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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
5848 articles


Animaux - Insectes et invertébrés-

Animaux -Insectes - Les monstres de l'herbe -

Publié à 16:47 par acoeuretacris Tags : monstres de l herbe insecte animaux
Animaux -Insectes - Les monstres de l'herbe -

 


Agrandis, les insectes produisent un effet différent sur les géants que nous sommes.

(Insectes grossis entre 25 et 40 fois par rapport à leur taille réelle)

Couleurs, textures, matières, formes : ces animaux, en général mal connus et peu aimés, prennent une nouvelle dimension fascinante qui dépasse notre imagination.

 

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Ici, un Eupholus benetti, ou charançon de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

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Pyrops clavata est un joli papillon originaire de Thaïlande et appartenant à la famille des Fulgorides. L'image permet en particulier de bien observer les nervures des ailes.

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Celosterna pollinosa est un insecte originaire d'Indonésie. Il utiliserait sa couleur vive et brillante pour avertir les éventuels prédateurs de sa toxicité.

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Venu d'Asie, Aristobia approximator est un coléoptèrecaractérisé par un corps noir orné de taches jaunes et de longues antennes assorties.


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Cet insecte étrange originaire du Paraguay et nommé Diabroctis mirabilis semble prêt à bondir, tel un prédateur.

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Oryctes nasicornisest également appelé scarabée rhinocéros... Les cornes caractéristiques, portées uniquement par les mâles, servent d'armes lors des combats en période d'accouplement.


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Anoplophora sollii est un curieux coléoptère. Le cliché met particulièrement en valeur les nuances de bleu qui couvrent son corps.

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Vivant à Java, Phyllium pulchrifolium se camoufle parfaitement dans les forêts indonésiennes grâce à un costume plus efficace que celui d'un caméléon.

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Sagra buqueti est surnommé "scarabée grenouille"en raison de la taille démesurée de ses pattes. Il est originaire du Pérou.


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Semblable à un masque tribal, Chrysochroa buqueti provient des forêts de Malaisie.

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Ce Bupreste somptueux semble avoir été passé au scanner... On peut l'observer aisément en France, notamment dans les forêts de pins.


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Jumnos ruckeri est une jolie cétoine d'un vert presque métallique taché de jaune. Originaire de Thaïlande, elle mesure en réalité environ 4,5 cm.

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Ce scarabée fait partie de la très grande famille des Scarabaeoidea. Il est caractérisé par des antennes dotées de lamelles latérales qui s'écartent en éventail.

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Originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée, ce coléoptère, répondant au nom de Gymnopholus weiskei, ressemble à un lapin géant bien décidé à en découdre.

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Petite bête ou masque africain ? Ce charmant insecte nommé Ischiopsopha jamesi coerulea est également originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

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Cette cétoine appartient au genre Eudicella, un groupe très apprécié des passionnés d'insectes.

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Cyclommatus elaphus est originaire de Sumatra. Il mesure tout de même 9 cm en réalité, et est donc un coléoptère très impressionnant.

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Chrysochroa buqueti présente un corps bleu foncé aux reflets irisés.

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Tel un robot du futur prêt à bondir, Cyrtotrachelus buqueti est plus connu sous le nom de "charançon du bambou". Ses élytres sont couverts d'un fin duvet et le thorax est bombé.

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Comment se douter qu'après quelques agrandissements, l'œil humain puisse apercevoir un tel spectacle dans le corps d'un insecte ?

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Le genre Eudicella fait partie de la grande famille des scarabées.

Animaux - Insectes - La fourmi - généralités -

Publié à 13:32 par acoeuretacris Tags : fourmi insecte animaux generalites
Animaux - Insectes - La fourmi - généralités -
La fourmi fait partie de la famille des Formicidés. Qu’elles soient rousses ou noires, toutes les fourmis ont un point commun : elles vivent en société organisée et très active.
On comptabilise environ 10 000 espèces de fourmis. Selon certaines estimations, ces insectes représentent 10% de la biomasse animale mondiale.

Les fourmis ont colonisé la plupart des biotopes terrestres, à l’exception des régions très froides.
Elles sont omniprésentes dans les régions tropicales.

L’histoire des fourmis

Les Hexapodes, ou Insectes au sens large, sont des Arthropodes difficiles à rencontrer à l’état fossile. Les gisements d’ambre constituent une source précieuse car ils ont conservé des spécimens intacts.

L’ambre de l’Oligocène a fourni de nombreux spécimens de fourmis.

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Fourmi conservée dans de l'ambre de la Baltique. Oligocène.

Les fourmis font partie de l’ordre des Hymenoptera, mot qui vient du grec hymen « membrane », et de pteron « aile » car la plupart des espèces de cet ordre ont deux paires d’ailes transparentes.

Les Hyménoptères ont fait leur apparition après l’expansion des plantes à fleurs, au Jurassique.

Cependant, les Fourmis sont arrivées à l’Eocène.

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La fourmi tisserande tisse son nid dans les arbres

En 1966, dans l’Etat du New Jersey aux Etats-Unis, on a découvert un morceau d’ambre vieux de 80 millions d’années. Il contenait un insecte à la morphologie intermédiaire entre celle des fourmis et celle d’une famille de guêpes solitaires, les Tiphiidae.

Ca chaînon essentiel de l’évolution des fourmis a été baptisé Sphecomyrma freyi, nom générique qui signifie guêpe-fourmi.

Taille des fourmis

Selon les espèces, les fourmis mesurent de 2 mm à 4 cm. Parmi les géantes, on trouve les Dinoponera d’Amérique latine qui peuvent atteindre près de 4 cm. La plus grande fourmi du monde est la fourmi géante du Brésil (Dinoponera grandis).

A l’opposé, la minuscule Solenopsis fugax ne dépasse pas 2 mm. Sa petite taille lui permet de pénétrer dans le nid d’autres fourmis pour voler leur nourriture.

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Fourmi de feu.

Au sein d’une même espèce, la taille varie également en fonction de la caste et de la tâche à accomplir.

Les ouvrières soldats peuvent être par exemple jusqu’à 300 fois plus lourdes que les autres ouvrières.

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Fourmi rousse des bois
.
Les fourmis rousses  des bois (Formica rufa) des contrées européennes sont de taille moyenne. Les ouvrières mesurent 6 à 9 mm.

Longévité des fourmis

La longévité est très variable selon els espèces. Schématiquement, les ouvrières vivent environ 4 mois, les mâles quelques jours et les reines entre 10 et 40 ans.

Fourmis rousses, noires et rouges

Bien qu’appelées fourmis rousses, noires ou rouges, il existe de nombreuses espèces qui mélangent différentes variations de plusieurs coloris.

Par exemple, la fourmi rousse des bois n’est pas vraiment rousse puisqu’elle mélange le noir, le brun et le roux.

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Fourmi rousse des bois

D’autres couleurs existent chez les fourmis. Oecophylla smaragdina d'Australie (Fourmi tisserande) est verte d’où son nom commun de fourmi verte d’Australie. Par contre, la fourmi tisserande d'Asie est rouge. Cette fourmi a la particularité d'installer son nid dans les arbres. Elle coud les feuilles avec la soie produite par les larves.

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Fourmi tisserande d'Asie.

La couleur n’a aucun rapport avec l’agressivité de l’espèce. Malgré tout, les fourmis rouges se caractérisent par leur aiguillon, capables d’infliger des piqûres mortelles aux insectes et douloureuses pour l’homme.

Les fourmis rouges du genre Myrmica, fréquentes dans les jardins, par leurs piqûres douloureuses, contribuent à cette mauvaise réputation.

Les terribles fourmis Eciton (Fourmis légionnaires) mélangent le brun et le noir. La puissante Pachycondyla, une espèce américaine, est noire. Elle mesure près de 2 cm et est très agressive.

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Fourmis légionnaires Genre Eciton

Certaines espèces sont dangereuses pour l’homme. C’est le cas de la Paraponera qui mesure environ 3 cm. La piqûre est très douloureuse pendant environ 24 heures. Les deux espèces du genre Paraponera vivent en Amérique du Sud et en Amérique Centrale.

Anatomie de la fourmi

La fourmi présente un corps divisé en trois parties :
  • Tête
  • Thorax
  • Abdomen

 

 

Tête

Les sécrétions de la courte langue ou glosse servent à fluidifier les aliments.

Les yeux sont constitués de milliers de facettes, ou ommatidies. Ils envoient au cerveau une mosaïque d’images, très adaptée à la détection de mouvements.

Si une proie reste immobile, elle a de grandes chances de ne pas être repérée.

Les ocelles sont ces trois yeux « simples » disposés en triangle sur le front. Ils servent à analyser l’intensité de la lumière.

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La fourmi détecte très bien tous les mouvements

Les antennes sont le siège de la détection chimique. Elles sont essentielles à la communication avec l’environnement. Un éperon poilu situé à l’extrémité des pattes permet de « peigner » les antennes et de les maintenir propres.

Les mandibules servent à broyer les aliments mais aussi à pincer, couper, déchirer et transporter proies et matériaux.

Thorax

C’est sur le thorax, que s’insèrent les six pattes et, chez les sexués, les deux paires d’ailes. Après fécondation, les jeunes reines s’arrachent les ailes.

Les pattes se décomposent en hanche, tibia, fémur et tarse. Grâce à leurs tarses terminés par des griffes, et souvent par des ventouses, les fourmis sont à l’aise sur tous les supports et dans toutes les positions.

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Anatomie d'une fourmi.

Chez les reines, le thorax est beaucoup plus large. Le mâle se caractérise par des ailes, une tête plus petite avec de grands yeux saillants et des mandibules peu développées.

Abdomen

L’abdomen se termine par le rectum et la sortie de la glande à venin, car les fourmis du genre Formica n’ont pas d’aiguillon mais projettent de l’acide.

La mobilité de l’abdomen est indispensable pour viser l’ennemi lors d’attaques.

Histoires insolites de fourmis

Symboliquement, la fourmi représente l’activité industrieuse, la prévoyance et la vie organisée en société.

Elle peut également symboliser un attachement excessif aux biens de ce monde et donc l’avarice.

Pour les Dogons, la fourmi symbolise la fécondité. Les femmes stériles devaient s’asseoir sur une fourmilière pour demander au dieu suprême Amma de les rendre fécondes.

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La fourmi représente l’activité industrieuse.

Pour les Bambaras du Mali, certaines fourmis sont en relations avec l’eau invisible du sous-sol. Ainsi pour forer des puits, ils choisissaient l’emplacement d’une fourmilière.

Certaines tribus d’Amazonie ont utilisé des fourmis plutôt agressives des genres Paraponera ou Dinoponera pour des rites d’initiation.

On déposait sur le torse nu une vannerie couverte de fourmis pour éprouver le courage du mari le jour de son mariage ou de l’adolescent près à passer dans le monde des adultes.

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Fourmi du genre Dinoponera.

En Afrique, au Cameroun, les femmes adultères étaient punies d’une manière assez atroce. On les attachait puis on les laissait se faire dévorer vivantes par des fourmis.

Au Moyen Age, on utilisait l'acide formique des fourmis pour conserver certains cadavres d'animaux et nettoyer les plaies.
Au Cambodge, plus récemment, on sait que les Khmers rouges ont utilisé des fourmis carnivores pour faire parler leurs prisonniers.

En Afrique, les populations locales apprécient beaucoup la fourmi pot-de-miel. Les amateurs croquent leur abdomen gorgé de sucre et il paraît que le goût est délicieux.

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Fourmis pot-de-miel

En Amérique du Sud, la fourmi grillée est considérée comme un amuse-gueule de qualité.

Méfaits et bienfaits des fourmis

Parmi les nombreuses espèces, certaines posent de graves problèmes à l’homme. La fourmi de feu est devenue un véritable fléau en Amérique du Nord. La fourmi d’Argentine qui est en train de coloniser une partie de l’Europe constitue une menace pour la biodiversité locale.

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Fourmi d'Argentine.

Les fourmis charpentières s’attaquent aux bois les plus durs des constructions pour y creuser les galeries de leur nid.
En Amérique du Sud, les fourmis champignonnistes ou parasols sont de redoutables défoliatrices.

A côté de ce tableau peu positif, il est bon de rappeler que beaucoup d’espèces sont très utiles.

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Fourmi champignonniste ou parasol (Atta sp).

Actuellement, les pesticides et les insecticides constituent une menace pour la faune, la flore et même l’homme. Nos ancêtres savaient utiliser les fourmis pour protéger les récoltes des insectes déprédateurs. En Chine, les paysans utilisaient jusque dans les années 1970, des fourmis arboricoles, les oecophylles.
Ils suspendaient leurs nids dans les arbres fruitiers qui étaient ainsi protégés.

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La fourmi tisserande est dégustée en Chine comme un met de choix. Elle est aussi utilisée dans la composition de nombreux remèdes

Bien que peu populaires, les fourmis rousses des bois activent la dissémination des graines d’un grand nombre de plantes forestières.

Elles chassent également de nombreuses espèces d’insectes phytophages, c’est-à-dire nuisibles aux plantes.

C’est par exemple grâce à ces fourmis, qu’on a pu lutter dans différentes forêts européennes contre les chenilles processionnaires du pin.

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Grâce aux fourmis rousses des bois, on lutte efficacement contre les chenilles processionnaires du pin

La fourmi rousse des bois est d’ailleurs maintenant protégée dans de nombreux pays d’Europe.

Plusieurs espèces de fourmis comme la fourmi bull-dog ou la fourmi parasol sont utilisées dans la recherche médicale. Elles produisent en effet des anti-biotiques. Les arborigènes d'Australie connaissent depuis longtemps les propriétés anti-biotiques des fourmis. Ils imprégnaient un tissus d'anti-biotique naturel et le plaçait sur la blessure. La guérison était assurée.

Animaux - Insectes - Le Phasme et Phyllie -

Publié à 18:31 par acoeuretacris Tags : phasme insecte animaux phyllie
Animaux - Insectes - Le Phasme et Phyllie -
Le phasme est également appelé insecte-brindille. Il est vrai qu’il ressemble à un rameau, dont il mime l’immobilité.

Les phasmes sont d’étranges insectes dont certaines espèces sont considérées comme les plus grands insectes connus. Leur nom vient du mot grec qui signifie « fantôme. »

En effet, pour échapper à leurs prédateurs, les phasmes sont passés maîtres dans l’art du camouflage.

Environ 2 500 espèces de phasmes et de phyllies composent l'ordre des Phasmatodea.

Portrait du phasme

Les phasmes sont  les plus grands insectes. Certains atteignent 30 cm de long.

Essentiellement nocturnes, ces insectes lents sont herbivores.

Phasme très imposant photographié en Malaisie. image Schristia

Pour ne pas trahir leur présence, ils restent toute la journée immobiles au même endroit. Ils ne se déplacent qu’à la nuit tombée, avec beaucoup de prudence, se nourrissant de végétaux divers.

Lisaschaos

Un grand nombre de ses insectes brindilles ont la faculté de changer de couleur. De teinte claire le jour, ils deviennent foncés la nuit.

Si l’on maintient artificiellement un phasme pendant plusieurs semaines dans le noir, le rythme clarté/obscurité persiste encore pendant plusieurs semaines.

L’insecte continue à changer de couleur.

Ctenomorpha chronus

Une autre particularité des phasmes est la faculté de se débarrasser de leurs pattes et de les remplacer au moment de la mue larvaire.

La longévité des phasmes femelles est assez brève, de l’ordre de 3 à 6 mois.

Les mâles sont généralement plus petits que les femelles. Les femelles sont souvent aptères.

CharlesLam

Parmi les stratégies de défense, les phasmes utilisent parfois l’autotomie c’est-à-dire qu’ils s’amputent volontairement de la patte saisie par un prédateur.

Dans les forêts tropicales, les prédateurs ne manquent pas : araignées, insectes carnassiers, petits mammifères.

Zoom sur le phasme épineux (Extatosoma tiaratum)

A part trois espèces qui vivent en Europe, les phasmes évoluent dans les forêts tropicales et tempérées chaudes.
Les phasmes vivent principalement en Asie, en Océanie et en Amérique.

Une espèce de phasme particulièrement intéressante est le phasme épineux (Extatosoma tiaratum.)

Phasme épineux. image Sam Fraser-Smith

C’est l’une des nombreuses espèces que l’on peut élever avec des feuilles de ronce.

Ce phasme vit dans les régions subtropicales et tropicales d’Australie et de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Cet insecte passe par différents stades depuis sa sortie de l’œuf et devient de moins en moins mobile.

Les jeunes courent dans tous les sens le long des tiges alors que les adultes se déplacent que très lentement.

Extatosoma tiaratum . image Backpack photograph y

La femelle se reproduit par parthénogenèse. Elle donne naissance à des lignées de femelles. Elle pond une douzaine d’œufs par jour durant sa vie adulte.

Elle utilise son abdomen pour les projeter à un ou deux mètres.

Les mâles, plus petits et pourvus d’embryons d’ailes, sont très rares. Ce phasme mesure environ 80 mm.

Eurycantha calcarata présente de fortes épines acérées sur les pattes postérieures. Ces pattes servent d’hameçon en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Par un réflexe musculaire, elles peuvent douloureusement pincer un doigt humain.

Reproduction du phasme

Les mâles sont très rares chez les espèces européennes. De ce fait, les femelles se reproduisent le plus souvent par parthénogenèse, c’est-à-dire sans l’intervention des mâles.
Il existe de nombreux cas de parthénogenèse chez les espèces tropicales au nombre de 2 000.

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La femelle pond 90 à 200 œufs environ. Les œufs sont pondus à partir de l’abdomen. La plupart des femelles lâchent ou dispersent leurs œufs en les insérant dans le sol ou en les collant sur des feuilles.

Classification :  Arthropoda . Hexapoda .  Insecta . Pterygota . Neoptera .  Orthopteroidae . Phasmatodea
Sous-ordres : Agathemerodea . Timematodea . Verophasmatodea

Phyllie

La phyllie est un véritable insecte feuille. Proches des phasmes, les phyllies habitent les régions chaudes de l’Asie, de l’Inde à l’Indonésie, dans certaines parties de l’Australie ainsi qu’aux Seychelles.

Il existe environ 30 espèces de phyllies.

Phyllie. image M0les

La ressemblance de la phyllie avec une feuille vivante ou morte est surprenante, d’autant plus qu’elle ne peut pas voler. Ses élytres (ailes dures) sont parcourus de nervures disposées comme celles d’une vraie feuille. Ses pattes, elles-mêmes, simulent des morceaux de feuille.

La texture de la surface de l’abdomen et leur aptitude à se balancer au gré de la brise renforcent encore ce mimétisme.
La phyllie se nourrit de feuilles la nuit.

Phyllium celebicum. image Phrakt

Cet art du camouflage débute dès la fécondation. Les œufs ressemblent à des graines. A l’éclosion, les jeunes ne sont pas verts comme les adultes mais brun rougeâtre. C’est pour mieux ressembler aux jeunes feuilles de même coloration dont ils se nourrissent.

La longévité des phyllies n’est que de 3 mois environ. La femelle ne pond qu’une centaine d’œufs ; de ce fait, l’espèce est assez rare.

Par contre, leur élevage en captivité est assez simple du moment que la température ambiante est assez chaude. Phyllium bioculatum est l’espèce la plus commune en terrarium.

Cependant, sa survie en captivité est très courte.

Les œufs doivent être maintenus à une température de 20°C et humectés de temps à autre pour éviter leur dessèchement. L’éclosion a lieu 5 mois plus tard. On peut nourrir les phyllies avec des feuilles de ronce ou d’autres végétaux selon les espèces.

Classification : Arthropoda . Insecta.  Phasmatodea.  Phyllioidea.  Phylliidae
Genres: Chitoniscus . Microphyllium. Nanophyllium . Phyllium

Animaux - Insectes - le criquet -

Publié à 16:28 par acoeuretacris Tags : criquet animaux insecte
Animaux - Insectes - le criquet -
Essaim de criquets

Le criquet : Un fléau pour les cultures

En 873, une invasion de criquets migrateurs dévaste l’Italie, la Gaule et la Germanie. Les moines des couvents carolingiens ont laissé des témoignages sur la catastrophe.
Aujourd’hui encore, la lutte contre le criquet pèlerin et le criquet migrateur reste d’actualité.

Les incursions cycliques de cet insecte font peser une réelle menace, notamment sur les populations du Sahel.

Le criquet migrateur

Il existe plusieurs espèces de criquets, aux aires de reproduction et aux voies de migration distinctes.

Le criquet migrateur (Locusta migratoria) a été l’objet des frayeurs du monde carolingien. Connus depuis l’Antiquité, les vols de criquets causent périodiquement de terribles ravages. Des arbres cassent sous leur poids. Ils rasent des milliers de km² de cultures. On cite l’exemple de certains de ces vols qui auraient détruit plus de 60 000 tonnes de céréales.

Criquet migrateur. image Valter Jacinto

Ce criquet peut atteindre 60 mm de long.

L’homme est longtemps resté désarmé devant ce phénomène. C’est seulement vers 1930 qu’on a découvert la biologie de cet insecte.

On a pu alors limiter les dégâts que les criquets migrateurs infligent dans les régions tropicales de l’Afrique.

Normalement, les criquets mènent une vie solitaire et sont tout à fait inoffensifs. Ils se réunissent seulement pour s’accoupler. Mais, dans certains cas, sous l’influence du temps, ou parce qu’ils sont trop nombreux, les criquets changent de comportement.

Criquet migrateur. image eNil

Ils restent ensemble et leur nombre augmente encore. Ils se mettent à pondre des milliers d’œufs.

Ceux-ci sont déposés dans le sol, dans des coques de 4 à 5 cm de long dont le haut est fermé pour empêcher qu’ils se dessèchent.

Bientôt des petits criquets grouillent en masses compactes. Après 30 à 40 jours, ils s’envolent tous en même temps en grandes nuées.

Ils peuvent ainsi parcourir 1 500 à 5 000 km avant de s’abattre sur des cultures et de tout dévorer en quelques jours.

Le criquet pèlerin

Ce criquet constitue l’espèce la plus redoutable. Vivant en bordure des déserts africains (Sahara, Libye, Somalie) ou asiatiques, c’est lui qui a dévasté l’Egypte pharaonique.

A la fin de l’été, les nuages amoncelés au sud des déserts poussent les criquets vers le nord, où s’effectuent les pontes et les éclosions de larves, au printemps suivant.
Tunisie, Maroc et Algérie en subissent les invasions depuis plusieurs siècles.

Essaim de criquets qui s'abattent sur un village. Illustration hongroise

En 1986 et en 1988, des criquets partis du Sahel ont gagné le Maroc à la faveur des pluies d’automne nécessaires à la reproduction des essaims.

Chose extraordinaire, les criquets, poussés par un cyclone tropical, et par des alizés, ont traversé l’Atlantique sur 4 500 à 5 000 km et ont atterri, au bout d’une semaine, dans les îles des Caraïbes, en Guyane et au Venezuela.

Le criquet pèlerin ou locuste ou grégaire (Shistocera gregaria) consacre son existence à se nourrir et à se reproduire. Il n’a aucun prédateur naturel.

Le criquet est la proie d'autres insectes, d'oiseaux et de petits carnivores. image Lida Rose

Les annales historiques mentionnent plusieurs invasions de criquets. En 873, les annales mentionnent leur présence continuelle pendant 2 mois en Franconie. Lors de leurs assauts répétés, les insectes ont dévoré moissons, arbres et herbes. Ils s’en sont même pris, au 13e siècle, aux chevaux et autres ruminants paissant dans les champs.
En 1866, en Algérie, une invasion a provoqué la famine.

Environ 500 000 personnes sont mortes.

Sauterelle ou criquet ?

Le caractère essentiel, découvert en 1921, est que le même insecte adopte des formes différentes selon qu’il est en « phase solitaire » ou en « phase grégaire ».

Au cours de la première phase, il s’agit de la sauterelle verte, bien connue, inoffensive et statique.

Lors de la seconde phase, l’insecte précédent se mue, au contact de congénères, et en peu de générations, en un criquet noir, plus gros, affamé et armé pour dévorer et voler loin.

Le criquet est, comme la sauterelle, un insecte sauteur. image H Vargas

Des conditions optimales de température, entre 20°C et 25°C, d’hygrométrie (humidité relative de 70%), de végétation et de nature des sols, permettent cette redoutable transformation.

Quand la pluviométrie est favorable, le risque de regroupement en essaim s’intensifie. Des pluies bien réparties permettent à la végétation de se développer. Les criquets se réunissent autour de ce garde-manger. Cette proximité favorise les accouplements.

Accouplement entre deux criquets. image Tanaka Juuyoh

Le criquet est, comme la sauterelle, un insecte sauteur. On peut le distinguer car ses antennes sont toujours plus courtes que le corps. Il possède une paire d’ailes postérieures membraneuses protégées par une paire d’ailes antérieures coriaces.

En principe, le criquet ne vole pas sur de grandes distances.  image dinosoria

Toutefois, chez la plupart des espèces, à part le criquet migrateur et pèlerin, ses ailes ne lui permettent pas de voler sur de grandes distances.

Le criquet : un véritable fléau actuel

Chaque année, à l’approche de l’été, l’angoisse s’installe dans les pays du Sahel (Mauritanie, Niger, Sénégal, Mali …) mais également le Maroc ou la Libye.

En 2004, les criquets pèlerins ont détruit jusqu’à 50% de la production céréalière dans certains pays.

Une nuée de criquets s'abattant au Sénégal. image Yaxzone

Des essaims peuvent compter des dizaines de millions d’individus et occuper plusieurs centaines de mètres carrés.
Le désastre est d’autant plus important qu’un criquet pèlerin peut avaler son propre poids de nourriture par jour ce qui représente cent tonnes de végétaux pour un essaim de cinquante millions d’individus.

Leur voracité n’a pas de limite et on a pu observer certains essaims consommer la laine sur le dos des moutons et même des bâches en plastique.

Des pays en proie à la famine

Ces invasions ont de graves conséquences sur les populations locales. Beaucoup souffrent de famine à la suite des récoltes catastrophiques.

De plus, le bétail est privé d’une bonne partie de son alimentation habituelle.

Le criquet stridule. Ce bruit est produit par le frottement des pattes postérieures sur les ailes. image Yaxzone

Les pays concernés sont démunis face à ce fléau. Les quelques moyens dont ils disposent sont très dérisoires.
Il faudrait pouvoir acheter des insecticides en grande quantité, des équipements de pulvérisation mais aussi former des spécialistes.

Malheureusement, ces pays comptent parmi les plus pauvres de la planète. Par exemple, en 2004, trois millions cinq cent mille hectares auraient dû être traités ce qui représente un investissement de cent millions de dollars.

Les mesures de prévention

Cette prévention passe par une plus grande solidarité internationale. Le Cirad et la FAO ont mis en place un programme qui permet de surveiller les aires d’origine des invasions. En cas de regroupement, il faut détruire aussitôt les premiers essaims sur leur lieu d’envol.

La surveillance par satellite permet d’observer plus facilement les foyers d’origine.

Un criquet peut faire des bonds 20 fois plus haut que sa hauteur. image Zarastardust

Cette prévention a déjà donné quelques résultats positifs ce qui est très encourageant.

Le problème qui se pose actuellement est l’utilisation de manière intensive des insecticides. La sécurité des consommateurs peut en être menacée.

Des chercheurs ont pour mission de trouver des produits à base de champignons entomopathogènes qui stoppent la croissance des larves. Il faudra attendre encore plusieurs années pour que ces produits naturels soient distribués en quantité suffisante en Afrique.

Fiche technique

Ordre : Orthoptères
Sous-ordre : Coelifères
Famille : Acrididés
Développement : après 4 à 6 mues, chaque larve se transforme en petit criquet. La métamorphose est incomplète c’est-à-dire qu’il n’y a pas de stade nymphal
Son : le criquet stridule. Ce bruit est produit par le frottement des pattes postérieures sur les ailes
Vitesse : en vol, le criquet migrateur se déplace à la vitesse de 3 à 20 km/h
Longévité: Entre 8 mois et 2 ans selon les espèces

Animaux - Insectes - La Coccinelle -

Publié à 18:11 par acoeuretacris Tags : coccinelle animaux insecte
Animaux - Insectes - La Coccinelle -
Très gourmande de pucerons, la coccinelle est un insecte populaire qui rend de précieux services aux agriculteurs.
Tout le monde connaît la coccinelle, la bête à bon Dieu, comme on la nomme familièrement tant cet insecte est utile.

Il existe environ 5 000 espèces de coccinelles. On les trouve dans le monde entier. Une centaine d’entre elles vivent en France et en Europe.

Portrait de la coccinelle

Les coccinelles sont de petits coléoptères dont le corps mesure de 1 à 9 mm. De forme arrondie et aux pattes courtes, elles sont marquées de taches ou de points noirs ou blancs selon les espèces. Les variations de couleur sont fréquentes.

Les espèces sont souvent nommées d’après leur nombre de points.

La coccinelle régule les populations de pucerons. image Pug Father

On trouve ainsi des coccinelles à 2, 5, 7, 10, 14, 22 et même 24 points.

Les coccinelles sont la proie d'autres insectes. image Strange Ones

On pense que leurs couleurs vives, très visibles dans la nature, servent à avertir les oiseaux que les coccinelles ne sont pas comestibles. En effet, ceux-ci seraient prévenus que la coccinelle peut exsuder de l’articulation de ses pattes un liquide fétide. Ce liquide jaune orangé ne repousse cependant pas tous les prédateurs.

La coccinelle est solitaire sauf, pour certaines espèces, pendant la période d'hivernation. image Peasap

Beaucoup d’espèces de coccinelles hivernent collectivement en pleine nature ou dans les habitations, et elles émergent pour pondre au printemps. C'est le seul moment où ces insectes manifestent de la sociabilité. Ces colonies peuvent comporter 20 à plus de 100 individus serrés les uns contre les autres.

Les coccinelles ont colonisé tous les continents. image Shikeroku

Il ne faut pas se fier à l’apparence sympathique de cet insecte. Dans leur monde miniature, les coccinelles et leurs larves sont de véritables ogres.

Elles font une grande consommation de pucerons et de cochenilles, insectes qui s’attaquent aux cultures.

Leur appétit ne connaît aucune limite. On estime qu'une coccinelle mange environ 3 000 pucerons au cours de sa courte vie.

La coccinelle possède un solide appétit. image Anderson Mancini

Elles rendent donc de précieux services aux jardiniers.
On élève même certaines d’entre elles pour les relâcher au moment propice sur les végétaux attaqués par les insectes nuisibles.

Ainsi, on lutte efficacement contre les cochenilles de l’oranger. Aphidecta obliterata a été importée en Allemagne et aux Etats-Unis pour lutter contre les chermès (pucerons) du genre Adelges.

Ces coccinelles attaquent une limace. image Jurvetson

La coccinelle à deux points (Adalia bipunctata) présente deux colorations très différentes. La plus commune a les élytres (ailes antérieures) rouges avec deux taches noires; l'autre a les élytres noirs avec sur chacun deux ou trois taches rouges.
Cette coccinelle est très appréciée pour lutter contre les pucerons des cerisiers.

La mortalité des hibernantes est plus élevée chez les sujets noirs. image Keven Law

Une coccinelle vit environ un an. Elle vole mais se débrouille également très bien pour marcher.

La coccinelle à sept point (Coccinella septempunctata) est très commune en Europe. C'est l'espèce la plus connue et la plus abondante. Elle mesure 6 à 8 mm de long. Au printemps, elle pond de petits œufs jaunâtres qu’elle dépose en grappes parmi les pucerons des rosiers ou d’autres plantes.

Coccinelle à sept points. image Gerald Yuvallos

Les larves éclosent quelques jours plus tard. D’abord noires, elles deviennent grises avec des taches jaunes ou rougeâtres.

Après une chasse active aux pucerons, les larves se fixent sous des feuilles et se transforment en nymphes.
L’adulte éclôt une semaine plus tard.

La reproduction de la coccinelle

Chez les insectes à métamorphoses complètes, comme chez la coccinelle, les larves ont un aspect différent de celui des adultes.

Les larves mangent sans arrêt et muent plusieurs fois avant la dernière mue larvaire. Puis, elles cessent de s’alimenter et cherchent un site convenable pour se nymphoser.

Une coccinelle sur une plage. image Yamiq

Chez la nymphe, le tissu larvaire se réorganise pour donner un adulte.

Accouplement : Pendant la période de reproduction, la femelle émet une certaine odeur pour attirer les mâles. Le mâle monte sur la femelle lors de l’accouplement. Le sperme peut être transféré très vite, mais, en restant longtemps, le mâle s'assure de la paternité et évite que d'autres mâles viennent s'accoupler avec cette femelle.

La femelle meurt peu de temps après avoir pondu ses oeufs. image Gilles San Martin

Eclosion de la larve : Les œufs sont pondus en petits paquets sur les feuilles des plantes. La femelle meurt peu de temps après avoir pondu ses oeufs. Cette ponte varie de 3 à 50 oeufs environ. Après une semaine environ, les larves néonates éclosent. La larve a un goût détestable et n'a donc pratiquement aucun prédateur.

La coccinelle vole, marche et est une excellente acrobate. image Wolfpix

Dernier stade larvaire : La larve possède des épines et des verrues sur le corps ainsi que des pattes robustes. Une seule larve de coccinelle peut dévorer des centaines de pucerons durant son stade larvaire.

Une coccinelle vit environ un an. image James Jordan

Nymphose : Au bout de quatre semaines environ, la larve mature se nymphose. Elle se fixe au verso d’une feuille et reste immobile.

Coccinelle du genre Propylaea. image Aussie Gall

Naissance de l’adulte : Au bout d’une semaine environ, la nymphose est achevée. La cuticule se fend et l’adulte mou et pâle émerge.

Les couleurs vives et les points noirs apparaîtront au bout de deux jours.

Animaux - Insectes - Abeille -

Publié à 17:44 par acoeuretacris Tags : abeille insecte animaux
Animaux - Insectes - Abeille -
L’homme s’est toujours intéressé à l’abeille, notamment par intérêt économique. Mais au-delà de la production de miel et de cire, l’abeille est un insecte qui fascine par la complexité de ses comportements sociaux.

L'abeille la plus connue et la plus étudiée est l'abeille domestique
ou abeille mellifère (Apis mellifera). Son nom signifie "qui fabrique du miel".

L’abeille, membre de la super famille des Apoïdés (Apoïdea) est un insecte qui se nourrit de pollen et de nectar. Elle est donc étroitement liée aux plantes à fleurs.

L’abeille : une longue évolution

Les premières abeilles sont apparues, il y a plus de 100 millions d’années, quand les fleurs ont fait leur apparition.
Les plus anciennes abeilles connues sont parvenues jusqu’à nous en parfait état de conservation, prisonnières dans l’ambre.

Un insecte fossilisé dans l'ambre oligocène de la Baltique. par Liverta

Ces insectes vivaient dans l’actuelle région de la Baltique au cours de l’Eocène supérieur (environ 70 millions d’années).

Les formes fossiles appartiennent au genre éteint Electrapis. Ces fossiles sont très proches de l’abeille mellifère actuelle qui est sophistiquée.

On suppose donc que l’évolution des abeilles remonte beaucoup plus loin. On ne sait rien de l’ancêtre commun de tous les Apoïdés.

Les espèces

Il existe plus de 20 000 espèces d’abeilles. Parmi elles, on distingue celles qui ont adoptées un mode de vie solitaire et celles qui ont optées pour un mode de vie en société qui font partie pour la plupart de la famille des Apidés.

Parmi celles qui vivent en société :

La famille des Bombinés (Bombinae) : notamment les bourdons qui sont des abeilles très velues et bien adaptées au froid

Bourdon. image Eurleif

Il faut distinguer les bourdons des faux-bourdons, nom donné aux mâles de l'abeille mellifère. Le bourdon nidifie au sol. Ils remplissent également un rôle important dans la pollinisation des plantes à fleurs

Les Trigones et les Mélipones : petites abeilles tropicales dépourvues de dard

Les abeilles du genre Apis qui ont une organisation sociale très complexe.

Vol de l'abeille. image Joka 2000

Le genre Apis regroupe trois espèces asiatiques :

  • L’abeille géante (Apis dorsata)
  • L’abeille naine (Apis florea)
  • L’abeille indienne (Apis indica)

 

Ce genre comporte également l’abeille mellifère (Apis mellifera) qui est l’abeille domestique européenne. C’est elle qui est la plus liée à l’homme et la plus étudiée.

La fameuse "abeille tueuse" (Apis mellifera scutellata) comme l'ont surnommé les journalistes qui se répand particulièrement aux Etats-Unis est le résultat malheureux du croisement entre notre abeille domestique et une sous-espèce sauvage africaine très agressive.

L’organisation sociale

Le nid de l’abeille mellifère, la ruche, renferme plusieurs catégories d’individus :

Les ouvrières : ce sont les plus nombreuses. Ce sont des femelles stériles qui assurent la totalité des tâches non reproductrices :
  • Soigner le couvain (composé des œufs, larves et nymphes)
  • Construire
  • Aménager et réparer le nid
  • Approvisionner la communauté en nourriture et matériaux divers

 

Des ouvrières. image Bothered By Bees

La reine : elle possède un abdomen plus long et plus effilé. Elle est reconnaissable car entourée d’une cour d’ouvrières qui lui prodiguent soins et nourriture. C’est elle qui assure le rôle unique de pondeuse.

Une reine. image Aussie Gall

Les mâles ou faux-bourdons : ils ne sont présents dans la ruche que pendant la période de reproduction. Ils se distinguent des ouvrières par leurs yeux plus gros.

Faux-bourdon ou mâle. image Aussie Gall

Les mâles : des mal-aimés

Seuls quelques rares élus, parmi les milliers de mâles d’une société, assureront la fécondation d’une reine.
Les autres n’ont pas de fonction particulière et, avant l’arrivée de la mauvaise saison, sont rejetés du nid vers une mort certaine ou exécutés à l’intérieur par les ouvrières. Leurs cadavres sont évacués de la ruche.

Le couvain

Le couvain est constitué par les différents stades de développement des œufs. Ces œufs ont été pondus par la reine dans de petites cellules hexagonales en cire, construites par les ouvrières.

A l’éclosion, ce sont de petites larves voraces ressemblant à des asticots blanchâtres. Les larves grossissent.

Les larves grossissent très rapidement. image Sir Mildred Pierce

A la suite de mues successives, la larve va atteindre le stade de nymphe, sorte de momie d’abeille qui elle-même se transformera pour aboutir à l’insecte adulte.

On parle de « métamorphose complète » de l’abeille.
A l’issue de la dernière mue, dite nymphale, l’adulte qui émerge, l’imago, atteint sa taille définitive.

les alvéoles. image BotheredByBees

Dans une ruche, les couvains de même stade de développement sont regroupés dans des cellules mitoyennes.

La reine pond au fur et à mesure dans les cellules vides. Les cellules restées ouvertes pendant les stades larvaires sont ensuite closes d’un fin opercule de cire.

La carrière d’une ouvrière

Les ouvrières sont spécialisées dans plusieurs tâches. Cette division du travail ou « polyéthisme » est une caractéristique commune à tous les insectes sociaux.

L’âge est un facteur important :

Une jeune ouvrière s’occupe surtout des tâches ménagères à l’intérieur de la ruche : évacuation des déchets, nettoyage du couvain.

A partir du 3ème jour de vie adulte, elle se transforme en nourrice. Des modifications physiologiques importantes s’effectuent. Des glandes dites « mammaires » se développent et produisent la gelée royale.

Les larves en sont nourries durant les trois premiers jours de leur croissance avec un mélange de miel et de pollen.

Thesix

Elles donneront, ainsi nourries, de futures ouvrières.
Une larve, uniquement nourrie de gelée royale, produira une nouvelle reine.

Vers le 10ème jour, les glandes mammaires s’atrophient. La nourrice devient alors femme d’entretien. C’est durant cette période que dans la partie inférieure de son abdomen se forment d’autres glandes qui sécrètent la cire.

Abeille qui sécrète de la cire. image Thesix

Pendant une semaine, les glandes travaillent à plein temps. L’ouvrière se fait bâtisseuse. Elle participe à la construction des cellules formant les rayons.

Certains servent au stockage de la nourriture, d’autres abritent le couvain.

Avant le 20ème jour, les glandes cirières régressent. L’ouvrière bâtisseuse devient gardienne à l’entrée de la ruche.

Elle deviendra après quelques temps butineuse.

Abeille ouvrière. image Aussie Gall

Quand elle aura l’expérience de la vie extérieure, elle se spécialisera dans une mission.

Certaines butineuses ne visitent qu’une seule sorte de fleur pour être plus efficaces dans leur récolte.


Caractéristiques et longévité

Comme chez tous les insectes, le corps d’une abeille est composé de trois parties distinctes :

  • La tête
  • Le thorax
  • L’abdomen

 

Ces trois yeux simples, ocelles, servent à analyser l’intensité lumineuse. Associés aux yeux composés, ils offrent un champ de vision proche de 360°.

Max xx

Sur la surface des antennes sont disposées des structures microscopiques qui servent de récepteurs chimiques.

Les pattes antérieures sont dotées d’un crochet qui sert à nettoyer les antennes afin de toujours maintenir le contact entre congénères. Ce sont les pattes médianes qui possèdent une épine servant au décrochage des pelotes de pollen. Les pattes postérieures sont, elles, munies de poils courts qui servent de brosse pour enlever le pollen qui recouvre le corps de l’ouvrière.

Abeille qui butine. image Sashomasho

Seule les femelles ont un aiguillon, situé à l’extrémité de l’abdomen. Il est relié à la glande à poison.

Une abeille peut voler à 30 km/h. Une ouvrière, née l’été, ne vit que 50 jours environ car elle se tue à la tâche. Sa sœur, née en automne, peut vivre 6 mois car l’activité est moins importante.
Un mâle ne vit qu’environ 50 jours. La reine, quant à elle, peut vivre 5 à 6 ans.

Très belle photo d'une abeille. image Aussie Gall

La couleur varie selon les sous-espèces. On peut citer l’abeille noire (Apis mellifera mellifera) qu’on trouve en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne ; l’abeille italienne (Apis mellifera lingustica) qui est plus rousse ; l’abeille carnolienne (Apis mellifera carnica) élevée dans les Alpes et en Europe de l’est qui est plus claire.

La reproduction

La reine stérilise chimiquement ses ouvrières. Elle produit une sécrétion ou phéromone appelée « substance royale ».

Les ouvrières absorbent cette substance lors des léchages et échanges alimentaires (trophallaxies).
Cette substance sucrée est très attractive pour les ouvrières d’où cette cour autour d’elle. De plus, elle sert de carte d’identité à chaque reine. Aucune ne sécrète la même.

La phéromone royale bloque le développement ovarien des ouvrières. Cette stérilisation cesse si la reine disparaît.
Si c’est le cas, les ouvrières peuvent à nouveau pondre. Mais, elles ne feront que des mâles. Cette bizarrerie de la nature, par laquelle une cellule sexuelle femelle donne un mâle, caractérise les Hyménoptères.

Clownfish

Les ouvrières gavent de gelée royale les larves afin qu’elles donnent de nouvelles reines. Les jeunes reines n’hésitent pas à s’entretuer pour accéder au pouvoir si elles sortent en même temps de leurs cellules.

Sinon la première à sortir massacre celles qui sont encore dans leur cellule.

Ainsi, la nouvelle reine attire les mâles grâce à la phéromone afin d’être fécondée. Un vol nuptial unique s’effectue entre la reine et plusieurs faux-bourdons. Pour les mâles, le plaisir est de courte durée. La reproduction se termine, pour eux, par un abdomen arraché et une mort rapide.

La récolte du pollen et du nectar

Les abeilles s’éloignent parfois considérablement de la ruche pour récolter le pollen et le nectar.
Le nectar est un liquide sucré, sécrété par les plantes alors que le pollen est une fine poussière produite par les organes mâles des fleurs, les étamines.

Sa fonction est d’atteindre l’organe femelle des fleurs, le pistil, et de féconder l’ovule.

Quand une butineuse arrive sur une fleur, elle aspire avec sa trompe le nectar. Le liquide est stocké dans un réservoir spécialisé appelé le jabot.

Abeille en pleine récolte. image Barnoid

Pour le pollen, elle gratte les étamines de la fleur. Là, avec sa bouche, elle l’humecte de quelques gouttes de nectar régurgitées.

Elle fabrique ainsi une boulette de pollen bien collante.
Tout en volant, elle fait passer cette boulette jusqu’à ses pattes arrière. Une structure en creux, la corbeille, permet de recueillir le précieux chargement.

Elle peut ainsi se constituer deux pelotes de pollen.

Bothered By Bees

De retour à la ruche, elle dépose son chargement de pollen dans les cellules de stockage et le nectar, qu’elle régurgite, sera ensuite transformé en miel.

L’abeille assure la pollinisation de nombreuses plantes en faisant ses récoltes.

La danse de l’abeille

Quand une butineuse trouve une source alimentaire particulièrement intéressante, elle communique sa trouvaille à ses congénères en pratiquant une danse que l’on a décryptée.
Elle revient à la ruche en ligne droite puis régurgite une partie de sa récolte de nectar. Là, elle exécute une série de mouvements stéréotypés. Elle frétille de l’abdomen puis effectue un rapide demi-cercle.

Elle refait le trajet en frétillant et fait un demi-tour mais en sens inverse.

Tim & Selena Middleton

Elle refait cette chorégraphie pendant plusieurs minutes tout en émettant des vibrations sonores avec ses ailes.

Les ouvrières, attirées par son manège, finissent par la suivre et reproduisent la danse. Subitement, elles quittent la ruche et se rendent au lieu précisé par l’éclaireuse.

On sait que l’axe du trajet "frétillant" indique une direction par rapport au soleil. Les distances sont indiquées en fonction de la rapidité des frétillements. Plus ils sont rapides, plus la source alimentaire est proche.

Insectes... - La mouche - Enfin vous allez savoir...

Publié à 15:20 par acoeuretacris Tags : insecte mouche
Insectes... - La mouche - Enfin vous allez savoir...

 

 

Comment les mouches posent leurs "chiures" au plafond...

Comme vous le savez, les mouches peuvent se déplacer sur n’importe quelle surface et dans n’importe quelle position sans tomber.
Leurs pattes se terminent par un tarse de cinq articles dont le dernier est terminé par de minuscules griffes.
Chaque griffe est constituée d’une sorte de raquette hérissée de poils raides. Les poils peuvent s’élargir pour former un disque minuscule qui est lubrifié par une substance adhésive.

Par contre, on peut se demander comment la mouche, accrochée au plafond, arrive à y déposer ses excréments sans que ces derniers ne tombent au sol.

Cet exploit est possible grâce aux pattes postérieures.

Lorsque la mouche va faire ses besoins, elle replie ses pattes postérieures, arque son abdomen jusqu’à faire toucher le plafond à son rectum.


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Elle dépose alors sa chiure en la faisant adhérer au plafond.

 

 

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La digestion s’accompagne souvent de flatulence. Les mouches ne font pas exception à la règle. Elles pètent comme tous les autres animaux.
Une étude très sérieuse a d’ailleurs été menée dans les années 1980 sur les pets chez les diptères.


Animaux - Insectes... - La mouche - une guerre....

Publié à 14:56 par acoeuretacris Tags : guerre mouche insecte animaux
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La mouche - Une guerre permanente avec l’homme



Sans cesse tourbillonnante, la mouche est un insecte insupportable par sa persévérance. Elle nous évoque la décomposition, la pourriture et les maladies.
Depuis la nuit des temps, l’homme tente vainement de se débarrasser des mouches. De fait, porteuse de germes en tout genre, la mouche a tué plus d’hommes que tous les conflits réunis.

Le combat que nous menons contre les mouches semble vain tant cet insecte est résistant et capable de s’adapter à toutes les situations.



La mouche est supérieure à l’homme



Et oui, notre arrogance et notre orgueil sont mis à rude épreuve face à un tel concurrent. Nous qui sommes si persuadés de notre supériorité dans tous les domaines, nous nous retrouvons bien démunis face à cet ennemi irréductible et indestructible.
Parmi les Diptères, certains ont une résistance à toutes épreuves. C’est le cas des Chironomes. Les larves de Polypedilum vanderplanki chauffées à 148°C survivent ou que 20% des larves de mouches chauffées à 200°C ne s’en portent pas plus mal.

 

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Puparium de mouche



On peut également immerger ces larves dans de l’hélium liquide sans que cela contrarie leur métamorphose en mouches adultes.

Sans notre technologie, nous sommes très fragiles dans les environnements extrêmes. Ce n’est pas le cas de la mouche.
Chez plusieurs espèces, les larves prospèrent dans des eaux glacées ou à l’inverse avec des températures que nous ne pourrions supporter.
Les mouches ont également élu domiciles dans des lacs salins.

 

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Les mouches s'adaptent à tous les environnements.

Helaeomyia petrolei ( Syn.Psilopa petroliti ) a été baptisée « mouche du pétrole ». Cette espèce a été découverte en 1899 par l’entomologiste canadien D.W Coquillet.
Cette espèce a la particularité d’effectuer son développement immergée dans le pétrole brut. Après 4 semaines passées dans le pétrole, les larves s’installent dans la végétation environnante et se métamorphosent en pupes, puis en mouches adultes.

Les Don Juan de pacotille peuvent aller se rhabiller. Dans le domaine amoureux, aucun mâle ne peut concurrencer la mouche.
Notre chère mouche domestique est la reine de l’érotisme en plein vol. L’accouplement de Musca domestica s’effectue toujours dans les airs. La femelle donne le signal suivie à moins de 10 cm par le mâle.
Une véritable poursuite amoureuse se déroule et le mâle doit entre deux loopings rattraper la belle pour l’honorer.
Toutes les espèces ne se reproduisent pas en vol mais toutes ont un appétit insatiable en amour.



Chez l’homme, les cinq sens sont plutôt médiocres.


Notre vue est bien faible en comparaison avec de nombres autres espèces animales. Un processus complexe se déclenche chaque fois que vos yeux perçoivent un objet ou un mouvement. Ce processus est particulièrement sophistiqué chez la mouche.

Si la mouche arbore de si grands yeux, c’est bien pour s’en servir. Les yeux d’une mouche sont constitués de 3000 lentilles individuelles qui lui permettent de voir sur 360°. Les deux yeux ont 48 000 capteurs.
Seuls les mouvements sont perçus de manière très précise.

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Les yeux d’une mouche sont constitués de 3000 lentilles individuelles.

La mouche a une vision du monde totalement différente de la nôtre puisqu’elle possède une vision panoramique mais également mosaïque.
Cela signifie que si une mouche regarde votre steak avec avidité, elle ne voit pas un morceau de viande mais une quantité d’images comme si votre steak avait été découpé puis photographié en mille morceaux.

La mouche décompose chaque mouvement et elle gère ainsi 200 images par seconde tandis que l’œil humain n’en gère que 12 par seconde.

Il n’y a rien de plus agaçant qu’une mouche qui vous harcèle et vous avez beau employer toutes les stratégies possibles pour exterminer l’indésirable, rien n’y fait, la tortionnaire semble avoir toujours une longueur d’avance.
Elle s’envole toujours in extremis en vous narguant.

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La mouche gère 200 images par seconde.

C’est que Dame mouche n’a nul besoin de tourner la tête pour percevoir tous les mouvements et tous les changements d’intensité lumineuse.
N’importe quel mouvement est perçu de manière instantanée.

La vue des mouches est étudiée afin d’essayer d’en reproduire le fonctionnement dans des circuits électroniques. Parmi les différentes applications possibles, les chercheurs tentent de concevoir les futurs pilotes automatiques des véhicules.

La mouche était là avant nous

Après tout, mettez-vous à la place de la mouche. L’homme est territorial et devient vite agressif quand un intrus a le toupet de vouloir s’installer sur son domaine.
Seulement voilà, la mouche était là bien avant nous.

Les premiers insectes ne possédaient pas d’ailes puis au Carbonifère, les premières formes ailées sont apparues.

Toujours au Carbonifère, survinrent les Protoorthoptères, ancêtres beaucoup plus grands de nos blattes actuelles ainsi que les premières sauterelles.

 

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Un insecte fossilisé dans l'ambre oligocène de la Baltique. Liverta

Les vraies Libellules (Odonates) apparurent au Permien en même temps que les Coléoptères qui est aujourd’hui le plus grand ordre de la classe des insectes et regroupe plus de 350 000 espèces.

Les Lépidoptères (Papillons) se développèrent après l’apparition des plantes à fleurs, au Jurassique en même temps que les guêpes et les abeilles (Hyménoptères).

 

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Les Papillons se sont développés au Jurassique.

Les Fourmis sont arrivées à l’Eocène, peu de temps après les Termites.

Enfin, les premiers Diptères, ordre auquel appartiennent les mouches, remontent au début du Jurassique.
Cet ordre englobe également les Moustiques ou les Taons.

Au Jurassique, les dinosaures régnaient en maître et les Mammifères se faisaient le plus discret possible.

Notre règne en tant que prédateur absolu est très récent. Alors pourquoi les mouches battraient-elles en retraite, elles qui ont survécu à tous les changements climatiques et tous les grands bouleversements qui agitent notre planète depuis sa naissance ?

La lutte est inégale
On peut dire que l’homme a utilisé tous les moyens possibles et inimaginables pour venir à bout de ces enquiquineuses.
Parmi les produits utilisés, citons le souffre et l’arsenic, la citronnelle, les clous de girofle et beaucoup d’autres répulsifs naturels.

 

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La mouche semble indestructible.

Au Moyen Age, l’eau bénite était commercialisée comme insecticide car ces insectes étaient considérés comme les messagers du Diable.

La moustiquaire, initialement destinée à se protéger des mouches, a été inventée par les Japonais au 19e siècle.

Dès le 19e siècle, la tapette ainsi que le tue-mouches sont largement utilisés. Certains champignons ont fait office de tue-mouches. C’est le cas d’Amanita muscaria, communément appelée amanite tue-mouches ou fausse oronge. Ce champignon est extrêmement toxique et soluble dans l’eau.
Le chapeau de ce champignon contient un composé appelé la muscarine qui, mélangé à d'autres composés, est un puissant hallucinogène du suc. Plusieurs peuplades de Sibérie utilisent ce champignon pour confectionner une mixture réservée aux chamans. Grâce à elle, ils entrent en relation avec les esprits.

 

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Amanite tue-mouches (Amanita muscaria). image Michael Maggs.

L’autre champignon utilisé est l’Empusa muscae ( reclassé comme Entomophthora muscae) qui transmet aux mouches domestiques l’équivalent d’un « virus » et provoque de véritables épidémies au sein des populations.
Ce champignon envahit l’insecte de son mycélium (partie végétative des champignons) ce qui équivaut à une condamnation à mort.
Ce n’est pas étonnant que dans la mythologie grecque, l’empusa soit un démon femelle, créature fantastique et diabolique reprise dans la Bible avec l’empuze.

Différents pièges mécaniques ont également été inventés comme les « pièges à sucre ». Le mécanisme est le même que pour les pièges à rats ou souris.

La guerre chimique a commencé dès le 19e siècle. En 1964, une firme pétrolière a même commercialisé une peinture tue-mouches.
La Magicide était une peinture en apparence inoffensive mais qui contenait un insecticide. Ce produit était sensé foudroyer toute mouche s’y posant.
Le produit miracle a rapporté beaucoup d’argent mais n’était qu’une vaste fumisterie.

 

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Mouche à vinaigre. Drosophila.sp.

Dans les années 1940, un chimiste suisse mis au point le Dichloro Diphényl Trichloréthane ou D.D.T.
Les premières vaporisations sont très encourageantes et des milliards d’insectes sont décimés. Depuis 1945, plus de 2,5 Mt de D.D.T. ont été répandues dans le monde entier. La biodégradation demande 20 ans et le produit, toxique pour l’homme, s’accumule le long des chaînes alimentaires. Le D.D.T. est en pratique interdit à la vente en France depuis 1971.
De plus, en très peu de temps, les mouches ont acquis une immunité contre la plupart des insecticides dont le D.D.T.
Donc, non seulement, nous nous sommes nous-mêmes empoisonnés mais en plus, nous avons permis aux mouches de réveiller des « gènes en sommeil » qui leur permettent de lutter encore plus efficacement contre les insecticides.
Actuellement, on trouve sur nos étals des insecticides sous diverses formes qui sont plus ou moins efficaces.

De toutes façons, la mouche rigole de toutes nos tentatives car pour une mouche tuée c’est toute une armée qui ne va pas tarder à riposter.

En une seule ponte, notre mouche domestique donne naissance à 150 larves dont environ 70% de femelles. Au cours de son existence, cette mouche aura six pontes en moyenne. Chaque femelle met donc au monde 900 mouches au cours de sa vie.
Cette mouche est loin d’être la plus féconde.
Certaines espèces peuvent pondre au cours de leur vie environ 5000 œufs.

Les cinq continents ont été colonisés par des armées constituées de milliards d’individus. Pourtant 95% des larves n’atteignent jamais le stade adulte.
Les aléas climatiques et les prédateurs font office de régulateurs des populations.

C’est pourquoi tout déséquilibre écologique provoqué par l’homme peut rapidement se transformer en catastrophe.
Les oiseaux, les poissons, les araignées, les guêpes et les amphibiens sont les seuls véritables prédateurs des mouches.

En détruisant l’habitat de ces prédateurs et en provoquant l’extinction de nombreuses espèces, nous rendons service aux mouches.
De plus, la démographie galopante va de paire avec l’augmentation des déchets qui permettent aux mouches de proliférer.
Elles se délectent de nos déjections et de nos ordures.

Malheureusement pour nous, elles ne nous en sont pas reconnaissantes et continuent, actuellement, a décimé les populations, notamment en Afrique et en Asie mais également en Amérique du Sud.
L’Amérique du Nord et l’Europe sont loin d’être épargnées par le danger. Plusieurs attaques massives se sont déjà produites dans le passé.
Ceratitis capitata (Mouche à fruit ou Mouche méditerranéenne des fruits), une mouche originaire d’Afrique, a parcouru des milliers de kilomètres pour envahir l’Europe à la fin du 19e siècle puis l’Amérique du Nord tout au long du 20e siècle.
Elle a également proliférée en Amérique du Sud.

Ces mouches ont détruit une bonne partie des vergers en Californie dans les années 1980. Ce sont les larves qui sont destructrices car elles se développent dans les fruits et se nourrissent de la pulpe.

En 1983 la cératite a été supprimée du Mexique par la technique des insectes stériles; technique employée également en Amérique du Nord et en Amérique du Sud. Elle est cependant toujours virulente à Hawaï et en Afrique du Nord.

 

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La mouche devient une alliée de l'homme bien malgré elle.

Cette guerre, que pour le moment nous avons perdu, est loin d’être terminée. Il est d’ailleurs douteux que nous ne la gagnions jamais.

Cependant, bien malgré elles, les mouches servent l’homme dans de nombreux domaines comme la médecine.

Animaux - Insectes... - Mouche bleue . Mouche verte -

Publié à 14:41 par acoeuretacris Tags : mouche verte insecte animaux
Animaux - Insectes... - Mouche bleue . Mouche verte -

Parmi les insectes qui provoquent notre répulsion, la mouche bleue et la mouche verte sont en bonne place. Ce nom commun de mouche bleue ou mouche verte regroupe en réalité de nombreuses espèces de mouches de la famille des Calliphoridae.
Ces mouches sont réputées pour pondre leurs œufs dans les charognes ou les excréments.

La mouche domestique (Musca domestica) est une autre espèce, également très répandue, mais qui ne fait pas partie de la même famille.


La famille des Calliphoridae

Cette famille qui appartient à l’ordre des Diptera comprend plus de 1 500 espèces de mouches.
Leur taille varie de 5 à 20 mm. Elle regroupe notamment la mouche bleue et la mouche verte. Elles sont présentes un peu partout dans le monde surtout dans les régions tempérées et tropicales.

Les femelles pondent leurs œufs sur les substances organiques en décomposition, la viande, le fumier ou les excréments.
De nombreuses espèces pondent sur l’homme ou le bétail et transmettent des maladies.
Lucilia sericata, par exemple, pond sur la laine des moutons et ses larves percent la chair.

 

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Il existe plus de 1500 espèces de mouches de la famille des Calliphoridae. Ici, des Lucilies bouchères. USDA

On en a utilisé en chirurgie pour enlever les tissus morts et beaucoup d’espèces ont une grande importance du point de vue médical.
L’asticothérapie consiste à soigner les plaies au moyen d'asticots de l’espèce Lucilia sericata.

Les larves, saprophages, peuvent vivre en parasites dans les blessures ouvertes des vertébrés, y compris l’homme. Selon les espèces, les larves peuvent être hématophages c’est-à-dire qu’elles sucent le sang.

Portrait de la mouche bleue ou verte

Ces mouches sont trapues et présentent un reflet métallique bleu ou vert. Nous connaissons particulièrement bien, Calliphora vicina, qui fréquente davantage les villes. A la campagne, l’espèce de mouche bleue la plus commune est Calliphora vomitoria.

 

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Calliphora vomitoria. image Freebird 4

Calliphora vicina mesure de 5 à 12 mm. Son thorax est recouvert de soies. Elle possède au bout des pattes de minuscules griffes. Ses joues (genae) rousses sont garnies de poils noirs.
Calliphora vomitoria est une espèce très proche mais un peu plus grande. Ses joues ont des poils roux.

La distribution de ces deux espèces est très cosmopolite.

Dès qu’une mouche bleue ou verte se pose sur un morceau de viande ou sur un cadavre, les pièces buccales aspirent les sucs nutritifs.
Ces mouches sont omnivores. Elles sont attirées par les fleurs, les charognes ou les aliments frais.

 

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Cochliomyia hominivorax

L’existence d’un adulte est très brève et ne dépasse pas une quinzaine de jours. C’est donc un insecte éphémère mais qui peut proliférer d’une façon prodigieuse quand les conditions sont remplies.
Une nourriture abondante est l’un des critères de cette prolifération.

Bien que mal-aimées par l’homme, ces mouches jouent un rôle dans l’équilibre de leur environnement. En effet, elles recyclent les matières animales mortes.

Le cycle biologique

Ce n’est pas seulement pour se nourrir que la mouche bleue recherche la viande. En réalité, c’est surtout pour y pondre ses très nombreux œufs.
Calliphora vomitoria peut pondre des centaines d’œufs durant sa courte existence.

Ces œufs sont déposés par paquets de 10 ou 20 collés les uns aux autres à la surface de la viande ou près d’un orifice sur un cadavre.

Les larves, appelées asticots, sont d’ailleurs utilisées par les pêcheurs. Elles se nourrissent pendant une semaine de cette viande putréfiée puis s’éloignent. Leur peau s’épaissit jusqu’à former une sorte de tonnelet qui constitue le cocon dans lequel s’effectue la métamorphose.
Le développement est très rapide. Un mois après la ponte, l’adulte sort de sa chrysalide.

On peut rencontrer cette mouche bleue toute l’année, sauf l’hiver, car plusieurs générations se succèdent. Elles pénètrent dans les maisons car elles savent qu’elles y trouveront toutes les substances organiques en décomposition nécessaires à leur cycle de reproduction.

Animaux - Insectes - La Mouche tsé-tsé

Publié à 14:20 par acoeuretacris Tags : mouche tsé tsé insecte animaux
Animaux - Insectes - La  Mouche tsé-tsé

Le nom générique de mouche tsé-tsé désigne plusieurs redoutables mouches du genre Glossina qui transmettent des maladies à l’homme et au bétail.
Parmi ces maladies, la plus connue est la maladie du sommeil qui continue à faire des ravages en Afrique.

Ces mouches ne sont présentes que sur le continent Africain. En Europe ou en Amérique du Nord, les espèces les plus répandues sont la mouche domestique et les mouches qui font partie de la famille des Calliphoridae comprenant notament les mouches bleues et vertes.

Portrait de la mouche tsé-tsé

Tsé-tsé nous vient d’un dialecte bantou de l’Afrique équatoriale. Cette région est le cœur végétal de l’Afrique, arrosée par le Congo et ses affluents. C’est le berceau humide des tiques, moustiques et autres animaux peu sympathiques.

La mouche fait partie de l’ordre des Diptères qui regroupent 122 000 espèces d’insectes.
Si les Diptères sont d’indispensables pollinisateurs et prédateurs, beaucoup s’attaquent aux cultures. Parmi eux, Glossina morsitans, ou mouche tsé-tsé, est l’une des vectrices du trypanosome causant la maladie du sommeil.

Il existe plusieurs espèces de mouches qui peuvent transmettre de redoutables maladies. Ce sont des mouches suceuses de sang, chez lesquelles les pièces buccales sont transformées en trompe piquante.

Ces diptères bruns ou gris transmettent également le « nagana » aux animaux.

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Mouche tsé-tsé. Glossina sp. image Omeuceu .


Comme beaucoup de mouches, les tsé-tsé pondent des œufs isolés. Les larves (ou asticots) s’enfoncent dans le sol et il leur suffit de quelques heures pour se transformer en nymphes à l’intérieur d’un fin tonnelet brun.
L’adulte émerge au bout de quatre semaines et peut s’envoler.

Les glossines sont des mouches strictement africaines. Elles ont besoin de chaleur (25 - 30 °C) d’humidité et d’ombre (arbres et fourrés).

Il existe plusieurs espèces :

Dans la zone Ouest: glossines du groupe G. palpalis (G. palpalis, G. tachinoïdes, G. fuscipes), elles vivent en forêt, sont surtout anthropophiles

Dans la zone Est: glossines du groupe G. morsitans (G. morsitans, G. pallipides, G. swynnertoni), elles vivent en savane (arbustes et hautes herbes, gibier abondant)

La maladie du sommeil

Les mouches de la famille des Glossines sont des agents transmetteurs de divers trypanosomes, tous parasites du sang.
Ces organismes unicellulaires, microscopiques, sont les vrais auteurs des maladies dites « de la tsé-tsé », de la dourine chez les équidés (cheval, âne, zèbre), aussi bien que de la maladie du sommeil chez l’homme.
Cette maladie est due à des parasites appartenant au genre Trypanosoma : Trypanosoma gambiense ou Trypanosoma rhodiesense.

 

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Glossina. sp.

L'incubation de la maladie est silencieuse et de durée variable (de quelques semaines à plusieurs mois ou années). Elle s'accompagne parfois quelques jours après la piqûre d'une lésion ressemblant à un furoncle.

Les symptômes de la maladie du sommeil sont nombreux : forte fièvre, des troubles nerveux, amaigrissement, crampes, névralgies, dépression, apathie, inversion du nycthémère (d'où le nom de maladie du sommeil), impuissance, frigidité.

En l'absence de traitement, le malade sombre dans le coma.
Les mouches tsé-tsé ne sont que les vecteurs aériens de ces protozoaires déclencheurs d’épidémies.
On peut les qualifier d’insectes bombardiers.

Le pouvoir d’acclimatation de ces mouches et leur rayon d’action sont tels qu’elles ont contaminés une grande partie de l’Afrique.
Ces insectes sont l’un des pires fléaux de l’Afrique noire.

Un espoir en Afrique

Cela fait plus de six ans que la mouche tsé-tsé a disparu de Zanzibar. C’est un scientifique canadien qui a vaincu la mouche tsé-tsé dans cette région
En conséquence, la production de lait a triplé et la production locale de boeuf a doublé.

M. Dyck a utilisé la technique de stérilisation des insectes. Cette technique interrompt le cycle de reproduction des insectes en stérilisant les mâles par radiation, puis en les relâchant dans les régions touchées.
Il aimerait maintenant appliquer la technique de stérilisation des insectes dans d'autres régions africaines touchées par la mouche tsé-tsé.

 

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Mouche tsé-tsé.

En effet, en Afrique subsaharienne, la trypanosomiase ou "maladie du sommeil" ou nagana, reste très répandue. D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 60 millions de personnes sont menacées par cette maladie, et 500 000 environ ont déjà été contaminées.

Dans la région qui s'étend du sud du Soudan à l'Angola et comprend la République démocratique du Congo, la maladie du sommeil est, d'après l'OMS, la principale cause de décès, devant le VIH/sida. Bien qu'un patient atteint de trypanosomiase ait de grandes chances de se rétablir si la maladie est diagnostiquée rapidement, 80 % des personnes contaminées finissent par en mourir, faute de dépistage et de soins, et 3 millions d'animaux d'élevage succombent également tous les ans.