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Correspondant à 0,9 % de l'Australie, la Tasmanie, «île- État », est le plus petit des huit États et territoires. D'une superficie totale de 68 049 km², elle comprend l'île principale, en forme de bouclier, qui se dresse au sud-est du continent australien, mais également toute une série d'îles plus petites.
S'étirant sur près de 3 200 km, le littoral de la Tasmanie présente des fjords, de vastes baies, des plages magnifiques, telles celles du parc national de Freycinet, au centre de la côte et quelques-unes des plus impressionnantes falaises d'Australie.
Isolée du reste du monde pendant au moins 8000 ans, la Tasmanie possède une faune tout à fait exceptionnelle. Quatre espèces de mammifères sont endémiques à la Tasmanie dont notamment le diable de Tasmanie (Sarcophilus harrisii), le plus grand marsupial carnivore de la planète, puis le thylacine (Thylacinus cynocephalus), une espèce estimée éteinte en 1936.
La découverte de la Tasmanie
En 1642, la Compagnie hollandaise des Indes orientales organisa une expédition sous la direction d'Abel Janszoon Tasman, afin de définir l'extension et la position de la Nouvelle-Guinée dont on pensait qu'elle était un prolongement de la Terre Australe évoquée par Ptolémée.
Partie de Java en août, l'expédition atteignit un territoire auquel on donna le nom d'Anton Van Diemen, le gouverneur de la Compagnie, puis longea la Nouvelle-Zélande avant de revenir à son point de départ en juin 1643.
Maingon bay. Image Charlie Brewer
De manière surprenante, Tasman ne mentionne pas l'Australie, découverte quelques années plus tard par d'autres navigateurs hollandais, et la région a été oubliée des Européens pendant plus d'un siècle, jusqu'en 1770, année où James Cook la redécouvrit. Mais au XIXe siècle, le premier Européen qui en avait approché les côtes fut récompensé, cette île difficile d'accès au sud de l'Australie prenant alors le nom de Tasmanie.
Strickland Falls. Image Noodle snacks
Peuplée de Mélanésiens, cette île, fut occupée par les Anglais au début du XIXe s. Le territoire devient une colonie pénitentiaire et une terre d’élevage de moutons. Devenue la Tasmanie en 1853, l’île forme, depuis 1901, un des États du Commonwealth australien.
Le peuplement de la Tasmanie
Il y a 30 000 ans, toute la Grande Australie était colonisée par les descendants de pionniers venus d’Asie qui avaient osé braver la mer.
La colonisation de la Tasmanie s’est effectuée à la fin du Pléistocène il y a environ 35 000 ans. Des vestiges découverts dans des grottes prouvent que des hommes de type moderne profitèrent d’un réchauffement au cours de la dernière glaciation pour traverser le détroit de Bass.
La mer était alors à son niveau le plus bas.
Dove Lake à proximité de Crradle Mountain. Image Dr Rocks
Les températures se rafraîchirent ensuite, et, il y a 18 000 ans, descendirent en Tasmanie jusqu’à 2 à 4°C.
Des glaciers se formèrent en amont des vallées occidentales habitées par les hommes.
Malgré ces conditions extrêmes, les chasseurs-cueilleurs réussirent à survivre. Ainsi, on a découvert rien que dans la grotte de Nunamira, plus de 200 000 fragments d’os.
90% de ces ossements proviennent de wallabies à cou rouge. Il y a également de grandes quantités de coquilles d’œufs d’émeus.
Mount Field. Image NeilsPhotography
Ces hommes étaient capables de chasser de grands animaux. On a exhumé des pointes effilées fabriquées à partir d’os de pattes de wallabies.
Certaines sont en forme d’aiguilles ce qui indiquent que ces populations confectionnaient des vêtements dès 26 000 ans avant notre ère.
Pointes en os de patte de Wallaby (Grotte de Warreen. R.Frank. Southern forests archeological project)
De plus, tous les sites ont livré de petits outils ou micrograttoirs, anciens de 23 000 ans pour certains. La plupart ont été confectionnés en obsidienne, un verre volcanique provenant du cratère de Darwin qui s’est formé par l’impact d’une météorite il y a environ 700 000 ans.
La découverte d’un art rupestre a montré que ces hommes possédaient une dimension intellectuelle et spirituelle.
Par exemple, dans les grottes de Ballawinne et de Judds, on a trouvé plus de 30 mains négatives.
La faune est également représentée (wallabies, émeus, thylacine…).
Phalanger-renard (Trichosurus vulpecula) se laisse apercevoir la nuit. Image mugley
Sans que l’on sache pourquoi, ces hommes qui exploitèrent les ressources du sud-ouest de la Tasmanie pendant plus de 25 000 ans, quittèrent leurs grottes, il y a environ 12 000 ans.
Peut-être est-ce dû au réchauffement du climat qui provoqua des modifications dans la flore et donc la faune, chassée par ces hommes.
Les survivants des pionniers de la préhistoire
Dans ce qui est devenu le parc national de Franklin-Gordon Wild Rivers, les aborigènes actuels de Tasmanie, descendants des générations qui survécurent aux mauvais traitements infligés par les colons européens, revendiquent aujourd'hui ce qui leur fut dérobé ainsi que la reconnaissance de leurs lieux sacrés, inscrits au patrimoine mondial.
Hobart, la capitale de la Tasmanie. Image Danny Byas
La rivière Franklin ondoie sur des lits de galets creusés par les anciennes moraines glaciaires. Pendant plus de 20 000 ans, femmes et enfants aborigènes portant des filets de pèche remplis de moules, d'écrevisses, de fruits, de graines, de fleurs et de racines, ont marché dans cette eau gelée.
Cradle Moutain. Image Anyaka
Prisonniers des glaces, les aborigènes se protégeaient du froid et de la pluie mêlée de neige en se réfugiant dans la grotte de Kutinika ou dans toute autre des 60 grottes disséminées le long de la rivière Franklin, où ils allumaient des feux de camp. Ce sont ces grottes qui abritent aujourd'hui les plus anciens vestiges du monde datant de l'ère glaciaire.
Gordon river. Image sridgway
D’une manière générale, en Australie, les aborigènes ont été repoussés par les Blancs dans les régions les plus désertiques du pays. Ils ont été privés du droit de vivre sur leurs terres ancestrales et quasiment exterminés en Tasmanie.
Ce peuple de chasseurs-cueilleurs ne forme plus aujourd’hui que 1% de la population, concentré dans le nord de l’Australie.
Hobart. Sandy Bay. Image kevwhelan
Jusqu'au XIXe siècle, la population aborigène en Tasmanie était partagée en deux tribus principales dont l'économie de subsistance se basait sur l'agriculture limitée à la taille et au brûlis, une pratique qui, jusqu'à l'arrivée des touristes, constituait l'unique menace pour le précieux patrimoine forestier de l'île.
La Tasmanie aujourd’hui
Comme sur le continent australien, les grandes villes ont été bâties près du littoral. Mais à la différence de celui-ci, la Tasmanie est fort bien pourvue en eau.
L'île principale fait face aux quarantièmes rugissants, qui fournissent à la côte ouest et aux terres de l'intérieur et à leur cortège de nuages qui apportent plus de 3 000 mm de pluie par an. L’est, en revanche, est protégé des quarantièmes rugissants par la barrière que forment ses montagnes accidentées.
Côtes du sud de la Tasmanie. Image AdamSelwood
La moitié au moins de la Tasmanie est dominée par d'imposantes montagnes couvertes de bruyère et des cimes majestueuses surgissant par-delà les superbes lacs créés par les glaces éternelles. Le mont Ossa, avec ses 1 617 m, est le sommet le plus élevé. Souvent recouverts par la neige en hiver, fougeraies, marécages et landes se mêlent aux forêts vierges tapissées de mousses.
Hellyer Gorge. Image Anyaka
À l'ouest de Hobart, capitale de l'État, le parc national de Mount Field abrite des glaciers aisément accessibles. Pourtant, les randonneurs, venus du monde entier, sont surtout attirés par la spectaculaire Overland Track, piste qui relie en plusieurs jours Cradle Mountain et le parc national de Saint Clair, dans le nord-ouest.
Wallaby . Image mugley
Au sud du lac de Saint Clair, les régions montagneuses sauvages et humides des grandioses parcs nationaux du Southwest et de Franklin Gordon Wild Rivers devinrent célèbres dans les années 1970, lorsque le projet de construction d'un second barrage sur la Gordon River fut annulé après une âpre bataille pour la défense de l'environnement.
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Anse source d'argent. Seychelles.Image Rachel the Cat
Seychelles. Atoll d’Aldabra
Le premier document mentionnant Aldabra, le plus grand atoll du monde, situé aux Seychelles, dans l’océan indien, est une carte portugaise de 1511. Il y figure l’Ilha Dara, ou Aldabra, un nom d’origine arabe : al-Khadra qui signifie « la verte ».
Actuellement, cet atoll est devenu un sanctuaire océanique où le touriste doit se montrer humble face à la nature sauvage.
Découverte et origine d’Aldabra
Les premiers navigateurs semblent s’être orientés en observant le reflet émeraude des eaux de la lagune, à l’intérieur de l’atoll, d’où son nom « la verte ».
Les Français furent les premiers à prendre possession de l’île en 1742. Puis, au début du 19e siècle, les îles furent conquises par la marine britannique. Elle éveilla la curiosité des naturalistes, dont Charles Darwin.
Atoll d'Aldabra. Image Johnny Shaw
Le premier homme à étudier en détail l’écosystème d’Aldabra a été Jacques-Yves Cousteau qui s’y est rendu en 1954 à bord de la Calypso. C’est là qu’il a tourné l’essentiel des images du Monde du silence. Pourtant, le nom d’Aldabra n’est jamais cité dans le film.
L’absence d’eau douce interdit toute implantation permanente sur l’atoll.
Les Seychelles. Image tiarescott
Grâce à la Royal Society et à la Smithonian Institution, Aldabra est resté l’un des milieux les plus isolés et surtout les plus inaltérés de notre planète. Après l’indépendance des Seychelles, l’atoll a été confié à la Seychelles Islands Foundation (SIF).
Sous haute protection, Aldabra ne dévoile sa beauté qu’à de rares touristes fortunés. L’accès est possible mais strictement réglementé.
Les Seychelles. Image Rachel the Cat
Cet atoll a une origine volcanique. Les îles qui constituent l’atoll sont apparues il y a 125 000 ans. Cette formation corallienne se situe au-dessus d’un volcan sous-marin. Différentes strates de corail apparaissent ce qui confirme la théorie selon laquelle l’île a été submergée à deux ou trois reprises, selon les variations du niveau de la mer.
Les Seychelles. Anse Cocos (La Digue). Image Canardwifi
A chaque fois, la faune terrestre a complètement disparu, puis elle est revenue. On pense, sans en être sûr, que la faune est revenue des îles granitiques et de Madagascar.
Aldabra : un atoll sauvage
La lagune a un diamètre de 35 kilomètres et couvre une superficie de 100 km². Elle communique avec l’océan par quatre chenaux principaux. A l’intérieur de la lagune, la profondeur ne dépasse pas 3 m à marée haute. On peut admirer le fond marin à marée basse.
L’amplitude de la marée peut atteindre 3,70 m dans cette partie de l’océan indien. De ce fait, le lagon se vide et se remplit deux fois par jour.
Tortues marines, requins et raies entrent et sortent au rythme de la marée.
Les tortues marines entrent et sortent du lagon d'Aldabra. Image Olivier Cochard-Labbé
Un bush épineux et impénétrable recouvre une bonne partie de l’île. Toute promenade demande la plus grande prudence. Le sol est parsemé de failles et est extrêmement dangereux. Les rares touristes qui osent l’aventure reviennent souvent avec de nombreuses cicatrices.
Cependant, les plages et les paysages paradisiaques font vite oublier le danger.
Aldabra est hostile à l’homme et lui résiste de toutes ses forces.
Les tortues géantes d’Aldabra
Jusqu’à l’arrivée de l’homme, toutes les îles du sud-est de l’océan indien étaient peuplées de tortues terrestres.
Comme toujours, elles ont été rapidement exterminées. Au 19e siècle, des scientifiques britanniques se sont inquiétés des prélèvements massifs pratiqués sur les tortues géantes d’Aldabra par les marins.
Vers 1870, un certain nombre d’entre elles ont été placées dans des parcs. Sur Aldabra, les prélèvements d’animaux et de bois de mangrove ont duré jusqu’à la fin des années 50. Consommer une tortue géante lors des grands festins était une tradition seychelloise.
Tortue géante d'Aldabra . Image Drew Avery
Grâce à la protection dont elles ont fait l’objet depuis, la population s’élève entre 120 000 et 150 000. Ce sont les dernières tortues géantes dans l’océan indien.
Cependant, leur taille a diminué. Le manque de nourriture pourrait en être la cause principale. En effet, elles souffrent de la concurrence avec les chèvres, introduites par l’homme. Les chèvres se sont adaptées au terrain abrupt de l’atoll et mangent les basses branches des arbustes, principale nourriture des tortues géantes.
On peut les observer allonger leur cou et se hisser sur leurs pattes pour attraper ces branches.
Tortue géante des Seychelles. Image tiarescott
Le réchauffement de la planète a également une incidence. Il entraîne une diminution de la pluviométrie sur l’île et donc une diminution de la flore.
Il y a 3 ans, une extermination des chèvres a été entreprise. Deux chasseurs professionnels ont abattu en quelques mois 99% des caprins. Malheureusement, les survivants se sont vite reproduits.
Sur l’île Picard, partie occidentale d’Aldabra, les chèvres sont absentes. Là, les tortues grossissent normalement.
Tortue géante des Seychelles. Image tiarescott
Un mâle peut atteindre 250 kg et peut vivre 100 ans environ. L’impact de cette espèce est comparable à celui qu’exercent les éléphants sur la savane africaine.
Aldabra est d’autre part une aire de nidification de la tortue verte marine (Chelonia mydas).
La faune aquatique
La plupart des espèces communes de l’océan indien se retrouvent à Aldabra. Les carangues et les raies manta abondent, tout comme les poissons des récifs.
Depuis peu, un couple de dugong a élu domicile dans le lagon. Ils sont arrivés récemment car ils n’ont été observés qu’à partir d’octobre 2001.
Faune corallienne. Image lander2006
La faune marine qui habite la barrière corallienne est particulièrement riche. La présence de nombreuses variétés de coraux et d’éponges favorise la prolifération de microorganismes qui nourrissent près de 200 espèces de poissons tropicaux.
Requin à pointes noires. image Erathic Eric
On peut notamment citer les poissons-papillons, les poissons-anges, les rascasses ou les poissons porcs-épics.
Aldabra et ses nombreuses espèces de crabes, d’anémones de mer et de mollusques est un véritable paradis pour les passionnés de plongée sous-marine assez fortunés.
Anse l'islette aux Seychelles. Image Rachel the Cat
Baie Lazare. Seychelles. Image Rachel the Cat
Colonie française fondée en 1718 par Le Moyne de Bienville, la Nouvelle-Orléans (en anglais New Orleans) tient son nom du régent Philippe II d’Orléans.
Capitale de la Louisiane, la Nouvelle-Orléans a été successivement française, espagnole, à nouveau française puis américaine.
Rachetée à Napoléon par les Etats-Unis en 1803, la ville qui est à la tête du delta du Mississippi, est le premier port américain (155 Mt par an).
Géographie de la Nouvelle-Orléans
Etablie en longueur sur la rive nord du Mississippi à 180 km de son embouchure, la ville est encadrée par les lacs Pontchartrain, au nord, et Borgne, à l’est, ce dernier débouchant sur le golfe du Mexique.
Vue aérienne de la Nouvelle-Orléans en février 2007. Image Kla 4067
Une grande partie de la ville est située en dessous du niveau de la mer.
A partir de son établissement initial, la ville s’est étendue vers l’est. Elle était protégée par des digues qui ont cédé lors du passage du cyclone Katrina en août 2005.
Architecture coloniale de la Nouvelle-Orléans. (The Louisiana
Photograph Collection. ST Blessing) . Image Max Sparber
La Nouvelle-Orléans est presque une île qui est soumise à de terribles intempéries.
Avant cette catastrophe, la Nouvelle-Orléans était la destination touristique préférée des américains.
Histoire de la Nouvelle-Orléans
La ville a été fondée par les Français à partir de 1718 et cela non sans difficulté. Effectivement, la Nouvelle-Orléans a toujours subi de nombreuses catastrophes. Déjà en 1722, un cyclone dévasta une partie de la ville.
Pour peupler cette nouvelle colonie lointaine, la royauté française ne s’embarrassa pas de scrupules. Elle déporta tout simplement ceux dont elle ne voulait pas et notamment de nombreuses prostituées.
Saint Charles Hôtel. (The Louisiana Photograph Collection. W.H Leeson) . Image Max Sparber
Epidémies et mauvaises conditions d’hygiène firent des ravages au sein des colons. Les Indiens se mêlèrent à cette population ce qui fit de la Nouvelle-Orléans une ville cosmopolite aux mœurs très libres pour l’époque.
La Nouvelle-Orléans devint la capitale de Louisiane française en 1722.
En 1763, la colonie est vendue aux Espagnols qui ne se sont jamais véritablement implantés là-bas.
Décidément malchanceuse, la ville subit plusieurs incendies dont l’un le jour de Pâques 1788.
Suite au second incendie de 1794, le bois est remplacé par la brique et des règles d’urbanisme sont imposées.
Quartier français en 2007. Image Old Shoe Woman
C’est en 1800 que la Nouvelle-Orléans redevient française mais pour peu de temps puisque Napoléon revend la ville aux Etats-Unis en 1803 pour 80 millions de francs.
Il est à noter que jusqu’en 1803, le français était la langue officielle à laquelle se rajoutait le créole pour la population noire.
Malgré les épidémies, la population augmente très rapidement. La Nouvelle-Orléans a toujours été une ville très peuplée. Avant août 2005, elle hébergeait un dixième des habitants de la Louisiane soit environ 783 000 habitants (intra-muros + agglomération).
Drapeau de la Nouvelle-Orléans.
Le fond blanc exprime l'honnêteté du gouvernement, une bande rouge symbolise la fraternité, une bande bleue la liberté. Les couleurs rappellent les couleurs des drapeaux américains et français. Les trois fleurs de lis or sont là en souvenir de l'origine française.
A une époque où la traite des Noirs était une véritable économie, le port de la Nouvelle-Orléans servait de plaque-tournante pour ce trafic d’êtres humains.
La ville fut prise très tôt par les Nordistes au début de la guerre de Sécession sans combat, ni destruction.
Economie de la Nouvelle-Orléans et tourisme
C’est l’un des plus importants ports américains et le premier pour le caoutchouc. C’est également un grand centre chimique (pétrole, sel, soufre).
Cependant, l’industrie est secondaire par rapport au tourisme. En effet, l’activité industrielle a beaucoup décliné au XXe siècle.
Cathédrale Saint-Louis. C'est la plus ancienne cathédrale des Etats-Unis. Image Little Koshka
En effet, c’est à la Nouvelle-Orléans qu’est né le jazz. Cosmopolite, la ville mélange diverses traditions.
Le New Orleans Carnival culmine le Fat Tuesday (Mardi gras) avec la Rex Parade. 500 manifestations et festivals sont organisés chaque année.
Jazz à la Nouvelle-Orléans en 1989. Image Brenda Anderson
Mais, le tourisme et les activités culturelles ont surtout profité aux Blancs.
Parmi les quartiers et rues célèbres, on trouve le Vieux carré ou Quartier français ainsi que Bourbon street qui est la principale artère commerçante et touristique.
Bourbon street. Image Old Shoe Woman
La ville héberge également le Metairie Cemetery qui est un cimetière datant de la guerre de Sécession.
Le Confederate Civil War Museum est lui consacré à la guerre de Sécession.
Metairie Cemetery. Image Dystopos
Les 2,2% d’Hawaïens qui vivaient dans cette ville ont apporté avec eux leurs croyances et notamment le Vaudou.
L’Historic Voodoo Museum retrace la culture et l’histoire du Vaudou.
Masque rituel vaudou (Historic Voodoo Museum). Image Max Sparber.
Bien sûr, le jazz est omniprésent avec un Musée qui lui est consacré : le Old US Mint
De grandes inégalités au sein de la population
Au XXe siècle, la population intra-muros a décliné au profit de banlieues résidentielles. Les Blancs s’y sont installés tandis que les Noirs occupent les quartiers défavorisés centraux.
En 2004, la population était constituée de 67,9% de Noirs et seulement 28% de Blancs. C’était également l’une des villes les plus pauvres des Etats-Unis.
Quartiers réservés aux Noirs avant août 2005. Image Patriarca 12
La catastrophe due au passage du cyclone Katrina le 29 août 2005 n’a fait que souligner ces inégalités.
En effet, la rupture des digues a entraîné l’inondation de 80% de la ville mais ce sont les quartiers Noirs qui ont été les plus touchés.
Vue aérienne de la Nouvelle-Orléans inondée le 2/09/2005. Image Ross Mayfield .
Le bilan humain a été très lourd avec 700 morts et 2000 disparus.
Aujourd’hui, la survie de la ville est toujours en jeu. Un an après les évènements, seul un tiers de la population était revenue.
6 entreprises sur 7 ont fermé leurs portes.
En outre, les polémiques ont fait rage sur la volonté de la municipalité d’exclure les plus pauvres de la reconstruction.
Certains politiques semblent rêver d’une nouvelle ville de Blancs aux revenus aisés.
Enfin, le débat, aux Etats-Unis, n’est pas clos quant à savoir pourquoi l’Etat a ignoré cette catastrophe si prévisible et programmé par les experts.
Sur une superficie de 44 hectares, ce qui en fait le plus petit Etat souverain du monde, le Vatican contient un patrimoine fabuleux dominés par la chapelle Sixtine, l’esplanade de la Basilique Saint-Pierre et le palais pontifical.
Enclavée en Italie au cœur de la ville de Rome, la cité du Vatican est actuellement dirigée par Benoît XVI, 265e pape.
État de la Cité du Vatican
Ce sont les accords du Latran signés avec l’Italie en 1929 qui définissent le statut de l’Etat du Vatican.
Les accords de 1929, voulus par Benito Mussolini, résolurent la « Question romaine », qui s’était posée en 1870 lors de l’annexion de Rome à l’Italie.
Place Saint-Pierre aménagée à partir de 1656. En 1585, l'obélisque du Ier siècle av.J-C. y a été dressé par Domenico Fontana, à l'initiative de Sixte Quint. Image Argenberg
Les accords du 11 février 1929 assurent « au Saint-Siège l’indépendance absolue et visible, avec une souveraineté indiscutable, garantie même dans le domaine international ».
Le pape est à la fois le chef de l’Eglise et un chef d’Etat temporel.
Le Vatican s’étend sur 44 hectares, sur la rive droite du Tibre. Il est formé pour l’essentiel de la place et de la basilique Saint-Pierre, des jardins et du palais qui s’étalent sur les pentes de la colline.
Palais pontifical. Image Malouette
Malgré sa petite taille, cet Etat dispose d’une gare, d’une station de radio qui émet en 33 langues, d’une imprimerie qui diffuse les documents pontificaux en 94 langues, d’un journal quotidien, l’Osservatore romano ainsi qu’une poste.
Le Vatican possède également sa propre banque, l’Institut des œuvres de religion (I.O.R.).
La monnaie officielle est l’euro et la langue officielle est l’italien. Le latin reste cependant la langue des textes officiels de l’Eglise. Les gardes suisses parlent allemand. Le français est utilisé pour la diplomatie du Saint-Siège.
Intérieur de la Chapelle Sixtine. Image Beyond Forgetting
C’est le seul Etat au monde dont la nationalité est temporaire. En effet, les résidents sont environ au nombre de 1 000, dont la moitié jouit de la citoyenneté. Cette dernière n’est pas l’expression de l’appartenance à une communauté nationale, mais la reconnaissance d’un statut particulier lié à l’exercice d’une fonction au service du Saint-Siège. La citoyenneté a donc un caractère provisoire et ne se substitue pas à la nationalité d’origine.
Ci-dessus: Musées du Vatican. Fondée en 1932 par Pie XI, la Pinacothèque rassemble près de 500 tableaux, du XIe au XVIIIe siècle. Le musée Pio Clementino possède de magnifiques sculptures antiques. Les musées égyptien et étrusque possèdent une salle souterraine reconstituée d'un tombeau de la Vallée des Rois et des objets de fouilles mis au jour dans les nécropoles de l'Etrurie méridionale. Image Leo-setä
Le Vatican est régi par une loi de Paul VI publiée dans les Acta apostolicae Sedis du 24 juin 1969. Actuellement, le Vatican est régi par la loi fondamentale du 22 février 2001.
Librairie du Vatican. Image Lawrence OP
La garde suisse assure la protection de la cité et du pape. Depuis l’attentat perpétré contre Jean-Paul II le 13 mai 1981, elle est devenue un corps d’élite.
Le pape
Le pape est élu au scrutin secret par les cardinaux, 120 au maximum et âgés de moins de 80 ans. Ils composent, depuis Paul VI le Sacré Collège.
Le pape, successeur de Pierre, est d’abord évêque de Rome, dit aussi souverain pontife. Son ministère, comme celui de tout évêque, est triple : sanctifier le peuple chrétien, enseigner la doctrine et gouverner l’Église.
Jean-Paul II en 2003. Image Ben McLeod
Il exerce son pouvoir sur l’ensemble des institutions ecclésiastiques en étroite communion avec le collège des cardinaux qu’il préside.
Dans son gouvernement, il est assisté par les membres de la curie romaine. L’administration ecclésiastique et religieuse est assurée par le vicaire général, alors que les affaires étrangères sont gérées par le secrétaire d’État et, en son absence, par le collège des cardinaux.
Religion, politique et diplomatie
Le Vatican est l’institution représentative de l’Eglise catholique universelle, qui compte 1,7 milliard de fidèles dans le monde.
Le Saint-Siège joue un rôle important dans l’action diplomatique internationale. Par exemple, en 1979, la médiation de Jean-Paul II permet de désamorcer le conflit entre l’Argentine et le Chili concernant un désaccord sur la délimitation de leurs zones maritimes respectives dans le canal de Beagle.
Richard Nixon avec le pape Paul VI, 09/29/1970
L’action du Saint-Siège a également eu un rôle très important dans l’effondrement du communisme en Europe de l’Est.
Jean-Paul II a beaucoup œuvré pour le rapprochement des religions. En 1985, il a effectué le premier voyage papal dans un pays musulman, le Maroc.
En 1986, il est à l’initiative des rencontres d’Assise entre représentants des différentes religions.
Jean-Paul II et Ronald Reagan au Vatican. 06/07/1982
En 1993, sa réussite pour un rapprochement avec le judaïsme se concrétise par l’établissement de relations diplomatiques avec Israël. En 2000, il a effectué un voyage en Terre sainte.
Par contre, les relations sont plus tendues avec le patriarche orthodoxe russe Alexis II qui reproche au Vatican son prosélytisme en Russie, c’est-à-dire son zèle pour faire de nouveaux adeptes.
Image Argenberg
De même, les relations sont tendues avec la Chine. La confession catholique a beaucoup progressé dans ce pays. On estime qu’il y a 15 millions de fidèles.
Mais, Pékin souhaite contrôler les croyants à travers l’Association patriotique des catholiques chinois. Rome ne reconnaît pas cette association.
Les vrais croyants sont donc obligés de pratiquer leur culte dans la clandestinité pour ne pas subir la répression.
Le continent asiatique pourrait bien devenir dans les décennies à venir le continent du troisième millénaire pour l’Eglise catholique, comme l’a souligné Benoît XVI.
Basilique Saint-Pierre. Image Bright Meadow
Il a d’ailleurs, le 30 juin 2007, adressé une lettre aux catholiques chinois pour souligner sa volonté d’entamer un nouveau dialogue avec Pékin.
Le catholicisme dans le monde
Deuxième religion du monde, après l’Islam, le catholicisme est l’une des trois confessions chrétiennes. Il a pour fondement l’enseignement de Jésus transmis par les Evangiles.
Garde suisse.
Depuis le schisme de 1054, le terme « catholique » désigne les chrétiens reconnaissant l’autorité papale.
L’Eglise catholique est aussi appelée Eglise d’Occident, latine ou romaine.
Actuellement, la proportion de catholiques dans les premières régions christianisées d’Europe tend à diminuer.
Par contre, en Afrique, le catholicisme a beaucoup progressé. Il y a cependant confrontation avec l’Islam.
Place Saint-Pierre de nuit. Image Joao Maximo
L’Amérique latine est le continent qui comprend le plus de catholiques au monde. En 2005, on comptait 43,6% de personnes baptisées en Amérique du Sud pour 25,8% en Europe et seulement 6,7% en Amérique du Nord.
En France, en 40 ans, le nombre de prêtres a diminué de moitié pour s’établir à 20 000 en 2005.
La Laponie
La Laponie est la terre des Lapons, ou Saamis, qui s'y établirent il y a 7 millénaires, vivant de la chasse et de la pêche. Au XVIIIe siècle, les Saamis commencèrent à domestiquer et à élever les rennes. "Pays du bout", lapp en norvégien, cette région occupe l'extrème nord de l'Europe. La Laponie est partagée entre la Suède, le Danemark, la Finlande et la Russie.
Au cœur des terres lapones suédoises, c'est un véritable conte de fées qui se renouvelle chaque année. Au mois de décembre, à 200 km au nord du cercle polaire, l'Hôtel de Glace de Jukkasjärvi, émerge de la glace et nous invite à un séjour nimbé de lumières.
La Laponie est également le pays du Père Noël. C'est à Rovaniemi, situé en Finlande, que le père Noël a installé son bureau de poste officiel.
Le tourisme s'est beaucoup développé en Laponie ces dernières années. Il est vrai que le territoire de la Laponie suédoise, avec celui de la Norvège et de la Finlande, région très vaste appelée " Sápmi", fait partie des dernières zones encore sauvages en Europe.
La Laponie
Les Saamis (Samits ou Sames) sont des nomades. Ils sont aujourd’hui environ 50 000. Le peuple same a par tradition une relation de symbiose avec les rennes.
Ils tirent leurs aliments du lait et de la viande ; ils utilisent les tendons comme fil à coudre pour leurs vêtements et confectionnent avec la peau de renne le laitok, une tente de forme conique.
Image Dan Casas
De nos jours, bien que de nombreux Sames possèdent des motoneiges, les rennes sont communément utilisés comme moyen de transport.
Image Mike's World
Durant les longs et sombres mois d’hiver, au nord du cercle polaire arctique, les Saamis vivent dans les zones de plaines couvertes de forêts de conifères où les rennes peuvent brouter les lichens.
Image Jokkman
En mai, quand la neige commence à fondre, les rennes mettent bas et, en juin, après le marquage des nouvelles têtes, samits et rennes partent vers les montagnes. Ils y resteront jusqu’en août.
Des W.C originaux. Image Timo W2s
Les Samits sont également des chasseurs et des cueilleurs. Une loi de 1971 accorde aux Sames des droits spéciaux de chasse, de pêche et de passage même avec des véhicules à moteur sur les immenses zones protégées.
Kiruna Kyrka, en laponie suédoise, est une église en bois construite en 1912, en forme de tente lapone. Image Tim Rawle
Mais, contrairement à nous, ce peuple a toujours su vivre en harmonie avec son environnement. Malgré la présence d’environ 40 000 rennes, l’élevage n’a pas de répercutions sensibles sur l’équilibre de l’environnement.
Image Geronimo 283
Ce peuple chasse l’aigle royal car il constitue une menace pour les petits des rennes mais sa population demeure stable en Laponie.
Course de rennes. Image Henri Bonell
Les Lapons furent soumis dès le IXe s. à une traite systématique de la part des trappeurs finnois, et furent rattachés au XVIe siècle à la couronne suédoise par Gustave Vasa. Les traités de Täyssinä (1595) et de Knäred (1613) confirmèrent le partage politique de la Laponie entre la Suède, la Russie et le Danemark.
Image nem
La température en Laponie au cours de l'année varie de -35°C à +15°C environ. Ce climat subarctique est marqué par un long hiver sans soleil.
Image Nenyaki
Quatre grands parcs nationaux protègent la toundra dans la partie suédoise de la Laponie.
Cette zone protégée couvre un espace de 9 400 km² classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce territoire constitue dans son ensemble le territoire des migrations saisonnières des troupeaux de rennes. Cette mesure avait comme objectif de sauvegarder la culture du peuple same.
Image Hakanann
Les réserves de Laponie abritent une faune importante. On y trouve le glouton, le pygargue à queue blanche ainsi que des ours bruns, des renards arctiques, des loutres et des élans.
Rovaniemi : la ville du père Noël
Situé en Finlande, juste en dessous du cercle polaire, Rovaniemi est le centre économique et politique de la Laponie. Reconstruite après la Seconde Guerre mondiale, la ville ne présente pas d’intérêt particulier.
Par contre, elle est le symbole de Noël.
La poste du père Noël. Image Hasan e beton
Plus de 700 000 lettres venues de tous les pays arrivent chaque année au bureau de poste du père Noël.
L’Hôtel de Glace
Début novembre, dans le village de Jukkasjärvi, dans le nord de la Suède, quand la température tombe à – 22°C, une équipe de 30 professionnels commence à construire un hôtel très original.
A l’aide de canons à neige et de pelleteuses, ils entassent des tonnes de neige sur une structure en acier. A la mi-décembre, l’hôtel ouvre ses portes avec une soixantaine de chambres sur 5 000 m².
Entrée de l'hôtel. Image Paul Mannix
Jusqu’à la mi-janvier, le palace de glace ne verra pas un seul rayon de soleil. Chaque année, l’architecture est différente.
A l’intérieur, les meubles, la décoration et les sculptures sont en glace. Ce sont des artistes suédois qui sont chargés de l’aménagement intérieur.
Image Paul Mannix
Les touristes peuvent profiter de salles et de galeries à colonnes, de chambres doubles ou de suites. Les couples peuvent même se marier dans la chapelle de l’hôtel, également construite en glace.
Image Hasan e beton
L’hôtel peut accueillir 120 personnes. Il est conseillé de bien se couvrir car la température intérieure ne dépasse pas –4° à –7°C.
Mais, on apprécie cette température quand on sait qu’à l’extérieur, il ne fait pas plus de –30°C.
Image Paul Mannix
Vous pensez qu’il est impossible de dormir dans un lit de glace ? Pourtant, les lits sont spacieux et on y dort très bien. Un matelas de mousse vous sépare du sommier en glace. Peaux de rennes et sacs de couchage spéciaux sont fournis pour vous assurer une bonne nuit.
Image Paul Mannix
Fin avril, le palais magique commence à fondre. L’endroit reste vide jusqu’en novembre. Bientôt, un nouvel hôtel verra le jour.
Polynesie française
Les 120 îles qui constituent la Polynésie française sont dispersées sur un espace maritime de 5 500 000 km2. Alors que Tahiti est la plus grande des îles, Bora-Bora est sans conteste la perle du Pacifique.
Ile volcanique, Bora-Bora fait partie des Iles sous le Vent. Cet atoll, échancré d’étroites baies, culmine à 700 m d’altitude.
Destination touristique, la Polynésie française est un ensemble d’îles qui ont toutes un point commun : elles s’enfoncent petit à petit dans l’océan.
Panorama de la Polynésie française
La Polynésie française est une collectivité d’Outre-mer située en plein cœur du Pacifique sud, à égale distance de l’Australie et de l’Amérique.
Elle est constituée de cinq archipels :
Vue aérienne de la Polynésie. Image thelastminute
Le chef-lieu est Papeete.
Marché central de Papeete.
La Polynésie, littéralement « îles nombreuses », est née des volcans qui se sont peu à peu transformés en atolls.
Moorea, Bora-Bora ou Tahiti font partie du groupe d’îles traditionnellement appelé « îles hautes » par les navigateurs.
Tahiti est né de deux grands massifs volcaniques et s’élève à plus de 2000 m au-dessus de la mer.
Tahiti. Image thelastminute
En avion, on repère ces îles hautes grâce aux nuages d’orage qui s’accumulent au-dessus des montagnes et éclatent en pluies torrentielles.
On estime que Tahiti s’est formé il y a 400 000 ans et Bora-Bora il y a 3,4 millions d’années.
Moorea. Baie de Cook. Image Jean-Sébastien Roy
En Tahitien, Bora-Bora s’appelle "Pora Pora" (première née). L'île est passée sous protectorat français en 1842.
L’île est entourée par l’un des plus beaux lagons du monde. Les récifs de coraux abritent une incroyable biodiversité.
Bora-Bora. Image Rachel the Cat
Ces îles sont un véritable paradis pour les amateurs de plongée sous-marine. Le plus haut site est le mont Otemanu au centre de l'atoll (727 m).
Le nourrissage des raies et des requins pointes-noires est l’une des dernières attractions touristiques.
Nager avec les requins. Image SF Brit
Les bungalow sur l‘eau permettent d’admirer les fonds marins grâce à des planchers en verre.
Bora Bora. Image Benoit Mahe
La plupart des îles Sous-le-Vent ont un relief accentué et sont souvent entourées de récifs de coraux. Les autres atolls issus de formations coralliennes sont beaucoup plus plats comme Tuamotu.
Toutes bénéficient d’un climat tropical océanique avec une température moyenne d’environ 25° C.
Les risques cycloniques sont importants.
Le peuplement de la Polynésie
En Polynésie française, le peuplement n’est attesté qu’à partir du IIe s. avant notre ère. D’origine asiatique, il s’agissait de populations n’hésitant pas à s’installer dans de nouvelles îles lorsque la croissance démographique limitait les ressources disponibles.
Bora-Bora. Image Jimg944
Les premiers Européens découvrent certaines îles de la Polynésie dès le début du XVIe siècle. 250 ans plus tard, les expéditions scientifiques et militaires se multiplièrent.
Parmi les explorateurs, citons Samuel Wallis, Louis Antoine de Bougainville, James Cook, La Pérouse et Dumont d’Urville.
Vue du Mont Otemanu. Image Rachel the Cat
Des missionnaires protestants, puis catholiques, s’installent alors pour évangéliser les populations.
La réputation paradisiaque de ces îles lointaines, qu’illustreront plus tard les toiles de Paul Gauguin, commence à se répandre.
Polynésie. Vue aérienne de Maupiti. Image SF Brit
La colonisation a favorisé l’enracinement d’Européens et le métissage. Les Mélanésiens constituent aujourd’hui les deux tiers de la population, les « Demis » (métis) environ 15 %, et les Européens, métropolitains compris, 15 %.
Les 5 % restants sont des Asiatiques, essentiellement des Chinois.
Papeete compte plus de 100 000 habitants. Il y a une concentration urbaine tandis que les campagnes et la plupart des îles se vident.
L’action de la Métropole en Polynésie
La métropole a ignoré pendant longtemps cette colonie. Les choses ont changé avec les deux guerres mondiales.
Tahiti. Papenoo valley. Image Jean-Sébastien Roy
En août 1914, les cuirassés allemands Scharnhorst et Gneisenau bombardent Papeete et, deux ans plus tard, un contingent de 1 100 soldats polynésiens est envoyé sur le front.
Durant la Seconde guerre mondiale, un bataillon du Pacifique est constitué, qui participe à la campagne d’Italie, puis au débarquement de Provence.
Une base américaine est installée à Bora-Bora à partir de 1942 et y demeure jusqu’en 1946.
Bora Bora. Image Tensaibuta
La Polynésie devient territoire d’outre-mer (T.O.M.) en 1946. Une assemblée représentative est mise en place en 1952.
L’adoption de la loi-cadre Deferre en 1956 conduit à l’autonomie interne l’année suivante, sous le nom nouveau de Polynésie française.
Lagon turquoise de Bora-Bora. Image Rachel the Cat
Pour faire face à la pression des indépendantistes, son statut est modifié à plusieurs reprises (1977, 1984, 1996 et 2004) dans le sens d’une autonomie croissante.
Les amateurs de plongée sous-marine peuvent admirer en Polynésie les tortues marines. Image SF Brit
L’urbanisation a été accélérée, dans le cas de la Polynésie française, par l’implantation du Centre d’expérimentation du Pacifique (C.E.P.) à partir de 1963.
Vue du Mont Pahia. Image Rachel the Cat
Le C.E.P. a amené avec lui militaires et civils métropolitains, a créé des emplois, a distribué des revenus, a favorisé le commerce et les services, a augmenté les recettes du budget local. Si le P.I.B. par tête a connu un véritable bond, les exportations traditionnelles (vanille et surtout coprah) se sont effondrées et le commerce extérieur est devenu totalement déséquilibré.
Bora-Bora. Image SF Brit
La production est aux trois quarts assurée par les services, administration comprise. Cette dernière, hypertrophiée, employait en 1996 le tiers de la population active.
L’arrêt définitif des essais nucléaires en 1996 et le démantèlement du C.E.P. pose le problème de l’avenir économique de la Polynésie française.
En dévalant une falaise entre les lacs Erié et Ontario, le Niagara crée de fantastiques chutes d’eau (Niagara Falls) dont la majesté attire chaque année environ 12 millions de touristes.
Les chutes du Niagara ne sont pas exceptionnelles par leur hauteur, 52 m, mais par leur ampleur et surtout la puissance phénoménale de l’eau qui s’y engouffre.
L’île américaine de Goat Island divise la rivière en deux bras. A l’Est, se situent les chutes américaines, larges de 300 m, et à l’Ouest les chutes canadiennes, Horseshoe Falls, en forme de fer à cheval.
Rainbow bridge permet de passer du Canada aux Etats-Unis tout en admirant les chutes du Niagara.
Géographie
Les chutes du Niagara se situent à la frontière entre les Etats-Unis, Etat de New York et le Canada, dans l’Ontario. Sur la rive américaine de la rivière se trouve la ville industrielle de Niagara Falls tandis que la rive canadienne est consacrée au tourisme.
Chutes du Niagara. image Derek Purdy
Il ne s’agit pas en fait d’une chute mais d’un ensemble de chutes :
Horseshoe Falls « fer à cheval » qui correspondent aux chutes canadiennes
American Falls qui correspondent aux chutes américaines
Bridal Veil Falls « voile de la mariée », du côté américain qui sont des chutes beaucoup moins importantes
Horseshoe Falls. Image Christopher Chan
La fougue des chutes du Niagara est unique avec un débit estimé à plus de 2 800 m³ par seconde.
A la dernière époque glaciaire, le Niagara rongeait les roches schisteuses à la base de la falaise puis sapait la couche de calcaire dure du sommet.
American falls. image Christopher Chan
L’érosion a depuis fait reculer la chute de 11 km, creusant la gorge que nous pouvons admirer aujourd’hui.
Cette érosion continue aujourd’hui et la conservation des chutes demandent des moyens gigantesques. Les techniciens peuvent ralentir l’érosion mais pas la stopper. Les chutes du Niagara vont donc continuer tout doucement à reculer.
Chutes du Niagara. Image Scott Kinmartin
Actuellement, les aménagements captent, en amont des chutes, jusqu’à 75% des eaux de la rivière pour alimenter les centrales hydroélectriques américaines et canadiennes.
Anecdotes
Le premier témoignage de l’existence des chutes nous vient du père Louis Hennepin, un récollet qui, en 1678, accompagnait l’explorateur Cavelier de La Salle sur le lac Ontario.
Le Niagara. Image Diego 3336
A la fin du 19e siècle, des aventuriers venaient jusqu’aux chutes pour défier la mort. En 1859, le funambule Blondin, transporta son impresario sur ses épaules, suspendu sur un fil au-dessus des chutes.
Chutes du Niagara. Image Mishiru
D’autres tentèrent le même exploit devant un public avide de sensationnel et beaucoup se noyèrent. Certains essayèrent même de descendre les chutes dans des embarcations.
Tourisme
Les chutes du Niagara sont un spectacle inoubliable et notamment la nuit, grâce aux lumières multicolores qui rendent le spectacle féerique.
Horseshoe falls. Spectacle féerique nocturne. Image Old Shoe Woman
Des bus font une vingtaine d’arrêts le long de Niagara Parkway et emmènent les touristes jusqu’au parc Queenston Heights.
Niagara Glen. Un sentier descend jusqu'au bord de l'eau tumultueuse. Image Pbeens
La promenade de Rainbow Bridge à Table Rock est à faire absolument. Le trajet qui dure un peu moins de 2 km permet d’admirer Queen Victoria Park puis de se retrouver face aux chutes américaines.
On continue ensuite sur Table Rock qui borde la chute canadienne.
Rainbow bridge qui relie les Etats-Unis au Canada. Image Ricmcarthur
Si le temps le permet, il ne faut pas rater la ballade en bateau qui longe la chute américaine et s’immobilise devant la chute canadienne.
Ballade sur les eaux tumultueuses du Niagara. Image Joesflickr
Les frissons sont garantis au milieu du tourbillonnement furieux des eaux. Prévoyants, les organisateurs prêtent des imperméables.
White Water Boardwalk. Un ascenseur mène au fond de la gorge puis on accède à l'eau tumultueuse par une passerelle. Image Geff Rossi
Si vous voulez avoir un point de vue unique sur les chutes, il faut vous rendre sur la tour Skylon, à 236 m au-dessus de la rivière.
La vue panoramique est vraiment splendide.
Les chutes canadiennes en forme de fer à cheval. Image Mjb84
Parmi les autres attractions à ne pas manquer, citons la nacelle qui vous amène au-dessus des impressionnants tourbillons.
Publié à 16:16 par acoeuretacris
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L'ile de Cuba
Histoire de Cuba
L'archipel cubain fut découvert le 27 octobre 1492 par Christophe Colomb, lors de son premier voyage dans ce qui serait plus tard le Nouveau Monde.
Les sept premières villes furent fondées au début du XVIe siècle par Diego Velazquez, qui dirigea la conquête du pays. Ce sont : Baracoa, Bayamo, Santiago de Cuba, la Santisima Trinidad, Sancti Spiritus, Santa Maria del Puerto del Principe (Camaguëy) et San Cristobal de La Habana.
La domination espagnole dura plus que quatre siècles et prit fin en 1898 avec l'occupation du pays par les Etats-Unis, qui se prolongea jusqu'en 1902, date à laquelle fut instaurée une république néo-coloniale.
L'histoire de l'île fut marquée par de constantes luttes indépendantistes, qui débutèrent le 10 Octobre 1868 et dont l'étape définitive commença la 26 juillet 1953 avec l'attaque de la caserne Moncada, sous la direction de Fidel Castro Ruz. Cette dernière phase déboucha sur la victoire populaire révolutionnaire du 1er janvier 1959.
Ch. Colomb
Les Grandes Dates de l'histoire de Cuba
27 Octobre 1492 : Arrivée de Christophe Colomb lors de son premier voyage en Amérique.
16 Novembre 1519 : Création de Saint Christophe de La Havane à son emplacement actuel.
12 Août 1762 : Prise de La Havane par les Anglais.
19 Novembre 1837 : Mise en service du Chemin de Fer, troisième au monde, essentiellement pour la canne à sucre.
28 Janvier 1853 : Naissance à La Havane de José Marti,
journaliste et poète, fondateur du parti révolutionnaire cubain.
1868 : Première guerre d’indépendance.
1880 : Abolition formelle de l’esclavage.
24 Février 1895 : Début de la dernière guerre d’indépendance contre l’Espagne.
19 Mai 1895 : Mort au combat de José Marti.
7 Décembre 1896 : Mort au combat d’Antonio Maceo.
18 Février 1898 : Explosion du cuirassé nord-américain Maine. Auto-provocation (déjà) destiné à favorisé l’entrée des USA dans la guerre Hispano-Cubaine.
20 Mai 1802 : Les USA instaurent à Cuba une république néo-coloniale conforme à ses intérêts.
12 Août 1933 : Chute de la dictature de Gerardo Machado au service des intérêts nord américains et instauration d’un gouvernement révolutionnaire provisoire.
10 Mars 1952 : Coup d’Etat du Général Fulgencio Bastista qui abolit la Constitution de 1940 et instaure une dictature au service des intérêts nord-américains.
26 Juillet 1953 : Un mouvement révolutionnaire conduit par Fidel Castro échoue dans son attaque de la caserne Moncada (Santiago de Cuba). D’horribles tueries et une grande répression s’ensuivent dans tout le pays.
Le 26 Juillet a été proclamé ‘Fête Nationale’.
Le Che
2 Décembre 1956 : Débarquement de 82 expéditionnaires (dont le Che) à bord du Yacht Gramma, commandé par Fidel Castro.
1 janvier 1959 : Triomphe de la révolution.
L’armée rebelle prend le pouvoir est met en place le mouvement révolutionnaire.
16 Avril 1961 : Défaite à la Baie des Cochons de l’invasion de mercenaires recrutés, entraînés, équipés et dirigés par la CIA.
1962 : Crises des missiles
1 octobre 1965 : Constitution du Comité Central du Parti Communiste de Cuba
14 Décembre 1982 : La Vieille Havane est déclarée Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO
Géographie
et climat
Carte d'Identité
Superficie : 110 922 KM² (3 fois et demie la Belgique)
Habitants : 12 millions (100 Habitants / km²)
Capitale : La Havane (2 millions d'habitants)
Villes Principales : Santiago, Camagüey, Cienfuegos, Santa Clara, Holguin
Monnaie : Le pesos Cubain et le Pesos Convertible pour les touristes (CUC)
Langue officielle : Espagnol
Régime Politique : République Socialiste
Chef d'Etat : Fidel Castro Ruz
Taux d'Alphabetisation : 97,5%
Sous Embargo imposé par les USA depuis 1960 et régulièrement renforcé
Les Distances depuis La Havane
Playas del Este : 20 km Varadero : 140 km Pinar del Rio : 175 km Viñales : 155 km Maria la Gorda : 350 km Cienfuegos : 255 km Santa Clara : 280 km
| Trinidad : 335 km Sancti spiritus : 350 km Camaguëy : 535 km Holguin : 735 km Bayamo : 735 km Santiago : 860 km Baracoa : 1110 km |
Localisation Géographique
L'archipel cubain est formé de l'île de Cuba (la Plus grande des Antilles),l'île de la jeunesse et environ 4195 'cayos', îlots qui couvrent au total 110 992 km2. Il est situé dans la Mer des Caraîbes, à l'entrée du Golfe du Mexique, à 140 Km des Bahamas,146 km de la Jamaîque, 180 km de la Floride et 210 km de Cancun.
Cuba est une île longue et étroite : 1200 km du cap de San Antonio (extrémité ouest) à la Pointe de Maisi (extrémité est); sa largeur maximum est de 210 km et sa largeur minimum de 32 km.
Les plaines prédominent mais elle possède quatre importants groupes montagneux : la Cordillère de Guaniguanico à l'ouest, la cordillère de Guanmuhaya au centre, le massif Sagua-Baracoa et la Sierra Maestra à l'est.
Dans cette dernière se trouve le point culminant de Cuba, le Pic Truquino (1974m). Le paysage est varié et caractéristique, il peut être semi-désertique ou tropical. Le pays se distingue par un degré élevé de biodiversité et ses écosystèmes sont bien préservés.
Les plages caraïbes sont longues et belles, peu fréquentées lorsqu'on sait s'éloigner des sites clés. Le sable est blond et fin, l'eau est bleu-vert, les structures sont correctes, les séjours d'un prix raisonnable, la plongée sous-marine aux abords de la côte sud, la voile et la pêche au gros sont des activités courantes.
Les sierras (chaînes de montagnes) sont à l'origine d'un tourisme en plein développement, entre autres par la programmation de randonnées pédestres : la sierra Maestra surplombe Santiago de Cuba, la sierra del Escambray, également baptisée Trinidad, s'élève entre cette ville et Santa Clara; la sierra de los Organos, entre La Havane et Pinar del Río, est non seulement jugée la plus belle (vallée de Viñales) mais elle débouche également sur les plantations de tabac les plus réputées de l'île (récolte du tabac de janvier à mars).
Le Climat
Subtropical modéré, avec prédominance de températures chaudes. Il y a en moyenne à Cuba 330 jours de soleil par an. On distingue deux saisons : la saison des pluies (mai-octobre) et la saison sèche (novembre-avril.
La température moyenne de l'air est de 25,5° C. et celle des eaux côtières de 25° C. La moyenne annuelle d' humidité relative est de 78%.
Cuba est située dans une zone subtropicale au sud de la Floride et son climat est donc clément tout au long de l'année.
La saison humide est de juin à octobre, mais il s'agit de pluies d'orages brèves en fin d'après-midi certains jours et pas de journées entières de pluie.
La saison sèche est de novembre à début mai. Les températures de l'été sont entre 25 et 35° et l'hiver de 20 à 28°.
La température de la mer varie de 22 à 28°.
Les Principaux sites de Flore et Faune
Province de Pinar del Rio
Cordillère de Guaniguanico
Vallé de Viñales – Les Mogotes (Paysage Culturel de l’Humanité)
Réserve de la Biosphère sierra del Rosario
Soroa-Las Terrazas (Orchidées) et les grottes de Santo Tomás
Maria La Gorda et Cabo San Antonio, pointe extrème de l'île et hauts lieux de plongée.
Province de Mantazas
(trajet entre La Havane-Trinidad).
Parc Naturel Péninsule de Zapata (Réserve de la Biosphère)
Caleta Buena, Playa Girón, Playa Larga, Laguna del Tesoro, village Taino de Guamá et Centre d’élevage de crocodiles de La Boca.
Province de Sancti Spiritus
aux alentours de Trinidad
Cordillère de Guamuhaya
Topes de Collantes, El nicho et les Réserves de la Faune Tunas, Zaza et Lebrige
Province de Santiago de Cuba
Parc Baconao (Réserve de la Biosphère)
La Gran Piedra, ruines des premières caféières françaises.
Granjita Siboney et La Gran Piedra.
Baracoa à l'extrémité de l'ile, la première ville fondée par les Espagnols.
un crocodile
une vache
Préserver la richesse de ses écosystèmes
L’excellent état de conservation et la variété de ses écosystèmes, la polychromie de ses paysages et l’engouement élevé de sa flore et de sa faune font de Cuba une destination d’exception pour les fervents du tourisme de nature.
On trouve à Cuba des forêts d’arbres à feuillages persistants qui cachent parfois des orchidées peu communes ; des régions arides où l’on peut voir des variétés archaïques de cactus ; des mangroves, typiques des écosystèmes côtiers tropicaux ; tropicaux ; des marécages qui abritent des espèces d’une grande valeur biologique ; de vastes savanes hérissées de palmiers, et les mogotes, ces élévations au sommet arrondi qui veillent jalousement sur ce fossile végétal qu’est le palmier-liège (Microcycas calocoma).
Fleur de cactus
Maison et Mogotes
Orchidée
La pratique des randonnées est facilitée dans les principales zones éco-touristiques par des sentiers balisés et la présence de guides professionnels. Le spéléo-tourisme, l’observation de la flore et de la faune, en particulier des oiseaux, la photographie de chasse et les promenades à cheval sont des modalités qui trouvent d’excellentes conditions à Cuba.
Oiseau-mouche
La faune possède de véritables joyaux, dont la grenouille la plus petite du monde (Eleutherodactylus limbatus, de moins d’un centimètre) et l’oiseau le plus petit de la planète (mellisuga helenae, ou oiseau-mouche, de 63 mm), tandis que près de 4% du total des espèces recensées au niveau mondial sont représentées dans la flore terrestre.
Grenouille
La population
Sur les 11 207 000 habitants, plus de deux millions vivent à La Havane, la capitale.
Répartition de la population : 66 % de Blancs, 22 % de Mulâtres et 12 % de Noirs.
L'Education
L'analphabétisme a été pratiquement éliminé de Cuba en 1961. A Cuba l'éducation est gratuite de l'école primaire à l'université.
Pour tous ceux qui finissent l'enseignement primaire, les collèges et lycées la poursuite des études est assurée par les écoles techniques.
Pour ceux qui finissent l'université, un emploi est assuré.
Un travailleur sur sept a fait des études supérieures
La Santé
La mortalité infantile à Cuba (7,2/1000) est une des plus faibles du monde. Elle est seulement comparable à celle des pays développés.
L'espérance de vie des Cubains est de 75,5 ans. Tous les enfants sont immunisés, pendant les premiers mois de leur vie, contre douze maladies : polio, diphtérie, tétanos, coqueluche, tuberculose, typhoïde, rougeole, rubéole, oreillons, méningites B et C et l'hépatite B.
Cuba produit des médicaments et des vaccins très efficaces dont plusieurs sont uniques au monde
La Religion
40 % de catholiques, minorité de protestants et d'adeptes de cultes afrocubains. Un Cubain sur deux ne se réclame d'aucune religion.
Les Sports
Cuba est une puissance sportive mondiale. Elle exerce la suprématie dans les disciplines telles que la boxe, le baseball et le volley-ball. Chaque année le pays accueille un grand nombre de rencontre sportives de caractère international.
Les cigares Cubains
Les meilleurs cigares du monde viennent de Cuba. Le Cigare à Cuba est appelé Habano ou encore Puro.
C'est l'une des 5 principales ressources du pays. Avec 600 millions de cigares fabriqués pour l'an 2006, Cuba devrait faire face à la demande mondiale.