIe et XIIe siècles qui va entraîner une forte hausse démographique dans cette partie de la Chine.

Rizières en terrasse en Chine. image Ninners

Au Proche-Orient, les guerres et la sécheresse ont ralenti la démographie. On comptabilise environ 30 millions de personnes.
Le chiffre est à peu près identique pour l’Europe.

L’Europe occidentale bénéficie de la paix imposée par Rome. En Gaule, la population est supérieure à 5 millions.
C’est le début des grands défrichements afin de pouvoir cultiver.

Rue de New Delhi. image Rita Willaert

En parallèle, d’autres continents sont très dépeuplés.

L’Afrique ne compte qu’une vingtaine de millions d’hommes. Depuis, sur ce continent, la démographie a explosé.
Déjà à cette époque, le désert gagnait du terrain dans la zone sahélienne. Des forêts impénétrables occupaient toute la zone équatoriale.

Sahel. image Patotenere

En Afrique, les plus importants foyers se situent  tout le long du Nil et sur la côte Méditerranéenne.

Aujourd’hui, le continent africain est le plus touché par la pauvreté. Son explosion démographique n’a fait que renforcer la fracture sociale qui existe entre les pays en voie de développement et les pays les plus industrialisés.

Exposition de Roberto Neumiller "Sahel, l'homme face au désert". image Anonima

L’Amérique fait figure de désert humain avec 14 millions d’individus, installés uniquement sur les territoires mexicains et péruviens actuels.

Il y a aujourd’hui de grandes disparités sur le continent américain. Le Mexique reste fortement peuplé avec 102 944 000 habitants (2005) alors que le Canada ne se situe qu’à la 35e position mondiale.

Si on compare l’importance des territoires, la France semble surpeuplée avec 110 habitants au km² alors qu’il n’y en a que 3 au Canada.

Favela au Brésil. image Natecull

Partout ailleurs, les hommes vivent en petits groupes et survivent grâce à la chasse, la pêche et la cueillette.

C’est le cas en Australie et en Indonésie. Si aujourd’hui l’Indonésie est devenue l’un des continents les plus peuplés avec 216 000 000 personnes environ, l’Australie conserve l’une des densités au km² la plus faible au monde (3 habitants/km² en 2005).

L’origine des ethnies

La répartition de la population mondiale au début de notre ère est due aux grandes vagues de migrations successives à partir du berceau commun qui se situe très probablement en Afrique australe.

On doit aux paléoanthropologues, aux généticiens et aux linguistes une meilleure connaissance des origines des peuples.
La génétique est un apport considérable pour une meilleure connaissance de notre histoire.

Les différentes études menées montrent que les Asiatiques ont des caractères communs avec les Africains, mais plus encore avec les Européens, dont ils se sont séparés plus récemment.

Bain rituel dans le Gange en Inde. image Jackson Lee

Cette notion de « race » est en fait très éloignée de la réalité. En effet, on peut retrouver des caractéristiques génétiques communes dans certains groupes humains.

Par contre, il n’existe pas de caractères héréditaires communs qui pourraient justement définir des « races humaines ».
Les scientifiques utilisent donc le terme d’ethnie qui définit beaucoup plus facilement un ensemble d’hommes qui présentent, quelle que soit leur race, un ensemble de caractères culturels communs.

La tendance mondiale au vieillissement

Le vieillissement de la population a commencé tôt dans les pays développés occidentaux et asiatiques.

Cette tendance est aujourd’hui devenue un phénomène planétaire.
La baisse de la fécondité et l’allongement de l’espérance de vie en sont les causes principales.

Le Nil, source de fertilité. image Luca P

L’âge médian est passé de 23,5 ans en 1950 à 26,4 ans en 1999 ; en 2050, il devrait atteindre 37,8 ans. Quant aux proportions de personnes âgées de moins de 15 ans et de plus de 60 ans, elles étaient, respectivement, de 34 % et de 8 % en 1950, alors qu’elles devraient être de 20 et de 22 % en 2050.

Sahara au Soudan. image Lucio A

La conséquence immédiate est évidente : dans un futur proche, nous connaîtrons une forte baisse de la croissance démographique.

On estime qu’en 2050,  l’Europe aura une population de 628 millions d’habitants, contre 729 millions en 2001, et ne représentera plus que 7 % de la population mondiale, au lieu de 12 %.

Autant dire que cela ne va pas améliorer les problèmes de financement des soins et les versements des retraites.

Cette modification aura également des conséquences d’ordre politique. Un corps électoral plus âgé est beaucoup plus sensible aux problèmes et aux dépenses de Santé qu’aux dépenses d’éducation ou d’investissement.

Retour au métissage universel

Qu’on le veuille ou non, une meilleure répartition démographique mondiale deviendra indispensable dans l’avenir et un atout pour la survie de nos sociétés.

Cela impliquera l’acceptation d’un nouveau métissage universel. Cela nous ramène à nos origines car n’oublions pas que nous sommes tous issus du même berceau : l’Afrique.

A quoi ressemblerait le monde si nos ancêtres n’avaient pas migré et ne s’étaient pas mélangés ?

Le corset dans tous ses etats !!!

Publié à 12:00 par acoeuretacris
Le corset dans tous ses etats !!!

Accessoire de maintien ou objet de séduction, le corset est une parure de mode féminine très ancienne qui, aujourd'hui encore, sublime le corps.

Déjà dans l'Antiquité, les femmes grecques, romaines ou égyptiennes cherchaient à affiner leur taille à l'aide de ceintures de cuir ou de bandelettes de tissu. Les belles Crétoises utilisaient, elles, des anneaux de jonc.

Au Moyen Age, ces bandes de tissus ne sont pas portées à même le corps mais au-dessus d'une fine chemise.

Il faut attendre le XVe siècle pour voir l'apparition du corset rigide. Ainsi le “busc” que portait Isabeau de Bavière, femme de Charles VI, était renforcé par des lames de bois placées dans la doublure. Les corsets deviennent peu à peu des accessoires de séduction : ils se parent de motifs floraux ou de vers coquins. Les baleines sont alors en ivoire ou en corne.

Avec Catherine de Médicis, la taille de guêpe devient un canon de la beauté. Elle introduisit, à la cour d'Italie, la “busquine”, corset dont les renforts sont en métal. Pour avoir une silhouette majestueuse, certains hommes, comme Henri III, portaient aussi le corset.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le corset s'assouplit.

Les baleines deviennent amovibles, pour donner aux belles l'occasion de pouvoir respirer ou, comme la légende le dit, pour donner un coup sur l'amant trop pressant. Il devient plus sophistiqué, le laçage ne se fait plus seulement par derrière mais également par devant, et il se garnit d'épaulettes. Son usage s'étend aux plus jeunes filles, pour leur garantir un bon maintien dès le plus jeune âge, mais aussi aux nourrices, grâce à l'ouverture du corset devant.

La Révolution boude cet accessoire responsable, selon Napoléon, de “l'assassinat de la race humaine”. Les jupons et les brassières font leur apparition. Mais cette disparition est de courte durée. Il réapparaît au Directoire, certes plus court et donc plus discret.

Toute sa symbolique sensuelle vient de l'époque victorienne, durant laquelle il triomphe véritablement. Long à délacer, il protège, dit-on, des désirs soudains. Mais paradoxalement, le corset provoque évanouissements, maux de tête, rougeurs et respiration haletante, symptômes associés le plus souvent à l'émoi et dont les femmes usent pour séduire.

Pour les médecins, en revanche, cet accessoire de mode est surtout responsable de bien des maux : cancer de la poitrine, tuberculose, déformation du squelette… Le corset élastique, puis sans armature, apparaît dans les années 1860-1880. En 1893, on fabrique un “soutien-poitrine”, ancêtre de notre soutien-gorge : les bonnets sont séparés, des lanières passent sur les épaules et le tout est fermé par des crochets.

La Première Guerre mondiale met véritablement un terme à l'usage du corset. L'industrie a besoin de fer. Les baleines des corsets utilisent à elles seules 28 000 tonnes de ce précieux métal.

Désormais, les femmes travaillent et font du sport. Le corset n'en finit donc pas de s'assouplir et de se réduire pour apporter le confort nécessaire. La haute couture le revisite aujourd'hui magnifiquement : il redevient un véritable objet de séduction.

Mesdames, à vos lacets…


C:sil1.jpg

Petite histoire du cheveu

Publié à 12:00 par acoeuretacris
Petite histoire du cheveu
La chevelure et les coiffures élaborées ont toujours été associées à l’idée de raffinement, de représentation sociale et de civilisation.

Les plus anciennes représentations de chevelure sont les coiffes égyptiennes : hommes et femmes étaient rasés et portaient des perruques de cheveux naturels, de laine et de fibres végétales.

A l’époque classique, Grecs et Romains avaient les cheveux courts alors que les Barbares (Gaulois, Germains, etc.) restaient chevelus.

En 1674, Louis XIV officialisa la fonction de « barbier perruquier ».

Symbole d’aisance sociale et de bon goût le port de la perruque devint une mode incontournable.

Il en existait alors de très variées mais la plus convoitée était la perruque « royale » : crinière à larges boucles étagées particulièrement imposante avec un poids de 1,5 kg.

L’ampleur de ces perruques provoquait d’ailleurs toutes sortes d’affections telles que torticolis, migraines, tintements d’oreilles, prurit et alopécies de traction.

Dans la mythologie gréco-romaine, la chevelure est un symbole de séduction chez la femme (Aphrodite, Vénus, Ariane, etc.).

Chez l’homme, elle représente force et puissance : Samson tirait sa force prodigieuse de son opulente chevelure, jamais coupée. Dalila découvrit son secret et le rendit vulnérable en faisant couper ses cheveux. Ainsi dépouillé de sa chevelure et de sa force, il put être réduit en esclavage.

Le symbolisme de la force et du pouvoir associé aux cheveux s’exprime aussi, en temps de guerre, pour asseoir sa domination ou sa victoire : scalps prélevés par les indiens sur leurs ennemis vaincus, tonsure infligée par les romains aux peuples vaincus ou rasage des prisonniers dans les camps de concentration.

Se raser les cheveux a été, et reste toujours, un signe de renoncement et de soumission.

Dans la religion bouddhique, les bonzes se font tondre pour manifester leur ascétisme.

Chez les chrétiens, les Capitulaires de 630 obligeaient les religieux à se raser et à renoncer au moyen de plaire ; d’ailleurs, aujourd’hui encore, l’apparence physique, à laquelle participent style vestimentaire et coiffure, revêt une importance particulière pour signer l’appartenance à un groupe ethnique (tresses des Afro-américains par exemple), social ou socioculturel (cheveux longs des musiciens de rock, anticonformisme de coiffures punks, cheveux rasés des rappeurs, etc.)


C:capelli.jpg

petits pieds à la japonaise

Publié à 12:00 par acoeuretacris