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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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AMENHOTEP II Aakhépérourê (1425-1401)
Nom d'Horus : "Taureau puissant à la grande force", "Taureau puissant aux cornes acérés"
Horus d'or : "Celui qui s'empare de tous les pays par la force"
Amenhotep II est le fils de Thoutmosis III et de sa seconde épouse Hatchepsout II Mérirê. Son père l'associe au trône deux ans avant de mourir. Le nouveau pharaon se distingue surtout par sa grande force physique qu'il aime mettre en valeur. Il excelle notamment dans le maniement des armes et le tir à l'arc. Le roi est aussi un grand chasseur. Il exerce sa bravoure en chassant le lion à pied dans le désert.
Amenhotep fait preuve d'une cruauté assez inhabituelle de la part d'un roi d'Egypte. Lors de sa première campagne en Syrie en l'an trois de son règne, il écrase une révolte au Naharina et s'empare de la ville de Qadesh. Il tue de ses propres mains sept princes syriens et fait suspendre leurs dépouilles aux mur de Thèbes et de Napata à titre d'exemple.
En l'an sept et neuf de son règne, il repart en campagne contre le Mitani suite à une nouvelle révolte des princes syriens mais ne parvient pas à reprendre le contrôle du Nord du pays. Amenhotep pille le Retenou et ramène en captivité 3600 Apirou que les historiens identifient aux Hébreux dont la présence en Egypte est attestée depuis Thoutmosis III (tombe de Pouiemrî et d'Antef).
La paix règne en Nubie surveillée par le compagnon d'arme du roi, Ousersatet. Amenhotep réalise un certain nombre des décorations dans le temple de Kalabcha et poursuit la construction du temple d'Amada. Il entreprend également des travaux à Karnak, Médamoud, Tôd et Ermant.
Amenhotep II meurt après avoir règné 24 ans sur l'Egypte. Son temple funéraire a aujourd'hui disparu. Sa tombe, construite dans la Vallée des Rois, possède sur ses murs une version complète de l'Amdouat. Sous la XXIe dynastie, elle a servi de cachette pour les momies de Thoutmosis III, Mineptah-Siptah, Séthi II, Sethnakht, Ramsès III et Ramsès IV.
Thoutmôsis IV
Retrouvée entre les pattes du Sphinx de Guizeh, la stèle du Songe du prince Thoutmôsis IV, dite stèle du Sphinx, raconte une histoire arrivée au prince, fils d'Aménophis II. Après une promenade dans le désert, Thoutmôsis s'installe près du Sphinx et s'endort. Dans son sommeil, Rê-Harmachis, le Sphinx lui-même, lui apparaît et lui demande d'ôter le sable qui l'ensevelit petit à petit. Puis, il dit « Alors, tu porteras la couronne blanche et la couronne rouge... la terre sera tienne dans sa longueur et dans sa largeur et ce sur quoi brille l'œil du Maître du Tout » Alors, Thoutmôsis fait ce que lui avait demandé le dieu et plus tard, bien que n'étant pas l'héritier légitime, il accède au trône et devient Thoutmôsis IV.
« Thoutmôsis était encore un jeune homme, comparable à l'enfant Horus dans les marais de Bouto ; sa beauté égalait celle d'Horus protecteur de son père et l'on voyait en lui le dieu lui-même (...) Ce qui faisait ses délices, c'était de se distraire sur le plateau désertique de Memphis, à ses extrémités Sud et Nord de tirer la flèche sur une cible de cuivre, de chasser le lion et la gazelle, de courir sur son char, avec des chevaux plus rapides que le vent, en compagnie de l'un ou de l'autre de ses serviteurs, mais à l'insu de tout le monde... Un jour parmi les autres, le prince royal Thoutmôsis était venu se promener à l'heure de midi, il s'assit à l'ombre de ce grand dieu (le grand sphinx) et le sommeil et le rêve s'emparèrent de lui au moment où le soleil était à son plus haut point. Il constata que la Majesté de ce dieu sacro-saint parlait de sa propre bouche, comme un père qui s'adresse à son fils »« Regarde-moi, jette les yeux sur moi, ô mon fils Thoutmôsis ; je suis ton père Harmachis-Khépri-Rê-Atoum. Je t'accorde ma royauté sur terre, à la tête des vivants. Tu porteras donc couronne blanche et couronne rouge sur le trône de Geb, le dieu héritier ; à toi sera le pays, dans sa longueur et sa largeur, ainsi que tout ce sur quoi l'œil du seigneur universel répand sa lumière. Tu recevras les aliments des Deux Terres, ainsi qu'un abondant tribut de tout pays étranger, et une durée de vie comportant un long temps d'années... Mon visage est tourné vers toi, et mon cœur vole vers toi ; vois l'état où je suis, et mon corps douloureux, moi le maître du plateau de Guizeh ! Le sable du désert sur lequel je trône s'avance vers moi ; aussi dois-je me hâter de te confier la réalisation de mes voeux, car je sais que tu es mon fils qui vas me protéger : approche, vois, je suis avec toi, et je suis ton guide. A peine eut-il achevé ces mots que le prince royal s'éveilla, parce qu'il venait d'entendre ce discours (...)Il reconnut que c'étaient les paroles de ce dieu, et il garda le silence en son cœur. »
Traduction de Serge Sauneron, « Les songes et leur interprétation », in coll.
Momie de Thoutmosis III (The Royal Mummies, E. Smith)
THOUTMOSIS III (1504-1450)
A la mort de la reine Hatchepsout, Thoutmosis III qui avait été écarté du pouvoir pendant presque 20 ans monte enfin sur le trône. Ce pharaon, dont le début du règne fut brimé par les prétentions de sa belle-mère, se révèle très vite être l'un des plus grands pharaons que l'Egypte ait connu. Les talents militaires dont le roi fait preuve laissent à penser qu'il a vécu sa mise à l'écart au sein de l'armée égyptienne.
Dès son avènement, Thoutmosis doit faire face à une coalition menée par le prince de Qadesh, ville de Syrie qui se situe sur l'Oronte, et le roi du Mitanni dont le royaume se situe entre le Tigre et l'Euphrate. Le rétablissement de l'autorité égyptienne sur l'Asie va nécessiter pas moins de 17 campagnes militaires successives relatées dans les Annales de Thoutmosis III. Ces annales ont été gravées dans le temple de Karnak, sur les parois de la galerie qui entoure le saint des saints.
La première campagne a lieu en l'an 22-23. Le roi s'empare de la ville de Meggido en Palestine après 7 mois de siège, puis continue en direction du nord vers le Réténou avant de rentrer à Thèbes fêter sa grande victoire. Les peuples soumis sont assujétis à payer annuellement un tribut à l'Egypte.
Lors de la seconde campagne en l'an 24 de son règne, le pharaon remonte vers le Naharina au nord de la Syrie pour une campagne qui ressemble plus à une démonstration de force qu'à une véritable guerre.
La troisième campagne, en l'an 25, est une campagne de surveillance. Le souverain fait graver, suite à ce périple au Proche Orient, un "jardin botanique"dans une salle de Karnak où sont représentés différents spécimens de la faune et de la flore de Syrie, à l'instar de la reine Hatchepsout à Deir el-Bahari après son expédition au Pays de Pount ou du roi Niouserrê à l'Ancien Empire avec sa salle des "scènes des saisons".
Les efforts de Thoutmosis se portent ensuite sur le contrôle des ports des côtes syriennes afin de pouvoir transporter à l'avenir ses troupes par mer.
Lors de la sixième campagne, en l'an 30 de son règne, Thoutmosis décide d'en finir avec le prince de Qadesh. Il s'empare de cette ville et dévaste son territoire. Il ramène à cette occasion les fils des princes syriens comme otages pour les élever à la cour pharaonique avant de les renvoyer dans leur pays. Cette politique habile, qui deviendra une constante par la suite en Egypte, permet de former les futurs chefs indigènes suivant la culture égyptienne et d'en faire des interlocuteurs privilégiés.
La septième campagne sert à renforcer le contrôle de la côte syrienne. C'est en l'an XXXIII de son règne que Thoutmosis, lors de sa huitième campagne, atteint l'Euphrate. Une partie de l'armée du pharaon longe la côte par Gaza pendant que le reste de l'armée est acheminé par bateaux jusqu'à Byblos. Une fois réunies, les forces égyptiennes construisent de robustes barques fluviales en bois de cèdre qu'elles acheminent à travers le désert sur des chariots tirés par des bœufs. Parvenu dans la région d'Alep, Thoutmosis repousse les forces du Mitani au-delà du grand fleuve qu'il traverse à l'aide de ses barges. Il érige sur les berges une stèle commémorative, en pays Naharina, instituant ainsi l'Euphrate comme la frontière septentrionale de l'Empire égyptien. Après avoir pacifié le nord de la Syrie, Thoutmosis manque de périr au cours d'une chasse à l'éléphant et ne doit sa vie sauve que par la prompte réaction de son entourage.
La neuvième campagne est une campagne d'inspection. Mais dès l'an XXXV, les princes du Naharina se révoltent, obligeant le roi d'Egypte à intervenir une nouvelle fois dans la région d'Alep.
Le roi entreprend chaque année de nouvelles campagnes pour pacifier la Syrie. La dix-septième campagne, en l'an XLII, est la plus importante ; c'est aussi la dernière campagne du roi déjà fort âgé. Il doit une nouvelle fois faire face à une coalition du roi de Mitani, des princes de Qadesh et de Tounip. Rapidement, les révoltés se retrouvent enfermés dans la ville de Qadesh qui ne résiste pas à l'assaut des troupes égyptiennes. La Syrie est enfin pacifiée et doit s'acquiter, comme ses voisins, d'un lourd tribut annuel envers le pharaon. L'Egypte est à l'apogée de sa puissance et impose son hégémonie pour plusieurs années au Proche-Orient.
Grand bâtisseur, Thoumosis III entreprend pendant son règne de vastes travaux à Karnak dans le sanctuaire Ipet-sout dédié à Amon-Rê. Il fait notamment graver, sur les murs du sanctuaire, des Annales qui retracent l'histoire de ses campagnes militaires. Il érige les VIe et VIIe pylônes et construit l'Akh-Menou, temple servant à la régénération du roi lors de la fête-sed.
Le roi accomplit également des travaux à Deir el-Bahari et Medinet Habou. Il fait agrandir le temple de Montou à Ermant. Il continue la décoration du temple rupestre de la déesse Pakhet à Béni Hassan. Il construit de nombreux monuments en Nubie, en Haute Egypte à Kôm Ombo, Tôd, Esna, Dendara et en Basse Egypte à Héliopolis et dans le Delta.
Thoumosis III est aussi un homme d'esprit. Il aime la botanique et la littérature. Il établit à Karnak une liste d'ancêtres (Akh-Menou) qui témoigne de sa piété et de son intérêt pour le passé. Son règne est prospère comme le prouvent la qualité et la richesse des décorations des tombes de ses sujets. Les tombes de son vizir Rekhmirê (TT 100) et du grand prêtre d'Amon Menkheperresoneb (TT86), chef des travaux du roi à Karnak, font partie des plus belles tombes du Nouvel Empire.
Deux ans avant sa mort, le roi associe à son pouvoir Amenhotep II, le fils qu'il a eu de sa première épouse Méritré-Hatchepsout II. Le roi possède une seconde épouse, la reine Aah-Sat et de nombreuses concubines dont trois belles princesses syriennes (la tombe de ces princesses fut retrouvée, avec le tresor qu'elle contenait, non loin de Deir el-Bahari en 1916 après un violent orage qui provaca un glissement de terrain).
Thoutmosis III meurt vers l'âge de 60 ans. Il est enterré dans la Vallée des Rois dans une tombe à mi-hauteur de la falaise (tombe KV 34). Lorsque Victor Loret découvre son hypogée en 1898, la tombe est pratiquement vide. La momie du grand pharaon a été déplacée dans la cachette royale de Deir el-Bahari sous la XXIIe dynastie. Les parois de la tombe sont décorées par le livre de l'Am-Douat qui décrit la vision que les égyptiens ont de l'au-delà.
Momie de Thoutmosis II (The Royal Mummies, E. Smith)
THOUTMOSIS II Aakhéperenrê (1493/1479 av. JC)
Le pharaon, Thoutmosis II, accède au trône d'Egypte en épousant sa demi-soeur Hatchepsout, princesse légitime, fille de Thoutmosis Ier et de la reine Ahmès. Hatchepsout lui donne une fille Néférourê et le roi obtient un fils, le futur Thoutmosis III, d'une concubine nommée Isis.
Thoutmosis II réalise en l'an 1 de son règne une campagne militaire en Nubie pour mater une révolte. Puis il se rend en Palestine où il mène des opérations militaires contre des bédouins.
Thoutmosis II règne pendant quatorze ans. A sa mort, son fils, Thoutmosis III, étant trop jeune, sa femme, Hatchepsout, prend la régence.
Hatshepsout est l'un des personnages les plus fascinants du début de la XVIIIe dynastie. Femme politique exceptionnelle, elle parvient à accéder pleinement au pouvoir suprême, traditionnellement réservé aux hommes.
Une femme au pouvoir
Hatshepsout est la fille aînée du roi Thoutmosis I et de la reine Ahmès. Elle est née avant l'avènement au trône de son père. Dans le récit de sa jeunesse qu'elle a fait graver sur son temple de Deir el-Bahari, elle entend montrer que Thoutmosis I l'avait préparé très jeune au pouvoir
Quoiqu'il en soit, c'est d'abord Thoutmosis II, fils de Thoutmosis I et de Moutnefret, qui devient roi à la mort de son père. Hatshepsout, probablement plus âgée que lui, est sa « grande épouse royale ». Elle semble déjà jouer un rôle particulièrement important. Elle porte le plus souvent le titre « d'épouse du dieu ». A la mort de Thoutmosis II, après 3 ou 13 ans de règne, le jeune Thoutmosis III, issu de son union avec Isis, une épouse secondaire, monte nominalement sur le trône, mais c'est Hatshepsout qui exerce le pouvoir.
D'après les textes de la Chapelle Rouge, elle aurait accédé à l'autorité en un an 2, sans précision de règne. Cette date pourrait faire référence à Thoutmosis I ou Thoutmosis II. Si c'était le cas, il ne faudrait pas prendre le texte littéralement, ou il conviendrait de le considérer comme de la propagande a posteriori. Il est peut-être plus vraisemblable d'attribuer cet an 2 au règne de Thoutmosis III.
En tous cas, elle prend tous les attributs de la royauté avant l'an 7, et est pourvue d'une titulature royale complète. Son nom de couronnement est Maâtkarê (« Maât est le ka de Rê »). Pour autant, elle n'usurpe pas le pouvoir du fils de Thoutmosis II, qui est mineur et continue à règner conjointement. Il s'agit donc d'une véritable corégence, même si Hatshepsout a clairement la prééminence politique.
Cette corégence est une innovation. Hatshepsout aurait pu se contenter d'être simple « régente » comme les reines Aahotep II (régente lors de la minorité du roi Ahmosis), et Ahmès-Néfertary (auprès de son fils le roi Amenhotep I), au début de la dynastie. Elle se fonde probablement sur ces proches antécédents, mais franchit une étape supplémentaire en prenant tous les attributs de la royauté, faisant ainsi coincider la pratique et la théorie de l'exercice du pouvoir.
Sur les murs de son temple à Deir el-Bahari, elle justifie a postériori sa prise de pouvoir par le mythe de la théogamie : le dieu Amon se serait uni avec sa mère Ahmès pour l'engendrer (Urk. IV, 215-234).
Ses représentations la figurent souvent portant la barbe postiche et d'autres éléments typiques du costume masculin. Sur certains bas-reliefs, ses seins sont à peine visibles : il s'agit de montrer qu'elle est l'égale absolue des rois.
Expéditions
Deux campagnes militaires sont connues : l'une en Nubie, l'autre en Syro-Palestine.
En l'an 9, elle envoie le chef du Trésor Néhésy mener une expédition au pays de Pount. Les Egyptiens nouent des contacts pacifiques avec les Pountites, et rapportent de nombreux produits exotiques comme des arbres à encens . Le succès de cette expédition lointaine est mis en image sur les murs du temple de Deir el-Bahari. C'est assurément l'un des évènements les plus marquants du règne.
Constructions
Son activité constructrice est particulièrement dynamique. Sur sa grande inscription du Spéos Artémidos, elle affirme même avoir restauré des bâtiments antérieurs laissés à l'abandon par les Hyksos (Urk IV. 383-391).
A Karnak, ses monuments sont nombreux : le VIIIe pylône et les sanctuaires de barque entre Karnak et Louqsor, le sanctuaire dit « chapelle rouge » (palais de Maât), le hall entre le IV et le Ve pylône (placement de deux obélisques, ), deux autres obélisques à Karnak est, etc...
A Thèbes-Ouest, Deir el-Bahari, elle fait bâtir par son architecte Senmout, le chef du domaine d'Amon, un temple funéraire en terrasse à côté de celui de Montouhotep III. Elle construit également un petit temple d'Amon à Medinet Habou.
Près de Béni Hassan, elle fait creuser dans le roc le Spéos Artémidos. Eléphantine (temple de Satis), Bouhen, Kouma (temple de Khnoum, Ermant (temple de Montou), Wadi Mourghara gardent également encore des traces de ses constructions.
Succession
Hatshepsout apparaît dans les sources la dernière fois en l'an 20, l'année où Thoutmosis III est représenté comme son égal pour la première fois. Manéthon donne à Hatshepsout une durée de règne de 21 ans et de 9 mois.
Elle est succédée par son corégent Thoutmosis III. Celui-ci, à partir de l'an 42, fait subir à Hatshepsout une "damnatio memoriae" : il fait effacer son nom des monuments, peut-être pour se venger d'avoir été tenu à l'écart du pouvoir aussi longtemps (mais, dans ce cas-là, pourquoi a t-il attendu 20 ans?).
Les listes royales de la XIXe dynastie ne la mentionnent pas. Cependant, il est vraisemblable de penser, avec Joyce Tydesley, que cette omission est due au fait que les ramessides la considéraient comme une corégente, et non qu'ils entendaient la faire oublier. A la XXIe dynastie, son souvenir est encore vivace : la reine Henouttaouy et son mari le grand prêtre d'Amon Paynedjem I nomment leur fille Maâtkarê (le nom solaire d'Hatshepsout), et un de leur fils Menkheperrê (le nom solaire de Thoutmosis III). Cette Maâtkarê a un statut royal : elle est divine adoratrice d'Amon. C'est donc la preuve qu'Hatshepsout fascinait aussi les anciens égyptiens.
Il semblerait qu'Hatshepsout n'ait eu qu'une fille, Néférourê, dont Senmout était le tuteur.
Hatshepsout avait fait construire une première tombe quand elle n'était encore que grande épouse de Thoutmosis II. Devenue reine, elle fait creuser une seconde tombe pour être enterrée avec son père Thoutmosis I.
Momie de Thoutmosis Ier (The Royal Mummies, E. Smith)
THOUTMOSIS Ier Aakhéperkarê (~1505/1493 av. JC)
Un Pharaon discret...
Son accès au trône se déroula dans le silence. Son prédécesseur, Amenophis II, mourut jeune, sans héritier, et Thoutmosis ne prétendit jamais être son fils. Le roi mentionna seulement sa mère, une dame nommée Séniséneb, dont le seul titre était celui de mère du roi. Aucun problème particulier ne sembla affecter le début du règne. Thoutmosis Ier fut considéré, tant par ses contemporains que par les générations suivantes, comme un souverain absolument légitime.
Les monuments le représentent en compagnie de la reine mère, la puissante Ahmès-Néfertary, qui dut favoriser l'intronisation pacifique du souverain, lequel combla un vide du pouvoir. Bien que le règne de Thoutmosis ne durât que treize ans, il fut capable d'étendre les frontières de l'Égypte plus que ses prédécesseurs. Dans un premier temps, il s'intéressa à la Nubie et érigea des stèles frontalières à Tombos puis au niveau de la 5e cataracte (Kénissa), qui devint la frontière méridionale de l'Empire. Au Nord, il poussa jusqu'au coeur du Mitanni et posa peut-être ses stèles frontalières au bord de l'Euphrate.
Parmi ses constructions, il convient de citer celles de Karnak, qui sont les plus anciennes conservées sur le site. Il fit élever le 5e pylône, devant lequel il construisit, ensuite, le 4e. L'espace créé entre les deux pylônes est appelé Wadjiyt, et était la salle du couronnement, dédiée également aux célébrations royales. Devant le 4e pylône, on dressa deux obélisques qui furent vraisemblablement les premiers à être placés devant un pylône de temple. À Thèbes Ouest, outre sa tombe, on doit probablement à Thoutmosis la fondation du village de Deir el-Médina. Bien qu'au cours des siècles suivants, on considéra que les fondateurs étaient Amenhotep Ier et Ahmès-Néfertary. Thoutmosis I et Ahmès eurent deux filles, dont la première, Hatshepsout, devint reine puis pharaonne. Sa seconde femme, Moutnéfert, donna naissance à Thoutmosis II, successeur du père.
La sépulture du roi demeure un mystère. La biographie de son architecte Inéni rapporte le creusement d'une tombe destinée au souverain, restée non identifiée. Selon certains, il s'agirait de la tombe KV 20. Pour d'autres, celle-ci est attribuée à Hatshepsout. Dans ce cas, la tombe originale du roi n'a pas encore été découverte et pourrait se trouver dans une région éloignée de la Vallée des Rois. C'est cependant dans la tombe KV20 que la dépouille du roi fut déposée pendant quelque temps. La tombe KV 38, attribuée à Thoutmosis I, est probablement due à Thoutmosis III, qui voulut y transférer le grand-père, loin d'Hatshepsout. Le corps du roi n'a pas été identifié avec certitude, mais il doit s'agir de l'un de ceux qui ont été retrouvés dans la cachette de Deir el-Bahari. Un culte posthume fut voué à Thoutmosis I.
Mykérinos
Mykérinos est le nom grec du pharaon de l'Ancien empire égyptien (IVe dynastie). Sur le Papyrus de Turin, il est appelé Menkaouré. Il aurait régné approximativement de 2532 à 2515 avant notre ère et aurait succédé à Khéphren et précédé Chepseskaf. On lui attribut la plus petite des trois grandes pyramides du plateau de Gizeh.
Le nom de Mykérinos, comme celui de son père Khéphren et celui de son grand père Khéops, reste attaché à l'édification d'une des trois grandes pyramides de Guizeh. Nous ignorons presque tout des événements qui marquent son règne. Le papyrus de Turin indique qu'il aurait régné dix-huit années avant de céder le trône à son fils Shepseskaf, le dernier roi de la IVe dynastie. Hérodote brosse de lui le portrait d'un roi libéral et soucieux d'équité. Il aurait ainsi de lui-même pris la décision de bâtir une pyramide de dimensions beaucoup plus modestes pour ménager son peuple, l'anecdote reste toutefois peu vérifiable. Cette pyramide, qui s'élève à l'extrémité Sud du plateau de Guizeh, ne représente qu'un dixième du volume de la pyramide de Khéops (hauteur 66 m , côté 108 m). Des vestiges du temple funéraire érigé au pied de la pyramide donnent la mesure de la perfection que les architectes de Mykérinos ont recherchée dans la mise en œuvre de la construction : certains blocs, appareillés à joints vifs, atteignent en effet le poids de 200 tonnes. Beaucoup de sculptures proviennent de ce complexe funéraire, statues du roi en majesté et triades le représentant debout avec la déesse Hathor et des personnifications des nomes d'Egypte. Le règne de Mykérinos, riche de réalisations monumentales, clôt dans l'art égyptien le chapitre des grandes pyramides.
Khéops (ou Khoufou) (2590 à 2565 av. J.-C.), fils du roi Snéfrou, est un pharaon considéré par certains comme l'un des plus grands de l'histoire de l'Égypte antique. Il est connu pour avoir fait construire la grande pyramide de Gizeh, dont la construction prit vingt années, nécessitant 20.000 ouvriers, et est considérée de nos jours comme la perfection en terme de technique de construction et d'architecture des pyramides égyptienne.
Selon Hérodote (qui n'est pas un modèle d'exactitude, d'autant qu'il a visité l'Egypte 22 siècles plus tard) et les contes du papyrus Westcar (Nouvel Empire), à l'inverse de son père, le pharaon Snéfrou, Khéops était considéré comme un pharaon cruel et injuste envers son peuple. Cette réputation provient sans doute du fait que l'on imaginait mal un tel édifice être construit autrement que par des esclaves (vision inexacte reprise dans la Bible).
Or, de récentes découvertes, suite aux fouilles menées par Mark Lehner, sous l'autorité de Zahi Hawass, président du CSA (Conseil Suprême des Antiquités), ont révélé une ville des artisans et ouvriers à Gizeh. Il apparaît que ceux-ci étaient bien nourris, soignés et le cliché des esclaves menés au fouet est battu en brèche par les découvertes faites sur le terrain et dans les tombes. Le projet des pyramides était sans doute un projet fédérateur et un moyen politique et spirituel de réaliser l'unité des Deux Terres. À ces artisans et ouvriers spécialisés venaient se joindre une main-d'œuvre venue des villages de toute l'Égypte, sans doute de façon non permanente, et les villages contribuaient également à ce grand projet religieux en envoyant des vivres.
Khoufou construisit également des temples, en particulier il entama la construction du temple d'Hathor à Dendérah.
Les pharaons
L'une des prouesses de la Civilisation Egyptienne Antique est d'avoir élaboré des formules picturales pour toutes les tâches majeures de son souverain. Les égyptiens pouvaient voir sur les murs des temples ce qu'était Phararon et ce qu'il devait faire. Sa mission principal étant de réunir les deux parties du pays.
Si elle était bien réelle pendant les guerres civiles qui sévirent durant les "périodes intermédiaires", il s'agissait à d'autres époques d'un devoir mythique: les égyptiens se sentaient menacés par le chaos et pharaon devait les sauver. Cet événement était représenté par l'unification de la Basse et de la Haute-égypte, symbolisé par deux plantes, une tige de papyrus et un lotus liés ensemble, ou par deux dieux qui bénissent le pharaon. Le titre de "roi de hausse et de basse-Égypte, toujours donné aux pharaons, montre l'importance de cette idée d'unification. Responsable de l'unification du pays et de sa protection, le maître des deux terres est aussi chargé d'assurer l'ordre universel.
La justice, la vérité, l'harmonie sont personnifiées par la déesse Maât dont la tête est surmonté d'une plume d'autruche, et qui est parfois représentée uniquement par cette plume.
Le pharaon apporte aux dieux une "petite Maât" sur la paume de ses mains, montrant qu'il ne veut pas abuser de son pouvoir et qu'en cas de litiges parmi ses sujets il cherchera la vérité. "Agis conformémentà maât tant que tu es sur terre", conseille un roi à son fils, "console celui qui pleure, n'opprime pas la veuve, ne chasse personne de la propriété de son père et ne fais pas de tort aux fonctionnaires dans leur emploi. Garde toi de châtier injustement et ne tue pas, car cela ne peut pas être utile."
Comme bien d'autres peuples, les égyptiens ont donnés une origine divine à leurs souverains et au début de l'ancien empire, les rois égyptiens étaient encore considérés comme des dieux. pharaon faisait aussi le plus grand prêtre et le seul interlocuteur possible pour les divinités.
Les 5 noms du roi
Le nom d'Horus
Ce nom sert à proclamer que pharaon est le successeur du dieu Horus qui était le premier pharaon selon une légende.
Le nom de Nebty
Ce nom sert à définir la nature du pouvoir royal de pharaon.
Le nom d'Horus d'or
Ce nom indique les grands principes et le programme du règne à venir.
Le Nysout-Bity
Nysout (le jonc) représente le sud. Bity (l'abeille), le nord. Ce nom, écrit dans un cartouche sert à définir pharaon comme roi des deux pays. Ce titre signifie "celui qui appartient au jonc et à l"abeille". On peut comparer ce nom à un prénom et Sa-Râ comme un nom propre.
Sa-Râ
C'est le fils de Râ. Il s'agit du nom donné à pharaon le jour de son couronnement. Ce nom est écrit dans un cartouche et c'est sous ce nom que nous connaissons le mieux les rois d'Egypte (Thoutmosis, Ramsès, Toutankhamon...).
Voici quelques grands pharaons
(par ordre chronologique)
IV ème dynastie (v 2613-2498)
Kheops 23ans
Khephren 25ans
Mykérinos 28ans
XVIIIème dynastie (v 1567-1320)
Ahmosis 1551-1526
Aménophis Ier 1526-1505
Thoutmôsis Ier 1505-1493
Thoutmôsis II 1493-1490
Hatshepsout 1490-1468
Thoutmôsis III 1504-1450
Aménophis II 1450-1425
Thoutmôsis IV 1425-1405
Aménophis III 1405-1367
Akhénaton (Amenophis IV) 1367-1362
Sémenkharé ?
Toutankhamon 1362-1352
Aï 1352-1348
XIX ème dynastie (1320-1200)
Horemheb 1348-1306
Séthi 1er 1306-1290
Ramses II 1290-1224
Meremptah 1224-1204
Séthi II 1204-1194
Amenmès 1203-1198
Siptah 1194-1188
Taousert 1188-1186
XX ème dynastie (1200-1085)
SethNakht 1186-1184
Ramses III 1184-1155
Ramses IV 1153-1146
Ramses V 1146-1142
Ramses VI 1142-1135
Ramses VII 1135-1129
Ramses VIII 1129-1125
Ramses IX 1125-1109
Ramses X 1109-1009
Ramses XI 1099-1070
XXXI ème dynastie (305-30)
Cléopatre VII 51-30
Les ancêtres lointains avaient nommé « kheprer » cet insecte, or quand vint l’écriture le scarabée fut bien utile pour noter un terme aussi abstrait et complexe que « venir à l’existence » (= kheper). Pour les anciens « venir à l’existence », « être » et « devenir » furent associé aux idées de génération spontanée et de renouvellement dont le scarabée était étroitement associé.
Culte : Il fut particulièrement vénéré à Héliopolis, centre de culte solaire. Le culte de Khépri à toujours était célébré, il est figuré dans la tombe de Ramsès Ier et de Nefertari sous la forme d’un homme dont la tête est remplacée par un scarabée tout entier. Des milliers de scarabées de diverses tailles garnissent les vitrines des musées, des scarabées colossaux furent édifiés dont le plus connu aujourd’hui est celui d’Aménophis III prés du lac sacré à Karnak. De nombreux pharaons possèdent le scarabée dans leur deuxième nom, il exprime une manifestation : Kamosé, les Aménophis, les Thoutmosis, Akhénaton, Toutankhamon ainsi que des pharaons de la XXIème dynastie.
Iconographie : Scarabée stercoraire (scarabaeus sacer), ailé ou non ; les Égyptiens ont quelques fois représentées à l’arrière du scarabée le signe «chen» ou «chenou»; homme dont la tête est remplacé par un scarabée (ailée ou non); Homme qui porte sur la tête un scarabée. Selon Bonnet (1971), il peut, comme dieu primordial, sous la forme d'un serpent.
Histoire : On connaît Khepri depuis au moins de la 5ème dynastie (2494-2345 av J-C) des Textes des Pyramides, où l'on ordonne au soleil d'apparaître sous la forme de Khepri. Cependant, il peut avoir été l'un des premiers dieux Egyptiens. On a découvert des objets ressemblant à des scarabées datant de la période néolithique (7000-5000 av J-C).
Durant l’Ancien Empire, Khépri apparaît comme le dieu solaire tout au long de sa course, ce rôle sera modifié par la suite.
Khépri devient un dieu primordial; un démiurge qui s’est lui même créé, dans les textes des pyramides il est dit : «Salut à toi Khépri. Celui qui est venu à l’existence par lui même. Tu viens à l’existence en ce tien nom de Khépri»
Les croyances se modifièrent avec le temps sous l’impulsion des divers clergés, Khépri perdit aussi de son individualité pour ne plus être qu’un des aspects, un des « khéperou » du dieu solaire Râ (Amon par la suite). En effet, à l'Epoque Archaïque, Khépri était considéré comme une manifestation d'Atoum (dans ce cas-là, c'est un scarabée à tête de bélier) et plus tard, il fut identifié à Râ, dont il ne pouvait cependant représenter qu'une seule phase : bien que Khépri, durant l’Ancien Empire, apparut comme un dieu solaire tout au long de sa course, son rôle évoluera pour devenir uniquement le soleil naissant. Dans la course nocturne le soleil est Atoum, Khépri au matin et Râ dans la couse diurne. A la même époque que Khépri et également à Héliopolis apparaît Atoum, il était à l’origine un dieu chthonien. De dieu chthonien Atoum acquit un caractère solaire et son assimilation à Khépri fut faite pour devenir Atoum-Khépri. Dans les textes des pyramides il est dit: «Atoum-Khépri
tu as culminé sur la butte...».
Par la filiation Atoum-Khépri est très proche d’Osiris mais également par le mythe. Lorsqu’on découvrit la tête d’Osiris à Abydos un scarabée en sortit. Abydos porte le nom de «ville du scarabée», à Edfou un sanctuaire d’Osiris était appelé, «le château du scarabée». Dés les textes des pyramides il y a une assimilation entre le pilier «djed» et le scarabée : «puisse tu vivre comme le scarabée, stable comme le pilier djed».
Osiris tué par Seth fut dépecé en 14 morceaux et ceux ci éparpillés à travers l’Égypte. Le nombre 14 est en rapport avec les cycles lunaires, 14 est égal à une demi-lunaison, 28 évoque aussi le cycle mensuel féminin. Or, le démembrement naturel du scarabée se compose de 14 parties : la tête, le prothoron, le méso-métathorax, l’abdomen, les deux élytres, les deux ailes et les six pattes.
Le scarabée fut aussi lié au sphinx, lion à tête humaine, comme le sphinx de Guiza appelé « la grande statue de Khépri ». Du Nouvel Empire l’on connaît des « scarabées de cœur » en forme de sphinx avec des pattes ou des bras humains et tête humaine. Le lion est un animal solaire au même titre que le scarabée. Sur la stèle érigée devant le sphinx de Guiza le roi se qualifie de « héritier excellent de Khépri » reprenant le titre de « fils de Khépri » que se donnaient les pharaons de l’Ancien Empire.
Un dieu créateur, solaire, chtonien et funéraire ; la boule d'excrément : Le scarabée est un dieu créateur pour les Egyptiens du fait de leur sens de l'observation et de la projection faite à partir du sujet observé : le scarabée stercoraire (Scrabeus sacer) sort d'une boule d'excrément (protégeant l'oeuf et la larve), qu'il pousse ensuite. Cela rapelle à la fois l'insecte (et le dieu) qui s'est lui même crée, mais aussi le dieu qui pousse le soleil devant lui, d'où la vénération du scarabée sous le nom de Khépri "Celui qui sort de la Terre", nom ayant la même sonorité que le concept signifiant "venir au monde sous une forme donnée". A noter que la couleur noire du scarabée est celle de la terre fertile et évoque la vie jaillissant du néant. L’action de pétrir sa boule qui donnera la vie est un acte réalisé également par le dieu bélier Khoum, dieu créateur de la vie, générateur des espèces vivantes modelant sur son tour l’œuf dont toute vie doit sortir. Dans le chapitre LXXXV
du papyrus d'Ani, il est écrit : "Je me suis crée moi-même au milieu des eaux primitives (Noun) sous le nom de Khépri"
Dieu solaire par exellence, dès l'Epoque Archaïque, il est identifié à Atoum à Héliopolis, et en tant que dieu solaire naissant, il est doté d'ailes de faucon, ce qui le met en rapport avec toute la gent volatile et comme les oiseaux il occupa une place importante dans la mythologie égyptienne. Comme dans la plupart des traditions le vol est en rapport avec le ciel, donc avec le séjour des dieux. La boule du scarabée était appelée par les Égyptiens «Nehepet » ou « Nehepou», ce mot a pour racine nehep qui signifie, "tour de potier". Une fois la boule confectionnée celle-ci est détachée de la bouse et l’insecte adopte une attitude et une démarche particulière pour la pousser sur une courte distance. Il progresse à reculons poussant la boule à l’aide de ses pattes postérieures ayant ainsi l’arrière corps plus haut que la tête. Les Égyptiens dessinaient la boule du bousier comme le soleil, c’est à dire à l’aide d’un disque, d’un cercle.
L’enfouissement en terre de la boule après creusement d’un puits oblique et d’une chambre souterraine, donna au scarabée une nature en partie chthonienne.
Tout les matins, la naissance de Khépri était donnée par l'utérus ( c'est à dire l'horizon oriental) de la mère, Nout, déesse du ciel. Grâce à cette faculté lui permettant de renaître tous les jours, Khépri devint le symbole de la Resurrection. Ainsi, Khépri devint très tôt une divinité funéraire, représentant l'âme se relevant dans la mort, préparée à faire son voyage vers l'au-delà et à faire face à son jugement. Au Nouvel Empire, (1539-1070 av J-C), les textes funéraires des papyrus dépeignent le scarabée comme symbole de pouvoir et de victoire de la vie sur la mort.