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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Cette apparition s’est en effet produite dans un environnement terrestre très hostile. Elle les renseigne également sur une éventuelle apparition de la vie sur d’autres planètes dans des conditions encore plus difficiles.
Le parc national de Yellowstone
Le Popocatepetl
Mexique
Surnommé “Po-po”, le légendaire volcan Popocatepetl du Mexique est un stratovolcan qui s’élève à 4 200 m au-dessus de la plaine.
Généralement enneigé, la « montagne qui fume », nom nahuat donné par les Aztèques, est l’un des volcans les plus actifs du Mexique.
Depuis l’arrivée des Espagnols en 1519, on a comptabilisé 15 éruptions. Les Aztèques ont noté dans leurs archives deux éruptions du Popocatepetl en 1347 et 1354.
Mais, ce volcan était déjà actif depuis fort longtemps. En effet, les géologues ont démontré que de grandes éruptions explosives ont déposé des cendres et des lapilli jusque dans les environs de la ville de Mexico, une première fois 400 avant notre ère et une également en 800 de notre ère.
Caractéristiques du Popocatepetl
Le Popocatepetl est le deuxième plus haut volcan d’Amérique du Nord. Il fait partie de la chaîne volcanique mexicaine et est lié au volcan d'Iztaccíhuatl.
A partir du Pléistocène, ce volcan s’est développé pour atteindre 28 km de large. De puis sa formation, au moins trois anciens cônes se sont effondrés sous l’effet de la pesanteur.
Jolie vue du Popocatepetl enneigé. By Bdebaca
Ce volcan se compose d’un cône presque symétrique qui s’élève à environ 60 km au sud-est de Mexico.
On distingue deux sommets :
-Nexpayantla, le volcan d’origine qui culmine en un pic rocheux à 3 800 m (Pico del Fraile)
-Le sommet récent se dresse sur le flanc sud-est de l’ancien Popo
Le cône actif est creusé par un cratère ovale de 600 x 400 m. Au fond, le petit cône pyroclastique (35 m de haut) est bordé par des dépôts de soufre déposés par les fumerolles.
Carte des principaux volcans du Mexique.
Les plaines qui se situent autour du volcan sont très fertiles. Les sols riches sont cultivés par les paysans locaux malgré les risques.
Cette région est très densément peuplée et le volcan est surveillé en permanence.
Le légendaire Popocatepetl
Dans la mythologie aztèque, Popocatépetl était un guerrier qui aimait Iztaccíhuatl. Le père promis sa fille en mariage à condition que Popocatépetl remporte une victoire sur leurs ennemis.
Ne revenant pas, le père de Iztaccíhuatl dit à sa fille que son promis était mort au combat. La jeune fille, inconsolable, mourut de chagrin.
Après un long périple, Popocatépetl revint et appris la mort de sa fiancée. Fou de chagrin, il se plongea un poignard dans le cœur.
Les dieux ont alors changé les deux amoureux en montagnes et les ont recouverts de neige.
Vue aérienne du Popocatépetl. By Platibolo
Depuis, Popocatepetl, furieux de la perte de sa bien-aimée, laisse pleuvoir sur la Terre et les hommes du feu.
En 1520, lors du siège de la cité aztèque qui se situait sur l’emplacement de l’actuel Mexico, Cortés envoya des hommes au sommet du volcan pour extraire le souffre nécessaire à la fabrication de la poudre à canon.
Les éruptions du Popocatepetl
La plupart des éruptions des 1 600 dernières années n’ont pas été très violentes. Les émissions de gaz et de cendres n’ont atteint que quelques kilomètres de hauteur.
Une importante éruption s’est produite en 1947. L’activité éruptive s’est déroulée en janvier avec une activité explosive sur le cratère sommital.
Activité volcanique du Popocatépetl le 5 janvier 2008. By Guano
Le 21 décembre 1994, le volcan a éjecté des cendres et du gaz jusqu’à 25 km grâce aux vents dominants.
Cette activité a incité l’évacuation des villes voisines et les scientifiques ont mis en place un système d’observation et de surveillance.
L’activité volcanique a duré jusqu’en mars 1996. En juin 1997, on a enregistré l’une des plus fortes explosions au sommet du volcan depuis plus de 1000 ans.
L’activité ne s’est jamais interrompue avec une alternance de périodes calmes et de soudaines explosions du dôme.
Activité volcanique du Popocatépetl le 1er décembre 2007. By Guano
En décembre 2000, des dizaines de milliers de personnes ont été évacuées suite aux recommandations des scientifiques qui craignaient une éruption majeure.
En 2005, on a pu observer des phases explosives d’assez faible intensité.
Depuis, des phases d’activité fumerollienne de plus ou moins forte intensité sont régulièrement observées.
Le Parícutin
Mexique
Le Parícutin est un volcan qui se situe dans le sud-ouest du Mexique. C’est d’ailleurs le plus connu des 1 000 centres volcaniques constituant le champ volcanique de Michoacán Guanajuato.
Grâce au Parícutin, les volcanologues ont eu la chance d’assister à la naissance d’un volcan, à son développement et à sa “mort”.
Naissance d’un volcan
C’est un cône de cendre qui a surgi dans un champ de maïs en 1943 et s’est élevé à 336 m en un an.
Pour l’anecdote, le champ de maïs appartenait à Monsieur Dionisio Pulido. Et au moment de la naissance du volcan, ce fermier labourait son champ avec sa femme et son fils.
Volcan Paricutin en 1943. By K.Segerstrom, US.Geological Survey.
Le 20 février 1943, après une série de séismes et un soulèvement du sol de plusieurs mètres, une fissure s’écarta et laissa échapper des vapeurs.
Les jets de vapeur furent rapidement suivis par des cendres puis du souffre et enfin des scories volcaniques incandescentes.
Cette dernière phase marqua le début d’une activité strombolienne intense.
Le Paricutin aujourd'hui. By Zapotepeti
Dès le lendemain, le cône de scorie faisait déjà 10 m de haut. A midi, il atteignait 50 m. L’activité volcanique s’intensifia encore et une coulée de lave apparut à la base qui progressa à la vitesse de 5 km/h.
Au bout d’une semaine, le cône mesurait 140 m. L’activité volcanique ne faiblissait pas et le jeune volcan laissait échapper des jets de lave allant jusqu’à 1 000 m d’altitude.
Coulée de lave du Paricutin en 1943. By R.E Wilcox, US.Geological Survey.
C’est de juin à août 1943 que l’activité fut la plus intense.
En octobre, une deuxième bouche, la Sapichu, s’ouvrit sur le flanc nord-est.
A un an, le Parícutin mesurait 336 m.
En 1944, des coulées de lave dévastèrent les villages de Paricutin et de San Juan Parangaricutiro, situés respectivement à 2 et à 5 km du volcan.
Le Paricutin se situe dans la chaîne volcanique de Michoacán Guanajuato. By YeahjaleaH
Pendant les 8 années qui suivirent, l’activité volcanique enchaîna des phases stromboliennes importantes avec des émissions de lave.
Le 25 février 1952, le Paricutin cessa toute activité. Le cône avait atteint une hauteur de 424 m et on pouvait observer une zone de 25 km² entièrement recouverte de lave.
Le Paricutin aujourd'hui. By Edifica
Les villages avaient été désertés par la population et il n’y a eu aucun décès lié à l’éruption.
Aujourd’hui, les deux villages sont toujours ensevelis sous la lave. Seules quelques hautes constructions comme l’église émergent dans un paysage de science-fiction.
Eglise qui émerge de la lave à San Juan Parangaricutiro. By Eric Fortin
Caractéristiques du Paricutin
Activité volcanique dominante : Strombolienne, coulées de lave
Type : Cône de cendre
Altitude : 3 170 m
Situation : Dans la chaîne volcanique mexicaine, dans le sud-ouest du Mexique, à l’intérieur de la façade pacifique
Dernière éruption : 1952
Les deux volcans Katmaï et Novarupta sont situés sur la péninsule d’Alaska, devant l’île de Kodiak. Cette région est très difficilement accessible.
Elle se situe à environ 466 km d’Anchorage.
Le Novarupta est le volcan le plus bas de la région de Katmaï. Malgré tout, l’éruption du 6 juin 1912 est considérée comme la plus grande éruption volcanique du 20e siècle. Depuis cette date, le Novarupta n’a connu aucune autre éruption.
Eruption du Novarupta
C’est une brutale explosion, le 6 juin 1912, qui marque la début de l’activité éruptive. L’explosion s’est entendue dans un rayon de 1 200 km et a projeté dans l’atmosphère une quantité gigantesque de cendres.
La région de Kodiak a d’ailleurs été plongée dans une totale obscurité pendant plus de 60 heures.
Dôme de lave du Novarupta dans le cratère creusé par l'éruption de 1912
On estime qu’environ 30 km3 de rhyolithe, un magma riche en silice, furent projetés hors du Novarupta.
La plupart retombèrent sous forme de cendres. Le reste a formé un flux pyroclastique qui est devenu le célèbre écoulement de cendres de la Vallée des Dix Mille Fumées.
Vallée des Dix Mille Fumées. By Todd Raden
L’Utak Valley a été envahie sur près de 22 km. Pendant les 15 années qui ont suivi, la vapeur et les sédiments humides ont continué à rejeter de l’eau vaporisée par de nombreuses fissures.
Le Katmaï . By Cocoabiscuit
La région étant très isolée, l’éruption du Novarupta n’a pas retenu l’attention des spécialistes à l’époque.
C’est le National Geographic Society qui a organisé la première expédition scientifique près de 2 mois après l’éruption.
Conséquences de l’éruption
Suite à l’éruption, la cime du Katmaï, situé à 16 km, a disparu pour laisser la place à une caldeira de 3 km sur 4 km avec une profondeur maximale de 1 100 m.
Katmaï. Vue aérienne du 09.1980. By Budd Christman
Le Katmaï n’était pas entré en éruption. Les volcanologues constatèrent que le magma qui se trouvait sous le Katmaï avait été drainé par le Novarupta à travers une faille reliant les deux volcans.
Suite à l’éruption, une autre caldeira se forma à Novarupta, de 2 km de large environ.
L’activité volcanique continua dans le cratère du Novarupta ce qui provoqua la formation d’un dôme de rhyolite de 90 m de haut et de 360 m d’envergure.
Katmai National Park et le volcan en fond. By Bsthaibao
Les scientifiques ont trouvé au cœur des glaces du Groenland des traces de cendres qui se sont déposées suite à l’éruption de 1912.
Aujourd’hui, le parc national de Katmaï offre un refuge aux ours bruns. Il a été créé en 1918. Son accès est assez difficile.
Ours brun dans le parc national du Katmaï. By Ckindel
Caractéristiques techniques du Novarupta
Type de volcan : Caldeira, dôme de lave
Type d’éruption : Plinienne
Situation : Région de Katmaï sur la péninsule d’Alaska (Etats-Unis)
Altitude : 841 m
Dernière éruption : 1912
Kilauea
Parmi les volcans, le Kilauea est considéré comme l'un des plus dangereux. Ce volcan, toujours actif, constitue une menace permanente.
Parmi les volcans les plus actifs de la planète, le Mauna Loa est également en bonne position avec une quarantaine d’éruptions depuis la seconde moitié du 19e siècle. Cependant, ce volcan d’Hawaï est largement dépassé par son voisin, le Kilauea qui a connu des éruptions continues depuis le début du 20e siècle.
Ces deux volcans font partie du parc national d’Hawaï, fondé en 1916.
Hawaï
Les îles hawaïennes s’étendent sur 2 000 km à travers l’océan Pacifique, depuis l’île d’Hawaï elle-même jusqu’à l’île de Kure.
Le Mauna Loa et le Kilauea sont les plus connus des cinq grands volcans qu’abrite l’île d’Hawaï.
Littoral qui s'étend en dessous du Kilauea. By Sarah Kim
Pendant longtemps, les volcans d’Hawaï demeurèrent une énigme pour les géologues. Pourquoi se dressaient-ils là, si loin des continents ?
Aujourd’hui, nous savons que la lave provient d’un point chaud, situé à presque 300 kilomètres en dessous de la surface de la Terre.
Le matériau fondu est projeté vers le haut et atteint la surface à travers un « tuyau » fixe qui traverse les deux manteaux épais et semi-liquides, puis la croûte terrestre solide, relativement plus fine.
Le cratère Pu'u O'o le long de la zone de rift est du Kilauea est l'une des fissures les plus actives de ces dernières années. By Steve Navarro
Lorsque le magma atteint les fonds marins, il forme un volcan sous-marin sur la plaque océanique.
Etant donné que celle-ci se déplace d’environ 10 cm par an vers le nord-ouest, le volcan s’écarte lentement du point chaud en même temps qu’il s’élève sur l’île. La connexion finit par être rompue et la coulée de lave devient inactive.
Coulée de lave du Kilauea. By David Dagalvan
Le mouvement actuel de la plaque pacifique est estimé à 9 cm par an. L’apparition d’un nouvel édifice sous-marin, appelé Loih au sud-est d’Hawaï, indique que la plaque est toujours en mouvement et que le point chaud est toujours actif.
Paysage surnaturel près du Kilauea. By Shchukin
Seuls quelques volcans actifs dans le monde ont été formés et se sont éteints de cette manière. C’est le cas du Loihi, enfoui sous la mer à 30 km, et qui donnera naissance à une nouvelle île dans 200 000 ans environ.
Lorsque James Cook débarqua à Hawaï en 1778, il découvrit un pays inconnu peuplé par les Polynésiens depuis des millénaires.
Hawaï a beaucoup changé depuis 1778.
Les éruptions de type hawaïen sont rarement du type explosif. Elles se caractérisent par un flux continu de lave qui s’échappe souvent d’un flanc du volcan.
Au cours des millénaires, ces flux de magma fluides ont déposé les couches de lave qui ont créé l’incroyable paysage volcanique de l’île d’Hawaï.
Un flux continu de lave.
Les laves de l’île de Kure ont environ 27,7 millions d’années. Mais, la plupart des laves de l’île d’Hawaï ont moins de 400 000 ans.
Le volcan du Mauna Loa
Le botaniste Archibald Menzies a été le premier à atteindre le sommet de ce volcan. Il évalua sa hauteur à 4 134 mètres.
Depuis, l’observatoire fondé en 1912, par la Commission géologique des Etats-Unis, a établi que le volcan occupant la moitié sud-ouest de l’île d’Hawaï, culmine à 4 169 mètres.
La caldera du Mauna Loa. By Paxsimius
Mais, si l’on considère que la base du volcan se trouve à 5 000 mètres au fond de la mer et que le fond de la dépression née de sa poussée se situe 8 000 mètres plus bas, on obtient une hauteur totale de 17 000 mètres, presque deux fois l’Everest.
Cratère Halemq'uma'u. By Jon Caves
On peut donc considérer que le Mauna Loa est la plus haute montagne du monde. C’est également la plus volumineuse :
80 000 kilomètres cubes de roches volcaniques pour une superficie émergée de 5 271 kilomètres carrés
Mauna Loa couvre près de la moitié de l’île d’Hawaï.
La dernière éruption du Mauna Loa en 1984 a failli engloutir Hilo, la plus grande ville de l’île, sous la lave.
En raison de son altitude, le Mauna Loa attire d’abondantes précipitations qui arrosent la forêt subtropicale. De larges fougères aux allures d’arbres confèrent à la végétation une allure primitive, un genre « Jurassic Park ».
By Spartanjoe
Le Kilauea
La première éruption du 20e siècle du Kilauea s’est produite en 1907, pour reprendre en 1983. L’éruption actuelle ne donne toujours aucun signe de vouloir s’arrêter.
L’éruption permanente du Kilauea est une attraction touristique depuis 1840. La lave qui jaillit sans interruption du volcan se jette dans l’océan Pacifique en produisant de grands jets de vapeur.
La lave du Kilauea tombe dans la mer du haut d'une falaise. By Hawaiian Sea
L’origine du Kilauea remonte à une période comprise entre il y a 300 000 et 600 000 ans.
Eruption permanente du Kilauea. By Casch 52
Le Kilauea qui s’élève à 1 248 mètres est un volcan hyperactif orné d’un cratère ovale. Au fond, on distingue un autre cratère appelé Halemaumau qui, selon la légende locale, est la demeure de la déesse du feu Pele.
Les Polynésiens érigèrent un temple de pierre en son honneur et, dans le lac bouillonnant qui occupait autrefois le cratère, des hommes étaient sacrifiés.
By Matt Searle
En 1983, les coulées de lave percèrent un nouveau trou à une vingtaine de kilomètres du cratère du Kilauea.
Au cours de cette période de constante éruption, les coulées ont recouvert plus de 100 km² et détruit plus de 200 maisons.
Eruption du Kilauea en 1974. National Park Service. By Image Editor
La dernière éruption importante a eu lieu en 2003.
Il arrive souvent que la surface d’une coulée de lave se refroidisse suffisamment pour qu’une croûte se forme. La surface ressemble à une tôle ondulée qui est appelée pahoéhoé. Les laves de type pahoéhoé donnent naissance à des formes tortueuses.
Coulée de lave refroidie. By Eagleapex
Les coulées de lave dont la surface se brise en blocs sont appelées « aa ».
Le parc national des volcans d’Hawaï
Créé pour protéger le paysage façonné en 70 millions d’années d’évolution géologique, le parc est le refuge de nombreuses espèces animales et végétales. Il se situe sur la plus grande île de l’archipel.
L’Akaka Falls est l’une des plus majestueuses cascades d’Hawaï. Elle fait un saut de 135 mètres dans un précipice tapissé de mousse.
Akaka Falls . By Prob 1 t
Les îles Hawaï ont été conquises par la vie en plusieurs étapes, distantes entre elles de plusieurs millénaires.
Véhiculées de temps en temps par l’océan, par les vents et surtout par les oiseaux, les nombreuses espèces endémiques ont pu s’épanouir.
Les derniers arrivés sont les hommes, venus en plusieurs vagues, probablement des îles Marquises.
L’unique mammifère indigène d’Hawaï est Lasiurus cinereus, la chauve-souris la plus répandue en Amérique.
Lasiurus cinereus. By Jumpingspider
Les oiseaux sont pour la plupart endémiques à l’île et très menacés. Parmi les espèces, on trouve notamment, l’akepa (Loxops coccineus) ou loxopse d’Hawaï, le pétrel d’Hawaï (Pterodroma phaeopygia) ou l’ixi (Vestiaria coccinea).
Mais, les espèces introduites par l’homme, comme le cochon sauvage, la chèvre, le chat ou le chien ont détruit une grande partie des plantes indigènes et de la faune animale.
Par exemple, l’haleakala (Argyroxiphium sandwicense subsp. macrocephalum) est une des plantes les plus caractéristiques d’Hawaï mais est menacée comme 90% des plantes à fleurs endémiques par les espèces introduites.
Les mangoustes, elles, ont décimé les reptiles.
La bernache néné (Branta sandvicensis), la dernière espèce d’oie sauvage d’Hawaï, a été élevée au rang de symbole de la protection de la nature hawaïenne.
Branta sandvicensis. By Photos of Nature's Calm
Sa survie dépend du programme de repeuplement mis en place depuis les années 1970.
Crater Lake, deuxième lac le plus profond d’Amérique du Nord, remplit une caldeira large de 14 km.
Crater Lake est un volcan de type caldeira dont la dernière éruption remonte vers 2 290 avant notre ère. Il se situe dans la zone sud de la chaîne des Cascades, en Oregon.
Cette caldeira marque le site d’une complexe chaîne de volcans appelée Mont-Mazama. C’est également l’un des joyaux du parc national de Crater Lake.
Crater Lake National Park a été créé le 22 mai 1902. C’est le seul qui existe dans l’Etat de l’Oregon.
John Wesley Hillman est le premier colon officiel à avoir découvert le 12 juin 1853 ce site qu’il a baptisé "Deep Blue Lake".
Formation de Crater Lake
La chaîne de volcans de Mont-Mazama s’est formée il y a 420 000 à 40 000 ans. Elle a connu il y a 6 850 ans une des plus importantes éruptions de l’holocène.
Une énorme explosion plinienne projeta des cendres jusqu’à la province d’Alberta, au Canada.
Les flux pyroclastiques parcoururent jusqu’à 65 km.
Crater Lake remplit une caldeira presque parfaitement circulaire de 8 sur 9,6 km. Sa profondeur moyenne est de 350 m. Son point le plus profond est de 594 m.
Cela en fait le lac le plus profond des Etats-Unis et le deuxième d’Amérique du Nord après Great Slave Lake.
Le lac Baïkal reste, à ce jour, le plus profond lac du monde avec une profondeur maximale d’environ 1 741 m.
Crater Lake se situe à une altitude de 2 487 m.
La surface du lac est « ponctuée » par Wizard Island, un cône de cendre surgi du fond de la caldeira.
Il a fallu environ 750 ans pour que la caldeira se remplisse à sa profondeur actuelle grâce à l’accumulation de la pluie et de la neige.
Des forêts ont poussé et remplacé peu à peu le paysage lunaire.
L’activité hydrothermique est toujours présente bien que de faible intensité ce qui signifie que ce volcan n’est qu’en sommeil et que le Mont-Mazama pourrait bien connaître un jour une nouvelle éruption.
Crater Lake n’a jamais abrité de faune marine. Les populations de poissons ont été introduites par l’homme.
Type de volcan : Caldeira
Type d’éruption : Plinienne
Situation : Sud de l'Oregon (Etats-Unis)
Altitude : 2 487 m
Dernière éruption : Vers 2 290 avant notre ère
Quand James Clark Ross découvrit au 19e siècle le mont Erebus sur l'île de Ross dans l'Antarctique, il eut du mal à comprendre comment un endroit aussi froid et aussi couvert de glace pouvait abriter un volcan actif.
De 1839 à 1843, le navigateur découvrit la mer et l’île qui portent maintenant son nom. James Ross baptisa le volcan du nom de son navire, Erebus.
Depuis, les géologues qui travaillent en Antarctique y ont découvert de nombreux volcans, mais seul leur sommet surgit hors de la banquise.
Les volcans de l’Antarctique: le jökulhlaups
Ces volcans sont inactifs, mais les géologues ont constaté que la plupart des laves ont une structure dite « en coussin ». Les laves en coussin, ou pillow-lavas, se forment sous l'eau, lorsqu'une coulée de lave s'épanchant dans un lac ou la mer se refroidit très vite, donnant naissance à de petites boules de lave dont le diamètre peut atteindre 1 m.
Vue panoramique sur le mont Erebus. By Es0teric
Leur croûte est refroidie, même si leur température interne est encore élevée et qu'elles se déforment facilement. Elles s'empilent en gigantesques tas au fur et à mesure de l'avancée de la lave, et elles s'aplatissent sous le poids des boules de lave qui les surmontent. Elles ressemblent alors à des coussins, et chacune d'entre elles peut développer sa propre assise à mesure que sa base est comprimée dans l'espace situé entre les pillow-lavas du dessous.
Volcan en Islande où le jökulhlaups est très bien étudié. By Hubert K
Quelques plongeurs qui ont courageusement approché une coulée de lave au moment où elle entre dans la mer ont pu observer la formation de pillow-lavas.
Lorsqu'un volcan entre en éruption sous un glacier, une quantité gigantesque de glace fond. Au début, l'eau est contenue par le poids de la glace qui la surmonte mais, progressivement, sous la pression, elle se répand et se fraie un passage vers l'extérieur entre la base du glacier et la roche de fond.
Erebus. By Es0teric
Lorsqu'elle arrive au front du glacier, la pression atteint un niveau tel que la glace ne peut plus contenir le flot, et l'eau fait irruption à l'extérieur. Ce flot extrêmement puissant entraîne d'immenses blocs de glace et une énorme quantité de sédiments arrachés au lit du glacier et au sol de la plaine dans laquelle il se déverse. Ces « débâcles glaciaires » sont aussi connues sous le nom de jökulhlaups, terme utilisé pour désigner ce phénomène en Islande, où il a été particulièrement bien décrit.
L’Erebus
Avec un volume de 1 700 km², l’Erebus est l’un des volcans les plus impressionnants du monde.
Surplombant McMurdo Sound, Erebus est ‘un des trois principaux volcans de l’île de Ross. Le cratère sommital, large de 600 m et profond de 110 m, présente une singularité : un petit lac de lave permanent s’y trouve.
By Noxious nick
La lave est d’une composition alcaline inhabituelle. Sa température, anormalement élévée, est même détectée de l’espace.
Quand James Ross découvrit le volcan en 1841, il était en éruption. Une activité a également été détectée en 1912.
Le lac de lave.
Depuis 1972, on a observé une activité continue du lac de lave, avec de petites explosions. La dernière éruption remonte à 2003.
Saint-Pierre détruit par le volcan (Martinique)
Le 8 mai 1902, à 7h50, le volcan de la montagne Pelée émet une énorme détonation et réveille les habitants de Saint-Pierre, en Martinique.
Quelques minutes plus tard, les 30 000 habitants de cette ville meurent, brûlés et asphyxiés. Pourquoi les habitants sont-ils restés à côté de ce volcan qui donnait des signes d’entrée en activité depuis plusieurs semaines ?
La montagne Pelée
L’île de la Martinique, dans les Antilles, fait partie d’un arc volcanique formé par la subduction du fond de l’Atlantique qui s’enfonce vers l’ouest sous les îles.
Ses caractéristiques volcaniques sont de ce fait similaires à celles de la plupart des volcans qui constituent la ceinture de feu du Pacifique.
La montagne Pelée est un volcan qui se situe à l’extrémité nord de l’île.
Une nuée ardente mortelle
Le 8 mai 1902, à 7 heures du matin, les grondements de la montagne Pelée sont effrayants. Une masse de poussière noire s’abat sur la ville et aveugle les habitants. Soudain, l’obscurité la plus complète enveloppe la rade.
En même temps que s’élève un épais nuage de cendres, le volcan déverse abruptement des torrents de feu, de vapeur et de boue brûlante.
Au centre de la ville, un souffle d’une incroyable puissance renverse les murs en pierre de la cathédrale et fait voler toits et poutres métalliques.
Les effets de la convulsion se font sentir jusqu’à Fort-de-France, ville distante de 26 km à vol d’oiseau.
La pluie de cendres brûlantes dure environ un quart d’heure. Les bateaux qui sont dans le port chavirent, retournés par les vagues qui sont le contrecoup de l’explosion.
Dans la ville, des familles entières périssent autour de la table du petit déjeuner. On retrouvera leurs corps figés.
En effet, le nuage de cendres fut précédé par une vague de gaz et de cendres en suspension se déplaçant très vite.
Elle enveloppa Saint-Pierre, provoquant en quelques secondes la mort de 30 000 personnes.
Partout des incendies se déclarent et s’étendent rapidement à l’ensemble de la ville. Ils achèvent de détruire les maisons épargnées par les retombées incandescentes.
Le terme « nuée ardente » a été proposé par le vulcanologue Albert Lacroix. Il décrit « une émulsion de matériaux solides dans un mélange de vapeur d’eau et de gaz à haute température ».
La température du gaz est suffisante pour faire fondre le métal et le verre.
Une véritable catastrophe humaine
En temps normal, Saint-Pierre compte 20 000 habitants. Mais, en ce 8 mai, ce sont 30 000 personnes qui sont entassées dans la ville.
De nombreuses familles, inquiètes des signes d’activité du volcan, étaient venues chercher un refuge dans la ville.
Le lendemain de la catastrophe, les sauveteurs ne retrouvent que deux rescapés : un prisonnier à l’abri dans sa cellule et un cordonnier enfermé dans son échoppe.
La responsabilité des autorités
La responsabilité des autorités dans la catastrophe est considérable. L’explosion du 8 mai était tout à fait prévisible.
Dès le 25 avril, la montagne Pelée annonce son réveil par de petites explosions et des vomissements de cendres.
Dans les jours qui suivent, l’activité volcanique s’intensifie avec des détonations de plus en plus violentes. Il y a une forte odeur de souffre ; de plus, une véritable pluie de cendres tombe en permanence sur Saint-Pierre.
Le volcan émet une telle quantité de gaz et de cendres que les animaux meurent asphyxiés dans les rues de Saint-Pierre.
Malgré tous ces signes annonciateurs, personne n’ordonne d’évacuer la ville. Une vague enquête est menée qui conclue à l’absence de tout danger.
En vérité, des élections doivent avoir lieu. L’évacuation de la ville obligerait les autorités à repousser ces élections. Ce report entraînerait un coût considérable et de nombreux tracas administratifs.
L’éruption s’est poursuivie après la date fatidique pendant plus d’un an. Le 30 août 1902, une nouvelle « nuée ardente » dépasse en intensité celle du 8 mai. Elle dévaste une superficie deux fois plus grande et tue encore 1 000 personnes dans le village de Morne Rouge.
Au total, une soixantaine de nuées, d’intensités variables, sont émises entre 1902 et 1903.
Le neck s’est progressivement écroulé et le volcan a grossit tranquillement en amassant de l’énergie pour l’éruption suivante.
Trois autres éruptions explosives ont été enregistrées dont la dernière en 1932.
Les volcans sont d’énormes sources de chaleur qui peuvent perdurer des milliers d’années après l’arrêt de leur activité éruptive. Cette chaleur peut se manifester sous forme de fumerolles, de sources chaudes ou de geysers.
Phénomènes spectaculaires, les geysers sont de véritables volcans d’eau qui projettent, de façon continue ou intermittente, d’immenses jets de vapeur et d’eau très chaude. La plupart des geysers sont situés dans des régions volcaniques où le magma est relativement proche de la surface terrestre. On les trouve notamment en Islande, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis, dans le célèbre parc de Yellowstone qui en compte à lui seul plus de 250.
Le nom de geyser vient de Geysir « jaillir » en islandais.
La formation des geysers
Trois conditions sont nécessaires à la formation des geysers:
- La présence d’un circuit souterrain où l’eau qui s’infiltre dans le sol peut circuler puis remonter à la surface
- Un réservoir, où cette eau peut s’accumuler
La proximité d’une poche de magma (roche en fusion) qui réchauffe l’eau emprisonnée
L’eau s’infiltre d’abord dans le sol et s’accumule dans des cavités, à proximité d’une poche de magma.
Ainsi chauffée, l’eau se transforme peu à peu en vapeur. La pression s’accroît et propulse vers la surface un puissant jet d’eau et de vapeur. La durée du phénomène varie de quelques minutes à quelques heures. Le jet d’eau s’affaisse lorsque la cavité ne contient plus d’eau ni de vapeur.
Le conduit d’un geyser peut être très complexe mais le principe de base ne varie pas :
La nappe d’eau souterraine est prisonnière d’un réservoir dans lequel elle est surchauffée bien au-delà de la température normale d’ébullition. La pression finit par se relâcher, l’eau se met à bouillir instantanément et elle jaillit en hauteur lorsqu’elle s’échappe du réservoir.
Les jets de vapeur et d’eau qui jaillissent du sol atteignent parfois plus de 100 m de hauteur. Le plus haut geyser encore en activité se trouve dans le parc national de Yellowstone: il s’agit du Steamboat, dont le jet dépasse 110 m de hauteur.
Entre 1899 et 1904, en Nouvelle-Zélande, le geyser Waimangu produisait régulièrement un jet d’eau de plus de 450 m de hauteur, et celui-ci ne cessait que lorsque le niveau de la nappe d’eau souterraine baissait à la suite de la rupture d’un barrage naturel.
Les sources d’eau chaude
Outre les geysers, l’activité volcanique engendre plusieurs phénomènes géothermiques. Chauffés par les roches volcaniques, l’eau et les gaz présents dans le sol composent des paysages surprenants où jaillissent de la boue, de l’eau ou des fumées.
Des gaz remontent à la surface et forment des mares de boue où des particules de roches volcaniques décomposées se mêlent à l’eau.
L’eau qui s’infiltre dans le sol près d’une zone volcanique est chauffée par les roches. Elle remonte à la surface et atteint des températures parfois très élevées. Plusieurs sources chaudes sont connues pour leurs vertus thérapeutiques, parmi lesquelles Bath, en Angleterre, et Vichy, en France.
Les sources chaudes sont classées en deux catégories :
Celles qui sont localisées dans les zones de volcanisme à forte teneur en silices (minéraux), dont l’eau est normalement claire
Celles qui sont sulfureuses et consistent en une boue bouillonnante
Les sources d’eau claire contiennent un grand nombre de minéraux dissous, surtout des silices, qui se déposent autour des sources d’eau quand l’eau refroidit.
Certaines forment des terrasses de tuf d’un blanc éblouissant, comme celles du parc national de Yellowstone et de Pamukkale en Turquie.
Les mares de boue bouillonnante se rencontrent dans les régions bourbeuses. La boue est souvent teintée de jaune en raison de la haute teneur en souffre. La température d’ébullition peut dépasser 100°C.
Il peut être dangereux de s’approcher trop près de ces mares.
Les fumerolles
Les fumerolles sont des émanations de gaz que l’on retrouve souvent sur les flancs des volcans. Comme les geysers, elles fusent de la terre par un conduit vertical en une colonne de vapeur soufrée.
Ce sont des gaz brûlants dont la composition est variable. L’un des gaz les plus fréquemment émis est le dioxyde de carbone.
On trouve également autour des fumerolles du soufre pur.
Comme il est plus lourd que l’air, il peut s’accumuler dans des cavités situées dans le sol. Il peut donc asphyxier animaux ou personnes qui s’y trouveraient pris au piège.
Geysers et sources chaudes célèbres dans le monde
Les sources chaudes et les fumerolles de Yamanouchi, près de Nagano au Japon, sont connues pour leurs occupants peu ordinaires. En effet, les macaques japonais prennent des bains dans une eau à plus de 45°C pour oublier les rigueurs de l’hiver.
Après 1960, les macaques ont découvert les bienfaits des bains dont l’eau est riche en minéraux. Depuis, ils ont pris l’habitude de prendre des bains en famille.
Les Japonais ont creusé deux bassins spécialement pour eux. Les hommes se baignent dans d’autres bassins.
Dans le Nevada, dans le Black Rock Desert, un triple geyser est entouré de bassins d’eau chaude qui sont retenus par des terrasses de travertin (carbonate de calcium).
Au cours du temps, les dépôts de minéraux ont édifiés trois sommets rocheux. Situé à 1 300 m d’altitude, la région du Fly Geyser constitue un spectacle magnifique.
Le Stokkur est l’un des plus célèbres geysers islandais. Entré en activité en 1789 à la suite d’un séisme, il a jailli régulièrement jusqu’à ce qu’un autre séisme l’obstrue en 1896.
Le cycle se répète toutes les 8 minutes. Cette régularité est due à l’intervention de l’homme qui a déblayé le conduit en 1963.
Avec le Geysir, le Strokkur est l’une des principales attractions touristiques de l’Islande.
C’est le Geysir, décrit pour la première fois en 1294, qui a donné son nom au mot geyser. Bien que l’activité volcanique ait cessé depuis 10 000 ans, la température peut atteindre 240°C en profondeur.
Le Geysir (sud-ouest de l’Islande) jaillit toutes les 8 à 10 heures depuis le tremblement de terre de juin 2000.
Waimangu se situe dans l’île du Nord, en Nouvelle-Zélande. La ceinture volcanique de l’île du Nord a connu de puissantes éruptions explosives au cours des 10 000 dernières années.
La vallée de Waimangu est une zone désolée pleine de cratères, de bassins bouillonnants et de geysers.
Un geyser, apparu en 1902, et actif jusqu’en 1905, jaillissait toutes les 5 à 30 minutes à plus de 450 mètres de haut.
C’est le plus haut geyser jamais observé.
La vallée était dominée par des geysers éparpillés et par une série de bassins roses et blancs étagés sur plusieurs niveaux, les White Terraces.
Les Maoris venaient s’y baigner.
Le 10 juin 1886, tout a été anéanti par une violente éruption du mont Tarawera tout proche. L’éruption a enseveli trois villages maoris, tuant 155 personnes.
L’un de ces villages a été exhumé comme à Pompéi.
Centrale géothermique de Bouillante (Guadeloupe)
La chaleur interne de la Terre offre une source d’énergie abondante et presque inépuisable. Pourtant, on l’exploite très peu.
L’énergie géothermique résulte surtout de la désintégration radioactive naturelle d’uranium, de thorium et de potassium.
A la différence de l’énergie issue de combustibles fossiles, elle produit peu de dioxyde de carbone et ne contribue donc pas au réchauffement de la planète.
Les réservoirs naturels d’énergie
Les limites entre les gigantesques plaques qui composent la croûte terrestre sont souvent le théâtre de phénomènes liés à la présence de magma à proximité de la surface. Les geysers se rencontrent surtout dans l’ouest des États-Unis, en Islande, en Nouvelle-Zélande, dans les Andes et dans l’Himalaya. Ces mêmes régions ont permis l’installation de centrales géothermiques, des usines produisant de l’énergie à partir de la chaleur du sol.
Ce sont dans ces régions où l’énergie calorique de la Terre est concentrée ainsi que dans les zones volcaniques actives que l’on peut exploiter l’énergie géothermique.
La géothermie
A l’époque romaine, il y a 2 000 ans, on utilisait les sources chaudes pour chauffer les maisons. Cela se pratique toujours en Islande et au Japon. Cependant, les sources chaudes dégagent souvent des gaz sulfureux. De plus, la température de l’eau baisse rapidement si on l’achemine loin de la source.
Par contre, le moyen le plus souple est d’utiliser l’énergie géothermique pour produire de l’électricité.
On a créé la première centrale électrique géothermique en 1904 à Larderello, en Italie. Il en existe aujourd’hui dans une vingtaine de pays. L'eau chaude, dont la température atteint 350°C, peut être canalisée et transformée en vapeur pour faire fonctionner des turbines qui produisent l'électricité.
La plus grande centrale se trouve en Californie et fournit plus de 1 700 mégawatts d’électricité ce qui permet d’alimenter un demi-million de foyers.
La géothermie permet également de cultiver, en Islande, des tomates sous serre bien que l’on ne soit pas loin du cercle polaire.
On peut également utiliser la géothermie pour économiser l’énergie. En effet, à l’aide de canalisations souterraines en circuit fermé, une pompe à chaleur permet de faire circuler la chaleur géothermique entre une maison et le sol.
Une telle pompe peut réduire la consommation d’électricité ou de fuel de 50%.
A Reykjavik, en Islande, l'eau chaude naturelle est canalisée depuis 1925 et distribuée dans toutes les maisons.
Des ressources inexploitées
La géothermie est utilisée dans les régions où l’on trouve de l’eau chaude dans le sol. L’énergie géothermique fournit moins de 0,02% des besoins annuels d’énergie. La plupart des producteurs sont situés sur la ceinture de feu du Pacifique, où l’activité volcanique est intense.
Pourtant, les roches sèches chaudes sont beaucoup plus répandues que les réservoirs naturels d’eau chaude.
Si l’on trouvait le moyen d’extraire leur chaleur, la production d’énergie géothermique pourrait se développer.
Les roches sèches chaudes se trouvent à 2 km de profondeur ou plus. Il faut donc forer à cette profondeur puis recueillir l’énergie calorifique pour l’acheminer à la surface.
Dans des puits expérimentaux, on utilise de l’eau pour fracturer la roche, créant des fissures qui se remplissent de vapeur.
La vapeur gagne alors la surface où l’on peut utiliser son énergie.
Cette source d’énergie, non polluante, est prometteuse. Mais, à ce jour, son exploitation n’est pas rentable. Cependant, le pompage de l'eau dans le sol des régions où l'on trouve une roche chaude sèche afin de produire de la vapeur d'eau artificiellement est une technique qui pourrait bien se révéler une source d'énergie précieuse dans le futur.