Les seniors souffrent davantage de solitude dans les quartiers populaires et les petites villes
franceinfo avec AFPFrance Télévisions
Mis à jour le 29/09/2019 | 10:52
publié le 29/09/2019 | 08:37
Dans les quartiers prioritaires et dans les villes de moins de 20 000 habitants, un senior sur trois dit ressentir un sentiment de solitude, selon une étude CSA.
Le sentiment de solitude touche davantage les personnes âgées dans les quartiers dits "sensibles" et dans les petites villes, selon une étude* de l'institut CSA publiée dimanche 29 septembre par Les Petits frères des pauvres. L'association appelle au maintien des services et commerces de proximité dans ces territoires.
Si les plus de 60 ans sont 27% à dire souffrir de la solitude, cette proportion monte à 32% dans les "quartiers prioritaires de la politique de la ville" et à 31% dans les petites agglomérations de 2 000 à 20 000 habitants.
La "double peine" des petites villes
Les Petits frères des pauvres observent que les habitants des zones rurales bénéficient de "solidarités plus fortes" mais pâtissent par ailleurs d'un "manque de services du quotidien et de transports qui renforce l'isolement". Quant aux aînés installés dans les petites et moyennes villes, ils subissent une "double peine", car ces territoires cumulent les désavantages des zones rurales, comme la "raréfaction des services publics et des services de proximité", avec ceux des grandes zones urbaines, où les relations de voisinage et la solidarités sont plus faibles.
Les seniors installés dans les banlieues, de leur côté, ont souvent une "perception négative de leur environnement", qui renforce leur "sentiment de solitude et d'isolement" - lequel atteint d'ailleurs 45% des résidents de HLM âgés de 60 ans et plus.
Une dénoncation de l'"industrie de la compagnie"
Dans les quartiers prioritaires, comme ailleurs, la population vieillit, mais "les politiques mises en place continuent à se focaliser essentiellement" sur les plus jeunes, déplore le rapport.
Les aînés sont tout simplement en train de devenir les grands oubliés des quartiers.Les Petits frères des pauvres
Pour lutter contre la solitude des seniors, les Petits frères des pauvres préconisent des politiques visant à "faciliter les mobilités de proximité", par exemple en développant les transports à la demande, mais aussi en aménageant l'espace public par des bancs ou des trottoirs mieux adaptés aux personnes à mobilité réduite.
L'association dénonce par ailleurs l'apparition d'une "industrie de la compagnie", qui propose des "prestations commerciales promettant de lutter contre l'isolement de nos aînés", par des parties de cartes ou des visites "de courtoisie"... payantes.
"Retisser des liens dans la durée repose à l'évidence sur des rencontre profondes et sincères, sans contrepartie d'ordre commercial", estiment les "Petits frères". Pour la déléguée générale de l'association, Armelle de Guibert, "le remède contre l'isolement des personnes âgées, c'est nous tous".
* Enquête réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 1 503 personnes âgées de 60 ans et plus (méthode des quotas).
Manifestation des antinucléaires à Nancy : tout s’est bien passé, plus de 1 300 participants
La manifestation Vent de Bure, qui s'oppose au stockage de déchets nucléaires à Bure (Meuse), a rassemblé 1 300 personnes samedi 28 septembre 2019 à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Publié le 28 Sep 19 à 18:26
À l’issue de la manifestation du mouvement Vent de Bure à Nancy (Meurthe-et-Moselle), pour s’opposer au projet de stockage et d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure (Meuse), samedi 28 septembre 2019, la préfecture a livré son bilan en fin de journée.
Peu de heurts, une importante présence des forces de l’ordre
Un important dispositif de sécurité a mobilisé 500 membres des forces de police et de gendarmerie, selon le préfet de Meurthe-et-Moselle, Éric Freysselinard, face à 1 300 participants (chiffres de la préfecture). La manifestation était déclarée en préfecture mais les services de l’État ont préféré renforcer la sécurité dans les rues de la cité ducale.
Le cortège a commencé à défiler vers 14h15 mais dès 13h, Éric Freysselinard avait activé le centre opérationnel départemental (COD), assurant le lien entre les forces de l’ordre, la Ville et la métropole. Une démarche satisfaisante, selon la préfecture :
Ce dispositif dissuasif a permis que la manifestation se déroule dans le calme, en dépit de la présence d’une cinquantaine de black blocs ayant tenté d’attaquer des commerces lors du passage du cortège. À l’exception d’une vitrine brisée rue Mon Désert, aucune dégradation n’est à déplorer.
Si la manifestation est terminée, les services de l’État assurent que « les forces de l’ordre resteront vigilantes cette nuit et demain afin de prévenir toute action coup de poing pouvant être menée lors des événements programmés dans le cadre de ce week-end anti-nucléaire ».
Vendredi soir, la prison de Nancy a été attaquée par plusieurs individus armés et cagoulés. Des personnes utilisant la méthode du Black Block sont soupçonnées