Les départements et leur histoire - Jura - 39 -

Publié à 09:26 par acoeuretacris Tags : Départements
Les départements et leur histoire - Jura - 39 -
(Région Franche-Comté)
 

Le département du Jura est un des trois départements formés en 1790 avec la Franche-Comté; il occupe la partie sud-ouest du territoire de cette ancienne province. Les Romains le trouvèrent habité par les Séquanais. Dans les sections consacrées à l'histoire du Doubs et de la Côte-d'Or, nous racontons la lutte et les rivalités de ce peuple avec les Éduens, l'intervention et la conquête romaine, l'invasion et l'établissement des Burgondes ; nous ne recommencerons donc pas ici l'histoire détaillée de cette première période.

 

Nous allons seulement essayer de compléter en nous attachant plus particulièrement aux épisodes ressortant des annales du Jura ou intéressant la nationalité franc-comtoise. Les deux capitales des -Séquanais étaient deux villes de la Franche-Comté : Dôle d'abord, puis Vesuntio (Besançon) fondée par les Romains. L'invasion et le triomphe des Burgondes réunirent sous une même dénomination et en un seul royaume la Bourgogne et la Franche-Comté.

 

C'est pendant le règne des monarques de la seconde dynastie bourguignonne que furent constitués des comtes amovibles d'abord pour l'administration du territoire correspondant à la province qui nous occupe. Le premier seigneur revêtu de cette dignité fut, dit-on, Léotalde, auquel succéda Albéric, son fils, dans la première partie du r siècle ; mais le domaine de ces premiers comtes n'était pas encore ce qui devait être plus tard la Franche-Comté.

 

C'est seulement lors du démembrement du vaste royaume de Bourgogne, héritage que se disputaient tour à tour Rodolphe d'Allemagne, Robert de France et Othe-Guillaume, que fut concédé à ce dernier, en compensation de ses autres prétentions repoussées et vaincues, un comté de Bourgogne, indépendant du duché et du royaume de ce nom, dont la délimitation n'était point alors celle plus tard notre province, mais auquel cependant remontent toutes les traditions franc-comtoises.

 

Les descendants de Guillaume conservèrent l'héritage paternel pendant plus d'un siècle, jusqu'à la mort de Renaud III, en 1148. C'est une des plus glorieuses périodes de la Comté : ses frontières 's'étendent au delà des monts, l'influence de ses princes est respectée en Allemagne comme en France, et, à la mort de l'empereur Lothaire, Renaud III, brisant les liens de vassalité qui le rattachaient à la couronne impériale, mérite le surnom de franc-comte dont héritera plus tard la contrée qu'il gouverne.

C'est vers le même temps que saint Simon de Crépy dirige les premiers efforts des moines de Saint-Claude vers le défrichement des hautes pentes du Jura. Vient ensuite une phase allemande dans l'histoire de la Comté, et c'est un épisode romanesque qui lui sert d'introduction. Renaud III n'avait laissé après lui qu'une fille, Béatrice Son oncle, Guillaume de Mâcon, l'avait fait enfermer dans un château fort et s'était emparé de ses États. Quelques années après, Frédéric Barberousse était appelé au trône impérial par les barons de Germanie et de Lorraine.

Les malheurs de l'orpheline touchèrent le coeur du jeune et chevaleresque Hohenstauffen, peut-être aussi la perspective d'une dot si riche et si bien placée éveilla-t-elle son ambition; il attaqua et vainquit le tuteur dénaturé, délivra la prisonnière et l'épousa. La Comté devint donc un fief possédé par des princes allemands ; Othon Ier le quatrième fils de Béatrice et de Frédéric, ayant eu cette province en partage, ajouta le titre de palatin à celui de comte de Bourgogne.

 

Ce prince et ses successeurs vécurent presque constamment en Allemagne, abandonnant le gouvernement de leurs domaines aux comtes de Champagne ou aux ducs de Bourgogne. Leur dynastie s'éteignit en 1248 dans la personne d'Othon III, et, à défaut de descendance directe, l'héritage fut recueilli par la maison de Châlon, branche cadette de celle des ducs de Bourgogne. Le fondateur de cette nouvelle dynastie, Jean de Châlon, surnommé l'Antique ou le Sage, et un des hommes les plus remarquables de son siècle, contribua plus qu'aucun de ses prédécesseurs à constituer la Franche-Comté sur les bases qui lui ont donné une vitalité si durable.

 

Au moyen d'échanges de territoires avec le duc de Bourgogne, il arrondit les frontières de cette province et en forma un corps plus compact et plus homogène. Il donna aux villes une existence nouvelle en leur concédant des chartes d'affranchissement qui y attiraient les populations et y encourageaient le commerce et l'industrie ; il y créa en quelque sorte cette vigoureuse et patriotique bourgeoisie qui, pendant près de quatre siècles, sut défendre les privilèges et l'indépendance du pays contre ses souverains les plus puissants, contre ses voisins les plus redoutables.

Dans ces temps de convoitises princières et de luttes continuelles, plus une .province était riche et prospère, plus elle était menacée par ceux qui en enviaient la possession; c'est ainsi que la Franche-Comté voyait ses destinées remises en question chaque fois qu'un bras fort manquait à son gouvernement, chaque fois que les droits de ses comtes n'étaient pas incontestables. Après une rude et longue guerre contre l'empereur d'Allemagne, la Comté passa quelques instants aux mains d'un prince français, Philippe le Long, qui avait épousé Jeanne, héritière d'Othon IV et de Mahaut d'Artois; mais la princesse ayant survécu à son époux recouvra comme douaire le comté de Bourgogne, qu'elle laissa par testament à sa fille aînée, Jeanne III, mariée dès 1318 au duc de Bourgogne, Eudes IV, et c'est ainsi que furent réunies sous une même domination les deux Bourgognes, séparées depuis cinq cents ans.

Cette réunion, quoique de courte durée, fut féconde en événements dramatiques. La noblesse voyait avec peine la concentration d'une si grande puissance entre les mains de son suzerain immédiat. Eudes, de son côté, autant par politique que par esprit libéral, cherchait un appui dans la bourgeoisie des villes, dont il fortifiait l'indépendance. Il avait divisé la province en deux ressorts principaux, Amont et Aval, et les avait soumis l'un et l'autre à un bailli particulier.

 

Dans les premiers mois de l'année 1333, il était venu en personne installer à Dôle un parlement. Peu de temps après, l'orage éclata. Le premier cri de guerre fut poussé par Jean de Châlon-Arlay II, qu'il ne faut pas confondre avec le sage et bienfaisant comte du même nom ; les principaux seigneurs de la province y répondirent et se lièrent entre eux par les serments les plus solennels ; un poète du temps dit à propos de cette révolte :


 

Les principaux de cette guerre
Sont deux grands barons de la terre
Qui sont : Jean, dit de Chaalon,
Et le sire de Montfaucon.
Plusieurs barons de la Comté,
Ou de fait ou de volonté,
A ces deux barons joints estoient
Mais aucuns bien dissimuloient :
Dieu sait si c'estoit par amour
Ou par la force du seignour
 

Pendant plus de dix ans, le pays demeura en proie à toutes les calamités d'une lutte acharnée, qui prit le nom de son instigateur et qu'on a appelée la Petite guerre de Châlon. Eudes y usa son énergie et ses forces ; il fut emporté par la terrible épidémie de 1348, la peste noire, laissant ses États déchirés par les dissensions qu'il n'avait pu comprimer, et pour héritier un enfant, son petit-fils, Philippe de Rouvre, dont la mère, Jeanne de Boulogne, prit la tutelle.

 

On sait que ce jeune prince mourut au moment où il atteignait sa majorité, en 1361. En lui finit la première race des ducs de Bourgogne, descendants de Hugues Capet, et, ce qui intéresse plus spécialement notre notice, sa mort détermina une nouvelle séparation du comté et du duché de Bourgogne. Le roi Jean réunit à sa couronne le duché, qui était la première pairie du royaume; mais, pour la Comté, il reconnut et respecta les droits de Marguerite de France, fille de Philippe le Long et héritière naturelle par sa mère Jeanne.

 

Deux autres princesses, du nom de Marguerite comme leur aïeule, possédèrent la Comté pendant cette période de sa séparation avec le duché. La première, Marguerite de Brabant, avait épousé Louis de Mâle, fils de Marguerite de France et du comte de Flandre. L'autre, tille unique de Louis de Mâle et de Marguerite de Brabant, épousa le troisième fils du roi Jean, Philippe le Hardi, auquel Charles V, son frère, donna en apanage le duché de Bourgogne, et qui réunit une fois encore sous la même domination les deux provinces.

 

Cette période est une des plus tristes de notre histoire. Aux anciens éléments de discorde vient se joindre l'intervention étrangère; l'Anglais, maître d'une si grande partie de la France, se montre aussi dans la Comté; l'empereur d'Allemagne suscite des compétiteurs aux souverains de sang français; la noblesse accepte comme instruments de ses vengeances ou comme auxiliaires de ses convoitises ces hordes de brigands indisciplinés, les routiers, les grandes compagnies, qui parcourent le pays, rançonnant les villes, pillant et dévastant les campagnes.

 

L'avènement de la dynastie des quatre grands ducs de Bourgogne fut donc un bonheur pour la Comté. Son histoire, depuis Philippe le hardi jusqu'à Charles le Téméraire, est trop étroitement unie à celle de Bourgogne pour que nous ne devions pas la supprimer dans ce rapide aperçu; nous constaterons seulement que, malgré leur puissance, les ducs respectèrent avec un soin scrupuleux les privilèges et l'indépendance de la Comté, qu'ils regardaient comme un des plus précieux fleurons de leur couronne.

 

Les souvenirs que laissa leur administration n'ont pas peu contribué à entretenir la fidélité héroïque que gardèrent les Francs-Comtois à la maison de Bourgogne. Lorsqu'on sut que Marie, héritière du dernier duc, n'épousait pas le fils du roi de France, Dôle, Salins et les autres villes de la Comté chassèrent les garnisons que Louis XI avait pu y placer comme tuteur de la jeune princesse. Son mariage avec Maximilien d'Autriche livra cette province à l'étranger. Charles-Quint, qui recueillit cette riche succession, la donna en douaire à sa tante Marguerite de Savoie, déjà en possession de la Bresse.

 

Les vertus, la bonté de cette princesse ne firent que rendre plus vif et plus profond l'éloignement des Comtois pour la domination française. Cette conquête était pourtant d'une indispensable nécessité pour la constitution territoriale du royaume. Dès que la monarchie, forte au dedans, cessa d'être menacée par les ennemis du dehors, les regards des gouvernants se fixèrent sur cette province faisant pointe dans notre territoire en deçà des hautes montagnes que la nature semblait lui assigner pour frontières.

 

Richelieu entama des négociations, fit des tentatives qui échouèrent ; Louis XIV reprit son oeuvre. Nous voudrions pouvoir oublier à quel prix il a réussi. Son triomphe était de nature à retarder pour de longues années la fusion des races, l'union des cœurs; sous Louis XV encore on pouvait dire qu'il n'y avait en Comté que la noblesse de France. La Révolution de 1789 vint enfin, et les Comtois purent entrevoir ce que l'avenir de la France avait à leur offrir en échange des souvenirs si chers de leur passé.

 

De ce jour la conquête de la Franche-Comté fut accomplie. Le département du Jura fournit un contingent dévoué de volontaires qui concoururent à la défense de la patrie, et depuis lors, à travers les grands événements qui ont agité ce siècle, la France n'a trouvé nulle part une population plus sympathique, plus intelligente, plus étroitement attachée à ses destinées.

 

Elle l'a bien prouvé au cours des terribles événements de la guerre franco-allemande de 1870-1871. Le département du Jura, en effet, eut ainsi que tant d'autres à subir les douleurs de l'invasion. La ne armée prussienne, commandée par le prince Frédéric-Charles, après s'être emparée de Gray et de Pesme, dans la Haute-Saône, atteignit le Jura, occupa Montmirey-le-Château et Pôle et s'avança jusqu'à Poligny et Champagnole. Pendant ce temps, la 1re armée, sous les ordres du général de Manteuffel, venant de Châtillon-sur-Seine, dans la Côte-d'Or, et se dirigeant vers Pontarlier (Doubs) à la poursuite de l'armée de Bourbaki en retraite vers la Suisse, ne faisait qu'effleurer le territoire du Jura où elle occupait seulement Dampierre, dans l'arrondissement de Dôle. Les pertes éprouvées par le Jura, durant cette triste période, s'élevèrent à 8 761 525 fr. 70.

 

Les habitants du Jura sont, au XIXe siècle, en général froids et posés, sans être pour cela nonchalants. Leurs passions sont peu impétueuses, ou plutôt ils trouvent en eux-mêmes la force de les modérer. Ils montrent de l'esprit, de la prudence et une grande perspicacité; ils sont bons et hospitaliers, religieux sans fanatisme et tolérants sans ostentation. Ils ont un goût prononcé pour les agréments de la société, la vie douce et les plaisirs tranquilles.

 

Les femmes, plus occupées dés soins du ménage que du désir de briller, sont pour la plupart douces, aimantes et spirituelles ; les hommes ont une haute opinion de la dignité humaine et croient surtout à la supériorité du sexe masculin. Sans avoir la passion des armes, ils font d'excellents soldats; leur caractère réfléchi n'exclut pas les actes de la plus audacieuse bravoure; leur taille est généralement au-dessus de la moyenne et leur constitution vigoureuse et saine.

C'est arrivé un jour - Le 11 juillet -

Publié à 09:17 par acoeuretacris
C'est arrivé un jour - Le 11 juillet -

11 juillet 1892: l'anarchiste Ravachol est guillotiné à Montbrison

 

A la fin du XIXe siècle, la terreur anarchiste s'empara de l'Europe et de l'Amérique, se manifestant par des assassinats politiques retentissants: le président Sadi Carnot, le roi d'Italie Humbert Ier, le président des Etats-Unis McKinley. Aucun pays ne fut épargné. En France, le courant anarchiste, qui s'était séparé du socialisme en 1872, puisait son inspiration dans Proudhon et Bakounine. Au départ, le mouvement offrait un caractère intellectuel prononcé dont la grande idée reposait sur la foi en la spontanéité des masses, sur la volonté d'affranchir l'homme, de le libérer des contraintes de l'Etat et du capital par l'abstention aux élections, la désertion aux armées, la grève générale... Mais en marge de ce courant idéaliste, une autre tendance vit le jour, celle de l'action directe: il s'agissait de détruire la société par le terrorisme. Pendant deux ans, de 1892 à 1894, une poignée d'individus firent trembler la société française en faisant exploser des bombes dans les cages d'escalier, les cafés, les restaurants... Parmi eux, François-Claudius Ravachol, né en 1859 à Saint-Chamond, est resté célèbre. Arrêté dès 1892, il comparut aux assises. La veille de sa comparution, ses amis firent sauter le restaurant Véry, l'un des plus chers et des plus luxueux de la capitale. L'attentat fit deux morts. Fait étrange, Ravachol, dont le nom est presque devenu synonyme du mouvement anarchiste, ne fut pas condamné pour ses actes de terrorisme mais pour des crimes de droit commun: l'assassinat de plusieurs vieillards! Il fut guillotiné à Montbrison le 11 juillet 1892.

 

Cela s'est aussi passé un 11 juillet:

 

1995 -- L'enclave musulmane de Srebrenica tombe aux mains des Serbes de Bosnie; dans les jours suivants, ils massacreront 8.000 hommes.

 

1988 -- Décès de l'acteur britannique Laurence Olivier.

 

1987 -- La population de la terre franchit le cap des cinq milliards d'habitants, le double de ce qu'elle était en 1950.

 

1963 -- Putsch contre le président équatorien Carlos Julio Arosemena, accusé de sympathies communistes.

 

1960 -- Moïse Tshombé, chef du gouvernement du Katanga, proclame l'indépendance de cette province congolaise.

 

1944 -- L'Armée rouge libère Minsk.

 

1940 -- Le maréchal Pétain s'autoproclame chef de l'Etat français.

 

1937 -- Décès du compositeur américain George Gershwin.

 

1810 -- L'Empire français annexe la Hollande.

 

1533 -- Le pape Clément VII excommunie le roi Henri VIII d'Angleterre.

 

1303 -- La bataille des éperons d'or se déroule devant Courtrai.

 

911 -- Charles III le Simple signe avec le chef normand Rollon le traité de Saint-Clair-sur-Epte, qui attribue à celui-ci les territoires de l'embouchure de la Seine.

 

711 -- Le roi des Wisigoths Roderic est battu par les Maures à la bataille de la Barbate, entraînant la conquête de la presque totalité de la péninsule espagnole.

 

Il est né un 11 juillet:

-- L'acteur d'origine russe Yul Brynner (1920-1985).

 

Le saint du jour: St Benoît de Nurcie (fondateur du monastère du Mont Cassin, où il mourut en 547)

- patron de l'Europe -

 

Le prénom du jour: Benoît

 

Les Benoît font tout avec un sens aigu de la perfection qui peut néanmoins les handicaper lorsqu'ils n'osent pas prendre des initiatives. Leurs parents doivent leur donner confiance en eux sinon ils n'oseront jamais se lancer. Ils ont tendance à être abusivement réservé.

 

Le dicton météorologique du jour:

"Juillet et août,

Ni femmes ni choux"

 

Une idée de menu:

 

Entrée: Salade de tomates

Plat principal: Aubergines farcies aux champignons de Paris

Dessert: Tarte aux abricots

Bonjour, bon week end à tous

Publié à 08:52 par acoeuretacris
Bonjour, bon week end à tous
Le diamant et la goutte de rosée

 

 

Conte allemand  
 
Un beau diamant, qui avait autrefois brillé au doigt d'une princesse, gisait dans un pré, à côté de pissenlits et de pâquerettes. Juste au-dessus de lui, brillait une goutte de rosée qui s'accrochait timidement à un brin d'herbe. Tout en haut, le brillant soleil du matin dardait ses rayons sur tous les deux, et les faisait étinceler.

La modeste goutte de rosée regardait le diamant, mais sans oser s'adresser à une personne d'aussi noble origine. Un gros scarabée, en promenade à travers les champs aperçut le diamant et reconnut en lui quelque haut personnage.
- Seigneur, dit-il en faisant une grande révérence, permettez à votre humble serviteur de vous offrir ses hommages.
- Merci, répondit le diamant avec hauteur.
En relevant la tête, le scarabée aperçut la goutte de rosée.
- Une de vos parentes, je présume, monseigneur ? demanda-t-il avec affabilité en dirigeant une de ses antennes vers la goutte de rosée.

Le diamant partit d'un éclat de rire méprisant.
- Quelle absurdité ! déclara-t-il. Mais qu'attendre d'un grossier scarabée ? Passez votre chemin, monsieur. Me mettre, moi, sur le même rang, dans la même famille qu'un être vulgaire, sans valeur ! et le diamant s'esclaffait.
- Mais, monseigneur, il me semblait. Sa beauté n'est-elle pas égale à la vôtre ? balbutia timidement le scarabée déconfit.
- Beauté, vraiment ? Imitation, vous voulez dire. En vérité, l'imitation est la plus sincère des flatteries, il y a quelque satisfaction à se le rappeler. Mais cette beauté factice même est ridicule si elle n'est pas accompagnée de la durée. Bateau sans rames, voiture sans chevaux, puits sans eau, voilà ce que c'est que la beauté sans la fortune. Aucune valeur réelle là où il n'y a ni rang ni richesse. Combinez beauté, rang et richesse, et le monde sera à vos pieds. A présent, vous savez pourquoi on m'adore.
Et le diamant lança de tels feux que le scarabée dut en détourner les yeux, pendant que la pauvre goutte de rosée se sentait à peine la force de vivre,
tant elle était humiliée.
Juste alors une alouette descendit comme une flèche, et vint donner du bec contre le diamant.
- Ah ! fit-elle désappointée, ce que je prenais pour une goutte d'eau n'est qu'un misérable diamant. Mon gosier est desséché, je vais mourir de soif.
- En vérité ! Le monde ne s'en consolera jamais, ricana le diamant.
Mais la goutte de rosée venait de prendre une soudaine et noble résolution.
- Puis-je vous être utile, moi ? demanda-t-elle.

L'alouette releva la tête.
- Oh ! ma précieuse amie, vous me sauverez la vie.
- Venez, alors. Et la goutte de rosée glissa du brin d'herbe dans le gosier altéré de l'alouette.

- Oh ! oh ! murmura le scarabée en reprenant sa promenade. Voilà une leçon que je n'oublierai pas. Le simple mérite vaut plus que le rang et la richesse sans modestie et sans dévouement ; il ne peut y avoir aucune réelle beauté sans cela.

bonne soirée et bonne nuit à tous

Publié à 17:21 par acoeuretacris
bonne soirée et bonne nuit à tous

Je vous souhaite une bonne soirée...

une belle nuit peuplée de doux reves...

à demain...

bisous...

Questions-Réponses-Pourquoi l’utilisation des téléphones ...

Publié à 17:11 par acoeuretacris
Questions-Réponses-Pourquoi l’utilisation des téléphones ...

Pourquoi l’utilisation des téléphones portables est-elle interdite dans les stations-service ?

 

D’après le "Center for the Study of Wireless Electromagnetic Compatibility" de l’Université de l’Oklahoma, il n’y a jamais eu d’accident dû à un téléphone portable dans une station-service.

En théorie, il est possible qu’une étincelle produite par un téléphone portable enflamme les vapeurs de gaz, mais il faudrait pour cela réunir des conditions physiques très précises, et très peu probables.

Cette interdiction est donnée à titre purement préventif. L’arrêté du 8 octobre 2003, émis par les ministères français, et toujours en vigueur, mentionne : "Types d’informations devant figurer sous la rubrique Précautions d’usage de l’appareil : non-utilisation du téléphone mobile dans certaines situations (en conduisant) et certains lieux (les avions, les hôpitaux, les stations-service et les garages professionnels)".

Voilà pourquoi les constructeurs mentionnent ce point dans les notices d’utilisation des téléphones, comme Samsung dans la notice du SGH-E210 : "Eteignez votre téléphone dans toutes les zones présentant des risques d’explosions et conformez-vous à la signalétique et aux instructions données. Une étincelle pourrait provoquer une explosion et causer des dommages corporels graves, voire mortels. Il est impératif d’éteindre le téléphone dans les stations-service".

Questions-Réponses-Comment s'ouvrent les pommes de pin?

Publié à 17:03 par acoeuretacris
Questions-Réponses-Comment s'ouvrent les pommes de pin?

Il s'agit d'un phénomène physique de rétractation des écailles.

 

Ces dernières sont faites de plusieurs couches superposées de bois lignifié.

 

Quand le temps est chaud et sec, les couches externes des écailles se déshydratent et se rétractent.

 

La base de l'écaille fixée au noyau de la pomme joue le role de charnière.

 

A l'inverse, quand l'humidité augmente, la couche externe absorbe l'eau et se détend, reprenant sa forme initiale et refermant le cone.

 

En Angleterre, l'université de Bath et le London College of Fashion s'inspirent de ce fonctionnement pour créer un tissu qui s'adapte au temps et à la sudation de son porteur !

Questions-Réponses-Permis ou pas ?

Publié à 16:53 par acoeuretacris
Questions-Réponses-Permis ou pas ?

Peut-on mener soi-meme une enquete policière ?

 

Tout le monde peut "jouer" les détectives.

 

En France, les "agents privés de recherches" n'ont ni plus ni moins de droits que n'importe quel citoyen.

 

Vous pouvez donc surveiller une personne, mais sans utiliser de jumelles ou tout autre matériel d'espionnage, comme un micro caché par exemple.

 

Et vos investigations ne doivent pas interférer avec une enquete de police.

 

Ainsi, il est interdit d'interroger un témoin impliqué dans une affaire officielle.

 

Enfin, si vous obteniez des preuves, vous devez obligatoirement les transmettre à la police ou à l'avocat.

Rubrique à brac - La prestidigitation -

Publié à 16:35 par acoeuretacris Tags : bric à brac prestidigitation
Rubrique à brac - La prestidigitation -

L’Escamoteur (peint entre 1475 et 1480), oeuvre attribuée au peintre néerlandais Jérôme Bosch (1453–1516)

 

Origines de la prestidigitation
Au Moyen Âge, la pratique était appelée escamotage, et consistait à faire disparaitre une noix de muscade (appelée l’escamote) avec des gobelets.

 

Quelques magiciens célèbres
 Robert-Houdin (1805-1871) : le plus connu des magiciens français. Horloger de profession, il devint célèbre en fabricant des automates pour ses illusions.


 Harry Houdini (1874-1926) : cet américain d’origine hongroise était surnommé le "roi de l’évasion" pour ses capacités à se libérer de ses chaines.


 David Copperfield (né en 1956) : d’origine américaine, c’est le magicien le plus vu à la télévision, et l’un des artistes les mieux payés au monde.

 

Quelques tours de magie classiques


 La femme coupée en deux : une femme est enfermée dans une boîte, sa tête et ses pieds dépassant aux extrémités. Le magicien scie la boîte et sépare les deux moitiés.

 

 La lévitation : les tours de lévitation sont souvent réalisés à l’aide de fines cordes transparentes reliées à une machinerie, ou bien à l’aide d’une plateforme d’élévation dissimulée par la robe de la partenaire.

 

 Les anneaux reliés (ou "anneaux chinois") : ces tours consistent à assembler et à séparer des anneaux en métal. Les anneaux ont de petites ouvertures que le magicien cache dans sa main. Pendant le spectacle, le magicien peut échanger discrètement les anneaux truqués avec des anneaux véritables, et les faire examiner par quelqu’un dans le public.

 

Le lancé de couteaux : le magicien lance des couteaux qui vont de planter dans une roue sur laquelle est attachée sa partenaire. Le magicien fait semblant de lancer les couteaux et les dissimule dans sa poche. Les couteaux sortent par l’arrière de la roue.

 

Le vocabulaire des magiciens
Voici quelques termes de prestidigitation : 

 

 

 baron ou compère : faux spectateur complice du magicien


 climax : moment fort d’un tour de magie


 close-up : tours de manipulation réalisés très près des spectateurs, souvent à l’aide de cartes, de pièces ou de balles


 empalmage : dissimulation d’un objet de petite taille dans la main (ex. : pièce cachée dans le creux de la main)


 fake : objet truqué vu par le public


 gimmick : accessoire secret, jamais vu par les spectateurs

 

 

On en apprend tous les jours-Histoire de la Coccinelle-

Publié à 16:11 par acoeuretacris
On en apprend tous les jours-Histoire de la Coccinelle-

La Coccinelle a été conçue par Porsche à la demande d’Hitler

 

1936 - 26 février

 

Lancement de la coccinelle
Adolf Hitler inaugure l'usine qui va fabriquer la Volkswagen (la voiture du peuple) à Fallersleben, en Basse-Saxe. La voiture imaginée par le constructeur Ferdinand Porsche est prévue en trois versions : limousine, décapotable et cabriolet. La "Volkswagen" sera commercialisée à partir de 1938 et connaîtra un succès fulgurant.

 

1957 - 7 novembre

 

La trabant sort des usines de la RDA

 
La première Trabant sort des usines de la RDA et doit répondre à des critères similaires à ceux de la Coccinelle ou de la 2CV en Europe de l’ouest. Première automobile dotée d’une carrosserie en plastique, elle sera paradoxalement réputée autant pour sa longévité que pour ses pannes à répétition. Le premier modèle a pour combustible du mélange dans un moteur de 500 cm3 d’à peine 20 chevaux réels. Pourtant, seule la chute du mur aura raison d’elle puisqu’elle sera produite jusqu’en 1991.

1978 - 19 janvier

Dernière coccinelle européenne

 

 La 16 200 000ème Coccinelle sort des usinesVolkswagen de Wolfsburg en Allemagne. Elle sera la dernière à être fabriquée en Europe. Laproduction, selon le modèle original, continuera au Mexique et au Brésil. Au total, ce sont près de 20 millions d'exemplaires qui ont été vendus depuis sa création en 1938. En janvier 1998, une version modernisée de la "Cox" qui fera son apparitionaux Etats-Unis: la New Beetle

Animaux - Oiseaux - L'Albatros hurleur -

Publié à 14:39 par acoeuretacris Tags : oiseaux animaux albatros
Animaux - Oiseaux - L'Albatros hurleur -

 

 

 

Albatros hurleur. imageTullis

 


Parmi tous les albatros, l’albatros hurleur (Diomedea exulans), détient le record de la plus large envergure. Baudelaire écrivait concernant cet albatros : « Ses ailes de géant l’empêchent de marcher ».
Oiseau exclusivement marin, l’albatros hurleur passe près de 95% de sa vie en mer. Il ne revient sur la terre ferme que pour se reproduire.


Portrait de l’albatros hurleur


Cet albatros est blanc avec le bout des ailes et la queue noirs, uniquement à l’âge adulte. Il possède un bec rose avec l’extrémité jaune et crochue. Le plumage évolue avec l’âge. Les juvéniles, tout d’abord brun foncés, deviennent de plus en plus blanc en vieillissant.
Ses pattes sont grises et les pieds sont palmés.

 

600px-Albatros_hurleur03.jpg


L’envergure atteint 3,50 m pour un poids qui varie de 6 à 12 kg. Les femelles sont plus petites que les mâles.


La majeure partie de l’année, il plane en solitaire au-dessus des vastes océans australs. Il peut parcourir près de 500 km par jour.
Cet albatros plane en permanence. Ses ailes fines subissent un faible frottement, et elles se bloquent en position planeur, afin d’économiser de l’énergie.


L’albatros a besoin du vent pour décoller et, une fois dans les airs, il peut planer des heures durant à plus de 70 km/h, se reposant seulement de temps en temps la nuit.


L’albatros hurleur est principalement présent tout autour de l’Antarctique.

 

 

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Ce chasseur de haute mer se nourrit de seiches, de calamars, de poissons et de crustacés. Il les capture uniquement à la surface de l’eau.


Malheureusement, il plonge également en piqué, attiré par les appâts des filins de pêche au thon.
Il ne noie en restant accroché aux hameçons. Ils sont ainsi des milliers à mourir chaque année, pris au piège.


La reproduction de l’albatros hurleur


Pendant la période de reproduction, les albatros se rassemblent sur les îles subantarctiques. Ils y effectuent leur parade sexuelle en dansant et poussant des grognements.
Les couples se forment au sein de cette colonie temporaire. Cet albatros possède une game complexe de parades nuptiales.


Le mâle ouvre sa queue en éventail et déploie ses ailes. Il dresse la tête et étire le cou, la pointe de son bec souvent cachée dans les plumes de ses ailes en émettant divers sons.
Certaines parades nuptiales peuvent réunir jusqu’à 8 mâles.


Chaque couple construit un nid de boue parfaitement rond sur une haute falaise. Mâle et femelle couvent à tour de rôle un œuf unique et veillent sur leur petit pendant 9 mois après une incubation de 80 jours.

 

 

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L’oisillon est capable de se débrouiller vers 5 semaines mais il ne prendra son premier envol que vers 9 mois.


Si tout va bien, le petit pourra espérer une longévité d’environ 80 ans.


Le taux de reproduction est faible. En effet, la maturité sexuelle n’intervient que vers 10 ans en moyenne. De plus, le couple qui est uni toute sa vie ne se reproduit que tous les deux ans.


Une reproduction très faible liée au fort taux de mortalité à cause des bateaux de pêche aboutit à une diminution inexorable de l’espèce.


Classification


Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Aves
Ordre Ciconiiformes
Famille Procellariidae
Sous-famille Diomedeinae
Genre Diomedea