Les déserts -
Publié à 09:08 par acoeuretacris
Tags : Déserts
Le désert blanc constitue une invitation unique à la découverte de l'esthétisme épuré du désert. Entre falaises et dunes de sable, la perfection de la nature s'exprime dans toute sa splendeur.
Le soleil et la lune ont une importance majeure dans le désert. Les caravanes vivent au rythme du jour et de la nuit, partant tôt le matin à la fraîche et plantant le bivouac aux premiers signes de faiblesse de l'astre solaire.
La mer occupait auparavant le site du désert blanc. En se retirant, elle a laissé des coquillages et de grandes falaises de craie qui s'érodent progressivement avec le temps. La fragilité de ce lieu touche au premier abord : ces falaises de craie sont très friables et l'action conjuguée des éléments naturels les font s'envoler en poussière un peu plus chaque jour, offrant le spectacle de l'extrême fragilité de la nature.
À une journée de route du Caire, on arrive aux portes du désert blanc, au cœur du désert dit libyque, dénommé ainsi à cause de sa proximité avec la frontière libyenne. Le désert blanc est une zone quasi circulaire d'une soixantaine de kilomètres de long et presque autant de large, délimité par l'oasis de Bahariya au nord et l'oasis de Farafra au sud.
Quelques traces éphémères discrètement laissées dans le sable roux... Le fennec n'est pas loin. Lorsqu'il croise un convoi d'hommes, sa curiosité est plus forte que sa crainte et s'il est suffisamment téméraire, il n'hésitera pas à venir chatouiller les pieds des randonneurs une fois la nuit tombée.
Si le sable et la roche font partie du décor principal, quelques seconds rôles font parfois leur apparition, en restant toujours discrets, se cachant derrière une dune ou un palmier, ayant réussi à se faire une place sur cette terre inhospitalière. Les végétaux sont en effet peu présents dans le désert en dehors des oasis, même si quelques herbes sèches apparaissent ici et là.
Souvent le vent crée de petites dépressions aux courbes toujours parfaites et constamment modelées, au gré des envies de la nature. Ces ourlets de sable entourent les roches de craie avec un diamètre d'une précision mathématique.
C'est il y a environ 70 millions d'années, au Crétacé, que la mer envahit la région et dépose calcaire et craie sur du grés qui préexistait. Au Pliocène, des effondrements de ce plateau donnent naissance à des oasis.
Si les dunes sont parfois rares lorsque l'on traverse de grands plateaux secs, il arrive que l'on en croise d'impressionnantes. Elles ondulent leurs courbes généreuses semblant grimper jusqu'aux cieux...
Champignons, aiguilles, cathédrales... Les roches prennent des formes insolites et on se demande souvent ce qui les retient de tomber. Parfois, ce sont d'immenses bouches béantes qui ouvrent sur un horizon lointain, telle cette magnifique arche naturelle qui laisse deviner les lumières du soleil couchant.
Il est curieux d'admirer ces excroissances sorties de nulle part. En réalité, il s'agit ici d'un bout de bois pétrifié par la pyrite de fer que contiennent les roches crayeuses. En se retirant, la mer qui occupait autrefois le site, a laissé oursins, palourdes, et de nombreux coquillages, qui ont été emprisonnés dans la roche et fossilisés.
A l'image du fennec, le scarabée noir, qui est une des seules preuves de présence animale dans le désert blanc, est attiré comme un aimant par l'objectif du photographe, objet effectivement peu fréquent sur son territoire...
La lumière crée des contrastes saisissants, entre cet univers de concrétions calcaires d'un blanc immaculé et la couleur or du sable. C'est lors du coucher du soleil que les couleurs sont fabuleuses et que les rochers blancs sont comme embrasés. Une fois la nuit tombée, ils errent dans le désert tels d'immenses fantômes blancs.
Vues des hauteurs, les dunes paraissent toutes petites. Pourtant, ce sont souvent d'immenses bancs de sable qui semblent se mouvoir tels de grosses vagues à travers l'immensité du désert.
Si les mirages sont courants aux abords du désert et en son sein, cette dune n'est pas une pyramide ! Mais elle nous rappelle que nous sommes au cœur du royaume des éternels pharaons
S'il n'existe plus de nomades dans ce désert, les chameliers sont nombreux dans les oasis, partant à tour de rôle accompagner les touristes dans le désert. Les chameaux, extrêmement résistants à la chaleur et au manque d'eau, sont des compagnons de route placides et silencieux, à l'air ébahi particulièrement cocasse.
La craie s'altérant très rapidement, le sable est en permanence constellé de ces petits bouts de roches blanches, créant un décor étincelant et magique quel que soit le moment de la journée.
Lorsque le plateau est attaqué par l'érosion, certaines parties plus friables que d'autres sont décimées, alors que d'autres parties dont la roche est plus dure, résistent. Ainsi sont créés les inselbergs, ces grandes collines blanches restées seules au milieu du plateau, et semblant venir de nulle part.
Si seul le son du vent entre les rochers se fait entendre dans le désert, les oreilles se délectent aussi du son cristallin que créé le pied imprudent marchant sur ces minuscules dorsales de craie plantées là par hasard. Quelle douce mélodie que l'alternance du bruit des pieds foulant le sable lourd et heurtant ça et là un caillou, vite amorti par la masse du sable.
La vallée des tentes doit son nom à cet ensemble de grands rochers qui se sont formés sur cet immense plateau, et ressemblant à s'y méprendre à des tentes bédouines.
Lorsque l'on se prête à rêver, à laisser vagabonder son esprit et avant que n'arrive l'heure du déjeuner, les hallucinations se font gourmandes : les rochers de craie deviennent de grosses boules de glace vanille avec les pépites de chocolat qu'offrent l'aspect et la couleur de la pyrite de fer, nappé de caramel brun, représenté par le sable...
Ici, le vent ne fait pas de manières et n'hésite pas à caresser les visages des randonneurs, en récupérant quelques grains de sable au passage. Mais une fois le vent tombé,il est doux de caresser ces grains de sable roux, retombés au sol avec la douceur des flocons de neige.
Certains paysages deviennent lunaires lorsque l'obscurité prend la place de l'éblouissant soleil et que la lune pointe à l'horizon, dévoilant des couleurs oscillant entre le rose et l'ultraviolet. Entre science-fiction et impression de bout du monde, les étoiles embraseront ensuite le ciel pour briller d'une façon magique et si particulière, que l'on ne peut voir que dans le désert, loin de la pollution lumineuse de la ville. La réalité laisse ensuite la place au rêve...
Publié à 08:37 par acoeuretacris
Tags : Déserts
Situé à une journée de route à travers le désert libyen, le désert blanc offre au visiteur avide de terres sauvages et de nature préservée, la vision d’une terre immaculée et vierge. Le sable et la craie, sans cesse modelés par le vent et les éléments créent un paysage sauvage changeant en permanence.
Si l’on peut croire que le désert peut devenir lassant au bout de quelques jours de marche, dans le désert blanc, il n’en est rien : les immenses plateaux alternent avec les paysages lunaires de bout du monde, les immenses dunes de sable ocre, mais surtout avec ces atypiques formations rocheuses de craie d’un blanc étincelant.
Pour les amateurs de photo, le désert blanc offre d’innombrables opportunités, les contrastes du sable or et des falaises de craie blanches offrant des couleurs fascinantes. Quand le soleil termine sa course, puis une fois la nuit tombée, le spectacle est magique, les dunes s’illuminant de teintes rose-orangée et les roches de craie scintillant dans le crépuscule.
Ce sont les étoiles qui prennent ensuite le relais, éclairant discrètement les formes fantômatiques des rochers de craie.
Une expérience unique, pour se découvrir et profiter pleinement d'une nature encore sauvage. Glisser, traverser les dunes en sachant que le vent recouvrera les empreintes de pas, s'émouvoir des formes incroyables que la nature a formées et rêver une fois la nuit tombée, la tête dans les étoiles...
Publié à 16:06 par acoeuretacris
Tags : Déserts
Le désert du Grand Bassin (Great Basin Desert) est la plus vaste étendue désertique des Etats-Unis. Sa superficie est de 409 000 km².
Il est situé pour l’essentiel dans le Nevada et l’Utah c’est-à-dire l’ouest de l’Amérique du Nord.
Le désert de Chihuahua se situe dans le sud de l’Amérique du Nord et est à cheval entre le Mexique et les Etats-Unis.
Caractéristiques du Grand Bassin
Les précipitations moyennes annuelles sont de 250 mm. C’est un désert de type sableux et caillouteux. Il est classé dans la catégorie des déserts froids en raison de son altitude assez élevée. Les températures vont de 38°C à -7°C. Situé entre 900 et 1980 m au-dessus du niveau de la mer, sur ce plateau, de larges vallées et d’anciens lacs desséchés se succèdent.
Image Steve Ming
60% des précipitations ont lieu en hiver et sous forme de neige. Les playas, des lacs temporaires, sont caractéristiques de la région. Leur lit salé permet la croissance d’une végétation dominée par les arroches (Atriplex canescens).
Faune du Grand Bassin
L’animal le plus étrange est un batracien : le pied-en-bêche de Couch (Scaphiopus couchii) . Ce crapaud peut survivre à la sécheresse en se réfugiant sous terre.
Il y reste en attendant patiemment une averse pour sortir. C’est le martèlement de la pluie sur le sol qui le prévient que le moment attendu est arrivé.
Pied-en-bêche de Couch . Image The Horned Jack Lizard
Il sort aussitôt et se dirige vers une mare temporaire où il s’accouple. Les têtards deviendront crapelets en dix jours seulement.
Parmi les autres espèces locales, on trouve le lièvre-antilope (Lepus alleni) qui creuse des terriers afin d’éviter les fortes chaleurs.
Il est pourvu d’oreilles longues de 20 cm. Les animaux pourvus de grandes oreilles bénéficient, grâce à celles-ci, d’une climatisation intégrée. C’est également le cas du fennec.
Parmi les reptiles, on trouve les crotales du Grand Bassin et les lézards cornus du désert.
Crotale (Crotalus scutulatus) en position de défense. Image The Horned Jack Lizard
Le crotale cornu (Crotalus cerastes) est célèbre pour son mode de locomotion. Son corps ne touche le sol brûlant du désert qu’en un minimum de points à la fois.
Il passe la journée, caché dans un terrier et ne sort que la nuit. Venimeux, il mange des lézards ou des rats-kangourous.
Le crapaud cornu également appelé crapaud du Texas , n’a du crapaud, que la corpulence, car c’est un vrai lézard. On compte environ une douzaine de lézards-crapauds répartis dans l’ouest de l’Amérique du Nord. Ces lézards ne fréquentent que les zones arides et désertiques, parfois jusqu’à 3000 m d’altitude.
Le crapaud cornu du Texas (Phrynosoma cornutum) possède une véritable armure d’écailles épineuses qui décourage les nombreux prédateurs.
Crapaud cornu du Texas. By The Horned Jack Lizard
Elle sert également de camouflage. Ce lézard se confond admirablement avec le sable et les pierres du désert.
Désert de Chihuahua
Portant le même nom que la province centrale du Mexique, le Chihuahua est un désert d’altitude. Ce désert se situe entre les montagnes de la sierra Madre, au Mexique, et déborde au nord sur les Etats-Unis.
Image Birdw0oks
C’est un désert de type sableux et pierreux. Les précipitations annuelles moyennes sont de 250 mm.
Les températures varient de 40°C à – 30°C. Sa superficie est de 518 000 km². L’essentiel de ce désert se trouve entre 1000 et 1500 m d’altitude. C’est le plus vaste désert d’Amérique du Nord.
Bassin de Tularosa. Les dunes de gypse de cette vallée du nord de Chihuahua couvrent une superficie de 712km²
Enclavé entre les montagnes mexicaines de la sierra Madre, il s’étend sur le Nouveau-Mexique, le Texas et l’Arizona. Le peu de pluviosité tombe en été, quand les précipitations sont les moins profitables. Malgré des températures extrêmes, la diversité des biotopes permet au Chihuahua d’abriter une faune variée, notamment des chauves-souris et des tarentules.
Publié à 14:43 par acoeuretacris
Tags : Déserts
Le désert occupe les deux tiers de l’Australie. Les trois principaux déserts, le Grand désert de Sable, le désert de Gibson et le Grand désert de Victoria, couvrent à eux seuls environ 1,9 million de km².
Dans le désert de Simpson, on peut admirer l’Uluru ou Ayers Rock, un lieu sacré pour les Aborigènes.
L’Australie est également le pays qui compte le plus grand nombre de reptiles venimeux. La faune endémique à ce pays d’une superficie 15 fois supérieure à celle de la France, avec 7 741 220 km², est vraiment surprenante.
L’Australie en chiffres
Le navigateur James Cook revendique une partie de l’Australie au nom du roi d’Angleterre en 1770, et de grandes régions du pays deviennent dès lors des colonies de la Couronne.
Toujours sous souveraineté britannique, les Etats d’Australie jouissent aujourd’hui d’une grande indépendance, et chacun d’eux possède son parlement.
Malgré un climat désertique qui rend 70% du territoire impropres à l’agriculture, l’économie du pays est florissante grâce à sa production industrielle.
C’est en effet, le premier producteur mondial de bauxite et de diamants.
Les phalangers nocturnes, comme ce grand phalanger volant (Petauroides volans), peuplent les bois et les forêts du parc national royal en Nouvelle-Galles du Sud.
Le Commonwealth d’Australie est le plus grand pays de l’Océanie. Il occupe le 6e rang mondial.
Le kangourou géant (Macropus giganteus) est devenu le symbole de l'Australie.
L’Australie comprend 6 Etats :
Nouvelle-Galles du Sud
Tallows Beach en Nouvelle Galles du Sud. By Makani5
Queensland
Nord du Queensland vu du ciel. By Shayah (USA)
C'est dans le Queensland que se trouve la Grande Barrière de Corail
Australie-Méridionale
Les vents marins salés ont sculpté les Remarkable Rocks recouverts de lichens colorés. Ouest sauvage de Kangaroo Island. By Navin 75
Tasmanie
Sandy bay en Tasmanie. By Fastskybus
Victoria
La côte aux épaves le long du littoral sud du Victoria. Plusieurs douzaines d'épaves sont disséminées au fond des eaux. By Jurek d.
Australie-Occidentale
L'un des plus beaux parcs de l'Australie-Occidentale est sans conteste le Shark Bay (Baie des requins). Le site couvre 23 000 km² de côtes. Les eaux chaudes favorisent le développement d'une faune variée: dauphins, dugongs, raies, requins, pieuvres ...
Shark bay. By Robert Paul Young
La capitale de l'Australie est Canberra.
L'Australie comprend également deux territoires métropolitains:
Les falaises de Katherine Gorge . By Vaka0627
L'Australie comprend enfin des territoires extérieurs dans l'Antarctique australien:
Île Christmas
Îles Cocos
Île Lord Howe
Île Norfolk
Îles de la mer de Corail (inhabitées)
Îles Ashmore et Cartier (inhabitées)
Îles Heard et McDonald (inhabitées)
Les Aborigènes sont les premiers habitants de l’Australie. Ils ont été repoussés par les Blancs dans les régions les plus désertiques et privés du droit de vivre sur leurs terres ancestrales.
Ils ont été exterminés en Tasmanie.
Paysage du Queensland. By Thinboyfatter
Ce peuple de chasseurs-cueilleurs ne forme plus aujourd’hui que 1% de la population, concentré dans le nord du pays. La population de l'Australie était en 2005 de 19 731 000 habitants. Pour un pays dont la superficie est de 7 741 220 km², la densité est très faible.
Peintures rupestres du site de Burrungguy qui datent de plus de 20 000 ans dans le Territoire du Nord . By Kaptain Kobold
La population australienne est essentiellement urbaine. A elles-seules, les deux métropoles de Sydney et Melbourne concentrent quasiment 40% de la population.
En Australie, les principaux déserts sont :
De nombreuses espèces animales ont été introduites en Australie et plus souvent pour le pire que pour le meilleur.
Les dingos, originaires d’Asie du Sud-Est, ont été introduits il y a entre 4 000 et 8 000 ans. Ils se sont largement reproduits et s’attaquent au bétail pour survivre.
Dingo
Les Australiens ont construit des clôtures pour les exclure de certaines parties du continent.
Les colons ont également introduits le renard et le rat qui menacent la faune locale comme le bilbi, un petit marsupial à oreilles de lapin.
Le lapin d’Europe est un autre hôte indésirable introduit par l’homme. L’espèce s’est tellement reproduite qu’elle est devenue un véritable fléau pour la faune et la flore.
Le Grand désert de sable
Le Great Sandy Desert est l’un des déserts les plus étendus d’Australie. Il se situe dans le nord de l’Ouest australien et s’étend jusqu’à l’océan indien.
C’est un désert de type caillouteux et sableux. Sa superficie est de 340 000 km².
Les précipitations annuelles moyennes sont de 250 à 300 mm.
Great Sandy Desert.
Les températures varient de 42°C à 25°C.
C’est le seul désert australien à avoir un débouché sur la mer, avec la longue plage des 80 Miles (Eigthy Mile Beach).
Comme dans la plupart des déserts australiens, le sable y est rouge, en raison de la présence d’oxydes de fer.
Des gisements de pétrole ont été découverts dans le sous-sol mais n’ont pas encore fait l’objet d’une exploitation à grande échelle.
Le désert de Tanami
Situé à l’est du Grand Désert de Sable, le désert de Tanami englobe de vastes plaines de sable rouge.
Une des curiosités de Tanami est la présence de dromadaires. Introduits par les premiers colonisateurs comme bêtes de somme, ils ont été supplantés par les transports mécaniques. Leurs descendants forment les actuels troupeaux sauvages.
Le Tanami abrite également la plus importante colonie d’une espèce de wallaby, le Rufous Hare Wallaby.
Tanami. By Anna Munkee
Au début du XXe siècle, la découverte d’or a provoqué l’établissement de petites colonies minières. Mais l’aridité du climat a rendu l’exploitation peu rentable.
Le désert de Simpson et l’Uluru
Situé au cœur de l’Australie, le désert de Simpson est célèbre pour ses dunes parallèles de sable rouge qui culminent à 38 m.
Certaines dunes peuvent s’étirer sur 120 km.
Désert de Simpson. By Tensaibuta
Sa superficie est de 145 000 km². Les températures varient de 50°C à 0°C.
La curiosité de ce désert est l’Uluru, ou Ayers Rock. Il s’élève à 348 m de haut. C’est un monolithe de 9,4 km de circonférence.
Ayers Rock. By Rob Inh00d
Pour les Aborigènes, c’est un site sacré. Dans leur mythologie, l’Uluru, terme que l’on peut traduire par « centre rouge », est la montagne sacrée sur laquelle se croisent « les Voies des chants » ou Iwara, enchevêtrement de sentiers invisibles qui s’étendrait sur tout le continent australien.
Le Mara ou wallaby, le Liru ou serpent venimeux et le Kunija, ou python, ancêtres totémiques des Aborigènes, ont surgi d’une flaque d’eau pour atteindre le sommet de ce massif.
Ils y ont décrit en chantant tout ce qu’ils voyaient, créant ainsi le monde à travers leur chant.
Image satellite d'Uluru (Image courtesy of Space Imaging)
L’Uluru doit sa couleur à l’oxydation des minéraux ferreux contenus dans sa roche. Les géologues ne savent pas exactement quand le monolithe a émergé mais cela se produisit bien avant que la Pangée ne commence à se morceler.
L’Uluru s’éléve donc dans la région la plus ancienne de la Terre.
Aujourd’hui, malgré l’aspect sacré, les touristes peuvent entreprendre l’ascension de l’Uluru mais certaines parties demeurent interdites en raison des grottes décorées, vestiges d’une présence humaine déjà stable vieille de 20 000 ans.
Grand désert Victoria
Ce désert, à cheval sur l’Australie-Occidentale et l’Australie-Méridionale, longe le nord de la plaine de Nullarbor.
C’est pour l’essentiel un désert de sable avec de vastes étendues de dunes. Mais, il comprend aussi des plaines, au sol couvert d’une couche de galets, souvent vernissés par des oxydes de fer.
Grand désert Victoria.
Si les étés sont très chauds, 40°C maximum, les gelées hivernales ne sont pas rares. L’hiver austral est cependant très court.
Les pois du désert, ou Swansonia, ont été choisis comme emblème de l’Australie-Méridionale. Cet étonnant végétal a su s’adapter au climat rude du désert.
Le Grand Désert Victoria est célèbre pour ses reptiles dont on dénombre plus de 100 espèces avec de nombreuses variétés de geckos.
L’un des reptiles les plus surprenant est le moloch, ou diable cornu. Il arbore une inquiétante carapace hérissée de piquants. Cependant, cet animal est totalement inoffensif.
Moloch . By Neeravbhatt
L’autre hôte impressionnant est le varan de Gould
Varan de Gould. By Stephen Barnett
Il peut dépasser 1,80 m de long. Ce grand lézard australien, surnommé varan-cheval de course, peut se déplacer à toute vitesse sur ses pattes postérieures.
Publié à 15:11 par acoeuretacris
Tags : Déserts
Désert de Namib
Mince bande d’à peine 160 km de large, le désert du Namib s’étend sur 1 300 km de long le long des côtes atlantiques de l’Afrique australe.
Le désert de Namib est l’un des plus anciens du monde.
C’est dans ce désert qu’une plante étrange, le welwitschia, arbore ses longues feuilles millénaires.
Le désert de Namib est le refuge de la taupe dorée et abrite, malgré son aridité, une variété étonnante de formes de vie.
Caractéristiques du désert de Namib
La jeune république de Namibie, indépendante depuis 1990, occupe des terres d’apparence stérile, balayées par le sable.
Pourtant, la vie s’y développe, y compris dans les régions les plus arides du désert de Namib.
La Namibie . By Callips 96
La superficie de ce désert est de 31 000 km². C’est un désert de type caillouteux et sableux. Les précipitations annuelles mensuelles sont de 15 à 100 mm.
Désert de Namib. By Erwtij
Il s’étend depuis la côte atlantique de la Namibie au sud, jusqu’au sud de l’Angola.
Les températures varient de 25°C à 10°C.
By Callips 96
Le désert de Namib forme un paysage impressionnant de hautes dunes qui bordent parfois la mer.
Les brumes côtières apportent beaucoup d’humidité sous forme de condensation.
By Squeaky Marmot
Le système de dunes est en mouvement avec 10% de dunes en étoile. Une autre particularité géologique est la présence de yardangs arrondis (crêtes rocheuses modelées par le vent).
Faune et flore du désert de Namib Welwitschia mirabilis est une plante étonnante. C’est un arbre nain, endémique à ce désert. Tous les 100 ans, il fabrique deux feuilles longues de 2 à 3 m et en forme de ruban. Ces feuilles absorbent les minuscules particules d’eau des brumes matinales.
Parallèlement, une racine principale plonge jusqu’à 10 m de profondeur pour aller chercher la nappe d’eau souterraine.
Welwitschia mirabilis . By Callips 96
Le welwitschia peut vivre jusqu’à 2 000 ans.
Des melons tsamma, sources de vie, reposent sur le sol désertique, au milieu d’un enchevêtrement de tiges desséchées.
Ces plantes sauvages sont très proches des espèces cultivées de la famille des courges.
La taupe dorée de Namibie (Eremitalpa granti) est un insectivore terrassier qui ne vit que dans le désert de Namib.
Ses larges griffes sont adaptées au fouissage dans le sable. Le jour, elle se repose à 50 cm de profondeur et sort la nuit à la recherche de lézards.
Désert de Namib. By Rui Ornelas
Cette taupe dorée est thermolabile. Sa température corporelle et son métabolisme semblent directement liés à la température du sable.
Cette adaptation lui permet de réduire ses besoins en oxygène dans le sous-sol.
Le parc du Namib-Naukluft, d’environ 50 000 km², occupe le sud du Namib. Ce parc forme un vaste océan de sable où se déploient à perte de vue des séries de dunes massives et mobiles.
Au sud des Flats, les plaines sont traversées par la rivière Kuiseb et d’autres cours d’eau qui ne coulent en moyenne qu’une à deux fois par siècle.
Après la pluie, un tapis d’herbe apparaît comme par magie, attirant des troupeaux de springboks ou de gemsboks.
Oryx gemsbok . By Arno & Louise
Les nombreux serpents, insectes et lézards du Namib sont fascinants par la manière dont ils se sont adaptés à la rudesse de la vie du désert.
Dunes et plaines abritent hébergent des créatures que l’on ne trouve nulle part ailleurs.
La vipère de Péringuey (Bitis peringuey) a des yeux situés au sommet de la tête. Cela lui permet de s’enterrer dans le sable tout en guettant sa future proie. Elle a également la particularité de se déplacer latéralement sur le sable brûlant.
Pour trouver de l’eau, ce serpent presse son corps contre le sol, la nuit, afin de laisser sa condenser sur ses écailles la fraîche rosée nocturne.
Autre habitant étrange de ces dunes, la grande araignée, connue sous le nom de « dame blanche » (Leucorchestris sp.) qui, pour s’échapper rapidement, ramasse simplement ses pattes sous elle et, tel un tonneau, roule le long d’une dune.
La « dame blanche » . By Squeaky Marmot
La plupart des espèces sauvages du Namib se nourrissent, non pas des pluies ou d’une végétation locale, mais des embruns frais venus de l’océan Atlantique.
Les mares d’eau qui se forment parfois attirent de grands mammifères. Gemsboks, springboks et zèbres de Hartmann, qui migrent sur de larges espaces profitent du miracle de l’eau.
Dans ces vastes étendues, il reste encore des chevaux sauvages du Namib qui sont les descendants d’animaux importés par les troupes coloniales allemandes il y a de cela presque un siècle.
Cheval sauvage de Namibie. By Thys.4f
Publié à 11:04 par acoeuretacris
Tags : Déserts
Le désert du Kalahari
Ce désert est situé dans le sud de l’Afrique à une altitude variant entre 900 et 1 200 m. Le Kalahari se caractérise par ses étendues de sable fin, rouge ou gris suivant les zones.
Bien que qualifié de désert, le Kalahari est davantage un semi-désert car il reçoit parfois plus de 500 mm de pluie en une année et presque rien l’année suivante.
Cette terre demeure l’un des derniers territoires sauvages d’Afrique.
Caractéristiques du Kalahari
80% du Botswana se situe à l’intérieur du Kalahari, déformation du mot « kgalagadi » qui signifie « grande soif » ou « se dessécher ».
La superficie de ce désert est de 712 250 km². C’est un désert de type sableux. Les précipitations annuelles moyennes varient de 125 à 500 mm.
Kalahari. By Eva Uppsala
L’eau est rapidement absorbée par le sol, faisant naître une végétation abondante. D’énormes troupeaux d’herbivores envahissent alors le désert, suivis de près par des colonies d’insectes et des meutes de prédateurs.
Les températures s’échelonnent entre 47°C et – 13°C.
Trois saisons se succèdent dans le Kalahari :
Les pluies commencent entre novembre et janvier et durent généralement jusqu’en mars
La sécheresse hivernale dure de juin à août
La saison sèche et chaude s’étend de septembre jusqu’à la nouvelle saison des pluies
Le Kalahari est centré sur le sud du Botswana et s’étend vers l’ouest et le sud jusqu’en Namibie et en Afrique du Sud.
Dominé par des hauteurs sablonneuses, le Kalahari est parsemé de lits de lacs et de dépressions salées, le plus souvent asséchées.
Un Oryx gemsbok (Oryx gazella) dans le Kalahari. By Kapics
Au sud-ouest, les dunes sont couvertes, en partie de végétation. Il s’agit de broussailles avec des acacias et des arbustes épineux.
Le Kalahari est la patrie des nomades Bushmen, ou San, en tout 40 000 personnes.
La faune du Kalahari
Deux parcs protégés, l’un en Afrique du Sud et l’autre au Botswana, se partagent le sud-est du Kalahari. Il n’y a pas de frontière réelle puisque les deux parcs sont séparés par le lit asséché de la rivière Nossob.
Si la mer de sable rougeâtre qui s’étend à l’horizon créée une impression de vide, ce n’est qu’une illusion.
La vie y est prolifique et la faune circule librement, migrant parfois de manière spectaculaire d’un pays à l’autre.
De grands troupeaux d’antilopes comme les springboks, les oryx ou les gnous, sillonnent le désert à la recherche d’eau et de jeunes pousses.
Springboks
Chacun possède ses lieux de prédilection mais, lorsque la sécheresse perdure, tous se dispersent dans les dunes à la recherche de points d’eau, suivis de leurs prédateurs : lion, guépard, panthère et hyène tachetée.
Le renard du Cap (Vulpes corsac) est l'un des résidents des zones désertiques . By Ftcb
Même si aujourd’hui, les grands félins sont en effectif plus restreint, ils sont toujours présents dans certains déserts.
Il subsiste des lions dans le Kalahari où ils côtoient quelques guépards. Ils passent leur journée à l’abri et attendent la fraîcheur de la nuit pour chasser.
Le chacal à chabraque est l'un des prédateurs du Kalahari. By Brian Scott
Le Kalahari est le refuge du gemsbok ou oryx gazelle (Oryx gazella), parent robuste de l’oryx d’Arabie. On peut l’apercevoir par troupeaux de dix ou plus lorsque les pâtures sont bonnes. Ce bel animal fréquente également le désert de Namib.
Gemsbok ou oryx gazelle . By Nick Lawes
Un des mammifères les plus répandus est le suricate, une espèce proche des mangoustes. Bien adaptés au désert, les suricates construisent des abris collectifs dans le sable. Le suricate satisfait ses besoins en eau grâce aux proies qu’il dévore.
Le suricate fréquente également le désert du Namib.
Un groupe de suricates (Suricata suricatta).
L’inondation périodique des dépressions salées attire de nombreux oiseaux dont deux espèces de flamants : le rose et le nain.
Dans les airs, on peut apercevoir le gyps ou vautour d’Afrique. Cet impressionnant charognard plane en permanence à la recherche de son repas.
Parmi les autres espèces qui fréquentent le Kalahari, on rencontre la hyène brune, le renard du Cap, le ratel ou le chat sauvage.
Publié à 17:49 par acoeuretacris
Tags : Déserts
Aujourd’hui, la région du monde où la sécheresse est la plus catastrophique est le Sahel. Commencée il y a sept millénaires, la désertification du Sahel est l’un des fléaux qui menace toute l’humanité.
Pourtant, l’homme reste totalement démuni devant l’inexorable avancée du sable.
Le Sahel marque, au sud, la limite entre le désert du Sahara et la savane.
Processus de désertification
Les facteurs qui entraînent la désertification sont d’abord d’ordre climatique. Des sécheresses prolongées sont dues à des oscillations climatiques.
Les autres causes sont humaines. Il faut savoir que n’importe quelle région du monde peut se transformer en désert si elle perd son écran nuageux.
Cette perte entraîne une raréfaction des pluies pendant plusieurs années.
Sahel. By Glory Lily
Une région, même naturellement sèche, conserve une végétation plus ou moins dense. Les racines protègent le sol, entretiennent le peu d’eau qui tombe et préservent de l’érosion les zones boisées.
La mise en culture des plaines et le déboisement sont les plus grands facteurs de sécheresses catastrophiques qui finissent par transformer des régions entières en désert inhabitable. L’agriculture intensive et l’élevage font le reste.
Le Sahara verdoyant
Sahel est un mot arabe qui signifie « bordure » ou « rive ». La zone sahélienne s’étend sur une longueur de 7 000 Km et sur une largeur de 500 Km.
Il y a seulement 5 000 ans, le sahel était une steppe arborée avec de grands lacs et une faune diversifiée.
Des crocodiles lézardaient sur les rives. Eléphants, phacochères, antilopes, buffles, girafes se partageaient un immense territoire. Les lacs regorgeaient de poissons et de tortues.
La vie animale était foisonnante dans le Sahara. On y trouvait de nombreux animaux sauvages aujourd'hui disparus. By Gruban
Le Sahara oriental n’a pas reçu de pluie pendant une période qui s’étend de 70 000 à 11 000 avant notre ère.
Entre 12 000 et 11 000 ans avant notre ère, le système de mousson s’est déplacé vers le nord et les précipitations ont repris.
Cette pluviosité saisonnière a continué jusqu’à environ 3 400 avant notre ère. C’est pendant cette période que l’aridité actuelle a commencée.
Entre environ 8 000 et 3 000 ans avant notre ère, des hommes vivaient dans le Sahara. Cette région était très favorable à la vie.
Chronique de la vie quotidienne. By Gruban
Les peintures rupestres retrouvées dans le Sahara central sont un véritable livre ouvert qui nous raconte la vie de ces chasseurs-cueilleurs puis de ces éleveurs.
Aux environs de 2 000 avant notre ère, le climat de plus en plus sec a chassé les éleveurs de bovins.
L’art rupestre daté de 100 ans avant J.C nous montre le désert tel qu’on le connaît actuellement.
L’action de l’homme
Quand la nourriture est abondante et les terres fertiles, la population augmente vite. Cette augmentation nécessite de nouveaux hameaux, et de nouvelles terres cultivables. L’agriculture intensive a peu à peu détruit la productivité des terrains.
Vers - 5 500 ans, l’humidité a augmenté dans le Sahara. Puis, à partir de – 4 500 ans, la sécheresse n’a fait qu’augmenter pour aboutir à partir de – 3 000 ans, au début de l’installation du désert.
Paysage désolé du Sahel. By Glory Lily
Les climatologues ont observé quatre phases de sécheresse intense. Celle qui sévit actuellement dure depuis plus de 10 ans.
Quand il pleut au Sahel, bovins et ovins se nourrissent de l’herbe qui pousse. Les sécheresses au Sahel se produisent plusieurs fois par siècle. Le surpâturage contribue à les rendre de plus en plus meurtrières.
By Glory Lily
La responsabilité de l’homme dans cette catastrophe est évidente. Nous jouons un rôle important dans cette tragédie sans savoir comment stopper le processus.
L’âge du Sahara remis en cause (février 2006)
Depuis quand le Sahara est-il un désert ?
Jusqu'à présent la plus ancienne poche de désert du Sahara avait été identifiée en Tunisie et datait de 86 000 ans.
Avec la découverte de dunes fossiles au Tchad par des chercheurs français et tchadiens, l'âge du Sahara fait un bon en arrière de plusieurs millions d'années. Ces dunes auraient en effet 7 millions d'années, expliquent Mathieu Schuster et ses collègues .
By Ametxa (Free Tibet)
Ces dépôts éoliens fossilisés deviennent donc les plus anciennes preuves terrestres de l'existence d'un climat aride dans le Sahara.
Mathieu Schuster (CNRS) et son équipe les ont découvertes dans le désert du Djourab, dans le nord du bassin du Tchad. Retracer l'histoire paléoclimatique de cette région est devenu encore plus important depuis que des restes fossilisés d'hominidés très anciens, comme Abel et Toumaï, y ont été exhumés, soulignent les chercheurs.
Paysage fantasmagorique du Sahel. By Sea Cloud
Par ailleurs, l'inclinaison de ces dépôts sédimentaires fossiles permet à l'un des chercheurs Patrick Vigneaud de supposer que "les vents dominants de cette époque étaient identiques à ceux d'aujourd'hui."
Publié à 17:47 par acoeuretacris
Tags : Déserts
Le Sahara est le plus vaste de tous les déserts. Sa superficie est de 9 millions de km², superficie comparable à celle des Etats-Unis.
Au sein de cette vaste superficie, le désert du Ténéré est devenu célèbre avec le Paris-Dakar. Avec une superficie de 7,7 millions d’hectares, les réserves de l’Aïr et du Ténéré constituent le plus grand espace protégé du continent africain.
Caractéristiques du Sahara
C’est un désert de type sableux, caillouteux et pierreux. Il présente plusieurs zones géographiques distinctes :
Panorama du Sahara. By Mvongrue
Les sables du Sahara ont souvent une teinte rouge et l’épaisseur de la couche sableuse varie de 20 à 100 m.
Sahara. By Mvongrue
Le paysage du Sahara est pour l’essentiel le produit du vent qui façonne les dunes. Le déplacement global du sable se produit dans le sens des aiguilles d’une montre.
Le Sahel marque, au sud, la limite entre le désert et la savane.
Sahara. By Mvongrue
Les tempêtes de sable sont très fréquentes dans le Sahara et peuvent obscurcir le paysage à des kilomètres à la ronde.
Sahara. By Mvongrue
Les précipitations annuelles moyennes sont de 20 à 400 mm. Cependant, certaines régions peuvent être privées d’eau pendant plusieurs années.
Les nomades du Sahara Le Sahara est habité par les Touaregs dont les tribus partagent une langue, le tamacheq et une culture commune.
Ils se nomment eux-mêmes les Kel Tamacheq « ceux qui parlent le tamacheq ».
Touareg. By Mvongrue
Le voile ou litham porté par les hommes a un sens religieux mais il les protége aussi du vent et du sable.
Le voile des femmes est plus petit.
Touareg. By Mvongrue
De tradition nomade ou semi-nomade, les Touareg élèvent des chèvres, des moutons, des vaches et des chameaux.
Le Ténéré et les réserves naturelles de l’Aïr Le désert du Ténéré est le tronçon décisif du Paris-Dakar. Au début des années 1990, il y a eut une révolte des Touareg, qui a menacé la stabilité du Niger et du Mali.
En 1995, les différentes parties signèrent un accord avec la WWF qui put dès lors contrôler la préservation de la faune.
Désert du Ténéré au Niger. By Janna
L’autruche, par exemple, est gravement menacée par le braconnage. Même si elles ne volent pas, les autruches ont la tête à 2 m du sol où il fait environ 10°C de moins qu’à terre.
Autruche du Sahara. By Mvongrue
Le Ténéré est caractérisé par ses ergs qui peuvent atteindre presque 300 m de haut.
En dépit de l’aridité du climat, on comptabilise 165 espèces d’oiseaux, 18 reptiles et 40 mammifères.
Beaucoup sont menacés d’extinction.
Sahara. By Geta.80
On recense 12 000 gazelles dorcas (Gazella dorcas), 170 gazelles dama (Gazella dama) et 3500 mouflons à manchettes (Ammotragus lervia).
Gazelles dorcas. By Santi.MB. (too busy)
L’addax (Addax nasomaculatus), une antilope, qui est considérée par les Touaregs comme la « reine du désert » ne cesse de décliner. L’espèce est quasiment éteinte avec environ 15 individus à cause de la chasse intensive.
Addax. By Mean and Pinchy
Le fennec (Vulpes zerda) est l’un des habitants du Sahara. Surnommé aussi « renard du désert », c’est un petit prédateur nocturne d’à peine 2 kg. Ses grandes oreilles lui servent à éliminer les excès de chaleur et à abaisser sa température.
Fennec. By Yvonne in Willowick Ohio .
Adulte, un fennec arbore de belles oreilles de 10 à 15 cm. Son pelage se confond avec la couleur du sable.
L’emblème du Sahara est la gerboise (Jaculus jaculus).
Elle est réputée pour ses bonds prodigieux. Comme les kangourous, elle se tient debout sur ses pattes postérieures, appuyée sur sa longue queue qui lui sert de trépied.
Le faucon de Barbarie se rencontre dans les déserts du Sahara, d’Arabie et d’Asie occidentale. Lorsque le thermomètre affiche 50°C, il peut planer jusqu’à 300 m d’altitude et bénéficier ainsi d’une température de 27°C.
Oasis dans le Sahara. By Howard Gees
Les oiseaux sont avantagés par rapport aux autres animaux. Ils disposent d’une température interne plus élevée, ce qui leur permet de mieux supporter la chaleur. De plus, en s’élevant dans les airs, ils profitent d’une température moins élevée.
Oasis dans le Sahara. By Mvongrue
Le Varan du désert (Varanus griseus) mesure 1,50 m de long. C’est un habitant des bordures rocheuses ou buissonneuses.
Il se nourrit de lézards, de scinques et de vipères à cornes. Le varan du désert installe son terrier au milieu des rochers ou dans le sable. L’espèce est en diminution car l’homme apprécie ses œufs, sa chair et sa peau.
La vipère à cornes (Cerastes cerastes). Le jour, elle s’enfouie dans le sable et ne laisse dépasser que ses yeux et ses « cornes ».
Cerastes cerastes. By The Horned Jack Lizard
Elle pratique la démarche latérale comme la vipère de l'erg ce qui lui permet de ne jamais mettre en contact avec le sol plus de la moitié de son corps.
Elle est très répandue au Sahara et son venin est très violent.
La vipère de l’erg (Cerastes vipera), également appelée vipère des sables, est une parente miniature et sans cornes de la vipère à cornes.
Publié à 15:00 par acoeuretacris
Tags : Déserts
Le Gobi est le plus grand désert d’Asie. Il tire son nom du mot mongol qui signifie désert. Le désert de Gobi est devenu célèbre grâce aux nombreuses découvertes paléontologiques. De nombreux squelettes de dinosaures reposent dans cette étendue désertique.
Avec une altitude moyenne de 1000 m, le désert de Gobi présente la particularité d’alterner des étés étouffants et des hivers très rigoureux.
Quatrième désert du monde par sa superficie, il détient le record de l’amplitude thermique entre l’été et l’hiver, avec un écart de 90°C entre les deux saisons.
C’est le désert le plus froid au monde.
Caractéristiques du désert de Gobi
Sa superficie est de 1,3 million de km². C’est un désert de type rocheux, caillouteux et sableux.
Les précipitations annuelles mensuelles sont de 10 à 250 mm.
Les températures varient de 45°C à - 40°C.
Désert de Gobi. By Mintyfresh
Le Gobi s’étire entre le nord de la Mongolie et le sud de la Chine jusqu’à la Grande Muraille. Ce désert est entouré de hautes barrières montagneuses, au sud l’Himalaya et à l’ouest les reliefs des monts Kingan.
Les Chinois appellent cette région « Sha-ma », désert de sable.
Vue aérienne du désert de Gobi. By Just A Boy
Le paysage alterne des massifs rocheux, de larges vallées et des plaines. Seule une petite partie du Gobi est sableuse.
La plupart des précipitations ont lieu en été. A l’ouest, il est particulièrement aride et dépourvu de toute nappe phréatique.
Les Mongols
Les Mongols sont les habitants semi-nomades du Gobi. Ils élèvent leurs troupeaux de moutons, chèvres, vaches et chameaux sur de vastes étendues de steppes.
Ils déplacent leur campement plusieurs fois par an afin d’éviter l’épuisement des ressources.
Ils dépendent presque exclusivement de leurs animaux qui leur procurent le lait et ses dérivés, la viande, les peaux et la laine.
Les Mongols pratiquent toujours la chasse à l'aigle royal. By Tiarescott
Les chameaux, moyen de transport favori des Mongols, fournissent une laine très appréciée.
Les Mongols ont également domestiqué des chevaux sauvages.
Tentes mongoles. By Wolfiewolf
Ils vivent dans une tente, la yourte, faite d’une armature en bois couverte de peau et de feutre.
Lors des grandes invasions mongoles du XIIIe siècle, les guerriers de Gengis Khan ont déferlé en Europe occidentale, juchés sur de petits et robustes chevaux élevés dans les massifs montagneux de l’Altaï.
Les montagnes de l’Altaï bordent le désert de Gobi.
Chevaux de Przewalski. By The Ancient Brit
Pour toujours lié à cette région, le cheval de Przewalski a même donné son nom à la partie occidentale du massif, le « Tachin Schara Nuru », nom signifiant « monts du cheval jaune ».
Sauvé de l’extinction in extremis, le cheval de Przewalski galope à nouveau en Mongolie, grâce notamment à une association française implantée en Lozère.
Faune et flore du Gobi
Pendant des siècles, le désert de Gobi fut l’habitat des bandes de loups gris qui ont depuis quasiment disparu.
Une des plantes les plus importantes de l’écosystème local est le saxaoul. C’est un petit arbre robuste presque sans feuilles qui résiste à la sécheresse et pousse en massifs dispersés dans le désert.
Il peut atteindre 4 m de haut. Il forme de petites forêts à flanc de montagne et est utilisé comme bois de chauffage.
Saxaoul. By Lsmees
Les zones sableuses du Gobi abritent le hérisson du désert à longues oreilles et de petits rongeurs comme le hamster du désert.
Cousin du dromadaire domestique africain, le chameau de Bactriane vit à l’état sauvage dans le désert de Gobi.
Malheureusement, il est en voie d’extinction et ne survit que dans une zone protégée du sud de l’Altaï.
Ses effectifs sont estimés à moins de 1000 individus.
Chameau de Bactriane. By Marco Bono
L’hémione (Equus hemionus luteus ), également appelé « kulan » ou "koulan", est une sous-espèce d'âne sauvage d’Asie ou onagre . Cet âne sauvage est capable de courir à 70 km/h.
De tous les ânes, c’est celui qui se rapproche le plus du cheval.
Hémione. By Harry Moon
Des troupeaux qui peuvent atteindre 500 individus vivent dans les déserts et les steppes de Mongolie, en particulier dans le Gobi.
Cet âne possède un épais pelage qui le protége de la neige et des vents glacés.
Parmi les autres mammifères, on trouve de petits troupeaux de gazelles des sables et de gazelles de Mongolie.
L’antilope saïga (Saiga tatarica) d’Asie centrale est nomade. Elle peut parcourir 120 km par jour à la recherche d’un point d’eau.
Antilope Saiga. By Belgian Chocolate
La région de l’Altaï abrite aussi le mazaalai ou ours du Gobi. C’est le seul ours au monde à vivre dans le désert. Lui aussi est en voie d’extinction puisque la population est estimée à moins de 30 individus.
Parmi les reptiles endémiques au Gobi, on trouve le gecko du Gobi et le boa tatar des sables.
Publié à 14:42 par acoeuretacris
Tags : Déserts
Le désert de la péninsule Arabique est une sorte d’extension du Sahara. Il en est séparé par la mer Rouge.
C’est sur la péninsule arabique que se situe la plus grande étendue de sable du monde. Mouvant en certains endroits, ce sable a englouti durant des siècles des troupeaux entiers de dromadaires.
Caractéristiques de la Péninsule Arabique
Ce désert se situe à l’est de la mer Rouge et s’étire de la Syrie au Yémen et au Sultanat d’Oman.
Sa superficie est de 2,3 millions de km².
Les précipitations annuelles moyennes sont de 50 à 200 mm.
C’est un désert de type sableux et caillouteux. Les températures varient de 49°C à 0°C.
Désert de la péninsule arabique. By Local Surfer
Très aride, il se caractérise par des étés très chauds et des hivers doux. Comme le Sahara, il possède de vastes étendues de dunes difficiles à franchir.
Cependant, des routes permettent de traverser ce désert.
La plus célèbre étendue de sable est l’Ar Rub’al Khali « quartier vide » qui couvre une superficie équivalente à celle de la France.
Ar Rub’al Khali . By Cmgramse
Le désert du Rub’al Khali s'étend sur plusieurs pays de la péninsule arabique, principalement l'Arabie Saoudite.
Cette région présente des affleurements de croûte océanique renfermant des fossiles vieux de 300 millions d’années.
Dans bien des endroits, le sable recouvre des roches sédimentaires riches en pétrole qui sont à l’origine du développement des champs pétrolifères du Golfe.
Ar Rub’al Khali . By Wverzi
Le paysage présente les traces d’anciennes rivières datant de l’époque où la région était couverte d’une savane subtropicale.
On a retrouvé des fossiles d’hippopotames, d’éléphants, de tortues ainsi que des crocodiles et des mollusques.
Certaines parties du désert sont de vastes étendues de sel ou sabkha. Quand il pleut, ces superficies se transforment en lacs salés temporaires.
Faune de la Péninsule Arabique
Ce désert est traversé par de nombreux oiseaux qui migrent d’Afrique en Asie. Les lagunes côtières, les lacs du désert et les oueds sont pour eux des sources d’eau.
By Cmgramse
On y trouve également la gerboise, emblème du Sahara.
Chassées traditionnellement par les nomades, les addax et les oryx ont failli totalement disparaître.
Oryx gemsbok . By Limonada
En effet, une conséquence néfaste de l’ouverture des déserts au tourisme a été que ces deux espèces furent décimées par des chasseurs les mitraillant depuis leur voiture.
Sauvé in extremis, l’oryx, après un programme de reproduction en captivité, a été réintroduit dans la péninsule arabique.