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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Présentation de Jésus au temple, Andrea Mantegna, 1465
La Chandeleur est une fête religieuse chrétienne officiellement appelée la Présentation du Christ au Temple. On disait aussi autrefois Hypapante. Elle commémore la Présentation de l'enfant Jésus au Temple de Jérusalem et la purification (ou les relevailles) de sa mère, la sainte Vierge (Luc 2, 22).
Elle est actuellement fixée au 2 février.
Le nom populaire de cette fête en français, Chandeleur, a une origine latine et païenne : la festa candelarum ou fête des chandelles, d’après une coutume consistant à allumer des cierges à minuit en symbole de purification.
Chez les Romains, on fêtait les Lupercales aux environs du 15 février, fêtes inspirées de Lupercus, dieu de la fécondité et des troupeaux. À la même époque, on trouve également la fête de Feralia.
Chez les Celtes, on fêtait Imbolc le 1er février. Ce rite en l’honneur de la déesse Brigit, célébrait la purification et la fertilité au sortir de l’hiver. Les paysans portaient des flambeaux et parcouraient les champs en procession, priant la déesse de purifier la terre avant les semailles.
Au Ve siècle, le pape Gélase Ier substitue cette fête aux antiques lupercales ou aux fêtes de Proserpine et de Cérès. Selon Lévitique 12, un petit garçon premier né doit être présenté au Seigneur par sa mère, 40 jours après la naissance, avec une offrande de deux tourterelles. Le rite observé par la Sainte Famille est décrit en Luc 2, 21-24.
Dans les églises, on remplace les torches par des chandelles bénites dont la lueur éloigne le Mal et rappelle que le Christ est la lumière du monde. Les chrétiens rapportent ensuite les cierges chez eux afin de protéger leur foyer. C’est à cette époque de l’année que les semailles d’hiver commençaient. On se servait donc de la farine excédentaire pour confectionner des crêpes, symbole de prospérité pour l’année à venir.
Mais ce n’est qu’en 1372 que cette fête sera officiellement associée à la purification de la Vierge.
Longtemps en Europe, l’ours fut l’objet d’un culte qui s’étendit de l’Antiquité jusqu’au cœur du Moyen Âge. Les peuples germains, scandinaves, et dans une moindre mesure celtes, célébraient la sortie d’hibernation de l’ours vers la fin du mois de janvier ou le tout début du mois de février. Mais la date faisant l’objet des plus importantes célébrations était le 24 janvier dans la majeure partie de l’Europe. Il s’agissait du moment où l’ours sortait de sa tanière pour voir si le temps était clément. Cette fête était caractérisée par des déguisements ou travestissements en ours, et des simulacres d’enlèvements de jeunes filles.
L’Église catholique chercha pendant longtemps à éradiquer ce culte païen. Pour ce faire, elle institua la Fête de la Présentation de Jésus au Temple qui est célébrée le 2 février et qui correspond à la Fête de la Purification de la Vierge Marie. Cependant, les célébrations de l’ours et du retour de la lumière continuaient lors de feux de joie et autres processions de flambeaux. Le pape Gélase Ier institua donc au Ve siècle la fête des chandelles.
Du XIIe au XVIIIe siècle, la chandeleur fut appelée "chandelours" dans de nombreuses régions françaises où le souvenir du culte de l'ours était encore très présent.
Aujourd’hui, on connaît surtout la Chandeleur en tant que jour des crêpes. On raconte que c’est ce même pape Gélase 1er qui faisait distribuer des crêpes aux pélerins qui arrivaient à Rome.
On dit aussi que les crêpes, par leur forme ronde et dorée, rappellent le disque solaire, évoquant le retour du printemps après l’hiver sombre et froid.
Il existe encore de nos jours toute une symbolique liée à la confection des crêpes. On fait ainsi parfois sauter les crêpes de la main droite en tenant une pièce d'or, (par exemple un Louis d’or) ou à défaut une monnaie, et ce dans la main gauche afin de connaître la prospérité pendant toute l’année, il s'agit de faire en sorte que la crêpe atterrisse correctement dans la poêle.
On dit aussi que la première crêpe confectionnée doit être gardée dans une armoire et qu’ainsi les prochaines récoltes seront abondantes. Il est parfois précisé qu'il s'agit du sommet d'une armoire et que la crêpe est alors réputée ne pas moisir et éloigner la misère et le dénuement. À l'occasion de la Chandeleur, toutes les bougies de la maison devraient être allumées. La tradition demande aussi de ne ranger la crèche de Noël qu'à partir de la Chandeleur, qui constitue la dernière fête du cycle de Noël.
Au Mexique, c’est l’occasion de manger des tamales. C’est aussi un jour férié.
Tamales
Aux Etats-Unis et au Canada, la célébration de la Chandeleur a été remplacée par le jour de la marmotte.
Ce jardin là...
Il était une fois un grand jardin, le grand jardin de ma vie. Il avait jailli, un jour d’hiver, au détour d’une rencontre.
Le papa jardin et la maman jardin avaient fait ce qu’ils croyaient le mieux à faire pour ce petit jardin inattendu. Ils lui donnèrent de l’engrais, lui apportèrent leur présence, lui proposèrent leurs attentes et leurs demandes. Ils surveillaient jalousement les pousses. Si d’aventure quelque herbe folle poussait là, elle était aussitôt arrachée.
Il fallait que tout pousse droit. Sinon, que diraient « les autres » ?
Peu de mots étaient échangés. Pour ces parents là, il n’était pas nécessaire de parler, d’exprimer. Ils avaient la croyance que tout se vit en silence, à l’intérieur, à l’abri de « l’extérieur ».
Et le petit jardin avait grandi, comme cela, sans poser de questions, en jardin obéissant, sans repères, sans mots pour se dire, sans être entendu.
Plus tard, devenu grand, le jardin rencontra un jardinier extraordinaire qui avait dans son sac de fabuleux outils. Ces outils s’appelaient :
- oser se dire,
- oser dire non,
- oser recevoir,
- oser demander,
- se relier à soi,
- se relier aux autres,
- se relier à son histoire,
- utiliser les symbolisations,
- ne pas vouloir agir sur l’autre,
- agir à son bout de la relation,
- et d’autres encore...
Enfin le jardin sentit la vie venir en lui, belle, possible.
Dans sa terre, il retrouva ses demandes jamais dites, ses désirs jamais dits, ses besoins. Il entendit, derrière les souffrances, les blessures encore ouvertes. C’était tout cela qui faisait mal, qui empêchait les racines d’aller plus loin, vers l’eau, vers la vie.
Les choses changèrent quand le jardin s’autorisa enfin à être « l’auteur » de sa vie... Des fontaines jaillirent et arrosèrent la terre. Cette terre pouvait enfin laisser venir en elle un autre regard, d’autres possibles...
Avec, au plus profond du coeur de ce jardin, une infinie tendresse, claire comme l’eau de la fontaine au printemps, lumineuse comme le soleil d’été, chaude comme l’amour offert une nuit d’hiver, légère comme un vent d’automne quand le soir tombe, une douce tendresse pour le jardinier de la vie.
(auteur inconnu)
Le Temps
Voici venir le temps
Où les croyances d'antan
Ferment bien fort la porte
Et sont chassées par l'homme.
Cet homme aux yeux d'acier
Et au regard si froid
Qui compte tant les heures
Tant il n'a pas le temps.
Cet homme supérieur
Qui s'habille de vent
Se coiffe de soucis
Et déshabille le temps
Voici le temps qui passe
Et qui repassera
En nous laissant pantois
Devant son calme plat
Le grand malheur du temps
Est de passer sans cesse
Sans jamais s'arrêter
Jamais se reposer
Et puis voici le temps
Qui ne reviendra plus
Ce fameux bon vieux temps
Dont tout le mond parle
Et qu'on ne vit jamais
Car tout ce qu'on peut dire
Et tout ce qu'on peut faire
Ne servirait à rien
Pour le ressuciter
Le temps qui est passé.
Si la vie est trop courte
Alors, prenez le donc
Le temps de vivre un peu
Le temps de vivre... mieux
(Amapoésia)
Un Incroyable et une Merveilleuse.
Les Incroyables et Merveilleuses sont un courant de mode de la France du Directoire caractérisé par sa dissipation et ses extravagances, en réaction à la sombre tristesse qu'avait répandue la Terreur.
Le 27 juillet 1794, la chute de Robespierre marqua le début de la réaction thermidorienne. Dès le lendemain de sa mort sur l’échafaud, on vit reparaître les carrosses ; il y eut de nouveau des maîtres et des domestiques. Quand la loi du maximum fut abolie, et surtout, quand le Directoire eut succédé à la Convention, les magasins se signalèrent par leurs étalages.
Au lendemain de la Terreur, les Français sortis des prisons ou revenus d’exil, ou tout simplement soulagés de voir la fin de la Terreur, se jetèrent avec frénésie dans tous les plaisirs.
Parmi les trente ou quarante théâtres et 644 bals publics qui faisaient recette, il y avait les bals des victimes, où n’étaient admis que ceux qui affirmaient avoir perdu des parents par l’échafaud, où l’on dansait en habits de deuil, et où l’on saluait d’un coup sec de la tête, comme si elle eût été frappée du couteau de la guillotine. Dans les théâtres, on applaudissait les allusions qui semblaient avoir trait au jacobinisme, à la tyrannie ; la « jeunesse dorée », les muscadins, ainsi nommés parce que le parfum du musc et celui de la muscade faisaient alors fureur, applaudissaient les allusions hostiles à la République.
Muscadins - Peinture de Louis Alexandre Eustache Loursay
Le chant du Réveil du peuple, qui passait pour réactionnaire, retentissait partout. Le chansonnier Ange Pitou colportait dans les rues et les carrefours des chansons contre le Directoire.
Les Incroyables
C’est dans cet environnement que la jeunesse, qui décidait du suprême bon ton de l’époque, depuis le choix du costume jusqu’aux formes du langage, lança une nouvelle mode : les hommes, élégants, muscadins, merveilleux ou incroyables, portaient de longues tresses de cheveux, tombant sur les épaules, ou les cheveux abattus le long des tempes que l’on nommait « oreilles de chien » ; un peigne d’écaille relevait, derrière la tête, de manière à figurer un chignon et à rappeler la toilette des condamnés à mort, des cheveux qui devaient être coupés avec un rasoir et non des ciseaux, jugés trop vulgaires. Ils portaient, d’immenses anneaux aux oreilles, d’énormes lunettes sur le nez ou bien un énorme binocle à long manche devant les yeux, comme s’ils étaient affectés de myopie.
Un Incroyable. Dessin de Desrais.
Les signes principaux auxquels se reconnaissaient les élégants de cette époque étaient des redingotes très courtes, un habit à grand collet, faisant une gibbosité sur le dos, comme s’ils eussent été bossus, une gigantesque cravate semblant cacher un goitre ou des écrouelles, des culottes de velours ou de nankin noir ou vert mal ajustées et faisant paraître leurs genoux cagneux, des bas chinés, tire-bouchonnés sur la jambe, comme s’ils avaient été dépourvus de mollets. En grande toilette, l’incroyable remplaçait sa redingote courte par un habit à taille carrée et à grands revers, un chapeau claque d’une dimension énorme se glissait sous son bras, et ses souliers pointus rappelaient les chaussures à la poulaine du Moyen Âge.
Des incroyables se serrant la main,
Caricatures Parisiennes, 1810
Non contents de paraître myopes, contrefaits et malingres, les Incroyables et les Merveilleuses se signalaient également par la singularité et l’affectation de leur manière de prononcer les mots : la lettre « r » ayant encouru leur disgrâce pour constituer la première lettre du mot « Révolution » qui, disaient-ils, leur avait « fait tant de mal », ils refusaient de la prononcer : si on leur racontait quelque chose qui les étonnait, ils s’écriaient : « Ma pa’ole d’honneu’ ! C’est inc’oyable ! », habitude qui leur fit donner dans la société, le nom d’« Incroyables », tandis que la classe plus basse les appela des muscadins.
Si étiolés qu’ils voulussent paraître, les Incroyables ne sortaient pourtant qu’avec un énorme gourdin, noueux ou en spirale, qu’ils appelaient leur « pouvoir exécutif », et dont ils se servaient pour traquer et rosser les Jacobins. En signe de ralliement, ils avaient adopté la perruque blonde et le collet noir, ce qui amenait des rixes continuelles, soit avec les collets rouges démocratiques, soit avec les soldats républicains.
Madame Tallien
Les salons de Barras, le moderne régent, ceux de Thérésa Tallien, le lycée-bal de l’hôtel Thellusson furent les principaux lieux de réunion de cette « jeunesse dorée ». On y voyait figurer, avec les beaux danseurs du temps, les Trénitz, les Lafitte, un certain nombre de jeunes gens, dont les noms aristocratiques avaient eu un tout autre genre d’illustration dans l’Ancien Régime. On y remarqua également souvent un homme à qui ne devait guère coûter une extravagance de plus, le vieux duc de Lauraguais, imitant, outrant même le costume baroque et l’incompréhensible zézaiement de la jeune génération.
Les Merveilleuses
Les élégantes de 1797 ne restèrent pas en arrière de leurs cavaliers : les Merveilleuses, empruntant à l’Antiquité païenne. Elles prétendirent s’habiller ou plutôt se déshabiller à la grecque ou à la romaine, leur toilette consistant principalement en manteaux, costumes, tuniques à la grecque.
Parisiennes en costume d’hiver pour 1799. Caricature anglaise de Cruikshank.
La mythologie étant à l’ordre du jour, il y eut des tuniques « à la Cérès » et « à la Minerva », des redingotes « à la Galathée », des robes « à la Flore », « à la Diane », « à l’Omphale ». Ne se vêtant que d’étoffes légères et même diaphanes, ces robes étaient trop collantes pour qu’on puisse y faire des poches, elles imaginèrent de porter le mouchoir dans un sac appelé, d’un mot grec, « balantine » ou, d’un mot latin, « réticule ».
Se chaussant de cothurnes, de sandales attachées au-dessus de la cheville par des rubans entrecroisés ou des lanières garnies de perles, quelques-unes joignirent à l’adoption de ces costumes de nouvelles excentricités : la reine des merveilleuses, Thérésa Tallien ayant imaginé d’orner les doigts de ses pieds laissés à nu de bagues de prix, elles l’imitèrent et portèrent des cercles d’or aux jambes.
Tantôt, sur une vaste perruque blonde, elles arboraient des chapeaux immenses ; tantôt elles portaient les cheveux courts et frisés, comme ceux des bustes romains. Les reines de la mode d’alors étaient, outre Thérésa Tallien, que l’on appelait alors « Notre-Dame de Thermidor », Fortunée Hamelin, qui poussa le plus loin l’audace dans la nouveauté, Juliette Récamier, dont David et le baron Gérard ont laissé le portrait. Germaine de Staël et Madame Raguet, que l’on comparait à Minerve et à Junon…
Madame Hamelin par Andrea Appiani (1798)
Voulant se faire remarquer davantage, plusieurs Merveilleuses imaginèrent de se montrer, dans les promenades et les jardins publics, couvertes seulement de toilettes de gazes transparentes, de robes si légères, si diaphanes, en quelque sorte plus indécente qu’une entière nudité, qu’on pouvait les nommer de l’air tissu. Le public s’en étant scandalisé, une réprobation générale s’éleva contre ces ultra-merveilleuses, qui furent contraintes de renoncer à ces innovations.
« Ah ! S’il voyait ! »
Gravure satirique anonyme de 1797
montrant un "aveugle" déchirant
"par mégarde" la robe transparente
d'une merveilleuse qui expose ainsi ses
fesses au public.
On vit aussi, à cette époque, plusieurs parvenues du jour, dont Madame Angot, offrir le spectacle burlesque de se travestir en merveilleuses et porter les vêtements grecs avec une risible et ridicule gaucherie.
Carle Vernet a donné, dans ses caricatures d’Élégants de 1795, d’Incroyables et de Merveilleuses du Directoire, de curieux spécimens du costume des classes oisives qui obtinrent un succès populaire.
Vivre , pourquoi ?
Parce qu'il y a ...
tant de fleurs à cueillir et tant de pleurs à essuyer ,
tant de matins à contempler et tant de chagrins à consoler,
tant de fruits à récolter et tant de nuits à éclairer,
tant de joies à découvrir et tant de voix à écouter,
tant de sourires à offrir et tant de soupirs à effacer,
tant de pain à partager et tant de chemins à parcourir,
tant de fardeaux à alléger et tant de berceaux à cajoler,
tant de chants à entendre et tant de grisailles à dissiper,
tant de récoltes à engendrer et tant de révoltes à apaiser,
tant d'amour à donner et tant de jours à aimer,
tant de couleurs à adoucir et tant de bonheur à vivre.
(auteur inconnu)
Le Chakkirako
Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Japon
(UNESCO)
Située sur une péninsule de la préfecture de Kanagawa dans la partie centrale du Japon, la ville de Miura possède un port militaire ouvrant sur le Pacifique et un deuxième port qui accueille les bateaux de passage.
Initiée par les marins séjournant dans ses ports à des danses pratiquées dans d’autres villes, la population de Miura a lancé la tradition du Chakkirako destinée à célébrer le Nouvel An, attirer la prospérité et garantir des pêches abondantes dans les mois à venir.
Au milieu du XVIIIe siècle, cette pratique a évolué sous la forme d’un spectacle dont l’objet était de montrer les talents des jeunes filles locales.
Chaque année, à la mi janvier, dix à vingt jeunes filles, vêtues de kimonos colorés, dansent dans le sanctuaire ou devant les maisons de la communauté, accompagnées par un groupe de cinq à dix femmes âgées de 40 à 80 ans qui chantent a capella.
Selon les danses, les jeunes filles se mettent sur deux rangs face à face ou bien en cercle ; elles tiennent parfois des éventails devant leur visage ou encore de fines tiges de bambou qu’elles font claquer l’une contre l’autre.
Le nom de la danse, Chakkirako, évoque le son que font ces tiges en s’entrechoquant. Transmis de mère en fille, le Chakkirako fait appel à un large répertoire de chansons et de danses séculaires.
Elément de divertissement, il est aussi un moyen de réaffirmer l’identité culturelle des exécutantes et de leur communauté.
JE PEUX !
Si tu te crois battu, tu le seras.
Si tu n'oses pas, tu n'auras rien.
Si tu veux gagner, mais si tu t'en crois incapable,
Il est presque certain que tu ne gagneras pas.
Si tu crois que tu vas perdre, tu es perdu.
Car, dans le monde, on se rend compte
Que le succès dépend de la confiance en soi
Tout dépend de notre état d'esprit.
Les batailles de la vie ne sont pas gagnées
Par les plus forts, ni les plus rapides,
Mais par ceux qui croient en eux.
En pensant toujours :
"JE PEUX"
Auteur inconnu
Le repas de Nouvel An a souvent lieu au domicile des aînés de la famille. Dans les régions au mode de vie traditionnel, du fait de la coutume patrilocale, il s'agit de la famille paternelle.
À l'heure du réveillon, le dîner ne peut commencer que lorsque toute la famille est présente (des places vides sont réservées aux membres ne pouvant pas assister au repas). Il est généralement copieux et comporte souvent des plats symboliques pour assurer la santé, les études, etc. Ainsi le poisson (yú), homophone de surplus ( yú), doit être présent à chaque repas de Nouvel An pour garantir qu’il y aura du surplus tous les ans (niánnián youyú) et qu’on ne manquera jamais de rien ; certains prennent même soin de ne pas le finir, afin de rendre plus complètement son sens symbolique.
Raviolis
Dans le nord de la Chine, on sert en principe un plat de raviolis (jiaozi) car leur forme évoque celle des yuánbao, lingots anciens.
Le dessert traditionnel est le niángao , « gâteau de l'An » ; gao, gâteau, est homophone de grandir, et en manger constitue un gage de croissance dans tous les domaines souhaités.
Niangao , pâtisserie traditionnelle du Nouvel An : pâte de haricot rouge entre deux couches de pâte de riz glutineux parfumé au longane.
Des enveloppes rouges contenant de l’argent sont offertes. Traditionnellement, elles étaient distribuées par les aînés aux enfants et aux jeunes non mariés, et avaient surtout la valeur symbolique de porter chance durant toute la nouvelle année. Lors des distributions solennelles par les aînés, la personne qui va recevoir l’enveloppe leur adresse un vœu ou « parole auspicieuse » (jíxiáng huà) ; le plus courant est « félicitations, et faites fortune » (gongxi facái).
Quelques exemples d'enveloppes modernes
Beaucoup d’enveloppes rouges contiennent une somme modeste, en nombre pair de billets, mais il arrive que ce soit le moyen par lequel une personne professionnellement active remet à ses parents âgés ou à ses enfants toute une année d’argent de poche. Lors des visites à la famille et aux amis dans les jours qui suivent, il est coutume d’offrir une enveloppe aux enfants des visiteurs ou des visités ; beaucoup ont donc soin de s’approvisionner en petites coupures avant la période de la fête.
Les enfants étaient autorisés ce soir-là à faire éclater des pétards ou à faire brûler des feux de bengale, en attendant la chaîne de pétards que chaque foyer se devait d’allumer à l’arrivée du premier jour de l’année (minuit au XXIe siècle, mais autrefois on changeait de jour à 11 h du soir). Néanmoins, à cause des accidents de plus en plus fréquents dus à la concentration urbaine, beaucoup de pays ont interdit les pétards privés. Des modèles électriques lumineux et sonorisés sont proposés sous le nom de « pétards électriques » (diànbianpào), avec un succès variable.
Chaîne de pétards
Une coutume ancienne veut qu’on aille se coucher le plus tard possible ce soir-là, car ce serait un gage de longévité ; cela s’appelle « monter la garde de l’année » (shàusuì). Une télévision aide largement à remplir cet objectif, mais un jeu (mahjong par exemple) est aussi souvent choisi, d’autant que pour certains il est bon de tenter sa chance pendant la nuit du Nouvel An.
Jeu de mah-jong : 144 tuiles, 4 tuiles blanches (de rechange), 3 dés, 4 jetons pour les 4 Vents, jetons pour compter les points.
Dans certaines régions, les jeux d’argent habituellement interdits étaient exceptionnellement autorisés pendant la fête de printemps.