Patrimoine mondial - (generalités)

Publié à 14:35 par acoeuretacris Tags : patrimoine generalités
Patrimoine mondial - (generalités)

Borobudur - Indonésie

 

Le patrimoine est l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations à venir. Nos patrimoines culturel et naturel sont deux sources irremplaçables de vie et d’inspiration. Des lieux aussi extraordinaires et divers que les étendues sauvages du parc national de Serengeti en Afrique orientale, les Pyramides d’Egypte, la Grande Barrière d’Australie et les cathédrales baroques d’Amérique latine constituent le patrimoine de notre monde.

Ce qui rend exceptionnel le concept de patrimoine mondial est son application universelle. Les sites du patrimoine mondial appartiennent à tous les peuples du monde, sans tenir compte du territoire sur lequel ils sont situés.

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) encourage l’identification, la protection et la préservation du patrimoine culturel et naturel à travers le monde considéré comme ayant une valeur exceptionnelle pour l’humanité. Cela fait l’objet d’un traité international intitulé Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, adopté par l’UNESCO en 1972.

 

La mission de l'UNESCO en faveur du patrimoine mondial consiste à :

  • encourager les pays à signer la Convention du patrimoine mondial et à assurer la protection de leur patrimoine naturel et culturel;
  • encourager les Etats parties à la Convention à proposer des sites sur leur territoire national pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial;
  • encourager les Etats parties à élaborer des plans de gestion et à mettre en place des systèmes de soumission de rapports sur l'état de conservation des sites du patrimoine mondial;
  • aider les Etats parties à sauvegarder les sites du patrimoine mondial en leur fournissant une assistance technique et une formation professionnelle;
  • fournir une assistance d'urgence aux sites du patrimoine mondial en cas de danger immédiat;
  • appuyer les activités menées par les Etats parties pour sensibiliser le public à la préservation du patrimoine mondial;
  • encourager la participation des populations locales à la préservation de leur patrimoine culturel et naturel;
  • encourager la coopération internationale dans le domaine de la conservation du patrimoine culturel et naturel du monde 

La Convention du patrimoine mondial

 

La caractéristique la plus originale de la Convention de 1972 est de réunir dans un même document les notions de protection de la nature et de préservation des biens culturels. La Convention reconnaît l’interaction entre l’être humain et la nature et le besoin fondamental de préserver l’équilibre entre les deux.

Le contenu de la Convention

La Convention définit le genre de sites naturels ou culturels dont on peut considérer l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial.

Elle fixe les devoirs des Etats parties dans l’identification de sites potentiels, ainsi que leur rôle dans la protection et la préservation des sites. En signant la Convention, chaque pays s’engage non seulement à assurer la bonne conservation des sites du patrimoine mondial qui se trouvent sur son territoire, mais aussi à protéger son patrimoine national. Les Etats parties sont encouragés à intégrer la protection du patrimoine culturel et naturel dans les programmes de planification régionaux, à mettre en place du personnel et des services sur leurs sites, à entreprendre des études scientifiques et techniques sur la conservation et à prendre des mesures pour conférer à ce patrimoine une fonction dans la vie quotidienne des citoyens.

Elle explique le mode d’utilisation et de gestion du Fonds du patrimoine mondial et les conditions et modalités de l’assistance financière internationale.

Elle stipule l’obligation pour les Etats parties de rendre compte régulièrement au Comité du patrimoine mondial de l’état de conservation de leurs biens inscrits. Ces rapports sont cruciaux pour le travail du Comité car ils lui permettent d’évaluer la situation des sites, de prendre des décisions concernant les besoins en programmes spécifiques et de régler les problèmes récurrents.

La Convention encourage les Etats parties à sensibiliser le public aux valeurs des biens du patrimoine mondial et à améliorer leur protection par des programmes d’éducation et d’information.

Bref historique

L’idée de créer un mouvement international pour protéger le patrimoine est née après la Première Guerre mondiale.

La Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel procède de la fusion de deux mouvements distincts : le premier, centré sur les dangers menaçant les sites culturels et le second, axé sur la préservation de la nature.

 

Préserver le patrimoine culturel

L’événement qui a suscité une prise de conscience internationale particulière a été la décision de construire le barrage d’Assouan en Egypte, ce qui aurait inondé la vallée où se trouvaient les temples d’Abou Simbel, trésors de la civilisation de l’Egypte ancienne. En 1959, l’UNESCO a décidé de lancer une Campagne internationale à la suite d’un appel des gouvernements égyptien et soudanais. La recherche archéologique dans les zones qui allaient être inondées a été accélérée ; enfin les temples d’Abou Simbel et de Philae ont été démontés, déplacés et réassemblés.

La campagne a coûté environ 80 millions de dollars EU, la moitié provenant de dons d’une cinquantaine de pays, ce qui a démontré l’importance d’un partage des responsabilités entre pays pour préserver les sites culturels exceptionnels. Ce succès a été suivi d’autres campagnes de sauvegarde, notamment pour sauver Venise et sa lagune (Italie) et les Ruines archéologiques de Mohenjo Daro (Pakistan) et pour restaurer l'Ensemble de Borobudur (Indonésie).

Par conséquent, l’UNESCO, avec l’aide du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), a amorcé la préparation d’un projet de convention sur la protection du patrimoine culturel.

Associer la protection du patrimoine culturel et celle du patrimoine naturel

L’idée de concilier la conservation des sites culturels et celle des sites naturels vient des Etats-Unis d’Amérique. Une conférence à la Maison-Blanche à Washington, D.C., en 1965, a demandé la création d’une « Fondation du patrimoine mondial » qui stimulerait la coopération internationale afin de protéger « les lieux, les paysages et les sites historiques les plus extraordinaires pour le présent et l’avenir de toute l’humanité ». En 1968, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a formulé des propositions analogues à ses membres. Ces propositions furent présentées à la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement humain à Stockholm en 1972.

Finalement, toutes les parties concernées se sont mises d’accord sur un texte unique. La Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel a été adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO, le 16 novembre 1972.

En considérant le patrimoine sous ses aspects culturels aussi bien que naturels, la Convention nous rappelle l’interaction entre l’être humain et la nature et la nécessité fondamentale de préserver l’équilibre entre les deux.

 



C'est arrivé un jour - Le 06 juillet -

Publié à 11:03 par acoeuretacris
C'est arrivé un jour - Le 06 juillet -

6 juillet 1885: Louis Pasteur procède à ses premières expériences sur la rage

 

Le 6 juillet 1885, on amène au grand chimiste et biologiste Louis Pasteur, dont la réputation est déjà mondiale en raison de ses travaux sur la fermentation et les maladies infectieuses, le petit Alsacien Joseph Meister, qui a été mordu par un chien enragé. L'enfant peut à peine marcher et son corps porte la trace de quatorze morsures, dont une très grave à une main. Pour Pasteur, l'arrivée du petit Meister est un cas de conscience. Depuis plusieurs années, il est arrivé à la conclusion que l'agent infectieux de la rage, un virus, peut être trouvé dans le cerveau d'animaux morts de cette maladie. Ce virus peut se développer dans un milieu de culture comme les bactéries mais il est possible de le fixer et de l'atténuer par des passages successifs dans des moelles de lapin exposées à l'oxygène de l'air. Des chiens qui ont reçu des extraits de cette moelle ont résisté à la rage. Pourquoi ne pas admettre que des injections de moelle sur des hommes pendant la période d'incubation entraîneraient une réaction victorieuse de l'organisme? Mais Pasteur a-t-il le droit de tenter l'expérience sur l'homme? Le 6 juillet, sa décision est prise: il se décide et commence une série d'inoculations sur le petit Meister. Le traitement dure dix jours avec douze inoculations. Après plusieurs semaines d'angoisse, l'enfant est sauvé.

 

Cela s'est aussi passé un 6 juillet:

 

2008 -- L'Espagnol Rafael Nadal remporte pour la première fois de sa carrière Wimbledon en battant Roger Federer, quintuple tenant du titre et numéro un mondial.

 

1998 -- Ouverture du premier procès pour génocide devant le Tribunal pénal international de La Haye, avec la comparution de Milan Kovacevic, un Serbe de Bosnie accusé d'atrocités en ex-Yougoslavie.

 

1992 -- Danielle Mitterrand et Bernard Kouchner, ministre de la Santé et de l'Action humanitaire, en visite au Kurdistan irakien, échappent à un attentat à la voiture piégée qui fait quatre morts.

 

1979 -- Le général Somoza lance 1.000 hommes à l'assaut de Masaya (Nicaragua), tenue par les rebelles sandinistes.

 

1972 -- Les Sud-Vietnamiens s'emparent de la ville de Quang Tri qu'occupaient les communistes.

 

1971 -- Décès du trompettiste, chanteur et chef d'orchestre américain Louis Armstrong.

 

1964 -- Le protectorat du Nyasaland devient indépendant sous le nom de Malawi, dans le cadre du Commonwealth britannique.

 

1962 -- Décès de l'écrivain américain William Faulkner.

 

1945 -- Le Nicaragua est le premier pays à ratifier la Charte des Nations unies.

1923 -- Création de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).

 

1919 -- Première traversée de l'Atlantique par un dirigeable (britannique).

 

1908 -- Soulèvement des Jeunes Turcs en Macédoine.

 

1893 -- Décès de l'écrivain français Guy de Maupassant, né en 1850.

 

1885 -- Pasteur procède à ses premières expériences sur la rage.

 

1827 -- Signature du Traité de Londres, en vertu duquel la Russie, la France et la Grande-Bretagne reconnaissent l'autonomie de la Grèce et imposent une trêve au sultan ottoman.

 

1809 -- Le pape Pie VII, qui a excommunié Napoléon, est fait prisonnier par les Français; Napoléon bat les Autrichiens à Wagram.

 

1782 -- Bataille entre les flottes française et anglaise au large de Madras (Inde).

 

1747 -- Les Franco-Espagnols brisent un blocus combiné de la flotte anglaise et des troupes autrichiennes à Gènes.

 

1573 -- La Paix de Boulogne met fin à la quatrième guerre de religion en France.

 

1560 -- L'Angleterre et l'Ecosse, devenues protestantes, signent le traité d'Edimbourg: cette reconnaissance mutuelle remplace l'Auld Alliance, qui liait défensivement la France et l'Ecosse.

 

1535 -- Sir Thomas Moore, Chancelier d'Angleterre, qui refusait de reconnaître l'autorité spirituelle de Henri VIII, est décapité sur accusation de trahison.

 

1495 -- Guerres d'Italie: le roi de France Charles VIII remporte la bataille de Fornoue sur la Ligue de Venise qui regroupe Milan, Venise, l'Espagne et l'Autriche.

 

969 -- Fondation du Caire par la dynastie Fatimide.

 

Ils sont nés un 6 juillet:

 

-- L'actrice américaine Janet Leigh (1927-2004)

-- L'acteur et producteur américain Sylvester Stallone (1946)

-- L'actrice française Nathalie Baye (1951).

 

La fête du jour: Ste Marietta Goretti

 

(Née en 1890 dans une famille extrêmement pauvre de six enfants, Marietta fut tuée par un voisin qui voulait abuser d'elle. Elle avait 12 ans)

 

Le prénom du jour: Mariette

 

Les Mariette possèdent une aura extraordinaire qui les fait se distinguer de toutes les autres femmes. Douces ou violentes, discrètes ou exubérantes, elles ne sont jamais là où on les attend.

 

Le proverbe météorologique du jour:

 

"Si juillet est beau

Prépare tes tonneaux"

 

Une idée de menu:

 

Entrée: Charcuterie

Plat principal: SALADE MAISON

Dessert: Flan aux cerises



bonjour, bonne journée à tous...

Publié à 11:00 par acoeuretacris
bonjour, bonne journée à tous...

je vous souhaite un excellent début

de semaine...

bon lundi à tous

Bisous...

 

Garde ton rêve


Garde un beau rêve sous ton front, garde une étoile
Pour tous les cieux;
Que la pure clarté de ton cœur se dévoile
Dans tes deux yeux.

Dans ta mémoire garde un long parfum des choses
Qui t'ont charmé,
Et que ton âme soit comme un jardin de roses
Tout embaumé.

Et garde, musical encore à tes oreilles,
Le bruit des eaux,
Des arbres et du vent, des blés et des abeilles
Et des oiseaux.

Retiens tout ce qui peut adoucir le jour triste,
En souvenir;
Fais que la joie éparse en nos douleurs persiste
Dans l'avenir.

Surtout, garde le rêve exaltant ton génie;
Toujours présent,
Lui seul te donnera la force et l'harmonie,
Divin présent !

(Albert Lozeau)



à demain...

Publié à 18:52 par acoeuretacris
à demain...

merci de vos visites...

bisous...



Mythologie - Les Héros - oedipe

Publié à 18:44 par acoeuretacris
Mythologie - Les Héros - oedipe

Roi de Thèbes, fils de Laïos et de Jocaste roi et reine de Thèbes. Laïos, averti par un oracle qu'il serait tué par son propre fils, décida d'échapper à son destin : il attacha les deux pieds de son fils nouveau-né et le perdit dans la montagne. Mais l'enfant fut recueilli par un berger et confié à Polybos, roi de Corinthe!; il l'appela Œdipe ("!celui qui a les pieds enflés!") et l'éleva comme son propre fils. Odipe ignorait le secret de sa naissance, aussi quand un oracle déclara qu'il tuerait son propre père, il quitta Corinthe.

 

Au cours de son voyage, il rencontra Laïos et le tua, ayant pris le roi et ses serviteurs pour des voleurs. Ainsi, Odipe accomplit la prophétie sans le vouloir. Odipe arriva à Thèbes, qui était sous la coupe d'un monstre sanguinaire appelé sphinx. La créature bloquait les routes menant à la ville, tuant et dévorant les voyageurs qui ne pouvaient résoudre l'énigme qu'elle leur proposait. Œdipe, l'ayant résolue avec succès, le Sphinx se suicida. Œdipe s'attira les faveurs de la ville pour avoir libéré Thèbes du Sphinx. En remerciement, les Thébains le firent roi et lui donnèrent comme épouse la veuve de Laïos, Jocaste. Pendant de nombreuses années, le couple vécut heureux, ne sachant pas qu'ilsétaient en réalité mère et fils. Jusqu'au jour où la peste ravagea le pays.

 

L'oracle de Delphes proclama que le meurtre de Laïos devait être puni. Œdipe fit rechercher l'assassin qui, pensait-il, devait se trouver dans la ville, mais il ne tarda pas à découvrir qu'il avait tué son père sans le savoir. Jocaste se suicida de désespoir, et lorsque Œdipe se rendit compte qu'elle était morte et que leurs enfants, Étéocle, Polynice, Antigone et Ismène, étaient maudits, il se creva les yeux et renonça au trône. Il demeura à Thèbes pendant plusieurs années mais fut finalement banni. Il erra, accompagné de sa fille Antigone, et arriva à Colone, lieu de culte près d'Athènes consacré à des déesses puissantes appelées les Euménides. C'est sur ce lieu de supplication qu' Odipe mourut, après que le dieu apollon lui eut promis que l'endroit de sa mort resterait sacré et serait bénéfique à la ville d'Athènes.

 



Mythologie - Les Héros - Jason

Publié à 18:32 par acoeuretacris
Mythologie - Les Héros - Jason

L'origine de la toison d'or.

 

Le bélier à la toison d'or avait été donné par Hermès à Néphélé qui l'envoya sauver ses deux enfants, Phrixos et Hellé, qui devaient être sacrifiés à Zeus par leur père sur les conseils d'Ino. Ainsi le bélier les emmena en Colchide, une région sauvage et hostile.
Une fois là-bas, Phrixos sacrifia le bélier à Zeus puis suspendit sa toison à un arbre en la confiant à un dragon insomniaque.

 

Pourquoi Jason dut il partir à la conquête de la toison d'or ?

 

Jason était le fils du roi d'Ioclos Eson auquel son frère, Pélias, avait prit le trône. Jason fut élevé par le centaure Chiron et une fois devenu adulte, il alla trouver son oncle et revendiqua son royaume. Or ce jour là Jason ne portait qu'une seule sandale et l'oracle avait prédit à Pélias qu'il serait détrôné par un homme qui ne porterait qu'une seule sandale. Alors, pensant se débarrasser de lui à tout jamais, Pélias accepta de rendre le trône à Jason à condition que ce dernier lui ramène la légendaire Toison d'or.

 

Après la conquête de la toison.

 

Jason remit la toison d'or à Pélias mais celui-ci refusa de lui rendre le trône. Alors pour se venger, Médée réussit à convaincre les propres filles du roi de le découper puis de le faire bouillir dans une marmite afin qu'il retrouve sa jeunesse mais Médée se garda bien d'intervenir...
Après ce meurtre, Jason et Médée vécurent heureux à Corinthe jusqu'à ce que Jason tombe amoureux de Glaucé et l'épouse. Alors comme cadeau de mariage, Médée offrit à Glaucé une robe empoisonnée qui la tua dès qu'elle la porta et tua les deux enfants qu'elle avait eut avec Jason...

 

L'Argo, les Argonautes et leur épopée.

 

Aussitôt, Jason fit construire un navire de cinquante rames avec l'aide d'Athéna sur lequel fut installé un morceau de chêne prophétique de Dodone et qu'il appela : l'Argo.
Jason réunit ensuite les plus fameux Héros de la Grèce parmi lesquels on citera entre autres : Hercule, Orphée, Thésée, Pélée, les Dioscures ( Castor et Pollux ), Méléagre...
Leur périple fut semé des embûches les plus diverses et ils arrivèrent enfin en Colchide.

 

Médée.

 

Le roi de Colchide, Aétès, accepta de donner la toison si Jason faisait passer sous le joug deux taureaux qui soufflaient du feu par leurs narines et leur faire labourer un champ. Fort heureusement pour lui, la fille d'Aétès, une magicienne nommée Médée, tomba éperdument amoureuse de lui et lui donna un philtre qui le rendit invulnérable. Puis elle l'aida à vaincre le dragon et ils s'enfuirent tous les deux à Ioclos.

 

 



Histoire des Reines - Marguerite de Bourgogne

Publié à 10:45 par acoeuretacris Tags : histoire reine marguerite de bourgogne
Histoire des Reines - Marguerite de Bourgogne

Histoire des Reines - Marguerite de Bourgogne entre dynastie maudite et guerre de cent ans

 

En janvier 1328, le roi Capétien Charles IV le Bel meurt ne laissant que des filles. La couronne de France va alors à son cousin Philippe de Valois (fils de Charles de Valois qui était le frère de Philippe IV). Le nouveau roi Philippe VI reçoit en 1329 l’hommage de son cousin le roi d’Angleterre Edouard III (qui est vassal du roi, dirigeant l’Aquitaine). C’est alors que Robert d’Artois (lointain cousin de Philippe VI) est condamné au bannissement et à la confiscation de ses biens en raison de sa mauvaise fois alors qu’il contestait les terres de sa tante Mahaut d’Artois. Fou de colère, Robert d’Artois part pour l’Angleterre et encourage Edouard III à revendiquer la couronne de France. En effet les derniers rois Capétiens furent Philippe IV puis ses trois fils Louis X, Philippe V et Charles IV (tous morts sans laisser de fils). Philippe VI est un neveu de Philippe IV mais il se trouve qu’Edouard III est un petit-fils de Philippe IV -sa mère, Isabelle de France étant la fille de Philippe IV. Le trône de France ne pouvant passer que d’homme en homme, le roi d’Angleterre fut écarté de la couronne française mais se trouve plus légitime que Philippe VI. Alors qu’Edouard III est sous la pression de Robert d’Artois, éclate un conflit avec l’Ecosse : l’Angleterre veut soumettre les écossais mais ces derniers sont soutenus par le roi de France. David Bruce, fils d’un chef opposant en Ecosse, trouve même refuge auprès de Philippe VI. Furieux, Edouard III cesse de vendre la laine anglaise en Flandres. Philippe VI réplique en prononçant en 1337 la saisie de l’Aquitaine. La guerre de Cent Ans commence. En 1340, Edouard III ne proclamera roi de France. La guerre qui entrainera plusieurs générations dans le conflit ne prendra fin qu’en 1455.

 

Maintenant que le décor est planté, j’en viens à cette reine qui a en quelque sorte permi que cette guerre soit possible. Philippe IV marie ses trois fils avec trois princesses de Bourgogne : Marguerite épouse le futur Louis X et ses cousines Jeanne et Blanche deviennent les femmes des futurs Philippe V et Charles IV. En 1314, éclate un scandale : Marguerite et ses belles-sœurs sont accusées d’adultère. Si Jeanne n’est que la complice, Marguerite et Blanche ont toutes deux un amant : il s’agit des frères Philippe et Gautier d’Aunay qui sont condamnés à mort. Les princesses sont emprisonnées. A cette époque, Marguerite de Bourgogne a déjà mis au monde une fille, Jeanne, née en 1311. A la mort de Philippe IV, Louis X devient roi et donc Marguerite, nouvelle reine de France quoique toujours détenue. Louis X ne veut pas la reprendre et en 1315, Marguerite est retrouvée morte dans sa prison, probablement assassinée sur ordre de son époux. Louis X épouse de suite Clémence de Hongrie. Il meurt en 1316 laissant la reine enceinte. En novembre, un fils né, Jean Ier qui trépasse au bout de quatre jours. Reste la fille de Louis X et de Marguerite de Bourgogne comme héritière du trône. C’est la première fois qu’un roi meurt sans laisser de fils. On met alors en place la loi salique qui stipule qu’une femme ne peut hériter de la couronne de France sous prétexte qu’elle pourrait l’apporter en dote si elle se mariait. Pourtant, en Navarre, Espagne, Angleterre (…) le roi lègue sa couronne à son fils aîné puis si ce dernier meurt avant son père, à son cadet en ainsi de suite. Si à la mort du roi, il n’y a pas d’enfants héritiers mâles, la couronne passe à la fille aînée du roi ou à sa cadette si celle-ci est morte avant son père. Ainsi, le roi transmet le trône à son fils le plus âgé et s’il n’en a pas à sa mort, à sa fille la plus âgée. Pourquoi ne pas le faire en France ? Le « bébé-roi » étant mort, la logique voudrait que le trône aille à Jeanne issue du premier mariage de Louis X avec Marguerite. Seulement voilà, Marguerite ayant trompé son époux, il n’est pas certain que Jeanne soit la fille de Louis X. La famille royale refuse de mettre sur le trône une -peut être- bâtarde. Ainsi est mise en place la loi salique, basée sur un prétexte de dote. C’est donc le frère cadet de Louis X, le comte de Poitiers qui devient roi sous le nom de Philippe V. Mais à sa mort en 1322, il ne laisse lui aussi que des filles. Le dernier fils de Philippe IV monte alors sur le trône sous le nom de Charles IV. Le roi parvint à répudier sa femme Blanche de Bourgogne et épouse Marie de Luxembourg puis Jeanne d’Evreux. Lorsqu’il meurt en 1328, il laisse deux filles.

 

Philippe VI obtient la couronne car son père Charles de Valois était le frère de Philippe IV. Edouard III ne peut réclamer le trône de France. Même si de par de sang, il est plus proche des derniers rois, il y a entre lui et son grand-père Philippe IV, une femme, Isabelle de France. Un trône ne pouvant se transmettre que d’homme en homme depuis la loi salique, Edouard III n’a en principe aucun droit sur le trône de France. Mais cela ne l’arrêtera pas et pour être le petit-fils de Philippe IV le Bel, il revendiquera toujours la couronne. Si Marguerite de Bourgogne n’avait pas trompé son époux, elle n’aurait pas été prisonnière à vie et aurait pu donner des fils à Louis X. En admettant que le couple n’ait eu que la petite Jeanne, celle-ci aurait succédé à Jean Ier. Sans la loi salique, à la mort de Charles IV, sa fille aînée serait montée sur le trône. De la faute de Marguerite de Bourgogne et de son infidélité, une loi a interdit aux femmes de ceindre la couronne de France. La malchance (ou la malédiction des Templiers !!!) ayant fait que les fils de Philippe IV sont morts sans fils et que le petit Jean Ire n’ait vécu que quelques jours (probablement empoisonné sur ordre du futur Philippe V), la guerre de Cent Ans a eu lieu. 



Histoire des Reines - La reine Margot

Publié à 10:41 par acoeuretacris Tags : histoire reine la reine margot
Histoire des Reines - La reine Margot

L’époux de Marguerite, Henri de Navarre n’est pas vraiment le mari dont on rêve : selon certains, le couple fit très vite chambre à part car la pauvre Margot ne supportait plus l’odeur d’ail et de bouc du futur Henri IV. Si Henri fut surnommé « le vert-galant », on pourrait également tracer la liste des nombreux amants de Marguerite ! Peu après son mariage en 1572, la reine de Navarre tombe amoureuse de Boniface de La Môle, un beau seigneur aux nombreuses conquêtes. Ce dernier fut impliqué dans un complot contre le frère de Marguerite, Charles IX. La reine de Navarre l’appris et mis en garde son frère adoré. Résultat : Boniface de La Môle fut décapité, causant un profond chagrin à la reine Margot. Il paraît qu’elle racheta la tête de son amant et l’enterra dans le jardin de l’abbaye de Montmartre. Marguerite s’en console et reprend des amants dont l’un se dégage du groupe : Jacques de Harlay, seigneur de Champvallon. La reine Margot cause scandales sur sandales en s’affichant avec des amants au grand mécontentement de son frère le roi Henri III. Le 7 aout 1583, un bal est donné au Louvres. Henri de Navarre est bien loin de son épouse, laquelle a compensé son absence par ses amants. C’est ce soir là qu’Henri III reproche à sa sœur son comportement et l’insulte de tous les noms possibles et inimaginables. Margot est également accusée par le roi d’intriguer avec son plus jeune frère François-Hercule duc d’Anjou contre la couronne et d’en être la maîtresse ! Le roi qui ne se maitrise plus fini par vociférer que Marguerite a donné un enfant à Champvallon. La reine de Navarre s’évanouie en entendant les accusations de son frère. Elle est finalement chassée de Paris et exilée à Nérac puis à Usson.

 

Bien qu’enfermée, elle séduira encore jusqu’à ses geôliers. Marguerite pourra regagner Paris sous le règne d’Henri IV -dont elle a dû divorcer en 1599- en 1604. A cette époque, la grande beauté de la reine Margot s’en est allée laissant place à une femme laide et obèse mais qui collectionne toujours les amants. Revenons maintenant à ce soit disant enfant que Marguerite a donné au seigneur de Champvallon : Marguerite de Valois doit donner un héritier à son époux Henri de Navarre. N’étant pas enceinte aussi vite qu’on l’aurait souhaité, la reine est d’abord allée faire une cure à Bagnères pour favoriser sa fécondité. Dans Paris, on racontait bel et bien que la reine de Navarre avait dû avorter d’un enfant de son amant Champvallon. Cependant à l’époque, l’avortement était très dangereux. Il était pratiqué par des « faiseuses d’anges », lesquelles utilisaient des aiguilles à tricoter pour déloger l’embryon ou piétinaient le ventre de la future mère jusqu’au moment ou l’enfant qui n’était pas encore à son terme sorte. Dans nombreux cas, la mère ne survivait pas à l’avortement. L’ambassadeur d’Angleterre prétendait lui que Marguerite de Valois, enceinte, avait accouché. Elle aurait également eu un deuxième enfant en 1586 né au château de Carlat. Le père de celui-ci serait un certain d'Aubiac. Cependant, il paraît un peu illogique que Marguerite de Valois ait pu être enceinte : si elle et son époux faisaient chambre à part, c’était une fois le devoir conjugal accomplit. Connaissant l’ardeur de l’un comme de l’autre, comment expliquer que Margot pût être enceinte d’un de ses amants et pas de son mari ? Les rumeurs de grossesse de 1583 sont probablement basées sur le fait que la reine de Navarre avait pris du poids au cours de cette année. En tout cas, si il y eut un ou même plusieurs enfants illégitimes, personne ne sait ce qu’il(s) est (sont) devenu(s) ce qui renforce la probabilité que tout cela est pure invention. Cependant, ces ragots, crus par Henri III, auront fait beaucoup de tort à Marguerite. Celle-ci nia toute sa vie avoir avortée ou accouchée d’un enfant. 



Histoire des Reines - Marguerite de Valois

Publié à 10:34 par acoeuretacris Tags : histoire reine marguerite de valois
Histoire des Reines - Marguerite de Valois

On disait la future reine de Navarre d’une beauté surpassant toutes les femmes de son temps, c’était « une déesse de ciel », « une princesse de la terre ». Pas un homme ne résistait à son charme physique. Marguerite ne possédait pas que la beauté. Elle excellait également en matière de conversations. Enfant sage, Marguerite devint moins chaste dés ses onze, âge auquel elle commença à avoir des amants ! On murmure que la princesse aime l’amour et qu’elle n’y voit aucun péché. Pour elle, « un homme sans âme et un homme sans amour ». Margot devint à 15 ans la maîtresse de ses trois frères Charles, Henri et François-Hercule. Si certains historiens refusent à le croire, l’auteur du « Divorce satirique » le dénonce ainsi que Agrippa d’Aubigné dans « Les Tragiques ». Lorsqu’elle eut 18 ans, Margot tomba follement amoureuse de son cousin Henri de Guise, 20 ans. Doté d’un tempérament ardent tous les deux, ils ne cachaient pas le moins du monde leur amour et on les surprenait facilement dans les bras l’un de l’autre dans un jardin, sous un escalier, dans les couloirs du Louvre. Leur intimité était si publique que certains pensaient qu’ils s’étaient mariés secrètement. D’ailleurs, la princesse ne voulait épouser que lui mais Catherine et Charles IX ne lui laissèrent pas le choix et la pauvre Marguerite dû épouser Henri de Navarre.

 

Le jour du mariage, au moment de répondre « oui », Margot regarde vers le duc de Guise puis vers ses frères, désespérée. Finalement, Charles IX devra obliger sa soeur à incliner la tête au moyen d’un brusque coup de main. Ce n’est pas pour cela que la nouvelle reine de Navarre deviendra la femme d’Henri durant leur première nuit ! D’ailleurs, son époux dégage souvent une telle odeur que Margot ne peut demeurer dans le même lit plus d’un quart d’heure et fait faire changer les draps bien souvent. La jeune reine retrouve l’amour avec un certain Jacques de Harlay, seigneur de Champvallon mais il ne sera pas son seul amant. En 1583, devant toute la cour, Henri III énervé (et probablement jaloux) lui reprochera ses scandales amoureux, la traitera de tous les noms et ira jusque qu’à dire que Marguerite a donné un enfant à Champvallon. La reine de Navarre rétorquera « Il se plaint que je passe mon temps à faire l’amour, ne sait-il pas que c’est lui qui m’a mise le premier au montoir ? ». Margot avouait bien là que le premier a être rentré dans son lit était son frère Henri. Mais à la différence de beaucoup de roi et époux qui aurait répudié leur femme pour infidélités, Henri de Navarre n’y songea jamais. Dés le début de leur union, d’un accord mutuel, Henri prenait des maîtresses et Margot des amants sans que l’un ou l’autre soit jaloux. Marguerite le fut néanmoins à quelques reprises, non pas parce que son époux avait une favorite mais parce que celle-ci se prenait pour la maîtresse dans la maison de Marguerite comme ce fut le cas de Françoise de Montmorency-Fosseux. 



Les Fruit - La poire -

Publié à 10:15 par acoeuretacris Tags : fruits
Les Fruit - La poire -

Bienfaits

 

Très riche en eau, la poire est un fruit qui a le pouvoir de rafraîchir et de désaltérer, et ce, sans aucun danger pour la ligne. Elle est en effet modérément calorique et constitue un dessert ou en-cas délicieux et léger : une poire moyenne de 180 g ne fournit pas plus de 85 calories.

En outre, cette richesse en eau lui permet de renfermer des quantités très intéressantes de minéraux et d'oligo-éléments. Elle contribue ainsi activement à couvrir les besoins quotidiens de l'organisme en potassium (125 mg/100 g), mais aussi en calcium et en magnésium. Elle fournit également un apport non négligeable en fer (0,2 mg/100 g) : autant de nutriments indispensables au bon fonctionnement des cellules.
 

Par ailleurs, la poire contient également une bonne dose de vitamine C(5 mg/100 g), qui est renforcée par la présence de carotène et de vitamine E. Présents en quantité modérée certes, ce sont toutefois de puissants antioxydants, qui protègent du vieillissement prématuré des cellules. Elle possède aussi un taux d'acide folique intéressant, d'autant qu'il se fait très rare dans notre alimentation quotidienne. Celui-ci joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement neuromusculaire.

 

Enfin, ce fruit aux formes pulpeuses agit sur le bien-être intérieur, notamment grâce au sorbitolqu'il renferme. Cette substance, au goût sucré, a le pouvoir de faciliter la digestion. Par ailleurs, la poire est riche en fibres (2,3 g pour 100 g de poire) qui accélèrent les transits paresseux. Seuls les intestins délicats prendront soin de choisir des variétés à chair fondante, qui sont mieux tolérées que celles à chair granuleuse.

 

Dégustation

 

 

Choisissez la poire d'été lourde et parfumée. Elle doit être souple au toucher autour du pédoncule, sans meurtrissures, avec une peau jaune à dorée : elle est alors mûre à point. Fragile, elle craint les chocs. La poire d'automne et d'hiver, elle, se choisit un peu verte et ferme, car elle a besoin de s'affiner à l'air libre, chez vous.

Conservez la poire d'automne et d'hiver jusqu'à une semaine, sur la table de la cuisine, le temps qu'elle acquière sa pleine maturité. Un coup de froid accélère le processus de maturation : mettez-la plusieurs heures dans le bac à légumes du réfrigérateur avant de la ressortir pour qu'elle finisse de mûrir dans la corbeille de fruits. Une fois à point, par contre, elle doit être dégustée dans la journée, tout comme la poire d'été. Coupée ou tranchée, la poire brunit très vite. Il faut alors l'arroser de jus de citron pour préserver sa couleur blanc crème.

Consommez-la nature, mûre à point, très fondante ou encore un peu ferme selon votre goût. Fruit de table, elle peut également être dégustée à tout moment de la journée, en en-cas léger et pratique puisqu'il n'est même pas nécessaire de la peler. Crue ou cuite, la poire adore accompagner les mets salés. Elle permet ainsi de réaliser des salades composées raffinées, avec des carottes râpées, des noix, mais surtout du fromage. Cantal, cheddar, camembert, bleu, chèvre, gorgonzola, brie, elle les aime tous, ne serait-ce que sur une simple tranche de pain.

Poêlée dans du beurre ou pochée, elle devient suave et fondante, idéale alors pour servir à côté de canards, de viandes blanches (volaille et agneau notamment) ou de gibiers, mijotés ou en terrine. Elle se marie parfaitement avec des mets plus raffinés, comme les noix de St-Jacques ou encore le foie gras. Pour aromatiser les poires, chaudes ou froides, pensez à les parfumer de romarin ou de mélisse, de menthe ou de sauge fraîche.

Dans sa version sucrée, la poire permet aussi toutes les fantaisies. Tranchée, elle garnit les salades de fruits, ainsi que les gâteaux, les chaussons, les tartes et les tourtes. Elle est délicieuse en bavarois ou en charlotte. On peut aussi la préparer en compote, confiture ou gelée, volontiers relevées d'épices, à commencer par la vanille, la badiane, la cannelle et le gingembre.

Entière ou coupée en deux, elle aime être pochée : dans du vin rouge, du vin blanc ou simplement dans du sirop, toujours parfumé de miel et de zestes d'agrumes. Elle se déguste alors seule, mais aussi surmontée d'une boule de glace, et nappée d'un filet de caramel ou de chocolat fondu, pour un dessert gourmand.
La poire, quel que soit le dessert, fait des merveilles avec le chocolat (la fameuse "poire négresco", fruit poché, généreusement recouvert de chocolat fondu) et les amandes, entières, grillées, effilées ou en poudre. De sa chair réduite en purée, on peut obtenir mousses, coulis, glaces et sorbets délicats. La poire donne aussi un excellent jus et constitue la base d'une eau-de-vie.

 

Histoire

 

Fruit de la même famille que la pomme et l'abricot - les rosacées - la poire trouve ses origines en Asie centrale et en Europe Occidentale. Celles-ci remontent aux temps préhistoriques. Les Grecs en étaient très friands, le poète Homère la considérait d'ailleurs comme le "fruit des Dieux". Ce sont les Romains qui ont véritablement développé sa culture et qui ont contribué à l'extension des variétés. A force de croisements et de greffons, ils sont ainsi passés de six à une soixantaine de variétés, à la fin de l'Empire.
Dès lors, ce chiffre n'a cessé de grandir avec la diffusion de la poire dans toute l'Europe. L'époque de Louis XIV en recensait au moins 500 espèces, dont les "Muscate" ou "Frangipane", des noms qui laissaient présager de leur goût délicieux. Car selon la tradition, la poire est un véritable fruit royal, reçu en cadeau avec une coupe de champagne par les souverains, lors de leur sacre à Reims (Louis XV, Louis XVI et même Marie Louise ou Charles X ) : "Nous vous offrons ce que nous avons de meilleur : nos vins, nos poires et nos cœurs" ponctuait le maire lors de la cérémonie.

A l'heure actuelle, la poire est produite un peu partout en Europe occidentale. Il en existe plus de mille variétés même si une dizaine seulement domine le marché :
- la Guyot : gros fruit à peau jaune, sa chair est parfumée et juteuse.
- la Williams : trapue, elle est brillante, jaune à vert clair ou rouge écarlate à la peau mate.

Ce sont des poires d'été, produites avant tout dans le sud-est de la France et en Espagne. Elles sont disponibles entre mi-juillet et octobre.

- l'Alexandrine : peu juteuse, elle est jaune doré à légèrement rosée. Elle est disponible entre septembre et novembre.
- la Beurré Hardy : sa peau est épaisse et vert olive, parsemée de rouge sombre. Elle est récoltée de septembre à novembre.
- la Louise Bonne : sa peau verte est fine, avec des taches brunes. On trouve sa chair fine et acidulée entre septembre et novembre également.
- la Comice et la Doyenné du Comice : la première a le nez pointu, la seconde est bosselée aux deux extrémités. Leur chair est fine et sucrée, juteuse et fondante. Entre octobre et avril apparaissent leurs épidermes vert jaune légèrement rosés, parfois couverts de taches de rousseur.
- la Passe-crassane: ce gros fruit cache sous sa peau jaune marbrée une chair juteuse et granuleuse. On la reconnaît facilement au bouchon de cire rouge à l'extrémité de son pédoncule qui, en évitant l'évaporation de l'eau, ralentit le mûrissage du fruit. Elle se récolte de décembre à avril.

Une nouvelle variété issu du croisement de la Doyenné et de la Passe-crassane a été créée en 2000 : l'Angélys. Protégée par une peau épaisse, elle se conserve jusqu'à trois semaines à l'air ambiant.

Ces poires d'automne et d'hiver proviennent avant tout du sud-est, de l'ouestde la France et du Val de Loire ainsi que d'Italie. Elles occupent les étals depuis septembre jusqu'à avril. A noter enfin que la France est le troisième producteur européen après l'Italie et l'Espagne.

 



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