Environnement -

Environnement - Ganvié - Lac Nokoué -

Publié à 10:54 par acoeuretacris Tags : environnement lac nokoué
Environnement - Ganvié - Lac Nokoué -

 


Invasion de la jacinthe d’eau au Bénin

Ganvié, au Bénin, est la plus importante cité lacustre d’Afrique. Située sur le lac Nokoué, la Venise africaine est envahie par une jacinthe d’eau d’origine amazonienne.
Cette magnifique fleur envahit peu à peu depuis plus de 25 ans le lac Nokoué et ses villages lacustres. Elle étouffe toute vie aquatique et bouleverse ainsi l’existence des pêcheurs Toffin.
Le Bénin est un petit état d’Afrique occidentale baigné au sud par l’océan Atlantique. Étiré sur 670 km, le Bénin se présente comme une étroite bande de terre s'élargissant légèrement au nord. La façade atlantique (125 km) est bordée de cordons littoraux isolant de vastes plans d’eau lagunaires ou lacustres.
L'économie du Bénin repose sur l'agriculture, l'élevage et la pêche.
Ce pays est fragmenté en une mosaïque d'ethnies. Les Toffin sont l’une des nombreuses ethnies. Leurs ancêtres se réfugièrent à Ganvié pour échapper aux chasseurs d’esclaves à Cotonou.
Ils fondèrent alors les villages qui bordent le lac et la lagune de Porto-Novo, à Grand-Popo. L’eau est au cœur de leur existence.

Une jacinthe d’eau meurtrière
Originaire d’Amazonie, l’Eichhornia crassipes est une jacinthe aquatique. Elle a été observée au Bénin dès 1977 et a touché le lac Nokoué dans les années 1980.
Cette jacinthe fait partie des plantes aquatiques les plus envahissantes sur la planète. Elle a déjà envahi plus de 50 pays.

jacinthe_eau-.jpg

Eichhornia crassipes. Une jacinthe aquatique d'Amazonie. Image Fniel

Elle a probablement été rejetée dans un cours d’eau par un aquariophile totalement inconscient.
D’une remarquable beauté avec son cœur jaune et ses pétales mauves, cette plante bloque les pirogues, prive d’oxygène les poissons et augmente les risques de bilharziose et de malaria.

La vie à Ganvié

Large d’environ 150 km, le lac Nokoué est séparé du golfe de Guinée par une étroite bande de terre régulièrement inondée par l’océan.
Ce lac borde de nombreuses cités sur pilotis dont Ganvié.

ganvie.jpg

Ganvié vue du ciel. Image Hugo

La vie des Toffin est rythmée par les crues. La pirogue est l’unique moyen de locomotion que vous vouliez aller au dispensaire, à l’école ou au bar.
Tout se transporte sur pirogue, y compris les animaux. Le bétail est d’ailleurs parqué dans des enclos surélevés.

ganvie_07.jpg

Vie quotidienne à Ganvié. Image Chillum

La crue a lieu de septembre à décembre, juste après la saison des pluies. Elle triple les zones inondables et fertilise la vallée.
Pendant 4 mois, les pirogues ressemblent à de véritables arches de Noé, transportant femmes, hommes, enfants, cochons ou chats.
Les tempêtes peuvent alors balayer les maisons sur pilotis.

ganvie_05.jpg

Maisons sur pilotis de Ganvié. Image Fniel

Mais dès que la saison sèche arrive, les Toffin peuvent subvenir à leurs besoins grâce à l’acadja, la pêche traditionnelle.
Cette pêche fait vivre environ 300 000 personnes. Elle consiste à planter de grands branchages dans l’eau, en forme d’enclos, pour reproduire l’habitat des poissons.


ganvie_09.jpg

Acadja, la pêche traditionnelle. Image Chillum

Les Toffin y pêchent une à deux fois par an les poissons. Ces enclos sous-marins fournissent la plus grande partie des protéines à ces populations.


La lutte contre la jacinthe d’eau

Les Toffin doivent depuis plus de 20 ans lutter contre cet ennemi. Sans prédateurs locaux, elle prolifère très rapidement.


ganvie_03.jpg

Image Ferdinand Reus

Eichhornia crassipes est devenue un véritable fléau tant humain qu’écologique. La faune aquatique meurt, privée d’oxygène. Les escargots, vecteurs de la bilharziose, prolifèrent. Il faut rajouter à ce triste tableau la prolifération des moustiques porteurs de la malaria qui s’épanouissent sur les plans d’eau recouverts de jacinthes.


ganvie_02.jpg

La jacinthe d'eau envahi chaque centimètre. Image Moi of Ra

Les Toffin l’ont surnommé « wédouma », la plante que les poissons ne mangent pas.
Pour se débarrasser de ce fléau, les pêcheurs essayent d’arracher cette plante, ce qui fait plus de mal que de bien.
En effet, si on fractionne cette plante, ses graines tombent à l’eau et on stimule ainsi sa croissance.

ganvie_08.jpg

Image Ferdinand Reus

Des biologistes combattent cette plante en introduisant des prédateurs. Il s’agit d’insectes originaires d’Amérique du Sud : deux charançons et une mite.
Ces insectes ne s’attaquent qu’à la jacinthe et ne peuvent pas se reproduire sans elle.
Malheureusement, ce combat est très lent. Il l’est d’autant plus que la population ne croit pas que des insectes puissent tuer cette plante.

ganvie_06.jpg

image Luis Carlos Cobo


Cette lutte biologique est un formidable défi et surtout une priorité absolue. En effet, le désastre sanitaire est bien réel.
La mortalité infantile est très importante et la malaria et le paludisme font des ravages.

Environnement - Guerre de l’eau ?

Publié à 15:03 par acoeuretacris Tags : environnement guerre de l eau
Environnement - Guerre de l’eau ?

 

 

La prochaine guerre mondiale sera t-elle la guerre de l’eau ?


La surface de la Terre est recouverte à 70% par de l'’eau à l’état liquide. A cela, il faut rajouter l’eau, à l’état solide, que l’on trouve sous forme de glace.
Pourtant, l’eau douce, essentielle à notre survie, ne correspond qu’à 3% de toute l’eau présente sur Terre.
De plus, près des quatre cinquièmes de cette eau douce sont prisonniers des régions polaires sous forme de glaciers; un cinquième se situe sous terre, dans les nappes souterraines. Seul 0,3'% de l'eau douce existe sous forme liquide dans les fleuves, lacs, rivières et marécages.
Ce sont ces 0,3% qui sont les plus facilement exploitables par l’homme.


La pollution et le réchauffement de la planète sont deux menaces qui mettent en péril les ressources d’eau. L’eau douce qui est accessible est très inégalement répartie sur l’ensemble de notre planète.

L’agriculture intensive et l’augmentation de la population créent une demande croissante. Nous sollicitons de manière irresponsable nos ressources sans penser à préserver nos réserves.


L’eau douce accessible


L'eau consommée provient d'une part des fleuves, des rivières et des lacs (eau de surface), d'autre part des aquifères, réservoirs naturels dans les roches poreuses (nappes souterraines). Une petite quantité est aussi produite par dessalement, mais peu de pays peuvent s'offrir ce procédé coûteux. L'eau de surface a l'avantage d'être accessible et peut être considérée comme une ressource renouvelable, car elle est rapidement réalimentée. Malheureusement, elle est aussi facilement polluée.


Avec une superficie globale de 244 000 km², les Grands Lacs constituent le plus vaste ensemble de lacs d’eau douce du monde. A la frontière des Etats-Unis et du Canada, les Grands Lacs sont constitués du lac Michigan, entièrement aux Etats-Unis, du Lac Supérieur, du Lac Huron, du lac Ontario et du lac Erié.
Les célèbres chutes du Niagara sont nées de la dénivellation entre l’Erié et l’Ontario.


chutes_niagara.jpg

Les Chutes du Niagara. Image Paul Mannix


Les rives des Grands Lacs sont très urbanisées. Les villes puisent d’énormes quantités d’eau dans ces réserves.
Depuis plusieurs années, on a constaté une baisse des précipitations qui, associée à l’utilisation intensive, commence à affecter le niveau des lacs.


Au niveau mondial, les besoins domestiques représentent moins du dixième de la consommation totale d'eau, et l'activité industrielle quelque 25 %.


lac_michigan.jpg

Lac Michigan. Image BitHead


L'agriculture est la plus grosse consommatrice, et de loin puisqu’elle en exploite près de 60 %, venant surtout des fleuves et rivières.



La majeure partie de cette eau sert à l'irrigation, et, une fois qu'on l'a utilisée, elle s'évapore souvent au lieu de retourner grossir les cours d'eau naturels. Dans les zones arides, de l'Ouest américain à la Chine, l'irrigation a parfois asséché d'importants cours d'eau.


Limiter la consommation domestique contribue à préserver l'eau, mais réduire les usages agricoles a un impact encore plus grand. La micro-irrigation, selon le principe du goutte-à-goutte, permet de réduire la consommation d'eau de plus de 250 %. Cette technique est malheureusement très coûteuse.


Pour les cultures extensives, telle la céréaliculture, faire pousser des variétés résistantes à la sécheresse peut permettre des économies encore plus importantes.


aral_06.jpg

A cause d'un détournement pour les besoins de l'irrigation, la Mer d'Aral est aujourd'hui presque asséchée. Image Pierre A.  FRADIN


La pollution de l’eau est un enjeu primordial pour le XXIe siècle. Il est impératif de préserver cette eau de surface. Or, la réglementation est bien trop laxiste, voire inexistante dans certains pays.


La pollution de l’eau


L’agriculture intensive est une source importante de pollution. L’épandage d’engrais accroît la quantité de nitrates et de phosphates dans le sol, ce qui perturbe les cycles de l’azote et du phosphore. Quant aux pesticides, herbicides et fongicides pulvérisés sur les cultures, ils agissent sans distinction sur l’ensemble de l’écosystème et pénètrent du même coup dans la chaîne alimentaire.


lac_titicaca.jpg

Le lac Titicaca à 3 812 m est le plus grand lac d'eau douce d'Amérique du Sud. Image Vitch


Dans les fermes d’élevage intensif, les déjections animales amènent dans les sols de grandes quantités de nitrates qui s’infiltrent ensuite dans la nappe phréatique.


Les rivières des pays industrialisés doivent être protégées afin que soient préservées les ressources en eau douce et les espèces animales et végétales qui en dépendent.


grand_lac_sale.jpg

Vue aérienne du Grand Lac Salé. Tous les lacs ne contiennent pas de l'eau douce. Certains sont salins. Great Salt Lake est presque cinq fois plus salé que les océans. Image Jurvetson


Le déversement des ordures ménagères et des déchets industriels, l'extraction minière à ciel ouvert, l'industrie du bâtiment et la culture intensive sont autant d'activités pouvant contaminer les sols et aboutir à l'accumulation de substances nocives chez les plantes et les animaux, y compris l'homme. De plus, les polluants déversés sur les sols sont entraînés par les eaux d'infiltration et rejoignent les eaux souterraines et les cours d'eau, accroissant ainsi les superficies affectées par la pollution et menaçant les ressources en eau potable.


L’eau à l’état solide


Seul continent inhabité, l’Antarctique, d’une superficie totale de 14 200 000 km2, est recouvert à 98% d’une calotte glaciaire qui atteint plus de 4 000 mètres d’épaisseur par endroits.


Cette couche de glace, qu’on appelle un inlandsis, renferme 90% des réserves d’eau douce du globe (30 millions de km3).


groenland_03.jpg

Vue aérienne du Groenland. Image Nullsession


L’exploitation de cette eau douce demanderait d’énormes moyens techniques et financiers. De plus, le problème qui se pose à nous est la fonte de la calotte glaciaire, due au réchauffement du climat.
D’après les dernières études, le climatologue James Hansen (Goddard Institute for Space Studies, NY) a souligné que c’est sous les hautes latitudes de l’hémisphère Nord, près du pôle, que le réchauffement est le plus marqué.


iceberg.jpg

Iceberg à la dérive. Image Tiswango


Outre le fait que cette fonte de la calotte glaciaire entraînera une montée du niveau des mers, ce sont également les plus grosses réserves d’eau douce qui s’évaporent.


Les autres sources d’eau douce


Il y a d’autres sources pour obtenir de l’eau potable mais elles sont bien plus difficiles à exploiter.


Par exemple, dans certaines régions arides, le dessalement de l'eau de mer devient économiquement viable (surtout si on se sert de l'énergie solaire). Diverses méthodes sont utilisées, dont la distillation (ébullition suivie d'une condensation) ou l'électrodialyse (méthode électrique permettant de séparer et d'éliminer les ions chargés qui constituent le sel et les autres corps dissous).

 

 

Le dessalement de l’eau de mer est très coûteux et donc peu utilisé.


L’eau souterraine est une autre source utilisée depuis toujours par l’homme. Les nappes souterraines et les aquifères restent aujourd'hui vitaux dans de nombreuses régions sèches du monde.


riviere_souterraine.jpg

Rivière souterraine à Palawan. Image Emmanslayer


L'eau souterraine est souvent présente dans des endroits où l'eau de surface est rare. L'inconvénient est que ses réserves se reconstituent très lentement.


Si l'on utilise trop d'eau, la diminution des nappes peut être très rapide. En Inde du Sud, on a enregistré en une seule année des chutes de niveau supérieures à 25 m.
Dans les Grandes Plaines américaines, la baisse du niveau des nappes phréatiques menace certaines des cultures les plus productives du monde. Et cela dans un avenir très proche, moins de 50 ans.


Une guerre de l’eau est-elle à prévoir ?


Dans un rapport intitulé "Eviter un changement climatique dangereux", le professeur David King estime qu’une augmentation de la température qui pourrait bien être supérieure à 3 degrés Celsius au cours des prochaines décennies exposerait à la famine jusqu'à 400 millions de personnes dans le monde et entre 1,2 et 3 milliards de personnes souffriraient d'un accès insuffisant à l'eau.


sahara_07.jpg

Un puit dans le Sahara. 50% de la population en Afrique ne dispose que d'une eau de qualité médiocre ce qui entraîne de nombreuses maladies. Image Steve Monty


Ce rapport est d’ailleurs bien plus « optimiste » que celui de l’ONU, publié en 2003. Ce rapport prévoyait que les réserves moyennes d'eau par personne baisseraient de plus d'un tiers en vingt ans et que 7 milliards d'hommes pourraient être confrontés à un manque d'eau en 2050, à moins de prendre des mesures urgentes.


Aujourd’hui déjà, plus de 250 des principaux bassins fluviaux mondiaux sont à cheval sur plus d'un État, et, selon les experts, la menace de «guerres de l'eau» croît avec l'augmentation de la population.


Les points chauds, susceptibles d'être l'objet d'un conflit, incluent le Moyen-Orient, l'Afrique du Sud et l'Asie centrale, régions où la pluviosité réduite engendre des tensions.


Le réchauffement de la planète va aggraver ce manque de pluviosité dans de nombreux pays. Même si l’on prend des mesures pour ne pas accélérer ce réchauffement, il est inexorable à long terme.


Il est donc plus qu’urgent d’arrêter de « faire l’autruche » et de préserver nos réserves dès maintenant.


Les ressources en eau n'évoluent pas contrairement à la pollution ou à la démographie mondiale.
Toujours dans la perspective d’un âge de la maturité de l’homme, abordé dans le dossier sur le réchauffement planétaire, le plus grand défi sera sans nul doute de partager équitablement l’eau douce, contrairement à ce qui se pratique aujourd’hui.

Environnement - Grands singes et forêt -

Publié à 13:35 par acoeuretacris Tags : grands singes et foret environnement
Environnement - Grands singes et forêt -
Grands singes et forêt : même combat pour la planète -

Sauver les grands singes, c’est aussi sauver les forêts dans lesquelles ces primates vivent, et ainsi sauver toute la biodiversité de ces écosystèmes essentiels pour le climat de notre planète, mais aussi protéger les ethnies qui y vivent et leur savoir.

Regard d'un jeune gorille

Partout, un même constat : les forêts sont gagnées par une maladie qui les ronge inexorablement, en Asie du sud-est, en Amazonie ou en Afrique.  Des cellules apparaissent partout, de plus en plus nombreuses, de plus en plus inquiétantes. L’immense océan végétal qui couvrait autrefois la plus grande partie de cet espace ourlant l’Equateur ressemble aujourd’hui à une couverture mitée, percée de part en part.

En Indonésie près de 80% de la couverture forestière a disparu et une partie de ses orangs-outans avec. En Afrique centrale, la situation n’est guère enviable et l’arrivée de compagnies chinoises ou malaises n’augure rien de bon pour l’avenir de la forêt et de ses grands singes.

mâle orang outan de Bornéo

Ici, là, partout, on coupe, on arrache, on brûle. On plante du palmier à huile pour alimenter de grosses multinationales de l’agroalimentaire qui peuvent alors faire plus de profit en nous vendant des barres chocolatées, des cosmétiques, des pizzas ou des shampoings à l’huile de palme si peu onéreuse car exploitée au détriment des forêts, de sa biodiversité et des populations locales.

Bornéo et Sumatra n’auront bientôt plus de forêt ni de grands singes, quant à l’Afrique, le trafic de viande de brousse, ladéforestation et les guerres vont bientôt également avoir raison des derniers grands singes et de leurs forêts.

L’homme sait que d’ici très peu de temps une petite poignée de décennies tout au plus, les forêts tropicales d’Asie du sud-est et d’Afrique centrale ne seront plus qu’un souvenir mais s’il venait à se poser la question « A quelle forêt allons nous maintenant pouvoir nous attaquer pour continuer à faire du profit et mener notre train de vie d’ultra consommateur ?» la réponse fera l’effet d’une gifle : aucune ! Car ces forêts sont les dernières, ces grands singes sont les derniers.

Sauver les grands singes, c’est nous sauver nous-mêmes et assurer notre avenir.

Qui sont les grand singes ??????

Etre grand singe n’est pas seulement une question de taille.

Ce nom regroupe, outre l’espèce humaine, les chimpanzés, les bonobos, les gorilles, les orangs-outans mais aussi les gibbons et siamangs, les « petits grands singes » ou lesser apes en anglais, souvent oubliés. Seuls les orangs-outans, les gibbons et les siamangs vivent en Asie, les trois autres grands singes sont quant à eux, cantonnés au continent africain.

Gorille... le grand singe par excellence

Les grands singes se distinguent des autres primates d’abord par leur taille, plus grande, puis par leur absence de queue. A cela s’ajoutent une vision très développée, une espérance de vie plus longue et un faible taux de reproduction.

Mais c’est surtout au niveau de leur cerveau que se joue toute la différence. Plus développé et complexe, il permet aux grands singes de développer de nouvelles capacités cognitives inédites chez leur cousins ‘petits singes’: la fabrication et utilisation d’outils, la reconnaissance de soi dans un miroir, le rire, la chasse coopérative ou encore la communication symbolique.

La forêt, berceau des grands singes

Les ancêtres des singes étaient tous arboricoles. Depuis, même si certains sont descendus vivre sur la terre ferme comme les babouins, la plupart des primates ont fait de la forêt, leur lieu de vie.

La forêt, lieu de vie des grand singes

Avec les arbres, ils entretiennent une relation intime : ces derniers leur apportent nourriture, logis et refuge et les singes leur rendent bien en aidant à la pollinisation et à la dispersion des graines.

Les singes jardiniers de la forêt aident l’arbre et la forêt à se régénérer. En cassant des branches, les primates créent des trouées de lumière qui permettront à des plantes du sous-bois de pousser. Ils participent à la dispersion des graines des arbres dont ils mangent les fruits. Certaines graines d’ailleurs, ne peuvent germer qu’une fois après avoir transité par l’estomac d’un primate !

Laforêt tropicale abrite une immense partie de labiodiversité globale. Certains avancent le chiffre de 50% et l’homme est très loin d’avoir découvert toutes les espèces qui vivent au cœur de ces incroyables sylves.

La forêt tropicale abrite une immense partie de la biodiversité globale

La biodiversité est très utile à l’homme. C’est une source de nourriture pour de nombreux peuples qui vivent dans ou aux abords des forêts. C’est aussi une source potentielle de nouveaux médicaments, de matériaux utilisés industriellement ou traditionnellement (rotins, biofilms bactériens, parfums…) et une source d’inspiration infinie pour les hommes (biomimétisme).

La préservation de la forêt tropicale est essentielle pour l'homme

Par ailleurs, la forêt tropicale abrite aussi des insectes comme les scarabées ou de nombreuses espèces d’abeilles sauvages qui vont pouvoir participer à la pollinisation des cultures un peu plus loin.

Il y a un siècle, les forêts couvraient 15% des terres émergées, aujourd’hui à cause de la déforestation, moins de 5% subsistent.

Chaque année, ce sont plus de 13 millions d’hectares de sylve qui disparaissent de la surface de la planète, rasées, brûlées, assassinées, dont une majeure partie en zone tropicale mais aussi boréales : en cause l'exploitation du caoutchouc ou de la quinine hier, bois, pétrole, soja, crevettes, viande bovine ou huile de palme aujourd’hui.

Partout, c’est le même constat : la déforestation tue les forêts

Les forêts se meurent, rongées par une maladie aux innombrables cellules dont nous, les hommes, portons l’entière responsabilité.

La déforestation tue les forêts

Déforestation et industrialisation :Si l’homme, apparu il y a environ 6 millions d’années a toujours exploité la forêt (on retrouve des traces d’agriculture en forêt datant d’il y a plus de 7000 ans en Papouasie Nouvelle Guinée par exemple ou des traces de forges en pleine forêts du bassin du Congo en 650 av. J.-C.), nous sommes aujourd’hui passés dans une phase d’industrialisation de la déforestation allant de pair avec la mondialisation des échanges commerciaux. En toile de fond : l’opposition entre les pays du Nord, riches financièrement mais chiches en ressources naturelles et les pays du Sud, fortement endettés et pauvres mais abritant une abondante biodiversité et d’importantes ressources naturelles.

L'huile de palme, tout le monde en consomme chaque jour. Chocolat, margarine, plats surgelés, rouge à lèvre, shampoing… et surtout ‘bio’ ou agrocarburants, autant de produits qui figurent régulièrement sur nos listes de courses et dans nos placards, mais derrière ces noms innocents, se cache un fléau :
l’huile de palme, deuxième huile de consommation après l’huile de soja.

Huile de palme : plantation de palmier à huile

L’or liquide Elaeis guineensis, originaire d’Afrique de l’ouest, importé comme plante d’ornement en Malaisie, y a été cultivé à partir des années 1960 à grande échelle. Aujourd’hui, ce sont des millions d’hectares qui s’étendent à perte de vue en Malaisie et en Indonésie.

L'huile de palme est une véritable manne financière.

L'Indonésie accueille aujourd’hui près de 10 milliards d'euros d'investissement étrangers dans le secteur de l’huile de palme (principalement Europe, Japon, Australie).
Cette conversion des forêts et le commerce de l’huile de palme, palmiste et tourteaux est soutenu par le FMI et la Banque Mondiale. Depuis, ce sont 16,5 millions d’hectares de plantation sur des zones de forêt qui ont été programmés pour répondre à la demande, émanant notamment de l’Union Européenne liées aux agrocarburants notamment.

L'industrie de l'huile de palme est un véritable fléau écologique

Brûler la forêt pour cultiver le palmier à huile :Entre 1995 et 2003, les surfaces consacrées à la monoculture du palmier ont augmenté de 118%. Or, pour préparer sols, les propriétaires des plantations ont recours au brûlis à très grande échelle d’où l’émission de quantité titanesques de CO2, un gaz à effet de serre dont les conséquences dramatiques sur le réchauffement climatique a été démontré par les études des scientifiques du GIEC.

L'huile de palme, un désastre écologique et social :Ces vastes monocultures mettent en péril la forêt tropicale et sa biodiversité dont les orangs-outans qui comptent parmi les premières victimes avec les gibbons, les tigres de Sumatra et bien d’autres espèces de ces feux de forêts et conversion des sylves en plantations. De plus, elles bafouent les droits des populations locales à qui l’ont confisque les terres sans aucune forme de compensation.

Dans quelques années, 10 ans tout au plus, la forêt de Sumatra aura disparu, et sera suivie de près par celle de Bornéo qui part, mois après mois en fumée sans que personne ne semble s’en soucier.

Il n'y a pas que la déforestation en Afrique comme catastrophe écologique : le commerce de viande de brousse en fait également partie.

Souvent seules sources de protéines dans les villages reculés, la viande de brousse est aujourd’hui également devenue un produit de luxe, une mode et une véritable économie de marché dans les villes. 4 000 000 de tonnes sont consommées annuellement dans le bassin du Congo.

Les pygmées souffrent de la surchasse de la viande de brousse

Les populations de chasseurs-cueilleurs comme les pygmées Baka, Aka, Efe, Mbenjele ou Mbutis, sont les premiers à souffrir de cette surchasse qui les prive de leur nourriture de base.

La déforestation et le trafic de viande de brousse menacent leur mode de vie et leur culture.

Les forêts régulent le climat sur la terre. Les premiers arbres sont apparus il y a 380 millions d’années et ont façonné, modelé, modifié le climat le rendant plus clément et plus propice à la vie. Parce que la forêt absorbe de l’énergie solaire pour la photosynthèse ainsi que du CO2 (et de l’O2), elle a contribué, au cours de l’histoire de la vie sur terre, à réguler le climat : faire baisser les températures ainsi que le taux de dioxyde de carbone.

La forêt essentielle au cycle de l’eau

Une partie de l’énergie est ‘transpirée’ pour les feuilles. De la vapeur d’eau qui devient nuage. Des nuages qui deviennent pluie. La moitié de l’eau tombée sur la forêt amazonienne provient du recyclage direct par la forêt.

Forêt et climat sont intimement liés

Détoxifier l’atmosphère

Les arbres de la forêt rejettent de l’ozone par exemple et d’autre gaz qui contribuent à détoxiquer l’air de ses polluants. Des polluants qui souvent sont des gaz à effet de serre, donc nocifs pour notre climat.

La déforestation est responsable de 25% des émissions de gaz à effet de serre (14% pour l’industrie et 17% pour les transports) d’où une très forte responsabilité de la déforestation dans le réchauffement climatique !

1 jour de déforestation = empreinte écologique équivalente à 8 millions de personnes prenant l’avion de Londres à New York

Les forêts marécageuses de Bornéo qui sont aujourd’hui brûlées pour installer de titanesques monocultures de palmier à huile, stockent plus de carbone que toutes les émissions de CO2 provoquées par les transports mondiaux de 4 années réunies. Aussi, les brûler entraîne des conséquences dramatiques sur le réchauffement climatique. L’une des priorités dans la lutte contre le réchauffement climatique aux conséquences si dramatiques pour l’homme et la biodiversité, est donc à terme l’arrête de la déforestation en zone tropicale. Et ce, afin que les forêts puissent continuer à remplir leur rôle essentiel de climatiseur.

Il faut sauver les grands singes

Pourquoi sauver les grands singes ?

Sauver les grands singes, c’est donc aussi sauver les forêts dans lesquelles ces primates vivent, et ainsi sauver toute la biodiversité de ces écosystèmes essentiels pour le climat de notre planète. Mais sauver les grands singes, c’est aussi et enfin aider des peuples vivant de et autour de ces forêts tropicales. Eux aussi sont des victimes, trop souvent oubliées de cette maladie de la déforestation.

Enfin, protéger les grands singes et donc les forêts tropicales, c’est également nous assurer un avenir, nous protéger nous-mêmes, nous, Homo sapiens.

« Nous respirons tous un seul air. Nous buvons tous une seule eau. Nous vivons tous sur une seule terre. Nous devons tous la protéger. Aidez-nous. Aidez-vous avant qu’il ne soit trop tard. La forêt est mère de la vie. La sauver, c’est nous sauver nous-mêmes

(Raoni Metuktire, chef du peuple Kayapo, leader du mouvement de défense de la forêt amazonienne)

Environnement - Caulerpa taxifolia . Caulerpa racemosa

Publié à 16:04 par acoeuretacris Tags : environnement
Environnement - Caulerpa taxifolia . Caulerpa racemosa
Caulerpa taxifolia . Caulerpa racemosa

Voici maintenant 25 ans que Caulerpa taxifolia a été observée à Monaco. Cette algue verte, baptisée algue tueuse par les médias, continue en 2009 sa progression malgré des actions menées localement.

L’autre algue envahissante, Caulerpa racemosa, est tout aussi dangereuse pour la biodiversité de nos fonds marins. Depuis 10 ans, cette caulerpe a entamé une expansion fulgurante qui semble ne pas pouvoir être stoppée.


Le bilan 2009 concernant la colonisation des littoraux de la Méditerranée de Caulerpa taxifolia  et Caulerpa racemosa n’est guère brillant.

Caractéristiques de Caulerpa taxifolia

Deux termes  souvent employés  ;
en voici les définitions :
  • Fronde : Feuille ou partie foliacée
  • Stolon : axe rampant ou tige rampante
Il existe environ 100 espèces d’algues du genre Caulerpa. Ces algues vertes évoluent dans les mers tempérées chaudes. En Méditerranée, Caulerpa prolifera est présente naturellement. Malgré son nom, cette algue n’est  pas une menace pour nos fonds marins. Les frondes de Caulerpa prolifera sont régulières et ressemblent à des feuilles d’olivier. Celles de Caulerpa taxifolia sont dentelées.

Colonie de Caulerpa taxifolia.

Caulerpa signifie en latin « axe » et « ramper » car l’axe ou tige de l’algue pousse en rampant.. « Taxifolia » car les feuilles ressemblent aux feuilles de l’If « Taxus ».
Caulerpa taxifolia  est originaire du sud-est australien. Cette très belle algue présente de multiples avantages pour les aquariums marins. C’est d’ailleurs ce qui explique qu’elle a été cultivée à partir des années 1970 dans différents aquariums européens.
Tout d’abord, elle est très décorative. De plus, elle sert d’aliment végétal aux poissons tropicaux.
L’aspect antiseptique et antibiotique de cette algue est bien connu des professionnels.


Enfin, elle permet l’épuration de l’eau. C’est une véritable pompe à nitrate et une excellente régénératrice de l’eau.

Caulerpa taxifolia est une algue décorative dans un aquarium.

Les études génétiques ont démontré que l’algue présente en Méditerranée est identique à la souche cultivée depuis 1970.
Pourquoi Caulerpa taxifolia est-elle si résistante en Méditerranée ? Parce que la souche cultivée présente des caractéristiques différentes des algues qui existent à l’état naturel. Cela signifie que les scientifiques se sont retrouvées face à une algue « inconnue » dont aucun équivalent existe dans la nature.
En effet, toutes les souches tropicales analysées sont différentes de la souche méditerranéenne.

Arrachées manuellement, les frondes de Caulerpa taxifolia se disséminent et engendrent de nouvelles colonies.
On peut donc en déduire que la souche originale a subi des modifications génétiques.

Caractéristiques de la souche méditerranéenne :

  • Elle évolue de 3 à 40 m de profondeur
  • Les frondes mesurent de 5 à 65 cm
  • Elle s’implante sur tous les types de fonds
  • Les eaux polluées ne la gênent nullement
  • Elle résiste au froid : environ 3 mois à 10°C
  • Elle peut survivre hors de l’eau environ 3 semaines
  • Son expansion reprend de plus belle dès que la température de l’eau dépasse 15°C
  • Elle ne se reproduit pas par voie sexuée mais par bouturage. Quand les frondes (tiges) sont cassées par arrachage ou par les courants, elles se disséminent et engendrent de nouvelles colonies un peu plus loin ou sur de longues distances. La dissémination s’effectue donc facilement grâce aux ancres de bateaux, aux filets de pêche et aux courants.

 

Classification: Règne: Plantae; Classe: Chlorophyceae; Ordre: Bryopsidales; Famille: Caulerpaceae

Caractéristiques de Caulerpa racemosa

Caulerpa racemosa est originaire du sud-ouest de l’Australie. Elle est très proche de Caulerpa taxifolia et elle aussi, résiste très bien au froid.

Cette algue verte se caractérise par des frondes assez courtes, inférieures à 15 cm. Les stolons forment un entrelacement très dense qui recouvrent entièrement les fonds marins et ressemblent à des grappes.

Caulerpa racemosa. Image wildsingapore

L’expansion de cette algue est encore plus rapide que celle de Caulerpa taxifolia et cela pour une raison essentielle :

  • L’algue se reproduit par voie sexuée et par bouturage

 

Bilan 2009 sur la colonisation des algues envahissantes
Caulerpa taxifolia

Actuellement, cette algue est présente sur les littoraux de 7 pays méditerranéens : Croatie, Espagne, France (sauf Corse), Italie, Monaco, Tunisie et Turquie.
En 1984, 1 m² de cette algue était implantée à Monaco. En 2000, les surfaces recouvertes étaient estimées à plus de 5 000 hectares.

En 2007, 8 610 hectares étaient colonisés.
En 2009, le bilan montre une stabilisation de l’expansion.
En France, les deux départements les plus touchés sont les Alpes Maritimes et le Var.

Caulerpa racemosa

Cette algue a été observée en Lybie en 1990 dans le port de Tripoli.
En France, cette algue a été aperçue pour la première fois en 1997 près de Marseille.
Depuis 1990, son expansion a été constante. En 2009, elle est présente sur les côtes de 14 pays méditerranéens :


Albanie, Croatie, Algérie, Chypre, France (Corse comprise), Grèce, Italie, Lybie, Malte, Espagne, Tunisie, Turquie, Monténégro et Monaco.


Elle s’est également installée en Atlantique, dans l’Archipel des Canaries.

En 2005, 8 070 hectares étaient colonisés. En 2009, c’est plus de 13 530 hectares qui sont touchés.
Le Littoral des Maures (Rayol Canadel, Cavalaire, La Croix-Valmer, Ramatuelle) est particulièrement touché par cette expansion qui a  littéralement explosé en 2007.
La présence des ces algues est un véritable fléau pour la biodiversité sous-marine et donc également pour la pêche.


Dans les zones contaminées, on a constaté une baisse de la biodiversité de 25%. Les poissons migrent dès que ces algues s’implantent dans un secteur.


C’est également un désastre pour la flore locale. Les ¾ des algues locales ont disparu.

Les colonies d'algues vertes détruisent la biodiversité.

On peut sans équivoque qualifier cette colonisation verte de catastrophe écologique majeure.

Les actions menées pour éradiquer les algues envahissantes

En 2009, on ne parle plus d’éradication qui s’avère d’ailleurs impossible mais de contrôle de l’expansion.
En Croatie, le gouvernement a été beaucoup plus dynamique qu’en France. Il a beaucoup plus rapidement réagi en mettant en place une méthode mécanique : la pose de bâches opaques.
Il s’agit tout simplement de recouvrir les colonies d’algues avec une bâche qui empêche la photosynthèse.
Cette méthode n’est pas la recette miracle mais elle permet à la Croatie d’avoir grandement ralenti l’expansion de la Caulerpa taxifolia.

En France, depuis 1984, on parle beaucoup mais sans mettre en œuvre des actions de grande envergure.
A l’époque, les médias se sont focalisés sur la recherche du coupable ce qui a faussé le vrai débat et provoqué une querelle d’experts, chacun tenant surtout à ne pas être tenu pour responsable du désastre.

L'éradication de Caulerpa taxifolia est aujourd'hui impossible.

Depuis, aucun gouvernement n’a pris avec séreux les choses en main. Aujourd’hui, les actions menées le sont localement et grâce à la bonne volonté de certaines communes, de centres de plongées et de diverses associations.
En Corse, des centres de plongées s’investissent pour tenter de ralentir l’expansion de la Caulerpa racemosa. On peut également citer la commune de Sainte-Maxime qui s’est beaucoup investie de puis 9 ans grâce à une équipe de 12 personnes.


D’autres actions locales sont menées au Pradet, par exemple. Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive.

Caulerpa taxifolia en aquarium

Les principales méthodes utilisées dans les différents pays sont :

  • Arrachage manuel
  • Traitement chimique sélectif par couverture de cuivre
  • Bâchage
  • Lutte biologique

 

L’arrachage ne peut être effectué que par des équipes entraînées et équipées. Si vous pratiquez la plongée sous-marine, n’arrachez jamais ces algues. N’oubliez pas qu’elles se reproduisent par bouturage.

Caulerpa taxifolia en Méditerranée.

Le cuivre est utilisé pour l’éradication de cette algue car c’est un algicide qui est capable, par ses propriétés, de les détruire.


Plusieurs méthodes ont été mises au point mais aucune ne permettra une éradication totale.

Dans le cadre de la stratégie de contrôle, on étudie également la solution qui consisterait à introduire des prédateurs naturels de ces algues.


Concernant la Caulerpa taxifolia, une petite limace tropicale, Elysia subornata, pourrait être un atout précieux.

Elysia subornata.

Cette limace se reproduit très vite, soit 400 œufs par semaine. Elle se nourrit exclusivement de cette algue et de rien d’autre.


Chaque limace peut avaler une fronde par jour au minimum. Par contre, Elysia subornata ne survit pas à une température inférieure à 15°C.

Elysia subornata.

Son éventuelle utilisation ne pourrait donc s’effectuer qu’une partie de l’année. Encore faut-il être certain que cette introduction ne se révèle pas, à long terme, plus néfaste que salutaire. Il est toujours dangereux d’introduire des espèces « exotiques » dans un milieu sans en connaître les conséquences.