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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Le Vimbuza, danse de guérison
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Malawi
(UNESCO)
Le Vimbuza est une danse de guérison très populaire chez les Tumbuka, un groupe ethnique vivant dans le nord du Malawi. Il s’agit d’une manifestation importante du Ng’oma, une tradition de guérison répandue dans toute l’Afrique bantoue. Le Ng’oma, qui signifie « tambours de l’affliction », revêt une importance historique considérable et, malgré plusieurs tentatives de suppression, reste un élément fondamental des systèmes de soins indigènes.
La plupart des patients sont des femmes souffrant de diverses formes de maladie mentale. Ils sont traités pendant plusieurs semaines, voire des mois, par des guérisseurs renommés qui les hébergent dans leur temphiri, une maison de village réservée aux malades. Une fois le diagnostic établi, les patients sont soumis à un rituel de guérison. À cette fin, les femmes et les enfants du village forment un cercle autour du malade qui entre lentement en transe, et entonnent des chants pour invoquer les esprits secourables. Les seuls hommes participant au rituel sont les musiciens qui jouent des rythmes de tambours spécifiques à chaque esprit et, dans certains cas, le guérisseur. L’association des chants et des battements de tambours crée une atmosphère impressionnante en même temps qu’un espace particulier où les patients peuvent « danser leur maladie ». Le répertoire de chants et de rythmes continuellement enrichi et la virtuosité de la danse, participent du riche patrimoine des Tumbuka.
Le rituel de guérison Vimbuza s’est développé au milieu du dix-neuvième siècle comme un moyen de surmonter l’expérience traumatisante de l’oppression. Il a ensuite évolué en une danse de guérison sous l’occupation britannique, bien que frappé d’interdiction par les missionnaires chrétiens. La possession par les esprits du Vimbuza permettait aux gens d’exprimer leurs problèmes psychologiques (ou tourments) de façon acceptée et comprise par le reste de la communauté. Pour les Tumbuka, le Vimbuza a une valeur artistique et une fonction thérapeutique qui complètent les autres formes de traitement médical. Il est toujours pratiqué dans les zones rurales où vivent les Tumbuku et continue à subir les interdits des églises chrétiennes et de la médecine moderne.
Un petit garçon demande à sa mère : pourquoi pleures-tu?
Parce que je suis une femme, lui répond-elle.
Je ne comprends pas, dit-il.
Sa mère l'étreint et lui dit : et jamais tu ne réussiras à comprendre...
Plus tard le petit garçon demanda à son père : pourquoi maman pleure-t-elle?
Je ne comprends pas! Toutes les femmes pleurent sans raison.
Ce fut tout ce que son père put lui dire.
Devenu adulte, il demanda à Dieu : Seigneur, pourquoi les femmes pleurent-elles aussi facilement?
Et Dieu répondit : quand j'ai fait la femme, elle devait être spéciale. J'ai fait ses épaules assez fortes pour porter le poids du monde et assez douces pour être confortables. Je lui ai donné la force de donner la vie, celle d'accepter le rejet qui vient souvent des enfants. Je lui ai donné la force pour lui permettre de continuer quand tout le monde abandonne. Celle de prendre soin de sa famille en dépit de la maladie et de la fatigue. Je lui ai donné la sensibilité pour aimer ses enfants d'un amour inconditionnel, même quand ces derniers l'ont blessée durement. Je lui ai donné la force de supporter son mari dans ses défauts et de demeurer à ses côtés sans faiblir. Et finalement je lui ai donné des larmes à verser quand elle en ressent le besoin. Tu vois mon fils, la beauté d'une femme n'est pas dans les vêtements qu'elle porte, ni dans son visage, ou dans la façon de se coiffer les cheveux. La beauté d'une femme réside dans ses yeux. C'est la porte d'entrée de son coeur - la place ou l'amour réside. Et c'est souvent par ses larmes que tu vois passer son coeur.
(auteur inconnu)
Ahellil du Gourara
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Algérie
(UNESCO)
L’Ahellil est un genre poétique et musical emblématique des Zénètes du Gourara, pratiqué lors de cérémonies collectives. Cette région du sud-ouest algérien compte une centaine d’oasis peuplée de plus de 50 000 habitants d’origine berbère, arabe et soudanaise. L’Ahellil, localisé dans la partie berbérophone du Gourara, est régulièrement exécuté lors de fêtes religieuses et de pèlerinages, mais aussi à l’occasion de réjouissances profanes telles que mariages et foires locales. Étroitement lié au mode de vie des Zénètes et à l’agriculture oasienne, l’Ahellil symbolise la cohésion de la communauté dans un environnement difficile et véhicule les valeurs et l’histoire des Zénètes dans une langue aujourd’hui menacée de disparition.
À la fois poésie, chant polyphonique, musique et danse, ce genre réunit un joueur de bengri (flûte), un chanteur et un chœur. Ce dernier peut compter une centaine de personnes qui, soudées épaule contre épaule, exécutent un mouvement giratoire autour du soliste et lui donnent la réplique en tapant dans leurs mains. Une séance d’Ahellil comprend une série de chants qui se succèdent dans l’ordre décidé par le musicien ou le chanteur. Elle suit un schéma immuable : la première partie ouverte à tous, le lemserreh, composée de chants courts et connus de tous, se prolonge jusqu’à une heure avancée de la nuit. La deuxième partie, l’aougrout, est réservée aux plus expérimentés et se poursuit jusqu’à l’aube. Le tra s’achève avec le lever du soleil et ne retient que les meilleurs interprètes. Cette structure tertiaire se retrouve dans l’exécution du chant qui débute par un prélude instrumental, suivi du chœur qui reprend certains vers du poème et s’achève par un murmure du chœur qui va en crescendo pour produire un ensemble harmonieux et puissant.
http://www.youtube.com/watch?v=HaEYYX89SzI
Cette tradition est menacée dans la mesure où les occasions de l’exécuter sont de moins en moins nombreuses. Ce déclin est lié à la raréfaction des fêtes traditionnelles exigeant de longs préparatifs, à la migration des jeunes vers les villes et à la multiplication des enregistrements d’Ahellil que les gens préfèrent écouter plutôt que de participer à une séance.
Qu’est-ce que le patrimoine culturel immatériel ?
Ce que l’on entend par « patrimoine culturel » a changé de manière considérable au cours des dernières décennies, en partie du fait des instruments élaborés par l’UNESCO. Le patrimoine culturel ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets. Il comprend également les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel.
Bien que fragile, le patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante. Avoir une idée du patrimoine culturel immatériel de différentes communautés est utile au dialogue interculturel et encourage le respect d’autres modes de vie.
L’importance du patrimoine culturel immatériel ne réside pas tant dans la manifestation culturelle elle-même que dans la richesse des connaissances et du savoir-faire qu’il transmet d’une génération à une autre. Cette transmission du savoir a une valeur sociale et économique pertinente pour les groupes minoritaires comme pour les groupes sociaux majoritaires à l’intérieur d’un État, et est tout aussi importante pour les pays en développement que pour les pays développés.
Le patrimoine culturel immatériel est :
Un jour un roi constata que la désolation règnait dans ses jardins. Les arbres, les buissons, les fleurs, tout dépérissait. Il interrogea les végétaux et apprit que le chêne languissait de ne pas ressembler au pin, que le pin se tourmentait de ne pouvoir porter des grappes comme la vigne et que la vigne avait perdu le sourire parce qu'elle ne parvenait pas à fleurir comme le rosier. Dans un coin, le roi découvrit une humble primevère, fraîche et satisfaite comme d'habitude. Interrogée elle aussi, elle répondit : "lorsque tu m'as fait semer, je me suis dit que tu souhaitais voir une primevère dans ton jardin. Si tu avais préféré un chêne, un pin ou une vigne, c'est ce que tu aurais planté ici. C'est moi que tu as voulue alors je me dis que la meilleure chose est d'être moi-même".
Vous êtes là parce que l'existence a besoin de vous tel que vous êtes, sinon quelqu'un d'autre occuperait votre place. Tel que vous êtes, vous représentez quelque chose d'essentiel, de fondamental. Pourquoi seriez vous comme le Bouddha? Si Dieu le voulait, Il pourrait produire des Bouddhas à la chaîne. Au lieu de cela, Il vous a créé vous. Songez à l'honneur que vous fait l'existence! C'est vous qu'elle a choisi. C'est à vous de parfumer l'univers.
Observez-vous profondément. Que pouvez-vous être d'autre que vous-même? Pouvez-vous être quelqu'un d'autre? Réjouissez-vous et fleurissez! A moins que vous ne préfériez vous étioler et dépérir.
Auteur inconnu
L'enfant précoce
Une lampe naquit sous la mer
Un oiseau chanta
Alors dans un village reculé
Une petite fille se mit à écrire
Pour elle seule
Le plus beau poème
Elle n'avait pas appris l'orthographe
Elle dessinait dans le sable
Des locomotives
Et des wagons pleins de soleil
Elle affrontait les arbres gauchement
Avec des majuscules enlacées et des cœurs
Elle ne disait rien de l'amour
Pour ne pas mentir
Et quand le soir descendait en elle
Par ses joues
Elle appelait son chien doucement
Et disait
« Et maintenant cherche ta vie ».
René Guy Cadou