Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour :
07.11.2024
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Par Anonyme, le 26.10.2024
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Par Anonyme, le 26.06.2024
Olivier Sainsère, né le 9 septembre 1852 à Bar-le-Duc et mort le 7 septembre 1923 à Paris, est un homme politique de la IIIe République et un amateur d'art, important collectionneur et mécène de nombreux artistes dont Picasso ; sa collection a enrichi les musées du Louvre, Carnavalet et d'Orsay.
Biographie
Olivier Marie Sainsère est le fils de Louis Sainsère (1811-1860), important homme politique de Lorraine, ancien maire de Bar-le-Duc, et de Thérèse Eugénie Andrée. La famille Sainsère appartenant à l'ancienne noblesse danoise, quitte le Danemark vers 1500, exilée à la suite de troubles religieux, elle s'établit en Normandie aux environs de Caen puis, vers 1700, la branche aînée vint se fixer à Vaucouleurs où ils devinrent marchands de chevaux et amassèrent des biens considérables.
Il épousa le 1er juin 1881 Anne Marie Henry, issue d'une famille d'industriels (teinturerie) de Lorraine.
Il fit ses études à Bar-le-Duc où il se lia d'amitié avec Raymond Poincaré alors président du Conseil. Il fut préfet à 39 ans, conseiller d'État à 43, jurisconsulte, secrétaire général de la présidence de la République, sous-préfet de Fontainebleau, Président du Conseil des juges de peinture et membre correspondant de l'Institut de France (ses autres fonctions sont détaillées plus bas).
Homme du monde, il eut pour ami entre autres Raymond Poincaré, Pablo Picasso et Édouard Pailleron.
« [...] Il était membre de la plupart des grands conseils, si l'on ose dire des parlements de l'Art : il appartenait au conseil des musées nationaux, à la commission des monuments historiques, il apportait à ces assemblées sa sagesse avertie et sa forte conviction. Il n'aimait pas l'art uniquement d'une passion théorique. Il s'était entouré de chefs-d'œuvre choisis avec un goût infaillible. Chez lui, les Monet voisinent avec les Seurat, les Henri-Edmond Cross avec les Pierre Bonnard, les Gauguin avec les Pissarro, les Signac avec les Maurice Denis, les K.-X. Roussel avec les Derain, les Degas avec les Vuillard, les Toulouse-Lautrec avec les Marquet, les Henri Matisse avec les Picasso, les Renoir avec les Redon, les Guillaumin avec les Rappa, les Maximilien Luce avec les Angrand. Grand défenseur des arts techniques, il avait réuni d'admirables objets d'art : non point de ces joyaux réservés aux nababs, mais des chefs-d'œuvre de goût et d'invention. Il avait de très beaux Decœurs, de somptueux Métheys, il avait été des premiers amateurs de Maurice Marinot. L'exposition de 1925 eût trouvé en Olivier Sainsère un conseiller éprouvé. La mort de ce galant homme n'afflige pas seulement ses amis ; elle est une perte publique. »
— Extrait du Bulletin de la Vie artistique no 18 du 15 septembre 1925
Il devint un des mécènes de Pablo Picasso qu'il découvrit à travers la galerie Berthe Weill, Sainsère fréquenta son atelier à l'époque de Fernande Olivier, et y fit de nombreuses acquisitions... Picasso doit à Olivier Sainsère sa régularisation de papiers de séjour en France, sa protection au moment de l'affaire du vol de La Joconde, et sa rencontre avec le docteur Julien, responsable de la prison Saint-Lazare. Sainsère incita d'ailleurs Picasso à porter un regard sur la condition des femmes emprisonnées qui devinrent une source d'inspiration de la période bleue de l'artiste.
Amateur de beaux livres, son rôle est moins connu dans ce domaine, bien qu'il ait été l'un des membres fondateurs des Cent Bibliophiles et qu'il se soit occupé avec P. Dauze de la publication du Livre de la jungle illustré par Paul Jouve.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (41e division).
Décorations
Grand officier de la Légion d'honneur
Grand officier, 30 décembre 1918.
Commandeur, 31 août 1897.
Officier, 26 juillet 1893.
Chevalier, 12 janvier 1892.
Officier d'Académie, 31 décembre 1889.
Officier de l'Instruction publique, 12 janvier 18955.
Chevalier de l'ordre du Mérite agricole, 15 novembre 1893.
Grand officier de l'Ordre du Dragon d'Annam, 14 juillet 1894.
Officier, 20 août 1888.
Commandeur de l'Ordre royal du Cambodge, 14 juillet 1893.
Officier, 7 juillet 1889.
Grand-croix de l'ordre de l'Étoile noire, 7 mars 1905.
Grand officier du Nichan-Iftikhar, 31 août 1907.
Commandeur, 5 octobre 1889.
Grand officier du Nichan-el-Anouar, 14 août 1894.
Grand-croix de l'Ordre impérial de François-Joseph d'Autriche, 18 août 1898.
Grand officier de l'ordre de Léopold, juillet 1919.
Chevalier grand-croix de l'ordre royal de Victoria, novembre 1918.
Chevalier de 2e classe de l'Ordre de Saint-Stanislas de Russie avec plaque, 1889.
Chevalier de 1re classe de l'Ordre de Saint-Stanislas de Russie, 1894.
Décoration de 1re classe de l'Ordre impérial du Trésor sacré du Japon, 9 novembre 1918.
Décoration de 2e classe de l'ordre de l'Osmanié, 11 décembre 1894.
Décoration de 1re classe de l'Ordre du Médjidié, 10 décembre 1895.
Fonctions
Divers
Avocat
Conseiller de préfecture de la Haute-Saône en 1879.
Sous-préfet de Loudéac 1880
Sous-préfet de Coulommiers en 1880
Sous-préfet de Louviers en 1882
Sous-préfet de Dieppe en 1884
Sous-préfet de Lunéville en 1886
Sous-préfet de Fontainebleau en 1888
Préfet du Loir-et-Cher en 1889
Jurisconsulte.
Nommé directeur de cabinet d'Émile Loubet le 12 décembre 1892.
Receveur-Percepteur à Paris 1e en 1893.
Directeur du cabinet et du personnel de 1894 à 1898.
Conseiller d'État de 1896 à 1913.
Secrétaire général de la présidence de la République française de 1915 à 1920.
Ministère de l'Intérieur
Vice-Président de la Commission chargée de la réorganisation de l'administration centrale.
Membre de la Commission de surveillance des loteries.
Membre de la Commission de la répartition des crédits destinés à réparer les dommages causés par les orages et les inondations.
Membre de la Commission des répartitions du crédit des tremblements de terre.
Vice-Président de la Commission des automobiles.
Membre du Conseil supérieur des sociétés de secours mutuels.
Membre de la Commission du Bureau de bienfaisance à la Mairie du VIIIe.
Ministère des Affaires étrangères
Membre du Comité consultatif du Contentieux au Ministère des Affaires étrangères.
Ministère de l'Agriculture
Membre du Comité consultatif des épizooties.
Ministère des Colonies
Président de la Commission chargée d'examiner les demandes d'admission à l'École coloniale.
Ministère du Commerce, de l'Industrie et des Postes
Membre du Conseil supérieur de l'enseignement technique.
Membre de la Commission supérieure du travail dans l'industrie.
Vice-Président de la Commission des chèques postaux.
Président de la Commission de contrôle des primes à la filature de soie.
Ministère des Finances
Membre de la Commission centrale des bureaux de tabac.
Membre de la Commission chargée d'examiner la situation comparative des ouvriers de l'État.
Membre de la Commission des règlements des retraites.
Membre de la Commission supérieure des retraites pour la vieillesse.
Ministère de la Guerre
Membre du Comité de la Fédération nationale des mutilés des armées de terre et de mer.
Ministère de la Marine
Membre du Conseil supérieur de la navigation maritime.
Ministère des Travaux publics
Membre de la Commission mixte des travaux publics.
Membre de la Commission des chemins de fer tunisiens.
Membre du Comité consultatif des chemins de fer.
Président de la Commission des ponts vicinaux.
Ville de Paris
Président de la Commission des abattoirs.
Président de la Commission des chaussées de Paris.
Président de la Commission des bateaux-lavoirs.
Beaux-Arts
Membre du Conseil supérieur des beaux-arts.
Président du Conseil d'administration du Musée Rodin.
Président de l'Association des Amis du Luxembourg.
Président de la Société des Amis des artistes, 1915-1919.
Vice-Président de l'Union centrale des arts décoratifs.
Vice-Président du Comité de l'Exposition de l'estampe originale, 1897.
Membre d'honneur de la Société internationale de la gravure originale en noir.
Membre d'honneur de la Société de la gravure sur bois originale.
Membre d'honneur de la Société des artistes indépendants.
Membre du Comité de la Société du bibelot.
Membre du Comité des amis du Louvre.
Membre de la Société des amateurs indépendants.
Membre du Comité des Amis de Carrière.
Membre du Comité de la Société des cent bibliophiles.
Membre du Comité de la Société du livre contemporain.
Membre du Jury de peinture du Comité international olympique.
Membre du Comité d'admission de la Classe 102 au groupe XVI à l'Exposition universelle de 1900 (1897).
Membre de la Commission consultative de l'Exposition internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes.
Membre de la Commission de l'Union des artistes français et étrangers.
Membre de l'Association française d'expansion et d'échanges artistiques.
Membre du Comité d'admission à l'Exposition internationale de Saint-Louis (Section Beaux-Arts).
Membre de la Commission des expositions rétrospectives des Beaux-Arts et des Arts décoratifs à l'Exposition universelle de 1900.
Membre de la Commission des travaux d'art (Musées et Expositions).
Membre de la Commission d'acquisition du Musée Carnavalet.
Membre de la Commission de la Manufacture nationale des Gobelins.
Membre du Jury d'Admission à l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en 1897.
Membre du Jury d'admission à l'Exposition internationale des beaux-arts de Rome.
Membre de la Commission d'achat aux expositions et Société des artistes français et des beaux-arts.
Membre de la Commission des musées de province.
Membre de la Commission des Monuments historiques.
Comité du Buste de Carpeaux.
Membre d'honneur au Salon d'automne.
Membre du Comité Gustave Larroumet.
Membre du Jury de céramique de l'Exposition de Saint-Pétersbourg de 1900.
Membre du Comité de la Société de la défense artistique de la France.
Membre de la Société des soixante lithographes.
Membre du Comité de la Société de l'Illustration.
Membre du Comité Cézanne.
Membre de la Société de protection des paysages.
Conseils d'administration
De 1913 à 1923, Olivier Sainsère fut conseil des administrations suivantes :
De la Compagnie des assurances universelles.
De la Banque française.
De la Banque nationale de Crédit.
Des Chantiers de Penhoët et de Saint-Nazaire.
Des Consortiums du Nord.
De la Compagnie générale transatlantique.
Du Crédit foncier de Syrie.
De la Compagnie des chemins de fer de l'Est.
De la Gallo-Britannique.
De la Grand'Combe.
De la Société industrielle de produits chimiques.
De la Société anonyme des mines de Bouligny.
De l'Omnium maritime.
Des Pétroles d'Algérie (Société d'études et de recherches).
Des Recherches minières d'Alsace-Lorraine.
De la Renasterea.
De la Réunion française.
De la Société de la métallurgie de Sambre et Moselle.
De Silva Plana.
De l'Urbaine-Vie.
De l'Urbaine-Incendie.
de l'Urbaine-Accidents.
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Nicolas-Charles Oudinot, né le 25 avril 1767 à Bar-le-Duc mort le 13 septembre 1847, duc de Reggio et maréchal d'Empire
Nicolas-Charles Oudinot est issu de la petite bourgeoisie meusienne. Après des études dans sa ville natale puis à Toul, il s'engagea en 1784, à l'âge de dix-sept ans, dans le régiment de Médoc-infanterie, son caractère ne l'inclinant guère à participer aux affaires de la brasserie paternelle. Revenu dans sa région trois ans plus tard avec le grade de sergent, il y épousa Françoise-Charlotte Derlin en septembre 1789, année où les premiers événements de la Révolution lui fournirent l'occasion de se révéler.
Le 14 juillet 1789, une compagnie soldée, formée à Bar, plaça à sa tête l'ancien soldat du Médoc-infanterie avec le grade de capitaine. Ayant montré sa fermeté et son esprit de décision lors de quelques troubles qui agitèrent cette ville, Oudinot fut désigné en 1790 comme chef de légion, commandant la Garde nationale du département, puis, le 6 septembre 1791, élu à la majorité des suffrages lieutenant-colonel du 3e bataillon des volontaires de la Meuse, avec lequel il partit pour la frontière du Nord-Est.
À la suite de sa remarquable défense de Bitche, il fut promu chef de brigade (colonel) le 5 novembre 1793 et se vit attribuer le commandement de la 4e demi-brigade, qui venait d'être constituée avec l'un des plus brillants éléments de l'armée monarchique, le régiment de Picardie. En décembre de la même année, à l'affaire d'Haguenau il reçut la première d'une longue série de blessures qui firent de lui le maréchal le plus blessé de l'Empire. Quelques mois plus tard, sa conduite à Kaiserslautern, où il se fraya un passage à la baïonnette dans les rangs prussiens, lui valut le grade de général de brigade (14 juin 1794). Il avait alors vingt-sept ans et, comme la plupart des futurs maréchaux de l'Empire, était parvenu à ce grade bien avant le 18 Brumaire. En octobre 1795, victime de cinq coups de sabre à Neckerau et laissé sur le terrain, il fut fait prisonnier par les Autrichiens. Libéré l'année suivante à la suite d'un échange d'officiers supérieurs, il rejoignit les armées du Rhin et de la Moselle commandées par le général Moreau. En 1799, pendant la campagne d'Helvétie, il se distingua à la prise de Zurich et à celle de Constance, étant alors chef d'état-major de Masséna qui le fit nommer général de division (12 avril 1799).
Oudinot prit ensuite part à toutes les grandes campagnes du Consulat et de l'Empire, à l'exception de celles d'Espagne et du Portugal. Auprès de Masséna, il soutint avec l'armée de Ligurie le siège de Gênes, place qui fut évacuée avec les honneurs de la guerre après avoir permis à Bonaparte de franchir les Alpes. Lors des dernières opérations en Italie, il s'illustra, notamment par un fait d'armes personnel en s'emparant avec son état-major d'une batterie autrichienne gardant le passage du Mincio (décembre 1800). En février 1805, à la veille de la formation de la troisième coalition, il reçut le commandement en chef des grenadiers réunis, soldats d'élite qui ne furent bientôt plus connus que sous le nom de « Grenadiers d'Oudinot » : il remporta l'année même une série de succès à Wertingen, Amstetten. Vienne et Hollabrünn, puis contribua à la victoire d'Austerlitz. Il rendit de précieux services en 1806 durant la campagne de Prusse, enleva Ostrolenka par une brillante charge de cavalerie Tannée suivante (février 1807) et se couvrit de gloire face aux Russes à Friedland (juin 1807). Le 25 juillet 1808. l'Empereur lui accorda le titre de comte de l'Empire avec pour dotation le domaine d'Inowaclo (Pologne). A la tête de sa troupe — surnommée « la colonne infernale » tant elle inspirait de crainte dans les rangs ennemis —, il se signala durant la campagne d'Autriche (1809) à Ebersberg puis Essling. Quand Lannes fut mis hors de combat, l'Empereur donna « le commandement du 2ecorps au comte Oudinot, général éprouvé dans cent combats, où il a montré autant d'intrépidité que de savoir» (23 mai, 10e Bulletin de la Grande Armée). Peu après, il fit des prodiges de valeur à Wagram, où il força la victoire en outrepassant les ordres de Napoléon, qui lui donna son bâton de maréchal le 12 juillet 1809 et le titre de duc de Reggio.
S'il semble bien que l'Empereur voyait, depuis plusieurs années déjà, en lui l'un de ses futurs maréchaux, divers facteurs ont pu venir retarder son élévation à cette dignité : Oudinot était de l'armée du Rhin el n'avait rencontré Bonaparte pour la première fois qu'après l'instauration du Consulat; républicain affiché, il fit longtemps partie du groupe des généraux « d'opposition »; s'il était un meneur d'hommes d'une bravoure exceptionnelle, il n'était toutefois pas un grand stratège ; ses multiples blessures, enfin, le tinrent trop souvent écarté aux moments où se distribuaient les distinctions. À l'intrépidité Oudinot joignait un esprit chevaleresque reconnu de ses adversaires et, dernière la rudesse extérieure de son caractère, un indéniable savoir-faire qui contribuèrent sans doute à lui faire attribuer certaines missions plus diplomatiques que militaires avant comme après son accession au maréchalat.
Chargé, en 1806, de prendre possession au nom de Berthier de la principauté de Neuchâtel (Suisse) cédée à la France par la Prusse, il s'attira, par son équité et son désintéressement, la reconnaissance des habitants qui, à son départ, lui offrirent une épée d'honneur et la citoyenneté de Neuchâtel. Gouverneur d'Erfurt, il eut la tâche délicate de veiller au bon déroulement d'un congrès (septembre 1808) où étaient conviés nombre de souverains et princes d'Europe autour de Napoléon et du tsar, auquel l'Empereur le présenta comme « le Bayard de l'armée française ». Lors de l'abdication de Louis Bonaparte du trône de Hollande, Napoléon, ayant décidé d'annexer ce pays à l'Empire, en confia l'occupation à Oudinot, qui sut concilier dans cette opération (1810) la fermeté qu'exigeait l'application des ordres reçus, le respect que demandait le sort d'un peuple éprouvé et les égards qu'appelait la situation du frère de l'Empereur.
C'est durant son séjour en Hollande qu'Oudinot apprit le décès de sa femme dont il avait eu sept enfants. Quelque temps plus tard, le 19 janvier 1812, il épousa Marie-Charlotte-Eugénie de Coucy, jeune femme de l'aristocratie de l'Ancien Régime, qui lui donna quatre autres descendants venant agrandir une famille où le métier des armes fut largement représenté. Tous ses fils embrassèrent la carrière militaire : l'aîné, Victor, lieutenant des hussards en 1809, chef d'escadron à la fin de l'Empire, reçut en 1849, une fois devenu général, le commandement en chef du corps expéditionnaire français contre la République romaine ; le deuxième, Auguste, colonel des chasseurs d'Afrique, trouva la mort durant la conquête de l'Algérie ; le troisième, Charles, fut lieutenant-colonel d'infanterie et le quatrième, Henri, général de brigade. Deux de ses gendres, Claude Pajol et Guillaume de Lorencez, étaient de brillants généraux de division qui, comme le maréchal, firent les dernières campagnes de l'Empire.
Chef du 2e corps pendant la campagne de Russie, Oudinot remporta plusieurs succès autour de Pulutsk (août 1812) et montra le plus admirable courage en ouvrant à l'armée le passage de la Bérézina (novembre 1812).
Commandant le 12e corps, le 4e, puis le 7e et 12e corps réunis durant la campagne d'Allemagne, il se battit comme un lion à Bautzen (mai 1813), mais fut refoulé par Bernadotte à Gross-Beeren (août 1813) ; il conduisit ensuite avec héroïsme deux divisions de la Jeune Garde à Wachau puis à Freiburg (octobre 1813) et, lors de la campagne de France, fit preuve d'une remarquable bravoure à La Rolhière (février 1814) et à Arcis-sur-Aube (mars 1814), où il reçut sa trente-deuxième blessure. Oudinot fut enfin de ceux qui, étant encore à Fontainebleau le 4 avril 1814, incitèrent alors l'Empereur à l'abdication,
Rallié au gouvernement provisoire après l'abdication de Napoléon, le 20 mai 1814 le maréchal Oudinot se vit remettre par Louis XVIII le commandement en chef du corps royal des grenadiers et chasseurs à pied (ex-Garde impériale), puis fut nommé ministre d'Etat, pair de France et gouverneur de la 3e division militaire. Durant les Cent-Jours, dégagé de ses serments envers l'Empereur mais non de ceux qu'il avait prêtés aux Bourbons, il fit savoir à Davout, alors ministre de la Guerre, qu'il n'entendait pas « jouer un double rôle ni servir deux maîtres » et souhaitait rester dans ses terres, ce qu'il confirma ensuite directement à l'Empereur qui l'avait appelé à Paris (avril 1815) : « Je ne servirai personne, Sire, puisque je ne vous servirai pas. » Conduite loyale à laquelle Napoléon rendit hommage à Sainte-Hélène.
Au retour de Louis XVIII, Oudinot devint major général de la Garde royale (8 septembre 1815), puis reçut le commandement en chef de la Garde nationale de Paris qu'il conserva jusqu'à la dissolution de ce corps (1827), tandis que sa femme se voyait confier la charge de dame d'honneur de la duchesse de Berry.
Oudinot, qui bénéficia vraiment de la confiance des gouvernements de la Restauration, fut mis à la tête du 1er corps de l'armée des Pyrénées conduite par le duc d'Angoulême lors de la guerre d'Espagne (1823) et mena ses troupes à Madrid dans une campagne à caractère plus politique que guerrier.
Resté d'abord à l'écart du gouvernement de Juillet, le maréchal vieillissant accepta ensuite les fonctions de grand chancelier de la Légion d'honneur (1839), puis, trois ans plus tard, de gouverneur de l'hôtel des Invalides, où il s'éteignit le 13 septembre 1847.
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Pot de confiture de groseilles de Bar-le-Duc.
Un restaurant de Bar-le-Duc est cité au Guide Michelin 2015 et détient deux toques au Gault et Millau.
La spécialité gastronomique de Bar-le-Duc est la confiture de groseillesépépinées à la plume d'oie, surnommée « caviar de Bar ». La première mention de cette recette date de 1344, et sa renommée va rapidement s'étendre dans les milieux bourgeois et aristocratiques. La reine d'Écosse Marie Stuart compare cette confiture à « un rayon de soleil dans un pot ». Alfred Hitchcock ne descendrait que dans des hôtels qui en proposent au petit-déjeuner. Le président de la République Raymond Poincaré l'introduit sur les tables du palais de l'Élysée. Le Premier ministre britannique Winston Churchill et l'écrivain Victor Hugo en raffolent. Aujourd'hui, cette confiture est exportée à travers le monde entier, de New York à Tokyo.
Depuis 2008, les communes de l'ancienne communauté de communes de Bar-le-Duc ont entrepris une démarche de valorisation du groseillier, considéré comme une plante identitaire du territoire. Chaque commune a donc choisi et planté une variété de groseilliers différente. Bar-le-Duc a opté pour le groseillier à fleurs « London Market ».
Bar-le-Duc se trouve dans l'aire géographique de la production du lait et de la fabrication du fromage de brie de Meaux (AOC et AOP). En 2015, trois fromageries meusiennes fabriquent 70 % de la production française de brie de Meaux. La commune se trouve également dans les périmètres d'Indication géographique protégée (IGP) de la mirabelle de Lorraine, de la volaille de la Champagne, et de la Bergamote de Nancy.
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Le brie de Meaux est un fromage au lait cru dont l'appellation d'origine est préservée commercialement via une AOC depuis 1980. Son aire de production s'étend des plaines briardes jusqu'à la Meuse. Son appellation vient de la région de la Brie et de la commune de Meaux en France.
Sa meilleure période de consommation s'étend de juillet à mars.
Description
Brie de Meaux.
C'est un fromage à base de lait de vache, cru à pâte molle à croûte fleurie, d'un poids moyen de 2,8 kg pour un diamètre de 36 à 37 cm. Sa croûte est fine, d'un blanc duveteux et parsemée de taches rouges. Sa pâte est couleur jaune paille, onctueuse et souple mais non coulante.
Histoire
Le brie de Meaux serait originaire de l'abbaye Notre-Dame-de-Jouarre. En 1793, François Joachim Esnue-Lavallée fit son éloge : « Le Brie, aimé par les riches et les pauvres, prêchait l'égalité avant qu'on ne l'ait jamais imaginée possible ».
Ce fromage aurait été sacré « roi des fromages » par Talleyrand lors du congrès de Vienne dont le banquet de clôture eut lieu le 9 juin 1815. Auparavant Talleyrand prétendit qu'aucun fromage ne valait le Brie. Metternich, agacé de ne pas voir son « Bleu de Bavière » reconnu comme le meilleur décida d'organiser pour le banquet final du Congrès une dégustation des cinquante-deux fromages régionaux que représentaient les participants des différents pays en présence. À la fin de la dégustation, ce fut le Prince Metternich, lui-même, qui proclama le Brie « Prince des fromages et premier des desserts ».
À l'origine, le fromage était produit uniquement dans la région autour de Meaux, mais à partir de 1953 le territoire de production voué au commerce s'étend vers l'est jusqu'à la Meuse. L'appellation d'origine contrôlée (AOC) est obtenue le 18 août 1980. En 2015, les fromageries meusiennes de Cousances-lès-Triconville, Raival et Biencourt-sur-Orge, situées dans l'aire géographique de la production du lait et de sa transformation en fromage de brie de Meaux (AOC et AOP) fabriquent 70 % de la production française de ce fromage.
Consommation
Sa pâte jaune paille faite à cœur révèle un goût de noisette et une légère odeur de fermentation. Plus il est affiné, plus il est corsé. De nombreux vins (rouges ou blancs) peuvent accompagner le brie de Meaux : bourgogne, côtes du Rhône, saint-émilion, pomerol, pinot-noir d'Alsace, voire champagne... Certains conseillent plutôt le cidre, de préférence de la même région.
Il entre également dans la confection de nombreuses spécialités culinaires de la région de la Brie : les galettes briardes, les bouchées à la reine au brie de Meaux...
Production du lait et transformation en fromage
Boîte de brie de Meaux, Société Rouzaire.
Le brie de Meaux est fabriqué avec du lait cru. Il faut environ 25 litres de lait pour un fromage de 3,5 kg. Le lait fermente en cuve durant 16 heures, puis est mis en bassine avec de la présure pour être caillé (le caillage dure une heure). Il est ensuite coupé en petits cubes avec un tranche-caillé. Enfin, il est moulé à la main par fines couches successives à l'aide d'une « pelle à brie », sorte de grande écumoire. La température de la pièce dans laquelle est effectué le moulage doit être portée à 33 °C durant 4 heures, afin de faire évacuer le lactosérum, puis à 24 °C durant six heures et enfin à 19 °C. L'égouttage s'effectue sur des nattes de roseaux. Le lendemain, les fromages sont démoulés puis salés au sel sec : ils restent alors dans la salle de salage durant deux jours. Ensuite, les fromages sont mis dans une salle à 12 °C dans laquelle ils vont commencer à s'affiner. Leur couleur blanche commencera à apparaître. Au bout d'une semaine, les fromages seront mis dans un autre réfrigérateur à 7 °C. Il faut attendre encore 3 semaines au minimum mais les bries n'atteignent leur complète maturité qu'au bout de 6 à 8 semaines. Pendant toute la période d'affinage, les fromages sont retournés régulièrement à la main.
Le temps de fabrication du brie de Meaux est de 2 mois en tout.
Le territoire de production du brie de Meaux est limité aux départements de Seine-et-Marne, du Loiret, de la Meuse, de l'Aube, de la Marne, de la Haute-Marne et de l'Yonne. La Meuse représente à elle seule plus de 70 % de la production de lait pour ce brie, et de nombreuses fabriques également.
Communes du département de l'Aube : toutes les communes des cantons d'Arcis-sur-Aube, Chavanges et Ramerupt, toutes les communes de l'arrondissement de Nogent-sur-Seine et les communes de Bétignicourt, Blignicourt, Courcelles-sur-Voire, Lassicourt, Lesmont, Molins-sur-Aube, Rances, Rosnay-l'Hôpital, Saint-Christophe-Dodinicourt, Soulaines-Dhuys et Yèvres-le-Petit.
Communes du département du Loiret : toutes les communes des cantons de Château-Renard, Courtenay et Ferrières-en-Gâtinais.
Communes du département de la Marne : toutes les communes des cantons d'Anglure, Châtillon-sur-Marne, Dormans, Esternay , Montmirail, Montmort-Lucy, Saint-Remy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson, Sézanne et les communes de Bréban, Chapelaine, Corbeil, Humbauville, Saint-Martin-d'Ablois, Saint-Ouen-Domprot, Saint-Utin, Sompuis et Somsois.
Communes du département de la Haute-Marne : toutes les communes des cantons de Chevillon, Montier-en-Der, Poissons, Saint-Dizier-Centre, Saint-Dizier-Nord-Est, Saint-Dizier-Sud-Est,Saint-Dizier-Ouest, Wassy.
Communes du département de la Meuse : totalement les cantons de Ancerville, Bar-le-Duc, Canton de Clermont-en-Argonne, Ligny-en-Barrois, Montiers-sur-Saulx, Pierrefitte-sur-Aire, Revigny-sur-Ornain, Seuil-d'Argonne, Vaubecourt, Vavincourt ; partiellement les cantons Commercy, Saint-Mihiel, Souilly, Verdun, Void-Vacon et les communes de Bonnet, Saint-Joire et Tréveray.
Communes du département de Seine-et-Marne : toutes les communes.
Communes du département de l'Yonne : toutes les communes des cantons de Chéroy et de Pont-sur-Yonne et les communes de Nailly, Piffonds, Saint-Martin-du-Tertre et Vinneuf.
Chiffres de production
6 173 tonnes en 2013 (-17,6 % depuis 2000) par 7 fabricants-affineurs, 3 affineurs et 8 laiteries industrielles fournies en lait par 443 producteurs. En 2021, la production s'établit à 6 849 tonnes.
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L'Hôtel de Florainville est un bâtiment situé à Bar-le-Duc, en France. Il sert de Cour d'Assise au département de la Meuse.
Localisation
L'édifice est situé dans le département français de la Meuse, sur la place saint-Pierre de Bar-le-Duc.
Historique
Le bâtiment était à son origine construit au xviie siècle pour la famille de Florainville et il fut ensuite le siège de la municipalité en 1794 qui y logeait ensuite son musée. Il devint ensuite le siège du tribunal de grande instance avant d'être celui de la cour d'Assise. L'hôtel est partiellement classé au titre des monuments historiques pour ces toitures et façades sur rue.
Il fut le lieu de réception de la future reine Marie Antoinette d'Autriche lors de son voyage depuis la frontière vers le Roi.
Architecture
Il est en pierre de Savonnières comme la majorité des hôtels de la place avec un toit d'ardoises à quatre pans. Sur la place sa façade est sur trois étages, chacun ayant son style particulier, un étage à l'attique avec des fenêtres cintrées sous le toit. Des balcons, avec garde corps en fer forgé, sur consoles avec cinq grandes fenêtres au premier et des fenêtres à meneaux du rez-de-chaussée où arrivent un grand escalier à double révolution.
Les blasons de France, du duc de Bar (d'azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d'or aux deux bars adossés du même brochant sur le tout) et de sa capitale (d'argent aux trois pensées tigées et feuillées au naturel) sont surmontés par la devise GESTA SONNANT ("Les hauts faits résonnent").
Sur la façade rue Cim est gravée l'inscription "Celuy qui n'aura voulu quand il aura pu ne pourra peut-estre pas quand il voudra ; 1640"
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Le palais de justice de Bar-le-Duc est situé dans l'hôtel de Florainville, en Ville Haute.
La commune relève du tribunal d'instance, de grande instance, de commerce et du conseil de prud'hommes de Bar-le-Duc. Elle est rattachée à la cour d'appel, au tribunal administratif et à la cour administrative d'appel de Nancy. Elle dépend également du tribunal pour enfants de Verdun et de la cour d'assises de la Meuse située à Bar-le-Duc
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Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, communément appelé Talleyrand, né le 2 février 1754 à Paris où il est mort le 17 mai 1838, est un homme d'Église, un homme d'État et un diplomate français, actif du règne de Louis XVI à celui de Louis-Philippe, particulièrement pendant les périodes de la Révolution, de l'Empire et de la Restauration.
Issu d'une famille de haute noblesse, mais souffrant d'un pied bot, il est orienté vers une carrière ecclésiastique en vue de prendre la succession de son oncle, archevêque de Reims. Ordonné prêtre en 1779, il est nommé en 1788 évêque d'Autun. Sous la Révolution, il adhère d'abord à la Constitution civile du clergé (1790), puis renonce à la prêtrise pour mener une vie laïque.
Talleyrand occupe des postes de pouvoir sous la plupart des régimes qui se succèdent en France : sous l'Ancien Régime, il est agent général du clergé (1780) ; en 1789, il se fait élire député du clergé aux États généraux, est un moment président de l'Assemblée nationale constituante en 1790 et est à l'origine de la Constitution civile du clergé ; en 1792-1793, il est ambassadeur de France au Royaume-Uni ; sous le Directoire, il est ministre des Relations extérieures et le reste sous le Consulat et l'Empire ; en 1814, il est président du gouvernement provisoire ; sous la Restauration, il est ambassadeur, ministre des Affaires étrangères et président du Conseil des ministres ; enfin, sous la monarchie de Juillet, il est ambassadeur.
Il assiste aux couronnements de Louis XVI en 1775, de Napoléon Ier en 1804 et de Charles X en 1825.
Il intervient fréquemment dans les questions économiques et financières, pour lesquelles son acte le plus fameux est la proposition de nationalisation des biens du clergé en 1789. Toutefois, sa renommée provient surtout de sa carrière diplomatique exceptionnelle, dont l'apogée est le congrès de Vienne. Homme des Lumières, libéral convaincu, tant du point de vue politique et institutionnel que social et économique, Talleyrand théorise et cherche à appliquer un « équilibre européen » entre les grandes puissances.
Réputé pour sa conversation, son esprit et son intelligence, il mène une vie entre l'Ancien Régime et le xixe siècle. Surnommé le « diable boiteux » et décrit comme un traître cynique plein de vices et de corruption ou au contraire comme un dirigeant pragmatique et visionnaire, soucieux d'harmonie et de raison, admiré ou détesté par ses contemporains, il suscite de nombreuses études historiques et artistiques.
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Jacques Cartier, né vers 1491 à Saint-Malo alors dans le duché de Bretagne où il meurt le 1er septembre 1557, est un navigateur et explorateur breton puis français. Mandaté par le roi de France François Ier, il atteint en 1534 le golfe du Saint-Laurent et explore les territoires alentour, auxquels il donne le nom de « Canada », tiré du mot iroquoien kanata (« village »). Il y effectue un second voyage en 1535-1536 et un troisième en 1541-1542.
Auteur de cartes aujourd'hui perdues et de Relations, récits de ses voyages, Jacques Cartier est le premier Européen à décrire et nommer cette région et ses habitants, à une époque où les Espagnols sont déjà installés dans les îles Caraïbes, au Mexique et en Amérique centrale, et commencent la conquête du Pérou.
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En 1923, Albert Londres se rend en Guyane où il visite le bagne aux Îles du Salut, à Cayenne et à Saint-Laurent-du-Maroni. Décrivant les horreurs de ce qu'il voit, son reportage suscite de vives réactions dans l'opinion mais aussi au sein des autorités.
« Il faut vous dire que nous nous trompons en France. Quand quelqu'un – de notre connaissance parfois – est envoyé aux travaux forcés, on dit : il va à Cayenne. Le bagne n'est plus à Cayenne, mais à Saint-Laurent-du-Maroni d'abord et aux îles du Salut ensuite. Je demande, en passant, que l'on débaptise ces îles. Ce n'est pas le salut, là-bas, mais le châtiment. La loi nous permet de couper la tête des assassins, non de nous la payer.
Cayenne est bien cependant la capitale du bagne. (...) Enfin, me voici au camp ; là, c'est le bagne. Le bagne n'est pas une machine à châtiment bien définie, réglée, invariable. C'est une usine à malheur qui travaille sans plan ni matrice. On y chercherait vainement le gabarit qui sert à façonner le forçat. Elle les broie, c'est tout, et les morceaux vont où ils peuvent. »
— Au bagne (1923), chapitre À terre, pages 35-37.
Et le récit se poursuit :
« On me conduisit dans les locaux. D'abord je fis un pas en arrière. C'est la nouveauté du fait qui me suffoquait. Je n'avais encore jamais vu d'hommes en cage par cinquantaine.
Ils se préparaient pour leur nuit. Cela grouillait dans le local. De cinq heures du soir à cinq heures du matin ils sont libres – dans leur cage. »
— Au bagne (1923), chapitre À terre, pages 39-40.
Albert Londres dénonce aussi un fait que l'on ignore souvent : le « doublage ».
« Quand un homme est condamné de cinq à sept ans de travaux forcés, cette peine achevée, il doit rester un même nombre d'années en Guyane. S'il est condamné à plus de sept ans, c'est la résidence perpétuelle. Combien de jurés savent cela ? [...] »
— Au bagne (1923), chapitre Chez Bel-ami, page 43.
Et ici, voici la formule :
« Le bagne commence à la libération. Tant qu'ils sont en cours de peine, on les nourrit (mal), on les couche (mal), on les habille (mal). Brillant minimum quand on regarde la suite. Leurs cinq ou sept ans achevés, on les met à la porte du camp. »
— Au bagne (1923), chapitre Chez Bel-ami, page 44.
Son livre est une galerie de portraits : Hespel, Bel-Ami, Ullmo, Duez, Eugène Dieudonné, Roussenq, Marcheras... les bagnards sont des hommes ! – même si dans ce lieu, ils tendent à devenir des animaux. En 1924, il poursuit ses enquêtes sur les travaux forcés et se rend en Afrique du Nord où des bagnes militaires accueillent les condamnés des conseils de guerre qui n'en finissent pas d'expier leur très grande faute (publication de Dante n'avait rien vu).
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Henri II de Navarre, ou Henri d'Albret, Henri Ier d'Albret, Henri Ier de Foix, né le 18 avril 1503 à Sangüesa (Navarre) et mort le 25 mai 1555 à Hagetmau, est roi de Navarre, vicomte de Béarn et comte de Foix de 1517 à 1555, seigneur d'Albret de 1522 à 1555. Il occupe aussi les fonctions de gouverneur de Guyenne et d'amiral de Guyenne à partir de 1528.
Marié avec Marguerite de Valois-Angoulême en 1527, il est le beau-frère de François Ier, le père de Jeanne d'Albret et le grand-père d'Henri IV (Henri III de Navarre).
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