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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
La technique de cuisson traditionnelle du céladon de Longquan
Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Chine
(UNESCO)
La ville de Longquan, dans la province chinoise côtière de Zhejian, est réputée pour sa poterie céladon et sa technique de cuisson traditionnelle qui lui confère sa glaçure spécifique.
Composée d’argile or-violet et d’un mélange de feldspath calciné, de calcaire, de quartz et de cendre de végétaux, la glaçure est préparée selon des recettes souvent transmises de génération en génération par des maîtres ou au sein des familles.
La glaçure est appliquée sur un récipient en grès cuit qui est ensuite recuit selon un cycle de six opérations de cuisson-refroidissement où la précision des températures revêt une importance primordiale : toute cuisson excessive ou insuffisante gâtera l’effet produit.
Les artistes expérimentés dans l’art du céladon contrôlent soigneusement chaque étape en utilisant un thermomètre et en observant la couleur de la flamme qui peut monter jusqu’à 1 310º C.
Le produit final prend l’un des deux styles suivants :
le céladon dit du « grand frère » a un fini noir avec effet craquelé,
tandis que celui dit du « jeune frère » a un fini épais gris lavande et vert prune.
Avec sa teinte vert de jade sous-jacente, le céladon cuit par les entreprises familiales de Longquan est apprécié en tant que technique produisant de véritables chefs-d’œuvre qui peuvent aussi servir d’objets usuels. C’est un symbole du patrimoine culturel des artisans, de leur ville et de la nation, dont ils tirent une grande fierté.
La technique de la xylogravure chinoise
Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Chine
(UNESCO)
La technique traditionnelle de la xylogravure chinoise exige la collaboration d’une demi-douzaine d’artisans maîtrisant parfaitement l’art de l’imprimerie, doués d’une grande dextérité et de l’esprit d’équipe.
Les blocs d’impression, d’une épaisseur de deux centimètres, sont taillés dans du bois à grain fin (poirier ou jujubier) et sont polis au papier de verre avant d’être gravés.
Une esquisse de l’image est exécutée sur un papier extrêmement mince et examinée minutieusement pour détecter toute erreur avant d’être transférée sur le bloc.
Les motifs à l’encre servent de guide à l’artisan qui grave l’image ou le motif dans le bois, produisant des personnages en relief qui appliqueront ensuite l’encre sur le papier.
Dans un premier temps, les blocs sont testés avec de l’encre rouge puis de la bleue, et des corrections sont apportées à la gravure. Enfin, quand le bloc est prêt à l’emploi, il est recouvert d’encre et appliqué à la main sur du papier pour imprimer l’image définitive.
Cette technique peut être utilisée pour imprimer des livres dans divers styles traditionnels, pour réaliser des livres modernes à reliure classique ou pour reproduire des livres chinois anciens. Plusieurs ateliers d’impression perpétuent cet artisanat aujourd’hui, grâce aux connaissances et au savoir-faire d’artisans spécialisés.
La tradition épique du Gesar
Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Chine
(UNESCO)
Les communautés ethniques tibétaines, mongoles et tu établies dans l’ouest et le nord de la Chine ont en commun l’histoire d’un héros ancien, le roi Gesar, envoyé au paradis pour vaincre les monstres, déposer les puissants et aider les faibles, tout en unifiant des tribus très différentes.
Les chanteurs et récitants qui préservent la tradition épique du Gesar racontent des épisodes de ce vaste récit oral (dits « perles sur une corde ») en alternant prose et vers, avec de nombreuses variantes régionales.
Les maîtres tibétains portent des miroirs en bronze et utilisent des expressions faciales, des effets sonores et des gestes pour souligner leur chant, tandis que les exécutants mongols sont accompagnés par des violons et émaillent leur récit chanté et oral de chants mélodiques improvisés.
L’interprétation de l’épopée, souvent accompagnée de rites tels que des offrandes et des exercices de méditation, fait partie intégrante de la vie religieuse et quotidienne de la communauté : des passages relatifs à la descente du roi Gesar sur terre sont chantés à la naissance d’un enfant, par exemple.
Les centaines de mythes, récits populaires, ballades et proverbes transmis dans le cadre de la tradition ne sont pas seulement une forme majeure de divertissement des communautés rurales : ils éduquent également les auditeurs dans plusieurs domaines tels que l’histoire, la religion, les coutumes, la moralité et la science.
Source d’inspiration constante pour la peinture thangka, l’opéra tibétain et d’autres formes d’art, l’épopée de Gesar instille aux auditeurs, jeunes et moins jeunes, un sentiment d’identité culturelle et de continuité historique.
Le Yamahoko, la cérémonie des chars du festival de Gion à Kyoto
Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Japon
(UNESCO)
Chaque année, le 17 juillet, la ville de Kyoto, située dans la partie centrale du Japon, accueille le festival de Gion. Le point culminant du festival est la grande procession des yamahoko, chars richement décorés de tapisseries et d’ornements en bois et en métal, qui leur a valu l’appellation de « musées mobiles ».
Ce festival est organisé par le sanctuaire Yasaka dans les environs de Gion. Les trente-deux chars sont construits par les résidents des districts autonomes de la ville selon une tradition qui se transmet d’année en année.
Chaque district fait appel à des musiciens pour jouer dans les orchestres qui accompagneront la parade et à différents artisans pour assembler, décorer et démonter les chars, selon un ordre qui est déterminé chaque année par le tirage d’une loterie
Les chars sont de deux types : les chars yama surmontés de plates-formes décorées ressemblant à des montagnes et les chars hoko équipés de longues perches en bois, destinées à l’origine à implorer le dieu de la peste pour que, honoré par la musique, les danses et le culte qui lui sont consacrés, il se transforme en esprit protecteur.
Char Yama
Aujourd’hui, la parade des yamahoko est l’occasion d’un grand festival d’été de la ville, illustrant la créativité artistique des districts pour la construction des chars et donnant lieu à de nombreuses animations dans les rues.
Le Yeongsanjae
Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : République de Corée
Élément central de la culture bouddhiste coréenne, le Yeongsanjae commémore la transmission du Sûtra du Lotus par Bouddha sur le pic du Vautour, en Inde, qui contient les messages philosophiques et spirituels du bouddhisme et développe l’autodiscipline chez ses adeptes.
Le Yeongsanjae débute par l’accueil rituel de tous les saints et esprits qui peuplent la terre et les cieux et il s’achève par un rituel d’adieu illustrant les règles du royaume de Bouddha dans l’au-delà, avec des chants, des ornements solennels et diverses danses rituelles, comme la danse des cymbales, la danse du tambour et la danse de l’habit de cérémonie.
Les autres temps forts de la cérémonie sont la purification rituelle, la cérémonie accompagnant le service du thé, le repas de riz offert à Bouddha et aux Bodhisattvas, le sermon invitant l’assemblée à trouver la porte de la vérité et le repas rituel à la louange des morts entrés dans le royaume céleste.
Principalement préservé par l’ordre Taego du bouddhisme coréen basé à Séoul, le Yeongsanjae est célébré dans les temples de toute la République de Corée pour aider tous les hommes à entrer dans le monde de la vérité grâce au culte et à la ferveur manifestés au Bouddha, à ses préceptes et à ses moines.
La cérémonie joue un rôle important dans la transmission de valeurs et de formes d’expression artistiques, et contribue à la méditation, à la formation et à l’éveil.
Les Babi de Bistritsa - polyphonie, danses et pratiques rituelles archaïques de la région de Shoplouk
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Bulgarie
(UNESCO)
Les danses et chants polyphoniques traditionnels de la région Shoplouk de Bulgarie sont aujourd’hui encore exécutés par un groupe de vieilles femmes, les Bistritsa Babi.
Cette tradition recouvre une diaphonie appelée polyphonie shoppe, d’anciennes formes de la danse en chaîne horo et la pratique rituelle du lazarouvane, une cérémonie d’initiation pour les jeunes femmes.
La diaphonie est un type spécifique de chant polyphonique dans lequel une ou deux voix élaborent la mélodie composée de l’izvikva (« cri/appel ») et du bouchi krivo (« grondement »), tandis que les autres les accompagnent par un bourdon monotone, doublé ou triplé pour en augmenter la puissance.
Vêtues du costume traditionnel, les danseuses se tiennent par la taille ou la ceinture pour former un cercle et exécuter des pas légers dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Plusieurs variations, dépendant du chant et de la pratique rituelle concernée, sont exécutées dans cette configuration.
La fonction sociale du chant polyphonique a évolué au vingtième siècle dans la mesure où il est aujourd’hui essentiellement interprété sur scène. Toutefois, les Bistritsa Babi sont considérées comme une composante majeure de la vie culturelle de la région, transmettant les expressions traditionnelles aux nouvelles générations. Ces femmes sont parmi les dernières représentantes de la polyphonie traditionnelle et le village de Bistritsa est l’un des derniers endroits en Bulgarie où cette expression culturelle s’est perpétuée au fil des siècles.
La proximité de la capitale Sofia, qui offre de multiples attractions culturelles, détourne peu à peu l’intérêt des jeunes pour les traditions locales. Le riche répertoire a été réduit aux chants et danses les plus populaires pour être interprété sur scène.
Le Ballet royal du Cambodge
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Cambodge
(UNESCO)
Renommé pour sa gestuelle gracieuse et ses somptueux costumes, le Ballet royal du Cambodge (également appelé danse classique khmère) est étroitement lié à la cour khmère depuis plus de mille ans. Ses représentations accompagnaient traditionnellement les cérémonies royales et des événements comme les couronnements, les mariages, les funérailles ou les fêtes khmères. Cette forme d’art, qui a échappé de justesse à l’anéantissement dans les années 1970, est vénérée par de nombreux Cambodgiens.
Investie d’un rôle sacré et symbolique, la danse incarne les valeurs traditionnelles de raffinement, de respect et de spiritualité. Son répertoire immortalise les légendes fondatrices du peuple khmer. C’est pourquoi les Cambodgiens la considèrent depuis toujours comme l’emblème de la culture khmère.
Le répertoire classique comporte quatre types de personnages : Neang la femme, Neayrong l’homme, Yeak le géant et Sva le singe. Chacun possède des couleurs, des costumes, un maquillage et des masques qui lui sont propres.
La gestuelle et les postures, dont la maîtrise exige des années de formation intensive, traduisent toute la gamme des émotions humaines, de la crainte et de la rage à l’amour et à la joie.
Un orchestre accompagne la danse, tandis qu’un chœur de femmes commente l’intrigue et souligne les émotions mimées par les danseurs. Ces derniers étaient considérés comme les messagers des rois auprès des dieux et des ancêtres.
Le Ballet royal a pratiquement disparu sous le régime répressif des Khmers rouges qui ont exterminé presque tous les maîtres de danse et les musiciens. Immédiatement après la défaite de Pol Pot en 1979, des troupes de danse se sont reformées et ont repris les représentations de l’ancien répertoire.
Si le ballet a quasiment retrouvé sa splendeur d’antan, il n’en reste pas moins confronté à de nombreuses difficultés telles le manque de fonds et de lieux de représentation, la concurrence des médias modernes et le risque d’être transformé en une simple attraction touristique.
Le carnaval d’Oruro
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Bolivie (État plurinational de)
(UNESCO)
Ancien site de cérémonies précolombien situé à 3700 mètres d’altitude dans les montagnes de l’ouest de la Bolivie, la ville d’Oruro a été un important centre minier aux dix-neuvième et vingtième siècles. Refondée par les Espagnols en 1606, elle est restée un site sacré pour les Uru, qui venaient parfois de très loin accomplir leurs rituels, en particulier pour la grande fête d’Ito. Ces cérémonies ont perduré sous le couvert de la liturgie chrétienne malgré les interdits espagnols au dix-septième siècle.
La fête d’Ito a été transformée en rituel chrétien, célébré à la chandeleur, le 2 février et la traditionnelle llama llama, ou diablada, en l’honneur du dieu uru Tiw est devenue la danse principale du carnaval d’Oruro.
Tous les ans, pendant six jours, ce carnaval donne lieu au déploiement de tout un éventail d’arts populaires s’exprimant à travers les masques, textiles et broderies. L’événement principal est la procession, ou entrada, où les danseurs parcourent vingt heures durant, sans interruption, les quatre kilomètres que suit la procession. Plus de 28 000 danseurs et 10000 musiciens répartis en une cinquantaine de groupes prennent part au cortège qui a su conserver nombre de caractéristiques empruntées aux mystères médiévaux.
Le déclin des activités minières traditionnelles et de l’agriculture menace la population d’Oruro, de même que la désertification du haut plateau andin qui provoque une émigration massive. L’urbanisation a provoqué des phénomènes d’acculturation, creusant le fossé entre les générations. Le carnaval fait en outre l’objet d’une exploitation financière incontrôlée.
Le carnaval de Barranquilla
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Colombie
(UNESCO)
Chaque année pendant les quatre jours qui précèdent le carême, le carnaval de Barranquilla offre un répertoire de danses et d’expressions musicales issues des différentes cultures colombiennes. Du fait de sa situation géographique sur la côte caraïbe et de son essor économique pendant la période coloniale, la ville de Barranquilla est devenue l’un des premiers centres de commerce du pays et un lieu de convergence des peuples et cultures amérindiens, européens et africains.
Cette fusion de diverses traditions locales transparaît dans de nombreux aspects du carnaval, en particulier les danses (comme le mico y micas originaire des Amériques, le congo africain et le paloteo d’origine espagnole), les genres musicaux (principalement la cumbia et des variantes comme la puya et le porro) et les instruments populaires (tambora et tambours alegre, maracas, claves, etc...).
La musique du carnaval est généralement exécutée par des ensembles de tambours ou des groupes d’instruments à vent. La culture matérielle des objets d’artisanat s’exprime avec profusion à travers chars, costumes, coiffes et masques d’animaux.
Des groupes de danseurs masqués, d’acteurs, de chanteurs et d’instrumentistes ravissent les foules de leurs démonstrations théâtrales et musicales inspirées d’événements historiques et de l’actualité. La vie politique contemporaine et ses personnalités sont tournées en dérision à travers des chansons et des discours railleurs qui confèrent au carnaval son caractère burlesque.
En raison du succès croissant qu’il a connu au vingtième siècle, le carnaval de Barranquilla a pris des allures de manifestation professionnelle, largement couverte par les médias. Si cette évolution n’est pas sans avantages économiques pour de nombreuses familles à faibles revenus, le mercantilisme croissant pourrait en même temps représenter une menace pour les nombreuses expressions traditionnelles.
Le carnaval de Binche
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Belgique
(UNESCO)
La ville de Binche est située au sud de Bruxelles, dans la province belge du Hainaut. Chaque année, pendant les trois jours qui précèdent le carême, elle accueille un carnaval qui mobilise le centre historique de la cité et attire des foules de visiteurs étrangers. Remontant au Moyen Âge, le célèbre carnaval de Binche est l’une des plus anciennes manifestations de ce type encore vivantes en Europe.
Depuis le début du mois de janvier, une atmosphère de joyeuse effervescence règne dans la ville où des milliers de Binchois s’affairent à la confection de somptueux costumes et se joignent aux répétitions de batterie ou aux bals costumés. Le Dimanche gras, qui marque officiellement le début du carnaval, des hordes de noceurs masqués envahissent rues et cafés de la ville.
Les Mam’selles, hommes vêtus d’extravagants accoutrements féminins, sont la principale attraction de cette journée.
Le carnaval atteint son apogée le jour de Mardi gras avec l’apparition des légendaires Gilles. Après le cérémonial complexe de l’habillage, plusieurs centaines de Gilles arborant leurs costumes rouges, jaunes et noirs et leurs chapeaux à plumes d’autruche, des sabots de bois, des clochettes et des masques de cire à petites lunettes, paradent dans la ville au son du tambour.
Des pierrots, arlequins et paysans suivent les défilés, se mêlant aux fêtards costumés et aux fanfares locales de cuivres et de clarinettes.
Entraînés par les airs traditionnels joués à la viole et au tambour, des danseurs exécutent divers pas, dont l’éternel favori, le pas de Gille. Le point d’orgue des festivités de la journée est la danse des Gilles sur la Grand Place, sous les feux d’artifices.
Le carnaval de Binche est une véritable fête populaire, réputée pour sa spontanéité et l’engagement financier substantiel de ses participants. Les habitants de la ville en tirent une grande fierté et s’efforcent de préserver l’artisanat et les savoir-faire associés aux costumes, accessoires, danses et musiques traditionnels du carnaval.