animaux années 50 antiquité arbres archeologie astrologie astronomie au jardin boissons bonbons bonjour bonsoir
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· Animaux - Oiseaux - (58)
· Mythologie Greco-romaine- (74)
· La(les)mode(s) - (17)
· Années 50 - (37)
· Arbres et arbustes (22)
· Préhistoire - (25)
· Au Jardin - (27)
· Parcs , réserves naturelles, zoos... (49)
· Bonjour + texte (589)
· Cadeaux de mes ami(e)s - (582)
Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Larmes
La couverture aimantée
Se craquelle et s’envole.
Les larmes dans le verre,
Pétillent et bruinent doucement
En débordant comme un champagne.
Les yeux dans la brume
Laissent filer des amours lointaines,
Délices inquiètes sur un passé
Qui tremble et s’enfonce lentement
Dans les fanges marines.
L’espérance du temps fait jaillir du verre
Une immensité étoilée.
Alors, tendrement, la Sphinge de l’âme
Renaît aux confins du désespoir.
Les larmes de sel aux commissures des lèvres
Sont des cristaux riches de parfums nouveaux
Qui crissent doucement aux pas de l’espace
Plein de saveurs à venir.
Philippe Laurent
"Souris même si ton sourire est triste, car s'il existe quelque chose de plus triste qu'un sourire triste, c'est bien la tristesse de ne pas savoir sourire."
(auteur inconnu)
Ni insomniaque, ni noctambule, la nuit me fascine. Nuit noire. Nuit étoilée. Nuit de lune. Nuit d'orage. Nuit qui apporte une accalmie. Nuit où le chat rôde dans la maison et surveille aux fenêtres. Nuit imaginaire, fantastique et fantasmée. Nuit de rêve. Nuit rêvée.
Quand la vie vous dit oui, c'est qu'elle vous sourit ! Mais sachez bien que la vie ne dit oui, que si vous en avez réellement envie. Vivre, c'est avoir son destin entre ses mains, et devenir l'acteur principal de sa propre vie et de ses lendemains. Autrement dit, osez, tentez et vivez, votre vie n'en sera que plus belle à jamais.
IL EST D'ETRANGES SOIRS
Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme,
Où dans l'air énervé flotte du repentir,
Où sur la vague lente et lourde d'un soupir
Le coeur le plus secret aux lèvres vient mourir.
Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme,
Et ces soirs là, je vais tendre comme une femme.
Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Où l'âme a des gaîtés d'eaux vives dans les roches,
Où le coeur est un ciel de Pâques plein de cloches,
Où la chair est sans tache et l'esprit sans reproches
Il est de clairs matins, de roses se coiffant.
Ces matins là, je vais joyeux comme un enfant.
Il est de mornes jours où, las de se connaître,
Le coeur, vieux de mille ans, s'assied sur son butin,
Où le plus cher passé semble un décor déteint,
Où s'agite un vague et minable cabotin.
Il est de mornes jours las du poids de connaître,
Et, ces jours là, je vais courbé comme un ancêtre.
Il est des nuits de doute, où l'angoisse vous tord,
Où l'âme, au bout de la spirale descendue,
Pâle et sur l'infini terrible suspendue,
Sent le vent de l'abîme et recule éperdue !
Il est des nuits de doute, où l'angoisse vous tord,
Et, ces nuits là, je suis dans l'ombre comme un mort.
Albert Samain
Un homme dit:" Parle-nous de la Connaissance de soi"
Il répondit:
" Vos coeurs connaissent en silence les secrets des jours et des nuits.
Mais vos oreilles se languissent d'entendre la voix de la connaissance en vos coeurs.
Vous voudriez savoir avec des mots ce que vous avez toujours su en pensée.
Vous voudriez toucher du doigt le corps nu de vos rêves.
Et il est bon qu'il en soit ainsi.
La source secrète de votre âme doit jaillir et couler en chuchotant vers la mer,
Et le trésor de vos abysses infinis se révéler à vos yeux.
Mais qu'il n'y ait point de balance pour peser votre trésor inconnu,
Et ne sondez pas les profondeurs de votre connaissance avec tige ou jauge,
Car le soi est une mer sans limites ni mesures.
Ne dites pas: "J'ai trouvé la vérité", mais plutôt: "J'ai trouvé une vérité".
Ne dites pas: "J'ai trouvé le chemin de l'âme". Dites plutôt: "J'ai rencontré l'âme marchant sur mon chemin".
Car l'âme marche sur tous les chemins.
L'âme ne marche pas sur une ligne de crête, pas plus qu'elle ne croît tel un roseau.
L'âme se déploie, comme un lotus aux pétales innombrables. "
Khalil GIBRAN
Celui qui donne un bon conseil, construit d'une main
celui qui conseille et donne l'exemple, à deux mains
mais celui qui donne de bonnes leçons et un mauvais exemple
construit d'une main et détruit de l'autre.
Francis Bacon
Souviens toi....
Souviens-toi du ciel sous lequel tu es né
Connais l'histoire de chaque étoile
Souviens-toi de la lune, sache qui elle est
Je l'ai rencontrée une fois dans un bar à Yowa City
Souviens-toi de la naissance du soleil à l'aube
C'est le moment le plus fort
Souviens-toi du crépuscule et de l'abandon de la nuit
Souviens-toi de ta naissance, comment ta mère a lutté
pour te donner forme et souffle
Tu es le témoignage de sa vie, de celle de sa mère
Et tu es elles toutes
Souviens-toi de ton père, il est aussi ta vie
Souviens-toi de la terre, de qui tu es la peau
Terre rouge, terre noire, terre jaune, terre blanche
Terre brune, nous sommes terre
Souviens-toi des plantes, des arbres, des animaux
Qui ont tous leurs tribus, leurs familles
Leurs histoires, eux aussi, parle-leur
Ecoute-les, ils sont des poèmes vivants
Souviens-toi du vent, souviens-toi de sa voix
Elle connaît l'origine de l'univers
Une fois, j'ai entendu son chant Kiowa
Pour la danse de la guerre à l'angle
De la Quatrième Rue et de la Rue Centrale
Souviens-toi que tu es tous les hommes
Et que tous les hommes sont toi
Souviens-toi que tu es cet univers
Et que cet univers est toi
Souviens-toi que tout est mouvement, tout grandit
Tout est toi
Souviens-toi que le langage vient de ceci
Souviens-toi du langage qu'est la danse, la vie
Souviens-toi
Joy Harjo
Mon ame et moi
Mon âme et moi,en vieux complices,
Chuchotons sous les pierres d'ici
Dans une langue inédite
Qu'aucun ne peut comprendre
Quand l'air bleu devient glauque
Des mots d'oiseaux se croisent
Qu'aussitôt mon âme étouffe
Par crainte des rumeurs.
Elle s'absente dans la lumière
Je crois avoir perdu une soeur
Et je ne sais plus que faire...
Quand elle me revient
Elle s'invite comme une ombre
Née d'une ombre plus claire
Que j'enjambe en douceur
De peur de la briser
Car il y a de quoi faire...
Quelque soit sa peine,
Qu'importe les blessures !
Il vaut mieux la porter ainsi
Plutôt que de la perdre...
Et chuchoter ensemble
Dans les encoignures
En bonne conscience.
François Rivals
Le Lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?
Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :
"Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
"Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
"Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
"Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons !"
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
Alphonse de Lamartine
Méditations poétiques