Date de création : 09.04.2012
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19.11.2024
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Par Anonyme, le 26.06.2024
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Les Babouins (Papio) forment un genre de singes cynocéphales de la famille des cercopithécidés répandus en Afrique subsaharienne et au sud de la péninsule Arabique.
Etymologie
Écrit babouin ou baboin, ce terme d' ancien français est usité dès le XIIIe siècle pour désigner un sot, un nigaud. Depuis le milieu du XIIIe siècle, il sert également à désigner un singe caractérisé par de grosses lèvres proéminentes (Dictionnaire historique de la langue française).
Ce terme est celui qui a été celui utilisé par Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, pour nommer le singe cynocéphale dans son Histoire naturelle. Il était alors en conflit avec une famille de banquiers lyonnais du nom de Baboin qui lui avait prêté de l'argent pour la construction de ses forges dans la ville de Buffon. Ruiné par un escroc à qui il avait confié la gestion de son usine, de sa forge, et qui s'était enfui avec la caisse, Buffon aura de nombreux démêlés avec ses bailleurs de fonds et en particulier avec la famille Baboin, cette dernière lui intentant même un procès.
Lors de la rédaction de son Histoire naturelle dont il est en train d'achever les derniers volumes, il en profitera pour se venger en choisissant de remettre à l'ordre du jour ce terme et fera une description peu flatteuse de l'animal .
Description
Les babouins sont de gros animaux au museau nu, gros et très allongé, semblable à celui du chien, d'où leur ancien nom de cynocéphales. Certains babouins ont des espaces de peau nue sur la face, sur la poitrine ou le postérieur, où ils exhibent les couleurs les plus vives : rouge, bleu ou violacé.
Comme beaucoup de primates, les babouins vivent en bandes organisées. Le babouin ne se sent en sécurité qu'à l'intérieur de cette bande, dominée par quelques mâles puissants qui en assurent la défense ; ils sont aussi chargés de faire la paix à l'occasion de querelles intestines.
Ils parcourent les savanes arides et les endroits rocailleux en Arabie, en Afrique subsaharienne ainsi que les hautes futaies de l'ouest de l'Afrique. Ils se nourrissent de végétaux, de petits animaux, d'oiseaux et d'œufs. Leur marche est celle des quadrupèdes avec leur queue ramenée à la manière d'un arc. Certaines espèces n'ont d'ailleurs qu'un petit bout de queue.
Les formes de communication sont variées : transmission de signaux au moyen de la queue, la posture, les cris et les jappements. Selon les espèces, les babouins pèsent de 14 à 40 kg et mesurent entre 50 et 115 cm. Les femelles sont deux fois plus petites que les mâles.
L'espérance de vie avoisine les 20 ans, mais le double peut être atteint en captivité.
Vie sociale
Les babouins vivent en groupes hiérarchisés de 5 à 250 animaux (le plus souvent autour de 50 individus) dont la taille varie en fonction des circonstances, de l’espèce ou de l’époque de l’année.
La structure des groupes multimâles-multifemelles est très variable au sein de l’espèce hamadryas et des espèces proches (parfois collectivement dénommés « babouins de savane »). Les babouins hamadryas vivent en grands groupes comprenant plusieurs petits harems (un mâle pour environ 4 femelles). Les femelles intègrent le harem avant leur maturité sexuelle. Les groupes intègrent aussi de jeunes mâles, écartés de la reproduction tant que le mâle dominant est présent dans le groupe.
Dans les autres espèces, les groupes sont structurés par une hiérarchie entre matrilignes (les filles d’une même mère) qui n’est jamais remise en cause. Les filles héritent du rang de leur mère3. Le statut de dominant chez les mâles est, quant à lui, acquis pour une période variable et le mâle dominant perd régulièrement ce rang du fait d'autres individus, généralement plus jeunes.
Les relations de dominance s’expriment par communication vocale. Les babouins montrent plus d’intérêt pour les confrontations entre membres de différentes familles et pour les offensives menées par des individus de bas rang que pour les confrontations entre membres de la même famille ou les offensives menées par des individus de haut rang, car elles sont plus susceptibles d’affecter la hiérarchie de la troupe.
Dans les harems de babouins hamadryas, les mâles surveillent leurs femelles, au point de les agresser si elles s’éloignent trop. Certains mâles arrivent également à s’approprier des femelles à partir d’autres harems.
Les comportements d’accouplement varient beaucoup en fonction de la structure sociale du groupe. Dans les groupes de babouins de savane, un mâle peut s’accoupler avec n’importe quelle femelle. La priorité d’accès aux femelles est déterminée partiellement par le rang social du mâle. Des combats entre mâles pour l’accès aux femelles peuvent avoir lieu. Il existe néanmoins plusieurs possibilités : certains mâles essayent de s’attirer l’amitié des femelles en les épouillant, les aidant dans les soins aux jeunes ou leur apportant de la nourriture.
La femelle initie l’accouplement en présentant sa croupe gonflée par l’œstrus au mâle. Néanmoins présenter sa croupe est aussi un signe de soumission et peut-être effectué aussi par les mâles. De faux accouplements entre mâles peuvent également faire suite à ce comportement pour symboliser la dominance.
Les femelles donnent naissance en moyenne à un petit par an. À la naissance le babouin pèse en moyenne 1 kg et ses poils sont noirs. Les femelles sont les principaux individus à s’occuper des jeunes. Les jeunes sont sevrés au bout d’un an et atteignent la maturité sexuelle entre 5 et 8 ans. Les mâles quittent généralement leur groupe natal avant la maturité sexuelle tandis que les femelles restent dans leur groupe de naissance (elles sont « philopatriques »).
Dans la péninsule arabique, où les chiens et chats vivent à l'écart de la société humaine, un nouveau comportement aurait été observé : les babouins adopteraient des chiens et des chats
La maturation sexuelle (âge à la ménarche et à la première grossesse) et l’âge lors de l’accession au premier rang social des femelles est diminué par le rang social de la mère et la présence d’apparentés à la mère, à la fois directement et indirectement (en accélérant la croissance). La même chose est vraie pour les mâles pour la maturation sexuelle mais pas pour l’âge au premier accouplement (événement fortement influencé par la disponibilité en femelles)
Les mâles de haut rang ont un accès plus important aux femelles que les mâles de bas rang et ont une descendance plus importante. Leur stratégie est de garder les femelles fertiles (l’œstrus est très facilement identifiable grâce au gonflement de la vulve) jusqu’à ce qu’elles acceptent la copulation. Le mâle dominant étant incapable de surveiller plus d’une femelle, les opportunités de succès des autres mâles dépendent du nombre de femelles ayant leur œstrus au même moment. Il est cependant difficile de garder la femelle continuellement, notamment lors des repas ou des attaques de compétiteurs et garder la femelle est épuisant pour le mâle qui, si la femelle n’est pas fertile, risque de ne pas pouvoir garder la femelle suivante. Les mâles pourraient éventuellement être capables de faire la différence entre cycles fertiles et cycles non-fertiles (70 % des cycles sont non fertiles chez les babouins) mais seuls les mâles dominant peuvent se permettre de s’accoupler préférentiellement avec les femelles fertiles. Le principal stratagème des mâles pour sélectionner les femelles fertiles est d’éviter de s’accoupler avec les adolescentes. Les mâles de rang inférieur peuvent choisir de s’accoupler en se cachant du mâle dominant (ce serait plus le fait de mâles subadultes qu’adultes). La réussite de cette stratégie dépend aussi des possibilités de se cacher du groupe (forêt ou savane), mais elle est généralement peu efficace comparée à la garde de la femelle .
Même si le premier facteur d’accès aux femelles est la capacité à se battre, il ne faut pas oublier d’autres stratégies : se lier d’amitié avec les femelles, créer des coalitions de mâles pour détourner le mâle dominant, tuer la descendance de ses rivaux, choisir les femelles les plus fécondes, et même prendre soin de sa progéniture.
Distribution et habitat Classification et taxinomie
La systématique des babouins soulève de nombreuses difficultés. En effet, les diverses espèces occupent des aires géographiques voisines et l'hybridation entre deux espèces voisines est fréquente, de sorte qu'un certain nombre de spécialistes ne considèrent qu'une seule espèce, Papio hamadryas, les divers représentants du genre Papio n'en étant que des sous-espèces
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Meleagris est un genre d'oiseaux gallinacés de la famille des Phasianidae et de la sous-famille des Meleagridinae, également connue sous le nom de guajolote. Le mâle est appelé dindon, la femelle dinde et le petit porte le nom de dindonneau. Ce sont des oiseaux de basse-cour élevés pour leur chair. La dinde est le plat préféré pour les célébrations comme Noël et Thanksgiving aux États-Unis. La dinde glougloute.
Histoire
Endémique d'Amérique du Nord, le Dindon sauvage fut le seul volatile domestiqué et élevé à l'époque précolombienne, de l’Oasisamérique (au nord-ouest de l’actuel Mexique et sud-ouest des actuels États-Unis) jusqu'au centre du Mexique ; on chassait également le Dindon ocellé dans le sud de la Mésoamérique, dans les forêts tropicales de la péninsule du Yucatán.
Au Mexique, où la dinde était et reste toujours connue sous le nom de guajolote, du nahuatl huexōlōtl et peut être traduit par « grand oiseau monstrueux » (avec une symbolique de virilité à cause de ses appendices charnus (caroncules), et de fécondité), elle tient encore une place importante dans la gastronomie mexicaine.
La dinde, à l'époque préhispanique, en plus d'être domestiquée, était consommée. Ce fut notamment le cas lors du Panquetzalitzli célébré au solstice d'hiver. Ce festival a eu lieu en l'honneur de la victoire de Huitzilopochtli sur la déesse de la lune.
Les Européens la connaissent par les premiers colons espagnols qui l'appelaient « poule d'Inde » et les missionnaires jésuites qui la ramenèrent vers 1500 en Europe où elle se diffusa rapidement (contrairement à la néophobie envers les aliments végétaux du Nouveau Monde tels que le maïs, la tomate, le cacao ou la pomme de terre) car cet oiseau était assimilé aux volailles de basse-cour (poulet et pintade). Les termes coq d'Inde et poule d'Inde sont abrégés en dinde, l'emploi de ce mot étant attesté en 1600 dans le traité Théâtre d’Agriculture et mesnage des champs de l'agronome Olivier de Serres, qui parle de « l'importun piaulement des dindes », le nom étant à cette époque aussi bien masculin que féminin, usage qui perdure dans bon nombre de parlers populaires.
La dinde arrive d'Espagne en France probablement via la Navarre : un contrat nous apprend que Marguerite d'Angoulême en faisait élever en 1534 dans son château d'Alençon par un fermier navarrais . Les premières dindes mangées en France sont attestées en 1549 lors d'un banquet donné à Paris en l'honneur de Catherine de Médicis et en 1570 aux noces du roi Charles IX.
Le substantif féminin dinde (prononcé [dɛ̃:d]) est issu de coq d'Inde, poule d'Inde et poulet d'Inde (respectivement « dindon », « dinde » et « dindonneau »), désignant — comme le latin médiéval gallina de India — la pintade, originaire d'Abyssinie, appliqué ensuite au dindon — introduit du Mexique, pays des Indes occidentales espagnoles — puis à sa femelle.
Ramené en Europe par les conquistadors espagnols en 1521, lors de la conquête du Mexique que l'on croyait être les Indes, ce volatile a pris le nom de « poule d'Inde », que l'usage a ramené par aphérèse à « dinde ». Curieusement, les anglophones l'appellent Turkey Hen (« poule de Turquie ») — raccourci couramment en turkey — parce qu'à sa découverte elle fut confondue avec la pintade (Guineafowl, alors aussi Turkey Hen), importée en Europe via la Turquie.
Les lusophones l'appellent Peru (« Pérou » en portugais).
Liste des espèces
D'après la classification de référence (version 2.2, 2009) du Congrès ornithologique international (ordre phylogénique) :
Meleagris gallopavo Linnaeus, 1758 – Dindon sauvage
Meleagris ocellata Cuvier, 1820 – Dindon ocellé
Le nom scientifique de genre se réfère au coq (genre Gallus) en raison de sa ressemblance à ce gallinacé et au paon (genre Pavo) car les mâles de ces deux espèces se pavanent et font la roue.
Les dindes domestiques proviennent quasi exclusivement du Dindon sauvage, le Dindon ocellé étant très rare en élevage.
Élevage et commerce
La France serait le deuxième producteur mondial, avec 625 000 t/an (déclaration de la France à la FAO en 2004, pour 2 millions de tonnes de volailles de toutes espèces confondues produites en 2004 en France). Le tonnage produit en 2005 était de 550 600 tonnes équivalent carcasse (tec) selon l'Office de l'élevage. Plus du tiers de la production française est voué à l'export (220 000 tec en 2005 selon l'Office de l'élevage). La plupart de ces exportations sont destinées à des pays européens, au premier rang desquels se trouve l'Allemagne. Le premier producteur mondial, les États-Unis, produit 2 657 000 tonnes équivalent-carcasse en 2009. Dans le monde, environ 700 millions de dindes sont abattues.
Depuis les années 2000, la production française de dinde, confrontée à une baisse de la consommation intérieure (d'abord au profit de l'oie puis du chapon) et des exportations sur le marché européen, se replie.
En 2014, la France est nette exportatrice de dinde, d'après les douanes françaises. Le prix à la tonne à l'export était d'environ 2 500 €.
Cet oiseau est particulièrement sensible à plusieurs zoonoses, dont :
la grippe aviaire et notamment au virus H5N1 ; les éleveurs sont tenus d’appliquer scrupuleusement les mesures de confinement obligatoires dans les zones à risque. On ne recense en France qu’un seul cas de H5N1, déclaré en 2006 dans un élevage de dindes (situé à Versailleux, dans l'Ain) ;
plusieurs souches de salmonelles (dont celle qui provoque l'arizonose), y compris pour les dindes élevées à l'extérieur, surtout pour les gros élevages et surtout d’octobre à décembre au moment du pic de production industrielle des dindes de Noël, selon un rapport de l'AESA listant les facteurs connus de risque pour l'Union Européenne. Les cheptels détectés positifs à la Salmonella en Europe étaient tous, selon l'AESA, concentrés dans six pays. Certaines de ces souches peuvent infecter l'humain. La vaccination diminue ce risque selon l'AESA.
Facteur supplémentaire de risque : tous les élevages de dindes de la planète proviennent d'un petit nombre de reproducteurs importés puis sélectionnés depuis trois siècles, ce qui a entraîné une perte de diversité génétique, qui rend les souches domestiquées probablement plus sensibles aux flambées épidémiques.
Dans la culture
Dans le calendrier républicain, la Dinde était le nom attribué au 15e jour du mois de brumaire
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Le mot « dinde » est parfois utilisé comme un terme péjoratif désignant une femme, et notamment une jeune fille, considérée comme sotte ou stupide. À ce sujet, voir idiotisme animalier.
En gaga (parler stéphanois), l'appellation est différente : on parle d'un dinde pour le mâle. La femelle est alors appelée « dindonne ».
Expression lorraine et champenoise : « être fier comme un dindon ». Se dit également en Bourgogne.
Plusieurs peintres ont fait de la Dinde le thème principal d'un tableau, notamment Francisco Goya (la Dinde plumée, Neue Pinakothek, Munich) et Claude Monet (Les Dindons, 1977, musée d'Orsay).
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Le renne (Rangifer tarandus), appelé caribou au Canada, est un cervidé originaire des régions arctiques et subarctiques de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique du Nord. Il a également été introduit dans l'archipel antarctique français des îles Kerguelen où il s'est naturalisé et vit désormais à l'état sauvage.
Les plus grandes hardes de caribous sauvages se trouvent en Alaska et dans le nord du Québec et du Labrador. Le renne a été domestiqué, notamment dans le Nord de l'Europe et en Sibérie où il sert d'animal de trait, de bât et de mangeur de carottes.
Origine du nom
Le mot caribou, utilisé pour décrire l’espèce par les premiers explorateurs français, tire son origine du mot micmac « xalibu », qui veut dire « celui qui gratte le sol avec sa patte » ou « qui creuse avec une pelle ». Les explorateurs anglais de l’Arctique n’ont jamais adopté le terme inuktitut « tuktu » pour désigner le caribou. Dans leur journal, ils utilisaient plutôt le terme anglais « deer », comme raccourci de « reindeer ».
Le terme renne vient de la langue same, dans laquelle le mot « reino » signifie jeune renne. D’autres termes français, comme « rangier » et « rangifère », remontent à l’an 1500 apr. J.-C.
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« Saumon » est un nom vernaculaire ambigu désignant chez les francophones plusieurs espèces de poissons de la famille des salmonidés :
huit espèces classées dans le genre Oncorhynchus, qui vivent dans le nord de l'océan Pacifique et son bassin versant ;
deux espèces du genre Hucho, qui vivent dans le bassin du Danube ainsi qu'en Sibérie;
une espèce du genre Salmo, qui vit dans le nord de l'océan Atlantique et son bassin versant.
La majorité des saumons remontent (autrefois par millions) les rivières vers les sources pour aller pondre (anadromie). La plupart des adultes meurent après la ponte. Leurs millions de cadavres ainsi que les saumons mangés par les animaux sauvages (ours notamment) lors de leur remontée sont une source importante d'oligoéléments d'origine marine, favorable à la biodiversité. Après l'éclosion en eau douce, les jeunes migrent vers l'océan jusqu'à leur maturité sexuelle. D'autres sont exclusivement dulçaquicoles, soit en raison d'un isolement géographique (saumons des Grands Lacs, saumons Kokanee ou Ouananiche), soit parce qu'ils fréquentent des bassins fluviaux de très grande taille (bassins du Danube, de la Volga, de la Petchora, de la Iana et de l'Amour).
Il était autrefois très commun dans une grande partie de l'hémisphère nord. Depuis la révolution industrielle et agricole, les populations de saumons sauvages sont en régression constante. Il a aujourd'hui quasiment disparu de l’océan Atlantique
En 2013, 90 scientifiques spécialistes du saumon nord-atlantique ont alerté les représentants de 13 pays, de 3 organisations intergouvernementales et de 16 gouvernements non-membres du traité sur la situation toujours plus critique de l'espèce, avec même « un niveau historiquement faible […] malgré les sacrifices consentis par les pêcheurs dans de nombreux pays ». Le bilan (régression continue des populations sauvages) est similaire côté pacifique pour 6 autres espèces de saumon, bien que les populations relictuelles y soient un peu mieux conservées qu'en Europe.
La plupart des saumons mis sur le marché et consommés sont désormais issus de piscicultures ; le saumon fait l'objet d'un élevage spécifique (salmoniculture) de plus en plus intensif et industrialisé.
Frais ou fumé, il est très apprécié de nombreux restaurateurs et consommateurs. Sa pêche fait partie des pêches sportives.
Étymologie et noms vernaculaires
Le mot vient du latin salmonem, accusatif de salmo, dont l'origine est incertaine ; salmo et son cousin salar (qui désignait la truite) pourraient provenir d'un mot gaulois.
Saumon argenté — Oncorhynchus kisutch
Saumon Atlantique — Salmo salar
Saumon chien — Oncorhynchus keta
Saumon chinook — Oncorhynchus tshawytscha
Saumon chum — Oncorhynchus keta
Saumon coho — Oncorhynchus kisutch
Saumon du Danube — Oncorhynchus masou masou ; Hucho hucho
Saumon du Pacifique — Oncorhynchus keta
Saumon japonais — Oncorhynchus masou masou
Saumon keta — Oncorhynchus keta
Saumon masou — Oncorhynchus masou masou
Saumon nerka — Oncorhynchus nerka
Saumon rose à bosse — Oncorhynchus gorbuscha
Saumon rouge — Oncorhynchus nerka
Saumon royal — Oncorhynchus tshawytscha
Origines
La péninsule du Kamtchatka est considérée comme le lieu d'origine d'une partie importante des saumons de l'océan Pacifique. On y trouve aussi le plus grand lieu de reproduction du saumon rouge d'Eurasie.
Cycle de vie
Le saumon est « anadrome » (migrateur pour se reproduire), amphibiotique (adapté à la vie dans deux milieux aquatiques), potamotoque (il se reproduit en rivière) et thalassotrophe (il grandit en mer) : il naît en eau douce en eaux courantes près des sources, puis descend instinctivement jusqu'à la mer où il vit 1 à 3 ans, puis retourne dans le fleuve dans lequel il est né (phénomène dénommé « Homing ») pour frayer (se reproduire) et généralement mourir après la ponte (certaines populations de quelques espèces peuvent cependant passer toute leur vie en eau douce).
Ce cycle implique de profondes modifications physiologiques permettant une adaptation au large gradient de salinité auquel chaque individu doit s'adapter de sa naissance à sa mort. Il implique aussi une capacité (hormonale et de perception des modifications environnementales) lui permettant de migrer à la saison convenant le mieux à la « montaison » et à la reproduction. Le suivi de biomarqueurs de stress chez des populations différentes remontant des cours d'eau différents montre des différences entre populations, avec un niveau de stress souvent corrélé avec le taux d'échecs dans la montaison et à la mortalité lors de celle-ci.
Les reproducteurs meurent habituellement après la ponte, mais quelques mâles du saumon royal ou saumon chinook tout comme le saumon atlantique (Salmo salar) retournent en mer et participent une seconde fois à la reproduction. Poussé par son instinct, chaque saumon parcourt des milliers de kilomètres et remonte même de tout petits ruisseaux. Certains franchissent des cascades de trois mètres ou traversent des routes en profitant des inondations.
Même en l'absence d'obstacle physique et hors de la prédation naturelle, de nombreux poissons meurent durant la remontée, probablement parce qu'affaiblis ou perturbés par la pollution de l'eau, en raison d'une pollution génétique (croisement avec des saumons d'élevages qui se sont enfuis dans la nature) et/ou en raison de difficultés de régulation osmotique.
Une fois sur le lieu de ponte (la frayère), la femelle creuse des dépressions dans le gravier avec sa queue. Quand elle pond, le mâle émet son sperme. Les saumons forment des couples, le mâle cherchant à éloigner les autres mâles de la femelle. La femelle recouvre ensuite les œufs de graviers, les mettant ainsi à l'abri des prédateurs, avant de mourir (comme le mâle en général).
Les œufs pondus à l'automne passent l'hiver dans le gravier, oxygénés par l'eau froide et courante. L'éclosion a lieu en mars ou en avril, selon la température. Les alevins s'enfouissent alors un peu plus profondément dans le gravier, ce qui leur évite d'être emportés lors de la débâcle printanière. Ils y demeurent 5 à 6 semaines, se nourrissant du contenu de leur sac vitellin. Fin avril, début mai, les alevins émergent du gravier et commencent à s'alimenter de plancton et larves d'insectes. Ils fréquentent les endroits où la rivière est peu profonde et le courant important (radiers, sub-affleurements…).
Ils profitent alors de la nourriture indirectement issue du « recyclage » des cadavres (nécromasse) de leurs géniteurs. Les bactéries et microchampignons prolifèrent en biofilms riches en oligoéléments rapportés de la mer (dont iode, qui eux-mêmes alimentent des microinvertébrés et/ou des macroinvertébrés dulcicoles qui seront la nourriture des alevins. Les cadavres de saumons géniteurs étaient autrefois si nombreux que les vertébrés nécrophages ne pouvaient en consommer qu'une petite partie. On a comparé en Alaska le biofilm naturel et la biomasse de macroinvertébrés d'un cours d'eau où étaient venus pondre environ 75 000 saumons adultes et une partie du cours d'eau situé en amont de la frayère. En aval de cette dernière et après la mort des reproducteurs, la masse sèche de biofilm était 15 fois plus élevée qu'en amont de la frayère, et la densité totale en macroinvertébrés était jusqu'à 25 fois supérieure dans les zones enrichie par les cadavres de saumons. Dans ce cas, (saumons morts à demi-immergés dans une eau peu profonde et bien oxygénée), ces macroinvertébrés benthiques d'eau douce étaient principalement des moucherons chironomidés, des éphémères (Baetis et Cinygmula) ainsi que des perles.
À la fin du premier été, les alevins mesurent environ 5 cm et sont nommés « tacons » ; très semblables physiquement à leurs cousines les truitelles, qui fréquentent les mêmes habitats.
Après un à deux ans les jeunes saumons d'environ 15 cm sont prêts à s'en aller en mer. Il semblerait que c'est à ce moment, durant la smoltification (acquisition de la capacité à vivre en milieu salé) que le saumoneau mémorise l'odeur et le goût de sa rivière.
Lors des crues du printemps les pré-smolts ou smolts dévalent vers la mer. Certains, trop en retard, n'iront pas au-delà de l'estuaire, leur capacité à vivre en mer ayant disparu, ils resteront en eau douce une année supplémentaire et partiront enfin en mer en temps opportun.
Les juvéniles peuvent arriver relativement précocement en mer (ils ne pèsent alors que 0,3 g) avant même le plein développement de leurs adaptations physiologique à la vie en mer (par rapport à d'autres salmonidés anadromes). Ils vivent alors plutôt dans les deux premiers mètres de la colonne d'eau (eaux souvent un peu moins salées en aval des estuaires). Ils sont alors très voraces et grandissent rapidement (jusqu'à un doublement mensuel de sa masse corporelle chez le saumon rose en mer les deux premiers mois, après quoi le saumon est parfaitement adapté à la vie en mer). Le juvénile est habituellement très résilient aux maladies infectieuses et même aux parasitoses par le pou du saumon, dont il se débarrasse facilement aux stades copépodites (4e mue du pou du saumon).
Les saumons sont capables de parcourir des centaines de kilomètres en remontant des rivières. En France, le Salmo salar atlantique de Loire-Allier parcourt presque 1 000 km pour atteindre les frayères du Haut-Allier). La construction de grands barrages modernes a coupé de nombreux cours d'eau, mais des échelles à saumon ont peu à peu été installées pour permettre aux migrateurs de franchir ces obstacles. Une mortalité par épuisement à cause d'une mauvaise qualité de l'eau et d'obstacles encore trop difficiles à franchir (et parfois d'une faible profondeur d'eau à l'approche des frayères) est notablement élevée ; dans la nature et plus encore dans certains cours d'eau artificialisés, ceux qui réussissent à remonter sont souvent blessés (bouche, abdomen...). Dans les zones sauvages nord-américaines, la prédation par les ours, lynx, loups, aigles pêcheurs et autres animaux lors de la remontée était également autrefois très importante, mais elle restait très faible au regard du nombre total de géniteurs. Elle jouait probablement un rôle en matière de sélection naturelle.
Capacités d'orientation du saumon
Elles fascinent les hommes depuis longtemps. Comme les scientifiques américains, les Européens ont tenté de comprendre comment les saumons retrouvent leur route à travers des miles d'océan, pour revenir vers leur rivière natale.
Il semble qu'en mer, les saumons, comme d'autres poissons (ou les tortues de mer) puissent s'orienter grâce au magnétisme terrestre et à des points de repère célestes. Une équipe de scientifiques de l'université d'État de l'Oregon, a Corvallis a vérifié en 2013 cette corrélation. Cela a été démontré à la suite d'une série d'expériences à l'écloserie du Centre de recherche d'Oregon (Oregon Hatchery Research Center), dans le bassin de la rivière Alsea (en). Les chercheurs ont exposé des centaines de saumons juvéniles (ou tacons) à des champs magnétiques différents. Le poisson a répondu à ces « déplacements magnétiques simulés » en nageant dans la bonne direction.
« Ce qui est particulièrement excitant à propos de ces expériences, c'est que les poissons que nous avons testés n'avaient jamais quitté l'écloserie et nous savons donc que leurs réponses n'ont pas été tirées ou fondées sur l'expérience, mais ils en ont hérité. [...] Ces poissons sont programmés pour savoir quoi faire avant qu'ils n'atteignent l'océan. »
— Nathan Putman, chercheur post-doctorant, auteur principal de l'étude
Pour tester cette hypothèse, les chercheurs ont construit une grande plate-forme avec des fils de cuivre s'étendant horizontalement et verticalement autour du périmètre. En faisant parcourir un courant électrique dans les fils, les scientifiques ont pu créer un champ magnétique et contrôler à la fois l'intensité et l'angle d'inclinaison du terrain. Ils ont mis ensuite le saumon juvénile de 2 pouces dans des seaux de 5 gallons et, après une période d'acclimatation et de suivi, photographié la direction dans laquelle ils nageaient.
Le co-auteur David Noakes, chercheur principal à l'écloserie du Centre de recherche de l'Oregon a déclaré : « La preuve est irréfutable, les poissons peuvent détecter et répondre au champ magnétique de la Terre. Il ne peut y avoir aucun doute sur cela ! »
On a longtemps pensé que chaque saumon retrouvait l'endroit où il était né et y revenait pour se reproduire. Des études basées sur le marquage ou la génétique ont confirmé ceci au milieu des années 1970, et il a été confirmé en 2010 que ce comportement (scientifiquement étudié depuis les années 1950) était permis par une mémorisation) de nature « olfactive » du cours d'eau. Le saumon peut en quelque sorte mémoriser le « goût » de l'eau et de son environnement natal, pouvant retrouver la source un peu comme un chien suit une trace olfactive.
Comme chez d'autres espèces sociables ou grégaires, on a montré que les phéromones (certaines ayant même été identifiées) jouent un rôle important chez les saumons, notamment pour le comportement sexuel, les réactions d'alarme et les effets de groupe, mais aussi pour le « homing » (retour instinctif vers le lieu de naissance pour aller pondre). Des chercheurs européens ont néanmoins posé l'hypothèse que des phéromones émises par les jeunes ou les adultes serviraient de signaux. On prête aussi un rôle à certaines substances du mucus cutané, à des sels biliaires, voire à des molécules comme la morpholine (qui a d'ailleurs été utilisée pour conditionner des animaux et les inciter à s'installer sur d'autres sites que ceux vers lesquels leur instinct les poussaient)
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Morue, ou cabillaud, est un nom vernaculaire désignant en français des poissons de plusieurs espèces de l'ordre des gadiformes. Ces poissons vivent dans les eaux froides. Auparavant populaire et méprisé, ce grand poisson est présent aujourd'hui sur la carte de bien des restaurants pour sa saveur et les multiples préparations dont il fait l'objet. En effet, sa chair est particulièrement appréciée car, dépourvue de fines arêtes, elle se détache facilement de l'épine dorsale et des robustes côtes. La pêche en surnombre est à l'origine de sa rapide raréfaction, à l'exception des stocks de cabillauds de la mer de Barents dont la quantité augmente depuis le milieu des années 2000.
Dans la cuisine européenne, le « cabillaud » désigne le poisson frais ou surgelé alors que la « morue » est le poisson séché et salé. Au Québec et au Canada francophone, le terme « cabillaud » n'est pas employé. On utilise « morue » pour les deux et on consomme principalement de la « morue » fraîche (ou surgelée).
Étymologie
Le terme « cabillaud » apparaît dans la langue française en 1250. Il semble d'origine flamande, du moyen néerlandais « cabbeliau » (en néerlandais actuel, « kabeljauw »), du latin baculus (bâton).
Quant au terme de « stockfisch », moins usuel, c'est un mot d'origine allemande utilisé pour désigner des filets de cabillaud (Gadus morhua) séchés à l’air libre. En Norvège, le cabillaud de l'océan Arctique qui vient frayer chaque année dans l'archipel des iles Lofoten est appelé Skrei, terme issu de l’ancienne expression viking « å skreide fra » (Skrida), qui signifie une avancée « à grandes enjambées », rapide
Liste d'espèces appelées « morue »
Beaucoup d'espèces avaient été mises pêle-mêle dans le genre Gadus, mais ont été réparties de façon plus rationnelle dans d'autres genres de la famille des Gadidae.
Ainsi, on ne reconnaît aujourd'hui plus que trois espèces dans le genre Gadus :
Morue de l'Atlantique — Gadus morhua
Morue du Pacifique — Gadus macrocephalus
Morue du Groenland — Gadus ogac
Voici quelques-unes des espèces de morue dans d'autres genres que Gadus :
Morue de l'Arctique
Morue de l'est de la Sibérie — Arctogadus borisovi
Morue boréale — Eleginus gracilis
Morue polaire — Boreogadus saida
Morue de roche — Lotella rhacina
Morue pélagique — Melanonus gracilis
Morue à petite tête — Lepidion microcephalus
Morue têtard — Guttigadus globosus
Morue Eucla — Euclichthys polynemus
Morue à tête plate — Feliciatus Winterus
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L′âne du Poitou, communément nommé baudet du Poitou, est une race d'ânes très ancienne originaire du Poitou, dans l’ouest de la France. Très facilement reconnaissable par son pelage caractéristique d'une longueur peu commune chez un équidé, c’est un âne de grande taille avec une forte ossature. Sa sélection s’est faite au cours des siècles dans une optique unique de production de mulets, activité très lucrative pour la région jusqu’au milieu du xxe siècle. Menacé de disparition faute de débouchés, il fait l’objet de plusieurs plans de sauvegarde visant à stabiliser les effectifs de la race et assurer sa pérennité. Si sa reconversion au bât et à l’attelage est réelle, il reste avant tout un animal emblématique de la région, souvent mis en avant dans des manifestations rurales locales.
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