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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Mas du XVIIIe près de Viens. - Photo
Gilbert Bochenek
Un mas est une ferme de certaines régions du midi de la France (Provence, Languedoc, Roussillon). Le mas est lié à la vie économique rurale. Il est aujourd'hui transformé en maison de villégiature dans certaines régions.
La racine de l'occitan mas est le latin mansus, participe passé de maneo, séjourner (demeurer, rester), qui est aussi à l'origine du terme français « maison ».
Mas provençal - Photo SiefkinDR
Dès le début, le terme paraît s'être appliqué aux locaux d'habitation et aux bâtiments à vocation agricole, auxquels s'ajoutent les dépendances telles que jardin, cour et verger.
Le droit seigneurial donna un sens plus étendu à mansus que les historiens rendent par le terme de « manse » : le mansus était l'unité d'exploitation imposable, c'est-à-dire la superficie agricole exploitée (champs, prés, vignes).
Mas au milieu des vignes
À la fin du Moyen Âge, dans les montagnes de la Basse-Auvergne, le mas était l'équivalent du hameau, ce qu'on appelle aujourd'hui le village (à ne pas confondre avec la commune). Ce n'est qu'à partir du XVIIIe siècle qu'on a appelé hameau les plus petits mas.
Dans le Rouergue, le Quercy, le Cantal, le Limousin et en Périgord, aux XIVe-XVIIIe siècles, le mot a aussi le sens général de hameau, d'ancienne communauté possédant en indivis. Le mot a donné de nombreux lieux-dits.
Par transposition, le nom a été donné à des constructions plus récentes, en Provence en particulier.
Mas des Bouches du Rhone (vers Aix-en-Provence) - Photo
User:Arnaud 25
Au sens large, le mas est un ensemble de terres et de bâtiments d'habitation et d'exploitation à vocation agricole dont les produits (blé, légumes, fruits, animaux pour la viande, œufs, plumes, etc.) sont destinés principalement à la vente et dans une bien moindre mesure à la consommation sur place.
Au sens restreint, le mas se limite aux bâtiments d'habitation et d'exploitation.
Mas en Drôme Provençale -photo
Arnaud 25
En Provence, toutes les fermes n'étaient pas des mas. Ceux-ci diffèrent des bastides, qui étaient pour la bourgeoisie.
Le mas a presque toujours une orientation au sud, offrant ainsi une protection contre le mistral. Les ouvertures sont absentes au nord et plutôt étroites ailleurs afin de se protéger de la chaleur en été et du froid en hiver. Le mas est d'ampleur variable mais présente presque toujours un volume parallélépipédique et un toit à deux pentes.
Cabanes en pierre sèche à Ménerbes (Vaucluse). Photo Dominique Repérant
Selon les régions, les cabanes en pierre sèche portent différents noms :
Un cabanon pointu est une cabane en pierre sèche à base circulaire ou carrée surmontée et à toit conique que l'on rencontre dans une zone allant de Forcalquier et Mane dans les Alpes-de-Haute-Provence à Apt dans le Vaucluse. Le nom a été popularisé par des cartes postales du début du XXe siècle. Un « cabanon pointu » servait, selon le cas, d'abri champêtre, de remise à outils, de rangette, d'écurie, de bergerie au petit peuple des campagnes et des bourgs dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle et au XIXe siècle.
« Caborde » est le nom donné aux cabanes en pierre sèche dans le sud de l'Yonne, en Haute-Saône dans les clos de vigne de Champlitte et de Bucey-les-Gy, dans les anciennes collines vinifères de Besançon (Doubs) et dans certaines communes du Premier Plateau dans le Jura.
Cadole du plateau de Blu -Photo Hg marigny
Cadole est le nom donné aux anciennes cabanes, souvent en pierres sèches, des vignobles de Bourgogne du Sud, et plus particulièrement du Beaujolais. Dans les Monts d'Or, on emploie toutefois cabane et caborne.
Cabotte en Bourgogne - Photo Karen -
Une cabotte est une ancienne cabane ou resserre de vigneron dans les Côtes de Nuits et de Beaune en Côte-d'Or.
Frontignan (Hérault) - capitelle Picard (rénovée en 2001) Photo Fagairolles 34
Une capitelle (en occitan capitèla) est une cabane construite en pierre sèche, c’est-à-dire sans mortier, dans les anciennes garrigues des villes du département du Gard. Cette appellation, à l'origine, strictement nîmoise, tend à prendre le sens générique de « cabane en pierre sèche » et à gagner les départements voisins (Ardèche, Hérault, Aude).
Caselle (cabane en pierre sèche) près d'une mare à l'ouest du village de Livernon dans le département du Lot - Photo Thierry 46
Une caselle est une cabane en pierre sèche servant autrefois d'abri pour les humains ou les animaux ou de resserre-à-outils dans le haut Quercy, en particulier dans les causses au nord de la vallée du Lot.
Cabane en pierre sèche au lieudit Les Vigneaux à Vals-près-le-Puy (Haute-Loire). Photo de Christian Lassure.
De nos jours, les cabanes en pierre sèche de la Haute-Loire, et surtout celles de la région du Puy-en-Velay, sont désignées dans la littérature touristique sous le vocable de chibotte, forme francisée du mot vellave tsibota (var. tsabota).
Gariotte ou sur les hauteurs des Grabats - Photo Torsade de Pointes
Une gariote ou gariotte est, dans le parler de Cahors (Lot), une guérite enclavée dans une muraille ou dans un pierrier de l'ancien vignoble. Il s'agit d'une construction en pierre sèche, c'est-à-dire sans mortier liant les pierres entre elles.
Cabane d'orri (installation d'estive) dans la vallée du Garbettou en Ariège (Pyrénées françaises).
Un orri est une ancienne installation d'estive en haute et moyenne montagne ariégeoise ou catalane, ayant servi à la traite des brebis ou des chèvres et à la fabrication du fromage d'orri.
Habitat troglodytique à Çahusin (Göreme)
(Photo Claude Valette)
L'habitat troglodytique est une architecture présente dans différentes traditions consistant à aménager des habitats souterrains ou creusés dans le rocher à flanc de montagne. Les maisons troglodytiques sont souvent creusées dans la roche tendre de type calcaire, mollasse ou grès.
Habitat troglodytique à Çahusin (Göreme)
(Photo Claude Valette)
Le mot « troglodyte » vient du latin « troglodyta »). Un troglodyte est un être humain, (ou un animal) habitant une caverne, ou une demeure creusée dans le roc ou s'appuyant sur des failles ou grottes naturelles dans les falaises.
On parle d'un habitat troglodytique, d'une maison troglodytique, le troglodyte étant l'habitant de la dite maison.
Dans l'Antiquité, le peuple des Troglodytes, qui vivait en Égypte, à proximité de la mer Rouge, s'était installé dans les anfractuosités des rochers. Pour le dictionnaire de l'Académie française de 1932 (8e édition), troglodyte désigne aussi en termes d'Histoire naturelle « un genre d'oiseaux qui se nourrissent d'insectes » (il s'agit de Troglodytes troglodytes) et « une espèce de singe ».
Troglodyte troglodyte (Photo John Haslam)
Aujourd'hui encore, c'est sous ce nom que l'on désigne les populations ayant construit leurs habitats dans des abris naturels, de profondes grottes, ou les ont creusées dans des parois calcaires. Il existe encore des habitations troglodytiques en France, dans la vallée crayeuse de la Seine, en Touraine et en Anjou. D'autres sites plus ponctuels existent (comme en Provence à Bollène). En Tunisie, nous en rencontrons notamment à Matmata.
Matmata (Photo Wotan)
D'anciennes traces ont été observées en Chine et dans le monde entier.
En France, il en existe de nombreuses, et elles sont toujours occupées, notamment en Anjou, Touraine et Saumurois.
Le département du Maine-et-Loire, terre de tuffeau et de falun, possède dans la région de Saumur près de 1 200 kilomètres de galeries souterraines et 14 000 cavités dont la moitié sont à l'abandon.
-De nombreuses galeries sont utilisées par les entreprises angevines de vins pétillants de Saumur et par les champignonnières produisant les fameux « champignons de Paris » ;
-À Doué-la-Fontaine, beaucoup d'habitations troglodytiques ont été creusées à l'origine pour y extraire la pierre de falun, aussi appelée « grison » permettant de faire des constructions. Ces carrières forment des « caves cathédrales » ;-Le village troglodytique de Rochemenier, érigé du XIIIe au XIXe siècles est, contrairement aux habitats troglodytiques de la falaise naturelle qui longe la Loire en Anjou et en Touraine, un village troglodytique situé en plaine. Les paysans de Rochemenier y ont creusé de grandes cours, sortes de carrières à ciel ouvert puis, autour de celles-ci, ont creusé leurs habitations et dépendances et même une chapelle souterraine.
Habitations troglodytes à Rocheménier (Maine et Loire, France)
(Photo Pymouss 44)
On trouve également d'anciennes habitations troglodytiques dans la vallée de la Seine à mi-chemin de Paris et Rouen, à La Roche-Guyon et à Haute-Isle en particulier, ce dernier village était entièrement composé de « boves » creusés dans la falaise calcaire jusqu'au XIXe siècle ; il possède l'unique église entièrement creusée dans une falaise en Île-de-France et datant de 1670.
Haute-Isle - église creusée dans le roc (vers 1900). L'église troglodytique de l'Annonciation date des années 1670/1673.
Dans le même département du Val-d'Oise, Pontoise (l'Hermitage) et Auvers-sur-Oise, dans la vallée de l'Oise, possèdent également de nombreuses habitations creusés dans la falaise ; la plupart sont devenues des ateliers, des celliers voire des garages quand elles sont accessibles de la chaussée.
En Provence, la première étude sur l'habitat troglodityque a été menée, entre 1987 et 1988, à la demande du Ministère de la Culture, par André-Yves Dautier, avec l'aide technique du Parc Naturel Régional du Luberon .
L'inventaire de ces différents sites lui a permis de classer ce type d'habitat en deux parties. La première correspond au creusement par l'Homme dans les safres du Miocène d'abris rupestres, à vocation d'habitat et à usage agricole. Les exemples les plus emblématiques sont ceux des grottes de Calès, à Lamanon, qui furent occupées de la préhistoire au XVe siècle, du Baou de Saint-Chamas, qui a été aménagé en 1615, des villages du Barry et de Chabrières, à Bollène.
Abri troglodytique des grottes de Calès (Lamanon)
(Photo Malost)
Village troglodytique de Barry à Bollène (Photo Zeisterre)
La seconde est liée à l'occupation des grottes naturelles creusées par l'érosion dans le calcaire urgonien et leur protection en façade par des murs de pierres sèches. Cette utilisation, qui fut quelques fois pérenne, fut, le plus souvent due au pastoralisme, et au besoin des bergers d'abriter et de loger leurs troupeaux. Dans le Vaucluse, cet habitat se retrouve essentiellement dans les combes des Monts de Vaucluse et du Luberon . Dans la Provence centrale et orientale, la présence humaine, dans des grottes à concrétions, revêt un certain romantisme lorsqu'elle est liée à des bandits d'honneur comme Gaspard de Besse, à une sacralisation avec des Saintes Beaumes ou à des êtres surnaturels pour les grottes des Fées.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, ont été répertoriés quelques sites remarquables comme les ermitages de saint Maurin, à La Palud-sur-Verdon et de saint Pons, à Valbelle , la Grotte des brigands, à Quinson , le prieuré de Carluc, à Céreste , et les deux cabanons de Lurs, dans le pays de Forcalquier.
vue générale de la partie trioglodytique du Prieuré de Carluc, à Céreste, Alpes de Hatue Provence, France
(Photo Veronique Pagnier)
Pour les Bouches-du-Rhône, outre les deux sites précités de Calès et de Saint-Chamas , sont à retenir les habitats du plateau de Sainte-Croix, au dessus de Salon-de-Provence, ceux de Manivert, près de Lambesc , le Castellas d'Aurons et les ermitages des Aygalades, au nord de Marseille.
Aménagements troglodytes (Baux-de-Provence)
(Photo Malost)
Aux Baux-de-Provence, outre l'habitat, s'y ajoutent deux autres aménagements rupestres, avec un pigeonnier troglodytique et un plan dallé rainuré pour recueillir les eaux de pluie.
Pigeonnier troglodytique
Dalle rainurée pour recueillir l'eau de pluie
Dans le Var, sont à signaler deux Saintes-Beaumes, celle du Plan-d'Aups et celle de Saint-Raphaël , la Maison des Fées à Cabasse , LeVieux Moulin à Trans-en-Provence , et le Nymphée du couvent des carmes, à Barjols .
Pour le Vaucluse, où les sites sont à la fois plus concentrés, plus nombreux et plus diversifiés, il y a Bollène, déjà signalé, avec ses deux hameaux troglodytiques, des anciens villages médiévaux. Dans le premier, à Chabrières, où l'habitat est totalement ruiné suite à des effondrements, l'aménagement avait été fait en creusant la safre dit de Saint-Restitut, au pied du castrum . Le second, Barry, fut habité jusqu'au XVIIIe siècle. Ses façades, en pierre sèche, protègent un aménagement complet entièrement creusé dans le roc (cusine, cheminée, pile d'évier, potager pour réchauffer les aliments, alcoves, étable, écurie, bergerie, cellier, citerne, etc...).
Vient ensuite la basse vallée de la Durance où, dans les falaises du Piémont sud du Luberon, se trouvent les sites du Jas de Puyvert, et de Cabrières-d'Aigues avec son aiguier et son lavoir . Au cœur du massif du Luberon, la vallée de l'Aigue Brun se trouvent la falaise du Moulin-Clos où ont été aménagées, dès le Ve siècle, des cellules d'ermites pour les moines cassianistes de Saint-Victor de Marseille et le fort de Buoux dont une partie est entièrement creusée dans la roche, les bastides de Beaumes et de Chantebelle ainsi que le hameau des Aiguiers à Sivergues . Dans la vallée du Calavon, on note les trois châteaux du pays d'Apt dont une grande partie de l'infrastructure est troglodytique. Il s'agit du Château de Milles, du Château de Roquefure et du Rocher des Druides qui, en dépit de son nom, est un fort médiéval amanagé pour accueillir hommes de troupes, cavaliers et montures.
Escalier dérobé du fort de Buoux (84)
Les monts de Vaucluse se distinguent par leur richesse avec le vallon de la Tapy et sa baume de Marcousy (habitat et cuve vinaire rupestre) à Saumane, le ravin de Fraischamp, entre Le Beaucet et La Roque-sur-Pernes, où une bergerie troglodytique est toujours en activité, Blauvac et son hameau du Bouquet, qui posséda une école publique jusqu'à la Première Guerre mondiale. Aussi riches sont Venasque et son site de Caroufa, ainsi que la vallée de la Sénancole à Gordes, où habitat rupestre, jas et moulin à huile troglodytiques, côtoient des aiguiers et des cuves vinaires rupestres abritées sous des bories . Enfin, entrent dans un même cadre, pour leur aménagement identique dans des abris sous roche, en dépit de leur éloignement, les bergeries des combes de Bonnieux et du vallon des Baumians à Cabrières-d'Aigues, ainsi que celle de la Coste-Brune à Villars.
Habitat troglodytique dans les rochers de Rochereil, ou Rochereuil, Grand-Brassac, Dordogne, France.
(Photo Père Igor)
Une cabane en pierre sèche est un type d'édifice champêtre, bâti entièrement sans mortier, avec des pierres d'extraction locale, et ayant servi d'abri temporaire ou saisonnier au cultivateur des XVIIIe et XIXe siècles, à ses outils, ses animaux, sa récolte, dans une parcelle éloignée de son habitation permanente.
Les cabanes en pierre sèche sont au premier chef des « productions architecturales » dans la mesure où :
- elles allient des techniques de construction d’origine rurale (maçonnerie à pierres sèches, c’est-à-dire sans mortier) à des procédés de franchissement de l'espace (voûte de pierres encorbellées et inclinées, voûte clavée).
Voûte en pierres sèches encorbellées et inclinées vers l'extérieur sur plan circulaire (cabane à Espagnac, Lot)
Voûte en pierre sèche formée de deux encorbellements symétriquement opposés (cabane à Joncy, Saône-et-Loire)
Voûte clavée en berceau (bergerie à Redortiers (Alpes-de-Haute-Provence)
- elles manifestent une variété des formes et une plastique originale imputables non seulement à la diversité géologique de leurs matériaux et à la variété de leurs fonctions mais aussi aux différences de savoir-faire et d'inspiration esthétique de leurs constructeurs
Les « Cabanes du Breuil » à Saint-André-d'Allas, Dordogne, France
Cabanes en pierre sèche à Ménerbes (Vaucluse)
- elles ont une durée de vie utile, au cours de laquelle elles subissent des vicissitudes (modifications, réfections, etc.), cessant d'être entretenues dès leur abandon et s'acheminant petit à petit vers la ruine et la disparition.
On trouve ces cabanes principalement dans les deux tiers sud de la France.
Cabane en pierre sèche à Camon dans l'Ariège
Cabanes en pierre sèche en Dordogne à Meyrals au lieu-dit Boyer
Cabane en pierre sèche en forme de pain de sucre à Vers-Pont-du-Gard (Gard)
Cabane en pierre sèche à Issendolus (Lot)
Cabane en pierre sèche en forme de nef à Murs dans le Vaucluse
Une yourte mongole
Une yourte ou iourte [jurt] est l'habitat traditionnel (tente en peau ou en feutre) des nomades mongols et turcs qui vivent en Asie centrale, notamment au Kirghizstan, au Kazakhstan et au Karakalpakistan. L'étymologie du mot est d'origine turque yurt.
La yourte mongole
L’élément le plus important de la vie nomade mongole est sans aucun doute la yourte traditionnelle, ou ger. Bien que depuis la seconde partie du XXe siècle, la Mongolie se soit fortement urbanisée, plus de la moitié des Mongols continue à vivre dans leur habitat traditionnel, que ce soit les nomades à la campagne ou les habitants permanents des villes et villages.
C’est une habitation familiale, comprenant une pièce unique autour d’un poêle. On y trouve plusieurs lits qui servent de sièges pendant la journée, armoire et/ou commode, une table basse où est posée la nourriture. La seule ouverture est la porte d'entrée, à l’opposé de laquelle se trouve traditionnellement le lit du chef de famille.
Vue intérieure d'une yourte
Elle est facilement démontable et re-montable en quelques heures.
Dans les yourtes mongoles, on trouve aussi l’outre en peau qui contient le lait de jument. Ce dernier fermente et est transformé en fromage ou servi liquide (Aïrak).
La yourte comprend aussi une ouverture dans sa partie supérieure pour permettre d’évacuer les fumées et d’éclairer l’ensemble. En Mongolie, plus d'un million de personnes vivent encore sous une yourte. La taille des yourtes est conditionnée par le nombre de « murs » (khana) ou treillis en bois. La taille standard est une yourte de cinq murs pour un diamètre de 5,80 m, une hauteur maximale de 2,30 m et minimale de 1,50 m. En plus de ces cinq murs (XanTai), la yourte est composée d’une porte (Xalag ou haalga), d’une couronne ou clef de voûte (thoone ou toono), de 81 perches (hunnu) formant la charpente soutenue par deux piliers (bagana), d’une ou deux couches de feutre (esgui), d’une toile imperméable (berdzine) en coton.
Ouverture dans la partie supérieure d'une yourte
Les yourtes, d’une manière courante, peuvent avoir de deux à douze murs soit de 9 m2 à 122 m2.
Les yourtes, d’une manière courante, peuvent avoir de deux à douze murs soit de 9 m2 à 122 m2.
Afin d’assembler la yourte, les sections murales sont dépliées et attachées ensemble pour former un cylindre. La porte est alors attachée à l’armature ainsi formée grâce à des sangles courant le long des murs. Ensuite, le toit est fixé aux deux poteaux de support et est élevé au centre de la yourte. Les branches sont alors emboîtées entre le cadre de toit et les murs. Plusieurs grands morceaux de feutre sont attachés ensemble à l’extérieur de la yourte pour l’isolation et, finalement, elle est couverte d’une coquille en coton blanche. La yourte moderne a l’avantage de garder la chaleur l’hiver, en raison des propriétés d’isolation excellentes du feutre, et d’être très facilement transportable. Une yourte peut être montée ou démontée en seulement 30 minutes.
Montage d'une yourte
La yourte est toujours montée et décorée selon le strict respect des coutumes. La porte de la yourte doit toujours faire face au sud (ou légèrement au sud-est), en direction du soleil. Le poêle, utilisé pour chauffer et cuisiner, est directement placé au centre de la yourte, l’ouverture faisant face à l'est ; un panier de combustible et une pince sont gardés devant le poêle. La yourte est divisée en deux parties, à l’ouest se tiennent les hommes, et à l’est les femmes. Ainsi, tous les ustensiles associés aux activités masculines - y compris l’outre à airag (ou koumiss), les selles, les fers rouges et le fusil de chasse - sont gardés sur la gauche de la maison, près de la porte, pendant que les outils de travail des femmes – ustensiles de cuisine, les barils d'eau, et la théière – sont gardés à la droite de l’entrée. Les lits sont placés sur chaque côté de la yourte, au nord de l’espace réservé au stockage. Les objets de valeurs de la famille sont gardés au fond de la yourte, partie associée au respect. Chaque famille possède un ou plusieurs coffres en bois dans le fond de leur yourte. Les vêtements, l'argent, et les autres articles de valeurs y sont rangés dedans, et les icônes religieuses, les livres, les photographies de la famille, etc., sont exposés au-dessus.
La yourte est un espace fortement ritualisé et on y trouve de nombreuses coutumes ancestrales.
Les règles de convenance y sont très nombreuses, notamment concernant les gestes et les positions corporelles, ou le sens de circulation autour de la table ou du poêle central.
On pénètre dans la yourte toujours du pied droit sans heurter le seuil. Il ne faut pas rester debout plus que nécessaire, ni traverser entre les deux piliers centraux. Les yourtes mongoles sont divisées en deux espaces sexués. Dans toutes les yourtes, la place d'honneur, réservée par ordre de priorité à l'hôte, au plus âgé ou au chef de famille, fait face à la porte.
Les croyances animistes sont très présentes et il ne faut pas offenser les esprits en jetant par exemple des détritus dans l'âtre central. Pour se préserver des esprits, l'hôte ouvre une bouteille de vodka, en verse une rasade dans un verre, puis y trempe le doigt pour jeter, en offrande à la nature, quelques gouttes du breuvage aux quatre points cardinaux. Puis, il propose le verre aux invités qui chacun à leur tour en boivent une gorgée. Refuser cet honneur est très mal vu et une bouteille de vodka ouverte doit être terminée.
La yourte mongole est apparue il y a environ 2 000 ans de cela et a évolué substantiellement à travers les siècles. La yourte a très certainement comme ancêtre l’orts, un simple abri toujours utilisé par les Tsaatans (les éleveurs de rennes), consistant aujourd'hui en un cadre conique de branches ou de poteaux en bois couverts par des peaux animales. La découverte du feutre a permis aux premiers Mongols d’isoler facilement et efficacement leurs maisons, posant les fondations de ce qui deviendront les premières yourtes. Les images de gerlugs, ou les « charrettes à yourte », ont été trouvées sur plus de cinquante fresques datant de l’âge du bronze.
Les yourtes mobiles du XIIIe siècle étaient spacieuses, la largeur entre les roues d'un attelage pouvant aller jusqu’à six mètres : Roubrouc a compté 22 taureaux tirant une charrette à yourte. La plus grande yourte de l'histoire était les palais des khaans (orda ger), utilisée pour recevoir les représentants étrangers, pour les réunions importantes, etc. Les yourtes-palais étaient décorées avec des peaux d'animaux de valeur (tigre, lion, etc...), et les poteaux et les parties du cadre étaient ornés d’or. Une réplique de la yourte d’Abtai Sain Khani, qui avait quinze murs et 150 branches, est exposée à Oulan-Bator le long de la Selbe.
À partir du Moyen Âge, la yourte est devenue plus légère et plus mobile, le changement structurel le plus perceptible étant au niveau du toit qui avait précédemment une encolure haute et pointue tout à fait contraire au toit en forme de dôme de la yourte moderne. Plusieurs changements technologiques importants ont été introduits au XXe siècle, notamment le remplacement du tulga (feu à même le sol) par un poêle fermé, permettant à la fumée d’être évacuée plus facilement de la maison ; le remplacement du rabat en feutre à l'entrée à la maison par une porte en bois solide ; l'usage de lits au lieu de peaux de bêtes ou de rembourrage en feutre ; l'introduction d'une coquille en coton blanc à l’extérieur de la yourte améliorant l'apparence de la maison.
La yourte Kazakhe
La yourte kazakhe ou kirghize diffère sensiblement de la yourte mongole. Plus élancée, elle peut atteindre jusqu’à 3 m de haut, du fait du système de fixation des perches au cercle de clef de voûte (tunuduk en kirghiz, shanrak en kazakh). Le volume intérieur en est d’autant plus vaste. Le nombre de perches varie de 50 à 80 en fonction du diamètre. La couverture extérieure de la yourte kirghize est souvent de laine beige ou grise, d’où son nom boz uy, qui signifie « maison grise », tandis que la yourte mongole est plus fréquemment recouverte d’une toile de coton blanc éclatant.
Femme ouzbek à l'entrée d'une yourte au Turkestan (photographie de Prokudin-Gorskii en 1913)
Enfin, le mobilier intérieur est différent : pas d’armoire, des nattes en laine et coton à la place des lits. Une série (1 à 3) de coffres en bois décorés renfermant les biens familiaux et ustensiles de cuisine font face à la porte. Durant la journée, ils sont surmontés des nattes de couchage soigneusement pliées.
Contrairement à la yourte mongole, la yourte kazakhe ou kirghize est rarement un habitat permanent. Depuis la sédentarisation forcée des années 1930 en Union soviétique, elle sert essentiellement en été, lors de la transhumance. Elle est ensuite démontée, séchée et rangée en automne, lorsque les bergers regagnent leurs maisons dans les villages.
La Folie d'Artois dessinée par François-Joseph Bélanger dans le Parc de Bagatelle, XVIIIe siècle.
Folie (maison de plaisance)
Une Folie est une maison de villégiature ou de réception construite depuis le XVIIe et principalement au XIXe par l'aristocratie ou la bourgeoisie aisée en périphérie des villes. Initialement isolées dans la campagne, les folies furent rejointes ultérieurement par l'urbanisation extensive. Elles ont précédé les résidences de week-end bourgeoises et les villas de vacances. Celles-ci connurent une diffusion d'autant plus grande que l'attrait romantique des bords de mer et de la montagne se combinait avec les possibilités nouvelles de transport du XIXe.
Par extension l'appellation folie a été utilisée pour des résidences princières (ou non) en fonction de leur extravagance architecturale ou du caractère déraisonnable de leur situation ou de leur usage. Le terme est finalement devenu le nom de la petite villa de lotissement de vacances.
Les folies furent initialement des constructions inspirées des palais d'été de l'aristocratie de la Renaissance italienne. Le modèle palladien fut adapté à des domaines et des fortunes bourgeoises et donna des édifices péri-urbains implantés dans des sites naturels.
Dans le Bordelais, les folies sont la marque construite apposée par un riche propriétaire sur son domaine viticole. (Maison carrée d'Arlac).
Maison carrée d'Arlac, 1785-1789, Gironde
Dans le Languedoc, les Folies de Montpellier affichent la même conception de la notabilité et de ses symboles.
Château de la Piscine (1771).
Une représentation de la vie à la campagne au XVIIIe siècle.
Leur source se situe vraisemblablement dans l'image des terroirs viticoles de Bourgogne et de la Vallée de la Loire, avec leurs châteaux et leurs domaines historiquement réputés.
Contrairement à leur modèle italien, ces édifices furent conçus pour un usage temporaire, en complément de l'hôtel particulier urbain, plus proche des cercles de pouvoir. Certaines ne comportaient même pas de cheminées, attestant d'un usage épisodique réservé à la belle saison.
L'architecture des folies, légère et délicate, contrastait avec l'austérité des hôtels urbains.
L'usage affiché de ces édifices était le divertissement: réceptions, salons de musique ou cercles de rencontres. La distribution, compacte, limitait les enfilades de l'époque précédente et privilégiait les pièces essentielles, reprenant les fonctions de l'Étage noble: salon de bal, galerie pour les musiciens, chambres et boudoirs. La décoration était aussi raffinée que luxueuse.
Les jardins sont très soignés et derrière leur désordre apparent, lié aux compositions symboliques du jardin anglais - la Nature et sa puissance - dont la mode a succèdé à celle du jardin français, on trouve des îles de magnolia, des cavernes en mousse, des kiosques chinois, de petits temples, et autres fabriques (folie Saint-James, que B. de Saint-James fit construire face à Bagatelle pour se poser en rival du comte d'Artois).
Villa Georges-laure
Le comble de la « folie », nous dit l’Encyclopédie universelle « sont les baraques féeriques de Versailles : constructions légères, en bois, enlevées aussitôt qu'élevées, à l'occasion des bals de la reine ». Elles recréaient, avec les fontaines, les étapes d'un parcours rappelant la Carte de Tendre du jardin modèle du XVIIe.
La Carte de Tendre ou Carte du Pays de Tendre
Le XIXe siècle, emporté par la vague romantique et réagissant à la Révolution Industrielle, construisit de nombreuses folies, pavillons originaux parfois dotés d'observatoires ou de laboratoires, et abritant des bibliothèques ou des collections.
Toutes ne furent pas de style néo-classique. Suivant le goût de l'époque, on vit apparaître des castels. Certaines sont totalement extravagantes (le mot était d'ailleurs attaché, aux XVIIe et XVIIIe à « folle dépense ») et dépassent l'imagination par leur extrême singularité.
La folie Beaujon : le Moulin-Joli et, au premier plan, la basse-cour (?), 1807. Paris, Bibliothèque nationale de France, anc. coll. Destailleur.
Quelques unes portent encore de nos jours le nom du premier propriétaire ou celui du lieu où elles ont été construites comme la Folie Beaujon, la folie-Méricourt.
La Maison de la cascade (Fallingwater ou encore Edgar J. Kaufmann Sr. Residence en anglais) est une maison construite pour l'homme d'affaire Edgar J. Kaufmann entre 1936 et 1939 d'après des plans de 1935 de l'architecte américain Frank Lloyd Wright.
Elle se situe sur la route 381, entre les villages de Mill Run et Ohiopyle, dans le comté de Fayette et la municipalité de Stewart, en Pennsylvanie, à 80 kilomètres de Pittsburgh, aux États-Unis. La spécificité de la construction est le fait qu'elle est partiellement construite sur une cascade de la rivière Bear Run, dans les Allegheny Mountains.
La maison est construite sur un plateau en béton armé posé sur des rochers, au-dessus d’une cascade.
Frank Lloyd Wright est l’un des premiers à créer des encorbellements et des terrasses pour ouvrir la maison sur la nature car l’environnement est un point fort de son architecture. C’est également le cas de la William and Jessie M. Adams House qu’il a construite à Chicago.
Ces constructions sont des assemblages de figures géométriques – triangle, rectangle, losange, cercle – pour créer un espace « fluide ».
La maison est conçue à partir d'un plan cruciforme, sur trois étages. Le rez-de-chaussée contient les parties communes notamment le salon qui contient la cheminée, laquelle est désormais l'objet central de la maison. Elle a été construite tout près du rocher, lui-même intégré dans le sol du salon, sur lequel les Kaufmann avaient l'habitude de pique-niquer. Les deux autres étages contiennent les chambres et salles de bains. Avec ces impressionnants porte-à-faux en béton posés en équilibre, Wright creuse ainsi les volumes.
Alfred Hitchcock s'en est inspiré pour son film La Mort aux trousses.
Saluée peu après son achèvement par le magazine Time comme « la plus belle œuvre » de Wright, elle est également classée parmi la liste des vingt-huit lieux « à visiter avant de mourir » par le magazine Smithsonian de la Smithsonian Institution aux côtés des pyramides d'Égypte ou de la Grande barrière de corail. La maison a également été désignée National Historic Landmark en 1966.
En 1991, les membres de l'American Institute of Architects déclara que la maison était la « meilleure œuvre de tous les temps de l'architecture américaine » et en 2007, elle a été classé vingt-neuvième sur la liste des principales œuvres architecturales américaines selon l'AIA.