Analyse. L’inarrêtable déclin de la natalité italienne
Publié le 16/06/2020 - 16:20
Pour la septième année consécutive, la péninsule a établi un nouveau record négatif de naissances. Une tendance qui va être aggravée par le coronavirus et la crise qui va suivre. Mais sans une démographie dynamique, l’économie du pays est destinée à rester à l’arrêt.
C’est une chute continue qui paraît inéluctable. En 2019, annonce le site de Limes, “l’Italie a enregistré 435 000 naissances”. En 2018, les nouveau-nés étaient 439 000 et, un an plus tôt, en 2017, ils étaient 458 000. À titre de comparaison, la France, malgré une natalité en baisse, a enregistré 753 000 nouvelles naissances en 2019, et ce alors que les populations des deux nations sont plus ou moins comparables. “C’est la septième année consécutive que l’Italie établit un nouveau record négatif de naissances”, fait remarquer la revue géopolitique transalpine, tentant d’analyser les raisons de ce déclin qui semble inarrêtable.
Comme l’explique Limes, une nette tendance à la baisse des naissances a été observée en Italie à partir de 2009. “C’est la conséquence de la crise économique, qui est arrivée concomitamment à des transformations profondes, liées à la diminution de la population en âge de procréer”. Résultat, “en un peu plus d’une décennie, le nombre de nouveau-nés a été divisé par quatre”.
L’“effet Tchernobyl” sur la péninsule
L’Italie est donc en train d’affronter un bouleversement démographique historique, et, mauvaise nouvelle, la tendance n’est pas près de s’inverser, selon Limes :
Pour détailler les conséquences attendues d’un climat de peur liée à la situation sanitaire globale, la revue de géopolitique parle d’un “effet Tchernobyl”. “Les statistiques de 1987 témoignent que, neuf mois après l’incident de la centrale nucléaire, les naissances en Italie avaient subi une chute bien visible”, observe Limes.
1 500 nouveau-nés en moins pour chaque point de chômage en plus
Mais, au-delà de cet effet qui pourrait être passager, le média italien s’inquiète bien plus des conséquences que risque d’avoir la crise économique sur les naissances. En effet, en observant les tendances des années précédentes, Limes esquisse une prévision des chiffres dans les années à venir en s’appuyant sur “un modèle de régression linéaire qui prévoit 1 500 nouveau-nés en moins pour chaque point de chômage en plus”. Résultat : “en 2020 on passerait de 435 000 naissances à 426 000, pour arriver à 396 000 nouveau-nés en 2021 dans l’hypothèse la plus négative”.
Un scénario “à la grecque”, en somme, pays qui au plus fort de la crise économique “a vu le nombre de naissances diminuer de 20,4 %, entre 2008 et 2013, tandis que le taux de chômage augmentait lui de presque 20 %”, indique Limes.
Si le cas grec représente le spectre à éviter à tout prix, l’Italie peut tourner son regard vers l’exemple vertueux représenté par l’Allemagne, note Il Sole-24 Ore dans un autre article consacré au thème de la natalité :
“Un pays qui a aboli les enfants ne peut pas espérer renaître”
Conclusion, malgré le contexte morose actuel, l’Italie doit essayer d’imiter l’Allemagne, car “la démographie est extrêmement importante, elle influence l’économie, le marché du travail et la santé publique. Il faut intervenir maintenant, s’insurge le quotidien milanais, car un pays qui a aboli les enfants ne peut pas espérer renaître”.
Beniamino Morante
Corleone (italien : Il capo dei capi, qui signifie Le chef des chefs en français) est une mini-série télévisée italienne en six épisodes de 100 minutes environs, créée par Enzo Monteleone et Alexis Douce, et inspirée du livre éponyme d'enquête de Giuseppe D'Avanzo et Attilio Bolzoni.
Diffusée entre le 25 octobre 2007 et le 29 novembre 2007 sur la chaine Canale 5, la série retrace l'ascension de Salvatore Riina dit Toto, un mafioso de Corleone, et des Corleonesi en Sicile, à la tête de la Cosa nostra.
« Corleone » (parfois appelé également en français par son titre original Il capo dei capi) raconte la vraie histoire du chef de la cosa nostra Salvatore « Toto » Riina, qui était connu par ses ennemis comme « la bête » et soupçonné d’avoir tué des centaines de personnes.
Cette série fait vivre sa longue et sanglante ascension dans la mafia, de son enfance à Corleone, jusqu’à la guerre violente qu’il a mené dans les années 1980 et 90 à la fois contre les gangs rivaux et les forces de l’ordre.
Premier épisode (1958-1963)
En janvier 1993, Salvatore Riina, l'homme qui a longtemps dirigé la Mafia et nargué toutes les polices, croupit en prison. Il reçoit la visite d'un de ses amis d'enfance, Biagio Schiro. Les souvenirs affluent à sa mémoire. En 1943, le petit Toto Riina a 13 ans. Sa famille ne partage guère qu'une misère noire dans le village sicilien de Corleone. En travaillant aux champs avec son père, Toto déniche une bombe. Le père se met en tête d'essayer d'en vendre la poudre. Il disparaît dans l'explosion. Toto devient chef de famille. En compagnie de quelques amis, il se met au service d'un petit caïd local.
Second épisode (1963-1969)
Le clan Corleone au grand complet, Luciano Liggio, Toto Riina, Bernardo Provenzano, Calogero Bagarella et Luciano Maino, se rend à Palerme, pour un rendez-vous d'affaires avec Salvatore La Barbera et Vito Ciancimino. Dans ses moments de loisirs, Toto fréquente la jeune sœur de Calogero, Ninetta. A peine arrivés à Palerme, les hommes de Riina se font rapidement connaître. Ils assassinent un boucher qui ne voulait pas s'acquitter d'une dette et tuent un comptable indélicat. Lors d'une soirée dans une boîte de nuit, alors que Maino fait la connaissance d'une fille qui l'amène à réfléchir sur son avenir, Salvatore La Barbera tombe sous les balles de Michele Cavataio.
Troisième épisode (1969-1978)
Biagio et Teresa, désormais mari et femme, ont eu un enfant, Antonio. Pendant ce temps, Toto Riina emmène un petit groupe composé de Bernardo Provenzano, Calogero Bagarella et de deux autres hommes de main, tous déguisés en policiers, dans les bureaux de Michele Cavataio. Ils veulent venger la mort de Salvatore La Barbera. L'un des tueurs, trop nerveux, agit trop rapidement et déclenche un massacre. Sous un déluge de feu, les assassins finissent par accéder au bureau de Cavataio. Celui-ci feint d'être touché. Il se retourne au dernier moment et abat Calogero, qui meurt sur le coup. Binnu exécute sauvagement Cavataio.
Quatrième épisode (1979-1981)
Biagio Schiro et le commissaire Boris Giuliano sont en route pour l'aéroport de Palerme. Ils comptent y intercepter des chimistes français avant que ceux-ci n'aient pu enseigner à leur homologue du clan Bontade comment couper la drogue. Au dernier moment, le commissaire reçoit un appel téléphonique lui enjoignant de n'en rien faire. Aucune preuve n'a pu être apportée de la culpabilité des Français. Toto Riina donne à l'un des hommes de main des Bontade la somme d'argent dont son frère, mourant, a besoin. Toto et Ninetta attendent leur troisième enfant. Schiro et le commissaire Giuliano ne s'avouent pas vaincus.
Cinquième épisode (1982-1987)
Toto Riina supporte de plus en plus mal que le député communiste Pio La Torre s'oppose à la construction d'une base militaire à Comiso. Le commissaire Mangano, qui a pris sa retraite, conseille aux magistrats de Palerme, fermement décidés à décapiter la Mafia, de se servir de Biagio Schiro, à qui il recommande également de travailler main dans la main avec les juges Giovanni Falcone, Paolo Borsellino et Rocco Chinnici. De son côté, Toto Riina, qui joue avec son fils Giovanni, observe la nouvelle grossesse de Ninetta et convoque ses tueurs à qui il ordonne d'assassiner ce gêneur de La Torre.
Sixième épisode (1988-1993)
Hospitalisé après la fusillade, Biagio Schiro se remet de ses blessures. Toto Riina, condamné à la prison à perpétuité, espère voir la sentence révoquée en cassation, comme le lui affirme Ignazio Salvo. Il demande cependant à Luchino de le surveiller. Un nouveau magistrat doit être nommé à la tête du pôle d'instruction de Palerme. Deux hommes sont pressentis : Giovanni Falcone et Antonino Meli. Contre toute attente, c'est Meli qui est choisi.
Production
Distribution
Claudio Gioè : Salvatore Riina Daniele Liotti : Biagio Schirò Simona Cavallari :Teresa Salvatore Lazzaro : Bernardo Provenzano Marco Leonardi : Calogero Bagarella Gioia Spaziani : Ninetta Bagarella Claudio Castrogiovanni : Luciano Liggio Francesco Scianna : Leoluca Bagarella Paolo Ricca : Luciano Maino Alfredo Pea : Vito Ciancimino Domenico Centamore : Giovanni Brusca Alessandro Lucente : Antonio Schirò Francesco Foti : Stefano Bontade Alessio Caruso : Salvatore Inzerillo Massimo Venturiello : Angelo Mangano | | Vincent Riotta : Tommaso Buscetta Francesco Sciacca : Salvatore La Barbera Maurizio Nicolosi : Baldassare Di Maggio Orio Scaduto : Gaetano Badalamenti Andrea Tidona : Giovanni Falcone Gaetano Aronica : Paolo Borsellino Imma Piro : Francesca Morvillo Vincenzo Ferrera : Giuseppe Montana Bruno Torrisi : Ninni Cassarà Mimmo Mignemi : Giuseppe Di Cristina Giacinto Ferro : Michele Navarra Pietro De Silvia : Boris Giuliano Biagio Barone : Pio La Torre Maurilio Leto : Giuseppe Calderone Pierluigi Misasi : Carlo Alberto Dalla Chiesa |
Tournage
La mini-série a été tournée à Catane et à Monterosso Almo en Sicile.
Fiche technique
Paramètre | Description |
Titre original | Il Capo dei Capi |
Titre français | Corleone |
Sociétés de distribution (pour la télévision) | Taodue pour Mediaset |
Budget | 15 000 000 € (Total des 6 séries) |
Format | Couleur - Son Dolby Digital |
Pays d'origine | Italie |
Langue originale | Italien |
Genre | mini-série (biopic policier). |
Audience
Épisode | Date de diffusion | Téléspectateurs (en million) | Part d'audience |
01 | 25 octobre 2007 | 7,146 | 27.21% |
02 | 1er novembre 2007 | 7,810 | 30.40% |
03 | 8 novembre 2007 | 7,545 | 28.10% |
04 | 15 novembre 2007 | 6,985 | 28.15% |
05 | 22 novembre 2007 | 7,731 | 29.98% |
06 | 29 novembre 2007 | 7,995 | 28.59% |
Anecdotes
Cette mini-série, qui a fait débat en Italie, de par son sujet très brûlant, a mobilisé 150 acteurs. Elle a été récompensée en 2008 par le "Telegatto" de la Meilleure fiction, du Meilleur scénario, de la Meilleure réalisation, ainsi que celui du Meilleur acteur.
Toto Riina regarda depuis sa cellule de la prison de l'Opéra, la mini-série chaque jeudi.
Le personnage de Biagio Schiro est inspiré de l'agent de police Melita Biagio, qui en 1963 a reconnu Toto Riina à un barrage routier et l'avait arrêté.
Le policier qui après l'arrestation de Riina photographie est le réalisateur Alexis Sweet.
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Série américaine | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Série espagnole | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Série française | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
| 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Série italienne | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
| 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
| 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
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