Monde : France
Le colombar, ou colombard par confusion de suffixe, est un cépage blanc doré français.
Origine et répartition
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Le colombar(d) a révélé, lors d'un test génétique, être issu du métissage intraspécifique entre le gouais B et le chenin B.
Il est originaire des Charentes, plus précisément des Borderies, un cru de cognac au nord de Cognac. Il fait partie dès l'origine, des cépages utilisés pour l'élaboration de vins destinés à être distillés pour donner du cognac. Donnant des vins moins âpres et plus alcoolisés que la folle blanche, sa culture a été favorisée par le marché néerlandais pour l'exportation de vins blancs secs. Avec la folle blanche, il a été introduit depuis longtemps dans le vignoble de Bordeaux et d'Armagnac.
Après l'arrivée du phylloxera, il a été marginalisé dans la production d'eau-de-vie, mais depuis une vingtaine d'années[précision nécessaire], sa production s'est orientée vers la production de vins de pays secs et très aromatiques (vin de pays des Côtes de Gascogne et vin de pays charentais).
En France, il est passé de 13 100 ha en 1958 à 4 900 ha en 1988, mais la surface est aujourd'hui stabilisée. Il n'est qu'accessoire en production d'eau-de-vie et est classé dans les appellations génériques de Bordeaux. (Bordeaux, vignoble de Blaye, Côtes de Bourg, Crémant de Bordeaux, Entre-deux-Mers, Entre Deux Mers-Haut Benauge, Premières Côtes de Blaye, Sainte Foy-Bordeaux. En Californie, c'était jusque dans les années 1980, le cépage blanc le plus courant. Il a été ensuite détrôné par le chardonnay. En 1992, il représentait 21 900 ha. Il est aussi présent en Afrique du Sud (8 500 ha), en Australie (800 ha) ou en Israël.
Étymologie et synonymes
Le nom colombar (1845) est, comme colombier, un dérivé du mot colombe, hypothèse corroborée par d'autres noms usités : tourterelle ou colombier (en Gironde). Peut-être son raisin mûr attirait-il des vols de colombinés ou simplement sa couleur évoque-t-elle celle des palombes ? Nous parlons en effet de vignobles fréquentés à l'automne par les vols migratoires de palombes.
La forme colombard provient d'une confusion entre le suffixe roman -ar et le suffixe d'origine germanique -ard.
Il est également dénommé colombar (Afrique du Sud), french colombard (Canada, Chili, Israël), colombier, blanc émeri, queue tendre (Saint-Palais) ou bon blanc (Vendée) en France. Il a pour homonyme le colombar blanc (Drôme, 1804)
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Caractères ampélographiques
Jeunes rameaux cotonneux.
Jeunes feuilles jaunes à plages bronzées.
Feuilles adultes entières ou trilobées orbiculaires, sinus pétiolaire très ouvert en V, des petites dents ogivales, un limbe involuté.
Grappes de taille moyenne, cylindriques, épaulées.
Baies de forme elliptiques courtes de taille moyenne.
Aptitudes
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Culturales : vigoureux et productif, il peut être taillé long ou court selon le but retenu. Son bois est dur à la taille et il peut être sensible au vent au printemps. Le greffage a diminué le millerandage (grains clairsemés, de toutes dimensions et à tous stades de maturité).
Sensibilité : il craint un peu l'oïdium et la pourriture grise à maturité.
Technologiques : il donne des vins à bon potentiel alcoolique et aromatique. Ses arômes fruités (agrumes) et fleuris, relayés par une bonne vivacité en font un bon vin de cépage ou en assemblage avec du sémillon où il remplace le sauvignon. Cependant, il n'est pas destiné à être vieilli. Il donne ses arômes aux mistelles blancs qu'il contribue à élaborer : pineau des Charentes et floc de Gascogne.
Ses eaux-de-vie sont moins bien notées en dégustation que celles provenant de folle blanche ou d'ugni blanc, raison de sa reconversion en vin blanc.
Génétique
Douze clones issus de sélections réalisées dans le vignoble d'Armagnac sont multipliés, les numéros: 551, 552, 553, 605, 606, 607, 608, 609, 625, 626, 695 et 938. Des prospections visant à élargir la diversité génétique ont été faites, conduisant à deux conservatoires, à Mons dans le Gers et dans le vignoble de Cognac, le site BNIC fondation Fougerat associé à l'INRA
La folle-blanche B est un cépage de cuve blanc français.
D'après de récentes analyses de son génome, il est un descendant du gouais.
Originaire de l'Ouest de la France, il est probablement natif des Charentes. Il y est connu au moins depuis les premières distilleries en 1630. Il fut durant deux siècles et demi « le » cépage destiné à la distillation, contribuant pour beaucoup à la réputation des eaux-de-vie française, cognac et armagnac.
Lors de l'anéantissement du vignoble par le phylloxéra, (années 1870-1890) il devint nécessaire de greffer la vigne. Par conséquent, la folle-blanche devient beaucoup plus sensible aux maladies, notamment à la pourriture grise. Les rendements chutent et elle n'est plus rentable. Elle est remplacée par l'ugni blanc pour la grande masse des alcools. Cependant, quelques vignes sont conservées car elle donne la plus fine des eaux-de-vie.
Il a été introduit au XVIe siècle dans la région de Nantes pour y produire du vin blanc. Il sera longtemps exporté en Europe du Nord par les Hollandais. Il est dédié aujourd'hui à la production du gros plant du pays nantais.
En France, sa culture concerne 3 300 ha (dont 2 800 pour le pays nantais) en 1994 contre 15 800 en 1958. Il est cultivé en Afrique du sud, en Argentine, en Californie et en Roumanie.
Étymologie et synonymes
Folle blanche fait référence à un cépage qui produit un vin très acide (folle) et très pâle (blanche). Son autre nom, gros plant, vient de la grosseur des ceps ou de ses gros rendements.
Ce cépage porte de nombreux noms en France, parmi lesquels Blancheton, Enrageat dans le vignoble du Sud-Ouest, Folle blanche en vignoble du Val de Loire, Gros plant en Pays nantais et en Vendée, Grosse chalosse ou grosse blanquette, Hivernage dans le Nord de la France Picpoul, piquepoul ou piquepoult, piquepouille ou picpouille dans le Gers (Cousin du piquepoul blanc homonyme du Languedoc.) Talos ou talosse
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Caractères ampélographiques
Bourgeonnement cotonneux.
Jeunes feuilles vert-jaune.
Feuilles adultes orbiculaires à 5 lobes, sinus latéraux profonds, ouverts à fond en U (doigt de gant), sinus pétiolaire fermé ou peu ouvert, dents courtes ogivales, limbe involuté.
Grappes moyennes et compactes et baies de taille moyennes.
Aptitudes
Culturales : fertile et productive à port érigé, la folle blanche peut être taillée longue ou courte en fonction de l'objectif recherché. Sa précocité lui fait craindre les gelées printanières.
Sensibilité : elle est très sensible à la pourriture grise, notamment à cause des grappes très compactes. Elle redoute aussi le black-rot, les acariens, le mildiou et l'excoriose.
Technologiques : elle donne un vin peu alcoolique, nerveux acide et pâle, apte à servir de base pour des mousseux d'entrée de gamme. En zone méridionale, l'acidité chute rapidement. La distillation de ses vins donne d'excellentes eaux-de-vie, très fines et bouquetées.
André Lajoinie, né le 26 décembre 1929 à Chasteaux (Corrèze) et mort le 26 novembre 2024, est un homme politique français.
Membre du Parti communiste français, il est notamment conseiller régional d’Auvergne, député de l'Allier et président du groupe communiste à l'Assemblée nationale. Soutenu par le PCF, il présente sa candidature à l'élection présidentielle de 1988, où il réunit 6,76 % des suffrages exprimés.
Biographie
Deuxième de quatre enfants, André Lajoinie grandit dans une famille paysanne modeste de Corrèze. Il subit l'influence de son père proche des radicaux-socialistes et d'un cousin sympathisant communiste.
Après l'obtention du certificat d'études, il doit, à regret, arrêter sa scolarité pour aider son père dans l'exploitation familiale.
En 1946, il adhère aux Jeunesses communistes et, deux ans plus tard, au Parti communiste français. En 1954, il devient permanent de la Fédération corrézienne des syndicats d’exploitants agricoles et en 1957, il est secrétaire fédéral du PCF, chargé de la propagande.
En 1963, à la demande de Gaston Plissonnier, il devient permanent du parti à Paris, dans la section agraire du comité central. Il est élu comme suppléant au Comité central en 1972 (titulaire en 1976), nommé secrétaire de la commission paysanne en 1973, élu suppléant au Bureau politique en 1976 (titulaire en 1979, responsable de la commission agricole) et au Secrétariat du Parti en 1982.
Après des tentatives d'implantation électorales non couronnées de succès en Corrèze, son département d'origine (deux défaites successives aux élections cantonales de 1961 dans le canton de Larche), c'est dans l'Allier qu'il est élu député en 1978, réélu en 1981, 1986 et 1988. Battu aux élections de 1993 par l'UDF Bernard Coulon, maire de Saint-Pourçain-sur-Sioule, il retrouve son siège de député lors de celles de 1997. Il préside le groupe communiste à l'Assemblée nationale de 1980 à 1993 et est nommé président de la commission de la production et des échanges en 1997.
Candidat à l'élection présidentielle française de 1988, il fait face à la candidature dissidente de Pierre Juquin. Il réunit 6,76 % des voix au premier tour.
André Lajoinie a été directeur de l'hebdomadaire La Terre et de la revue Économie et politique, la revue marxiste d'économie du PCF.
Il meurt le 26 novembre 2024 à l'âge de 94 ans
Simone Weber, née le 28 octobre 1930 à Ancerville (Meuse) et morte le 11 avril 2024 à Cannes, est une femme française condamnée le 28 février 1991 à une peine de vingt ans de réclusion pour le meurtre de son ancien amant Bernard Hettier, disparu près de six ans auparavant. Libérée le 17 novembre 1999, elle a toujours nié être l'auteur de ce meurtre malgré un faisceau d'indices convergents.
L'affaire Simone Weber a fait l'objet d'une grande couverture médiatique en France : elle a suscité de très nombreux articles dans les journaux, plusieurs livres et des émissions de télévision.
Biographie
Famille
Simonne Raymonde Marie Weber naît le 28 octobre 1930, d'un père mécanicien et d'une mère ouvrière. Ses parents se séparent alors qu'elle a quatre ans. Deux enfants sont gardés par la mère malade. Elle et sa sœur Madeleine (1933-2016) restent avec leur père.
Mariages
Sans diplôme, les deux sœurs quittent le domicile familial pour épouser les frères Thuot. Simone a cinq enfants, trois filles et deux garçons. Elle met à la porte son époux alcoolique et fait des petits travaux pour nourrir ses enfants. Deux de ses enfants meurent assez jeunes, ce qui la fait sombrer dans la mythomanie et la paranoïa.
En 1977, elle rencontre Marcel Fixard, qui l'engage comme dame de compagnie, à la suite d'une petite annonce parue au printemps dans la presse, indiquant qu'il recherche une femme de service. Criblée de dettes, Simone Weber répond à l'annonce alors qu'elle ne correspond pas au profil recherché (elle se fait passer pour une divorcée sans enfant, professeur de philosophie à la retraite), et obtient le poste.
Elle « épouse » Marcel Fixard en organisant un faux mariage.
L'affaire
Disparition de Bernard Hettier
Le 7 juillet 1985, Patricia Hettier fait publier dans L'Est républicain, à la une de son édition, un avis de recherche dans l'intérêt des familles au sujet de son père Bernard Hettier. Ce contremaître dans une usine chimique, âgé de 54 ans et divorcé d’un second mariage, a disparu alors depuis deux semaines. La police est rapidement sur la piste d'une ex-maîtresse, Simone Weber, des voisins témoignant avoir vu le 22 juin (c'est-à-dire le dernier jour où il a été vu en vie) Weber en train de guetter au volant de sa voiture Hettier à son domicile à Maxéville, et le menacer de mort, un fusil à la main. Leur liaison avait débuté en octobre 1981, au moment où Hettier était venu tondre le gazon dans le jardin de cette veuve. Il avait rompu au bout d'un an, lassé de son amante jalouse et possessive, et se disait persécuté par elle depuis.
Plusieurs autres indices orientent l'enquête vers Simone Weber : un arrêt maladie prétendument envoyé par Bernard Hettier à son employeur, quelques jours après la publication de L'Est républicain, se révèle avoir été prescrit en réalité à Pascal Lamoureux, marié à Brigitte, la fille de Simone Weber. Les enquêteurs retrouvent chez elle une quarantaine de timbres en caoutchouc permettant d'établir de faux documents médicaux.
Des témoins, les Haag, déclarent l'avoir vue le 23 juin 1985 descendre de chez elle dix-sept sacs poubelle, après qu'elle a fait dans la nuit un vacarme considérable, « comme si elle passait l'aspirateur sur place. » Or, la veille de la disparition de Bernard Hettier, Simone Weber avait loué une meuleuse à béton à six mille tours par minute (destinée selon elle à couper les murets des jardinets de fleurs), qu'on lui aurait volée. La meuleuse est retrouvée dans le coffre de sa voiture, avec des traces de sang et un morceau de chair encore accroché à un disque.
Le véhicule de Bernard Hettier a également disparu. Des conversations téléphoniques entre Simone Weber et sa sœur Madeleine, qui demeure sur la côte d'Azur, permettent aux enquêteurs de comprendre que les deux femmes emploient un code pour en parler, l'appelant « Bernadette ». Les policiers commencent à avoir des doutes quand, dans les conversations, elles échangent de prétendus résultats du loto avec des numéros supérieurs à quarante-neuf. Rapidement les enquêteurs comprennent qu'il s'agit de numéros de cabines téléphoniques destinées à passer des communications dont elles souhaitent qu'elles ne soient pas écoutées, avec l'heure de l'appel. Le juge d'instruction Gilbert Thiel, qui ordonne une soixantaine d'expertises au cours de l'enquête, est désigné par les sœurs comme « le shérif ».
Pendant cette instruction, Simone demande à sa sœur de faire disparaître des pièces à conviction (chéquiers au nom d'Hettier, blocs d'ordonnance volés chez les médecins, passeport, autres documents) et cette dernière s'exécute. Au cours d'une perquisition menée chez Madeleine Weber à Cannes, les policiers saisissent la carte grise et les papiers d'assurance de la Renault 9 de Bernard Hettier. Ils découvrent également le contrat de location d'un box en face du domicile de Madeleine. Ce garage abrite la Renault 9 blanche d'Hettier. Le 15 septembre 1985, à Poincy, dans un bras mort de la Marne, un pêcheur retrouve un tronc humain (sans membres ni tête), enveloppé dans un plastique à l'intérieur d'une valise lestée d'un parpaing. Le corps ne peut être formellement identifié mais des indices (âge, groupe sanguin, valise identifiée par Patricia Hettier comme appartenant à son père, parpaing contenant de la terre identique à celle du jardin de la maison de Rosières-aux-Salines et des gouttes de peinture bleu ciel de composition identique à celle utilisée chez elle par Simone Weber) suggèrent qu'il s'agit de Bernard Hettier. Le 8 novembre 1985, Thiel fait arrêter les deux sœurs. Il inculpe Madeleine Weber pour recel de preuves, obstruction à l'action de la justice, et destruction d'éléments de preuve dans le cadre d'une affaire criminelle.
L'instruction de l'affaire est très longue, le juge Thiel cherchant à explorer au maximum toutes les pistes avant de conclure qu'une seule d'entre elles est crédible : Simone Weber est l'auteur d'un homicide, même si les preuves matérielles, apparemment accablantes, sont juridiquement minces. Avec la découverte dans l'appartement de Simone d'une carabine .22 Long Rifle équipée d'un silencieux, d'une cartouche percutée et d'une douille sous l'armoire, l'hypothèse privilégiée par Thiel est que Simone Weber a tué Hettier d’une balle dans la tête alors qu’il se baissait, puis l'a découpé à la meuleuse, refusant de restituer cet outil loué de peur qu'y soient trouvées des traces de chair et de sang.
Mort mystérieuse de Marcel Fixard
L'enquête sur la disparition de Bernard Hettier permet de s'intéresser au passé de Simone Weber. Elle est la veuve de Marcel Fixard, 81 ans, un militaire à la retraite, veuf et sans enfant, qui l'a engagée comme dame de compagnie. Afin de récupérer l'héritage de Fixard, elle a demandé à un figurant de se faire passer pour lui et l'a épousé dans la plus stricte intimité à la mairie de Strasbourg le 22 avril 1980.
Bien que le retraité soit décrit comme en pleine santé pour son âge, il meurt brusquement trois semaines après ce faux mariage. L'enquête prouve qu'il n'est pas l'homme qui s'est présenté le jour du mariage, et qu'il ignorait donc qu'il était marié.
À l'ouverture du testament, Weber apprend qu'elle n'est pas l'héritière. Elle fabrique un faux testament, postérieur, qu'elle présente au notaire, pouvant ainsi bénéficier de l'héritage. Elle s'installe dans sa maison de Rosières-aux-Salines, un pavillon dont elle a hérité par subterfuge, à quinze kilomètres de Nancy
Le juge Thiel reste persuadé, sans le prouver, que Simone Weber a empoisonné Marcel Fixard, pour récupérer son héritage, avec de la digitaline qu'elle s'est procurée au moyen d'une fausse ordonnance.
Procès et condamnation
Après une instruction de cinq années, aboutissant à la constitution d'un dossier de 18 000 pages, le procès de Simone Weber devant la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle a lieu du 17 janvier au 28 février 1991. Il est l'occasion de multiples coups d'éclat de l'accusée. Elle récuse des jurés, après avoir renvoyé vingt-cinq de ses avocats, notamment Gilbert Collard et Jacques Vergès, qu'elle a trouvé trop vulgaire pour avoir dit au juge Thiel : « Vous avez créé une effrayante chimère avec les couilles de Landru et les ovaires de Marie Besnard ». Elle insulte copieusement certains témoins. En entendant l'avocat général requérir contre elle une peine de vingt ans de réclusion criminelle, assortie d'une période de sûreté de dix-huit ans, elle éclate de rire.
Le 28 février 1991, la cour la déclare innocente du meurtre de son faux mari Marcel Fixard. Elle la reconnaît coupable d'avoir découpé le corps de son ancien amant à la meuleuse à béton, sans reconnaître de préméditation, et la condamne à une peine de vingt années de réclusion criminelle.
Le 8 janvier 1992, le pourvoi en cassation formé par Simone Weber et par sa sœur Madeleine – condamnée à deux ans de réclusion pour recel de vol et destruction de preuves – est rejeté par la chambre criminelle de la Cour de cassation.
Purgeant sa peine à la prison centrale des femmes de Rennes, Simone Weber continue de soutenir qu'elle n'a pas découpé son ex-amant à la meuleuse.
Libération et dernières années
Une fois libérée le 17 novembre 1999, après quatorze années de prison, grâce aux remises de peine et à une bonne conduite, elle le redit à la télévision.
Elle vit ensuite auprès de sa sœur Madeleine à Cannes, avant d'habiter une maison de retraite.
En mai 2017, elle demande à son nouvel avocat, Valéry Le Douguet, de lancer une demande de procédure en révision de sa condamnation criminelle de février 1991.
Sa dernière prise de parole remonte au 22 août 2021 à la radio RTL. Elle a 91 ans.
Elle meurt le 11 avril 2024 à l'âge de 93 ans, à Cannes
La cathédrale Saint-Louis de Versailles est une église de style rocaille construite par l'architecte Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne. Elle fut bénie le 25 août 1754, jour de la saint Louis, et choisie comme cathédrale à la création de l'évêché de Versailles en 1802. Elle ne fut consacrée qu'en 1843.
Paroisse Notre-Dame et paroisse Saint-Louis
L'église du village de Versailles, avant la construction du château, était dédiée à saint Julien de Brioude. Cette église fut démolie en 1681. Sur son emplacement fut construit le Grand Commun du château. L'église Saint-Julien fut reconstruite dans la ville neuve. Elle eut d'ailleurs une existence éphémère. En 1684, Louis XIV posa la première pierre d'un nouvel édifice : la paroisse Notre-Dame qui donna son nom au quartier.
Les habitants du vieux Versailles, du Parc aux Cerfs et des rues voisines, au nombre d'environ quatre mille cinquante, ne disposaient plus d'aucun lieu de culte. Notre-Dame était loin et son accès difficile, puisqu'il fallait alors traverser la place d'armes pour s'y rendre. Quand, à la fin du XVIIe siècle, cette partie de la ville prit de l'extension, les architectes chargés de dresser les plans ne manquèrent pas de prévoir une église. Dès 1725, on avait bâti à l'angle des rues de Satory et d'Anjou, près du Potager du roi, une chapelle provisoire longue d'une trentaine de mètres, flanquée d'un collatéral et entourée d'un cimetière. On commença à y enterrer au mois d'avril 1727, à y baptiser le 17 mai 1728.
Ce n'était qu'une succursale de la paroisse Notre-Dame. Elle était desservie par deux chapelains, prêtres de la Mission, comme ceux de l'église mère. À mesure que le quartier se développait, il fallut songer à lui donner de l'autonomie religieuse. Par décret de Charles Gaspard Guillaume de Vintimille du Luc, archevêque de Paris, en date du 4 juin 1730, la chapelle fut érigée en paroisse sous le patronage de saint Louis.
Les habitants durent se contenter de cette chapelle pendant plusieurs années. Ils étaient pourtant de plus en plus nombreux. Enfin, vers 1740, on résolut de bâtir une véritable église. Mais on ne voulut pas changer les habitudes que les paroissiens avaient prises. Il fut donc décidé que le monument serait construit à côté de la chapelle, et presque en vis-à-vis. Il y avait là une vaste place qui paraissait parfaitement convenir à cette destination.
Louis XV désigna en mai 1742 Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, petit-fils de l'architecte de Louis XIV, au grand mécontentement d'Ange-Jacques Gabriel, architecte officiel du roi qui espérait recevoir la commande.
Les fondations furent entamées en juin 1742. Les entrepreneurs Letellier et Rondel se heurtèrent à un sol spongieux qui nécessita l'établissement de solides fondations à l'aide d'un vaste radier de pierres de taille couvrant toute la surface de l'église. La présence de pilotis est une légende.
La première pierre fut solennellement posée par l'archevêque de Paris le 12 juin 1743. Louis XV plaça lui-même dans une cavité creusée à cet effet une médaille d'or et quatre médailles d'argent, puis procéda au scellement de la pierre d'assise.
La construction fut lente et l'église ne fut terminée que douze ans plus tard. L'inauguration eut lieu le 24 août 1754, sans la présence de la famille royale car la dauphine, Marie-Josèphe de Saxe, avait accouché la veille d'un fils, futur Louis XVI. L'année suivante, le roi fit don de six cloches qui eurent pour marraines la reine (Marie), la dauphine (Joséphine), et les quatre filles de Louis XV (Adélaïde, Victoire, Sophie et Louise). L'ancienne chapelle fut détruite. Le presbytère mitoyen fut construit en même temps que la chapelle par Robert de Cotte. Ce bâtiment fit office d'évêché du XIXe siècle jusqu'en 1905.
En 1764, l'architecte Louis-François Trouard éleva, au-delà du bras gauche du transept, une chapelle, dite « du charnier », parce qu'elle était destinée à recevoir les corps des défunts décédés au château. Elle prit ensuite le nom de chapelle de la Providence. De superbes reliefs furent réalisés par le sculpteur du roi Augustin Pajou, figurant les quatre vertus cardinales à l'extérieur et les quatre docteurs de l'église en médaillons à l'intérieur. Pajou devait ensuite travailler à l'Opéra royal de Versailles.
L'église Saint-Louis subit peu de transformations jusqu'à la Révolution, la paroisse royale restant l'église Notre-Dame. Cependant, le 4 mai 1789, quand s'ouvrirent les États généraux de 1789, ce fut à Saint-Louis que se rendit la procession solennelle partie de Notre-Dame, et c'est de la chaire de l'église qu'Anne-Louis-Henri de La Fare, évêque de Nancy, dénonça les abus de la Cour. Plusieurs séances des États généraux se tinrent également à Saint-Louis au cours du mois de juin 1789. Le 22, le serment du Jeu de paume y fut renouvelé.
En 1790, Versailles devint siège d'un évêché. Le premier évêque constitutionnel, Jean-Julien Avoine, choisit Notre-Dame pour cathédrale. Par la suite, l'église Saint-Louis fut fermée et la plupart des objets de culte ayant été confisqués, elle fut transformée en temple de l'Abondance. On lui en figura les attributs sur la façade, avec un laboureur peint sur le frontispice.
Au rétablissement du culte catholique en 1795, l'évêque constitutionnel Augustin-Jean-Charles Clément fit revenir les prêtres à Saint-Louis. L'église, plus vaste, fut préférée à Notre-Dame et devint cathédrale à la création de l'évêché de Versailles en 1802. Le 3 janvier 1805, le pape Pie VII, venu à Paris pour le sacre de l'empereur Napoléon Ier, fut accueilli par son premier évêque concordataire, Louis Charrier de La Roche.
Louis XVIII, qui ambitionnait de revenir à Versailles en 1816, tint à donner un éclat particulier à l'église qu'il avait connue dans sa jeunesse. Louis-Philippe, qui assista à un Te Deum chanté en 1837 à la suite de la prise de Constantine, poursuivit cet effort à travers la restauration de la chapelle de la Vierge (vitraux de la manufacture de Sèvres par Achille Devéria (1847-1848), statue par Dominique Molknecht (1846-1847).
En 1843, Louis Blanquart de Bailleul consacra la cathédrale qui n’avait été que bénie lors de son inauguration le 25 août 1754, jour de la saint Louis.
L'église subit d'assez graves dommages pendant la Révolution. Elle fut restaurée et embellie tout au long du XIXe siècle, jusqu'à la loi de 1905, grâce à ses évêques successifs, à Louis XVIII, Louis-Philippe et jusqu'en 1905 par l'administration des Cultes.
Elle a fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques le 30 octobre 1906
René Johannan Samuel Lisbonne, né à Paris 9e le 6 octobre 1881 et mort au camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) le 28 juillet 1943, est un éditeur et résistant français.
Biographie
Il codirige la maison d'édition de son oncle Félix Alcan, qui porte à partir de 1910 le nom d'Éditions F. Alcan — R. Lisbonne. Avec plus de 20 000 ouvrages en catalogue, elle constitue au début du XXe siècle le principal fonds littéraire français. Un grand nombre d'auteurs majeurs de l'époque y furent publiés dont notamment Henri Bergson, Émile Durkheim et Pierre Janet. C'est l'une des quatre maisons d'édition qui donnent naissance aux Presses universitaires de France, où René Lisbonne est directeur de collection jusqu'en 1940, date à laquelle la loi lui interdit d'exercer parce que juif.
Au cours de la Première Guerre mondiale, il combat comme officier : il commande en tant que capitaine le 5e Bataillon du 254e R.I. en mai 1916 à Cumières-le-Mort-Homme.
Il est l'un des principaux animateurs avec Edmond Bloch de l'Union patriotique des Français israélites, une association fondée en 1934 .
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il sert à nouveau dans l'armée régulière puis il entre en résistance et rejoint le réseau Marco Polo. Il est chargé d'organiser le regroupement et l'acheminement clandestins des Belges et des Hollandais pour rallier les Forces combattantes alliées. Il est arrêté par la Wehrmacht le 19 mars 1943 à Châteauneuf-les-Bains, puis interné au mitard de « La Mal Coiffée » de Moulins-sur-Allier (prison allemande) et à Fresnes. Il est déporté depuis Paris le 11 juillet 1943 à destination du camp de concentration de Natzweiler-Struthof sous statut Nacht und Nebel, matricule 4505. Il meurt sous les morsures des chiens et les coups du gardien SS Franz Ehrmanntraut, que les déportés appelaient le « veneur rouge » parce qu’il lançait contre eux sa meute de chiens et surnommé aussi "Fernandel" par les prisonniers français à cause de sa ressemblance physique avec l'acteur.
René Lisbonne avait épousé en 1911 Marthe Netter, la fille du professeur Arnold Netter et de son épouse Esther Jeanne Lang. Il est le père de l'avocat et juriste Jean Lisbonne (1912-2004).
Pierre Desproges, né le 9 mai 1939 à Pantin et mort le 18 avril 1988 à Neuilly-sur-Seine, est un humoriste français réputé pour son humour noir, son anticonformisme et son sens de l'absurde.
Célèbre pour son humour grinçant, mis en valeur par une remarquable aisance littéraire, Pierre Desproges s'est illustré avec des thèmes souvent évités par les autres humoristes de son époque, prenant à contre-pied certaines positions convenues dans la société. Il est notamment considéré comme l'auteur de la maxime suivante : « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde ».
Journaliste à L'Aurore, il débute à la télévision sur TF1 dans l’émission de Jacques Martin, Le Petit Rapporteur. À la radio, il est notamment le procureur fantasque du Tribunal des flagrants délires sur France Inter. Auteur de spectacles, il a aussi présenté l'émission humoristique La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède sur FR3.
Adolphe Lalyre ou La Lyre, pseudonyme d’Adolphe Lalire, né à Rouvres-en-Woëvre en 1848 et mort à Courbevoie en 1933, est un peintre français .
Reçu premier à l'École des beaux-arts de Paris en 1875, Adolphe Lalyre expose au Salon des artistes français chaque année entre 1876 et 1929. Débutant avec des compositions religieuses, à l'image de Sainte Cécile martyre, Sainte Geneviève et Sainte Clotilde, il peint ensuite de nombreuses naïades, lui valant le surnom de « peintre des sirènes », et des nus féminins, sous l'influence de Jean-Jacques Henner.
Ayant découvert le Cotentin en 1872, il s'installe à Carteret dans une villa qu'il fait bâtir et qui prend le nom de « château des sirènes ». À la demande du curé de Carteret, il dessine également les vitraux du chœur de l'église Saint-Germain, détruits en 1941.
Sociétaire de la Société des artistes français à partir de 1880, il reçoit une médaille à l'Exposition universelle de 1889 et à celle de 1900 à Paris.
Inspiré par la mode de l'époque de l'Art nouveau et du symbolisme, par les mythes revisités par Offenbach, il peint les femmes fatales, « rousses opulentes aux croupes prometteuses », à la « beauté laiteuse ». Pour Gérald Schurr et Pierre Cabanne, il « peint avec fougue et une hâte excessive des groupes de nudités en mouvement dont les lourdeurs d'écriture ou de pâte sont parfois contestables ».
Critique d'art, il publie en 1910 Le Nu féminin à travers les âges.
Il meurt à Courbevoie où se situait son atelier.
15 janvier 2016
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Michelin est une entreprise qui a l’innovation dans ses gènes, le fabriquant clermontois de pneumatiques ne cesse de tester de nouvelles solutions, quelque soit le domaine dans lequel il est présent. Et justement, le pneumatique de poids-lourds lui pose soucis pour tester les pneumatiques à haute vitesse, la solution : une voiture hors du commun, la DS « mille-pattes »…
En inventant le pneu démontable pour bicyclette au début des années 1890, Michelin ne savait alors pas qu’il allait devenir un important acteur de l’automobile en France. En dupliquant le pneumatique à l’automobile alors naissante, Michelin devenait le premier acteur à engager en compétition une voiture sur pneumatiques en 1895. Plus tard, les pneus Michelin aident la Jamais contente à passer le mur des 100km/h ! Puis dans les années 1930, Michelin prend possession de Citroën et lance le projet TPV qui donna naissance à la 2CV en 1949, la même année, le pneu radial inventé par Michelin était commercialisé et révolutionnait le marché !
Michelin était une marque en quête d’innovation, pour cela, l’entreprise construit en 1965 un important complexe au nord de Clermont-Ferrand comportant un circuit et diverses pistes d’essais pour tester les pneumatiques dans toutes les conditions possibles et imaginables : pistes rapides, routes accidentées, virages, routes mouillées… Michelin se dote par la même occasion d’un impressionnant parc automobile de test, de la simple 2CV jusqu’aux voitures de sport parmi les plus prestigieuses comme une Porsche 904 !
Mais Michelin ne se cantonne pas qu’aux pneumatiques de voitures, l’entreprise est également présente sur le secteur du poids-lourds, pour tester ces pneumatiques en condition et à haute vitesse, Michelin se rend rapidement à l’évidence qu’il faut construire des prototypes spécifiques. Ainsi, Michelin construit sur la base d’un camion Willème un véhicule profilé avec une cabine de DS, lequel est capable de rouler au delà des 150km/h. Après quelques années de service, Michelin souhaite désormais réaliser un véhicule laboratoire et part d’une page blanche pour concevoir la DS Mille-Patte.
La conception de cette voiture laboratoire débute au début des années 1970, avec un cahier des charges qui met en avant la vitesse pour rouler à plus de 150km/h. Pour cela, Michelin conçoit un châssis spécifique qui accueille dans sa partie arrière deux moteurs V8 Chevrolet de 5,7 litres et développant 200Cv chacun. Les deux moteurs ne sont pas de trop car le prototype sera tout sauf léger car pour accueillir un pneumatique de poids lourd en son centre et l’ensemble des machines pour les tests, le châssis mesure 7,5 mètres de long pour 2,45 mètres de large !
Ce prototype est recouvert d’une carrosserie extrapolée de la DS Break, qui fut choisi pour son côté aérodynamique. Et pour répartir le poids de la voiture, pesant 9.150kg, il se dote de dix roues sans compter le pneu de poids lourd en test. Ce pneumatique pouvait d’ailleurs se relever pour opposer moins de résistance quand la voiture essayait d’atteindre sa vitesse de pointe, et s’abaisser pour être en contact avec la route lors des phases de tests, qui pouvaient se faire jusqu’à 180km/h, la vitesse maximale enregistrée par la voiture. Et tests oblige, ce pneu était sous carénage pour éviter tout dommage à l’intérieur du prototype en cas d’explosion du pneu.
Originellement peinte en blanc, la DS Mille Patte (nommée officiellement DS PLR pour Poids-Lourds Rapide) peut faire office de vecteur publicitaire tout aussi bien pour Michelin que pour Citroën (alors propriété de Michelin, le prototype se voit donc rapidement repeint de couleurs vives, en jaune et orange. Et après une longue carrière sur les pistes de Ladoux, la DS Mille-Patte a pris sa retraite depuis bien longtemps, et heureusement pour nous, Michelin a décidé de conserver ce véhicule, aujourd’hui visible dans son musée de Clermont-Ferrand.