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Monde : France

Jeux olympiques d'hiver de 1924

Jeux olympiques d'hiver de 1924

 

Les Jeux olympiques d'hiver de 1924, officiellement connus comme les Iers Jeux olympiques d'hiver, ont lieu à Chamonix-Mont-Blanc, en France, du 25 janvier au 5 février 1924. Après l'attribution des Jeux olympiques d'été de 1924 à la ville de Paris et alors que des sports comme le patinage artistique ou le hockey sur glace ont déjà figuré au programme des Jeux, notamment à Anvers en 1920, le Comité international olympique (CIO) donne son feu vert à la tenue d'une première compétition de sports d'hiver. Face aux réticences des pays nordiques (Scandinavie et Finlande) qui craignent qu'une telle épreuve nuise à leur propre compétition, les Jeux nordiques, les Jeux de Chamonix ne revêtent dans un premier temps aucun caractère olympique et se tiennent alors en tant que « Semaine internationale des sports d'hiver » donnée dans le cadre des Jeux de Paris et sous le patronage du CIO.

La compétition rassemble 258 athlètes de seize pays qui disputent un total de seize épreuves dans six sports différents. Le patineur de vitesse finlandais Clas Thunberg devient l'athlète le plus médaillé de ces Jeux en remportant cinq médailles dont trois en or. La délégation norvégienne est la première au classement officiel des nations (établi en fonction des six premières places de chaque épreuve) ainsi qu'au tableau des médailles, en comptant dix-sept médailles alors qu'elle ne se présente qu'avec seize athlètes. Face au succès rencontré à Chamonix, les pays nordiques abandonnent leurs réserves et la semaine internationale de Chamonix est requalifiée a posteriori comme étant les premiers Jeux olympiques d'hiver de l'histoire lors du congrès olympique de Prague le 27 mai 1925, donnant ainsi lieu à la création d'un cycle propre aux Jeux d'hiver et distinct de celui des Jeux d'été.

Naissance des Jeux d'hiver

Dès le premier congrès olympique de 1894, qui se tient à Paris dans le but de rétablir les Jeux olympiques, il est mentionné que le patinage doit être représenté autant que possible aux Jeux Ainsi des épreuves de patinage artistique sont organisées à Londres en 1908 puis à Anvers en 1920, où un tournoi de hockey sur glace est également disputé lors d'un prologue qui se tient quatre mois avant l'ouverture des Jeux. L'intégration des sports d'hiver dans le programme des Jeux se heurte néanmoins à un obstacle matériel et technique puisque les villes hôtes ne possèdent pas toutes les infrastructures nécessaires à leur pratique. Les épreuves de patinage artistique sont par exemple absentes des Jeux d'Athènes en 1896 puis de Stockholm en 1912 car ces deux villes sont dépourvues de patinoires.

Dans le même temps, la pratique des sports d'hiver poursuit son développement : les Jeux nordiques se tiennent à Stockholm dès 1901 et une semaine internationale, organisée par le Club alpin français, se déroule chaque année en France depuis 1907. Chamonix-Mont-Blanc accueille notamment les éditions 1920 et 1921. L'idée d'incorporer les disciplines hivernales au programme olympique poursuit son chemin : le baron Pierre de Coubertin s'y montre favorable en déclarant que les « Jeux olympiques sont les jeux de tous les sports » La presse et le Club alpin français soutiennent également cette idée. Ce projet se heurte pourtant à l'opposition des pays nordiques qui craignent que l'organisation de Jeux olympiques d'hiver nuisent aux Jeux nordiques.

En juin 1921, le comte Justinien Clary et le marquis de Polignac, tous deux représentants français au CIO, présentent la candidature de la ville de Paris pour les Jeux de 1924 lors du congrès du CIO à Lausanne. Ils suggèrent également l'idée d'organiser des Jeux olympiques d'hiver à cette occasion, un projet qui reçoit notamment le soutien des délégués canadiens et suisses comme le baron Godefroy de Blonay. Le 5 juin, les membres du CIO se prononcent en faveur de l'admission des sports d'hiver à la famille olympique. Ce vote autorise également la tenue des compétitions de sports d'hiver dans un lieu propice et pas obligatoirement dans la ville désignée pour recevoir les Jeux olympiques d'été. Les Nordiques demeurent hostiles au projet mais grâce à l'influence du Suédois Sigfrid Edström, président de la Fédération internationale d'athlétisme et favorable à la proposition française au CIO, ils acceptent d'y prendre part à condition que les Jeux ne soit pas appelés « olympiques ». La compétition est donc organisée sous le patronage du CIO et reçoit l'appellation de « Semaine internationale des sports d'hiver ». Elle ne constitue dans un premier temps qu'un prélude aux Jeux d'été

 

 

Organisation

Sélection de la ville hôte

 

Plusieurs villes se portent candidates pour accueillir les épreuves de sports d'hiver : Gérardmer dans les Vosges, Luchon-Superbagnères dans les Pyrénées et Chamonix-Mont-Blanc dans les Alpes. Du 12 au 14 juin 1922, le Comité olympique français (COF) organise à Paris un Congrès des sports d'hiver avec les fédérations et commissions internationales concernées afin d'établir le programme des compétitions. Chamonix est alors désignée comme ville hôte des épreuves car ses concurrentes ne pouvaient garantir un nombre de logements suffisant ni une bonne probabilité d'enneigement. Après une première rencontre en janvier 1923, le contrat liant Paris et Chamonix-Mont-Blanc est paraphé le 20 février 1923 entre Frantz Reichel, secrétaire général du COF et Jean Lavaivre, maire de Chamonix

 

Aspects économiques

 

À travers l'accueil de cette compétition sportive, Chamonix-Mont-Blanc poursuit également un enjeu économique et touristique dans le but de moderniser ses installations et ainsi concurrencer d'autres stations alpines, comme de celles de Saint-Moritz ou Davos en Suisse. L'organisation de la semaine internationale des sports d'hiver nécessite l'érection d'une piste de bobsleigh, d'une patinoire et d'un tremplin de saut à ski dont l'étude de projet ainsi que la direction sont confiées au service des Ponts et Chaussées de la Haute-Savoie. Le Comité olympique français (COF) promet alors d'aider au financement des travaux à hauteur de 500 000 francs. La municipalité de Chamonix contracte un emprunt de 300 000 francs auprès des particuliers propriétaires des palaces et des grands hôtels de la commune, ainsi qu'un emprunt de 500 000 francs auprès du Crédit foncier. Les travaux débutent le 31 mai 1923, soit seulement huit mois avant le début des épreuves et la municipalité de Chamonix-Mont-Blanc doit rapidement faire face à des problèmes techniques. Au début du mois de septembre 1923, le COF mandate un expert qui dresse un rapport édifiant quant au retard pris sur les différents chantiers. La ville est alors mise en demeure de respecter le délai fixé au 1er novembre suivant sous peine de se voir retirer la subvention promise par le COF ou bien d'assister à la suppression des sports d'hiver du programme olympique.

L'accélération des travaux entraîne un coût supplémentaire sur la facture totale de ces Jeux. L'aménagement de la patinoire et du stade olympique représente la plus forte dépense avec 1 100 000 francs. La construction de la piste de bobsleigh coûte quant à elle 115 822,57 francs et le tremplin de saut 58 565,22 francs. En raison de graves problèmes de trésorerie, le COF ne participe finalement qu'à hauteur de 250 000 francs alors que la municipalité de Chamonix-Mont-Blanc règle à elle seule 2 des 3,5 millions de francs dépensés au total pour l'organisation et la tenue de la semaine internationale des sports d'hiver. Les principales sources de revenus émanent de la vente des billets : avec un nombre total de 10 044 spectateurs payants, la billetterie rapporte 107 880,80 francs. Les recettes totales sur la durée des Jeux s'élèvent à 120 000 francs

Nations participantes

Seize nations sont représentées à Chamonix pour un nombre total de 258 athlètes, dont 245 hommes et 13 femmes. Conformément à une décision du CIO, seuls les pays membres de la Société des Nations sont autorisés à prendre part aux Jeux de Paris et par conséquent, à la semaine des sports d'hiver des Chamonix. L'Allemagne est ainsi exclue de la compétition. Le nombre de nations présentes à Chamonix est inférieur aux 44 pays engagés à Paris

 

 Autriche (4)

 Belgique (18)

 Canada (12)

 États-Unis (24)

 

 Finlande (13)

 France (39)

 Grande-Bretagne (28)

 Hongrie (4)

 

 Italie (18)

 Lettonie (2)

 Norvège (14)

 Pologne (7)

 

 Suède (23)

 Suisse (27)

 Tchécoslovaquie (24)

 Yougoslavie (4)

 

 

La patinoire, également connue comme le stade olympique de Chamonix, est établie en bordure de l'Arve, en amont de Chamonix, face à une ancienne patinoire de la ville. D'une superficie totale de 36 000 m2, elle est à cette époque la plus grande patinoire artificielle du monde et bénéficie des dernières avancées technologiques. La construction de ce stade nécessite au préalable des travaux d'endiguement de la rivière afin de soutenir le remblai de la patinoire. De forme rectangulaire, celle-ci est complétée par deux demi-cercles de 90 mètres de diamètre, pour une longueur maximale de 227 mètres À elle seule, la patinoire proprement dite représente 20 620 m2, auxquels il faut ajouter une piste de course 5 000 m2 et un terrain de curling de 2 040 m2. Le reste du terrain comprend une piste de ski joëring ainsi que des tribunes et un pavillon des sports. Les spectateurs disposent de cinq tribunes. La plus luxueuse peut accueillir 400 personnes, tandis que la grande tribune couverte a une capacité de 1 000 places.

Le tremplin olympique du Mont est construit à proximité du glacier des Bossons pour accueillir les épreuves de saut à ski et de combiné nordique. D'une longueur de 79,40 mètres, la piste de lancement compte trois départs. La piste de réception, au bout de laquelle des tribunes en gradins sont aménagées pour accueillir les spectateurs, a une longueur totale de 178 mètres.

Les épreuves de bobsleigh se déroulent sur la piste des Pélerins, à proximité du funiculaire aérien de l'Aiguille du Midi. La piste est longue de 1 369,88 mètres pour une largeur de 2 mètres et comporte 19 courbes. Une conduite d'eau suit la piste afin d'en permettre l'arrosage et l'alimentation. La remontée des bobsleighs et des athlètes s'effectue par le biais du funiculaire

 

 

 


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Livre tournois

Publié à 00:32 par dessinsagogo55 Tags : histoire argent saint france center cheval livre centerblog merci sur création
Livre tournois

Billet de la Banque royale de 50 livres tournois daté du 2 septembre 1720.

 

 

La livre tournois (parfois écrit « livre Tournois », abrégé L, liv., lt, ₶, ou £) est une ancienne monnaie de compte française valant 240 deniers ou 20 sous, frappée originellement à Tours et qui fut utilisée en France sous l'Ancien régime. Elle remplace progressivement la livre parisis à partir du XIIIe siècle mais ne devient l'unique monnaie de compte qu'en 1667. Elle disparaît au moment de la création du franc français en 1795.

 

Histoire de l'unité de compte


 
 
Écu républicain de 6 livres (1793) pesant 29,30 g d'argent, frappé peu avant la création du franc.

Au Moyen Âge, la livre tournois est d'abord utilisée à l'abbaye Saint-Martin de Tours où l'on frappait des deniers dits « tournois ». Elle est également utilisée dans plusieurs principautés, particulièrement en Hainaut et en Bourgogne.

 

En 1203, avec le rattachement de la Touraine à la couronne, sous Philippe II de France, elle remplace la livre parisis comme monnaie de compte du domaine royal.

 

En 1262, la réforme monétaire de Saint Louis étend le cours légal de la livre tournois au royaume. La livre tournois vaut alors 20 sous ou gros tournois de 4,2199 grammes d'argent à 958/1000e soit 20 x 4,044 = 80,88 grammes d'argent fin (ou environ 6,74 grammes d'or au cours de l'or variant à l'époque autour de 12 parts d'argent pour 1 part d'or).

 

Philippe le Bel crée le double tournois, monnaie qui sera frappée jusqu'au règne de Louis XIII. Six doubles tournois valent un sou tournois (12 deniers).

 

En 1360 est créé le franc à cheval valant une livre tournois. Frappé à trois millions d'exemplaires, il va servir à payer la rançon du roi Jean II le Bon.

 

En 1549, la livre tournois est décrétée unité de compte pour la tenue des comptabilités. Cette ordonnance royale est confirmée en 1602, après une courte période, entre 1577 et 1602, pendant laquelle la tenue des comptes devait être faite en écu, qui était la monnaie de règlement.

 

En 1667, la livre tournois supplante définitivement la livre parisis, qui continuait à être utilisée dans quelques régions du royaume.

 

En 1720, après la banqueroute du système de Law, la dénomination officielle de la livre tournois devient la « livre » (0,31 grammes d'or pur).

 

En 1726, la réformation institue la livre contenant 4,50516 g d'argent fin, ce qui constitue de fait une importante dévaluation par rapport à la fin du règne de Louis XIII.

 

En 1795, le franc remplace la livre comme unité de compte monétaire.

 

 


Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_tournois

 
     
     
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Franc à cheval

Publié à 00:05 par dessinsagogo55 Tags : fleurs center livre centerblog sur cheval merci mort dieu
Franc à cheval

Jean II le Bon : Franc à cheval.

 

 

Le franc à cheval est le premier franc français, monnaie d'or à 24 carats pesant 3,88 grammes, émise pour financer la rançon du roi Jean II le Bon (1350-1364), prisonnier des Anglais. Créé le 5 décembre 1360, et mis en circulation en février 1361 jusqu'en 1364. Bien que le nom « franc » signifie « libre », il est plus probable que le nom de la monnaie vienne tout simplement de l'inscription Francorum Rex gravée sur la pièce. Le franc fut émis à la valeur d'une livre tournois, et le mot franc devint vite synonyme de livre.

 

Historique

 

Le franc à cheval a été créé le 5 décembre 1360 à Compiègne par l'ordonnance de Jean le Bon pour financer le paiement de sa rançon. Après sa mort, son fils Charles V, continua à partir de septembre 1364, la frappe du franc à cheval mais à son nom.

 

Le franc à cheval est la première monnaie royale française représentant le souverain en chevalier chargeant comme pour aller au combat  C'est aussi la première monnaie à porter le nom « franc » qui deviendra celui de l'unité monétaire française

 

Avers

 

La pièce représente, sur la face, Jean II le bon à cheval, galopant à gauche, l'épée haute, coiffé d'un heaume couronné sommé d'un lis, portant par-dessus sa cotte de mailles une cotte d'armes fleurdelisée ; le caparaçon du cheval est également brodé de fleurs de lis. Figure une inscription circulaire : IOHANNES DEI GRATIA • FRANCORV REX, traduit « Jean, par la grâce de Dieu, roi des Francs »

 

Revers

 

Sur le revers, on y trouve une croix feuillue avec quadrilobe en cœur, dans un quadrilobe orné de palmettes et cantonné de quatre trèfles évidés. Figure une inscription circulaire : XPC VINCIT • XPC REGNAT • XPC IMPERAT qui veut dire « le Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande ».

 

 


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Le franc de 1963 à 2002

Publié à 23:47 par dessinsagogo55 Tags : center livre centerblog prix sur merci france argent création cadre
Le franc de 1963 à 2002

 

 

Entre 1963 et 1969, le franc connaît une période de relative stabilité. En 1967, un début de surchauffe économique inquiète les autorités monétaires : on relève une légère augmentation de l'inflation, due notamment à la hausse du coût des matières premières et des métaux précieux. Les événements du printemps 1968 ne laissent pas le franc indemne : les capitaux s'évadent pendant les grèves et, à la suite des accords de Grenelle, le niveau des salaires et celui des prix augmentent (spirale inflationniste salaires-prix), les importations aussi, alors que les exportations diminuent, tandis que le déficit budgétaire et les facilités de crédit accordées aux entreprises alimentent la création monétaire. Aussi, le 8 août 1969, le franc est dévalué de 11,1 % (sa valeur est portée de 180 mg d'or fin à 160 mg). Cette dévaluation améliore la compétitivité-prix des produits français à l'exportation, dans un contexte de forte croissance industrielle. En revanche, le Deutsche Mark ayant été réévalué en novembre 1969, des montants compensatoires monétaires (MCM) sont instaurés pour maintenir l'unicité des prix des produits agricoles à l'exportation dans le cadre de la politique agricole commune, si bien que les agriculteurs français, taxés, ne tirent pas le bénéfice de la dévaluation du franc de 1969. Mais, globalement, la balance commerciale de la France est excédentaire de 1970 à 1973. En 1970, à l'instar de la plupart des pays occidentaux, la France abandonne l'émission de pièces en argent de 5 francs pour la remplacer par un alliage en cuivre-nickel.

Le 15 août 1971, Richard Nixon, président des États-Unis, suspend la convertibilité du dollar en or (« Nixon Shock (en) »). À l'issue des accords de Washington (en) du 18 décembre 1971 (« The Smithsonian Agreement ») ratifié par 10 États dont la France, les marges de fluctuation des monnaies par rapport au dollar au sein du SMI sont portées à ± 2,25 % (c'est le « tunnel » monétaire) et le dollar est dévalué de 10 %. Le 10 avril 1972, le Serpent monétaire européen est créé par les accords de Bâle afin de limiter les variations de change entre les monnaies des pays de la CEE : toutes les monnaies des pays signataires sont autorisées à varier les unes par rapport aux autres à la hausse comme à la baisse dans les limites de 2,25 %, ces variations ne pouvant s'effectuer, jusqu'à la dévaluation du dollar de 1973, qu'au sein du « tunnel » instauré à Washington en décembre 1971. Le Serpent monétaire européen préfigure le futur système monétaire européen (SME).

Le premier choc pétrolier, en octobre 1973, a un impact négatif sur le franc : l'inflation passe à deux chiffres, tandis que le cours du Deutsche Mark s'envole : entre 1969 et 1979, il gagne près de 34 % par rapport au franc. Le gouvernement laisse le franc flotter à la baisse (il sort du serpent monétaire européen le 19 janvier 1974 et ne le réintègre que le 10 juillet 1975), puis quitter le « serpent » le 15 mars 1976. En janvier 1976, sont signés les accords de la Jamaïque qui mettent définitivement un terme au régime de change fixe et qui démonétisent l'or. Après l'échec du serpent, le président de la République française, Valéry Giscard d'Estaing, et le chancelier de la République fédérale d'Allemagne, Helmut Schmidt, sont à l'origine du Système monétaire européen, qui entre en vigueur le 13 mars 1979 et qu'intègre le franc. Comme le « serpent », il établit une marge de fluctuation des monnaies participantes de ± 2,25 % entre un cours plafond et un cours plancher de part et d'autre d'un cours pivot. L'ECU, panier de devises formant une unité de compte utilisable pour les règlements entre les autorités monétaires de la CEE, est créé à cette occasion, préfiguration de la future monnaie européenne. Le poids du franc dans l'ECU est alors de 19,8 %.

Au début des années 1980, le franc connaît trois dévaluations dans le cadre du SME : en octobre 1981 de 3 % ; en juin 1982 de 5,75 % ; puis en mars 1983 de 2,25 %. En janvier 1983, le cours du dollar américain, dopé par des taux d'intérêt à deux chiffres, dépasse pendant quelques jours les 10 francs. Ces dévaluations du franc reflètent, d'une part le haut niveau d'inflation en France, qui contraste avec celui constaté en RFA, d'autre part les sorties de capitaux que provoque l'avènement d'un gouvernement d'Union de la gauche, enfin la perte de compétitivité des secteurs de l'économie française exposés à la concurrence internationale (qui se traduit par l'accroissement du déficit de la balance commerciale). En mars 1983, la décision du gouvernement de Pierre Mauroy de maintenir le franc dans le SME et de donner la priorité à la lutte contre l'inflation incarne le « tournant de la rigueur » et se manifeste à travers la politique de désinflation compétitive de Pierre Bérégovoy. Globalement, le franc se stabilise sur les marchés des changes, même s'il est de nouveau dévalué de 3 % le 6 avril 1986, sous le gouvernement de Jacques Chirac, tandis que le Deutsche Mark et le florin néerlandais sont réévalués par rapport au franc le 11 janvier 1987.

Entre le mois de septembre 1992 et celui d'août 1993, le SME subit une grave crise de change, dans un contexte de récession et de réunification allemande, qui pousse la lire, la livre sterling, puis la peseta et l'escudo à quitter le mécanisme de change européen en étant fortement dévalués, tandis que le franc est réévalué de 3,5 % le 13 septembre 1992. Le franc résiste aux attaques spéculatives dont il est l'objet. Les marges de fluctuation des monnaies européennes au sein du SME sont portées à ± 15 % le 1er août 1993.

Sur le marché des changes, le franc s'échangeait en 1995 aux cours suivants :

1 dollar américain = 5,15

1 deutschemark = 3,38

1 livre sterling = 7,88

1 franc suisse = 4,08

1 florin néerlandais (gulden) = 3,03

 



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Manifestation contre Édouard Philippe au Havre

Publié à 00:16 par dessinsagogo55 Tags : annonce article center centerblog sur merci 2010
Manifestation contre Édouard Philippe au Havre

Manifestation contre Édouard Philippe au Havre : des heurts avec les forces de l’ordre

 

Chef de file, le Premier ministre lance sa campagne des municipales, vendredi 31 janvier 2020, au Havre. Des heurts ont éclaté entre les forces de l'ordre et les manifestants.

Plusieurs centaines de manifestants réunis dès 17 heures sur le quai Southampton au Havre (Seine-Maritime), ont convergé vers la salle François-Ier, à l’occasion du lancement de la campagne d’Édouard Philippe. Le Premier Ministre a annoncé sa candidature à la mairie du Havre, vendredi 31 janvier 2020. 

 

Des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants, à quelques dizaines de mètres de la salle où l’ancien maire (2010-2017) a troqué ses habits de Premier ministre pour ceux de candidat, en compagnie de l’actuel maire Jean-Baptiste Gastinne, des parlementaires Agnès Firmin-Le Bodo et Agnès Canayer.

Des axes de circulation coupés

Les manifestants, dans un contexte de grogne sociale contre le projet de réforme des retraites, ont tenté de s’approcher de la salle François-Ier. « On va essayer de s’avancer le plus possible vers la salle pour se faire entendre. Édouard Philippe est l’artisan de cette réforme des retraites », rappelle Lionel Dubourg, délégué syndical Solidaires. Certains manifestants ont tenté d’entrer par une autre entrée, rue Paul Doumer. Le cortège s’est dispersé aux alentours de 19h30. 

Les nombreuses forces de l’ordre ont bloqué l’accès sur les axes de circulation, notamment dans les deux sens du boulevard François-Ier, autour de la salle où Édouard Philippe s’est rendu.

Avant d’entrer dans la salle des fêtes, les participants ont dû montrer patte blanche en présentant un carton d’invitation et passer les contrôles de sécurité. 

 

 

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Mercure françois

Publié à 19:04 par dessinsagogo55 Tags : homme monde saint france center sur merci centerblog histoire livre
Mercure françois

 

Le Mercure françois est considérée comme la première revue française connue.

 

Son titre complet est : Le Mercure françois ou la Suitte de l'histoire de la paix commençant l'an 1605 pour suite du Septénaire du D. Cayer, et finissant au sacre du très grand Roy de France et de Navarre Louis XIII.

 

De parution annuelle et éditée au format in-octavo, elle est fondée à Paris par les imprimeurs-libraires Jean et Estienne Richer au tout début du XVIIe siècle, « Rue Saint-Jean-de-Latran à l'enseigne de l'Arbre verdoyant et en sa boutique du Palais sur le Perron Royal vis-à-vis de la Galerie des prisonniers » comme l'indique certains frontispices illustrés d'une gravure, et portant la mention du privilège du roi.

 

Le « Septénaire du D. Cayer » mentionné dans le titre complet fait référence à Pierre Victor Palma Cayet (ou Cayer) auteur d'une part de la Chronologie septénaire de l'histoire de la paix entre les rois de France et d'Espagne, imprimé à Paris par Jean Richer (de 1605 à 1612), et, d'autre part, de la Chronologie novenaire, contenant l'histoire de la guerre, sous le règne du très chrestien Roy de France et de Navarre, Henri III (Paris, Jean Richer, 1608) qui peuvent être classés parmi les ouvrages de l'histoire et non comme revue.

 

Dans la « préface au lecteur », Richer écrit : « Je te donne dans ce livre les choses les plus remarquables [...], lesquelles mon messager (que j'appelle Mercure françois) m'a apporté des quatre parties du monde, en diverses langues ».

 

Se présentant donc à la fois comme la reprise et la continuation des récits de Cayet, le Mercure françois voit son premier volume publié en 1611 et relate annuellement les faits marquants à partir de l'année 1605.

 

Le titre sera repris en 1638 par Théophraste Renaudot.

Peu à peu, l'édition prend du retard, et le dernier volume sort des presses en 1648 mais porte sur l'année 1644.

 

Bibliographie

 

« Jean Richer » par Michel Guillot in Dictionnaire des journalistes. 1600-1789, Lyon, Institut des Sciences de l'Homme - CNRS USR 3385.

 

 


Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mercure_fran%C3%A7ois

 
     
     
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La Gazette (France)

Publié à 18:46 par dessinsagogo55 Tags : saint place france center sur humour merci centerblog article
La Gazette (France)

La Gazette est un périodique créé en 1631 avec l'appui de Richelieu par Théophraste Renaudot, médecin de Louis XIII. Disparu en 1915, c’était un des plus anciens journaux publiés en France. Son ancêtre est le Mercure françois qui parut de 1611 à 1648.

En 1631, par privilège du roi, Richelieu charge Théophraste Renaudot, médecin protestant qui se convertit au catholicisme, de créer un journal sur « le bruit qui court sur les choses advenues ». Le premier périodique de France, un hebdomadaire de quatre pages naît, avec un tirage initial variant entre 300 et 800 exemplaires.

Paraissant tous les samedis, La Gazette avait pour rôle d’informer les lecteurs sur les nouvelles provenant de l’étranger, de la France ou de la Cour. Surtout spécialisée dans les affaires politiques et diplomatiques, faisant de la politique intérieure sous couvert de politique extérieure, elle comptait parmi ses premiers membres d’Hozier, Voiture, Bautru et La Calprenède. Louis XIII y collaborait ponctuellement par amusement. Le Conseil du roi accorda à La Gazette le monopole de l'information politique.

On peut affirmer que Renaudot ne manquait point d'humour car voici un extrait de l'article de Paris, du 27 août 1633 :

« Les mains démangent si fort à nostre Ieunesse, que depuis un mois , elle s'assemble en armes, estant venue des pierres aux poignards, espées, pistolez et carrabines, de sorte que le 15 et le 16 d'aoust, il s'en trouva deux gros, chacun de plus de 3000 hommes entre le village de Pincour et un moulin proche, à un quart de lieue de la porte Saint-Anthoine, où il y en eut cinq de tuez le premier jour, et entre eux, le fils d'un Banquier nommé la Roche. Vray est que quelques potences plantées cette semaine sur le champ de bataille ont ralenti leur ardeur. »

En 1762, elle changea de titre pour celui de Gazette de France, avec pour sous-titre Organe officiel du Gouvernement royal et devint bihebdomadaire. En 1787, Charles-Joseph Panckouke la prit en location et l’ajouta au Mercure de France dont il était propriétaire et au Moniteur universel qu’il fonda peu de temps après.

Au XVIIe siècle, elle était tirée à 8 000 exemplaires dans la capitale et diffusée en province sous 35 éditions.

La Gazette resta silencieuse sur les événements de la Révolution et elle n’aborda même pas la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, se limitant aux actes du gouvernement. Pour satisfaire ses clients, Panckouke publia un supplément, le Gazettin, qui informait les lecteurs du compte-rendu des débats de l’Assemblée constituante.

En 1791, le ministère des Affaires étrangères reprit La Gazette qu’il possédait. Nicolas Fallet fut nommé directeur et elle devint la tribune du parti girondin. Chamfort lui succéda.

 

L’organe des royalistes

À partir du 1er mai 1792, La Gazette parut quotidiennement et prit le nom de Gazette nationale de France après l’exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793. Le ton des articles de la Gazette, dont l’orientation politique changera en fonction des régimes en place, resta impartial et très prudent. Bonapartiste sous le Premier Empire, elle s’affirmera ouvertement royaliste pendant la Restauration.

Cette ligne éditoriale restera le fonds de commerce de La Gazette, rebaptisée La Gazette de France sous la IIIe République jusqu’à la parution de son dernier numéro en 1915. Elle attire alors des journalistes engagés qui en font l’organe des légitimistes, puis des orléanistes comme Charles Maurras ou Jacques Bainville.

 
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La Voix des femmes

Publié à 22:00 par dessinsagogo55 Tags : femmes travail femme article presse monde france vie sur center merci centerblog fille
La Voix des femmes

 

 

 

La Voix des femmes était un journal féministe édité à Paris ainsi qu'une organisation dédiée à l'éducation et à l'émancipation de la femme. Il est créé le 20 mars 1848 par Eugénie Niboyet, à la suite de l'abdication du roi Louis-Philippe Ier et du début de la Deuxième République. Après son succès grandissant, il devient une association, fréquentée notamment par Jeanne Deroin, Pauline Roland, Eugénie Niboyet et Désirée Gay.

Les membres de La Voix des femmes ne remettaient pas en cause le rôle maternel de la femme dans le cercle familial mais promouvaient la nécessité de leur sécurité financière et salariale, leur éducation, leurs droits à la propriété, et le droit de vote pour celles-ci. L'avènement de Napoléon III en 1852 met fin à cette expérience féministe.

Le 31 octobre 1917, Colette Reynaud et Louise Bodin refondent La Voix des femmes, revue hebdomadaire socialiste féministe et pacifiste.

 

Fondation

Eugénie Niboyet a créé son journal le 20 mars 1848 dans le but d’intéresser les institutions républicaines aux conditions de travail de ses citoyennes mais aussi de montrer l’intérêt qu’ont ces dernières pour la République française. Elle souhaite aussi mettre en lumière le courant de pensée du socialisme. Le journal se dit en effet « Journal quotidien, socialiste et politique, organe des intérêts de toutes »1.

Journal Le journal La Voix des Femmes garde informés ses lecteurs et lectrices sur la vie et les événements politiques en général mais principalement sur l’élection présidentielle de 1848 avec notamment la publication des candidatures officielles. Les éditrices donnent leurs avis et conseils sur les candidats pour lesquels voter, ceux qu’elles soutiennent, principalement des candidats favorables aux droits et libertés des femmes.

Politique

La journaliste et fondatrice Eugénie Niboyet écrit tant sur la politique intérieure que sur la politique extérieure. La ligne politique du périodique est dite « la plus à gauche possible »

Le journal publie des lettres ainsi que des pétitions rédigées par des femmes et qui s’adressent aux hommes politiques de l’époque. Ces lettres comprennent par exemple des demandes pour l’amélioration des conditions de travail des femmes de l’époque ou encore la reconnaissance du suffrage féminin.

Travail

Le journal est le premier de l’histoire de la presse féminine à se présenter comme un journal qui « soutiendra franchement leurs intérêts moraux, intellectuels et matériels ». Eugénie Niboyet y défend par exemple les intérêts économiques des prisonnières qui s’étaient vues accusées par les travailleuses couturières, de concurrentes. Eugénie Niboyet a donc pris le parti des prisonnières en écrivant « il faut que les prisonnières travaillent, elles en ont doublement besoin »3,2.

Le travail est donc l'un des principaux thèmes abordés dans le journal après celui de la politique. On retrouve dans le numéro 31 un article rédigé par une certaine Marie-Pauline s’intitulant « Que la femme doit travailler ». Dans cet article on peut lire « La femme veut être libre ? Qu’elle travaille ! Qu’elle sache se suffire à elle-même ! ». Les femmes de la rédaction utilisent également leur journal pour réclamer tous leurs droits au gouvernement dans le but d’arrêter les discriminations. Par exemple le droit de faire partie des tribunaux commerciaux, le droit à un salaire égal à celui de l’homme pour un travail égal ou encore « le droit à la recherche en paternité pour la jeune fille séduite et abandonnée ».

Éducation

Un autre des thèmes importants abordés par Eugénie Niboyet dans son journal est celui de l’éducation. Elle revendique l’éducation des femmes par les femmes. Dans le numéro du 6 avril, une des membres du journal demande dans un article l’ouverture des classes de lycées aux femmes. Elle écrit que les femmes demandent « les mêmes professeurs, les mêmes programmes, mais à des heures différentes, ou séparément. Parce que trop sexualisées par leurs adversaires, les femmes ont peur de choquer et s'en tiennent à une ségrégation prude ». Dans le numéro du 28 mai, l’une des journalistes sous-titre son article avec une phrase du philosophe Leibniz : « Celui-là qui est maître de l’éducation peut changer la face du monde ».

Autre

Le journal se montre aussi internationaliste. On y trouve peu d’articles patriotes à l’exception de ceux glorifiant la France pour son « tourisme républicain », c’est-à-dire le fait que le pays accueille les révolutionnaires des pays voisins tels que l’Italie, la Pologne ou bien l’Irlande. Le quotidien est aussi dit antiraciste, antiesclavagiste et très tolérant religieusement. Cependant on ne retrouve aucune prise de position athée dans les articles publiés.

L'affaire George Sand

Les femmes du journal, lors de la période d’élection, souhaitent faire élire une femme à l’Assemblée, à l’époque constituée d’hommes uniquement. C’est alors qu’on émet l’idée de la candidature de l’écrivaine George Sand. Les hommes de l’époque avaient déclaré que l’écrivaine possédait « un génie mâle ». Les rédactrices ont alors pensé que les hommes politiques l’accepteraient plus facilement à l’Assemblée. C’est donc dans le numéro du 5 avril 1848 que l’idée sera reprise et partagée. Par la suite, les rédactrices diffuseront durant quelques jours, dans leur quotidien, des textes de George Sand. Le 9 avril de la même année, cette dernière écrit une lettre au journal La Réforme, qui la publiera, dans laquelle elle dément cette candidature et déclare espérer « qu’aucun électeur ne voudra perdre son vote en faisant écrire [son] nom ».

Diffusion

La Voix des femmes était un quotidien diffusé du 20 mars 1848 au 20 juin de la même année, chaque matin à Paris et possédait ses crieurs sur la voie publique. On compte 46 numéros publiés en tout. Il coûte à l’époque 10 centimes de franc-or

Archives

La bibliothèque Marguerite-Durand (13e arrondissement de Paris) en conserve des numéros.

 

 

 
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Bien national

Publié à 21:19 par dessinsagogo55 Tags : center article centerblog soi sur france place monde pouvoir merci
Bien national

 

 

 

Les biens nationaux ou Domaines nationaux sont des domaines et possessions de l’Église (bâtiments, objets, terres agricoles, mines, bois et forêts) qui furent confisqués durant la Révolution française, en vertu du décret du 2 novembre 1789. Ceux-ci sont vendus pour résoudre la crise financière qui a causé la Révolution. Le domaine de la Couronne, ainsi que les propriétés de certains nobles, subissent le même sort par le biais des confiscations révolutionnaires.

La notion de bien national est ensuite étendue aux biens des émigrés et des suspects, qui sont confisqués à partir du 30 mars 1792, puis vendus après le décret du 27 juillet. L'un des objectifs est de représenter une caution pour les assignats.

Mise à disposition de la Nation des biens du clergé

La France en cette fin de siècle est au bord de la banqueroute (le déficit est de 61 millions de livres) et ne trouve plus de solution à la crise. Les créanciers de l’État sont aux abois. Paris a faim.

Le 10 octobre 1789, Talleyrand, en sa qualité d'évêque d'Autun dépose une motion auprès de l'Assemblée constituante, qui propose de nationaliser et vendre les biens de l'Église pour renflouer les caisses de l'État : le clergé dit-il, « n'est pas propriétaire à l'instar des autres propriétaires , puisque les biens dont il jouit et dont il ne peut disposer ont été donnés , non pour l'intérêt des personnes, mais pour le service des fonctions ». La nation, dit-il, principalement dans une détresse générale, peut, sans injustice, disposer des biens des différentes communautés religieuses qu'elle croira devoir supprimer, en assurant à chacun des religieux vivants le moyen de subsister, faire tourner à son profit le revenu de tous les bénéfices sans fonctions, réduire dans une proportion quelconque les revenus actuels des titulaires, lorsqu'ils excéderont telle ou telle somme, en se chargeant d'une partie des obligations dont ces biens ont été frappés dans le principe. La nation pourrait toujours selon Talleyrand en assurant au clergé les deux tiers du revenu ecclésiastique, disposer légitimement de la totalité des biens ecclésiastiques, fonds et dîmes. Le revenu total du clergé pouvant être estimé à 150 millions, 80 en dîmes, et 90 en biens-fonds, 100 millions réductibles par des extinctions successives à 80 ou 85, seraient assurés au clergé sur les premiers revenus de l’État… Tous les biens-fonds du clergé seraient mis en vente et le produit de ces ventes serait destiné à rembourser les dettes publiques. Le plan de Talleyrand prévoit de doter d'une manière suffisante le clergé; éteindre 50 millions de rentes viagères, éteindre 60 de perpétuelles, détruire, par le moyen de ces extinctions, toute espèce de déficit, le reste de la gabelle, la vénalité des charges, et en exécuter le remboursement et enfin, composer une caisse d'amortissement, telle que les décimables les moins aisés puissent incessamment être soulagés, et qu'au bout d'un très-petit nombre d'années, tous les décimables, sans exception, puissent être entièrement affranchis de là dîme.

Cette confiscation des biens immobiliers appartenant à l’Église, et par la suite ceux appartenant aux émigrés, a donc objectif de permettre le remboursement des emprunts contractés par l’État, au moment où leur négociation est sévèrement réglementée à la Bourse.

En outre, cette confiscation satisfait ceux qui veulent affaiblir l'Église en la privant de sa puissance foncière et le parti janséniste qui voudrait la voir revenir à la pauvreté évangélique.

Par le décret du 2 novembre 1789 les biens du clergé de l'Église sont mis à la disposition de la Nation. Adossés aux biens nationaux, sont créés les assignats..

 

Aliénation des biens nationaux

Politiquement, la vente des biens nationaux aboutit à un transfert massif des propriétés et donc du pouvoir, de la noblesse et l'Église vers la bourgeoisie.

Bien qu’à aucun moment les lois et décrets votés ne mettent réellement en place une réforme agraire, celle-ci est parfois appliquée localement, en allant au-delà des dispositions de la loi.

De fait et en dépit des déclarations d'intentions, il ne s'agit pas d'une redistribution destinée au peuple et il n'a jamais été envisagé de donner à ceux qui les tenaient comme censitaires, comme fermiers, comme métayers ou comme locataires, les domaines fonciers ou immobiliers confisqués aux ordres religieux, aux communautés urbaines ou rurales et aux émigrés. Ces biens étaient par principe acquis et destinés aux particuliers, nombreux à l'Assemblée nationale, qui possédaient une créance sur l'État.

La croyance en les Terreurs de l'an mille, très vivace au moment de la Révolution, réfutée par les historiens depuis la seconde moitié du xxe siècle, a été reprise au moment de la confiscation des biens du clergé pour faire croire que les soi-disant paniques de l'an mille devant la fin du monde toute proche avaient été orchestrées par les prêtres et les moines pour convaincre les fidèles de se laver de leurs péchés, mais surtout de se débarrasser de leurs biens terrestres par de larges dons aux monastères. Un pamphlet anonyme publié en 1789 et intitulé le Diable dans l'eau bénite ou l'iniquité retombant sur elle-même prétendait démonter le mécanisme psychologique mis en place par les religieux de l'époque pour effrayer les populations et provoquer ces mouvements de panique. Il devenait ainsi légitime de rendre tous ces biens fonciers au peuple qui en avait été dépossédé par une ignoble supercherie

 

Indemnisation

Concernant la vente des biens nationaux de première origine (biens ecclésiastiques), il n'y a pas eu « indemnisation » à proprement parler mais des tentatives de compensation sous forme de salarisation du clergé, qui n'ont pas abouti.

Le décret du 2 novembre 1789 prévoit que l'État pourvoit, « d'une manière convenable, aux frais du culte, à l'entretien de ses ministres… ». Cette disposition est abolie cinq ans plus tard par la loi du 3 ventôse an III (21 février 1795) qui précise que la République ne salarie aucun culte.

Dans la négociation du concordat signé avec l'Église catholique le 15 juillet 1801, Bonaparte s'oppose à la restitution des biens vendus, solution politiquement et matériellement difficile à envisager. En compensation, plutôt que d’une réparation forfaitaire, il est convenu que l'État salarie les membres du clergé séculier, comme cela était prévu, à l'origine, dans le décret du 2 novembre 1789, et que les communes assurent l'entretien des lieux de culte paroissial.

Concernant la vente des biens nationaux de deuxième origine (biens d'émigrés), la loi dite « du milliard aux émigrés », votée en 1825, a pour objectif d'indemniser les victimes des spoliations révolutionnaires. En pratique, le montant de cette indemnisation est généralement loin de compenser le préjudice subi.

 

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Ateliers nationaux

Ateliers nationaux

 

Les ateliers nationaux étaient une organisation destinée à fournir du travail aux chômeurs parisiens après la révolution de février 1848.

L'État intervenait directement en fournissant, en organisant et en payant le travail. Cette « expérience » sociale a duré à peine trois mois (mars-juin 1848)

Dans l'Organisation du travail (1839), Louis Blanc prévoyait, sous le nom d'Ateliers sociaux, la création de coopératives de production, associations d'ouvriers de la même profession, sans patron. L'État devait en favoriser la création en fournissant le capital initial. Créés dans l'urgence, les Ateliers nationaux cherchent à contrecarrer ce modèle en s'inspirant des ateliers de charité existant déjà sous l'Ancien Régime. Par ailleurs, Olympe de Gouges avait aussi préconisé la création de tels ateliers lors de la Révolution française.

La révolution de 1848 porte Louis Blanc au gouvernement provisoire qui proclame, le 25 février, le droit au travail. Louis Blanc demande vainement à ses collègues du gouvernement, la création d'un ministère du travail, avec une équipe, un budget et la possibilité politique de prendre des décrets. Afin de l'obliger à rester solidaire du gouvernement et de calmer les classes populaires (dixit Lamartine le membre le plus influent du gouvernement), tout en l'éloignant du centre de prise de décisions Louis Blanc est chargé de diriger la Commission du Luxembourg où économistes libéraux, théoriciens socialistes et délégués des ouvriers parisiens doivent mettre sur pied un Plan d'organisation du travail. L'ouvrier Albert, également membre du gouvernement est nommé vice-président. Ainsi s'opposent alors les ateliers sociaux (sans budget, commission du Luxembourg) et les ateliers nationaux (avec budget, gouvernement provisoire).

Les ateliers nationaux

Création et évolution

Créés par le gouvernement provisoire, les Ateliers nationaux, considérés comme ayant été ouverts le 27 février 1848, sont fermés le 21 juin 1848. La direction des Ateliers nationaux est confiée, dès son origine, à Émile Thomas, un ingénieur (chimiste) aidé par les élèves de l'École centrale.

Au départ, les ouvriers chômeurs doivent se rendre à la mairie de leur arrondissement (Paris en compte alors 12) avec un certificat du propriétaire ou du logeur de leur garni qui garantit leur domicile à Paris ou dans le département de la Seine. Ce certificat visé par le commissaire de police du quartier est échangé contre un bulletin d'admission aux Ateliers nationaux. Mais les mairies sont débordées par l'afflux des chômeurs, dont le nombre passe de 6 000 le 15 mars, à 30 000 le 30 mars, puis à 64 000 le 16 avril pour culminer à 117 000 le 30 avril. Le travail susceptible de leur être fourni ne suit pas, et les chômeurs éconduits récriminent. Aussi pour prévenir le risque de troubles, et de regroupement d'ouvriers de la même profession pouvant devenir un ferment de coalition, Thomas décide rapidement de centraliser les demandes par un bureau au niveau de l'arrondissement où les chômeurs devront se rendre à un jour fixé.

Cadre administratif

La direction des Ateliers nationaux est établie au pavillon de Montceaux, vacant et en mauvais état. La direction centrale se divise en 4 sous-directions :

Administration et matériel (comprenant la comptabilité) ;

Travaux ;

Ordres et secours ;

Discipline générale.

Ces bureaux occupent plus de 250 employés.

Les deux directeurs successifs furent :

Émile Thomas, de la création au 26 mai 1848. Ancien élève de l'École centrale, il en avait démissionné et s'était alors orienté vers la chimie industrielle. Réticent à prendre des mesures impopulaires imposées par l'afflux ininterrompu des inscriptions dans les mairies parisiennes, Émile Thomas fut destitué brutalement par le nouveau ministre Ulysse Trélat, et muté à Bordeaux pendant quelques jours, sous prétexte d'avoir à prendre la direction de travaux de canalisations pour lesquels il n'avait d'ailleurs aucune compétence.

Léon Lalanne du 27 mai 1848 à la dissolution des Ateliers. Ancien polytechnicien, il était ingénieur des ponts et chaussées. Les mesures qu'il fut amené à prendre (arrêt des inscriptions dans les mairies, paiement du travail non plus à la journée mais à la tâche, etc.) ne furent que le prélude à la dissolution des ateliers souhaitée par plusieurs hommes politiques, dont Trélat.

Organisation

Les Ateliers nationaux sont organisés militairement. Le cadre du recrutement (l'« embrigadement ») est l'arrondissement administratif (12 à l'époque) à la mairie duquel les candidats à l'embauche doivent se faire inscrire. À la base se trouve l'escouade de 11 hommes sous la responsabilité d'un escouadier (portant un brassard de laine bleu-ciel). Cinq escouades forment la brigade commandée par un brigadier arborant un brassard frangé de rouge. Quatre brigades forment une lieutenance de 225 hommes. Quatre lieutenances forment une compagnie de 901 hommes. Trois compagnies sont sous la responsabilité d'un chef de service qui dépend d'un chef d'arrondissement, le nombre des services dépendant de l'importance de l'arrondissement. Cette organisation vise à ce que jamais plus de 10 hommes soient réunis pour le travail ou pour la paye. Les escouadiers et les brigadiers sont élus par les membres des escouades et des brigades ; au-dessus, les chefs sont nommés par le directeur.

Ateliers nationaux et garde nationale

Sur le plan politique, le ministre Marie, dans un entretien rapporté par Thomas, évoque la possibilité que les ouvriers des Ateliers nationaux soient appelés un jour à « descendre dans la rue » pour soutenir la république, et fait afficher dans les chantiers qu'« ils [les ouvriers] doivent être prêts à défendre la Patrie » au premier appel des autorités. Les ouvriers sont d'ailleurs membres de la Garde nationale qui, depuis le 8 mars, est ouverte à tous (ses effectifs passent alors de 56 751 hommes le 1er février à 190 299 le 18 mars). Tout ouvrier qui effectue un tour de garde reçoit 2 francs contre la présentation de son billet de garde. Le 7 mai 1848, au cours de la première réunion des délégués des Ateliers nationaux, nouvel organisme destiné à faire pièce à la Commission du Luxembourg, on fait savoir « que le drapeau de l'Atelier national est un signal d'ordre ». Certains membres du gouvernement républicain considèrent les ouvriers des Ateliers nationaux comme une armée de réserve qui, aux côtés de la Garde mobile et de l'armée, peut intervenir dans la répression d'un soulèvement ouvrier.

Les chantiers

Le départ pour le chantier est fixé à 6 heures et demie. Le « repas du matin » a lieu entre 9 et 10 heures et celui « du soir » entre 14 et 15 heures. Le chantier est quitté à 18 heures. La présence est vérifiée par deux appels quotidiens et toute absence est sanctionnée par une amende de 25 centimes si on ne répond pas au premier appel de la journée, et la journée n'est pas payée s'il y a absence au second appel. Pour toute absence non autorisée l'amende est de 50 centimes, et deux jours consécutifs d'absence non autorisée entraînent la radiation de l'organisation. Le simple ouvrier perçoit 2 francs par jour de travail, l'escouadier 2,50 francs, le brigadier 3 francs, le lieutenant 4 francs, les élèves de l'École Centrale 5 francs quel que soit leur grade. Comme il est impossible d'employer tous les jours les ouvriers (on estime à un jour sur quatre le travail effectif) une indemnité d'inactivité de 1,50 franc est versée, soit une réduction de 50 centimes sur la paye ordinaire. Dès le 17 mars, en raison du gonflement considérable des effectifs, on réduit encore de 50 centimes l'indemnité et la paye du dimanche est supprimée. À ce moment la livre de pain coûte en moyenne 35 centimes. Les ouvriers dans le besoin peuvent bénéficier également d'une aide procurée par le bureau de secours. Des bons de pain, de viande et de bouillon sont alloués chaque jour aux ouvriers nécessiteux. Si l'ouvrier est malade les frais d'hospitalisation sont pris en charge par le bureau et sa femme et ses enfants sont secourus à leur domicile. En cas d'accident du travail, la famille perçoit le montant de l'indemnité d'inactivité. Les Ateliers nationaux disposent d'un bureau médical formé de douze médecins que l'on peut consulter et qui font des visites à domicile.

Les Ateliers nationaux prennent en charge divers chantiers. Le travail fourni n'est pas obligatoirement celui de la qualification de l'ouvrier chômeur, la plupart n'étant ni terrassiers ni ouvriers du bâtiment. Une enquête du 19 mai 1848 recense 216 professions différentes parmi eux, dont beaucoup d'artisans, la grande spécialité parisienne (bijoutiers, serruriers, ciseleurs sur bronze, ébénistes...). Selon la déposition d'Émile Thomas devant la commission d'enquête créée après leur dissolution, à la fin de leur fonctionnement, on peut penser que sur 115 000 hommes, 70 000 appartenaient à une profession en rapport avec le bâtiment, et de 10 à 15 000 n'avaient aucune profession déclarée. Les autres exerçaient différentes professions, certaines en rapport avec l'industrie du luxe (bijouterie, travail du bronze, « articles de Paris »). On emploie ces ouvriers surtout dans les travaux publics. Le nivellement de la Place de l'Europe (près de la gare Saint-Lazare) est leur œuvre. Ils participent aux travaux des compagnies privées de chemin de fer : le prolongement de la ligne de Sceaux vers Orsay, le creusement de la tranchée de Clamart ; ils assurent des travaux sur la ligne de Paris à Versailles et préparent le terrassement de la future gare des chemins de fer de l'Ouest. Mais le travail manque pour occuper une main d'œuvre aussi abondante. Aussi voit-on les ouvriers dessoucher les arbres abattus pendant les évènements de février pour les remplacer par de nouveaux arbres provenant des pépinières nationales. Cependant, beaucoup de chômeurs restent désœuvrés.

Fermeture et répression

Symbole de la fraternisation et de l'unanimisme républicain qui prévalent au lendemain de la révolution de février, les Ateliers nationaux sont les victimes du changement politique qui s'opère au printemps 1848. La révolution est l'œuvre des Parisiens, mais l'instauration du suffrage universel masculin donne à la province un énorme pouvoir politique. Les notables qui ont provisoirement disparu réapparaissent et reprennent le pouvoir réel. Les résultats des élections du 23 avril à l'Assemblée nationale sont une grande déception pour les milieux républicains progressistes. La très grande majorité des députés élus sont des républicains modérés ou bien des républicains du lendemain. Le 10 mai, le gouvernement provisoire installé au moment de la révolution de février cède le pouvoir à la Commission exécutive d'où Louis Blanc et l'ouvrier Albert ont été exclus.

Pour les nouveaux (en fait anciens) dirigeants de la France, les Ateliers nationaux sont une horreur économique et sociale et un danger politique. Élus par des propriétaires, des boutiquiers, des rentiers, ils sont révulsés à l'idée que l'on paye des ouvriers à ne rien faire et que des secours soient organisés, alors que pour eux la charité privée doit y pourvoir. Plus fondamentalement ils sont opposés à une intervention de l'État dans le domaine économique et dans la régulation des relations entre les entrepreneurs et leurs salariés (la grève et les syndicats sont alors interdits et la loi de 1841 sur le travail des enfants a bien du mal à être appliquée en France). Pour eux les Ateliers nationaux sont un gouffre financier et un désastre moral (« une grève organisée à 170 000 francs par jour, soit 45 millions par an […], un foyer actif de fermentation permanente […], l'altération la plus affligeante du caractère si glorieux et si fier du travailleur », selon le Comte de Falloux). En réalité le coût des ateliers nationaux dans le budget du gouvernement est minime (autour de 1 %). De plus l'incapacité de l'organisation à leur fournir un emploi rend, sur leurs lieux de rassemblement ou sur les boulevards, de nombreux ouvriers désœuvrés et disponibles, sensibles aussi bien à la propagande politique des républicains et des socialistes que des bonapartistes dont le prétendant Louis-Napoléon Bonaparte est l'auteur d'une brochure à caractère social, De l'extinction du paupérisme (1844).

L'échec de la manifestation populaire du 15 mai décapite le mouvement républicain progressiste. Dès le 16 mai, la Commission du Luxembourg est supprimée et Louis Blanc menacé de poursuites par l'Assemblée nationale. Les listes d'inscription aux Ateliers nationaux sont closes. Le Comte de Montalembert et le Comte de Falloux, membres influents de la majorité conservatrice de l'Assemblée nationale attaquent sans cesse l'existence des Ateliers nationaux, que certains désignent ironiquement comme les « râteliers nationaux ». Le 26 mai, Ulysse Trélat, ministre des Travaux publics, renvoie le directeur des Ateliers depuis leur création, Émile Thomas, et le remplace par l'ingénieur Léon Lalanne, prélude à leur fermeture. Mais la Commission exécutive rechignant à supprimer ce symbole de l'esprit de février et de la nouvelle république, le décret est suspendu. Cependant le 30 mai, l'Assemblée décide que les ouvriers résidant depuis moins de trois mois à Paris et dans le département de la Seine doivent regagner la province, espérant ainsi dégonfler les rangs de possibles résistants à une action gouvernementale. Le projet gouvernemental de nationaliser les compagnies de chemin de fer, qui permettrait ainsi à l'État de surmonter la mauvaise volonté des ingénieurs des compagnies privées à ouvrir de nouveaux chantiers, précipite les évènements. Le 19 mai, l'Assemblée crée une commission spéciale sur les Ateliers nationaux, dont Michel Goudchaux est le président et Falloux le rapporteur. Le 20 juin, l'Assemblée vote la fermeture des Ateliers et le 21 juin la Commission exécutive décide l'application du décret du 24 mai : les ouvriers âgés de 18 à 25 ans doivent s'enrôler dans l'armée, et les autres doivent se tenir prêts à partir en province (dans les faits, pour effectuer divers travaux de terrassements, notamment en Sologne où doit être mis en chantier le canal de la Sauldre, ou dans l'Aube pour le prolongement entre Troyes et Bar-sur-Seine du canal de la Haute-Seine). Ce décret est publié le 22 juin au journal officiel de l'époque, Le Moniteur. Une délégation ouvrière est violemment éconduite par Marie membre de la Commission exécutive. Les premières barricades s'élèvent alors dans Paris : c'est le début de l'insurrection populaire des Journées de Juin.

 



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Notes et références                                                    
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
 
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