Animaux - Batraciens,amphibiens-
La salamandre est un amphibien doté d’une queue qui a émmergé des marécages à l'époque des dinosaures. Les salamandres, tritons, sirènes, amphiumes et axolotls constituent l'ordre des Caudata (anciennement Urodèles).
Beaucoup de salamandres sont très colorées, signalant à leurs prédateurs, qu'elles ont mauvais goût car venimeuses. La plus grande salamandre est la salamandre géante de Chine, suivie de près par la salamandre géante du Japon.
Le mode de vie des salamandres est très diversifié. Elles peuvent être terrestres, aquatiques, semi-aquatiques et même arboricoles.
Classification et ancêtres de la salamandre
Au Moyen Âge et à la Renaissance, on croyait les salamandres capables de vivre dans le feu. Elles avaient souvent élu domicile dans les bûches de bois et en sortaient précipitemment quand on allumait la cheminée.
Ce don « surnaturel » faisait de la salamandre un animal extraordinaire, ce qui lui a valut de figurer sur les armoiries du roi François Ier.
L'ordre des Caudata comprend 530 espèces.Toutes les espèces de cet ordre sont pourvues d’une longue queue et de quatre membres.
Il existe 10 familles et 60 genres.
Les premiers fossiles de salamandres datent du Jurassique. On trouve les groupes modernes, telles les salamandres géantes, dès l'Eocène (53-33,7 Ma).
Caractéristiques des salamandres
Parmi les salamandres, certaines sont exclusivement aquatiques, tandis que d’autres sont devenues terrestres.
Aquatiques ou terrestres, la vie des amphibiens est liée à l’eau douce.
La nature a doté les amphibiens de poumons. Cependant, ils respirent de différentes manières. Les larves respirent d’abord par la peau. Il leur pousse des branchies externes souvent remplacées par des branchies internes. La plupart les perdent en grandissant au profit des poumons.
Tous continuent à respirer par la peau bien que les espèces aquatiques doivent revenir respirer à la surface.
C’est par exemple l’unique moyen employé par les salamandres de la famille des pléthodontidés, car elles ne possèdent pas de poumons.
En général, la respiration est assurée en partie par la peau. Cette dernière laisse entrer l’oxygène et sortir le gaz carbonique.
Comme tous les amphibiens, la salamandre change régulièrement de peau. De même, elle hiberne.
Les urodèles peuvent marcher ou nager. Les urodèles aquatiques nagent comme des poissons. Leur queue, leur crête et leurs membres font office de nageoires.
Leur taille est très variable. Les plus petites espèces mesurent environ 5 cm de longueur. Le record est détenu par la salamandre de Chine qui mesure près de 2 m de long.
Salamandre de Chine
La Salamandre commune (Salamandra salamandra) qui est la plus répandue en Europe mesure jusqu'à 25 cm de long.
En Amérique du Nord, la salamandre géante de Californie porte assez mal son nom car elle ne dépasse pas 40 cm de long.
Salamandre de Californie
Leur longévité est également très variable. Les plus grandes espèces vivent de 20 à 30 ans.
La vie des salamandres
Leur mode de vie varie selon les espèces. Toutes ont une préférence pour les régions tempérées.
Les salamandres sont présentes en Europe, en Asie, en Amérique du Nord, au nord de l’Afrique et au Mexique.
Les Apalaches, aux Etats-Unis, sont le paradis de milliards de salamandres. On y dénombre plus de 20 espèces différentes.
La salamandre rose qui mesure une trentaine de centimètres est l’espèce la plus commune. Elle est carnivore et chasse en forêt. Il y en a environ 2,5 millions au km² dans ces forêts.
Les salamandres sont actives essentiellement la nuit.
Salamandre rouge
Elles sont carnivores. Les insectes constituent l’essentiel de leur menu avec les escargots ou les vers. Les salamandres n’hésitent pas à attaquer d’autres espèces de salamandres.
La salamandre est solitaire sauf au moment de la reproduction et de l’hibernation.
Reproduction des salamandres
Les salamandres se reproduisent à terre. Beaucoup de salamandres pondent des œufs à terre et sont ovipares.
Certaines espèces sont vivipares et mettent au monde des petits bien achevés. C’est le cas de la salamandre alpestre ou de la salamandre noire.
Salamandre noire
D’autres espèces sont ovovivipares.
Au moment de la ponte, le mâle dépose un sac rempli de ses spermatozoïdes que la femelle introduit dans son cloaque.
Après fécondation interne, les œufs se développent dans les voies génitales de la femelle (ovoviviparités). La salamandre tachetée est ovovivipare.
Salamandre tachetée
Il est impossible de citer tous les modes et comportements liés à la reproduction car ils divergent beaucoup selon les espèces.
Métamorphose de la larve
Pour devenir adultes, les larves doivent subir une série de transformations. Cette métamorphose est essentielle pour passer de la vie aquatique à la vie terrestre.
Chez les salamandres, la larve ressemble beaucoup à l’adulte. Dès sa sortie de l’œuf, elle possède une longue queue membraneuse.
Ses branchies externes se développent très vite. Deux filaments disposés en arrière de la tête lui permettent de s’accrocher à la végétation aquatique : les balanciers.
Les pattes antérieures poussent en premier puis c’est au tour des pattes postérieures.
Larves de salamandres
Les branchies régressent au fur et à mesure que les poumons se mettent en place. Les paupières font leur apparition. Le corps achève de se pigmenter. Enfin, des dents subconiques remplacent les dents larvaires.
La métamorphose est achevée et aura duré plusieurs mois.
Armes défensives et offensives
Les salamandres ne manquent pas de prédateurs mais elles disposent d’armes défensives très efficaces.
La salamandre produit une toxine violente grâce à des glandes situées sur son dos. Les muscles, autour de chaque glande, se contractent et envoient le poison à la face de l’attaquant.
Face aux serpents, la salamandre utilise une autre technique. Ses glandes produisent une sécrétion gluante qui colle les mâchoires du serpent. Cette sécrétion etouffe le serpent qui finit par lâcher sa proie.
Encombré de terre et de feuilles, le serpent a du mal à ouvrir ses mâchoires et ne pourra pas chasser pendant plusieurs jours.
Face à un agresseur, la salamandrine à lunettes se cambre et recourbe la queue de manière à former un anneau.
L’attaquant est surtout impressionné par la teinte rouge vif du dessous de la queue. Elle peut également simuler la mort.
Les urodèles possèdent une autre technique de défense. Cette arme secrète est appelée « autotomie ». Ce terme désigne la faculté de régénérer la queue ou l’un des membres. Si une buse affamée saisit une salamandre par la patte, la captive la lui abandonne. En quelques mois, il lui en poussera une autre.
Quelques espèces de salamandres
La salamandre noire (Salamandra atra) : Elle apprécie les endroits humides en basse montagne, Les Alpes et le Jura. Elle capture insectes et araignées à l’aide de sa langue.
Nocturne, elle se réfugie dans des galeries ou des terriers la journée. Cette espèce est vivipare.
L'Amblystome tigré (Amblystoma tigranum): Elle vit en Amérique du Nord. Elle peut mesurer jusqu'à 40 cm de long. Elle creuse des terriers dans le sol avec ses pattes pour s'y enfouir.
Vorace, elle mange tout ce qui apsse à sa portée: insectes, crustacés, reptiles et amphibiens.
La salamandre tachetée (Salamandra salamandra) : On l’a trouve en Europe, en Afrique du Nord et au sud-ouest de l’Asie. Nocturne, c’est une habitante des forêts. La femelle est ovovivipare.
Le mucus qui recouvre son corps est urticant.
Elle s’accouple sur la terre ferme. Le mâle porte la femelle sur son dos, place son spermatophore sur le sol et place la femelle sur celui-ci. Le cloaque de la femelle recueille le spermatophore qui lui permet de fertiliser les œufs.
La salamandre pourpre (Gyrinophilus porphyriticus) : Elle peut dépasser 20 cm de long et vit sur la côte est des Etats-Unis.
Elle évolue dans les torrents et les rivières souterraines. Au menu : insectes, crustacés et mollusques.
L'axolotl (Ambystoma mexicanum) est une salamandre aquatique originaire du Mexique. Son nom, d’origine aztèque, a plusieurs significations : « chien d’eau » ou « monstre aquatique ». Toutes ces appellations se rapportent au dieu aztèque Xolotl, frère de Quetzalcóatl et dieu des morts.
Contraint à l’exil par son frère, Xolotl a pris l’apparence d’un axolotl mais a été capturé et tué pour nourrir le Soleil et la Lune.
L'axolotl a pratiquement disparu dans son environnement naturel. Par contre, cet urodèle est très populaire en captivité et fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques.
Il est vrai qu’ Ambystoma mexicanum possède des caractéristiques surprenantes en matière de régénération.
Les premiers spécimens d’Ambystoma mexicanum ont été observés dans les lacs Chalco et Xochimilco près de la ville de Mexico.
Jusqu’à une époque récente, l’aire de répartition de cette salamandre était assez vaste et comprenait de nombreux lacs de haute altitude, en moyenne 2 290 m, du Mexique.
Malheureusement, la pêche intensive et l’introduction dans ces lacs de poissons prédateurs ont abouti à la quasi-extinction de l’espèce.
Si l’axolotl n’avait pas intéressé les chercheurs, il aurait disparu en toute discrétion.
Portrait de l’axolotl
L’axolotl peut atteindre 30 cm de long mais la moyenne se situe à environ 23 cm. Cette salamandre n’atteint jamais l’âge adulte.
C’est un exemple typique de néoténie.
La néoténie est la faculté de pouvoir se reproduire à l’état larvaire.
C’est donc une forme de maturité bien que l’animal ne soit pas adulte.
Axolotl (Ambystoma mexicanum). Image EikeR
Ambystoma mexicanum possède des branchies externes en forme de houppe de part et d'autre de la tête. Il possède également des poumons.
Les larves qui viennent d’éclore respirent d’abord par la peau. Il leur pousse ensuite des branchies externes qu’elles ne perdent qu’en cas de métamorphose. Mais, aquatiques ou terrestres, les individus continuent à respirer par la peau.
Les branchies externes donnent un aspect comique à l'axolotl. Image Guppiecat
Il existe plusieurs variétés de couleurs.
A l’état sauvage, la plus répandue est la forme grisâtre. Par contre, en captivité, on trouve surtout la forme albinos, avec des branchies roses.
La forme grisâtre à noirâtre est la pigmentation normale qui correspond à la présence de mélanine
La forme dépigmentée correspond à l’absence de mélanine mais les yeux sont noirs (leucistisme)
La forme albinos correspond également à l’absence de mélanine mais les yeux et les branchies sont roses (albinisme)
C’est cette dernière variété qui est la plus couramment vendue en animalerie et utilisée dans les laboratoires.
Variété dépigmentée (leucistisme) de l'axolotl. Image Only Alice
Les mâles se reconnaissent à leur cloaque plus développé. Les femelles possèdent un corps plus rond et plus dodu.
Le poids de l’axolotl varie de 60 à 110 grammes.
La longévité est de 5 à 6 ans. Cependant, les spécimens étudiés en laboratoire peuvent vivre entre 10 et 15 ans.
Les axolotls étudiés meurent en principe peu de temps après leur métamorphose.
Développement et métamorphose
L’axolotl a la capacité de rester toute sa vie à l’état larvaire sans se métamorphoser en adulte. On connaît depuis longtemps les paramètres qui permettent cette transformation en salamandre terrestre.
L'Axolotl se métamorphose rarement en liberté. Image g-na
Dans leur environnement naturel, ces animaux se métamorphosent très rarement. En captivité, l’augmentation du taux d’iode dans l’eau stimule la glande thyroïde et déclenche la métamorphose en salamandre terrestre.
A l’état adulte, l’axolotl ressemble beaucoup à la salamandre tigrée (Ambystoma tigrinum), noire avec des rayures transversales jaunâtres.
Mais, il s’agit de deux espèces différentes.
Salamandre tigrée (Ambystoma tigrinum). Image J.N Stuart
Quand la métamorphose s’est opérée, on observe une atrophie des branchies au profit du développement des poumons.
L’adulte peut ainsi quitter son environnement aquatique.
L’axolotl n’est pas une exception. En effet, les urodèles exposés aux conditions les plus difficiles, comme les tritons qui vivent en montagne, sont parfois amenés à conserver leurs caractéristiques aquatiques pour affronter le plus tard possible le milieu terrestre moins hospitalier.
C’est le cas de l’axolotl qui vit à haute altitude et à des températures froides.
Lac Xochimilco au Mexique, habitat naturel de l'Axolotl. Image Gaby Maldonado
Pendant longtemps, l’axolotl a été considéré comme une espèce à part. Un jour, un laborantin négligea les spécimens étudiés et l’aquarium commença à s’assécher.
Certains spécimens moururent mais d’autres se transformèrent en salamandre terrestre.
La métamorphose est donc provoquée par plusieurs phénomènes :
En captivité, il suffit de maintenir son pensionnaire en aquarium en permanence pour que la métamorphose ne se produise jamais.
A l’inverse, si vous placez le spécimen dans un aquaterrarium (partie aquatique) en diminuant progressivement le niveau d’eau, la larve se transformera en adulte.
Mais attention, le spécimen peut aussi en mourir et s’il survit, sa longévité sera largement écourtée.
Reproduction
A l’état larvaire, l’axolotl est parfaitement adapté à son environnement aquatique et peut se reproduire.
L'axolotl peut se reproduire à l'état larvaire. Image Brian.gratwicke
La parade de reproduction est amusante à observer et ressemble beaucoup à celle des tritons. Le mâle exécute une sorte de danse en ondulant la partie postérieure et la queue, tournoyant autour de sa partenaire.
La femelle le suit dans ce ballet aquatique. Le mâle mène la danse et amène doucement la femelle juste à l’endroit où il a déposé sa semence (spermatophore).
La femelle prélève la semence avec son cloaque.
L'Axolotl a besoin d'une forte végétation aquatique. Image Sanctu
De 100 à 300 œufs sont déposés dans l’eau attachés aux substrats. Chaque œuf est pondu séparément et protégé par un manteau gélatineux.
Après 10 à 14 jours, les jeunes naissent et sont immédiatement indépendants.
Dès la saison de reproduction suivante (entre mars et juin en liberté), les jeunes pourront commencer à se reproduire.
En captivité, la reproduction a lieu toute l’année.
Mode de vie et alimentation
L’axolotl est solitaire et principalement diurne. Cette salamandre est active au lever et au coucher du soleil. Les individus ne communiquent qu’au moment de la reproduction.
L'Axolotl est assez vorace et peu sélectif. Image Kate Monkey
C’est une espèce peu sélective qui se nourrit de tout ce qu’elle peut pêcher : insectes, mollusques, petits poissons, arthropodes.
L’axolotl pratique également le cannibalisme.
A l’état sauvage, il vit dans des lacs dont la température varie d’environ 20°C à – 7°C l’hiver.
L’axolotl et l’homme
A l’état larvaire, cet animal possède des capacités exceptionnelles pour régénérer ses organes. Il peut régénérer certaines parties de son cerveau ou n’importe quelle partie de son corps, un œil ou une patte.
L'Axolotl fait l'objet de recherches biomédicales. Image Dronir
Sa grande tolérance aux greffes intéresse au plus haut point les chercheurs. Cet urodèle fait l’objet de nombreuses expériences biomédicales car grâce à lui, on espère supprimer les rejets suite à une greffe d’organe et également trouver le moyen de pouvoir régénérer des membres abîmés.
L’espèce est actuellement classée comme en danger critique d’extinction.
L’axolotl en captivité
C’est une espèce facile à maintenir en captivité et conseillée aux débutants. Par contre, la cohabitation avec d’autres animaux est impossible, y compris d’autres axolotls. En effet, le cannibalisme est fréquent.
Quant à d’autres poissons, ils seront considérés comme une proie. A l’inverse, c’est votre pensionnaire qui risque de devenir la proie des poissons de plus grande taille.
Cet aquarium est assez spacieux mais manque de végétation et de cachettes pour que l'Axolotl s'y sente en sécurité. Image Ariddell
Il lui faut un aquarium d’environ 60 x 40 x 40 avec un fond de graviers de taille moyenne agrémenté de quelques petites roches et galets.
Il faut aménager l’aquarium avec des plantes aquatiques et des anfractuosités afin que l’axolotl se sente en sécurité au milieu de nombreuses cachettes.
Un Axolotl curieux. Image Only Alice
Il ne doit y avoir aucun courant dans l’aquarium ou alors vraiment très réduit. L’eau doit être traitée contre le chlore et changée régulièrement.
Température : 17 à 20°C maximum
Eclairage : Lumière du jour. Pas de lumière excessive
Alimentation : vers de terre, vers de vase, granulés à base de poisson
Classification
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement : Vertebrata
Classe : Amphibia
Ordre : Caudata
Famille : Ambystomatidae
Genre : Ambystoma
Espèce: Ambystoma mexicanum
Originaire d’Amérique du Nord, la grenouille taureau (Rana catesbeiana) n’a vraiment rien à voir avec nos petites rainettes.
Mesurant environ 20 cm de long pour un poids qui peut atteindre 1 kilo, la grenouille taureau est l’une des plus grosses grenouilles au monde.
Les Québécois la surnomment ouaouaron ou wawaron (bullfrog en anglais).
Introduite en Europe, il y a quelques années, cette grenouille vorace est devenue un véritable fléau pour la faune locale.
La grenouille taureau est si douée pour coloniser de nouveaux territoires que plusieurs régions françaises ont mis en œuvre des plans d’éradication de l’espèce.
Portrait de la grenouille taureau
Cette grande grenouille vit toujours près d’un plan d’eau, d’une rivière ou d’une zone humide. Très commune en Amérique du Nord, elle a été introduite en Italie puis en France en 1968 à cause d’un particulier originaire de Gironde qui trouvait cette espèce exotique.
Anita Gould
L’espèce doit son nom au puissant meuglement émis par le mâle. Le dimorphisme sexuel est très marqué.
Le mâle se reconnaît à sa gorge de couleur jaune et au diamètre du tympan équivalent au double de celui de l'œil.
La femelle a une gorge de couleur crème et le diamètre du tympan est équivalent à celui de l'œil.
Christian Madden
La taille de cette grenouille varie de 15 à 20 cm pour un poids de 600 grammes à 1 kilo. Sa taille lui permet de n’avoir aucune prédateurs sous nos latitudes.
En effet, dans son environnement d’origine ses principaux prédateurs sont: les poissons carnassiers, les serpents, les échassiers, les rapaces ou certains mammifères.
Malheureusement, ces prédateurs sont absents en Europe.
Benimoto
Sa couleur varie du vert olive au brun foncé avec souvent des taches plus sombres. L’abdomen est crème moucheté de gris.
Opportuniste et très vorace, elle se nourrit de tout ce qu’elle trouve. A l’origine, chasseuse d’insectes, elle décime aujourd’hui les populations de batraciens et d’oisillons locaux.
Non seulement sa taille lui permet d’imposer sa loi mais en plus elle est extrêmement rapide. 50% de son menu est composé de grenouilles vertes, rainettes ou salamandres.
Elle ne néglige pas non plus les crustacés ou les mollusques.
Peter Baer
Les spécialistes ont même découvert dans les estomacs des couleuvres, des oiseaux et des petits rongeurs.
Elles sont tellement voraces que de nombreux individus meurent étouffés en ingurgitant des proies trop grosses.
Gribley
Sa reproduction est plus performante que celle des autres espèces. Une grenouille pond en moyenne de 1 000 à 3 000 œufs. La grenouille taureau en pond dix fois plus.
C’est ce qui explique que les quelques spécimens introduits en 1968 se sont transformés en peu de temps en véritables colonies invasives.
Cette grenouille a une longévité d’environ 9 ans. Les mâles deviennent agressifs pendant la période de reproduction et ne tolèrent aucun autre mâle sur leur territoire. Les plus gros spécimens n’hésitent pas à attaquer et tuer les plus petits.
Deux mâles en train de se battre. (Jumping Spider)
Si les têtards sont actifs toute l’année, les adultes hibernent d’octobre à mars. Dès que la température de l’air remonte à au moins 20°C et la température de l’eau à 13°C minimum, ils sortent de leur sommeil.
La grenouille taureau, vectrice d’un champignon toxique
Cette grenouille diffuserait un champignon microscopique toxique de la famille des chytrides : Batrachochytrium dendrobatidis.
Selon certains scientifiques, ce champignon pourrait provoquer des lésions mortelles sur l’épiderme des amphibiens.
Les batraciens respirent principalement par la peau et toute infection cutanée devient mortelle.
Tom Clough
Ce champignon n’a été découvert qu’en 1998. Les études menées sont donc encore trop récentes pour que des conclusions définitives soient données.
Programme d’éradication de la grenouille taureau
Le parc naturel régional Périgord-Limousin a lancé un programme d’éradication de l’intruse en mars 2006.
D’après les estimations, la grenouille taureau devrait avoir disparu des zones humides d’ici 2011.
En supprimant en priorité les mâles reproducteurs et en ramassant les pontes, l’objectif est de limiter au maximum la reproduction.
Urtica
Donc, chaque nuit des membres du conseil supérieur de la pêche tirent avec des carabines à billes d’acier sur les spécimens adultes.
Bien évidemment, les particuliers n’ont aucun droit de chasser l’espèce. Toute cette opération est soigneusement encadrée et contrôlée par les agents du parc.
Helix Blue
D’autres départements sont concernés par l’invasion de cette grenouille : Dordogne, Haute-Vienne, Landes, Loir et Cher, Savoie.
Effectivement, cette grenouille a la faculté de migrer vers de nouvelles contrées quand la population devient trop importante.
The Horned Jack Lizard
En Sologne, un programme d’éradication a été lancé il y a quelques années.
Si l’opération est un succès en France, d’autres pays européens pourront certainement suivre cet exemple.
Le problème affecte en effet de nombreux pays dans le monde dont la plupart des pays européens mais également le Japon, certaines îles du Pacifique, la Chine ou l’Amérique du Sud.
Rwphotos
L’homme est l’unique responsable, volontairement ou involontairement, de l’introduction de cette espèce dans de nombreux pays.
Classification
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Classe : Amphibia
Ordre : Anura
Famille : Ranidae
Genre : Rana
Espèce : Rana catesbeiana
La rainette aux yeux rouges (Agalychnis callidryas) est une très belle grenouille qui, comme son nom l’indique, possède de très gros yeux rouge carmin.
Originaire d’Amérique centrale, on l’a trouve également au Mexique.
Les passionnés apprécient l’esthétisme de cette grenouille en terrarium. Elle est d’ailleurs très populaire aux Etats-Unis.
Cette espèce n’est pas considérée comme menacée. Cependant, la destruction de son habitat et la pollution ont fait énormément diminuer les populations.
Portrait de la rainette aux yeux rouges
Agalychnis callidryas semble, au repos, assez anodine. Elle reste plaquée contre une paroi ou une feuille et seul son dos vert apparaît alors.
Mais, à la nuit, notre rainette commence à s’activer et on peut alors observer ses grands yeux rouges qui illuminent l’obscurité.
Cette caractéristique est probablement une adaptation à sa vie nocturne et sert également à intimider les prédateurs.
Rainette aux yeux rouge au repos. Image Alberto Gomez Aparicio
D’une grande beauté, cette rainette possède un joli dos vert vif avec des flancs bleus rayés de jaune.
Les doigts sont orange ou parfois rouges. Le haut des membres antérieurs est d’un très beau bleu lumineux.
Les juvéniles sont bruns puis deviennent progressivement verts à la maturité.
Selon l’humeur, la couleur de la robe peut varier du vert clair au vert foncé ou au brun-rougeâtre.
Zoom sur les grands yeux d'Agalychnis callidryas. Image Alberto Gomez Aparicio
Les mâles sont plus petits que les femelles. Ils mesurent environ 5 cm alors que les femelles atteignent 7,5 cm.
Arboricole et strictement nocturne, cette rainette possède des pattes équipées de petits disques qui agissent comme des ventouses et adhèrent aux surfaces les plus lisses.
Elle peut se déplacer la tête en bas ou s’élancer dans le vide pour attraper un insecte.
La rainette aux yeux rouges est arboricole. Image Threefingeredlord
Cette rainette se déplace avec agilité dans les arbres grâce à son pouce, opposable aux autres doigts, qui rend sa main préhensile.
C’est également une bonne nageuse.
Habitat et mode de vie
La rainette aux yeux rouges évolue dans les forêts tropicales et particulièrement dans les secteurs proches des cours d’eau.
Elle a besoin d’un très fort taux d’humidité, de l’ordre de 80 à 100%.
Agalychnis callidryas a besoin de beaucoup d'humidité. Image Darth Abraham
Le jour, elle se repose sur une feuille ou une branche. Elle chasse la nuit.
Le menu de cette rainette se compose de divers insectes : criquets, mites, mouches, sauterelles et papillons de nuit. Elle peut également s’attaquer à des grenouilles de petite taille.
Reproduction
La reproduction a lieu pendant la saison des pluies. Les accouplements se déroulent dans les arbres. Les femelles sont alors suspendues aux feuilles.
A la saison des amours, les mâles se mettent à coasser avec vigueur et sautent d’une feuille à l’autre pour marquer leur territoire.
Les femelles, plus discrètes, descendent de leur perchoir. Plusieurs mâles peuvent alors leur sauter dessus dans une belle pagaille.
Celui qui arrivera à se positionner correctement sur la femelle remportera le droit de s’accoupler.
Agalychnis callidryas est nocturne. Image Teague-0
Le mâle, accroché à la femelle, féconde les œufs qu’elle pond. Les œufs sont déposés sur une feuille qui surplombe un plan d’eau.
A l’éclosion, les têtards tomberont dans la rivière ou dans l’étang. Ils pourront y achever leur métamorphose.
Après chaque ponte, la femelle doit aller dans l’eau car il est impératif que les œufs soient toujours humidifiés.
La ponte peut durer un jour voire plus.
Oeufs d'Agalychnis callidryas. Image Brian.gratwicke
Il n’est pas rare que la femelle change de partenaire au moment où elle doit retourner dans l’eau. Le nouveau prétendant, qui a chassé l’ancien, s’accroche alors à son tour et fertilise les nouvelles pontes.
Il arrive que plusieurs mâles restent ainsi accrocher à une seule femelle pendant plusieurs jours.
Et tous les mâles essayent alors de féconder les œufs
La rainette aux yeux rouges en terrarium
Cette grenouille a besoin d’un grand espace. Ne vous fiez pas à sa taille et voyez grand. Un terrarium de 60 x 40 x 80 cm est un minimum.
La reproduction d'Agalychnis callidryas est assez délicate. Image Scott Ableman
Type tropical humide
Aménagez l’intérieur avec des branches et de nombreux abris aériens, de nombreuses plantes et un grand bassin d’eau
Sol maintenu en partie humide
N’oubliez pas que certaines plantes bien feuillues doivent surplomber le plan d’eau si vous voulez que vos rainettes se reproduisent
Température : 23 à 30° le jour. 22°C environ la nuit
Eclairage : par tube ou néon. UV
Alimentation : insectes tels les criquets, les grillons et les papillons
La rainette aux yeux rouge peut vivre environ 8 ans. Image Alberto Gomez Aparicio
En captivité, la reproduction est assez délicate car il faut reproduire le cycle naturel de la saison sèche et de la saison des pluies.
Le seul moyen est de réduire les pulvérisations pendant environ un mois pour reproduire la saison sèche tout en faisant attention que les rainettes ne soient pas déshydratées. L’hygrométrie descend alors à environ 60%.
Agalychnis callidryas a besoin d'un grand terrarium pour être à l'aise. Image Alberto Gomez Aparicio
On revient ensuite aux conditions normales d’hygrométrie soit 80% minimum. En principe, cela doit déclencher les accouplements et les pontes dans les branches.
Les œufs éclosent après environ 5 jours et les têtards se laissent tomber dans l’eau. Ils peuvent être alimentés avec des flocons pour poissons.
Classification
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Sous-phylum: Vertebrata
Classe: Amphibia
Ordre: Anura
Famille: Hylidae
Sous-famille: Phyllomedusinae
Genre: Agalychnis
Espèce: Agalychnis callidryas
Qu’est-ce qu’un anoure ?
Les Anoures, comportant les grenouilles, les crapauds et les rainettes, sont l’un des trois groupes qui composent la classe des amphibiens, également appelés batraciens. Les Amphibiens comportent avec les Anoures, les Urodèles et les Cécilies. Les Amphibiens sont des animaux qui vivent dans l’eau à l’état larvaire et sur terre quand ils sont adultes. Les anoures se différencient des autres groupes par la disparition de la queue à l’âge adulte.
Les origines des anoures
Lors de la période du Dénovien, il y a 400 millions d’années, les poissons apparurent. Certains poissons ont commencés à sortir de l’eau pour vivre sur terre en conservant leurs nageoires, ce sont les crossoptérygiens. De ces animaux dérivèrent, il y a 360 millions d’années, les stégocéphales, premiers vertébrés à pouvoir sortir de l’eau et y rester aussi longtemps qu’ils le désiraient.
Les amphibiens de nos jours, et donc les anoures, sont les descendants des stégocéphales. Leur métamorphose « récapitulent » ce cycle : les têtards représentant les poissons et les anoures adultes représentant les stégocéphales. C’est de là que vient le terme amphibien qui veut dire « double vie », car les anoures vivent aussi bien dans l’eau que sur terre.
Les différences entre les grenouilles, les crapauds et les rainettes
Contrairement à ce que certains pensent, le crapaud n’est pas le mâle et la grenouille la femelle, il s’agit d’espèces très différentes sur de nombreux points.
1) La peau
Ces trois espèces ont des peaux différentes, c’est la première chose que l’on peut remarquer en les comparant. La peau des grenouilles est lisse, fine, délicate et humide, celle des crapauds est sèche, verruqueuse et douce comme du velours alors que celle des rainettes est gluante, légèrement humide et lisse.
2) Le déplacement
Chaque anoure possède des pattes différentes des autres, celles-ci indiquent la manière de se déplacer de chaque individu.
Ainsi, les grenouilles ont de longues pattes très musclées, sur lesquelles elles s’appuient pour plonger. Pour avancer, les grenouilles replient les pattes arrière en forme de Z, elles les détendent, puis sautent.
Quant aux crapauds, ils ont des pattes beaucoup plus courtes que celles des grenouilles et bien moins musclées. Par conséquent, ils rampent et font juste de petits sauts.
Les pattes des rainettes sont caractérisées par des disques adhésifs à l’extrémité des doigts qui leurs permettent de grimper aux arbres. Certaines rainettes se sont même adaptées au mode de vie aérien : leurs pieds, largement palmés et en forme d’éventail, leur permettent de sauter d’un arbre vers un autre ou vers le sol en planant.
3) Les habitats
Si l’on croise des anoures dans la nature, on peut directement remarquer qu’ils ne vivent pas dans le même habitat.
En effet, les grenouilles sont plutôt aquatiques et vivent toujours à proximité d’eau. Elles peuvent également rester de longues périodes sous l’eau.
D’autre part, les crapauds sont terrestres, ils préfèrent les prairies, les forêts et les jardins, ne recherchant l’eau qu’au moment de l’accouplement.
Quant aux rainettes, on les trouvent la plupart du temps perchées dans un arbre car elles sont arboricoles.
4) La ponte
Il existe une autre différence chez les anoures, mais qui est plus subtile, car on ne voit pas tous les jours les anoures au milieu de leur ponte ! En effet, ils ne pondent pas de la même manière.
Les femelles des grenouilles déposent leurs œufs en petits tas, flottant sur l’eau.
Les femelles des crapauds pondent leurs œufs en de longs chapelets qui coulent et s’accrochent à la végétation immergée. Ces rubans peuvent contenir plusieurs centaines d’œufs.
Quelques femelles des rainettes pondent leurs œufs dans une feuille pliée au dessus de l’eau. Quand les têtards écloront, ils tomberont dans l’eau. Mais une bonne moitié pond également dans l’eau.
Malgré tout, pour certains individus, la différence est dure à établir : certaines espèces pourraient aussi bien être des crapauds que des grenouilles.
Les caractéristiques physiques des anoures
1) L’aspect
Les Anoures sont très reconnaissables, ils possèdent une large tête avec une large bouche, surmontée d’yeux globuleux. Ils ont de longues pattes musclés qui leurs permettent de se déplacer. Ils ont quatre doigts aux pattes avant et cinq aux pattes arrière. Ils ne possèdent pas de queue.
2) La taille
Leur taille est très variée, certains peuvent mesurer quelques millimètres et d’autres plusieurs dizaines de centimètres. La grenouille le plus grosse du monde est la grenouille Goliath du Cameroun (Conraua goliath). Elle mesure 35,6 cm et pèse 3,1 kg. Il y a deux grenouilles qui détiennent le record du monde de la plus petite taille, ce sont la grenouille ibérique (Rana ibérica) et la grenouille didactyle. Elles mesurent environ 12 mm.
3) La couleur
Les anoures ont de nombreuses couleurs différentes suivant les espèces et elles peuvent parfois légèrement en changer : leurs couleurs varient avec la température et l’habitat. La peau des anoures se compose de trois pigments différents : jaune, rouge et brun ou noir. C’est en mélangeant ou en se reflétant les uns sur les autres ces pigments que les anoures peuvent arborer de nombreuses couleurs différentes.
L’anatomie
1) Le Squelette
Les anoures sont des vertébrés. Ils possèdent un squelette très simple, sans cage thoracique et sans diaphragme.
2) La respiration
La respiration des anoures se fait de trois manières différentes :
A l’état larvaire, les têtards disposent de trois à quatre paires de branchies.
Petit à petit les branchies se transforment en poumons. Ce sont juste des sacs aux parois très minces dont l’intérieur est divisé en plusieurs cloisons.
Enfin les anoures effectuent la respiration par leur peau. Leur peau renferme un grand nombre de glandes qui sécrètent un mucus. Celui-ci assure l’humidification de la peau, l’oxygène de l’air ne pouvant passer qu’à travers une peau humide
3) La circulation sanguine
Le cœur des anoures est plus simple que le notre. Il est composé de deux oreillettes et d’un seul ventricule. Le sang qui arrive des deux oreillettes devrait se mélanger dans le ventricule, mais contrairement à nous, la contraction des oreillettes ne s’effectue pas en même temps. Mais leur cœur est très rudimentaire, il arrive souvent qu’un peu de sang riche en oxygène se mélange avec le sang riche en dioxyde de carbonne.
4) La température corporelle
Les anoures ont le sang froid, c’est-à-dire que la température de leurs corps prend la valeur de celle du lieu où ils se trouvent.
Le comportement
1) L’habitat / la répartition
On trouve des anoures à de nombreux endroits : des forêts tropicales aux déserts, en passant par les prairies de hautes montagnes. Le seul endroit où l’on n’en trouve pas est l’Antarctique. Là où l’on en trouve le plus est la forêt tropicale car ils aiment la chaleur et l’humidité.
2) L’hibernation
A l’approche de l’hiver, les anoures se terrent au fond des mares, dans la vase, dans les anfractuosités d’un vieux mur et d’autres endroits pour hiberner. Les anoures peuvent rester sans manger pendant deux ans. Dans les pays où il fait très chaud, certains anoures hibernent pendant la saison froide et entrent en état de léthargie pendant les grosses chaleurs.
3) L’espérance de vie
Les anoures vivent en moyenne une dizaine d’année. Certains crapauds vivent quand même une quarantaine d’années. Toutefois ils vivent bien plus longtemps lorsqu’ils sont en captivité.
4) L’alimentation
Les têtards sont herbivores.
Les anoures sont pour la plupart carnivores. Ils mangent principalement des insectes et des mollusques, mais des individus plus gros peuvent manger des serpents, des oiseaux, des poissons et d’autres amphibiens. En effet le cannibalisme est très fréquent chez les anoures. Ils se servent de leur langue pour attraper leurs proies : ils repèrent une victime, s’arrêtent pas trop loin d’elle et restent immobiles, D’un coup ils vont bondir, projeter leur langue visqueuse et collante à laquelle s’accrochera la victime. Une fois que qu’ils ont rentré leur langue, ils écrasent la proie avec leurs maxillaires.
La reproduction
1) Les rassemblements
Vers mars, à la fin de l’hibernation, tous les anoures se rendent sur leurs lieux de ponte. Les mâles chantent pour attirer les femelles, en gonflant leurs sacs vocaux. Les femelles ont une préférence pour les mâles ayant la plus grosse voix, qui sont aussi les plus gros, donc les plus vieux. Chaque femelle est alors entourée de plusieurs mâles.
2) L’accouplement
Le mâle se place au dessus de la femelle et l’enserre avec ses pattes avant. L’accouplement est de deux type : axillaire si le mâle tient la femelle au niveau des aisselles et lombaire s’il s’en saisit à l’aine. Le mâle arrose ensuite les œufs de son sperme au fur et à mesure qu’ils sont émis. Le besoin d’accouplement de certains mâles est tellement fort qu’ils enserrent tous ce qui ce trouve à leur portée, ça peut être une femelle d’une autre espèce mais aussi un bout de bois. En fait au moment de la reproduction, les pouces et les avant-bras sont recouverts de callosités qui disparaissent après l’accouplement. Leur apparition est due aux variations de sécrétions d’une hormone. Le contact entre les bosses et la peau des femelles suscite un réflexe d’étreinte.
3) La ponte
Les anoures pondent de 1 à 20000 œufs qui ont un diamètre qui va de 1 à 5 mm. Certaines grenouilles sont vivipares, elles avalent leurs œufs fécondés et accouchent de petites grenouilles quelques mois plus tard.
4) La croissance
Le délai entre la fécondation est l’éclosion est de 2 à 21 jours. Les œufs se développent en trois phases, qui durent trois à quatre mois. A l’intérieur de l’œuf, les embryons se transforment petit à petit en têtard et sortent de l’œuf. Ils mangent les restes de leur enveloppe. Puis quand ils arrivent à nager ils deviennent carnivores. Ils peuvent également devenir nécrophages, en se nourrissant de cadavres de poissons ou alors cannibales.
Leur queue s’allonge et les branchies grossissent. Peu de temps après, les pattes postérieures apparaissent progressivement. Les pattes antérieures apparaissent d’un coup, car elles se sont en fait formées en même temps que les postérieures, mais sous la peau. La peau se déchire et on a l’impression qu’elles ont poussées en une journée.
Ensuite, la queue disparaît et les poumons apparaissent, les têtards sont alors obligés de revenir assez souvent à la surface pour respirer.
Les têtards étant sujets à des parasites et à des maladies ou des malformations et étant pourchassés par de nombreux prédateurs, moins de 1% d'entre eux arriveront à l’âge adulte.
Des animaux menacés
1) Les prédateurs
Les prédateurs des anoures sont les couleuvres aquatiques, les hérons, les cigognes, les loutres, les belettes, les taupes ou les renards. Les prédateurs des têtards sont les dytiques et les coléoptères aquatiques. Mais le plus grand prédateur des anoures est l’homme.
Ils paraissent des proies faciles, mais ils ont plusieurs stratégies de défense. Certains sécrètent du poison, d’autres abordent des postures d’intimidation, décourageant les prédateurs, d’autres préviennent les prédateurs par leurs couleurs qu’ils ne sont pas bons à manger. Mais leur meilleure défense reste le camouflage.
Les anoures ont également d’autres prédateurs tels que les produits chimiques, notamment les engrais. Ceux-ci peuvent avoir des effets désastreux sur les amphibiens. Ainsi, les mâles changent de sexe suite à une contamination, ou encore meurent.
La disparition progressive des anoures peut également être causée par les changements climatiques, les pluies acides, la pollution, le réchauffement de la planète ou tout simplement la déforestation qui supprime leurs habitats naturels.
2) Les solutions pour éviter la disparition des anoures
Lors de la reproduction, on enregistre le taux le plus élevé de décès de l’année. Pour aller à leur lieu de ponte, ils doivent souvent traverser des routes et se font écraser par milliers. Pour remédier à cette situation, des dispositifs de sauvetages sont installés. Il s’agit un mur haut bordant la route, et des seaux enterrés tous les quinze mètres. Les anoures cherchant à franchir le mur le longent et tombent dans les seaux. Tous les matins les anoures sont relâchés de l’autre côté de la route.
Des dispositifs à longue durée appelés crapauducs sont installés à certains endroits. Ce sont des galeries étroites creusées sous la route. Les anoures passent dans celles-ci et se retrouvent en toute sécurité de l’autre côté.
D’autres moyens sont mis en œuvre pour sauver les amphibiens, comme la création de mares artificielles. Les anoures sont attires par les nouvelles mares, ce qui les empêche de traverser certaines routes dangereuses. Mais ces installations remportent moins de succès que les crapauducs.
3) Des espèces protégées
De nombreuses espèces d’anoures sont menacées dans le monde, ces espèces sont donc protégées. Elles sont interdites à la capture.
Les cinq sens des amphibiens
1) Les yeux et la vue
Les yeux des anoures sont situés au dessus de la tête. Cet emplacement leur permet de voir sans être vu. Leurs yeux possèdent deux paupières et une troisième qui est transparente et qui a pour but de garder l’humidité des yeux. Lorsqu’ils plongent, les anoures peuvent rentrer leurs yeux. Les anoures peuvent voir dans toutes les directions, même derrière eux.
Les anoures voient que ce qui bouge. Un prédateur tout à fait immobile passera inaperçu.
2) La peau et le toucher
La peau des anoures est nue et toujours humide. Elle renferme de nombreuses glandes qui sécrètent du mucus qui a pour rôle de conserver l’humidité de la peau. Certains anoures ont des glandes sécrétant des toxines.
Certains anoures, tel le xénope, disposent de capteurs qui leur permettent de sentir les vibrations signalant l’approche d’un prédateur.
3) Le tympan et l'ouïe
Les anoures ne possèdent pas d’ « oreilles », mais des tympans à la surface de leur peau juste derrière leurs yeux et non au centre du conduit auditif comme nous.
Les anoures ont l’ouie très fine et distinguent chaque petit bruit.
4) Le nez et l'odorat
Les anoures n’ont pas de « nez » qui ressort du visage comme chez l’homme, mais seulement deux petits trous au dessus de la bouche qui sont en fait des narines.
Les anoures se servent de leur odorat pour déterminer où ils se trouvent et pour repérer quelconque prédateur.
4) La langue et le goût
La langue des anoures est soudée au plancher buccal à l’extrémité antérieure de la bouche et non au fond de la bouche comme l’homme.
Les anoures se servent des papilles gustatives se situant sur leur langue pour déterminer si leur nourriture est comestible. Ainsi, si elle n’est pas comestible, l’anoure pourra le recracher immédiatement.
L'utilité des anoures
Les anoures sont très utiles à l’homme, il ne faut surtout pas les tuer. En effet, ils limitent le nombre d’insectes nuisibles dans les jardins. De plus ils sont très utilisés pour la recherche médicale car leurs systèmes nerveux, digestif, musculaire et osseux sont comparables à ceux de l’homme.
Biologie. Terrarium
En Amérique du Sud, vivent des amphibiens très venimeux. Dans ces forêts tropicales, il existe deux genres de grenouilles dangereuses : les dendrobates et les phyllobates.Ces deux familles d'Anoures comptent les espèces qui produisent la substance la plus toxique du monde animal.
Cependant, certaines espèces de dendrobates sont élevées en terrarium assez facilement. Parmi les espèces les plus communément vendues en animalerie:
Dendrobates auratus (Dendrobate doré)
Dendrobates galactonotus (Dendrobate du Tapajos)
Dendrobates azureus (Dendrobate bleue)
Dendrobates tinctorius (Dendrobate à tapirer)
Des grenouilles très venimeuses
Ces minuscules batraciens, de 2 à 7 cm, aux couleurs éclatantes sont si colorés qu’on les nomme également « grenouilles peintes ».
Dendrobates azureus. Image Toniluca
Ils le collectent goutte à goutte en maintenant la grenouille au-dessus du feu puis le laissent mariner avant d’y tremper les pointes de leurs armes.
Dendrobates du Costa Rica. Image Obooble
La substance toxique, la batrachotoxine, est secrétée par des glandes de leur peau. Une espèce est particulièrement toxique: Phyllobates terribilis qui secrète assez de poison pour tuer 10 hommes.
La batrachotoxine et la recherche médicale
La grenouille ne produit pas cette toxine naturellement. Une récente étude a démontré que ce poison provient de certains insectes que les batraciens ingèrent. Si un dendrobate est placé dans un environnement artificiel, sa peau perd peu à peu cette arme défensive.
Dendrobates azureus. Image Phrakt
Les toxines secrétées par ces grenouilles font partie du groupe des alcaloïdes d’où leur grand intérêt pour les chercheurs.
Phyllobate. Image Bsmith4815
Par exemple, l’un de ces alcaloïdes est l’épibatidine qui est un analgésique deux cent fois plus puissant que la morphine.
Forme bleue. Dendrobates auratus. Image Bsmith 4815
C’est au début des années 90 que l’on a réussi à synthétiser la molécule. Ces batraciens font l’objet de nombreuses études dans le cadre de la recherche médicale. Il nous reste encore beaucoup à découvrir car la plupart de leurs toxines n’ont pas encore été reproduites en laboratoire.
La peau des amphibiens
Leur peau est lisse et nue. Ils n’ont ni carapace, ni écailles pour se protéger. Toutefois, l’épiderme, peut former des épines, des reliefs, des bourrelets ou des callosités.
Dendrobates tinctorius. Image Grufnik
Les couches profondes abritent des glandes à venin. D’autres cellules fabriquent des colorants jaunes, bruns, verts ou rouges. Ce sont ces pigments qui donnent à la peau sa teinte.
Dendrobates sp. Image Herwings
La peau a une fonction vitale. Sa structure permet aux anoures de respirer et d’absorber de l’eau. Elle joue également un rôle défensif grâce aux glandes à venin qu’elle contient. Les pigments constituent selon le cas un bon camouflage ou un signe d’avertissement.
Exemples de dendrobates
La famille des Dendrobatidae compte environ 228 espèces. Les Dendrobatidés vivent tous en Amérique du Sud. Ce sont des anoures de petite taille.
Dendrobates leucomelas ou reinette jaguar. Image Cowtools
Commes les dendrobates, les phyllobates mâles s'occupent avec soin de leur progéniture. Les mâles transportent sur leur dos la ponte qu'ils ont fécondées. Ils la déposeront ultérieurement dans un plan d'eau.
La grenouille des fraises (Dendrobates pumilio). Elle vit au Costa Rica. Ses doigts sont pourvus de disques adhésifs qui lui permettent d’évoluer dans le feuillage des plantes. Sa livrée peut être d’un beau rouge fraise.
Grenouille des fraises (Dendrobates pumilio). Image The Horned Jack Lizard
Elle est crainte pour son venin hautement toxique.
Dendrobates tinctorius (Dendrobate à tapirer). On le trouve en Amérique du Sud. Comme tous les dendrobates, cette espèce vit en petits groupes. A la saison des amours, les mâles se battent pour défendre leur territoire. Sa taille varie de 3 à 7 cm.
Dendrobates tinctorius. Image Bsmith4815
En général, les dendrobates sont de bons parents. Chez certaines espèces, les géniteurs prennent grand soin de leurs œufs déposés dans le feuillage, allant jusqu’à les humidifier.
Dendrobate doré (Dendrobates auratus). On trouve cette espèce en Amérique centrale et en Amérique du Sud.
Forme verte. Dendrobate doré (Dendrobates auratus). Image Biologo
Ce dendrobate est arboricole. Son venin est si puissant qu’il dissuade la plupart de ses prédateurs, à l’exception de quelques araignées.
Terrarium
D'une manière générale, les Dendrobates ont besoin d'un espace vital important. Les données ci-dessous sont valables pour les trois espèces de dendrobates les plus communes en terrarium: Dendrobates auratus, Dendrobates galactonotus, Dendrobates azureus
80 x 40 x 40 de type tropical humide
Mettre des plantes, un bassin d'eau pas trop profond et un substrat de terreau ou d'écorce
Humidité: 80%
Eclairage: par tube ou néon. UV
Alimentation: Insectes de petite taille comme de jeunes grillons, des petites mouches
Reproduction: 12 oeufs environ qu'il faut transférer dans une boîte avec un fond d'eau à 25°C jusqu'à éclosion
Température: Dendrobates auratus: Jour: 24 à 26°C. Nuit: 22 à 26°C. Dendrobates galactonotus: Jour: 26 à28°C. Nuit: 23°C. Dendrobates azureus: Jour: 24 à 26°C. Nuit: 22 à 26°C
Au Moyen Âge, le crapaud était considéré comme un animal diabolique. Il servait notamment d’ingrédient dans des breuvages utilisés en sorcellerie.
A tel point que la présence d’un crapaud près d’une habitation était une preuve suffisante pour accuser de sorcellerie l’habitant des lieux.
Le mot « crapaud » vient d’ailleurs du vieux français, qui signifie « ordure ».
Le crapaud fait partie de l’ordre des Anoures qui réunit également les grenouilles et les rainettes. En Europe, le crapaud commun (Bufo bufo) est le plus répandu.
Le mot « amphibien » a été imaginé à partir des mots grecs « amphi » et « bios » qui signifient « double » et « vie ».
Ils portent bien leur nom puisqu’ils peuvent vivre à la fois sur terre et dans l’eau.
Les Anoures ne possèdent pas de queue. Ils possèdent souvent des orteils plus longs que les doigts.
Le tube digestif, l’appareil génital et la vessie débouchent dans un même orifice. Leurs extrémités se confondent en un cloaque.
Crapaud ou grenouille ?
Le crapaud ressemble beaucoup à la grenouille. Il a cependant des pattes plus courtes, il se déplace plus lentement et marche plus qu’il ne saute.
Grenouille taureau. Image The Horned Jack Lizard
De plus, contrairement à celle des grenouilles, sa peau est sèche. Elle est souvent rugueuse, porte des verrues derrière les yeux et à différents endroits du corps.
Crapaud commun vit en Europe et en Asie, jusqu'au cercle polaire. Il vit de préférence en forêt mais se reproduit près du plan d'eau de naissance. (Bufo bufo). Image Zakwitnij
Les verrues portent des glandes à venin. Ce venin peut-être mortel pour les prédateurs.
Principales caractéristiques du crapaud
Les crapauds sont présents dans le monde entier, à l’exception de l’extrême Nord, de Madagascar et de la Polynésie.
Crapaud de prairie (Bufo cognatus) vit en Amérique du Nord. Il effectue des migrations massives non liées à la reproduction. Il peut vivre dans des milieux semi-arides mais se reproduit aux abords des plans d'eau Image The Horned Jack Lizard
La principale famille des crapauds est la famille des bufonidés qui comprend environ 335 espèces.
Dans la nature, un crapaud ne vit pas plus de 10 ans mais peut atteindre 40 ans en captivité.
La taille des crapaud varie de 5 à 20 cm de longueur en moyenne.
Crapaud américain (Bufo americanus) se reconnaît à son chant aigu. Il est venimeux. . Image Helix blue
Le plus grand crapaud du monde est le crapaud agua (Bufo marinus). Originaire d’Amérique du Sud, il a été introduit dans d’autres pays dont l’Australie. L’objectif était de détruire les vers blancs qui parasitent les cannes à sucre.
Crapaud agua. Image Morinoko
L’animal a tant proliféré qu’il est devenu nuisible. De plus, les sécrétions de ses glandes sont si toxiques qu’elles tuent tout prédateur qui tente de l’avaler.
Mâles et femelles ne se rencontrent que pendant la saison des amours sinon ils sont solitaires. Seul le mâle coasse. La femelle est plus large que le mâle.
Bufo cognatus en pleine parade amoureuse. Image The Horned Jack Lizard
Le crapaud hiberne plus ou moins longtemps selon la région. Pour le crapaud commun, c'est en octobre que débute la période d'hivernage. Pendant 6 mois, il s'abrite pour laisser passer l'hiver.
Crapaud commun. Image Yourbartender
Comme tous les Anoures, le crapaud n’est pas sourd. Il ne possède pas de pavillon externe comme nous mais possède quand même une oreille interne et un tympan bien sensibles.
Le crapaud du Colorado (Bufo alvarius) possède une toute petite voix en raison d'un sac vocal atrophié. Son venin est puissant. Image Cutglassdecunter
Leur odorat est très développé en particulier chez les crapauds qui effectuent de grandes migrations pour la reproduction.
C’est peut-être cette faculté qui les rend capables de retrouver leur plan d’eau natal.
Crapaud vert (Bufo viridis) est absent de France sauf de Corse. Image Guerito
La plupart des crapauds sont nocturnes. Exposée à la fraîcheur de l’humidité nocturne, leur peau se dessèche moins vite.
Le crapaud commun, très fréquent en Europe, passe toute la journée tapis dans un terrier.
La langue des crapauds et des grenouilles peut se projeter en avant parce qu’elle n’est fixée qu’à l’extrémité de la mâchoire inférieure.
Elle est recouverte d’une substance qui englue la proie et la retient prisonnière. Ils replient ensuite leur langue et avalent leur butin en fermant les yeux.
Image The Horned Jack Lizard
C’est un réflexe destiné à favoriser la déglutition. En effet, les globes oculaires enfoncés dans la bouche poussent les aliments dans l’œsophage.
Les crapauds concentrent le venin dans les « verrues » qu’ils portent sur le dos et dans les glandes parotoïdes situées en arrière de leurs yeux.
La plupart du temps, ces poisons ne représentent pas de danger pour l’homme mais ils peuvent être urticants.
Tactiques de défense du crapaud
Selon les espèces, les techniques sont différentes. Le crapaud commun tente d’intimider son adversaire en se redressant sur ses quatre pattes, et en balançant son corps. Ce qui le fait apparaître plus dangereux qu’il ne l’est en réalité.
Les couleurs vives sont en principe synonymes de toxicité et sont un moyen de défense.
Lorsqu’il se sent menacé le crapaud calamite (bufo calamita) a recours au bluff. Il se dresse sur son séant et balance tout son corps.
D’autres crapauds comme le crapaud agua sont venimeux. En cas de danger, des gouttes de venin suintent des glandes parotoïdes.
Crapaud agua. Image Morinoko
En cas d’agression, le crapaud sonneur oriental se retourne et exhibe son ventre rouge et noir pour impressionner l’ennemi.
Pleurodema bibroni possède une technique de défense originale. Il a en effet de faux yeux dessinés à la base du dos. Il tourne le dos à l’ennemi pour offrir ce faux regard courroucé.
La reproduction du crapaud
Le crapaud vit souvent assez loin des points d’eau. Pourtant, la femelle doit pondre ses œufs dans l’eau.
Mâles et femelles entreprennent donc de véritables migrations pendant la période de reproduction.
Cela donne lieu à de grands rassemblements et à des migrations de plusieurs kilomètres.
Dans la forêt de Carnelle, non loin de Paris, il arrive que plusieurs milliers de crapauds communs se déplacent ensemble.
Les mâles sont plus nombreux que les femelles, 4 à 5 mâles pour chaque femelle. La période d’accouplement dure une dizaine de jours et les mâles arrivent toujours en premier au point d’eau.
Quand on observe les accouplements, tout cela semble bien anarchique. On peut observer des grappes de crapauds qui s’accrochent à une seule femelle en coassant vigoureusement. Mais qui va être le vainqueur ?
Tout simplement les plus gros mâles qui déplacent sans vergogne les plus petits du dos des femelles.
Les mâles se reconnaissent d’ailleurs entre eux grâce à leur coassement. Les plus gros émettent un coassement plus grave.
Ce cri est donc l’outil indispensable de la parade amoureuse. Un plus petit mâle abandonne rapidement le combat dès qu’un plus gros coasse.
Chaque espèce chante dans un registre qui lui est propre. Le chant du crapaud des Antilles ressemble à un bref aboiement. Celui du crapaud accoucheur évoque le son de la flûte, tandis que celui du sonneur rappelle le carillon des cloches.
La femelle, séduite par ce chant des sirènes, se rend à son tour sur les lieux. L’accouplement va pouvoir commencer.
Après la frénésie aveugle de ses messieurs se jetant sur ces dames, ce qui provoque d’ailleurs parfois la noyade d’une femelle, le mâle vainqueur monte à califourchon sur la femelle pour féconder les oeufs qu’elle pond en chapelet.
Chez le crapaud commun, ces rubans peuvent contenir plusieurs milliers d’œufs.
En principe, les crapauds abandonnent leurs œufs. Le crapaud accoucheur fait exception à la règle.
Ce papa poule enroule entre ses pattes le cordon d’œufs fécondés par ses soins et l’emporte avec lui jusqu’à l’éclosion.
Certaines espèces sont vivipares et mettent au monde des petits bien achevés. C’est le cas de quelques crapauds africains appartenant au genre Nectophrynoïdes.
De la larve au crapaud
Pour devenir adultes, les larves doivent subir une série de transformations. La ponte de la plupart des crapauds prend l’aspect de deux cordons noirs accolés qui s’enroulent autour de la végétation.
Image Garrulus
Cette larve est appelée têtard. Juste après l’éclosion, le têtard se fixe aux pierres et aux plantes du plan d’eau.
Au bout de quelques jours, les branchies externes commencent à régresser et sont remplacées par des branchies internes.
Le têtard respire alors comme un poisson.
La métamorphose :
En deux ou trois mois, le têtard se transforme en un petit crapaud.