Villes françaises -
Au cœur du département de l'Aude, traversée par le fleuve du même nom, Carcassonne est la plus grande ville fortifiée d'Europe. La cité médiévale est désormais l'une des villes françaises les plus connues au monde. Entre montagnes de garrigue et plaine viticole, Carcassonne dévoile aux curieux ses merveilles et ses secrets.
D'après une légende occitane, Carcassonne tire son nom de Dame Carcas, une princesse qui sonna toutes les cloches à la levée du siège de la ville par Charlemagne. Pour célébrer cette victoire, les habitants s'écrièrent : "Carcas sonne" !
Riche de 2 000 ans d'histoire, Carcassonne offre des merveilles monumentales à visiter. La ville séduit ainsi des milliers de visiteurs par sa culture ensoleillée et son patrimoine hérité du Moyen-âge.
Un passé mouvementé
Sa position stratégique, au carrefour des routes entre l'Espagne et la France, confère à la ville un statut privilégié. Au XIIe siècle, sous l'autorité des vicomtes de Trencavel, Carcassonne, en plein essor, prend sa physionomie actuelle. Après la croisade contre les Albigeois, au XIIIe siècle, elle passe sous domination royale. Ville frontière, elle devient la forteresse emblématique de la région. Cependant, en 1659, le Roussillon est rattaché à la France, par le traité des Pyrénées. Carcassonne perd ainsi son rôle militaire. Mais ses précieuses murailles ont préservé leur charme d'antan.
L'héritage médiéval
Carcassonne jouit d'une stature imposante et prestigieuse au sein du paysage architectural français. La ville a réussi à conserver son aspect du XIIIe siècle, période faste de la forteresse.
Elle se compose de la Cité ou "ville haute", située sur un plateau de la rive droite de l'Aude, et de la Bastide Saint-Louis ou "ville basse" qui s'étend sur la rive gauche.
De la Cité à la Bastide, les visiteurs parcourent les vestiges d'un passé marqué par les Romains, les Sarrasins et les Cathares. Le château comtal, symbole de la ville, et la basilique Saint-Nazaire, réputée pour ses splendides vitraux, dominent la Cité. Le vieux quartier renferme également de belles maisons anciennes et la promenade très appréciée des Lices.
Sur l'autre rive, la Bastide constitue le centre marchand et résidentiel de Carcassonne. La ville basse vit au rythme de ses rues commerçantes et de ses places animées. Ses hôtels particuliers valent également le coup d'œil. Depuis le XIVe siècle, ce quartier dynamique est relié à la Cité par le célèbre pont Vieux.
Restaurée à partir du XIXe siècle, la ville phare de l'Aude est désormais classée au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. Carcassonne incarne ainsi un témoignage extraordinaire du riche passé languedocien.
Située dans le département de l'Aude, Carcassonne est l'une des villes françaises les plus connues au monde. La plus puissante forteresse d'Europe, classée au patrimoine mondial par l'UNESCO, a conservé son apparence médiévale.
La basilique Saint-Nazaire est réputée pour ses magnifiques vitraux. Evoquée pour la première fois en 925, l'église est bénie par le pape Urbain en 1096. Mais sa construction ne fut achevée que dans la première moitié du XIIe siècle.
A proximité de Carcassonne, les vins du Cabardès font partie des meilleurs vins du Languedoc. Rouge ou rosé, à vous de choisir !
Le pont de pierre date du début du XIVe siècle. D'une longueur de 225 m, il enjambe l'Aude et fut le premier lien entre les deux parties de la ville : la Cité et la Bastide.
La porte d'Aude, percée au XIIIe siècle dans la muraille de la cité, est un lieu de promenade apprécié des Carcassonnais.
Le château comtal
C'est le symbole de Carcassonne. Construit au XIIe siècle par les Trencavel, Vicomtes de Carcassonne, a connu bon nombre de modifications.
Le lac de la Cavayère est un espace de loisirs pour tous les habitants de la région de Carcassonne. Cette vaste étendue d'eau, retenue par un barrage, permet aux petits et aux grands de se livrer aux joies de la baignade dès l'arrivée des beaux jours. Promenade, pique-nique, sport et jeux en tous genres : une agréable manière de se détendre aux portes de la cité médiévale.
La porte monumentale des Jacobins est le dernier vestige des quatre portes qui ceinturaient la ville basse.
La chapelle des Jésuites date de 1667. Ses éléments baroques, tels que les plafonds, les galeries et balustrades, furent restaurés en 2000.
Carcassonne connaît une vie culturelle et sportive intense, caractérisée par de nombreux matchs de rugby et des festivals de musique et de théâtre.
Les jardins secrets de Cahors
La municipalité a développé la thématique "les jardins secrets de Cahors" afin de rappeler le passé florissant de la ville au Moyen-Age. Il s'agit d'un parcours initiatique qui débute au pont Valentré, véritable emblème de la ville et qui se poursuit au cœur même de la ville. Vous découvrirez à chaque étape des trésors architecturaux et des jardins qui vous éclaireront sur un instant d'histoire.
Le Jardin des Plantes à Paris
Cet ancien jardin royal regroupe dorénavant le jardin, le musée d'histoire naturelle et la ménagerie. Vous pourrez y découvrir le jardin alpin et ses 2000 plantes de montagne d'origines diverses, la roseraie, le jardin d'Iris ainsi que le jardin de l'école botanique. Venez admirer les différentes plantes et les arbres centenaires comme le cèdre du Liban, planté en 1734.
La Villa Domergue à Cannes
La villa a été dessinée en 1929 par le couple Domergue et construite avec des matériaux prélevés sur le terrain. Le parc est peuplé de bustes et d'objets créés par Odette Domergue mais également de vasques de bronze et de céramique provenant des nombreux voyages du couple. La villa est seulement ouverte de juillet à septembre et accueille depuis 2003 une manifestation jazz durant le mois d'août.
Le Jardin Botanique de Lyon
Le jardin botanique de Lyon abrite une extraordinaire collection d'espèces végétales. Venez profiter de ce lieu de détente, de découvertes et de convivialité qui s'étend sur 8 hectares de jardin. Plus de 15 000 espèces botaniques, dont beaucoup sont en voie de disparition, se trouvent dans les 6 500 m² de serre. Ce jardin est une véritable bouffée d'air pur.
Le Parc floral et la Roseraie à Poitiers
Depuis sa création en 1972, le parc n'a cessé de se développer. Vous pourrez profiter des 400 variétés de rosiers, des 40 types de pivoines, des 60 dahlias et d'autant d'iris et de conifères différents. Si les fleurs sont chouchoutées, vous aussi. L'espace et la luminosité ont été pensés pour votre agrément.
Le Jardin Fernand Chapsal
Créé en 1925, ce jardin public porte le nom du maire qui a décidé sa réalisation. Il présente une structure très particulière : un jardin d'un style anglais avec de grandes pelouses bordées de fleurs et une autre partie plus proche des jardins néo-classiques. A découvrir sans attendre.
Le Jardin des Plantes d'Angers
Sorti tout droit de l'imagination d'Edouard André, ce jardin remplira de joie les amoureux, qui pourront se balader dans l'atmosphère romantique créée par ses sentiers, ses cascades et ses statues. Les promeneurs solitaires admireront les belles collections d'arbres remarquables, de pivoines et de camélias, ou pourront se promener dans le jardin " à l'anglaise ". Pas de panique, pour les enfants, l'enclos animalier et la volière leur ouvriront un monde magique.
Le Square Vermouze à Aurillac
Ce jardin "à l'anglaise", créé en 1877 par Adolphe Alphand, dessinateur des plans du parc Monceau et des buttes Chaumont, est un lieu très prisé par les aurillacois. Profitez de son bassin et de ses cygnes. Le jeu scénique créé par l'éclairage permet de jour comme de nuit, et cela en toutes saisons, d'apprécier le séquoia géant et le cèdre bleu.
Le Parc Jouvet à Valence
Jardin composite de 7,5 hectares, créé au début du XXe siècle, le parc Jouvet a vu se développer de nombreux projets portés par des architectes de renom. Sa fameuse perspective sur le Vivarais et les ruines du château de Crussol est inscrite à l'inventaire des sites depuis 1942. Le parc a obtenu le label "jardin remarquable" grâce à ses qualités botaniques, paysagères, historiques et ses œuvres d'art. Un parc à ne pas manquer lors de vos visites dans la ville.
Le Jardin Vauban à Lille
Architecte paysagiste et jardinier en chef de Paris, Jean-Pierre Barillet Deschamps crée en 1863 le jardin Vauban à Lille. Ce jardin romantique accueille des parterres de fleurs, une grotte artificielle, des bassins où vivent des canards et des poules d'eau et des arbres datant du XIXe siècle. Vous y trouverez également le chalet aux chèvres et un théâtre de marionnettes. Le jardin d'arboriculture fruitière se situe dans le prolongement de cet espace de détente.
Le parc de la Rhônelle à Valenciennes
Voici un petit coin de paradis. Offrez-vous un moment de détente en plein cœur de la ville grâce à ses buttes, son plan d'eau et ses cygnes, ses jolis ponts et statues et surtout, venez profitez des nombreuses espèces d'arbres et d'arbustes. Ils agissent comme un véritable écran face au bruit de la circulation.
Le parc zoologique et botanique à Mulhouse
Il présente plus de 1200 animaux appartenant à 190 espèces, et ce parc compte un ensemble paysager de 25 hectares. Vous pourrez admirer des collections végétales exceptionnelles au travers des différents jardins thématiques. Le parc a obtenu le statut de "jardin extraordinaire" en 2005. Venez le découvrir plusieurs fois par an car tout change selon les saisons.
Le jardin Minelle d'Arras
Ce jardin vous offre deux hectares pour profiter d'un moment de quiétude en plein cœur d'Arras. Son plan d'eau, ses pelouses, ses chemins piétons ainsi que son avifaune en font un site particulier.
Le Jardin de l'Esplanade de Metz
Les 9 200 m² du jardin de l'Esplanade occupent le site des anciens fossés de la citadelle de Metz depuis 1816. Après avoir accueilli l'Exposition Universelle de plantes et de fleurs en 1861, son style paysager a été remanié pour laisser place à des jardins" à la française". Vous pourrez admirer la vue sur le Mont-Saint-Quentin.
Le Gros-Horloge - Rouen
Curieuse attraction de Rouen, cette horloge astronomique du XIVe siècle orne la rue qui mène de la place du Vieux-Marché jusqu'à la cathédrale. Elle est placée sur une arche surmontée d'un beffroi, construit au XIVe siècle.
Aqueduc des Arceaux - Montpellier
Afin de faire arriver l'eau potable à Montpellier , l'ingénieur Henri Pitot de Launay fut chargé de construire en 1754 l'Aqueduc des Arceaux. Inspiré par le pont du Gard, il alimente la ville en eau depuis les sources de Saint Clément.
L'Abbaye aux Hommes - Caen
L'abbaye aux Hommes symbolise la puissance de Guillaume le Conquérant et l'histoire de Caen au Moyen Age. Les bâtiments conventuels de cette dernière et l'abbatiale Saint-Étienne ont été construits en pierre de Caen par la suite.
La Basilique Notre-Dame de La Garde - Marseille
Indissociable de la ville de Marseille, la basilique Notre-Dame de la Garde veille sur la cité phocéenne depuis le XIXe siècle. Considérée comme étant la patronne des marins, elle est surnommée "la Bonne Mère" et les matelots sont nombreux à lui offrir des ex-voto. Plaques de marbre et maquettes de bateau recouvrent ainsi les murs de la basilique.
La Vieille Bourse - Lille
L'architecture de la Vieille Bourse de Lille laisse transparaître l'exubérance de la Renaissance flamande. Elle se compose de 24 maisons disposées autour d'une cour rectangulaire dont les arcades sont magnifiquement sculptées.
La Cathédrale Saint-Etienne - Metz
Dominant Metz, la cathédrale Saint-Etienne est le monument incontournable de la capitale lorraine. Ses vitraux lui ont d'ailleurs valu le surnom de "Lanterne de Dieu".
Le Palais des Ducs de Bourgogne - Dijon
Situé en plein cœur de Dijon, le palais des Ducs de Bourgogne n'a cessé de s'enrichir depuis le début de son édification au XIVe siècle. Il abrite aujourd'hui l'Hôtel de Ville et le musée des Beaux-arts.
La Cathédrale Notre-Dame - Amiens
Grande église gothique du XIIIe siècle, la cathédrale Notre-Dame d'Amiens est le fleuron de l'architecture picarde. Elle est d'ailleurs classée au patrimoine mondial de l'Unesco.
Fort Royal - Cannes
Dans la baie de Cannes, l'île Sainte-Marguerite, la plus grande île des Lérins, abrite un fort bâti par Richelieu, renforcé par par Vauban, qui servit de prison d'état et aurait "accueilli" le masque de fer. Le fort est aujourd'hui devenu Musée de la Mer présentant des collections d'archéologie sous-marine.
Le Capitole - Toulouse
Derrière sa belle façade rose, le Capitole abrite aujourd'hui l'Hôtel de Ville et le théâtre de Toulouse. Un premier bâtiment avait été bâti au XIIe siècle mais seules subsistent des constructions du XVI au XVIIIe siècle.
Le Parlement du Dauphiné - Grenoble
Entre lignes gothiques et lignes Renaissance, le parlement du Dauphiné est l'un des plus beaux monuments de Grenoble. Aujourd'hui reconverti en Palais de Justice, il a longtemps été le siège du pouvoir delphinal.
La Cathédrale Notre-Dame - Strasbourg
Prodigieux édifice construit entre le XIIe et le XVe siècle, la cathédrale de Strasbourg domine la capitale alsacienne de ses 124 mètres de haut. C'est également autour de celle-ci que se tient le fameux marché de Noël strasbourgeois.
La Tour Eiffel - Paris
Symbole de Paris et plus largement de la France, la Tour Eiffel surplombe la capitale de ses 300 mètres de haut. On la doit à Gustave Eiffel qui l'a construite en 1889 à l'occasion de l'Exposition universelle qui célébrait le centenaire de la Révolution Française.
La Basilique Notre dame de Fourvière - Lyon
Joyau de Lyon, la basilique Notre-Dame de Fourvière date du XIXe siècle. Elle domine la ville par son impressionnante stature, son style, la richesse de sa décoration et sa Vierge Marie en or.
Les Arènes - Nîmes
Bâties entre le Ier et le IIe siècle, les arènes de Nîmes sont les mieux conservées de l'époque gallo-romaine. Elles mesurent 133 mètres de longueur sur 101 mètres de largeur et peuvent accueillir environ 24 000 spectateurs
Le Palais des papes - Avignon
Le Palais des Papes à Avignon constitue une des plus remarquables représentations de l'architecture gothique du XIVe siècle. Après de nombreuses vagues de transformation, le monument a été classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
Les Tours - la Rochelle
Le charme du Vieux Port de la Rochelle doit beaucoup à ses tours défensives, la tour Saint-Nicolas et la tour de la Chaîne. Construites au XIVe siècle, elles ont traversé les époques.
Le Château des Ducs de Bretagne - Nantes -
Symbole de l'histoire de Nantes, le château des Ducs de Bretagne affiche son imposante silhouette au cœur du centre historique. Restauré depuis 2007, il abrite désormais un intéressant musée sur l'histoire de la ville.
Le Monument aux Girondins - Bordeaux
Réalisé par l'architecte Victor Rich et le sculpteur Achille Dumilâtre en mémoire des Girondins décapités en 1792, le monument aux Girondins à Bordeaux se compose d'une fontaine et d'une colonne de 50 mètres de haut dont le socle est orné de statues représentant les allégories de la Gironde et de la Dordogne.
La Cité - Carcassonne
Classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, la cité de Carcassonne représente un précieux témoin de l'architecture médiévale depuis sa restauration au XIXe siècle.
Le Château du Roi René - Angers -
Forteresse imprenable au cœur de la cité angevine, le château du roi René a été bâti de 1228 à 1238 sur ordre de Saint Louis. Aujourd'hui, il est réputé pour abriter la fameuse Tapisserie de l'Apocalypse, une tenture du Moyen Age.
Le palais de l'Ile - Annecy -
Construit sur une île naturelle et entouré par les eaux du Thiou, le palais de l'Ile a eu diverses vocations depuis le Moyen Age, avant de devenir l'actuel musée d'histoire d'Annecy.
Les Hospices - Beaune -
Fondés en 1443 par le chancelier Nicolas Rolin, les Hospices de Beaune avaient pour vocation de prodiguer des soins aux pauvres. Des restaurations récentes ont permis de révéler à nouveau la richesse de la décoration de la cour centrale avec ses toits en tuiles vernissées.
Le castillet - Perpignan -
Bel exemple d'architecture militaire au centre de Perpignan, le Castillet marquait autrefois la porte de la ville avant de devenir prison d'Etat au XVIIe siècle. Il abrite aujourd'hui le Musée Catalan des Arts et Traditions Populaires, également appelé La Casa Pairal.
Cathédrale Notre-Dame - Reims -
Lieu du sacre des rois de France, la cathédrale Notre-Dame de Reims est un fleuron de l'art gothique en France. Elle est d'ailleurs classée au patrimoine mondial de l'Unesco.
Le Palais Stanislas - Nancy -
Actuel Hôtel de Ville de Nancy, le palais Stanislasaffiche sa magnifique architecture néoclassique sur la célèbre place lorraine.
La Cathédrale Saint-Nicolas - Nice -
Typique de l'architecture russe, la cathédrale Saint-Nicolas a été construite en 1912, après que la veuve du tsar Nicolas II se soit installée à Nice. D'autres monuments d'influence russe sont visibles dans la ville.
Le Vieux Nice
La Colline du chateau est, à l'origine, le berceau de la cité, sa configuration la rendait facile à défendre. C'est là qu'a été construit le château de Nice dont il ne reste rien, il a été rasé au début du XVIIIème siècle par un Maréchal de Louis XIV, le ducde Berwick.. On trouve cependant, sur cette colline, des éléments de l'ancienne cathédrale qui avait été construite au XIème siècle. La majeure partie de la colline du chateau est maintenant un parc public, le panorama y est splendide, d'une part sur le port, d'autre part sur la ville moderne.
Vue du Vieux Nice
Le Vieux Nice se situe entre le Paillon, la colline du château et la mer. Il a été reconstruit aux XVII et XVIIIèmes siècles et a conservé l'architecture de cette époque. La vieille ville se compose de ruelles étroites entourée de maisons hautes. Ce quartier est en cours de réhabilitation et est devenu un point d'attraction pour les touristes. Au détour des ruelles on y trouve de nombreux monuments. La place Saint-François est un des points les plus animés du Vieux Nice. Elle accueille le marché aux poissons. Au XIXème siècle, elle était le point d'arrivée des diligences.
Le Cours Saleya limite le Vieux Nice, il accueille le marché aux fleurs et un marché aux fruits et légumes. Au milieu du Cours, derrière une place, se trouve le Palais de la Préfecture qui est l'ancien Palais des rois Sardes.
Le port
Le Port est une petite ville à part car il est légèrement excentré, à l'est, par rapport aux quartiers du centre ville. Il est relié au reste de la ville par la rue Ségurane.
Ce n'est pas le port originel de Nice qui se situait à l'ouest de la colline du château, celui-ci a été creusé à partir de 1750 dans ce qui était alors l'embouchure marécageuse du Paillon. Cette rivière a été détournée sur son tracé actuel qui épouse celui des anciennes fortifications de la ville. Le port du côté ouest a été comblé vers 1770.
La place du port possède des maisons de style néo-classique, de part et d'autre de l'église.
En se dirigeant vers le port par la route du front de mer, on passe devant un grand monument elevé à la mémoire des 4000 Niçois morts lors de la Première Guerre Mondiale.
Cimiez
Cimiez (Cemelanum) est situé en hauteur à 2 kilomètres du rivage de la Méditerranée, le site fait maintenant partie de l'agglomération de Nice.
A l'origine, c'est la ville principale des Ligures Vediantii aux IIIème-IIème siècles av J-C. Cimiez doit son développement à la victoire de l'Empereur Auguste sur les tribus Celto-ligures des Alpes entre 16 et 14 av J-C. Le Trophée de La Turbie porte le témoignage de cette victoire. Auguste crée la Province des Alpes-Maritimes et lui donne pour capitale Cemenelum qui devient une ville de garnison traversée par la Via Julia Augusta.
Aux II et IIIèmes siècles aprés J-C Cimiez rassemble un amphithéâtre et trois ensembles thermaux avec, à proximité, des habitations et des boutiques. A cette époque la ville compte plusieurs milliers d'habitants, les arènes mesuraient 65 mètres sur 55 et pouvaient contenir jusqu'à 5000 spectateurs. Les thermes comportaient, sur près de deux hectares, piscines, salles de bains froids, tièdes et chauds, étuves, palestres...
A partir du IIIème siècle aprés J-C, la région est frappée par les invasions barbares. Cimiez est abandonné à la fin du IIIème siècle, et réapparait au début du Vème siècle comme un ensemble chrétien avec cathédrale et baptistère, ce sont les dernières traces de vie urbaine.
Les invasions qui vont du Vème au Xème siècle, laissent le pays devasté et dépeuplé. Quand le calme revient Cimiez a perdu son importance et c'est à nouveau le site du bord de mer qui attire les populations: Nice.
Prés des monuments Romains se situent l'église et le monastère franciscain de Cimiez, les franciscains l'occupent depuis le XVIème siècle. La très belle église renferme trois oeuvres maîtresses de Louis Bréa, un artiste Niçois de la fin du XVème siècle, et un monumental retable en bois sculpté, doré à la feuille. A voir également le jardin, ancien potager des moines, le musée franciscain ainsi que le cimetière monumental où reposent Matisse et Dufy.
Hotel Regina et Boulevard de Cimiez
A la fin du XIXème siècle, Cimiez devient un quartier aristocratique recherché pour son calme. On y trouve de magnifiques bâtiments édifiés pour des aristocrates Anglais qui y viennent en villégiature pour la saison d'hiver. L'Hôtel Régina (photo ci-dessus) a été construit à la fin du XIXème siècle juste à coté des ruines de Cimiez. C'est un immense batiment de grand style qui a accueilli de nombreuses personnalités et en particulier la reine Victoria d'Angleterre. Le Boulevard de Cimiez comporte de nombreuses constructions de la meme époque qui ont une architecture remarquable. Au bas du Boulevard on remarque l'ancien Hotel Majestic et le Grand Palais, tous ces beaux batiments ont été reconfigurés pour y accueillir des appartements.
Leur allure permet de mieux appréhender la vie de la grande bourgeoisie (surtout Anglaise) à la fin du XIXème siècle.
L'Eglise Russe
L'Eglise Russe est destinée à la religion Orthodoxe. Elle a été inaugurée en 1912, au meilleur de l'alliance Franco-Russe. Avec ses six coupoles à bulbes (photo ci-dessous) elle est typiquement dans le style des églises moscovites.
A l'intérieur se trouvent de nombreuses icônes, boiseries et fresques.
L'Histoire de Nice
Nice est une ville ancienne qui a été fondée par les Phocéens de Marseille qui ont établi un comptoir à l'extrémité est de la Baie des Anges. Ces Grecs avaient remarqué l'intérêt d'un port naturel dominé par une colline abrupte permettant d'en assurer la protection, ce premier port se situait à l'ouest de la colline du chateau, sur l'emplacement actuel du Vieux Nice.
Au milieu du IIème siècle avant J-C, les Celto-ligures de l'arrière-pays deviennent agressifs, au point que les Grecs de la côte demandent de l'aide à Rome. Les Romains finissent par rester et établissent leur domination sur la région, la Provincia (Provence), et les Alpes-Maritime dont le chef-lieu est Cimiez. Pour autant les peuplades de l'arrière-pays ne seront définitivement vaincues que sous l'Empereur Auguste, le Trophée des Alpes à La Turbie commémore cet évènement.
Nice est doté d'un évêché au IVème siècle, il relève de l'archevêché d'Aix. Cimiez devient aussi évêché au Vème siècle, il relève de l'archevêché d'Embrun. Cette situation confuse généra un conflit que le pape Hilaire résolut en les rattachant tous les deux à Embrun. Par la suite, le déclin de Cimiez entraina le rattachement de son évêché à celui de Nice.
Suite aux invasions de la seconde partie du Vème siècle, la région est controlée successivement par les Wisigoths, les Ostrogoths puis les Francs et finalement les Sarrazins qui font des incursions dévastatrices jusqu'au XIème siècle. Pendant plusieurs siècles le pays reste dévasté et dépeuplé.
La partie Est des Alpes-Maritimes a eu un destin commun avec ses voisins Savoyards et Italiens pendant de nombreux siècles du Moyen-Age et de l'époque Moderne.
Au XIIIème siècle Monaco et Nice sont sous le controle de Gênes. Profitant des rivalités internes à la maison d'Anjou qui détenait alors la Provence, la cité de Nice en profite pour développer les libertés municipales et fait même alliance avec Pise contre les Gênois.
En 1388, Nice et le comté refusent de reconnaître le nouveau comte de Provence, Louis d'Anjou, la ville se donne au comte de Savoie. Elle va reste rester sous la tutelle des comtes puis ducs de Savoie pendant prés de cinq siècles.
En 1538, grâce à la médiation du pape Paul III Farnèse, l'Empereur Charles-Quint et le roi de France François I signent la Trêve de Nice sans que les deux rois ne se rencontrent. L'Empereur s'est installé à Villefranche alors que le roi de France est à Villeneuve-Loubet, alors à la frontière française.
En 1543, François I fait bombarder Nice par une flotte franco-turque, la ville est prise mais le château résiste. Le duc de Savoie parvient à conserver le comté de Nice.
Au début du XVIIIème siècle, Nice et sa région est prise dans la tourmente de la Guerre de Succession d'Espagne entre Louis XIV et ses ennemis Européens (Autriche, Angleterre, ...). En 1705 la ville de Nice est prise par les Français commandés par le duc de La Feuillade. Le château capitule en 1706, le Maréchal de Berwick le fait alors détruire. Les troupes savoyardes reprennent Nice l'année suivante.
Pendant la Révolution Francaise, en 1792, la ville, à sa demande, est annexée à la République Française. Elle sert de point d'appui pour la Campagne d'Italie du général Bonaparte (futur Napoléon I). Masséna un des généraux de la Révolution et du Premier Empire est d'origine Niçoise. En 1814, la ville retourne dans les domaines du roi de Savoie-Sardaigne, elle revient à la France définitivement en 1860, en remerciement de l'aide qu'a apporté Napoléon III à la construction de l'Unité Italienne au profit de la famille de Savoie.
C'est à partir des années 1830 que les membres de l'aristocratie Anglaise et Européenne commencent à venir passer l'hiver à Nice et sur la Riviera. Le mouvement s'accentue aprés le rattachement du comté de Nice à la France, en 1860. Au milieu du XXème siècle, la saison estivale prend le pas sur la saison d'hiver. Désormais Nice et la Riviera sont des centres de tourisme et de villégiature tout au long de l'année.
Nice et la Riviera évoquent le soleil et les vacances, en effet la région bénéficie d'un climat exceptionnel. Elles sont valorisées par arrière-pays plein de richesses touristiques et culturelles. Ce contexte a favorisé un développemenyt précoce du tourisme, en fait dès le XIXème siècle.
Nice est une des principales villes françaises, mais par rapport aux autres, elle et sa région ont un style, un mode de vie spécifique, typiquement méditerranéen, qui en font un centre d'attraction pour les touristes d'abord, mais aussi pour les hommes d'affaires à l'occasion de congrès et manifestations variées.
La Riviera est souvent prise comme synonyme de Côte d'Azur, mais à l'origine son amplitude était restreinte à la partie de la côte Méditerranéenne qui s'étend de Nice vers l'est jusqu'à Menton et la frontière Italienne. Sa vocation touristique est trés ancienne puisque de nombreux aristocrates Anglais y venaient régulièrement dès le XIXème siècle. Les autres villes principales sont Villefranche, Saint Jean Cap Ferrat, Beaulieu, Monaco et Roquebrune-Cap Martin, et deux sites méritent une attention particulière: Eze et La Turbie.
Le Pays Niçois est adossé aux Alpes du Sud dont certains sommets atteignent 3 000 mètres d'altitude. Les Préalpes Niçoises donnent directement sur la Méditerranée. L'ensemble, la côte Méditérranéenne et l'arrière-pays Niçois, offre des paysages et panoramas d'une qualité exceptionnelle avec des couleurs soutenues et gaies.
L'arrière-pays Nicois fait partie des Alpes du Sud et propose des sites spectaculaires, des stations estivales et de sport d'hiver, mais surtout de nombreux villages comme par exemple Sospel, Sainte Agnès, Peille et Lucéram. Les autres sites à ne pas manquer sont le Parc du Mercantour et la Vallée des Merveilles avec le Mont Bego, les Vallées et Gorges de l'arrière-pays Niçois: Vésubie, Tinée, Roya, Bévéra, ....
Nice
Nice - La baie des Anges
Nice se situe le long de la Baie des Anges, un vaste hémicycle formé par la côte méditerranéenne. Le centre de la ville est également à l'embouchure d'une petite rivière: le Paillon. Côté ouest, l'agglomération s'étend jusqu'à l'embouchure du Var où est implanté l'aéroport (le 2° de France pour le trafic).
La ville possède de nombreux pôles d'intéret :
- la Promenade des Anglais en bord de mer avec ses grands hôtels et le casino,
- le Centre ville autour de la place et la rue Masséna qui sont le coeur de la ville moderne,
- le Vieux Nice et la Colline du Chateau qui domine les deux parties de la ville donnant sur la Méditerrannée,
- le Port de l'autre coté de la pointe Rauba-Capeu avec ses hautes maisons du XVIIème siècle (cf photo ci-contre),
- le site de Cimiez qui conserve plusieurs vestiges de l'époque Romaine (Amphithéatre, Thermes, Habitations, Arènes, ...), mais aussi de beaux immeubles bâtis pour l'aristocratie Anglaise à la fin du XIXème siècle.
Enfin un site original mérite un détour: l'Eglise Russe orthodoxe.
L'Histoire de Nice permet de bien comprendre la disposition et les caractéristiques d'une cité qui est marquée par une forte personnalité.
Le Carnaval de Nice est l’événement touristique de la saison d'hiver, maintenant de nombreuses manifestations se déroulent à Nice tout au long de l'année, ainsi on peut citer le Frestival de Jazz et aussi la fête des Mais. Nice possède de nombreux espaces verts (Jardin Albert Ier, promenade du Paillon, ...) et sur les sentiers pédestres qui entourent la ville on découvre de beaux panoramas sur la Baie des Anges.
La promenade des Anglais
La Promenade des Anglais symbolise la ville de Nice. Elle se développe le long de la Baie des Anges, elle est trés longue puiqu'elle commence à l'aéroport, côté ouest, pour se terminer prés de la colline du chateau, côté est.
Elle a été réalisée en 1820 par un pasteur anglais, Lewis Way, et s'est appelée alors le chemin des Anglais. Elle a été réaménagée autour de 1930, et inaugurée en 1931 par un des fils de l'ancienne reine d'Angleterre Victoria, le duc de Connaught. Elle possède désormais une double chaussée pour les automobiles avec au milieu un terre-plein planté de palmiers. Sur le bord de mer, la promenade piètonne est trés vaste.
La Promenade des Anglais possède de trés beaux immeubles comme le Palais de la Méditerranée, réalisé en 1929 par l'architecte Charles Delmas, et aussi de grands hôtels comme le Negresco et le West End.
Le centre ville
La rue Masséna
La rue Masséna (piétonne), la Place Masséna et l'avenue Jean Médecin sont le coeur actif de la ville. La rue Masséna est la grande rue piétonne de la ville. Côté ouest, elle se prolonge par la rue de France le long de laquelle se trouve l'église Anglicane, elle est du XIXème siècle mais de style Gothique, c'est surtout l'intérieur qui est remarquable. Toujours rue de France se situe la Croix de Marbre qui a été installée en 1538, à l'occasion de la rencontre entre François I, l'Empereur Charles Quint et le Pape Paul III Farnèse. En face de cette croix, une colonne retour d’Egypte rappelle les séjours du Pape Pie VII à l'époque du Premier Empire (début XIXème siècle).
A l'extrémité est de la rue Masséna on aboutit sur la Place Masséna, elle est prolongée d'un côté par le Jardin Albert Ier et le Théâtre de Verdure, de l'autre côté se développe la promenade du Paillon, tout cet ensemble a été construit au dessus de l'embouchure de la rivière Paillon. Les bâtiments du côté nord de la place Masséna (photo ci-dessous) ont été réalisés en 1835 dans le style gênois du XVIIème avec cette couleur rouge typique.
La place Masséna
Sur la photo ci-dessus, la Place Masséna est en travaux (mi-2006) pour le futur Tramvay, en face, débute la rue Jean Médecin. La basilique Notre-Dame se situe sur cette avenue, c'est la plus grande église de Nice, elle a été édifiée entre 1864 et 1868.
Le Carnaval de Nice
Le premier Carnaval de Nice s'est tenu en 1878, il se voulait dans l'esprit du Carnaval de Venise du XVIIIème siècle. Il se tient à la fin de la saison d'hiver (prés de mardi-gras) et comporte des cavalcades et des défilés de chars, avec des batailles de fleurs et de confettis sur la Promenade des Anglais. Il se termine par un grand feu d'artifice.
Sisteron, la perle de Haute Provence
Un peu d'histoire
Sisteron ou « Segustero » à l'époque romaine, était une ville importante de la Narbonnaise. Elle est située en Région Provence-Alpes-Côte d'Azur dans le département des Alpes-de-Haute Provence.
La Via Sinistra reliait entre elles la voie Domitienne et la voie Aurélienne.
A la fin du Vème siècle, Sisteron reçoit un siège épiscopal, et subit les incursions qui ont ravagé la Provence.
Après Charlemagne, Sisteron fait partie du Royaume d’Arles.
Puis de 1209 à 1481, la ville appartient à l’état Provençal que Charles III lèguera à Louis XI.
En 1481, Sisteron devient ville du Royaume de France. Puis en 1516 : François Ier s'arrête à Sisteron de retour de Marignan ; Le chevalier Bayard y tient garnison. De 1560 à 1600 la ville est le théâtre de luttes entre Protestants et Catholiques et, sous Henri IV, la cité n’est plus que ruines.
Sisteron
1639 : le prince polonais Casimir V, roi de Pologne en 1648, accusé de complot contre la France est enfermé dans le donjon de la citadelle. Le cachot où fut détenu le prince a été reconstitué.
Autrement, les XVIIème et XVIIIème siècles y seront sans histoires.
1815 : le 5 mars, lors de la marche de Napoléon Ier vers Grenoble, l'empereur arrive à Sisteron, dont le maire est royaliste, précédé du général Cambronne, venu s'assurer que le passage était sûr.
1942-1944 : la citadelle a servi de prison aux Allemands.
1944 : le 15 août, les B26 « Marauder » français et des « forteresses volantes » américaines du 42th Bomber Wing tentent de couper le pont ferroviaire et le pont routier de la Durance. On déplorera plus de 300 victimes civiles. Une partie de la ville fut détruite, et la citadelle gravement endommagée.
Aujourd’hui Sisteron a retrouvé son rythme de cité provençale. Elle est, plus que jamais la "clef de la Provence".
La cathédrale de Sisteron
La Via Domitia
De Bello Gallico (Guerre des Gaules) de Jules César nous montre la rapidité avec laquelle ses légions ont progressé sur le sol gaulois, et rares sont les occasions où il va entreprendre des travaux routiers pour faciliter le passage de ses soldats.
Cela prouve qu'il y avait en Gaule un réseau routier et que les communications étaient satisfaisantes. Les ingénieurs reprendront ces tracés, les mettant aux normes des « viae ».
La première décision prise sera la création d'une route
(supervisée par le consul Cneus Domitius Ahenobarbus) qui reprit le tracé de la hérakléenne et de la route empruntée par Hannibal. La Via Domitia, qui porte son nom, c’était la coutume, est la première route construite, et ce dès -118.
Le développement des voies romaines en Gaule va prendre son essor sous le principat d'Auguste. Les travaux des axes de la Gaule furent confiés par Auguste, à son gendre Marcus Vipsanius Agrippa qui choisit la ville de Lugdunum / Lyon comme origine de ces voies. Strabon les décrit: « Lyon se trouve au milieu de la Gaule comme l'Acropole au milieu d'une ville… c'est pourquoi Agrippa en fit le point de départ des grandes routes qu'il ouvrit. Au nombre de quatre, l'une va chez les Santons et en Aquitaine, la seconde se dirige vers le Rhin, la troisième vers l'océan, la quatrième gagne la Narbonnaise et le rivage de Marseille ».
L'extension des routes se fait jusqu'au milieu du IIIe siècle (premières incursions des Francs et des Alamans).
Pont romain de St-Thibery
Les premières grandes voies :
La Via Aurelia : plus récente, voie du littoral, par Antibes, Fréjus, Brignoles, Aix-en-Provence, Salon-de-Provence et Saint Gabriel.
La Via Domitia : lien entre l'Italie et l'Espagne. Elle arrivait en Gaule au Col de Montgenèvre passait ensuite par Sisteron, Apt, Cavaillon, Beaucaire, Nîmes, Montpellier, Narbonne et le Col du Perthus. Cette route, de 500 kilomètres, traversait la Narbonnaise entre les Alpes et les Pyrénées.
Le col de Montgenèvre est un col des Alpes françaises culminant à 1850 m. Historiquement le plus commode et le plus fréquenté des les cols transalpins. Sur le versant français, la via y accédait par le sillon durancien, qu’elle rejoignait à Sisteron, et était jalonnée d’agglomérations montagnardes : Gap, Chorges, Embrun et Briançon.
Elle traversait la région, devenue la Haute Provence, y laissant des chaussées, bornes, gués, ponts mais aussi une langue (le latin), des chiffres (romains), des façons de boire et de manger, et bien d’autres choses.
Reliant Rome au sud de l’Espagne, la Via Domitia, jalonnée de relais routiers, d’ouvrages d’art, de lieux de culte, fait revivre une partie de notre histoire. Elle était jalonnée par les cités de Briançon, Gap, Sisteron, Apt, Cavaillon, Nîmes, Béziers, Narbonne, et Ruscino/Château Roussillon et passait les Pyrénées au col de Panissars près du Perthus.
Ambrussum traves de chariots
La Province Narbonnaise
La province romaine de Gaule la plus ancienne s’étendait des Alpes aux Pyrénées et de la Méditerranée au lac Léman, aux Cévennes et à la Montagne Noire. Qualifiée à sa création à la fin du II ème siècle avant J-C, de Province Transalpine, avec pour capitale Narbonne, elle prit sous Auguste, en 22 avant notre ère, le titre de Narbonnaise.
A l’est de la Durance, les Alpes, occupées par des royaumes indépendants soumis tardivement, ne furent transformées en provinces romaines qu’au 1er siècle de notre ère (Alpes Maritimes, Alpes Cottiennes, Alpes Graies).
La construction des voies antiques
Les romains ont fait preuve de techniques très élaborées et utilisaient des instruments de visée performants : groma, dioptra, chorobate.
La route elle-même, formée de longs tronçons rectilignes et dont le profil était amélioré par des passages en remblai ou en déblai, était construite en couches superposées. Dans les passages difficiles, en montagne, la chaussée pouvait être, taillée dans le roc et maintenue par des murs de soutènement bâtis.
C’était en campagne une voie de terre, dallée qu’en certains endroits (villes, gués) et les ornières ne sont que la conséquence d’un roulage intensif. Les chantiers routiers avainet des équipes nombreuses, ingénieurs terrassiers, et des réquisitions de manœuvre indigène.
Narbonne Via Domitia
Les stations routières
Des gîtes (mansiones) étaient aménagés à partir de bourgades existantes ou par créations ; entre eux, des relais (mutationes). Du Rhône aux Alpes, toutes ces stations sont bien localisées.
Les bornes milliaires
Des pierres de 2 à 4 mètres de haut, colonnes ou piliers, implantées tous les milles (1480 m) indiquaient la distance à certaines villes de l’itinéraire. Pour la voie domitienne, on a des bornes au nom d’Auguste (3 av. J-C), de Tibère (32 ap. J-C), de Claude (41 ap. J-C), d’Antonin le Pieux (144 ap.J-C), etc. Aucune borne n’a été retrouvée sur le tronçon Apt - Mont Genèvre.
Militaire à sa création, la voie domitienne est devenue une, des plus grandes voies publiques de l’Empire Romain. Le service des postes de l’administration romaine en est un de ces principaux utilisateurs.
Les ouvrages d’art
Ponts et gués étaient nombreux : chaque traversée de cours d’eau était aménagée. Les ponts en grand appareil sous le Haut Empire ou en petit appareil au II ème siècle mais aussi enbois, en montagne, ce que confirme Strabon. Les ruisseaux modestes étaient franchis par des gués construits.
La citadelle de Sisteron
La citadelle de Sisteron surplombe la ville. Construite sur un éperon rocheux, c'est la première chose que l'on voit en arrivant. La citadelle était un verrou stratégique sur la route menant des Alpes à la Méditerranée.
Citadelle de Sisteron Vue de l'ouest
La Durance a joué un rôle très important dans l'histoire
Durant l'Antiquité, et jusqu'au XIXe siècle, la Durance était réputée pour sa traversée difficile, ses crues brutales et son débit inconstant. La largeur de son lit, la force et la faible profondeur de son courant, et les changements de son cours après les crues rendaient la navigation très difficile. De la même façon, tous ces facteurs rendaient son franchissement difficile : il fallait parfois plusieurs bacs pour traverser, reconstruire le câble (traille) support, et les rives instables et abruptes rendaient son accès difficile. Les gués étaient difficiles à établir, souvent emportés : les seuls durables sont ceux de Mirabeau et de Pertuis, utilisables en-dehors des crues.
Citadelle de Sisteron Vue intérieure
Classée monument historique, la citadelle est la pièce maîtresse de la ville. Jehan Erard, sous Henri IV, puis Vauban l'ont marquée de leur empreinte. Le rocher a de tout temps été fortifié, mais l'oppidum des Voconces a été détruit lors de l'invasion romaine (27 av. J.-C.), le castrum romain aussi ainsi que le châtel du haut Moyen Âge.
Commerce du vin sur la Durance époque gallo-romaine
Ce n'est qu'au XIe que l'on trouve mention du « château » de Sisteron.La citadelle est constituée d'un ensemble d'ouvrages d'époques diverses. Le rempart supérieur, chemin de ronde, et son donjon datent du XIIe. Sa situation en fait un enjeu disputé pendant les guerres de Religion. Après les destructions Jehan Erard, ingénieur militaire de Henri IV adapte, de 1590 à 1597, un étagement d'ouvrages bastionnés auquel viendra se souder le rempart dès le XIVe.
Citadelle de Sisteron - Une échauguette
En 1692, Vauban, après l'invasion par le duc de Savoie Victor-Amédée II, conçoit pour Sisteron un plan de défenses intéressant la ville et la forteresse. De cet ambitieux projet, seuls la poudrière et le puits seront réalisés. De 1842 à 1860, le comté de Nice et la Savoie n'étant pas encore en France, d'ultimes travaux furent entrepris.
La chapelle « Notre-Dame du château » remonte au XIVe siècle et est un chef-d’œuvre de proportions où joue la dichromie d'un grès doré et d'un calcaire gris. Aux trois quarts détruite en 1944, la chapelle restaurée sert de cadre à des expositions.
Citadelle de Sisteron - La guérite du diable
Depuis 1956, la citadelle est l'objet d'une restauration exemplaire.
Un musée a été aménagé. Une salle est consacrée au retour de l'île d'Elbe. La citadelle ne sera démilitarisée qu'en 1920.
Le rocher de Baume
L’anticlinal de Naux qui fait partie de l'anticlinorium de Laragne, est traversé par la Durance, à Sisteron, dans une « clue ». Ce terme est spécifique à la région, le terme consacré, en géologie est « cluse ».
Sisteron Rocher de la Baume
Sisteron Rocher de la Baume
Cette barre est tithonique et comporte une charnière déversée vers le sud et les bancs de ce rocher sont biseautés par une surface de chevauchement. Dans la partie haute de la crête les couches du Tithonique du flanc sud de l'anticlinal des Naux se renversent vers le sud. Elles sont en outre perturbées par des plissotis ainsi que par deux failles pentées vers le nord.
La grande plage de Saint Jean de Luz
Histoire
Les armoiries de Saint Jean de Luz
Coupé au I d'azur au vaisseau équipé de sable, voguant à pleines voiles d'argent sur une onde de même, la coque du vaisseau de sable brochant l'onde ; au II, de gueules au lion d'or couronné d'une couronne de vicomte du même ; parti d'azur à une crosse épiscopale d'argent posée en pal.
Ces armes parlantes adoptées au début de l'année 1992 évoquent le passé de Saint-Jean-de-Luz :
le navire trois-mâts sur fond bleu à la coque noire et aux gréements de même couleur, voguant à pleines voiles blanches, rappelle l'activité maritime qui fit la richesse de la ville à partir du XVe siècle.
le lion d'or sur fond rouge, coiffé d'une couronne de vicomte, et la crosse episcopale évoquent quatre siècles de l'histoire de la ville : la baronnie de Saint-Jean-de-Luz, possession du vicomte du Labourd, fut donnée en 1160 au chapitre des chanoines de Bayonne ; en 1570 la ville racheta son indépendance, le titre de baron étant dès lors porté par le maire (ou bayle).
Des origines au XVIème siècle
l faut attendre le XIIe siècle pour avoir des actes authentiques concernant Saint-Jean-de-Luz, mais le site était habité dès le Paléolithique.
Les premiers habitants sédentaires, peut-être des Ibères, se groupèrent d’abord sur les hauteurs d’Acots et de Bordagain, baignées à marée haute par les eaux de l’embouchure de la Nivelle, beaucoup plus vaste que de nos jours, bourbeuse à marée basse. Quelques temps plus tard, au bord de la baie bien protégée des vents du large et de la houle par des falaises et une dune côtière, les hommes s’installèrent, malgré les marécages. Ce furent ces marécages qui donnèrent à Saint-Jean-de-Luz son nom basque « Lohizune ou Lohitzun » ( lieu boueux ).
Vue sur la baie de St jean de Luz autrefois
Ni l’occupation romaine pourtant présente dans la région pendant quatre siècles avec le camp fortifié de Lapurdum (Bayonne), ni les hordes de barbares qui y déferlèrent ne troublèrent la vie paisible de cette population de pêcheurs et de pasteurs.
Vers 581 les Vascons quittèrent les plaines de l’Ebre et par migrations successives, mais pacifiques, se répandirent dans le pays. Créé en 682 le duché de Vasconie devint en 884 duché de Gascogne avant d’être incorporé à l’Aquitaine au IXe siècle, mais les Vascons se révoltèrent plusieurs fois contre les Mérovingiens et les Carolingiens.
Vers 1020 le duc de Gascogne remit Lapurdum au roi de Navarre qui l’érigea en Vicomté pour un de ses parents. Devenu Vicomte du Labourd, Loup-Sanche fonda la baronnie et la paroisse de Saint-Jean à Lohitzun en 1023. L’un de ses successeurs Bertrand l’offrit en 1160, avec tous les droits seigneuriaux, au chapitre de Bayonne qui en resta le suzerain baron jusqu’en 1570.
En 1186 dans le cartulaire de Bayonne il est fait mention de la paroisse de « Sanctus Johannes de Luis », en 1414 elle est appelée dans une charte écrite en gascon « Sent- Johan de Lohitz ». A cette époque la ville était comme toute l’Aquitaine possession anglaise depuis 1152. Située à quelques lieues de l’Espagne elle fut assiégée, pillée et son église incendiée lors des conflits qui pendant la guerre de Cent Ans opposèrent Navarrais et Castillans, alliés des Anglais, aux Français.
Redevenu français en 1451, le Labourd connut quelques années de paix. En 1463, Louis XI, choisi comme médiateur par les rois de Castille et d’Aragon pour régler un différend au sujet de la Navarre, vint à « Sainct Johan de Luz » rencontrer le roi de Castille. L’entrevue qui eut lieu au château d’Urtubie ne résolut pas la question navarraise, mais la visite royale fut bénéfique pour la ville : Louis XI lui accorda pour neuf ans des lettres patentes l’exemptant du droit d’entrée des marchandises arrivant par terre et par mer. Tous les rois de France jusqu’à la Révolution renouvelèrent ces lettres patentes.
Louis XII, venu lui aussi à Urtubie rencontrer le roi d’Aragon qui avait annexé la Navarre, affranchit les Luziens « de tout droit par tout le royaume de leurs marchandises et autres leur appartenant ». Henri II leur donna « la permission de vendre leurs pêches de morues et autres par tous les ports y compris les huiles de morues ».
Chateau d'Uturbie
La cité méritait bien ces faveurs royales pour relancer son commerce et faciliter des reconstructions ! Dès la fin du quinzième siècle la guerre avait repris entre la France et l’Espagne ; en 1512, 1523 et 1542 les troupes espagnoles s’étaient répandues dans le Labourd pillant et brûlant au passage des maisons d’Urrugne, de Ciboure et de Saint-Jean-de-Luz. En août 1558 les Espagnols avaient incendié la ville après l’avoir mise à sac pendant neuf jours. Seules la maison « Esquerenea » et les bases de l’église échappèrent aux flammes.
La paix signée en 1559 permit à la ville de panser ses plaies. Charles IX , qui y résida du 3 au 11 juillet 1565 pour rencontrer sa sœur la reine d’Espagne, offrit 18000 livres pour la reconstruction du quai et du pont sur la Nivelle. Malgré les évènements dramatiques l’activité du port et les expéditions maritimes n’avaient jamais cessé. En poursuivant les baleines jusqu’en Islande, Terre Neuve, le Labrador et jusqu’au Spitzberg, les marins basques avaient découvert d’immenses bancs de morues.
En 1578 Saint-Jean-de-Luz armait de cinquante à quatre-vingts navires baleiniers ou terre-neuviers (sans compter ceux affectés au cabotage et à la petite pêche). Trois mille marins étaient dénombrés. Des chantiers pour la construction des navires avaient été créés, le commerce d’accessoires de pêche était florissant. Cette embellie économique permit à la ville de racheter son indépendance, pour 2000 livres, aux chanoines du chapitre de Bayonne. Des lettres patentes de Charles IX ayant modifié, en 1567 et en 1574, l’organisation de l’administration de la cité, Saint-Jean-de-Luz fut désormais gérée par un bayle et trois jurats.
Le XVIIème siècle, l'age d'or de la cité
Le XVIIe siècle qui fut l’âge d’or de la ville commença fort mal. La prospérité de la cité avait attiré plusieurs ethnies : Juifs et Morisques expulsés d’Espagne et du Portugal, bohémiens, cagots, qu’on prétendait descendants des lépreux et considérés comme des intouchables que l’on cantonnait dans les métiers du bois. D’étranges rumeurs couraient sur le comportement de ces « étrangers », mais aussi sur la façon de vivre des femmes pendant que les hommes étaient en mer, et des « cascarotes », cartomanciennes, guérisseuses, aux mœurs très libres pour l’époque. De suspicions en suspicions on parla de sorcellerie. En 1609 Henri IV envoya une commission d’enquête dirigée par le conseiller de Lancre. La chasse aux sorcières fut terrible. De Lancre envoya au bûcher, après les avoir torturés, des femmes, mais aussi des enfants et même des prêtres. Alertés des sévices faits à leurs femmes les marins revinrent de Terre Neuve pour les défendre. Craignant une émeute le Parlement de Bordeaux rappela de Lancre.
Un autre sujet d’inquiétude pour les édiles était l’hostilité existant depuis longtemps entre Saint-Jean-de-Luz et Ciboure devenue indépendante de la commune d’Urrugne en 1603 : « La plus petite occasion allumait leur haine réciproque, on en venait aux voies de fait ». Pour essayer d’apaiser les rivalités entre les deux communautés leurs bayles firent appel à des religieux, les Récollets, qui s’installèrent en 1611 dans un couvent construit dans l’île séparant les deux cités.
Mais la plus grande préoccupation en ce début de XVIIe siècle était l’exiguïté du port : les navires avaient de grosses difficultés pour rentrer dans la rade. Dès le XVIe siècle des travaux avaient été entrepris pour améliorer les conditions de réception des bateaux.
En 1621, le creusement du port de Socoa, dominé par un fort, était terminé. Pouvant abriter de quarante à cinquante bâtiments il s’avéra vite insuffisant pour accueillir la flotte de la baie, les morutiers et les gros baleiniers, dont certains jaugeaient jusqu’à 400 tonneaux, mais aussi les plus petits bâtiments comme les double- chaloupes et les pinasses, construites spécialement à Saint-Jean-de-Luz.
Fort et port de Socoa
En 1627 quinze de ces pinasses, et vingt- six flûtes chargées de vivres et de munitions, « battant pavillon rouge et noir aux armes de la ville », partirent sous les ordres du capitaine d’Ibaignette, secourir les soldats français assiégés dans l’île de Ré par les Anglais. Louis XIII remercia le bayle et les habitants « de l’envoi si efficace de leurs pinasses et mariniers » et anoblit Joannot de Haraneder, riche armateur, qui avait armé gratuitement deux navires.
Les hostilités reprirent en 1635 entre la France et l’Espagne. Les Espagnols occupèrent Saint-Jean-de-Luz pendant un an. Ne pouvant pratiquer sans risque leurs activités halieutiques, les Luziens firent la « guerre de course », que plusieurs ordonnances royales réglementaient depuis François 1er et Henri II. Les navires baleiniers et morutiers, furent armés de canons et de pierriers, d’autres bâtiments plus rapides furent spécialement construits pour la course dans les chantiers de la ville. Le succès de ces expéditions, souvent très lucratives, dépendait en grande partie des capitaines. Plusieurs rues de Saint-Jean-de-Luz portent les noms de ces hommes, qui aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, firent sa renommée et sa richesse et la firent connaître sous le nom de « cité des corsaires ». A la fin du XVIIe siècle le nombre de vaisseaux capturés était si important que le duc de Gramont écrivit à Louis XIV que « sa Majesté pourrait aller de Saint-Jean-de-Luz à Ciboure, sans se mouiller les pieds en empruntant les ponts des bateaux pris à l’ennemi ».
Enrichis par leur négoce et par les profits de la course, les armateurs, bourgeois opulents, qui dans leur jeunesse furent souvent capitaines de bateaux, les Haraneder, Lohobiague, Chibau, de Casabielle, Dolabarats, Duconte, Hayet, Saint-Martin, Leremboure entre autres, tous plus ou moins parents, bayles à tour de rôle, firent ériger de vastes demeures. Les deux plus belles, « Lohobiaguenea », maison à tourelles édifiée vers 1644 par Joannis de Lohobiague, et « Joanoenea », bâtie avant 1640 par Joannot de Haraneder, dont les deux élégantes façades se mirent dans les eaux du port, eurent l’honneur d’accueillir Louis XIV, sa mère et l’infante en 1660. On les appelle, depuis cette époque, « Maison Louis XIV » et « Maison de l’Infante » ». En 1657 l’hôtel de ville fut construit sur la place à côté de « Lohobiaguenea ».
La maison de Louis XIV
La Maison de l'infante
La population ayant beaucoup augmenté l’église trop petite fut agrandie. Le chantier débuta sans doute au début de 1635 et fut plusieurs fois interrompu faute de ressources malgré les dons de Luziens fortunés.
De juillet à novembre 1659, Mazarin résida à Saint-Jean-de-Luz pendant les conférences franco-espagnoles, tenues dans une île de la Bidassoa,(ile des Faisans) qui devaient aboutir au traité des Pyrénées et au mariage de Louis XIV avec l’Infante Marie Thérèse.
ile des Faisans
1660 fut l’année faste de la ville : le Roi, sa famille, la cour, et les personnes qui les accompagnaient, y séjournèrent du 8 mai au 15 juin. La cérémonie du mariage fut célébrée le 9 juin dans une église dont les travaux de réfection étaient arrêtés depuis 1652. La porte par laquelle passa le couple royal ne fut murée qu’en 1666 à la reprise de ces travaux.
Eglise de Saint Jean de Luz
Décadence au XVIIIème et prmière moitié du XIXème siècle
« Née de la mer, vivant de la mer », Saint-Jean-de-Luz « faillit mourir de la mer ». Les tempêtes équinoxiales et hivernales ayant progressivement érodé leurs bases, les falaises et la dune qui protégeaient la baie commencèrent à s’effriter à la fin du XVIIe siècle. Vers 1670 les vagues déferlèrent sur le quartier de la Barre, bâti au bord de l’océan, endommageant et détruisant les maisons. Les ravages de l’océan étant de plus en plus fréquents, la construction d’un mur de garantie fut décidé en 1707. Il céda en 1749 : sept maisons furent emportées, cent quatre-vingts endommagées. Au printemps de 1782 « un ouragan terrible » détruisit le couvent des Ursulines, bâti en 1639 près de l’embouchure de la Nivelle, quarante maisons et plusieurs puits. L’océan avançait inexorablement en moyenne de 1m, à 1,10 m par an. Pour sauver la ville, « de plus en plus menacée d’une destruction inévitable », on commença à mettre à exécution un projet conçu par Vauban en 1786. Les travaux furent arrêtés au début de la Révolution.
A cette calamité naturelle s’ajouta le déclin de la pêche. La réquisition des jeunes hommes, enrôlés pendant les guerres dans la flotte de l’Etat, empêcha les armateurs de constituer des équipages, des zones de pêche furent abandonnées aux traités d’Utrecht, d’Aix-la-chapelle et de Paris. La raréfaction des baleines, la concurrence des pêcheurs hollandais et anglais finirent de ruiner la cité qui, à partir de 1756, n’arma plus de baleiniers.
Mais, dans la seconde moitié du siècle, la pêche de la sardine permit de relancer l’activité du port et d’installer des manufactures de salaison.
De 12000 âmes, vers 1660, la population avait chuté, passant à moins de 3000 en 1774.
Le XVIIIe siècle fut une époque glorieuse pour les corsaires luziens : Darganaraitz, Ducasse, Harismendy, Larreguy, Dalbarade (ministre de la Marine en 1794), Dufourcq, Sépé et Sopite (qui à eux trois capturèrent soixante-six vaisseaux ennemis et en rançonnèrent une douzaine). Quelques années plus tard, pendant les guerres de la Révolution et de l’Empire, s’illustrèrent les capitaines Garat, Etchebaster, Dermit, Pellot, surnommé « Monvieux », mais aussi « le renard basque », deux fois prisonnier des Anglais, qui mourut en 1856, l’année de l’abolition de la guerre de course.
En 1793 la France ayant déclaré la guerre à l’Espagne, des combats meurtriers opposèrent dans le Labourd l’armée de la Convention à une très forte armée espagnole. Après plusieurs revers les Français battirent les Espagnols à la Croix des Bouquets (Urrugne), le 17 pluviôse An II (Pendant plusieurs année une place de la ville fut appelée Place du 17 Pluviôse ; depuis 1930 une rue continue à rappeler le souvenir de cette victoire).
La fièvre révolutionnaire avait gagné Saint-Jean-de-Luz. Les Ursulines furent expulsées ainsi que les religieux des Récollets qui avaient refusé de prêter le serment prévu par la Constitution civile du clergé ; les couvents devinrent des casernes. Les prêtres réfractaires bien que soutenus par une majorité de la population émigrèrent. Le premier prêtre constitutionnel l’abbé Pierre Fonrouge fut nommé curé des églises de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure. Il exerça son ministère peu de temps, les édifices religieux ayant été transformés en hôpitaux militaires. En 1794 la guillotine installée dans la venelle séparant la « Maison Louis XIV » et l’Hôtel de ville fonctionna huit fois. Parmi les victimes il y eut une femme originaire de Sare, accusée d’être allée en Espagne recevoir les sacrements.
En novembre 1793 Saint-Jean-de-Luz et Ciboure réunies reçurent le nom de « Chauvin-Dragon » pour honorer la mémoire du dragon Chauvin mort au cours d’un combat sur la route de Sare. Bien que le nom de « Chauvin Dragon » ne fût plus utilisé à partir de 1795, l’union entre les deux villes ne cessa officiellement qu’en 1800.
De 1795 à 1808 les Luziens, qui en 1804 avaient plébiscité l’Empire, vécurent dans une paix relative, malgré la conscription qui n’épargnait aucun homme de 20 à 25 ans. Pendant qu’il séjournait à Bayonne, du 14 avril au 18 juillet 1808, pour y rencontrer le roi d’Espagne et son fils, Napoléon 1er vint trois fois à Saint-Jean-de-Luz inspecter la rade où il désirait créer un port militaire.
La nomination de Joseph Bonaparte au trône d’Espagne ayant suscité l’insurrection des Espagnols, la ville vit passer les troupes françaises allant ou revenant d’Espagne, les blessés, les prisonniers, qu’il fallait loger. En 1813, chassé d’Espagne, Joseph se réfugia à Saint-Jean-de-Luz tandis que le maréchal Soult établissait son quartier général à « Goritienea », en face de l’église, chez le maire, l’armateur Joachim Labrouche. Vaincus, après de violents combats, les Français se replièrent sur Bayonne tandis que le duc de Wellington s’installait à « Granga Baita », maison située à l’angle de l’actuelle rue Mazarin et de la rue de la Baleine. Arrivé dans les fourgons de l’ennemi le duc d’Angoulême, neveu du roi Louis XVIII, reçu par le nouveau maire et ovationné par la population, promit d’indemniser des frais de guerre « la première ville ralliée aux Bourbons ». Malgré plusieurs déplacements du maire à Paris, et plusieurs suppliques, cette promesse ne fut pas tenue.
La lutte contre l’océan reprit en1819. En 1822 une tempête qui dura huit jours fit dans « le gigantesque rempart » récemment construit une ouverture de cent sept mètres . En 1829 le seuil de garantie, à peine réparé, subit à nouveau la fureur des flots tandis que les sables et les galets bouchaient le chenal, obstruaient l’entrée du port. De 1836 à 1840 un nouveau seuil de garantie fut construit. Seule la partie sud-ouest du quartier de la Barre existe encore de nos jours.
De la seconde moitié du XIXème à nos jours
L’octroi étant la principale ressource de la ville, la municipalité décida, en 1843, de suivre l’exemple des communes voisines et de « former un établissement de bains pour attirer les étrangers » Des baraques furent établies sur une plage « où les Luziens se baignaient depuis des temps immémoriaux », à l’abri du promontoire de Sainte-Barbe. Cette décision allait relancer l’économie mais aussi modifier profondément la ville et la vie des Luziens.
Le nombre des « baigneurs » attirés par la modicité des prix, augmenta régulièrement chaque année. En 1856, « une jolie maison de bains chauds avec salon de lecture » fut construite pour accueillir et fidéliser cette « clientèle bourgeoise de fortune modeste », à laquelle la ville devait une nouvelle prospérité. La fermeture de la rade, commencée à la fin du règne de Napoléon III, modifiant les courants marins, l’établissement fut détruit et reconstruit, en 1880, à proximité de l’hôpital, plus près du centre ville.
Un bâtiment de bains chauds et d’hydrothérapie aménagé à proximité compléta le nouvel établissement de bains en 1882. En septembre 1883 le grand duc Paul de Russie réserva plusieurs cabines pour prendre « quelques bains de mer » avec sa suite.
Beaucoup d’autres membres du Gotha l’imitèrent. Classée en 1912 « station balnéaire et climatique », Saint-Jean-de-Luz devint une station à la mode, fréquentée, de 1880 à 1939, par une riche clientèle cosmopolite et aristocratique qu’il fallut penser à divertir autrement que par la lecture et les bals sur la place Louis XIV. Deux casinos furent édifiés de 1881 à 1885 : le « Grand casino », Boulevard Thiers, qui ferma dès 1895, et le « Petit casino » appelé aussi de « la Plage ». Les jeux autorisés en 1907 furent transférés au Casino municipal, à « la Pergola », petite construction en bois ajoutée au-dessus de l’établissement de bains.
En 1892 un golf avait été aménagé sur les falaises de Sainte-Barbe pour les Anglais, très nombreux, été comme hiver. Il ferma en 1917. Deux autres golfs furent ensuite créés en 1908 et 1928.
Pointe Sainte Barbe
En une cinquantaine d’années, la ville, dont la population avait doublé, avait beaucoup changé. Un quartier commerçant dont toutes les rues convergeaient vers les Halles avait été bâti à la fin du XIXe siècle, à l’emplacement du marais qui s’étendait entre la gare, inaugurée en 1864, et la vieille ville. Les dunes d’Aice Errota, les terrains autour du marécage appelé « Lacua » avaient été urbanisés au début du vingtième siècle.
Après la démolition du vieil hôpital et le déplacement du Jeu de Paume, le quartier du Boulevard Thiers dit aussi de « La Pergola » était devenu un quartier sélect et animé avec son casino reconstruit en 1928, ses hôtels, ses restaurants et ses cafés ouverts presque toute la nuit.
Le seuil de garantie fut continué en 1932 jusqu’à Sainte Barbe. L’urbanisation gagnait le nord de la commune, route de Bayonne, où venait d’être inaugurée le nouvel hôpital. Au-delà de la voie ferrée la zone d’Errepira (en basque : plaine inondable) fut lotie. En 1928, pour accueillir et renseigner les touristes de plus en plus nombreux, un coquet « Pavillon du Syndicat d’initiative » fut bâti à l’entrée de la ville.
Malgré le développement du tourisme et du commerce, l’activité principale demeurait la pêche. L’arrivée des Espagnols réfugiés des guerres carlistes après 1873, l’utilisation des bateaux à vapeur à partir de 1885, la technique dite de la bolinche, avaient relancé la pêche à la sardine. Dès 1928 huit conserveries installées au quartier Errepira faisaient travailler une grande partie de la population féminine.
En 1938 le port de Saint-Jean-de-Luz-Ciboure était le premier port sardinier de France, il fut le premier port thonier en 1959. A partir de 1950 les bancs de sardines se raréfiant la pêche au thon avait pris la relève, cent dix thoniers furent armés chaque année. En 1955 commença la première campagne d’hiver au large des côtes de la Mauritanie et du Sénégal. Cette pêche très lucrative amena un regain de l’activité portuaire. La pêche à la sardine reprit, en 1960, le long des côtes du Maroc, avec l’armement de quatre gros bateaux congélateurs.
Port de st Jean de Luz
Le déclin débuta en 1970, les bateaux basques restant à Dakar toute l’année avec des équipages sénégalais. Il s’accéléra avec le vieillissement de la flottille et les contraintes européennes pour protéger la ressource halieutique. Les conserveries purent être maintenues par l’apport du thon et de la sardine congelés du Sénégal et de Mauritanie, mais, elles fermèrent à la fin du XXe siècle.
Dans la seconde moitié du XXe siècle, Saint-Jean-de-Luz s’étendit sur ses quartiers ruraux, avec la création de deux zones artisanales et industrielles, en 1967 et 1980, où s’installèrent de grosses entreprises comme « Surgitec », dans la zone de Layats, et « Quik silver » dans celle de « Jalday ». Après 1950, le développement du tourisme de masse amena la transformation du vallon d’Acotz en campings et hostellerie de plein air.
A cette époque la population de la commune dépassait les dix mille habitants, le quartier d’« Urdazuri » fut aménagé sur les marais qui existaient encore le long de la Nivelle.
Plage quartier Acotz
Au dernier recensement de 1999 la population était de 13247 habitants. La municipalité a entrepris la création d’un nouveau quartier sur des terrains communaux situés à Karsinenia, au-delà de l’autoroute. Elle poursuit l’aménagement de la vaste zone industrielle de « Jalday », et l’embellissement de la ville. Le port a été complètement modernisé avec la mise aux normes européennes de la criée, qui est la seule sur la côte basco-landaise, et dont le chiffre d’affaires est aux alentours de quinze millions d’euros ; le plan d’eau a été aménagé avec des pontons d’accostage. La flottille a environ quarante bateaux dont quinze de plus de 20 mètres qui font la pêche au chalut, les vingt cinq autres étant des petits bateaux de plus de 12 mètres, polyvalents, certains étant équipés pour la pêche à l’algue rouge.
En ce début du XXIe siècle, l’activité maritime, qui avait fait la richesse de la ville, continue d’être une part importante de son économie.
C'est en 1384 la nomination par le Corps de ville, d'un capitaine de garde qui nous donne la première mention de son existence. Il est le représentant du roi et le chef des armées de la ville. Sa fonction consiste à surveiller le trafic du port, et à s’assurer du paiement des taxes.
En raison du terrain marécageux, il fallut un radier, constitué de pieux de chêne enfoncés dans la vase et calés à l’aide de pierres, faisant office de fondations. En raison du poids de la construction et de la nature du terrain, les fondations cèdent, ce incline l’édifice de plus de vingt centimètres vers l’Est. Ne parvenant pas à la redresser, les ingénieurs décident de stabiliser le tout.
Tour Saint-Nicolas - Pieu de chêne - W Scott
En 1376, après 31 ans de travaux interrompus par le problème des fondations puis par l’occupation anglaise, la tour Saint-Nicolas est achevée. Cette construction, imposante, est assez irrégulière, mais les plans permettent de se rendre compte de sa disposition intérieure :
-- vastes salles gothiques
-- escaliers qui desservent deux étages
-- réduits pratiqués dans l'épaisseur des murs,
-- dédale de couloirs
-- chemins de ronde
Sa hauteur est de 36 mètres.
Y sont accolées quatre tours semi-cylindriques, sauf du côté de la mer. De ce côté, la tour forme une tour carrée plus élevée que le reste du bâtiment. Ce donjon est entouré d'une plate-forme ceinte d'un parapet en saillie, décoré de trèfles et reposant des consoles à trois renflements.
La Tour Saint-Nicolas
Lorsque l'architecte Lisch fut chargé de la restauration des Tours, il remarqua, sur le flanc de la Tour Saint-Nicolas, une partie d’un arceau et conclut qu'il existait, entre la Tour Saint-Nicolas et la petite Tour de la Chaîne, disparue, un arc sous lequel passaient les bateaux. Cet arc devait-il former une ronde ininterrompue avec toute la crête de la fortification ?
Paul Signac - le Port de La Rochelle
Son dernier étage fut détruit pendant la Fronde. En 1648, Louis de Foucault de Saint-Germain Beaupré, comte du Daugnon, gouverneur royal de l’Aunis, sombre personnage et véritable tyran, décide de faire des tours son réduit de sûreté à La Rochelle. En 1649, il se range du côté des frondeurs et fait fortifier les tours, notamment en faisant araser le parapet de la tour Saint-Nicolas pour l’équiper d’une douzaine de pièces de fonte.
En 1651 cependant, à l’arrivée des troupes du roi Louis XIV menées par Henri de Lorraine, comte d’Harcourt, le dernier étage de la tour Saint-Nicolas est bombardé et détruit.
Le lieutenant de Besse est trahi par ses soldats qui le précipitent du haut de la tour le 29 novembre 1651.
De 1652 à 1659, la tour héberge les Compagnons charpentiers de marine de Hambourg, venus à La Rochelle pour monter un chantier naval.
Puis la tour sert de dépôt d’armes, de poudrière et de prison. Lors de la Révolution elle est utilisée pour emprisonner des Chouans.
Entre la Tour actuelle et celle de Saint-Nicolas, existait une petite tour qui fut démolie au XIXe siècle pour élargir l'entrée. Il y avait aussi une chaîne fixée par un anneau à la Tour Saint-Nicolas et qui arrivait à une ouverture voûtée de la Tour de la Chaîne que l’on tendait avec un treuil.
La Tour de la Chaîne était sous la garde d'un capitaine, nommé chaque année par le maire et, avant de prendre sa charge, il jurait d'y résider sans découcher. Mais ces capitaines avaient introduit l'usage de se faire payer par les capitaines de navires qui entraient dans le port et, plusieurs fois, la ville fit des règlements pour interdire ceci.
Tour de la Chaine
Construite en 1382, elle a une hauteur 34 m, son diamètre est de 16 m et sa muraille épaisse de 3 m 50 et, dans l'épaisseur de cette muraille, il y a les escaliers.
En novembre 1651, Le comte d'Harcourt dégage Cognac que La Rochefoucauld assiège. Condé assiste impuissant à la prise de la ville de Cognac. Ses soldats sont tués ou, comme lui, faits prisonniers.
Grand Condé - Musée du Louvre
Le Comte du Daugnon, gouverneur du pays d'Aunis a pris parti pour le Prince de Condé contre le roi. Il s’est enfermé dans la Tour, et les troupes royales voulurent l’en déloger lors de la prise de La Rochelle par d'Harcourt ; plutôt que de tomber aux mains de ceux qui le cernaient, il mit le feu aux poudres et l'édifice s'effondre sous une formidable explosion !
En 1727, on construisit la terrasse fortifiée, la salle du rez-de-chaussée, octogonale, et les nervures de ses voûtes. Il faut attendre le XIXè pour que commencent les travaux de restauration et la Tour fut classée monument historique par décret du 17 février 1879.
Jean-Baptiste Camille
La Fronde
La Fronde est l’aboutissement d'un mécontentement général (crise économique et fiscalité excessive nécessaire aux dépenses de la guerre de Trente Ans) surtout dû aux moyens utilisés par la monarchie pour lever l'impôt. La régence d’Anne d'Autriche avait fait espérer un allègement des taxes, mais Mazarin ne desserra pas l'étreinte.
Face au gouvernement royal, se dressait surtout la famille royale. Gaston de France, oncle du roi, comploteur dans l’âme, s’opposait à Mazarin, comme sa fille, la Grande Mademoiselle.
Le Grand Condé et la duchesse de Longueville, lorgnaient le Conseil royal.
Mgr de Gondi voulait un chapeau de cardinal. Le Parlement de Paris se fâchait avec la régence au sujet de l'impôt. Il exerçait son droit de remontrance et, Paris, ville rebelle, fut facile à enflammer. C’est au cours d’un des épisodes de la Fronde que la Tour explosa.