Mythologie Greco-romaine-

Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-4-Sanglier...

Publié à 11:18 par acoeuretacris Tags : mythologie greco hercule travaux
Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-4-Sanglier...
 
 
Hercule et la sanglier, dessin, école italienne, XVIIème siècle.
 
 
Le Sanglier d'Erymanthe 
 
 
Après déjà plus d’une année d‘épreuves, Héraclès doit poursuivre ses efforts ; en effet le quatrième travail consiste à ramener vivant un sanglier géant qui vit sur les pentes accidentées d’une montagne d’Arcadie baptisée Erymanthe. Le monstre ne descendait de ses hauteurs bardées de cyprès que pour ravager la région saccageant les champs florissants de blés et certains racontaient qu’ils avaient aperçu les poils hérissés de son échine dépasser la cime des arbres ; la poursuite s’annonçait donc assez difficile… 
 
 

 
 
Héraclès contre les centaures, gravure, XVIIème siècle. 
 
 
Dans le chemin qui le mène en Arcadie, le héros va vivre la première de ces nombreuses péripéties secondaires qui égayeront bon nombre de ses travaux : il rend visite au bienfaisant centaure Pholos qui l’accueille généreusement et lui offre l’hospitalité pour la nuit. La surprenante bonté de l’hôte mi-homme mi-cheval n’a pas de limite tant et si bien qu’il sert à Héraclès de la viande cuite alors que lui-même la mange crue… Repu par tant de mets, le héros sent la soif l’envahir lorsqu’il aperçoit un gigantesque tonneau de vin ; cependant le brave Pholos lui explique que la délicieuse boisson ne lui a été que confiée : elle est propriété commune de tous les centaures. Malgré cela, Héraclès insiste tellement qu’il parvient à convaincre le maître de maison ; après tout, personne ne se rendrait compte de rien et il ne s’agissait que de quelques gouttes du breuvage… les deux convives entament alors le bien le plus précieux de la collectivité sans que celle-ci n’eut son mot à dire. C’est justement à ce moment précis que les autres centaures, attirés par l’odeur du vin, apparaissent en masse, armés de flèches et de gourdins de sapins, pour éliminer le profanateur. A peine remis de sa dégustation, Héraclès aperçoit au dehors la horde menaçante et sans perdre de temps, il attaque les deux premiers agresseurs avec des brandons enflammés et abat aveuglement de ses flèches tous les autres assaillants en déroute. Toutefois, ses flèches n’abattirent pas seulement les centaures en colère mais elles tuèrent aussi le pauvre Pholos et blessèrent mortellement le malheureux Chiron qui n’avait pourtant pas participé à la bataille ; ainsi périrent les deux seuls centaures à la fois bons et sages de la mythologie grecque. 
 
 
 
 
Héraclès et Pholos, amphore à
figures noires, VIème avJC.
 
 
 
 
 
Héraclès contre les centaures, haut-relief
en marbre, Michel-Ange, XVIème siècle.
 
 
 
Après ce triste épisode, Héraclès peut réétudier le cas du monstrueux sanglier ; il entame la chasse en pleine saison des neiges et escalade l’Erymanthe à la recherche du monstre. Pour le trouver il abat forêts et landes mais ne parvient à le faire sortir de son repaire qu’en poussant de terribles cris ; commence alors une poursuite effrénée : il pourchasse pendant plusieurs jours le sanglier jusqu’aux neiges éternelles, il le harcèle à coups de pierres et relève sans relâche chacune de ses empreintes laissées dans la neige ; petit à petit la bête s’épuise et c’est le moment que choisit Héraclès pour l’attirer dans une profonde cavité qu’il avait préalablement remplie de neige ; l’animal s’échoue lamentablement dans le piège et se retrouve immobilisé, le héros se jette alors sur son dos le maîtrisant de ses mains nues et l’enchaînant solidement. 
 
Chargeant l’animal sur ses épaules, notre héros dévale le désormais célèbre mont Erymanthe et se dirige vers Mycènes. Certaines mauvaises langues relatent que, quand on lui présenta le sanglier, le courageux  Eurysthée fût tellement horrifié qu’il plongea une nouvelle fois dans sa jarre… 
 
 
 
 
Héraclès et le sanglier d'Erymanthe, huile sur toile, Zurbarán, 1637. 
 
 
 
 
 
Hercule et le sanglier d'Erymanthe, bronze, Antoine Louis Barye, XIXème siècle. 

Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-3-Biche de Cerynie-

Publié à 10:56 par acoeuretacris Tags : mythologie greco hercule travaux
Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-3-Biche de Cerynie-
 
Hercule et la biche, aquarelle, Gustave Moreau, XIXème siècle.
 
 
Après les deux premiers succès éclatants d’Héraclès, Eurysthée lui ordonne de capturer un animal certainement moins effrayant que le lion ou l’hydre mais tout aussi extraordinaire : une biche tachetée étrangement dotée de cornes d’or et de sabots d’airain. Rapide comme l’éclair elle appartenait à l’attelage de la déesse chasseresse Artémis, autant dire que l’animal sacré ne devait pas être blessé et encore moins tuée par le héros. Elle avait été récemment aperçue en train de gambader en Argolide. 
 
 
 
 
La biche de Cérynie, huile sur toile,
Michael Sppaford, 1993.
 
 
 
 
 
Hercule pourchasse la biche,
gravure anonyme, XVIème siècle.
 
 
 
Il n’en faut pas moins au héros pour se lancer à la poursuite du cervidé divin ; très vite il est en vue de la colline de Cérynie et, dans le bois d’Oénoé, aperçoit la biche que jamais personne n’avait réussi à approcher. Mais à peine a-t-il fait un pas en direction de l’animal que ce dernier s’enfuit à une vitesse prodigieuse. Héraclès se rend compte alors de la difficulté de l’entreprise : comme il ne peut pas s’approcher du quadrupède il décide de le vaincre à l’usure. Il s’arme de patience poursuivant sans relâche le véloce animal, le traquant jours et nuits ; la biche entraîne son chasseur toujours plus au nord, au-delà des territoires grecs, dépassant la mer Noire, traversant des régions brumeuses et envahies de neige, atteignant enfin le pays enchanteur des hyperboréens situé au nord le plus lointain, si lointain qu’on le localisait derrière le vent du nord. Un printemps éternel caractérisait cette contrée magique qu’on a parfois situé au nord de la mer Caspienne. Bref, arrivée aux limites du monde connu, la biche, quelque peu lasse, décide de faire demi-tour afin de regagner sa colline grecque. Elle se remit donc à cavaler de plus bel vers le sud, traînant dans son sillage son entêté chasseur ; néanmoins, la patience d’Héraclès va être finalement récompensée lorsque l’animal s’arrête pour boire sur les bords du fleuve Ladon, le héros observe alors que la biche, quelque peu exténuée, hésite à franchir le cours d’eau en crue ; il ne lui en faut pas moins pour bander son arc et tirer une flèche qui vient se nicher entre l’os et le tendon : avec une dextérité hors du commun il réussit à immobiliser les pattes avants du cervidé sacré sans que ne coule une seule goutte de sang. 
 
 
 
 
La biche aux pieds d'airain, huile sur toile, Gustave Moreau, XIXème siècle. 
 
 
 
 
Hercule et la biche, bronze,
Pietro Tacca, XVIIème siècle.
 
 
 
Après une année entière de course poursuite, Héraclès pouvait enfin empoigner le jusqu’à présent insaisissable quadrupède, et le charger sur ses épaules. Il traverse ensuite l’Arcadie, et s’empresse de rejoindre Mycènes. Tandis qu’il se hâte à ramener la biche à Eurysthée, le héros se retrouve nez à nez avec les deux plus grands chasseurs de l’Olympe, les jumeaux Artémis et Apollon. Ils exigent purement et simplement que leur soit restitué l’animal sacré mais Héraclès leur explique qu’il est en mission pour le roi de Mycènes… Au final, il promet de libérer la biche seulement après avoir prouver son succès devant la Cour. Artémis accepta le marché et le héros put enfin achever son troisième travail. 
 
 
 
 
Hercule ramenant la biche, amphore à
figures noires, 530-520 avJC.
 
 
 
 
 
Héraclès et la biche, amphore
à figures noires, VIème avJC.
 

Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-2-L'hydre de Lerne-

Publié à 10:34 par acoeuretacris Tags : mythologie greco hercule travaux
Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-2-L'hydre de Lerne-
 
Héraclès et l'hydre, bronze, anonyme, milieu XVIème siècle.
 
 
Lerne se trouve près d’Argos, contrée non seulement fertile mais aussi sacrée car c’est ici que Dionysos descendit au Tartare. C’est donc dans cette région, célèbre pour ses rites nocturnes, que doit se rendre Héraclès pour sa seconde épreuve ; cette dernière consiste à débarrasser la population d’une bête terrifiante qui répand un venin si toxique que son haleine ou son odeur seuls suffisent à empoisonner les mortels : l’hydre de Lerne, monstre au corps de crustacé (de dragon ou de chien selon les sources) à qui l’on attribue de 5 à 100 têtes dont l’une est immortelle. Son repaire se trouve dans le marais de Lerne, tourbière sans fond dans laquelle disparaissent de nombreux téméraires… 
 
 
 
 
Héraclès et l'hydre de Lerne, huile sur toile,
Gustave Moreau, 1876.
 
 
 
 
 
Héraclès et l'hydre, bronze,
Rudolf Tegner, début XXème siècle.
 
 
 
Guidé par son neveu Iolas, Héraclès arrive dans la région désolée de Lerne. Ne voyant ni âme qui vive, il contraint le monstre à sortir de son antre en décochant des flèches enflammées sur les roseaux avoisinants ; effrayée par les flammes, la bête surgit de sous un platane. Héraclès se lance vers l’hydre, sa massue en main, et retenant son souffle. Mais tandis que s’enroule la queue de la bête le long de sa jambe, le héros s’aperçoit avec horreur que pour chaque tête qu’il écrasait, deux ou trois repoussaient. Enragé par ce phénomène et pincé au pied par un énorme crabe venu porter secours à l’hydre, Héraclès demande le renfort de Iolas ; ce dernier trouve rapidement une solution : pour empêcher que les têtes ne repoussent, il suffit de brûler les blessures au fur et à mesure qu’on les coupe. Il embrase alors la forêt avoisinante afin d’y recueillir des brandons ardents. À partir de ce moment les deux hommes joignent leurs forces : Héraclès s’arme d’une serpe d’or et tranche de sa force légendaire les innombrables têtes tandis que son neveu cautérise de ses tisons les chairs ensanglantées évitant ainsi qu’elles se régénèrent… Il reste alors à se débarrasser de l’ultime et immortelle tête de l’hydre que le héros frappe avec la même rage qu’antérieurement et qu’il enterre au plus vite, encore vibrante de sifflements perçants, sous un gros rocher. On raconte que, de nos jours, on peut encore entendre les terribles grondements de l’impérissable crâne envahir la contrée de Lerne.
 
 
 
 
 
Héraclès lutte contre l'hydre, lécythe à figures noires, peinture de Diosphos, Vème siècle av.J.-C. 
 
 
 
 
Héraclès et l'hydre de Lerne, huile sur toile, Guido Reni, 1622. 
 
 
 
 
Héraclès et l'hydre, huile sur toile,
Zurbarán, 1637.
 
 
 
Quand le calme revient enfin envahir le marais, Héraclès se penche sur le corps inerte et mutilé du monstre, l’ouvre de haut en bas et trempe chaque pointe de ses flèches dans le venin de ses entrailles : dès ce moment, la moindre blessure causée par l’une de ces flèches empoisonnées entraînerait une mort certaine chez les mortels et des blessures incurables chez les immortels. Mais Héraclès ignorait que le poison qu’il venait de prélever de l’hydre serait la cause indirecte de sa mort (voir l’épisode de Déjanire et Nessus). 
 
 
 
 
Héraclès et l'hydre, bronze antique. 
 
 
Quand notre héros informa la Cour de sa difficile victoire, le roi de Mycènes et de Tirynthe contesta son succès : en effet, l’ingénieux Iolas avait permis à Héraclès de mener à bien son épreuve et selon Eurysthée ceci était une violation des règles qu’il avait établies.  

Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-1-Lion de Némée-

Publié à 14:06 par acoeuretacris Tags : mythologie greco hercule travaux
Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-1-Lion de Némée-

Héraclès et le lion de Némée,
huile sur toile, Zurbarán, 1637.

 

Ce  premier travail consistait à rapporter à Eurysthée la peau du lion de Némée. Némée, nom d'une ville d'Argolide située à 20 Km au nord-est de Tirynthe, subissait les sévices du terrible et gigantesque fauve ; la bête terrorisait la région en dévorant les habitants à des dizaines de kilomètres à la ronde et il incombait à Héraclès d'en terminer avec ces massacres.

 

             

 

Héraclès et le lion de Némée,
sanguine de Pierre Paul Rubens.
 

 

            

 

  Héraclès contre le lion,
dessin de Michel-Ange.
 
  

     

 

Héraclès parcourt les quelques kilomètres qui séparent Mycènes de Némée interrompant son chemin seulement pour trouver hospitalité chez un ouvrier agricole du nom de Molorchos dans la petite localité de Cléones ; il explique au brave homme qu'il est à la recherche du fameux lion et que, par conséquent, tout renseignement lui serait utile. Stupéfait par cette folie et certain de ne plus jamais revoir le héros vivant, le paysan promet seulement de sacrifier une bête de son troupeau à la gloire de sa mort. Après ce court aparté, il découvre une région désertée par le reste de la population, effrayée par les rugissements glaçants du monstre, mais ne trouve personne pour lui indiquer où se terre le félin ; en grand chasseur il se lance à la recherche d'empreintes mais il peine à en trouver ; la colère commence à L'envahir quand, après plusieurs jours de traque, il aperçoit enfin L'énorme monstre derrière un buisson, la gueule barbouillée du sang de son dernier carnage ; Héraclès bande son arc et tire une volée de flèches : les projectiles touchent leur cible avec précision mais rebondissent sur sa peau épaisse ! Molorchos aurait-il raison ? L'animal serait-il invulnérable ? Le combat fait rage : d'un geste il saisit son épée et lui assène un terrible coup : la lame se plie comme du fer blanc ! Dans un grand cri il décide alors d'écraser sa massue sur le crâne du fauve mais le coup titanesque du héros ne fait que l'étourdir très légèrement ; groggy et effrayé, le lion se réfugie dans son antre. Héraclès finit par comprendre que ses armes ne lui serviront à rien et décide d'utiliser la ruse. Il traque L'invincible lion jusque dans sa tanière dont il obstrue L'une des deux entrées avec une ingéniosité qui ne lui est pas coutumière. Commence alors un duel acharné : Héraclès s'élance à mains nues vers le fauve qui bondit à son tour et lui arrache un doigt, le héros le prend alors à la gorge, il serre et serre de plus en fort... et finalement étouffe la bête.    

 

 


Après ce combat, il dépeça la dépouille avec les propres griffes du lion, tranchantes comme du verre, et revêtit la peau telle une armure invulnérable. Au retour, il se pressa d'annoncer à Molorchos de ne pas honorer sa disparition mais plutôt de sacrifier sa bête à Zeus car le jour de sa propre mort n'était pas encore venu.

   

          

 

 

Héraclès et le lion, amphore à figures noires, 550-540 avJC.    

 

      

Héraclès contre lion, fragment d'amphore, VIème avJC.

  

 

        

 

Héraclès et le lion, stamnos à figures rouges, 490 avJC. 

    

 

Quand Héraclès revint à Mycènes apporter la preuve de son premier succès, le roi Eurysthée fut tellement terrifié à la vue de la carcasse léonine qu'il courut se cacher dans une grande jarre et ordonna que jamais plus on ne laissât entrer le héros à L'intérieur de la ville : dorénavant, Héraclès ne recevrait plus d'ordres directs du souverain mais de son messager Coprée. Après cet épisode, Eurysthée se convertit en L'un des plus célèbres lâches de la mythologie classique. 

    

 

    

 

Héraclès contre le lion de Némée,
marbre, XVIIème siècle.
 

 

 

Mythologie Greco-romaine - Hercule - histoire -

Publié à 10:49 par acoeuretacris Tags : mythologie greco hercule histoire
Mythologie Greco-romaine - Hercule - histoire -
 
Naissance, enfance et premiers exploits 
 
 
 
 
 
L'histoire d'Héraclès commence lors d'une belle journée ensoleillée, depuis le sommet de l'Olympe, Zeus contemple paisiblement les plaines fertiles et les innombrables cités naissantes de la péninsule hellénique. Son regard se perd en Béotie et dans le Péloponnèse puis, brusquement, il s'arrête sur une jolie jeune fille d'Argolide: la sublime Alcmène, petite-fille de Persée et princesse de Mycènes, chante, avec la grâce d'une nymphe, au retour espéré de son fiancé Amphitryon, parti à la guerre. Charmé par la vision de cette délicieuse mortelle, Zeus s'élance à sa rencontre, tel un aigle sur sa proie; peu importe la colère d'Héra, il assouvirait son appétit sexuel. Fidèle à son habitude, c'est par la métamorphose qu'il compte arriver à ses fins et, sous les traits d'un Amphitryon triomphateur, le dieu de l'Olympe pénètre dans la chambre d'Alcmène... On raconte que Zeus, ayant prît tant de plaisir avec la princesse, prolongea la nuit de vingt-quatre heures et fit lever le soleil une journée plus tard. Au final de cette très longue union, Zeus-Amphitryon offre à Alcmène une coupe qu'il dit avoir reçu de ses soldats puis il s'enfuit à la vitesse du vent sans lui révéler sa véritable identité. Mais la jalouse Héra est très vite au courant de l'infidélité de son mari et dès lors, bien avant qu'il naisse, elle éprouvera une haine sans limite pour le petit bâtard que porte Alcmène. 
 
 
 
 
 
 
Alcmène avec Zeus déguisé en Amphitryon, pastel, Lovis Corinth, 1920. 
 
 
Quand le véritable Amphitryon, de retour de sa campagne militaire, se présente devant sa fiancée il est un peu surpris par la froideur de son accueil: en effet, aucune larme versée ni de cris de joie viennent perturber les retrouvailles. Sans y porter guère plus d'attention, il emporte Alcmène dans sa chambre et s'y enferme pour une longue nuit d'étreintes amoureuses que la princesse trouva, très naturellement, fort courte... 
 
 
Un accouchement difficile 
 
 
 
 
 
L'accouchement d'Alcmène, dessin, XVIème siècle. 
 
 
Trois saisons plus tard, près des portes "Electres"de la cité de Thèbes, le quatrième jour du mois, Alcmène donne naissance à deux jumeaux: l'un, nommé Iphiclès, est le fils d'Amphitryon, l'autre, fils de Zeus, est baptisé Alkeidès ("descendant d'Alkaios"), il n'est autre que le futur Héraclès. L'accouchement fut particulièrement éprouvant pour la pauvre Alcmène (sept jours et sept nuits de travail!), en effet, la perfide Héra voulait à tout pris retarder la naissance du fils illégitime de Zeus et avancer celle d'un autre descendant de Persée, Eurysthée, afin qu'il soit le seul héritier du trône de Mycènes. Devant tant d'acharnement et craignant la rancune d'Héra, Alcmène se résout à abandonner l'enfant de tous les malheurs: avec la plus grande discrétion elle le dépose aux portes Néistai, le "champ d'Héraclès", où la déesse Athéna le découvre. Prise de tendresse pour ce bébé abandonné elle imagine un stratagème: lors d'une promenade avec Héra elle la persuade de donner le sein à cet enfant affamé qui pleure au milieu de la plaine. N'ayant pas reconnu le petit bâtard, Héra offrit généreusement sa poitrine au nourrisson qui tira si goulûment sur le téton de la déesse qu'il lui fit mal; elle le rejeta et de son sein coulaient les dernières gouttes du lait qui allait laisser dans le ciel la célèbre Voie lactée. Cet épisode constitue, pour Héraclès, une première étape dans sa quête vers l'immortalité; en ayant goûté le lait d'Héra son destin se lie étroitement avec celui des dieux de l'Olympe ce qui préfigure déjà son apothéose à venir. Quant à Athéna, satisfaite de sa ruse, elle rendit l’enfant vorace à sa mère et prit bien soin qu’Alcmène ne réitérât pas pareille folie. 
 
 
 
 
L'origine de la voie lactée, huile sur toile, Le Tintoret, 1570. 
 
 
Plusieurs mois plus tard, le petit Alkeidès accomplit son tout premier exploit dans le berceau; une nouvelle fois c’est Héra qui en est la source : en pleine nuit, elle dépose dans le couffin des jumeaux deux serpents venimeux. Et tandis que le petit Iphiclès hurle de terreur et demande le secours de ses parents, Alkeidès ,lui, attrape vigoureusement les deux assaillants et les étouffe dans chacune de ses solides petites mains. Quand Alcmène et Amphitryon entrent dans la chambre ils ne peuvent que constater l’extraordinaire caractère de cet enfant qui agite le corps inertes des serpents comme s’il s’agissait de vulgaires hochets. C’est après ce premier exploit qu’Alkeidès reçoit le nom d’Héraclès ("celui à qui Héra donne la gloire"). 
 
 
 
 
Héraclès enfant étranglant un serpent, 
bronze antique. 
 
 
 
 
Héraclès étouffant les serpents,
fresque Pompéienne, Ier avJC.
 
 
 
 
 
Héraclès étranglant les deux serpents, 
stamnos à figures rouges, 480-470 avJC. 
 
 
De prestigieux précepteurs 
 
 
Toute sa jeunesse, Héraclès va jouir de l'éducation la plus soignée de Thèbes; en plus des leçons de charrerie que lui enseigne Amphitryon, ce dernier lui fournit les meilleurs précepteurs de toute la Grèce: Linos, le frère d'Orphée, lui apprend l'art de la musique et des lettres, Eurytos (propriétaire du célèbre arc à double courbure dont héritera Ulysse) lui enseigne le tir à l'arc, Autolycos, le grand-père d'Ulysse, avec ses feintes et ses prises savantes l'éduque dans l'art subtil de la lutte, Castor l'initie à l'art de la guerre et Pollux au maniement des armes... rien n'est trop beau pour développer les immenses aptitudes du jeune colosse. 
 
 
 
 
 
Hercule apprenant à jouer de la lyre, dessin, Nicolas Poussin, XVIIème siècle. 
 
 
Une triste leçon de solfège 
 
Mais si Héraclès brillait dans les activités sportives et militaires, éveillant parfois l'admiration de ses maîtres, il était beaucoup moins habile pour les arts et les choses de l'esprit. D'ailleurs le malheureux Linos l'apprit à ses dépens: durant une leçon de musique il s'irrita de la mauvaise volonté d'Héraclès et lui donna un coup de bâton auquel l'élève répondit derechef en lui écrasant sa cithare sur le crâne avec une force telle qu'il le tua sur le coup. 
 
 
 
 
Hercule frappant son maître Linos, dessin, copie d'après Poussin, XVIIème siècle. 
 
 
A la suite de ce "léger" incident et craignant un nouvel exploit de son fils adoptif, Amphitryon envoya Héraclès garder ses troupeaux de vaches au plus grand plaisir de ce dernier. Ainsi, le jeune berger grandit paisiblement dans les plaines de Béotie acquérant rapidement une force titanesque et une stature colossale. A dix-huit ans, il atteignait déjà 2.07 mètres et ceux qui tentaient d’approcher son bétail d’un peu trop près goûtaient à la précision de son arc ou de son javelot. 
 
 
 
 
Hercule hésitant entre le vice et la vertu, huile sur toile, Gérard de Lairesse, XVIIème siècle. 
 
 
Cinquante nuits chez Thespios 
 
La première véritable épreuve d’Héraclès a lieu à ses 18 ans lorsqu’il chasse et tue le terrible lion de la région de Cithéron (entre la Béotie et l’Attique). Le fauve ravageait les troupeaux de son père adoptif Amphitryon et surtout ceux de Thespios, roi de Thespies. Ce dernier hébergea 50 jours le jeune colosse, le temps que dura la traque; or Thespios ayant 50 filles il se résolut à toutes les unir à ce demi-dieu à l’allure royale: ainsi, chaque soir, il mettait l’une de ses filles dans le lit d’Héraclès sans que ce dernier ne se rende compte de rien. De ces cinquante nuits d’amour naquirent les cinquante Thespiades, colonisateurs de la Sicile. 
 
 
 
 
Hercule et les filles de Thespius, huile
sur toile, Gustave Moreau, XIXème siècle.
 
 
 
 
 
Les filles de Thespius, huile sur toile,
Gustave Moreau, XIXème siècle.
 
 
 
Après avoir vaincu le lion de Cithéron, Héraclès vêt la peau de l’animal et se coiffe de ses mâchoires comme s’il s’agissait d’un casque (rituel qu’il renouvellera lors de son premier travail) puis il retourne à ses occupations routinières et bucoliques. 
 
 
Le tribut d'Erginos 
 
Sur le chemin du retour, le héros croise deux hérauts d'Erginos, roi d'Orchomène, la cité la plus puissante de Béotie, venus prélever le terrible tribut qui asservissait les thébains depuis plusieurs années; il consistait à livrer 100 vaches par an durant une période de 20 ans. Héraclès les accueille comme il se doit: il leur coupe le nez, les mains et les oreilles et les leur attache au cou... et les deux précepteurs s’enfuient présenter le nouveau tribut à Erginos. Ce dernier, humilié et furieux, réunit tous les minyens en âge de combattre puis engage son armée dans un raid contre Thèbes. A l'approche des ennemis, Héraclès rassemble toutes les forces thébaines à sa disposition et organise les manœuvres avec une aisance déconcertante. Menant ses troupes avec force et courage il met rapidement en déroute l’armée minyenne et tue Erginos de ses propres mains. Dans un élan victorieux, les thébains rasent la cité d’Orchomène et incendient les palais royaux. Le héros impose aux vaincus le tribut double qu’ils percevaient jusqu’alors ce qui libère définitivement la cité de Thèbes et la convertit en principale capitale de la région. A la suite de cette brillante victoire, Héraclès reçoit une série de présents: Créon, roi de Thèbes, lui concède sa fille Mégare en mariage pour récompenser sa vaillance au combat; puis il reçoit des dieux de l’Olympe différentes armes (d’Hermès, une épée, d’Apollon, un arc, d’Héphaïstos, une cuirasse d’or, d’Athéna, un peplos) auxquelles il préfèrera toujours sa massue en bois d’olivier. 
 
 
 
 
Le mariage d'Hercule et de Mégare, dessin, XVIIème siècle. 
 
 
Une terrible crise de démence 
 
Alors qu'Héraclès semblait avoir trouvé paix et sérénité aux côtés de Mégare, la cruelle Héra intervient de nouveau en sa défaveur... Convoqués par son cousin Eurysthée pour réaliser quelques travaux, le héros consulte l'oracle de Delphes; celui-ci le pousse à obéir et lui promet en échange l'immortalité. Mais Héraclès hésite encore, il rentre chez lui sans avoir pris sa décision, évidemment la vie éternelle le tente mais le fait de se voir commander par un roi d'une lignée inférieure à la sienne le révulse et le plonge dans un profond désarroi. C’est à ce moment qu’Héra passe à l’action : profitant de l’occasion elle lui jette un sort et le rend fou furieux. Inconscient, rempli de rage destructrice et armé de son arc, il tue ses trois fils, sa femme Mégare et deux fils d’Iphiclès qui passaient par là... Quand il revient à la raison, il ne peut que constater les dégâts; sa famille décimée il n’a plus qu’à partir en exil afin d’y expier son terrible crime. Face à son destin, il se rend donc chez Eurysthée et se soumet modestement à la première des douze épreuves. 
 
 
 
 
La folie d'Hercule, relief, Antonio Canova.  

Mythologie Greco-romaine - Admete et Alceste -

Publié à 15:39 par acoeuretacris Tags : mythologie greco admete
Mythologie Greco-romaine - Admete et Alceste -

 

Alceste est l'une des filles de Pélias, roi d'Iolcos en Thessalie et d'Anaxibie, dont la figure vertueuse incarne l'amour conjugal. Elle épousa Admète, roi de Phères en Thessalie, fils de Phérès et ami du dieu Apollon.

 


Apollon, momentanément chassé de l'Olympe pour avoir tué les Cyclopes, devait se mettre au service d'un mortel pendant un an. Utilisé comme bouvier, le troupeau d'Admète prospéra miraculeusement tout le temps qu'Apollon s'en occupa : toutes les génisses mettaient bas deux veaux en une seule portée et les loups se tenaient éloignés du troupeau comme par magie.

 


Afin de mériter d'épouser Alceste, Admète devait atteler ensemble un lion et un sanglier et labourer un champ. Apollon, aidé par Artémis, l'aida à réaliser cette tâche à première vue impossible et il exhorta Admète à faire un sacrifice à sa sœur le jour de son mariage. Mais ce jour venu, tout à sa joie, Admète oublia imprudemment le conseil.

 

 

Apollon gardant les troupeaux d'Admète d'après Le clerc

 

 

Furieuse, Artémis ourdit sa vengeance: quand Admète entra dans la chambre nuptiale, il trouva, à la place de l'épousée, un nœud de vipères sifflantes, signe de mort imminente.
Apollon, mandé, parvint à adoucir sa sœur et obtint même qu'Admète, le jour de sa mort, puisse rester sur terre à condition que quelqu'un prenne sa place dans les Enfers.

 

En fait, Apollon fut abusé, car, cette faveur était en réalité un châtiment suprême. Malgré son jeune âge, Admète tomba gravement malade et Hermès, se présenta peu de temps après pour le conduire aux Enfers.
Admète, affolé, se tourna vers ses parents qui, malgré leur grand âge, trouvaient encore leurs jours remplis de douceur ;

 

 

 

Héraclès luttant contre la Mort pour Alceste d'après Leighton

 

Ses amis très malades, même les prisonniers condamnés à mort refusèrent de prendre sa place; Apollon, pour gagner du temps et permettre à Admète de trouver un remplaçant altruiste, enivra même les Parques afin que le fil de la Destinée ne soit pas coupé trop tôt.

 


Ce fut peine perdue.

 


Alors, par amour, Alceste, à qui on n'avait rien demandé, but du poison et prit la place de son mari. Ce sacrifice fut hautement apprécié par les dieux:


Soit Perséphone la renvoya rapidement sur terre soit Héraclès parvint de la délivrer, toujours est-il qu'Alceste et Admète vécurent heureux durant de longues années et eurent deux enfants.

Mythologie Greco-romaine - Acontios et Cyppide -

Publié à 15:30 par acoeuretacris Tags : mythologie greco acontios
Mythologie Greco-romaine - Acontios et Cyppide -

Coing

 

De condition modeste, Acontios habitait l'île de Céos, il se rendit un jour à Délos, pour la fête d'Artémis et il s'éprit follement d'une jeune fille athénienne de noble famille.

 

Mais Cyppidé l'ignorait dédaigneusement. Il imagina alors une ruse afin de l'épouser : il écrivit sur un coing (appelé poire de Cydonie à l'époque) la formule "Je jure, par le temple d'Artémis, de me marier avec Acontios " et fit rouler le fruit vers les pieds de la belle indifférente,
Intriguée, elle lut l'inscription haute voix, s'apercevant trop tard de la portée du serment involontairement fait.

 

Par trois fois, Cyppidé tenta de se dérober à sa promesse en se fiançant à un autre qu'Acontios; par trois fois, Artémis, qui n'autorisait aucun parjure, la frappa d'une maladie qui la rendait hideuse et faisait fuir ses prétendants.
Le père de Cyppidé, ignorant la cause du tourment de sa fille, consulta l'Oracle de Delphes et, apprenant la vérité, loua l'intelligence d'Acontios qu'il maria à sa fille.

 

 

 

Mythologie Greco-romaine - Acis et Galatée -

Publié à 15:22 par acoeuretacris Tags : mythologie greco acis
Mythologie Greco-romaine - Acis et Galatée -

Polyphème surprenant Acis et Galatée
par Ottin (Jardin du Luxembourg, Paris)

 

Acis était un jeune berger de Sicile, fils de Faunus et de la Nymphe Symaéthis qui fut aimé de la Néréide Galatée "plus blanche que la feuille du troène, plus fleurie que les prés émaillés. Sa taille est plus élancée que l'aulne; son sein a plus d'éclat que le cristal".

 

Mais le cyclope Polyphème à l'œil unique était son rival en amour.



Un jour, il surprit les deux amants sous un abri et écrasa Acis sous un rocher de l'Etna.

 

Inconsolable, Galatée pria les dieux de transformer le sang pourpre qui coulait du corps de son malheureux amant en un fleuve; les eaux du fleuve se jettent dans la mer proche, Acis viendrait ainsi, pour toujours et à tout moment, la rejoindre.

 

Un fleuve, au pied de l'Etna, porte aujourd'hui son nom et en souvenir de ce berger, les villes voisines de la riviera des Cyclopes prirent aussi son nom (Aci Trezza, Aci Castello).

 

 

Acis et Galatée d'après Poussin - National Gallery Dublin

 

 

 

Polyphème lançant un roc sur Acis d'après Carracci

Mythologie Greco-romaine - Les muses -

Publié à 14:55 par acoeuretacris Tags : mythologie greco muses
Mythologie Greco-romaine - Les muses -
Clio, Thalie, Erato, Euterpe, Polhymnie, Calliope, Terpsichore, Uranie, Melpomène 
Sarcophage des Muses (c. 160 avant notre ère) Musée du Louvre 
 
 
 Les Muses étaient les filles de Zeus et de Mnémosyne (la Mémoire), elles présidaient aux Arts. 
Pausanias pensait qu'il y avait deux générations de Muses. A l'origine les Muses étaient au nombre de trois, elles répondaient aux noms de Mélété (Soin), Mnémé (Mémoire) et Aoidé (Chant). C'est Hésiode qui fixa leur nombre traditionnel à neuf et leur donna à chacune le nom connu actuellement, mais leurs attributions ne fut déterminées que beaucoup plus tard. 
 
 
Elles demeuraient dans les montagnes, en particulier celles de l'Hélicon, en Béotie, et de Piérie, près de l'Olympe. Elles possèdent des voix si belles et leurs chants sont si beaux qu'un jour le mont Hélicon où elles résident se gonfla de plaisir au point d'atteindre le ciel. Pégase, d'un coup de sabot, fit jaillir la source Hippocrène pour qu'il revienne à sa forme initiale. Les Muses étaient associées à Apollon en tant que dieu de la Musique et des Arts. 
 
 
Elles dansaient avec lui et avec d'autres divinités, les Grâces et les Heures, lors des fêtes sur l'Olympe. 
 
 
Les Muses n'intervinrent que fort peu dans la mythologie; on peut citer quelques épisodes : 
 
 
• Elles assistèrent aux noces de Thétis et de Pélée et à celles de Cadmos et d'Harmonie. 
• Lorsque Thamyris se vanta de leur être supérieur, elles allèrent à Dorium, en Messénie, où elles le rendirent aveugle et le privèrent de sa mémoire. (Homère, Iliade, II, 595) 
• En revanche pour compenser la cécité de Démodocos, elles lui enseignèrent l'art du chant qu'il utilisa pour chanter les exploits d'Ulysse devant le héros lui-même. 
• Les Piérides, qui étaient les neuf filles de Pieros et d'Evippé, engagèrent un concours de chant avec les Muses, mais elles perdirent car le jury était composé de nymphes; pour les punir de leur audace, les Muses les transformèrent en choucas. 
• Le Sphinx aurait appris des Muses l'énigme qu'il posait à tous les voyageurs qu'il rencontrait. 
• Elles chantèrent un thrène aux funérailles d'Achille (Homère, Odyssée, XXIV, 60 sqq.) 
 
 
CLIO 
 
La première des neuf Muses, son nom signifie "célébrer" en grec; aussi est-elle, par excellence, la Muse de la poésie épique et de l'Histoire. De nombreuses statues la représente assise ou debout couronnée de lauriers et tenant en général un livre à la main. Clio (Kleiw) ayant un jour osé blâmer Aphrodite sur son amour pour Adonis, cette dernière irritée, lui inspira une passion violente pour Piéros qui la rendit mère de Hyacinthos. (ou selon certains de Linos et Hyménée comme Uranie) et d'une fille Polyboea qui passe pour la mère d'Orphée. 
 
 
 
 
 
THALIE 
 
Divinité champêtre, Thalie (Qaleia) présidait aux banquets joyeux. Plus tard elle devint la Muse de la comédie. Thalie était représentée sous les traits d'une jeune fille couronnée de lierre, tenant dans la main le pedum rustique et de l'autre un masque. Les Corybantes passaient pour ses enfants (Apollodore I,18). 
 
 
 
 
 
 
ERATO 
 
 
Erato (Eratw) présidait à la poésie lyrique mais aussi à la poésie plus légère, érotique et anacréontique. On la représentait vêtue d'une robe très ample, tenant à la main une lyre ou une cithare.
D'après Apollodore (VIII,4,2) elle était la mère d'Azan et dont le père était Arcas.
 
 
 
 
 
 
EUTERPE 
 
Muse de la musique, Euterpe (Euterph) personnifiait l'art primitif en Thrace. Les statues de l'époque romaine la représentent avec une flûte simple ou double, instrument du culte dionysiaque car elle fut primitivement une divinité de la joie et du plaisir. 
 
 
 
 
 
POLHYMNIE 
 
Polhymnie (Poluhumnia) présidait aux hymnes et représentait la faculté d'apprendre et de se souvenir; plus tard sous l'empire romain elle présida à l'art mimique. 
Elle est souvent représentait dans une attitude pensive accoudée sur un appui. On lui attribue plusieurs inventions comme la lyre ou l'agriculture Elle passe pour la mère de Triptolème 
 
 
 
 
 
CALLIOPE 
 
La plus éminente des Muses, Calliope (Kallioph) dont le nom signifie "à la belle voix" présidait à la poésie épique et quelquefois à l'éloquence. 
 

Dans certaines légendes elle eut deux fils d'Apollon (ou du dieu-fleuve Oeagre) Orphée et Linos (ou fils d'Uranie). 
 

On dit aussi que Calliope fut désignée par Zeus pour arbitre dans la dispute qui opposa Perséphone et Aphrodite pour la garde d'Adonis : Le verdict de Calliope fut que Perséphone et Aphrodite avaient sur Adonis des droits égaux; mais il fallait aussi lui accorder de petites vacances chaque année afin de lui permettre de se reposer des sollicitations amoureuses des deux insatiables déesses. 
 

En conséquence, elle divisa l'année en trois parties égales 
Aphrodite, furieuse de devoir partager Adonis, fit naître dans le coeur des femmes de Thrace une telle passion pour Orphée, fils de Calliope, que, dans leur avidité à le posséder, elles le mirent en pièces. 
Dans les arts, elle est souvent représentée la tête couronnée de lauriers et tenant des tablettes, un stylet ou un rouleau de papyrus. 
 
 
 
 
 
TERPSICHORE 
 
Terpsichore (Teryicorh) présidait à la danse et aux chants de choeur. On la représentait couronnée d'un diadème et tenant à la main une harpe ou une lyre en écaille de tortue, surmontée de deux cornes de chèvre. 
 
 
 
 
 
URANIE 
 
Uranie (Ouranih) présidait à l'astronomie et à la géométrie. Elle fut aimée d'Apollon et devint la mère de Linos (ou fils de Calliope) et d'Hyménée.
On la représente vêtue d'azur, couronnée d'étoiles et parfois environnée de sphères et tenant à la main un compas.
 
 
 
 
 
 
MELPOMENE 
 
Son nom signifie "la chanteuse" en grec. D'abord divinité du chant, Melpomène (Melpomenh) devint plus tard la Muse de la tragédie sans doute à cause de ses rapports avec Dionysos qui portait le surnom de Melpomenos. On la représentait couronnée de pampres et tenant un masque à la main. 
 
 
 

Mythologie Greco-romaine - Ulysse -

Publié à 14:40 par acoeuretacris Tags : mythologie greco ulysse
Mythologie Greco-romaine - Ulysse -
 
Célèbre héros grec, roi légendaire d'Ithaque, Ulysse ou Odysseus (OdusseuV) était le fils de Laërte et d'Anticlée. Toutefois des traditions postérieures prétendent que Sisyphe, en visite à Ithaque, se serait tombé amoureux d'Anticlée, alors déjà fiancée à Laërte, et aurait engendré Ulysse. 
 

On dit aussi que son grand-père maternel, le célèbre voleur Autolycos, fils d'Hermès, qui avait choisi le nom Odysseus qui signifierait "celui qui est agacé" et lui avait prédi qu'il serait aussi roué que lui et de grandes richesses quand il serait capable de venir les chercher chez lui, sur le Parnasse. 
 
 
Avec ce singulier grand-père, il participa sur le mont Parnasse à une chasse au sanglier qui le blessa d'un coup de défense. La cicatrice qu'Ulysse gardera à la jambe lui permettra d'être reconnu par Euryclée, sa nourrice quand il reviendra à Ithaque. 
 
 
 
 
 
Ulysse d'après Ingres (1850) 
Musée des Beaux-Arts, Lyon,
 
 
 
Ulysse fit de nombreux voyages qui l'amenèrent tour à tour à Lacédémone, à Ephyra, à Taphos et à Messène où il fit connaissance d'Iphitos, fils Eurytos, qui cherchait les juments volées. Ils devinrent amis et Iphitos lui donna l'arc de son père, champion de tir, juste avant d'être tué par Héraclès soupçonné injustement de vol à la place d'Autolycos. 
 

Ulysse chercha le moyen d'obtenir du poison pour ses flèches mais Ilios, petit-fils de Médée le lui refusa. Il s'adressa alors à Anchialos, prince de Taphos, qui lui en fournit. Toutefois il n'emporta pas l'arme à la guerre de Troie et il plaça cet arc, qui allait jouer un rôle déterminant par la suite, dans la salle de réception de son palais d'Ithaque . 
 
 
Parvenu à l'âge adulte, il devint roi d'Ithaque du vivant de son père. Il fut l'un des prétendants de la belle Hélène mais il renonça très vite devant l'opulence des cadeaux que les riches princes faisaient à la princesse. Il suggéra à Tyndare de faire jurer aux prétendants qu'ils s'uniraient pour défendre l'honneur du futur élu. Pour le remercier de sa sage recommendation, Tyndare intercéda en sa faveur auprès son frère, Icarios, dont la fille, la sage et riche Pénélope, qui était donc la cousine d'Hélène allait devenir son épouse. Icarios voulait bien de ce mariage, mais il se refusait à voir partir sa fille de la maison paternelle; il suivit même le char nuptial en suppliant sa fille de rester. Pénélope se couvrit le visage de son voile signifiant ainsi qu'elle désirait suivre son époux. Icarios fit élever une statue de la déesse Aidôs (déesse de la Pudeur). Le couple n'eut qu'un fils, Télémaque. 
 
 
 
 
Pénélope d'après Bouguereau 
Mead Art Museum, USA
 
 
 
Quand fut organisée l'expédition contre Troie contée par Homère dans l'Iliade, il chercha à se dérober car il ne se sentait pas concerné par le pacte des prétendants n'ayant jamais officiellement demandé la main d'Hélène. Il joua la folie: il laboura le sable de la mer et y sema du sel. Mais Palamède, qui était venu le trouver pour le convaincre, plaça le petit Télémaque devant la charrue de son père, qui détourna rapidement ses bêtes démontrant ainsi qu'il n'était pas fou. Il garda toujours rancune mortelle à Palamède d'avoir déjouer sa ruse. 
 
Ulysse découvrit à Skyros le jeune Achille, caché par sa mère sous des habits de femme à la cour de Lycomède. Malgrè les funestes prédiction du devin Halithersès, il se rendit à Aulis avec douze navires, qui portaient les contingents d'Ithaque, de Zacynthe et des côtes d'Epire.