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Lizabeth Scott

Publié à 19:03 par dessinsagogo55 Tags : center film image centerblog prix sur merci vie moi amour monde homme mode femme rose you
Lizabeth Scott

Lizabeth Scott est une actrice américaine née le 29 septembre 1922 à Scranton (Pennsylvanie), de parents slovaque et décédée le 31 janvier 2015 à Los Angeles

Scott a essentiellement bâti sa notoriété sur ses rôles de femme fatale lors de l'époque classique hollywoodienne. Ses regards jugés "étouffants" et sa voix enrouée lui ont valu d'être souvent comparée à Lauren Bacall

 

 

Biographie

Elle naît sous le nom d'Emma Matzo. Son père était un épicier d'origine russe

 

Très active dans les années 1940 et les années 1950, Lizabeth Scott s'est surtout illustrée dans le registre du film noir, dans le rôle type de la femme fatale. Elle a notamment joué aux côtés de Humphrey Bogart, Burt Lancaster, Barbara Stanwyck, Van Heflin et d'autres. Elle tient le rôle principal dans des films comme En marge de l'enquête (Dead Reckoning, 1947), Pitfall (1948), ou encore dans La Tigresse (Too Late for Tears) (1949).

 

Scott décide, pour un temps, de se tourner vers d'autres projets comme la comédie Fais-moi peur (Scared Stiff, 1953) avec le duo Dean Martin/Jerry Lewis mais aussi le film musical Amour frénétique (Loving you, 1957) avec en vedette Elvis Presley.

 

Néanmoins, sa carrière s'essouffle lorsque le film noir passe de mode.

 

Ironiquement, elle fait sa dernière apparition à l'écran dans une parodie de film noir intitulée Retraite mortelle (Pulp, 1972)

.

Politiquement, Lizabeth Scott s'est toujours engagée auprès des républicains conservateurs. Elle a d'ailleurs affiché publiquement son soutien pour Ronald Reagan à trois reprises tout au long de sa carrière politique.

 

Dans les années 1940, son image a servi pour des campagnes publicitaires pour la Royal Crown Cola.

 

Elle meurt en 2015 d'une insuffisance cardiaque.

 

Filmographie

 

1945 : You Came Along de John Farrow : Ivy Hotchkiss

1946 : L'Emprise du crime (The Strange Love of Martha Ivers) de Lewis Milestone : Antonia 'Toni' Marachek

1947 : En marge de l'enquête (Dead Reckoning) de John Cromwell : 'Dusty' Chandler

1947 : La Furie du désert (Desert Fury) de Lewis Allen : Paula Haller

1947 : Hollywood en folie (Variety Girl) de George Marshall : Lizabeth Scott

1948 : L'Homme aux abois (I Walk Alone) de Byron Haskin : Kay Lawrence

1948 : Pitfall d'André de Toth : Mona Stevens

1949 : La Tigresse (film, 1949) de Byron Haskin : Jane Palmer

1949 : La Vie facile (Easy Living) de Jacques Tourneur : Liza 'Lize' Wilson

1950 : La Rue de traverse (Paid in Full), de William Dieterle : Jane Langley

1950 : La Main qui venge (Dark City) de William Dieterle : Fran Garland

1951 : La Voleuse d'amour (The Company She Keeps) de John Cromwell : Joan Wilburn

1951 : Two of a Kind d'Henry Levin : Brandy Kirby

1951 : Montagne rouge (Red Mountain) de William Dieterle : Chris

1951 : The Racket de John Cromwell : Irene Hayes

1952 : Stolen Face de Terence Fisher : Alice Brent (Lily Conover, après chirurgie)

1953 : Fais-moi peur (Scared Stiff) de George Marshall : Mary Carroll

1953 : Éternels Ennemis (Bad for Each Other) d'Irving Rapper : Helen Curtis

1954 : Quatre étranges cavaliers (Silver Lode) d'Allan Dwan : Rose Evans

1957 : The Weapon (en) de Val Guest : Elsa Jenner

1957 : Amour frénétique (Loving You) d'Hal Kanter : Glenda Markle

1972 : Retraite mortelle (Pulp) de Mike Hodges : Princess Betty Cippola

1999 : Alan Ladd: The True Quiet Man (TV)

 

Discographie

 

 

Son unique album jazz enregistré dans les années 1950 montre un talent certain pour la chanson. Il est ressorti en 2009 en version CD.

 

Prix et distinctions

 

Elle possède une étoile sur le Hollywood Walk of Fame qui lui a été décernée pour sa contribution au monde du cinéma.

 

Anecdotes

 

De tous ses films, Scott indique que La Tigresse (1949) reste son projet favori

 

 
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lizabeth_Scott

 
     
     
     
Notes et références                                                    
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
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Massacre de Babi Yar

Massacre de Babi Yar

 

Le massacre de Babi Yar est le plus grand massacre de la Shoah ukrainienne par balles mené par les Einsatzgruppen en URSS : 33 771 Juifs furent assassinés par les nazis et leurs collaborateurs locaux, principalement le 201e bataillon Schutzmannschaft, les 29 et 30 septembre 1941 aux abords du ravin de Babi Yar à Kiev.

D'autres massacres eurent lieu au ravin de Babi Yar dans les mois suivants, faisant entre 100 000 et 150 000 morts (Juifs, prisonniers de guerre soviétiques, communistes, Tziganes, Ukrainiens et otages civils) jusqu'à la mise en place en 1942 du camp de concentration de Syrets.

Babi Yar (« ravin des bonnes femmes ; en russe : Бабий Яр ; en ukrainien : Бабин ЯрBabyn Yar ; en polonais : Babi Jar) est un lieu-dit de l’ouest de la ville de Kiev (Ukraine) entre les quartiers de Louk'ianivka (Лук'янівка) et de Syrets' (Сирець).Un contexte particulier : la conquête nazie de l'Union soviétique

 

Arrivée de la Wehrmacht en Ukraine

 

Le 22 juin 1941, plus de trois millions de soldats allemands envahissent le territoire soviétique. En quelques semaines, l’occupation des pays baltes et de la partie orientale de la Pologne est effective. Sur quatre millions de Juifs vivant en URSS au début de l’opération, un million et demi fuient et les autres tombent sous le contrôle des forces nazies. Babi Yar marque une étape importante dans le processus d'extermination des Juifs d'Union soviétique qu'a été la « Shoah par balles ». La Wehrmacht a en effet l'ordre de conduire durant l'été 1941, en cent jours, une guerre contre l'« ennemi judéo-bolchévique ». La population est alors divisée en trois catégories :

les nationalistes ukrainiens, notamment du OUN(B) de Stepan Bandera dont on recherche la collaboration, notamment dans les actions contre les Juifs et les communistes,

les membres du NKVD et les Juifs que l'on cherche à exterminer,

le reste de la population que l'on va chercher à asservir.

C'est au tournant de l'été 1941 que l'extermination des Juifs soviétiques se met en marche notamment par la création des Einsatzgruppen (« Groupes d’intervention ») qui sont répartis en quatre commandos à l’arrière de l’armée, qui couvrent le front pour « assurer la sécurité des territoires occupés », et qui ont pour mission d’assassiner les Juifs et commissaires politiques communistes de l’URSS. Chaque commando compte entre 500 et 1 000 hommes. Ils sont chargés d’« opération mobile de tuerie » (Hilberg). À Kiev, c’est l’Einsatzgruppe C, rattaché au groupe Sud de la Wehrmacht, qui agit.

Le 28 juillet, le Generalmajor Kurt Eberhard ordonne au Höhere SS- und Polizeiführer Friedrich Jeckeln, qui dirige l’Einsatzgruppe C, d'abattre tous les Juifs d'Ukraine occidentale en suivant la progression des chars allemands. Bien que n'ayant alors pas encore reçu de Jeckeln l'ordre officiel d'extermination, c'est dès le début du mois d'août 1941 que le Sonderkommandos 4a de l’Einsatzgruppe C se déploie réellement en territoire ukrainien (sous le commandement du SS-Brigadeführer Otto Rasch et de l’Einsatzgruppe 4a du SS-Standartenführer Paul Blobel).

 

Massacres préliminaires

 

C'est la pendaison publique de deux Juifs suivie de la fusillade de 400 autres et d'autres civils qui marque le début réel de l'extermination. Aucun secret n’entoure les massacres, contrairement à la discrétion qui prévaudra par la suite

 

L'entrée à Kiev et le piège soviétique

 

Le 19 septembre 1941, la Wehrmacht entre dans Kiev, qui compte 900 000 habitants dont 120 000 à 130 000 Juifs

Les Panzergruppen allemands ont encerclé Kiev pour enfermer une forte concentration de soldats russes. Le 26 septembre 1941, Kiev est prise et plus de 665 000 soldats soviétiques sont faits prisonniers. À ce moment, une grande partie des Juifs ont pu quitter la ville.

Les forces spéciales du NKVD présentes à Kiev, connaissant la tactique d'occupation des Allemands, ont préparé un gigantesque piège. L'armée allemande a pour habitude d'utiliser les installations officielles comme postes de commandement, symbolisant leur prise officielle de pouvoir en s'établissant dans les sièges locaux du gouvernement soviétique mais aussi dans les locaux du Parti communiste. Ce faisant, le NKVD a dissimulé plus d'une dizaine de milliers de charges explosives et de mines dans la plupart des bâtiments publics et laissé un commando sur place chargé de les faire sauter une fois les Allemands en position dans l'espoir de décimer le commandement de la Wehrmacht de la zone, renouvelant ainsi la longue tradition russe de politique de la terre brûlée.

Les charges sont mises à feu le 24 septembre, déclenchant un gigantesque incendie qui dure cinq jours et tue des milliers de soldats allemands

« C’était le 24 septembre, vers quatre heures de l’après-midi. L’immeuble de la Kommandantur, avec le Monde des enfants au rez-de-chaussée, sauta. […] Une colonne de feu et de fumée jaillit au coin de la rue Proreznaïa. La foule se mit à courir : les uns fuyant le lieu de l’explosion, les autres, au contraire, accourant pour voir. […] La panique s’empara de la foule. L’avenue Krechtchatik était effectivement en train de sauter. »

— Anatoli Kouznetsov, Babi Yar, éditions Robert Laffont, 2011, pp. 83-84

Le général de la Wehrmacht Alfred Jodl témoigne lors de son procès à Nuremberg :

« [...] Nous avions à peine occupé la ville, qu’il y eut une suite d’énormes explosions. La plus grande partie du centre-ville était en feu ; 50 000 personnes se trouvaient sans toit. Des soldats allemands furent mobilisés pour combattre l’incendie ; ils subirent d’énormes pertes, car pendant qu’ils luttaient contre le feu, d’autres bombes explosèrent encore… Le commandant de la place de Kiev pensa d’abord que la responsabilité du désastre incombait à la population civile locale. Mais nous avons trouvé un plan de sabotage qui avait été préparé longtemps à l’avance et qui avait listé 50 à 60 objectifs, prévus pour être détruits. Les techniciens ont immédiatement prouvé que le plan était authentique. Au moins 40 autres objectifs étaient prêts à être détruits ; ils devaient sauter grâce à un déclenchement à distance par ondes radio. J’ai eu en mains le plan. »

— Général Alfred Jodl

 

Le massacre

Le martyre des Juifs par les nazis

 

Après les attentats de l’avenue Krechtchatik perpétrés par les agents du NKVD en plein cœur de Kiev à la suite de l'arrivée des troupes allemandes dans la ville, ce sont les Juifs qui seront tenus pour responsables et massacrés à Babi Yar.

Blobel prépare dès le 25 septembre la « grande action », soit la liquidation des Juifs de Kiev, à la suite de ces attentats. L'enquête de Michaël Prazan dans le chapitre XII de son livre Einsatzgruppen permet de comprendre comment l'extermination des Juifs de Kiev a été à la fois un projet porté par l'administration nazie et un événement contingent qui s'est adapté aux circonstances particulières de l'invasion des nazis en Ukraine, et notamment à l'entrée de la Wehrmacht à Kiev.

À la suite de ces actes de sabotage, le 28 septembre, un communiqué ordonne à tous les Juifs de Kiev et des environs de se présenter le lendemain, jour de Yom Kippour.

 

 
Communiqué du 28 septembre 1941, en russe, ukrainien et allemand.

« Tous les Juifs de Kiev et de ses environs devront se présenter le lundi 29 septembre 1941 à 8 heures du matin à l’angle des rues Melnikovskaïa (près des cimetières). Ils devront être munis de leurs papiers d’identité, d’argent, de leurs objets de valeurs, ainsi que de vêtements chauds, de linge, etc. Les Juifs qui ne se conformeront pas à cette ordonnance et seront trouvés dans un autre lieu seront fusillés. Les citoyens qui pénétreront dans les appartements abandonnés par les Juifs et s’empareront de leurs biens seront fusillés. »

— Anatoli Kouznetsov, Babi Yar, Robert Laffont, 2011, p. 93

Un certain nombre d'habitants de Kiev, juifs ou non, pensent qu'il s'agit d'une réquisition de main-d’œuvre ou d'une déportation

 

Le déroulement du massacre

 

Les tueurs sont des SS ou des policiers allemands membres du Sonderkommando, dirigé par Paul Blobel, mais aussi des membres de la Waffen SS, de l'Ordnungspolizei. Babi Yar est un ravin aux abords de Kiev creusé par une rivière qui devint en deux jours le lieu d’anéantissement par les nazis de la population juive de la ville, dans sa totalité, à l’exception des hommes jeunes partis au front, et des rares évacués. Des colonnes de Juifs y sont ainsi amenées, brutalisées par les Ukrainiens, forcées de se déshabiller et de s’allonger contre la paroi du ravin de 150 mètres de longueur, 30 mètres de largeur et 15 mètres de profondeur. Dans son ouvrage, Anatoli Kouznetsov recueille le témoignage d’une des survivantes de ce massacre :

« Dina se frayait avec peine un chemin dans la foule, de plus en plus inquiète, et c’est alors qu’elle vit un peu plus loin, tout le monde déposait ses affaires : les vêtements, les paquets et les valises dans le tas de gauche, et toutes les provisions à droite. Les Allemands faisaient avancer les gens par groupe : ils en laissaient passer un, attendaient, puis au bout d’un certain temps en laissaient passer un autre, les comptaient, comptaient … et stop. »

— Anatoli Kouznetsov, Babi Yar, éditions Robert Laffont, 2011, p. 103

Dans son Histoire de la Shoah, George Benssoussan retranscrit le témoignage d’un membre du commando spécial SK4a, Kurt Werner :

« (…) Immédiatement après mon arrivée sur les lieux d’exécution, j’ai dû descendre au fond de ces gorges avec mes camarades. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que les premiers Juifs soient amenés et descendent la pente. Les Juifs devaient se coucher le visage contre la paroi du gouffre. Au fond du gouffre, les tireurs avaient été divisés en trois groupes d’environ douze hommes. Les Juifs étaient tous conduits en même temps aux pelotons d’exécution. Les suivants devaient s’allonger sur les corps de ceux qui venaient d’être exécutés. Les tireurs se mettaient derrière eux et les abattaient d’une balle dans la nuque. Je me souviens encore aujourd’hui qu’ils étaient saisis d’épouvante dès qu’ils arrivaient au bord de la fosse, et apercevaient les cadavres. Beaucoup d’entre eux, terrifiés, ont commencé à crier. »

— Ernst Klee, Willy Dressen, Volker Riess, Pour eux, « c’était le bon temps » la vie ordinaire des bourreaux nazis, Plon, 1990, p. 61

.

Les Juifs de Kiev se rassemblèrent au lieu ordonné, s'attendant à être embarqués dans des trains : « Comme bien des gens, elle avait cru jusque-là qu’un train les attendait. . La foule était suffisamment dense pour que la majorité ignorât ce qui se passait en réalité :

« Dans la foule, on percevait des bribes de conversation :

C’est la guerre, c’est la guerre ! On nous emmène quelque part plus loin où c’est plus tranquille.

Et pourquoi seulement les Juifs ? »

Ils furent conduits à travers un corridor formé de soldats, roués de coups de crosse, puis forcés à se déshabiller et conduits au bord du ravin et exécutés. « […] ils pénétrèrent dans un long passage ménagé entre deux rangées de soldats et de chiens. Ce couloir était étroit, d'un mètre cinquante environ. Les soldats se tenaient épaule contre épaule, les manches retroussées, et tous étaient armés de matraques en caoutchouc ou de grands bâtons. Et les coups se mirent à pleuvoir ».

22 000 personnes sont tuées dès le premier jour. Fait peu connu, les massacres ont continué pendant plusieurs mois sur le site de Babi Yar. On estime qu'environ 100 000 personnes ont été tuées sur ce qui est devenu un véritable lieu d'extermination. En août et septembre 1943, Paul Blobel à la tête du Kommando 1005 a fait exhumer les corps pour les brûler et les faire ainsi disparaître.

 

Après Babi Yar : postérité et mémoire

Un massacre dans la durée ?

 

Dans les mois qui suivirent, 60 000 exécutions eurent lieu au même endroit sur des Juifs, Polonais, Tsiganes, Ukrainiens. Parmi eux se trouvait la poétesse et militante nationaliste ukrainienne Olena Teliha.

Après les exécutions de masse, le camp de concentration de Syrets fut créé à Babi Yar. Les communistes, résistants et prisonniers de guerre y ont été enfermés. Le nombre de victimes du camp est estimé à 30 000.

Durant les deux années qui suivirent, avant que l’Armée rouge ne reprenne Kiev, Babi Yar continua d’être le lieu d’un massacre obstiné de la part des nazis : près de cent quarante mille personnes de nationalités variées y furent abattues à la mitrailleuse ou enterrées vivantes : Juifs, Polonais, Tsiganes, opposants aux nazis, malades mentaux, prisonniers de guerre et tous les habitants de Kiev que le hasard des rafles ou les dénonciations destinaient à une disparition sans trace et sans mémoire. Avant leur retraite, les nazis se hâtèrent de brûler les cadavres et de disperser les cendres avant l’arrivée de l’Armée rouge, afin d’anéantir la sépulture des hommes. D’autres ravins eurent d'ailleurs la même fonction à travers les territoires occupés.

Babi Yar est unique dans la Shoah du fait de son échelle : environ 22 000 victimes en moins de 12 heures, presque 34 000 en 36 heures. Ni avant ni après, même à Auschwitz ou Treblinka, les nazis n'ont pu exterminer autant de Juifs en si peu de temps

Si Auschwitz désigne, à l’Ouest, le symbole de la catastrophe pour les Occidentaux, c’est Babi Yar qui pourrait être, à l’Est, le symbole de l’extermination des Juifs soviétiques

 

L'occultation

 

Les autorités soviétiques préfèrent occulter le caractère antisémite de cette action ; après la libération de Kiev le 6 novembre 1943, les victimes juives sont présentées comme des « citoyens soviétiques pacifiques » que l’on a assassinés. Dans l’URSS de Staline et de Khrouchtchev, la singularité de la souffrance juive ou arménienne doit être gommée, noyée dans un vécu partagé avec la totalité du peuple soviétique. Il existe donc peu de témoignages et de mémoires de ce massacre à la suite de la vague d’antisémitisme et de censure que fit déferler Staline dès 1948, la mémoire de l’anéantissement des Juifs officiellement effacée devint un thème tabou jusqu'à la Perestroïka.

L’historien et journaliste Dominique Vidal indique qu'« il a fallu attendre 2001 pour signaler l’appartenance juive des victimes. Du temps de l’URSS, les rares monuments évoquaient des crimes contre les citoyens soviétiques. D’ailleurs, il a fallu attendre le poème de Evgueni Evtouchenko en 1961 pour que ce massacre sorte de l’oubli. Ce n’était pas par antisémitisme, mais pour ne pas contredire le récit sur la Grande Guerre patriotique. Car cet événement illustra aussi la collaboration d’une forte minorité d’Ukrainiens »

 

 
Mémorial pour les Tsiganes massacrés à Babi Yar.
 

Le site a été effacé. Une première tentative en 1961 par déversement dans le ravin d'un mélange d'eau et de boue retenu par une digue dans l'espoir que l'ensemble se solidifierait par décantation aboutit à une catastrophe. La rupture de la digue le 13 mars 1961 engloutit plusieurs centaines de personnes. Après cet échec, le ravin fut comblé par des milliers de tonnes de terre. Un quartier résidentiel traversé par une route à grande circulation s'étend à cet emplacement. Le cimetière juif a été détruit pour y établir une station de télévision.

Les gouvernements ukrainiens successifs ont été réticents à entretenir la mémoire du massacre, choisissant au contraire, par anticommunisme ou russophobie, de glorifier l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) et l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA), décrits comme des combattants de la liberté et des nationalistes en dépit de leur participation à l’Holocauste. En 2015, les membres de l’OUN-UPA ont été qualifiés dans une loi mémorielle de « combattants pour l’État ukrainien », tandis que d’anciens officiers ukrainiens ayant participé au massacre de Babi Yar ont été célébrés en 2021 avec l’inauguration de plaques commémoratives. Le directeur du Comité juif ukrainien, Eduard Dolinksi, indique que les autorités ukrainiennes souhaitent ce faisant célébrer « une lutte qui trouve un écho dans l’affrontement actuel avec la Russie. Mais ce qui n’est pas mentionné, c’est l’idéologie xénophobe et antisémite de l’OUN, qui décrivait les juifs comme un “corps majoritairement hostile au sein de notre organisme national”, ou que la milice de l’OUN-UPA a collaboré et a également massacré 100 000 citoyens polonais, juifs, russes… au nom d’une Ukraine ethniquement pure ».

 

La mémoire de Babi Ya

 

La publication en 1961 de Babi Yar, un poème de Evgueni Evtouchenko (1933-2017). , a l’effet d’un électrochoc. En URSS, comme dans le reste du monde, le ravin des bonnes femmes est devenu un symbole. L'impact de ce poème dépasse même les frontières soviétique : en 1963, un récital des poèmes d'Evtouchenko à Maison de la Mutualité de Paris accueille plus de 5 000 spectateurs et Babi Yar y rencontre un grand succès. En 1966, les autorités érigent un monument qui ne mentionne pas les victimes juives et ce n’est qu’en 1991 (après la chute de l'Union soviétique) que le gouvernement ukrainien autorisa la création d'un monument spécifique aux victimes juives, monument qui fut inauguré en septembre 2001. D'autres monuments furent érigés par la suite, quelquefois de simples croix, dédiés aux nationalistes ukrainiens, aux enfants ou à deux prêtres orthodoxes exécutés par les nazis. Un monument fut également mis en place pour rappeler le massacre de nombreux Tziganes après de nombreuses péripéties tant financières qu'administratives. D'ailleurs, depuis 1990, la médaille de « Juste de Babi Yar » récompense les personnes qui ont porté secours aux Juifs condamnés à mort dans l'extermination de Babi Yar. 400 personnes ont reçu cette médaille à ce jour

 

 
Babi Yar, sculpture de Valentin Galotchkine (1964), commémorant le massacre.
 

D'ailleurs, le massacre a profondément marqué la production culturelle soviétique et ex-soviétique qui a cherché à laisser des traces de ce qui a représenté l'horreur de la Shoah au sein de l'URSS.

Dès 1945, le compositeur ukrainien Dmitri Klebanov rendait hommage aux victimes du massacre de Babi Yar en leur consacrant sa Symphonie no 1. Mal accueillie par les autorités, cette œuvre, comme la quasi-totalité des suivantes, fut laissée à l'écart du répertoire diffusé et enregistré dans l'ancienne Union soviétique. De plus, les poèmes d'Evgueni Evtouchenko seront repris intégralement dans la 13e symphonie opus 113 de Dmitri Chostakovitch, dite « Babi Yar », pour orchestre, basse et chœur d’hommes, créée à Moscou le 18 décembre 1962 sous la direction de Kirill Kondrachine, dans des conditions rocambolesques (la basse initialement retenue ayant été priée de ne pas l'interpréter le jour même et Evgueni Mravinski ayant refusé d'en être le chef d'orchestre). Néanmoins, le régime soviétique trouvait ces poèmes trop crus (et trop « juifs ») et a demandé une révision de la symphonie à Chostakovitch. La partition originale fut mise à l'index jusqu'à la mort du compositeur mais une version « auto-censurée » par Evtouchenko fut néanmoins enregistrée par le même Kirill Kondrachine en 1967.

 

En 1966, la revue soviétique Iounost publie le « roman-document » d'Anatoli Kouznetsov, Babi Iar, traduit l'année suivante et publié en France sous ce titre par les Éditeurs français réunis, dirigés par Louis Aragon et Madeleine Braun. Ce récit complété par les passages supprimés par la censure dans la version de 1966 et par des commentaires de l'auteur est traduit en français en 1970 et réédité en 2011.

 

Le début du massacre de Babi Yar est représenté dans l'épisode 2 de la mini-série télévisée Holocauste (1978).

En 1981, l'écrivain anglais D. M. Thomas évoque longuement le massacre de Babi Yar dans un chapitre de son roman The White Hotel (L’Hôtel blanc).

Jonathan Littell, dans son roman Les Bienveillantes (2006), décrit les réactions de son héros, l’officier SS Max Aue, face à ce massacre

En 2009, Thierry Hesse évoque le massacre dans son roman Démon, dans le paragraphe 22 intitulé « Vernichtung » (qui signifie anéantissement, destruction, en allemand).

La Femme aux 5 éléphants, documentaire sur Svetlana Geier, traductrice de Fiodor Dostoïevski en allemand. Il est fait mention du massacre dans le film.

Dans son roman HHhH, publié en 2010, l'écrivain français Laurent Binet évoque le massacre de Babi Yar.

 
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Babi_Yar

 
     
     
     
Notes et références                                                    
    Guerre (Sommaire)
   
   
   
   
   
    Seconde guerre mondiale (Sommaire)
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
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Renault TN

Publié à 02:39 par dessinsagogo55 Tags : cheval png center société centerblog sur chevaux merci france création
Renault TN

 

 

Les Renault TN sont des autobus dont les châssis fabriqués par Renault à partir de 1931 ont été livrés à différentes villes de France, dont Paris surtout, mais aussi Lyon et Marseille.

À Paris, ils étaient carrossés par les ateliers de la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP). Les caisses étaient constituées d'une ossature en bois et d'un habillage en tôle d'aluminium.

Le moteur des Renault TN est placé à l'avant du véhicule en porte à faux de l'essieu avant : les TN4 ont un moteur à 4 cylindres et les TN6 un moteur à 6 cylindres. Tous avaient des roues arrière jumelées.

Durant la Seconde Guerre mondiale, en raison de la pénurie de carburant, ils furent équipés d'un gazogène ou, plus souvent, d'un vaste ballon souple logé dans une énorme carène fixée sur le toit pour l'utilisation du gaz de ville non comprimé.

 

 

Les premiers TN4

 
Un TN à l'arrêt, en 1950.
 
 

TN4A

 

 

 
Autobus Renault TN4A, avec le capot et la calandre d'origine, 1931.
 
 

La série TN4A est mise en service à partir d'août 1931, à raison de 320 exemplaires à deux agents (un conducteur et un receveur) et 150 exemplaires destinés à la banlieue, à un seul agent assurant la double fonction de conducteur et de receveur.

Ces autobus apparaissent d'emblée beaucoup plus confortables que les Schneider H et Renault PN qui les ont précédés. Ils sont les premiers à abandonner d'origine les bandages pleins en caoutchouc, au profit de pneumatiques à haute pression, une révolution dans le confort des voyageurs. Le conducteur, lui, doit se contenter d'un classique poste de conduite sous auvent, qui ne comporte toujours ni pare-brise ni portières. Les modèles à plate-forme ouverte, destinés à la ville, n'avaient pas de phares à l'origine, mais de simples feux de position fixés sur le tablier. Ceux à un seul agent, destinés au service de banlieue, entièrement fermés, étaient surnommés « cages à poules ».

La boîte était à quatre rapports non synchronisés. Le moteur d'origine, à quatre cylindres, qui développait 58 ch à 1 640 tr/min, se révéla fragile à l'usage. Tous les TN4A furent modernisés en 1936 pour devenir la série TN4B, abandonnant le capot et la calandre d'origine. Sauf reconstitution, il n'existe donc plus d'autobus TN4A ailleurs que sur des photographies

 

Les TN6

1932 : Renault TN6

1934 : Renault TN6C

Dans les années 1930, pour compenser la disparition progressive des tramways urbains parisiens, la STCRP procède à un développement de sa flotte d'autobus. Entre 1932 et 1934, elle commande aux usines Renault 1 020 châssis et moteurs sur lesquels elle monte diverses caisses à plate-forme ouverte ou fermée.

La STCRP, réunie à la CMP en 1943, puis la RATP à partir de 1949, exploitent trois modèles de TN6, le premier alimenté en essence, les deux autres en carburant ternaire. Certains seront diésélisés au cours des années 1950, portant la puissance du moteur à 90 ch.

 

TN6A

 

En 1932, la STCRP commande aux usines Renault 770 châssis équipés d'un moteur à essence six cylindres développant 67 ch à 1 470 tr/min

Les ateliers de la STCRP conçoivent une caisse en trois parties. Le poste de conduite est séparé du reste de l'autobus ; dépourvu de portières, il laisse le conducteur exposé aux intempéries. Le compartiment voyageur est divisé en deux classes comprenant 16 places en seconde classe et 17 places en première. La plate-forme arrière est prévue pour accueillir 17 personnes, pour un total de 50 passagers.

L'exploitation est assurée par deux agents, les voyageurs montant par la plate-forme arrière, fermée par une chaîne, sur laquelle se tient le receveur, qui vend et oblitère les billets, et donne le départ grâce à une chaîne reliée au poste de conduite. Au cours des années 1948-1950, le poste de conduite est « vestibulé » : il reçoit un pare-brise et des portières.

À la création de la RATP, en 1949, ces véhicules continuent leur service, jusqu'à la réforme des derniers modèles en 1969.

 

 

TN6C

 

La STCRP, satisfaite de la première série en exploitation, passe commande en 1934 de 250 châssis TN6C, très proches du châssis des TN6A.

La différence touche principalement la motorisation des véhicules qui accueillent un moteur Renault 6 cylindres développant 67 chevaux à 1 600 tr/min, alimenté par un carburant ternaire fait d'un mélange d'un tiers d'alcool, un tiers de benzol et un tiers d'essence.

Les caisses sont toujours réalisées dans les ateliers de la STCRP

 

TN6C1

Sur les 250 nouveaux châssis TN6C, 90 reçoivent un aménagement pour la banlieue et service à agent seul. La nouveauté réside dans la caisse qui est intégralement fermée à l'époque où les premiers TN6A ont un poste de conduite exposé aux intempéries et une plate-forme arrière ouverte. Cette conception leur vaudra le surnom de « cage à poules ». La montée et la descente des voyageurs se fait par une porte latérale à l'avant sur le côté droit du véhicule pour permettre une exploitation à agent seul, où le conducteur est aussi receveur. La plate-forme arrière est vestibulée et dispose d'une simple porte de secours.

Ces véhicules offrent 54 places : 20 assises et 34 debout (strapontins relevés), la classe unique ayant été instaurée depuis 1932.

Les TN6C1 sont réformés en 1959

 

TN6C2

160 des 250 châssis TN6C reçoivent une caisse similaire à celle de la première génération avec plate-forme arrière et service à 2 agents. Ces véhicules accueillent 51 passagers (classe unique), offrant 34 places assises et 17 debout.

La différence avec la première génération est surtout esthétique, avec des roues « artillerie » à branches en étoile et un pare-brise agrandi.

Les TN6C2 sont réformés en 1969 en même temps que les TN6A.

 

 

Les TN4 plus récents

TN4C

 

La petite série des TN4C, fabriquée en seulement 50 exemplaires, est contemporaine des TN6C, dont elle reprend la calandre dépourvue de barreaux, laissant visibles les ailettes du radiateur. Les roues de cette série sont de type artillerie.

 

 

TN4F

 

 
Autobus Renault TN4F, 1935.
 

La série TN4F est mise en service en 1935, en 334 exemplaires. BV 4 rapports non synchronisées, 4 freins à tambour à commande mécanique, 45 km/h. Reconnaissable extérieurement à sa calandre à barreaux verticaux et ses roues « artillerie » en fonte, à jante démontable, elle bénéficie d'un moteur plus résistant que celui de la série A, qui connaissait beaucoup d'avaries.

Ces autobus, longs de 9,14 m et larges de 2,42 m, ont une masse à vide de 6,1 t et en charge 9,50 t.

Leur moteur à 4 cylindres de 58 ch à 1 600 tr/min fonctionnait au carburant ternaire, (1/3 alcool, 1/3 benzol, 1/3 essence).

 

TN4B

 

Dans la lancée, en 1936, la série TN4A reçoit de nouveaux moteurs semblables à ceux des TN4F et prend le nom de TN4B, avec la calandre à barreaux verticaux des TN4F. Les TN4B sont reconnaissables à leurs roues en tôle d'acier emboutie.

 

 
Renault TN4H, 1936.
 
 
 
Renault TN4H équipé pour l'utilisation au gaz de ville non comprimé, durant la Seconde Guerre mondiale.
 
 

TN4H

 

La série TN4H est livrée à partir de 1936, en 970 exemplaires, dont 410 à plate-forme arrière ouverte, destinés à Paris, les autres à plate-forme fermée et ouverture latérale ou arrière, destinés à la banlieue. La caisse pouvait être réalisée par la STCRP, ou bien par des ateliers indépendants, comme MGT (Millon-Guiet-Tubauto) ou CIV (Carrosserie industrielle de Versailles).

La série TN4H se distingue des précédentes par sa cabine avancée et ses cinq fenêtres latérales dont les coins supérieurs sont arrondis. L'espace réservé aux voyageurs est plus vaste et la suspension plus souple. Leur longueur est de 9,76 m et leur masse à vide de 7,4 t.

Le moteur à 4 cylindres de 58 ch à 1 600 tr/min fonctionnant au carburant ternaire (1/3 alcool, 1/3 benzol, 1/3 essence) est le même que celui des TN4F, ainsi que la boîte à 4 rapports.

Ces autobus offraient plus de places assises que les précédents, mais le nombre de voyageurs, fixé à 50, restait inchangé.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la plupart d'entre eux furent équipés de ballons pour l'utilisation au gaz de ville. Ils furent vestibulés, comme tous les autres TN, juste après la guerre, lorsque la RATP remplaça la CMP. Les derniers TN4H sont restés en service jusqu'en 1971

 

 
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Renault_TN

 
     
     
     
Notes et références                                                    
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    Seconde guerre mondiale (Sommaire)
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
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Pourquoi l’augmentation du prix du papier toilette est...

Publié à 18:30 par dessinsagogo55 Tags : mort google monde chez center noel centerblog prix sur base merci france coup presse papier article
Pourquoi l’augmentation du prix du papier toilette est...
Pourquoi l’augmentation du prix du papier toilette est «inéluctable»

 

 

De très fortes tensions sur le secteur du papier avec des coûts de production qui explosent font craindre d’importantes augmentations de prix pour le consommateur.
 
Le 28 septembre 2021 à 15h29, modifié le 28 septembre 2021 à 15h34
 
 

Comme une impression de déjà-vu… Aux Etats-Unis et au Canada, l’enseigne Costco a annoncé jeudi limiter les achats à quelques unités sur plusieurs produits, dont le papier toilette. Si on n’en est pas encore là en France, les tensions sur le papier font planer le risque d’une augmentation des prix sur tout le secteur du produit papier, voire de pénuries dans certains.

 

 

Leader en France des produits d’hygiène, avec ses marques Lotus, Okay ou Tena, Essity tire l’alarme. Depuis un an, le groupe « subit une augmentation de ses coûts de 30 % », relève le groupe auprès du Parisien. Une hausse qui, malgré « de nombreuses mesures pour tenter de limiter (son) impact », comme la réduction des emballages, ne peut aux yeux du groupe qu’être répercutée, face à une « augmentation soudaine et soutenue dans la durée du coût des matières premières, emballages, transport et énergies ».

 

 

« La vague est tellement forte que la grande distribution doit accepter de refléter cet impact, et partager l’effort avec nous, industriels, en prenant à sa charge une partie de la hausse », signalait lundi dans Les Echos, Arnaud Lafleur, le vice-président d’Essity. Autrement dit : les distributeurs doivent accepter de payer plus, quitte à augmenter le prix en rayons.

 

Une augmentation des prix « inéluctable »

 

 

« Une augmentation des prix pour les produits à base de papier est inéluctable : la hausse des coût est tellement forte qu’une entreprise papetière ne peut se permettre de ne pas la répercuter », explique au Parisien Paul-Antoine Lacour, délégué général de la Confédération française de l’industrie des papiers, cartons et celluloses (Copacel). Nul ne veut aujourd’hui pronostiquer le montant de l’augmentation sur le prix du rouleau.

 

 

Comment en est-on arrivé là ? La crise du papier est semblable à la crise des matières premières qui touche tous les secteurs. Le coup de frein donné au début de l’épidémie, en mars 2020, puis la reprise plus rapide et plus forte que prévu ont bouleversé les marchés. Certains pays comme la Chine qui ont redémarré plus rapidement que d’autres ont de fait déstabilisé la géographie des échanges et des conteneurs, menant à une explosion du coût des transports… et les délais de livraison. « On a une tension sur la matière première qu’est la pâte à papier, produite principalement en Amérique du Sud et en Scandinavie », explique Paul-Antoine Lacour. La Copacel pointe une explosion des prix des matières premières en l’espace de huit mois de + 44 % pour la pâte de résineux et + 47 % sur la pâte de feuillus…

 

Et ce n’est pas tout. Popee, lancée il y a deux ans, a pour ambition de produire du papier toilette issu de papier recyclé. Problème : ce papier provient, pour une grande majorité, des déchets des entreprises. « Pendant la crise, avec le confinement et le télétravail, les gens sont moins venus en entreprise donc il y avait moins de papier à recycler », explique Audrey Destang, à la tête de l’entreprise. Pire : les grands groupes, mis en difficulté par les problématiques de transport, s’y sont intéressés, faisant monter le cours du papier recyclé à des niveaux jamais atteints.

 

 

Une énergie toujours plus chère

 

 

À ces problématiques, il faut aussi ajouter les difficultés liées au coût de l’énergie qui explose aussi. Lundi encore, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé une nouvelle augmentation du prix du gaz à compter du 1er octobre, ce qui aura une incidence sur le prix de l’électricité. « Sur les marchés de gros de l’énergie, les prix de l’électricité ont progressé de plus de 200 % en septembre 2021 par rapport à septembre 2020 », note la Copacel, qui relève aussi une augmentation du prix du gaz de plus de 300 % depuis le début de l’année et une « augmentation très marquée des quotas de CO2 ». Autant d’éléments qui font bondir les coûts de production.

 

 

Faut-il craindre une pénurie de papier ? « Peut-être pas, note Paul-Antoine Lacour. Mais il peut y avoir des tensions sur certains secteurs. » La presse et le milieu de l’édition sont particulièrement concernés, « avec des difficultés très fortes pour le tirage de papier ». Et pour le papier toilette et autres produits d’hygiène ? « Tout dépend de la manière dont les entreprises travaillent commercialement », explique le délégué général de la Copacel, qui évoque « des tensions et des délais plus longs ».

 

 

Aux premiers jours du confinement, en mars 2020, les rayons de papier toilette avaient été dévalisés par des Français inquiets, créant de fait une pénurie, la logistique n’arrivant pas à suivre malgré une offre existante.

 

 

Une augmentation du prix du papier toilette, et plus globalement des produits à base de papier, serait un nouveau coup dur pour les ménages français. Selon un relevé de l’Insee sur le mois d’août, les prix ont augmenté de 1,9 % en un an, après une hausse 0,6 % sur le mois. Audrey Destang évoque, elle, une idée pour éviter que le papier toilette ne vienne grever le porte-monnaie des Français : « Le papier toilette a une TVA de 20 % aujourd’hui, on pourrait le considérer comme un produit de première nécessité et y appliquer une TVA de 5,5 %. »

 

 

 

Georges Clemenceau

Publié à 17:29 par dessinsagogo55 Tags : homme place france vie merci sur centerblog centre histoire center mort
Georges Clemenceau

Georges Clemenceau, né le 28 septembre 1841 à Mouilleron-en-Pareds (Vendée) et mort le 24 novembre 1929 à Paris, est un homme d'État français, président du Conseil de 1906 à 1909 puis de 1917 à 1920.

 

Fils de médecin et médecin lui-même, il est maire du 18e arrondissement de Paris puis président du conseil municipal de Paris au début de la Troisième République. Il est député entre 1871 et 1893, siégeant en tant que républicain radical. Il défend l'amnistie pour les communards et milite en faveur de la restitution de l'Alsace-Moselle.

 

Anticlérical, il prône la séparation des Églises et de l'État et s'oppose à la colonisation, faisant tomber le gouvernement Jules Ferry sur cette question. Fondateur du journal La Justice, il travaille ensuite à L'Aurore et prend une part active dans la défense du capitaine Dreyfus. En 1902, il est élu sénateur dans le Var, mandat qu'il occupe jusqu'en 1920, bien qu'il ait précédemment critiqué l'institution du Sénat, tout comme la présidence de la République.

 

Nommé ministre de l'Intérieur en mars 1906, surnommé « le Tigre » et se désignant lui-même comme le « premier flic de France », il réprime durement les grèves — ce qui l'éloigne des socialistes — et met un terme à la querelle des inventaires. À la fin de l'année 1906, il devient président du Conseil, fonction qu'il occupe pendant près de trois ans et qu'il cumule avec celle de ministre de l'Intérieur. En 1913, il fonde le journal L'Homme libre, qu'il rebaptise L'Homme enchaîné après avoir essuyé la censure ; fervent opposant à l'Empire allemand, il se montre en effet critique envers l'action des gouvernements français en place lors de la Première Guerre mondiale.

 

En novembre 1917, il est de nouveau nommé président du Conseil et forme un gouvernement consacré à la poursuite de la guerre. Partisan farouche d'une victoire totale sur l'Empire allemand, il poursuit la guerre et se voit attribuer le surnom de « Père la Victoire » à l'issue du conflit. Il négocie ensuite à la conférence de la paix de Paris, où il affiche une forte hostilité envers l'Allemagne. Par la suite, en 1919, il fait promulguer la loi des huit heures et remporte les élections législatives à la tête du Bloc national, une coalition rassemblant la droite et le centre.

 

Bien que très populaire dans l'opinion publique, il refuse de se présenter à l'élection présidentielle de janvier 1920 après avoir été mis en minorité lors du vote préparatoire du groupe républicain à l'Assemblée nationale. Il quitte alors la tête du gouvernement et se retire de la vie politique

 
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Clemenceau

 
     
     
     
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Laverda (marque de moto)

Publié à 01:44 par dessinsagogo55 Tags : sport merci sur centerblog center france société
Laverda (marque de moto)

 

 

Laverda est un constructeur de motos italien, initialement basé à Breganze, près de Vicence.

 

Historique

 

La société Laverda, fondée en 1873, construisait des machines agricoles et la branche moto fut créée en 1947 par Francesco Laverda, le petit-fils du fondateur, Pietro Laverda, comme complément à l'activité principale.

 

Le fabricant se cantonna d'abord aux petites cylindrées, 75 cm3, 100 cm3, catégories dans lesquelles il brilla en compétition. Le fils de Francesco, Massimo Laverda, commença très tôt la compétition sur ces modèles, avant de prendre des responsabilités dans l'entreprise, qu'il dirigera dès 1964.

 

En 1966, est présentée une 650 cm3, puis la 750 SF à deux cylindres. Ces motos sont l'œuvre de l'ingénieur Luciano Zen. La 750 SF se verra complétée par une version compétition client : la 750 SFC.

 

En 1973, sort la 1 000 cm3 à trois cylindres, puis la JOTA en 76, plus exclusive et considérée par beaucoup comme un sommet, avec ses 80 ch (Jota étant le nom d'une danse espagnole à trois temps). Des modèles de série brillèrent en compétition, et elle évoluera vers un 1 200 cm3, toujours à trois cylindres.

 

Les 1 000 cm3 à trois cylindres sortiront avec deux versions du moteur : calage à 180° et 120°, avec des caractères très différents.

 

De 1977 à 1981, Laverda commercialisera aussi un bicylindre de 350 et 500 cm3, double arbre à cames en tête, quatre soupapes par cylindre, qui donnera lieu à une coupe en Italie et en Allemagne.

 

Il y aura aussi l'unique 1 000 V6 à 4 soupapes par cylindre et transmission par cardan en compétition, qui atteindra 283 km/h au Bol d'or en 1978, mais qui sera arrêtée à la suite du changement de règlement qui limitera les moteurs à quatre cylindres.

 

À la fin des années 1980, la marque est rachetée et la production délocalisée à Zanè près de Vicenza. La production des 650, 668 et 750 Sport, Supersport, Ghost, Strike et Formula ne connaîtra pas le succès escompté.

 

Le constructeur italien Aprilia reprend les rênes à la fin des années 1990. Pour relancer la marque, les ingénieurs imaginent une nouvelle machine, avec un nom mythique : la 1000 SFC. Mais de graves soucis financiers tuent le projet dans l'œuf et Aprilia est repris par Piaggio. C'est le groupe Piaggio SpA qui détient maintenant Laverda.

 

 

 
Liens externes                                                  
 

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Renault 5 : Les sportives

Renault 5 : Les sportives

 

Renault 5 Alpine, ici en version Turbo.    

La Renault 5 Alpine

 

 
La R5 Alpine de Ragnotti et Andrié.

 

La Renault 5 Alpine apparaît au Salon de Genève en mars 1976 aux côtés d'une version TS cabriolet hors série. Cette année-là, la crise pétrolière faisant encore rage, les petites sportives ont le vent en poupe face aux plus grosses cylindrées plus gourmandes en carburant. La 5 Alpine a été conçue et produite chez Alpine (par Yves Legal pour le style et le chef de projet Dominique Guérin pour tout ce qui fut son développement). Son « moteur Cléon-Fonte » de 1 397 cm3 possède une culasse hémisphérique, des pistons, collecteurs et une distribution spécifiques dessinés par M. Hattiger et développés par le chef de projet. Sa boîte de vitesses 5 rapports est celle de la Renault 16 TX. ses freins avant sont ceux de la Renault 12, les barres de torsion, barres anti-roulis et amortisseurs sont spécifiques. Son bouclier avant très novateur a pour vocation de diminuer le SCx (traînée aérodynamique) permettant un gain en vitesse maximale et en consommation et son SCz (déportance) permettant un très net gain de stabilité à haute vitesse. Son type mines est R1223. Elle sera produite à 80 000 exemplaires (54 000 atmosphériques et 26 000 turbo).

 

La version Groupe 2, évolution adaptée au rallye, se classe honorablement à plusieurs reprises lors d'épreuves du Championnat du Monde, où elle obtient quatre podiums, au Rallye Monte-Carlo (2e et 3e en 1978 avec Jean Ragnotti et Guy Fréquelin), au Rallye de Côte d'Ivoire (3e en 1978 avec Ragnotti), et au Tour de Corse (2e en 1979 avec Ragnotti). Après ses trois podiums mondiaux, Jean Ragnotti remporte en 1980 le Championnat de France des rallyes asphalte (victoires au Lyon-Charbonnières, en Lorraine, et au Mont-Blanc), et en 1981 Alain Coppier gagne à son tour le Championnat de France des rallyes terre (victoire au Terre de Biarritz). En Hongrie Attila Ferjáncz remporte le Championnat associé à János Tandari à cinq reprises consécutives avec l'Alpine, en 1977, 1978 (victoire aussi au rallye Taurus en Slovaquie), 1979 (et toujours au Taurus slovaque), 1980 (victoire aussi au rallye de Yougoslavie) et 1981 (et aussi au rallye du Danube; championnat remporté également en partie avec la Turbo durant cette dernière année). Le rallye de Yougoslavie est également remporté en 1982 par le pilote slovène Branislav Küzmič.

 

La voiture est de plus engagée en France en rallycross. Une coupe d'Europe spécifique est alors créée, remportée par Yves Frémont en 1976, Mauro Baldi en 1977, et Wolfgang Schütz en 1978, avant de laisser place après deux ans d'absence à la Coupe d'Europe Renault 5 Turbo de 1981 à 1984.

 

La Renault 5 Alpine Turbo

 

 

 
La R5 Alpine Turbo de François Chauche et Teyssier au Monte-Carlo 1984.
 
 
La même de face (Groupe N).
 

En 1981, la 5 Alpine Turbo ou R122b dans les catalogues de la Régie, fait son apparition. La 5 Alpine atmosphérique (par opposition à l'Alpine Turbo) commençant à pâtir de son manque de puissance face à la concurrence, et plus spécialement la Golf GTI, la Régie Renault décide d'y greffer un turbocompresseur. Cette technologie de suralimentation a en effet apporté de nombreuses victoires à Renault en Formule 1 depuis 1980 et a aussi fait ses preuves sur la 5 Turbo à moteur central. On remarquera d'ailleurs que le montage retenu pour le turbocompresseur est spécifique car le carburateur est placé en amont du turbo. Il s'agit donc d'un montage aspiré qui permet d'utiliser un carburateur classique contrairement aux carburateurs étanches des carburateurs soufflés. De la même façon, s'il est possible de mettre en place un échangeur air/air (un prototype a roulé avec un échangeur), le train avant n'a pas la possibilité de passer plus de couple.

 

Au Royaume-Uni, c'est la dernière Renault Gordini avant la réapparition de la griffe 25 ans plus tard.

 

Déclinaisons spécifiques

La Renault 5 Alpine Coupe et Alpine Turbo Coupe

 

Ce modèle déboule dans une version légèrement modifiée sur les circuits lors de la coupe Renault-Elf. La Renault 5 Alpine Turbo Coupe ne sera produite qu'à 706 exemplaires. Elle possède quelques spécificités, dont notamment une coque renforcée ainsi que des barres de torsion d'un diamètre plus gros et les freins de la R12 Gordini à disques ventilés à l'avant et à disques pleins à l'arrière avec des étriers et un maître cylindre plus gros, un carter cloisonné, une pompe à essence électrique ainsi qu'une direction plus directe.

 

La Renault 5 Turbo

 

 
Renault 5 Turbo 2 équipée d'un pare-chocs type TDC.

Renault 5 à propulsion avec moteur en position centrale arrière et ailes arrière élargies. La version Turbo est commercialisée à partir de 1980 et développée en tant que voiture de course homologuée sur route. Son 1397 cm3 turbocompressé lui permet de se forger un redoutable palmarès en rallye, remportant notamment le Rallye Monte-Carlo 1981 ou encore le Tour de Corse 1982 et 1985. Elle remporta aussi trois fois le Championnat de France des rallyes en 1981, 1982 et 1984.

 

La version LM

 

La société LM Sovra (SOciété de Vente et de Réparation Automobile) réalise dès 1980 des transformations sur la base de la Renault 5. Le client dépose sa voiture pour 4 jours, qu'elle soit neuve ou d'occasion, pour la faire transformer en une version découvrable. LM Sovra découpe la partie supérieure du pavillon à l'avant pour y greffer un hard top en polyester démontable. À l'arrière le toit est remplacé par une capote qui s'ouvre comme sur un cabriolet, entre les deux un arceau sert de renfort de caisse. Quant au coffre, il conserve son volume initial et sa banquette arrière rabattable. La réalisation est homologuée par le service des mines avec l'appui d'une nouvelle carte grise et d'un numéro de série riveté dans le compartiment moteur.

 
Une Renault 5 LM Sovra
Une R5 transformée par LM Sovra.
Vue arrière d'une Renault 5 LM Sovra
Vue arrière qui donne une idée du travail effectué.

 

 
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Renault_5#Les_sportives

 
     
     
     
Notes et références                                                    
    Transport (Sommaire)
    Transport : France (Sommaire)
    Renault (Sommaire)
    Renault 5
    Renault 5 : Caractéristiques
    Renault 5 : La gamme
    Renault 5 : Les sportives
    Renault 5 : Electrique
    Une impressionnante réinterprétation de la Renault 5 Turbo
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
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