Peuples Indiens -
Le peuple blanc a décidé, le jour où il a posé son pied sur la terre d'Amérique, que cette terre lui appartenait quel que soit les gens qui l'occupaient.Dès la fin de la guerre de Sécession, l'inflation est en hausse, la population est en constante croissance, le pays est ruiné. L'armée, pressée par la population qui demande à ce que l'Ouest et ses richesses s'ouvrent à elle, est contrainte de réagir. Tous les prétextes sont choisis pour détruire systématiquement les villages indiens. Le problème des Indiens, c'est qu'ils sont un peuple et que où l'on trouve des guerriers, on trouve aussi des femmes et des enfants car ils ne voyagent jamais séparés.
1864 Le massacre de Sand Creek :
Lorsqu'ils s'installèrent dans les Blacks Hills, les Cheyennes y trouvèrent déjà les Arapahoes avec lesquels ils s'entendirent. Leurs croyances étaient similaires. Ils s'allièrent souvent contre l'armée des Etats Unis. Ces deux tribus sont toujours unies.
Les Cheyennes faisaient beaucoup d'échanges avec les blancs. Ils troquaient des fourrures, des chevaux et des mocassins contre de la nourriture, du tabac et des fusils. Avec l'arrivée massive de nouveaux colons, quelques incidents (rares toutefois) eurent lieu. Mais le massacre de Sand Creek aggrava la situation. Arapahoes, Cheyennes et Sioux s'allièrent et une guerre commença.
A la fin de la guerre contre les Blancs, les Cheyennes durent intégrer des réserves et leur nombre diminua. Ceux du Sud résident de nos jours en l'Oklahoma, ceux du Nord dans le Montana.
Le massacre eut lieu le 29 novembre 1864 et fut surnommé le "Massacre de Chivington". Avec l'arrivée massive de colons, des incidents apparurent et les officiers du Territoire du Colorado demandèrent aux Cheyennes et quelques Arapahoes de regagner les forts pour discuter d'un arrangement. Le chef Cheyenne Black Kettle se dirigea vers le Fort Lyon et établit son camp à une soixantaine de kms de celui-ci, avec l'accord du Major du Fort. Le jour dit, le Colonel Chivington, qui était pour l'extermination des Indiens, se présenta au camp, venant du Fort. Alors que Black Kettle avait hissé le drapeau US et le drapeau blanc, le Colonnel, soutenu par 700 hommes de troupe, ordonna le massacre. Deux tiers des Indiens étaient des femmes et des enfants. 500 indiens furent massacrés et les soldats mutilèrent les corps de deux cents d'entre eux.
Il semblerait que les soldats de l'armée régulière qui accompagnaient les volontaires n'aient pas participé au massacre, car, (je cite) "c'était indigne de notre rang de soldat" (citation de Frederick A. Wilson, soldat). C'est le pire massacre jamais perpétré contre les Indiens.
Chivington
1868 Le 7e de cavalerie de Custer massacre 103 hommes, femmes et enfants sur la rivière Washita. Par contre, peu de scalpes sont pris, car c'est une action commandée par Sheridan, Sherman et le parlement américain en représailles de l'année 1867. De plus, 800 chevaux sont abattus conformément aux ordres de Sheridan.
Washita
1870 Le massacre de la Marias : le colonel Baker, veut attaquer le camp de Montain Chief, un chef Pikuni qui a vainement défendu ses intérêts devant le général Sully. Mais Montain Chief déplace brusquement son camp et la tribu de Heavy Runner se met à sa place. Baker mis au courant par ce changement par son éclaireur Joe Kipp, décide de punir tout de même les Indiens quels qu'ils soient. Le camps est rasé et ses habitants massacrés. Baker est déclaré innocent par le gouvernement après que des plaintes avaient été déposées contre lui.
Le site du massacre de la Marias
1890 les Danseurs de l'esprit, des Pieds-Noirs principalement, se retrouvent près de Wonded Knee pour la Danse des Esprits. L'armée a peur que ce mouvement déclenche une une révolte au sein des Indiens et envoie le 7e de cavalerie sous le commandant Forsyth mater cette "rébellion". Le régiment massacre ces innocents et met un terme brutal aux guerres indiennes.
Leurs origines
Leur histoire aurait commencé quelques 40.000 ans avant l'arrivée de Christophe Colomb.
C'est à cette époque que venant d'Asie, ils se seraient installés en Amérique. Un pont de glace relie alors la Sibérie à l'Alaska. Tout en poursuivant des troupeaux de mammouths, des groupes de chasseurs nomades sont passés sans le savoir de l'Asie en Amérique. Au fil des millénaires, les Indiens s'installent partout du Nord au Sud.
Une deuxième vague venant de Sibérie occupent les déserts glacés de l'Arctique, il y a 3000 ans. Ce sont les Inuits. Les peuples indiens s'adaptent aux milieux naturels les plus difficiles. Des grandes plaines de l'Ouest en passant par l'immense forêt amazonienne jusqu'à la terre de feu, ils créent des civilisations extrêmement différentes.
Avant l'arrivée des Blancs, on estime que 7 à 8 millions d'indiens occupaient l'Amérique du Nord. Tous les vestiges archéologiques retrouvés ici et là, dans les vestiges, attestent de l'ancienneté de l'occupation du continent. Ici comme sur d'autres continents, on retrouve les mêmes signes de l'évolution de l'homme comme par exemple le façonnage de récipients , les peintures rupestres représentant les scènes de la vie quotidienne, l'expression par signes chez les peuples qui n' écrivaient pas ou bien encore les outils primitifs, mis à la disposition par la nature ( pierre, os , bois taillés). Et puis, au fil du temps les techniques ont évolué comme nous le montre dans certaines régions les habitats collectifs très poussés à plusieurs étapes.
Les premiers Américains du Nord, les Indiens étaient et restent encore aujourd'hui des chasseurs comme les Cree du Canada. Autrefois, le caribou, l'élan, l'ours, le castor et aussi bien sûr le bison étaient traqués pour leur chair et leur peau. Il y a aussi la pêche qui fait vivre des populations entières, sur la côte Nord- Ouest où le saumon est abondant.
Et puis bien sûr, là où le climat le permet: l'agriculture.
Le maïs d'abord: des clairières du bord des grands lacs aux plaines sèches de l'Arizona .
Aucun peuple ne néglige pourtant la collecte des racines, des baies sauvages ou des plantes médicinales.
L'invasion
Lors de l'arrivée des premiers colons, les Indiens furent plutôt accueillant. Permettant à ces colons de s'installer sur une partie de leurs territoires. Les Indiens n'avaient pas la notion de la propriété terrienne. Cela n'avait aucun sens, pour eux, de vouloir acheter un morceau de terre. Puisqu'ils appelaient la Terre "Notre Mère Terre"; parce qu'elle était la Terre Nourricière. Celle qui faisait pousser la nourriture pour les animaux qui leurs servaient de nourriture; pousser les arbres qui leurs permettaient de se chauffer ainsi que de cuire leurs aliments; de construire leurs habitations; de fabriquer leurs arcs; qui permettait de récolter des baies, des glands (avec les quels ils faisaient de la farine )...
Vue l'arrivée de plus en plus massive de colons, les Indiens furent boutés hors de leurs terres et durent reculer devant l' ampleur de l' invasion. C'est de cette époque que date les premiers traités que les colons s'empressèrent, en général, de ne pas respecter. Vu cette situation, les Indiens se sentant spoliés, réagirent et c'est ainsi que débutèrent les premières "Guerres Indiennes".
Le génocide
Les colons devenus de plus en plus nombreux s' accaparèrent non seulement des terres indiennes mais décimèrent presque complètement les troupeaux de bisons affin de nourrir les nombreux travailleurs qui construisaient les voies ferrées et en organisant des chasses collectives dans le but d' exterminer le bison qui était la survie des Indiens. Plus de bisons donc plus d'Indiens. Ils les déplacèrent dans des "réserves" qui bien souvent était des endroits incultes, insalubres et pauvres en gibier. Lors de ces déplacements forcés, parfois extrêmement long, beaucoup d'Indiens n'y survécurent, périrent du froid, du manque de nourriture et d' hygiène. Dans ces "réserves" d'autres trouvèrent la mort par la famine entretenue par certains colons qui revendirent les denrées alimentaires ou lieu de les fournir aux Indiens ou leurs fournissant de la nourriture avariée qui pour ces colons était devenue invendable. Lors de ces "marches" les colons fournirent aussi aux Indiens des couvertures infectées par les microbes de la petite vérole et de la tuberculose ( fait connu de certaines autorités !!!) Les Indiens n'ayant pas le même système immunitaire, beaucoup succombèrent de ces maladies.
QuelquesIndiens tentèrent de se révolter, mais furent rapidement mis à raison.
L' autre forme de génocide fut culturel. On imposa aux Indiens soit la religion catholique, soit la religion protestante. Les obligeant à renier leurs croyances ancestrales et leurs coutumes. Principalement en obligeant les enfants, dont certain furent retirés de leur milieu familial et de leur réserve, d' être "instruit" selon les concepts religieux en vigueur dans des établissements spécialisés s' apparentant plus à des maisons de redressement qu'a des pensionnats; de porter des vêtements de "civilisé", d'avoir les cheveux court et avec l'interdiction de parler leur langue tribale...
Chronologie
1540
Les Espagnols arrivent au Nouveau-Mexique
1682
Cavelier de la Salle prend possession de la Louisiane pour le roi Louis XIV
1764
Les Français fondent Saint- Louis
1776
Indépendance des Etats- Unis
1806
Expédition Lewis et Clark de Saint-Louis au Pacifique.
1807- 1840
Epoque de la fourrure dans le Grand Ouest.
1822- 1846
Epoque du commerce de Santa Fé
1824
Création du Bureau des Affaires Indiennes (BIA : Bureau of Indian Affairs).
1829
La dernière femme de la tribu Béothuk décède au Canada.
1836
Massacre de la garnison de l'Alamo, à San Antonio ( Texas)
1837
Une épidémie de variole décime les Mandans au Missouri.
1838
Les Cherokee (Tsalagi) sont déportés en Oklahoma, c'est "la Piste des Larmes".
1847
Les Mormons ouvrent la piste des chariots pour l'Ouest et fondent Salt Lake City (Utah)
1848
Découverte de l'or en Californie.
1849
Ruée vers l'or de la Californie et fondation de San Francisco
1852 - 1862
Création de compagnies de diligences.
1857
Bataille de la Platte opposant l'armée aux Cheyenne.
1860
Début de l'extermination des bisons.
Epoque du " Pony Express"
1862
Soulèvement des Sioux Santee sous la conduite du chef Little Crow.
Le 26 décembre, une quarantaine de Sioux Santee ayant participé au soulèvement, sont pendus à Fort Snelling.
1863
Le 1er janvier, mort de Mangas Coloradas chef des Apaches Gilas.
1863 - 1869
Construction du premier chemin de fer transcontinental
1864
En novembre, Massacre de Sand Creek : le Campement Cheyenne est attaqué par l'armée américaine.
1866
Le chef Crazy Horse mène l'attaque des Sioux contre le fort Phil Kearney.
1866- 1890
Epoque du cow-boy
1868
Le 8 novembre, massacre des Cheyenne du camp du chef Black Kettle sur la Washita river.
1870-1890
Les fermiers s'installent dans l'Ouest
1870
Massacre des BlackFeet à Marias River.
1872
En novembre, début de la guerre entre l'armée et les Modocs en Californie.
1873
En janvier, bataille de la Forteresse entre l'armée et les Modocs.
Le 11 avril, le chef Modoc Captain Jack abat le général Canby lors de négociations de paix.
Le 3 juin, l'armée capture le chef Captain Jack.
Le 3 octobre, pendaison de Captain Jack.
1874
Mort du chef Apache Cochise.
Attaque d'un camp de chasseurs de bisons à Adobe Walls par le chef Quanah Parker à la tête de 700 guerriers Comanches
1875
Mort du chef Kiowa Kicking Bird.
1876
Le 25 juin, le régiment de cavalerie du général Custer est anéanti par les Sioux et les Cheyennes sous la conduite des chefs Sitting Bull et Crazy Horse lors de la bataille de Little Big Horn.
1877
Début de la poursuite légendaire des Nez Percés par l'armée américaine.
Le 17 juin, bataille de White Bird Canyon opposant l'armée au Nez Percés.
Le 11 juillet, les Nez percés repoussent l'armée à la bataille de Clear Water Creek.
En août, les Nez Percés s'opposent à nouveau à l'armée à la bataille de Big Hole.
Fin septembre début octobre, le chef Nez Percés Looking Glas trouve la mort à la bataille des monts Bear Paw.
Le 7 septembre, le chef Sioux Crazy Horse meurt transpercé par une baïonnette alors qu'il venait de se rendre.
Le 30 septembre débute la dernière bataille entre les Nez Percés et l'armée au mont Bear Paw près de Snake Creek à seulement une soixantaine de km de la frontière canadienne.
Le 4 octobre, Chef Joseph décide de se rendre à l'armée, fin de la fuite des Nez Percés.
1878
Mort de Satanta chef de guerre des Kiowa.
1880
Mort de Victorio chef des Apaches Mimbres.
1883
Le chef Apache Geronimo se rend une première fois.
1885
Geronimo reprend la lutte.
1886
Le Chef Geronimo se rend définitivement, fin de la résistance Apache.
1889
En janvier, vision du Shamane Paiute Wovoka qui inspira la danse des esprits et la dernière tentative de rébellion des Sioux.
1890
Le 15 décembre, Sitting Bull, chef spirituel des Sioux Hunkpapa est abattu par les soldats.
Le 29 décembre, massacre des Sioux Minneconjus à Wounded Knee Creek et mort du Chef Big Foot, fin de la résistance indienne.
1904
Mort du chef des Nez Percés Chef Joseph.
1909
Mort du grand chef Apache Geronimo.
1911
Mort du chef Comanche Quanah Parker.
Fondation de l'Américan Indian Association.
1968
Naissance de L'Américan Indian Movement (AIM).
1973
Occupation armée du site de Wounded Knee par quelques 300 Amérindiens dont des membres de l'AIM et création de la Nation Indépendante des Oglalas.
Leurs Origines.
Leur histoire aurait commencé quelques 40.000 ans avant l'arrivée de Christophe Colomb.
C'est à cette époque que venant d'Asie, ils se seraient installés en Amérique. Un pont de glace relie alors la Sibérie à l'Alaska. Tout en poursuivant des troupeaux de mammouths, des groupes de chasseurs nomades sont passés sans le savoir de l'Asie en Amérique. Au fil des millénaires, les Indiens s'installent partout du Nord au Sud.
Une deuxième vague venant de Sibérie occupent les déserts glacés de l'Arctique, il y a 3000 ans. Ce sont les Inuits. Les peuples indiens s'adaptent aux milieux naturels les plus difficiles. Des grandes plaines de l'Ouest en passant par l'immense forêt amazonienne jusqu'à la terre de feu, ils créent des civilisations extrêmement différentes.
Avant l'arrivée des Blancs, on estime que 7 à 8 millions d'indiens occupaient l'Amérique du Nord. Tous les vestiges archéologiques retrouvés ici et là, dans les vestiges, attestent de l'ancienneté de l'occupation du continent. Ici comme sur d'autres continents, on retrouve les mêmes signes de l'évolution de l'homme comme par exemple le façonnage de récipients , les peintures rupestres représentant les scènes de la vie quotidienne, l'expression par signes chez les peuples qui n' écrivaient pas ou bien encore les outils primitifs, mis à la disposition par la nature ( pierre, os , bois taillés). Et puis, au fil du temps les techniques ont évolué comme nous le montre dans certaines régions les habitats collectifs très poussés à plusieurs étapes.
Les premiers Américains du Nord, les Indiens étaient et restent encore aujourd'hui des chasseurs comme les Cree du Canada. Autrefois, le caribou, l'élan, l'ours, le castor et aussi bien sûr le bison étaient traqués pour leur chair et leur peau. Il y a aussi la pêche qui fait vivre des populations entières, sur la côte Nord- Ouest où le saumon est abondant.
Et puis bien sûr, là où le climat le permet: l'agriculture.
Le maïs d'abord: des clairières du bord des grands lacs aux plaines sèches de l'Arizona .
Aucun peuple ne néglige pourtant la collecte des racines, des baies sauvages ou des plantes médicinales.
L'alimentation Amérindienne
De tous les temps, l’homme a dû combler des besoins essentiels pour assurer sa survie. Parmi ces besoins, un se démarque nettement des autres. Il s’agit évidemment de l’alimentation quotidienne. Pour en arriver à des méthodes agricoles aussi évoluées et spécialisées, nous avons dû développer toutes sortes de techniques qui ont facilité à jamais notre mode de vie. Il est essentiel de penser aux Amérindiens, car ils sont, en quelque sorte, à la base de l’évolution de l’agriculture canadienne. C’est pourquoi nous aborderons plusieurs sous sujets pour nous aider à comprendre et à mieux apprécier le travail des Amérindiens. Les outils qu’utilisaient ces "sauvages", leurs méthodes agricoles et leurs principaux produits cultivés sont des points très importants que nous élaborions davantage dans les pages qui suivent. Cependant, il ne faudra pas oublier de parler des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette, car un bon pourcentage de la population amérindienne n’avait que ça pour se nourrir.
L’agriculture :
Les Iroquois vivant dans les Basses-Terres du Saint-Laurent avaient l’opportunité de pratiquer l’agriculture puisque les terres y étaient fertiles et très peu dénivelées. C’est pourquoi ils ont adopté diverses techniques et un mode de vie les caractérisant. Ce sont les femmes qui faisaient le gros du travail dans les champs. Elles étaient responsables de l’aménagement des clairières et elles ensemençaient les champs lorsque le moment était propice. Leurs tâches ne s’arrêtaient pas là. Elles devaient entretenir les champs et s’occuper des récoltes. Cependant, il ne faudrait pas croire que les hommes ne participaient pas à l’agriculture. Ils aidaient leurs femmes lors des récoltes et défrichaient les terres. Pour s’assurer d’avoir une bonne récolte, on utilisait toutes nos connaissances en ce domaine. Ainsi, on fabriquait des engrais naturels provenant de la décomposition de souches pour fertiliser les terres avant la semence. Les terres cultivables étaient très bien entretenues par les Amérindiennes. Chaque jour, elles arrosaient les racines, amollissaient la terre et arrachaient les herbes folles.
L’agriculture était vraiment importante pour les Iroquois. Si la récolte était mauvaise, alors l’hiver s’annonçait meurtrier puisque leur principal moyen de subsistance était l’agriculture. Ce n’est donc pas surprenant d’apprendre que plusieurs tribus faisaient des festins, des danses, des offrandes de tabac, des rites, des sacrifices d’animaux pour s’assurer la sympathie des Esprits dans le but d’avoir de bonnes récoltes.
Les Iroquois et les Hurons cultivaient la citrouille, le maïs, les haricots, le tournesol et quelques autres légumes. On commençait par faire germer les graines, puis, quelques jours plus tard, l’Indienne les enfonçait dans des buttes de terre. Cependant, Il ne faut pas croire qu’on semait au hasard. Il fallait respecter certaines règles si l’on voulait avoir une meilleure récolte possible. Avant de semer, les femmes préparaient de la terre noire où elles planteraient les graines de citrouilles et de courges. Lorsque la terre était prête, on plantait des graines de maïs sur toutes les buttes. Ensuite, on semait des graines de courge et de haricot à toutes les sept buttes, près du maïs qui était, sans aucun doute, le principal produit cultivé. Les Iroquois pratiquaient une culture du maïs plus intensive que les Hurons. Cette culture est même devenue un précieux produit d’échange et d’exportation. Il y a un autre produit cultivé qui devint important avec la colonisation: la culture du chanvre. Cependant, à l’origine, on ne cultivait pas cette plante pour les mêmes raisons qu’aujourd’hui. Pour s’assurer que les charpentes des maisons étaient bien fixées ensemble, on les attachait avec un matériau que l’on considérait comme très résistant. C’est ainsi que les Iroquois de la vallée du Saint-Laurent fabriquèrent des cordes de chanvre pour construire leurs maisons longues. Mais le chanvre servait dans plusieurs autres domaines. On l’utilisa dans la construction navale après la venue des Européens. Aussi, les tribus en mélangeaient de petites quantités avec du tabac et des herbes aromatisées pour leurs rituels.
Après les récoltes, on devait trouver le moyen de conserver la nourriture durant la période hivernale. Pour conserver le maïs, on arrachait les feuilles et on le déposait sur l’auvent d’une cabane ou sur de grandes perches. On allumait ensuite un feu à l’intérieur de la cabane pour permettre le séchage des grains. Ces grains étaient alors placés dans des caisses d’écorces après avoir été broyés à la meule et au pilon. Si l’on prévoyait un hiver rigoureux, on creusait des sous-sols où l’on pouvait entreposer tous les aliments pouvant geler. Les tribus préparaient habituellement des mets avec les récoltes avant de les entreposer. Une tribu pouvait faire une sorte de pain ou bien une bouillie appelée sagamité, à laquelle ils ajoutaient des morceaux de viande et de poisson, et des haricots.
Les outils :
Les outils qu’utilisaient les Iroquois étaient très simples. Pour défricher, c’est-à-dire couper des plantes, enlever des roches et labourer le sol, les outils ressemblaient à des couteaux ; le manche est en bois et la lame est en pierre (jusqu’à ce qu’ils rencontrèrent les Français qui leur apportèrent des outils en fer). Très minutieusement, les femmes les fabriquaient pour ensuite les utiliser pour la mouture du blé et du maïs. Cette technique était assez rudimentaire. Les femmes mettaient les grains sur une grosse pierre plate et les écrasaient à l’aide d’un pilon de bois. Les petits fruits sauvages et les épis de maïs étaient amassés dans des paniers d’écorce faits à la main. Moins solides que les outils en métal, ils devaient souvent être réparés ou remplacés. De plus, à cause du manque de connaissances et d’outils performants, le temps mis au défrichage, à la mouture et à la coupe des épis de maïs était facilement doublé. Il fallait donc fournir beaucoup d’énergie pour peu de résultats...
Chasse, pêche et cueillette :
Les Amérindiens (Iroquois comme Algonquins) se nourrissaient également de la chasse, de la pêche et de la cueillette. La cueillette se pratiquait surtout à l’automne. C’est à ce moment qu’ils se faisaient des récoltes pour l’hiver. Cette activité était réservée principalement aux femmes et aux enfants pendant que les hommes partaient à la chasse. Les principaux fruits cueillis étaient les petites baies, telles les framboises, les mûres et les bleuets, mais on ramassait aussi les noix puisqu'elles se conservaient longtemps et étaient très nutritives. Pour conserver les noix, les femmes creusaient des trous et les enfouissaient pour éviter qu’elles ne gèlent trop. La cueillette ne se pratiquait évidemment pas au Nord en raison du climat trop dur, mais se pratiquait régulièrement au sud du Québec d’aujourd’hui. La cueillette ne servait que de complément à la chasse, à la pêche et à l’agriculture (pour les Iroquois) et ce, dans le but de diversifier leur alimentation.
La chasse était très pratiquée dans le Nord car les habitants ne pouvaient y pratiquer l’agriculture. Même dans les Basses-Terres du Saint-Laurent, la chasse demeurait une activité importante. Les principaux animaux chassés étaient les cerfs de Virginie, les caribous et les orignaux. Pour les Amérindiens, la chasse était leur seule source de viande et ils conservaient les peaux pour se confectionner des vêtements. Pour varier leur alimentation, ils chassaient aussi les oiseaux comme la tourte qui était très abondante dans ces années-là. Cependant, en raison d’une surconsommation, cette espèce s’est malheureusement éteinte de la surface de la terre.
Pour toutes les tribus amérindiennes, la pêche jouait un rôle important. Dans le Nord, la pêche leur apportait un supplément, car ils mangeaient majoritairement de la viande. Les habitants de la rive du Saint-Laurent pouvaient pêcher pendant la période hivernale, ce qui leur permettait de manger quelque chose de frais. En ce qui concerne la région de Québec, ils allaient régulièrement à la chasse à la baleine dans la région de Tadoussac.
Il ne faut surtout pas oublier les produits de l’érable que les Amérindiens ont découverts. Même dans ces temps-là, ils amassaient l’eau d’érable et la transformaient en tire ou en sirop. Ils recueillaient la sève des érables en avril. Ensuite, ils la faisaient bouillir jusqu’à ce qu’elle devienne épaisse et ait la consistance d’un sirop ou d’un sucre. C’est à partir du sirop qu’on pouvait confectionner de la tire d’érable.
Les Aliments
Outre la sagamité, une soupe dont les éléments principaux sont appelés les Trois Soeurs (maïs, courge et fève rouge), la nourriture des Amérindiens est aussi composée de gibier, de poisson et de fruits de mer.
Bien sûr, il y a la truite et le saumon mais aussi le crabe, la grosse palourde et l'omble de l'Arctique. Certaines truites sont en fait des ombles, c'est le cas du touladi (truite grise) et de l'omble de fontaine (truite mouchetée).
Le doré, un poisson de rivière, compte deux sous-espèces : le doré jaune et le doré bleu. Les filets de ce poisson sont très appréciés.
Les poissons et fruits de mer sont grillés sur un feu ou fumés.
Le riz sauvage était appelé « man-o-min » par les Ojibways. « Man-o-min » vient des mots : « Manitou » (Le grand Esprit) et « meenun » (mets délicat). Le riz était récolté à l'état sauvage dans les eaux de l' Ontario, du sud ouest du Manitoba et du Minnesota. La récolte s'effectuait à bord de canot, on raclait les tiges avec des bâtons afin que les grains tombent dans le canot. Le riz était alors séché sur la rive puis chauffé jusqu'à ce que les grains deviennent bruns. On lançait ensuite les grains en l'air pour que le vent en emporte l'enveloppe.
Le gibier
Les déplacements des troupeaux de bisons rythmaient la vie des Autochtones. Cette viande au goût si particulier était particulièrement appréciée lorsqu'elle était cuisinée à la broche. Le bison n'était pas chassé que pour sa viande, il était aussi utilisé à différentes fins comme la confection de vêtements, la fabrication de récipients et d'outils. Il ne reste malheureusement que peu de bisons, ce sont les caribousqui les remplacent dans les prairies.
Le castorest aussi un aliment très prisé des Amérindiens. Il se cuit sur le feu dans le tipi.
L'oie
Cette volaille est aussi un aliment qui fait partie de la tradition culinaire des Amérindiens. Elle est cuite au-dessus du feu au bout d'une corde ou sur la broche.
La bannock, bannik ou bannique, le pain traditionnel amérindien
Curieusement, son origine est écossaise. Les commerçants de fourrure ont apporté ce pain en forme de galette. Il a ensuite été adapté au mode de cuisson des Autochtones. Il peut être nature, avec des raisins secs, du chocolat ou du bacon, chaque famille amérindienne a sa propre recette.
La bannique (à droite) et les pâtisseries aux graines rouges.
Les crosses de fougères (ou têtes de violon)
Elles doivent leur nom à leur ressemblance avec la crosse d'un évêque. Ce sont des fougères que l'on ramasse encore jeunes, c'est à dire avant qu'elles ne s'ouvrent. Les crosses de fougères étaient utilisées comme légumes.
Les bleuets (grosses myrtilles)
Pour donner une saveur particulière à bon nombre de plats, les Autochtones utilisaient les bleuets pour donner un goût sucré ou acide. Ils pouvaient être utilisés chaud ou froid.
Pour en finir avec une note sucrée,le sirop d'érable
Les premiers à recueillir la sève de l'érable pour en faire un mets encore apprécié de nos jours sont les Autochtones! Bien avant les cabanes à sucre, les Autochtones recueillaient la sève de l'érable pour en faire le sirop que nous connaissons aujourd'hui. Il leurs servait à sucrer les aliments et constituait un savoureux dessert après un ragoût d'orignal.
Comme boisson, les Amérindiens buvaient beaucoup de thé sucré.