Eddy Mitchell, de son vrai nom Claude Moine, né le 3 juillet 1942 à Paris (quartier de Belleville), est un chanteur, parolier et acteur français.
C'est par admiration pour le chanteur et acteur Eddie Constantine qu'il choisit comme pseudonyme le prénom Eddy (orthographe préférée à « Eddie » pour ne pas s'appeler comme son producteur de l'époque, Eddie Barclay) et pour nom Mitchell en hommage à l'acteur Robert Mitchum. Il se marie une première fois, le 17 juin 1961avec Françoise Lavit, avec qui il a deux enfants, Eddy et Marilyn. Il en divorce le 16 octobre 1979 pour épouser le 24 mai 1980, Muriel Bailleul avec qui il a une fille, Paméla.
Son groupe Les 5 Rocks est débaptisé et renommé à leur insu Les Chaussettes Noires par Eddie Barclay, patron de sa première maison de disques, qui a conclu un accord promotionnel avec la Lainière de Roubaix.
Eddy Mitchell auteur de la plupart des textes de ses chansons, les signe sous son véritable nom, Claude Moine. Il écrit ses textes - les adaptations bien évidemment, mais aussi ses créations originales - à partir d'une musique, il n'a jamais pu faire le contraire ; une musique l'inspire, pas une page blanche ! Les adaptations de chansons américaines sont fréquentes dans la discographie du chanteur, elles ne constituent pas pour autant l'intégralité de son répertoire. En 1966, sa rencontre avec le pianiste Pierre Papadiamandis est déterminante. Devenu son ami et son compositeur attitré, Pierre Papadiamandis livre dès lors régulièrement des musiques pour Eddy Mitchell. À partir des années 1980, les adaptations se font plus rares tandis que Papadiamandis est davantage mis à contribution. Eddy Mitchell fait parfois appel à d'autres auteurs afin de l'aider à boucler une chanson, comme par exemple Boris Bergman, appelé en renfort sur Lèche-bottes Blues, qui donnait bien du labeur au chanteur.
Il est surnommé « Schmoll » par ses proches, (un surnom repris affectueusement par le public). Appréciant les expressions américaines et de grande taille par rapport à ses amis, il avait coutume de les appeler familièrement « Small ». Il prononçait le mot avec son accent français. On trouve là l'origine du surnom Schmoll.
Fort de cinquante années de carrière, Eddy Mitchell, sur la scène de l'Olympia le 5 septembre 2011, donne la dernière représentation de sa tournée Ma dernière séance, faisant ainsi ses adieux à la scène.
Le jeune Claude Moine exerce plusieurs petits métiers, notamment coursier dans une agence du Crédit lyonnais située à proximité du Golf-Drouot, où il passe régulièrement ses après-midis. Il se passionne pour le cinéma américain et une musique qui sévit outre Atlantique, le Rock and Roll, dont le « fer de lance » se nomme Elvis Presley.
À la tête de son premier groupe de rock en 1956, le jeune Claude Moine sera régulièrement sur scène - il n'a alors que 14 ans - jusqu'en 1961, en particulier dans le « temple du rock », le Golf-Drouot à Paris.
Il connait le succès en 1961, avec le groupe Les Chaussettes Noires (premier groupe de rock en France), dont il est la voix. Le groupe connaît un grand succès jusqu'en 1963, année de leur séparation. Très vite, les Chaussettes Noires voient surgir la concurrence de plusieurs groupes, notamment celle des Chats Sauvages (dont le leader est Dick Rivers).
Libéré de ses obligations militaires, qu'il remplit à Montlhéry dans le Régiment du Train (1962-1963), Eddy Mitchell entame une carrière en solo.
À la suite de sa rupture avec Les Chaussettes Noires, deux membres du groupe, William Bénaïm et Tony d'Arpa, lui intenteront un procès pour rupture de contrat, dont il fera appel. Il gagnera en deuxième instance, après une longue et douloureuse procédure.
Le premier 45 tours d'Eddy sans Les Chaussettes noires sort en 1962 ; il contient Mais reviens moi, C'est à nous, Quand c'est de l'amour, Angel.
En 1963, il publie son premier album Voici Eddy... c'était le soldat Mitchell. Il sort la même année un deuxième album, Eddy in London, pour lequel il est accompagné par le London All Stars.
En 1965, il évolue vers le Rhythm'n'Blues et sort l'album Du rock 'n' roll au rhythm 'n' blues. Découvrant Otis Redding et James Brown, il fera quelques incursions dans la Soul Music. Sa carrière connaît alors des hauts et des bas, (qui perdureront jusqu'au milieu de la décennie suivante), malgré d'incontestables succès que sont J'ai oublié de l'oublier, Alice (une ballade), ou encore S'il n'en reste qu'un ou Société anonyme (des Rocks), parmi d'autres...
En 1968, Eddy Mitchell sort l'album Sept Colts pour Schmoll, la pochette est illustrée par Jean Giraud, elle propose à l'intérieur une BD de deux pages où l'on voit Eddy, héros d'un western comique, se venger de celui qui le premier l'affubla du surnom de Schmoll et où apparait un personnage ressemblant à Johnny Hallyday, as de la gâchette qui se tire une balle dans le pied (on notera qu'une telle mésaventure est arrivée à Eddy Mitchell qui, manipulant une arme chargée de sa collection, se logea une balle dans le pied)
Bonne fête aux :
et ses variantes Tomas, Tomaso, Tomasz
et féminins : Thomase, Thomasine et Thomassine.
Et aussi aux :
Héliodore
Anatole
Thomas est un prénom masculin. Par ailleurs, des personnalités portent ce prénom comme pseudonyme.
Dans le calendrier des saints, on fête les Thomas le 3 juillet, le 28 janvier (Saint Thomas d'Aquin), le 6 octobre ou encore le 1er juillet, suivant le lieu ou le saint patron auquel on se réfère.
Origine du prénom
Thomas est issu de l’araméen Tʾōmā(תְּאוֹמָא) et qui signifie « jumeau ».
C'est également avec ce sens qu'on le trouve dans l'évangile selon saint Jean « Thomas, appelé Didymus », à savoir, « jumeau » en grec (didymos). La graphie du nom Thomas est une transcription du grec Θωμάς.
Le prénom Thomas a surtout été popularisé par saint Thomas, l’un des apôtres de Christ, voir Thomas (apôtre).
Variantes linguistiques
français, latin, néerlandais, allemand, danois et norvégien: Thomas
albanais : Thoma
arabe : توماس
anglais : Thomas, diminutifs : Tom, Tommy
biélorusse: Тамаш (Tamash)
breton : Tomaz
bulgare et serbe : Тома (Toma)
corse : Tumasgiu
espagnol, irlandais et portugais: Tomás
estonien : Toomas
portugais et galicien : Tomé
béarnais : Tòmas
gallois : Tomos
hongrois : Tamás
italien : Tommaso
letton : Tomass, Toms
occitan : Thomé
poitevin : Touma, Toumase, Toumasse, Toumaze
polonais : Tomasz
roumain : Toma
russe : Фома (Foma) ou Томас (Tomas)
slovène: Tomaž
finnois : Tuomas
suédois : Tomas
tchèque et slovaque :Tomáš
ukrainien : Хома (Khoma) ou Тома (Toma)
Dérivés
Autres formes de prénoms dérivés
Prénoms masculin : Thomin
Prénoms féminins : Thomase, Thomasine, Thomassine, Thomine
Diverses formes créées par aphérèse : Masset, Massin, Massot, Masson (fréquents comme noms de famille en France), Maas, Maes (Belgique, Pays-Bas).
Surnoms dérivés
Thomas est à l'origine de nombreux surnoms dont beaucoup sont des diminutifs :
Tommy
Tom
Toto
Tomtom
Tommo
Popularité du prénom
Assez courant en France dans les siècles passés, il était un peu passé de mode au milieu du XXe siècle, avant de retrouver une certaine popularité vers 1980. Il est le prénom masculin le plus populaire en France entre 1996 et 2002.
Les Radium Girls sont des ouvrières américaines ayant été exposées pendant de longues périodes à du radium contenu dans une peinture utilisée pour marquer des cadrans lumineux. Elles ont reçu de fortes doses de rayonnements ionisants à l’usine de l’United States Radium Corporation (US Radium), à Orange dans le New Jersey vers 1917. Cinq d'entre elles se firent connaître par leurs efforts visant à assigner leur employeur en justice. Quelques-unes sont décédées au cours de la procédure judiciaire des suites de leur exposition antérieure au rayonnement.
United States Radium Corporation
De 1917 à 1926, l’United States Radium Corporation s’est lancée dans l'extraction et la purification du radium à partir du minerai de carnotite pour produire une peinture fluorescente, commercialisée sous la marque « Undark ». Sous contrat avec le Département de la Défense des États-Unis, l’US Radium était un important fournisseur de montres radioluminescentes pour l'armée. Son usine du New Jersey employait plus d'une centaine de travailleurs, principalement des femmes, pour peindre au radium les cadrans des montres lumineuses.
Exposition aux rayonnements
Le cas des Radium Girls tient une place importante dans l'histoire, à la fois dans le domaine de la santé et dans celui du mouvement pour les droits des salariés. L’United States Radium Corporation avait embauché quelque 70 femmes pour accomplir différentes tâches, y compris la manipulation du radium, tandis que les propriétaires et techniciens qui travaillaient pour eux — connaissant les effets nocifs du radium — avaient soigneusement évité de s’exposer eux-mêmes au danger; les chimistes de l'usine utilisaient des écrans de plomb, des masques et des pinces. On estime que 4 000 travailleurs ont été embauchés par la société aux États-Unis et au Canada pour peindre au radium le cadran des montres.
Par jeu, les Radium Girls peignaient leurs ongles, leurs dents et leur visage avec la peinture mortelle fabriquée à l'usine, parfois pour surprendre leur petit ami quand les lumières s'éteignaient. Elles mélangeaient de la colle, de l'eau et du radium en poudre, et ensuite elles se servaient de pinceaux en poils de chameau pour appliquer la peinture luminescente sur les numéros des cadrans. La rémunération alors en vigueur, pour peindre 250 cadrans par jour, était d'environ un cent et demi par cadran. Les pinceaux s’abîmaient au bout de quelques coups, aussi les contremaîtres de l’US Radium encourageaient les ouvrières à épointer les pinceaux avec leurs lèvres, ou à se servir de leur langue pour les effiler.
Maladie des radiations
Beaucoup de femmes ont commencé bientôt à souffrir d’anémie, de fractures osseuses, et de nécrose de la mâchoire. Plus tard apparurent des tumeurs cancéreuses des os (ostéosarcomes). Quatre premiers décès sont signalés entre 1922 et 1924.
Les appareils de radiographie, assez primitifs à l’époque, pourraient avoir contribué à aggraver l’état des travailleurs en mauvaise santé en les soumettant à des doses de radiations supplémentaires au cours des soins médicaux qu’ils ont dû suivre. Il s'est avéré qu’au moins l'un des cas attribués à la radiographie était mensonger, monté de toutes pièces par un avocat de l'US Radium Corporation, dans une véritable campagne de désinformation.
L’US radium et d'autres sociétés fabriquant des cadrans de montre rejetaient les plaintes des travailleurs atteints, leurs souffrances n'étaient pas consécutives à l'exposition au radium, mais à des « impuretés dans la peinture ». Pendant un certain temps, les médecins, les dentistes et les chercheurs firent l’objet de pressions de la part des entreprises pour ne pas divulguer leurs données. À la demande pressante des employeurs, les décès des travailleurs étaient attribués par les professionnels de santé à d'autres causes. La syphilis a souvent été citée dans de nombreuses tentatives de dénigrement pour ruiner la réputation de ces femmes.
Importance
L'histoire de ces abus perpétrés contre des travailleurs se distingue de la plupart des autres cas analogues par le fait que le contentieux qui s'est ensuivi a été largement relayé par les médias. Une ouvrière de l’usine Grace Fryer a décidé d'intenter des poursuites, mais il a lui fallu deux ans pour trouver un avocat prêt à assigner l’US Radium devant les tribunaux en 1927. Au total, quatre ouvrières de l'usine, surnommées les « Radium Girls », ont rejoint le mouvement. L’indemnisation des victimes du radium s’est montée à 10 000 $ plus 600 $ annuels pour chacune des plaignantes, qui (quasiment) moururent toutes entre 1928 et 1933
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Conséquences historiques
Le droit individuel des travailleurs à engager des poursuites à l’encontre des sociétés qui les emploient en raison d’un préjudice subi au travail a été établi par le précédent de l'affaire des « Radium Girls ». Dans le sillage de l'affaire, les normes de sécurité industrielle furent notablement améliorées pour de nombreuses décennies.
Toutefois, en ce qui concerne les règlementations sur le radium, il faudra attendre la mort, en 1932, d'un riche industriel, intoxiqué par un fortifiant au radium, le « Radithor ».
Conséquences scientifiques
Le Radium jaw (la mâchoire du Radium) a été identifiée comme une maladie professionnelle provoquée par l'ingestion et l'absorption de radium dans les os des peintres de cadrans lumineux. Les symptômes sont l’ostéonécrose soit du maxillaire inférieur, soit du maxillaire supérieur, ainsi que des saignements des gencives et après plusieurs années, des tumeurs de l’os de la mâchoire inférieure (ostéosarcome).
La maladie a été reconnue pour la première fois par le Dr H. S. Martland en 1924, comme consécutive à l'ingestion de peinture au radium après que de nombreuses travailleuses de diverses entreprises similaires utilisant cette substance eurent signalé des douleurs des dents et de la mâchoire. La maladie ressemble au « Phossy jaw », la maladie des ouvrières des manufactures d’allumettes, provoquée par l'ingestion et l'absorption de phosphore. L’ostéosarcome figure actuellement encore en France sur la liste des maladies inscrites au Tableau no 6 des maladies professionnelles.
Robley D. Evans a réalisé les premières mesures du radon dans l’air expiré et dosé le radium excrété dans les urines d'un ancien peintre de cadrans lumineux dès 1933. Au MIT il a pu mesurer de manière fiable la charge corporelle en radium pour 27 peintres de cadrans. Ces analyses ont été utilisées en 1941 par le National Bureau of Standards pour fixer la charge corporelle admissible pour le radium, dite dose de tolérance, à 0,1 μCi, soit 3,7 kBq.
Le Centre pour la radiobiologie humaine a été créé à l’Argonne National Laboratory en 1968. Le premier objectif du Centre était de réaliser des examens médicaux sur les peintres de cadrans lumineux encore vivants. Le projet a également mis l'accent sur la collecte d'informations et, dans certains cas, des échantillons de tissus provenant des peintres de cadran au radium. Lorsque le projet a pris fin en 1993, des informations détaillées avaient été recueillies sur 2403 cas. Aucun symptôme n’a été observé chez les peintres ayant reçu moins de 1 000 fois la dose d’irradiation naturelle par le 226Ra absorbée par les individus non exposés, ce qui suggère l’existence d'un seuil pour les affections malignes induites par le radium
Postérité dans la culture
Dès 1937, une screwball comedy, La Joyeuse Suicidée, met en scène une « radium girl » (interprétée par Carole Lombard) empoisonnée par son travail.
L'histoire des travailleurs a été dépeinte par le poème « Radium Girls » d’Eleanor Swanson, paru dans son œuvre, A Thousand Bonds : Marie Curie and the Discovery of Radium (2003).
L’écrivain D. W. Gregory a retracé également l'histoire de Grace Fryer dans sa pièce primée aux awards Radium Girls, qui fut créée en 2000 au Playwrights Theatre of New Jersey à Madison, dans le New Jersey.
Il y a aussi une référence à cette histoire dans un des romans de Kurt Vonnegut.
Le poète Lavinia Greenlaw a aussi écrit sur le sujet dans son poème « The Innocence of Radium » (Night Photograph, 1994).
Le livre de Ross Mullner Deadly Glow: The Radium Dial Worker Tragedy décrit de nombreux événements précédant et entourant l’histoire des Radium Girls.
Jean-Marc Cosset, cancérologue-radiothérapeute, professeur à l'institut Curie de Paris, a romancé l'histoire dans un thriller : Radium girl, publié en 2013.
Anne-Sophie Nédélec a écrit la pièce de théâtre Radium girls en 2018
Vie des anciennes ouvrières après le scandale
Mae Keane, sans doute la dernière radium girl, est décédée en 2014 à l'âge de 107 ans; bien qu'elle n'ait manipulé du radium que pendant quelques mois, elle avait perdu ses dents et contracté un cancer du colon et un cancer du sein dans les années qui ont suivi