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Monde : France

Barrage de Malpasset

Barrage de Malpasset

 

Le barrage de Malpasset à Fréjus est un barrage voûte, aujourd'hui en ruine, construit sur le Reyran, dernier affluent rive gauche de l'Argens.

 

Sa retenue devait assurer l'alimentation en eau de l'agglomération de Fréjus–Saint-Raphaël (Var), des communes environnantes et de leur plaine agricole. Le 2 décembre 1959, cinq ans après la fin de sa construction, des précipitations intenses provoquent une crue du lac de la retenue puis la rupture du barrage. Le déferlement en aval d'une cinquantaine de millions de mètres cubes d'eau entraîne 423 morts et des dégâts matériels considérables, routes, voies ferrées, fermes, immeubles détruits. C'est une des plus grandes catastrophes civiles françaises du xxe siècle.

 

Géographie

Géologie

Vers la limite sud du massif du Tanneron, le site de l'aménagement du Reyran est un petit horst gneissique que le Reyran franchit par un défilé étroit et sinueux — un « Malpasset », mauvais passage — qui n'est pas une gorge : la pente de son versant droit (ouest) est d'environ 40° ; celle du versant gauche (est) est d'environ 30°. Le gneiss subaffleurant est feuilleté, plus ou moins riche en micas, lardé de filons de pegmatite minéralisée dont certains étaient exploités en amont, dans des petites mines à flanc de coteau ; selon l'endroit, son faciès varie de la roche massive et dure — quartz et feldspaths dominants — à l'arène oxydée très friable, plus ou moins perméable — micas dominants. Son litage de schistosité est en principe ≈ N-S subvertical, parallèle aux versants, mais en fait plus ou moins variable en direction et pendage, et l'ensemble est extrêmement fracturé selon des directions et des pendages variables, nord - sud, est-sud-est - ouest-nord-ouest, nord-est - sud-ouest.

 

Hydrographie

 

Le bassin versant du Reyran est un plateau relativement petit dont les versants sont assez raides ; le gneiss et les schistes subaffleurants y sont pratiquement imperméables au ruissellement, et la végétation de maquis est clairsemée ; le cours d'eau est un oued à peu près sec la plupart du temps, où les pluies produisent rapidement des crues d'importance variable mais qui peuvent s'avérer très abondantes et très violentes lors de précipitations intenses.

Histoire

 

Dans l'Antiquité, l'alimentation en eau de Fréjus, en bordure de l'estuaire marécageux de l'Argens, est un problème récurrent, car il n'existe pas de source exploitable à proximité. Au milieu du ier siècle, les Romains qui savent que le Reyran au bassin versant très petit et au régime fantasque n'est pas utilisable pour une adduction permanente et sûre, ont capté plus au nord les eaux des sources vauclusiennes de la Siagne à Mons et, pour les amener à Fréjus, ont construit un aqueduc long de plus de 40 km (25 km à vol d'oiseau).

Cet aqueduc est en partie détruit au milieu du xvie siècle, sans doute lors de l'incursion ravageuse de Charles Quint en Provence (1536), puis abandonné ; il est en partie réutilisé à partir de 1894, doublé par une conduite en béton.

Parallèlement, un projet concurrent de barrage d'une vingtaine de mètres de haut sur le Reyran est esquissé, sans suite. Dans le courant des années 1930, ce projet est réanimé, toujours sans suite.

Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, une étude générale des possibilités d'alimentation de Fréjus et de ses environs s'oppose à un captage sur la Siagne, initialement choisie plutôt que le Reyran ; mais ce dernier ayant finalement été retenu, l'étude d'un projet de barrage à Malpasset débute en 1946.

Le choix du type d'ouvrage et son emplacement sont arrêtés en 1950 ; les travaux débutent en avril 1952 pour s'achever en décembre 1954.

La rupture du barrage s'est produite le 2 décembre 1959.

Le barrage de Saint-Cassien sur le Biançon, affluent de la Siagne qui alimente sa retenue, est étudié et construit par EDF entre 1962 et 1965 pour pallier l'insuffisance d'alimentation du Reyran et pour assurer l'adduction de l'ouest des Alpes-Maritimes. Désormais, il assure aussi celle de l'agglomération de Fréjus .

La conception du barrage

 

Le conseil général du Var, maître d'ouvrage, confie la conception et la maîtrise d'œuvre du barrage à l'ingénieur des ponts et chaussées André Coyne et à son bureau d'études (Coyne et Bellier (en)), spécialistes des barrages-voûtes, sous le contrôle de la direction départementale du Génie rural.

 

Caractéristiques techniques

 

La structure du barrage de Malpasset est une voûte très mince à double courbure, construite par plots contigus de béton coulé sur place.

Longueur en crête : 222 m

Épaisseurs de la voûte : en pied 6,82 m ; en crête 1,5 m

Largeur maximum des fondations : 12 m

Profondeur maximum des fondations : environ 7 m, très variable selon l'endroit

Évacuateur de crue (déversoir en crête), largeur : 30 m

Lac de Malpasset formé par la retenue : longueur N-S 4 km, largeur E-W 300 m, profondeur 50 m, surface 2 km2, volume total : 50 millions de m3 dont 25 millions utilisables en service normal.

 

Études

 

La topographie et la géologie du site ne sont pas favorables à une voûte très mince qui exige une gorge étroite et une roche très résistante : le premier et seul géologue consulté au seul niveau des études préliminaires a conseillé la construction d'un barrage-poids plus en amont ; il ne fut pas écouté et n'a plus été consulté ; l'« étude » géotechnique se réduisit à un levé géologique de terrain et à quelques sondages mécaniques ; il n'y a presque aucun suivi géotechnique de chantier.

Construction

 

Le Reyran étant sec la plupart du temps, on ne fait ni galerie de dérivation durant le chantier, dont le forage aurait permis d'observer le gneiss en profondeur, ni d'évacuateur de crue latéral dont le terrassement aurait permis d'observer le gneiss en surface. Vers la fin du chantier, les techniciens ont quelques doutes : en partie haute du versant gauche, lors des terrassements d'ancrage de la fondation, le gneiss parait inapte à supporter les efforts d'une voûte mince car très fissuré et altéré ; de plus, l'extrémité du barrage à son sommet, très mince, est pratiquement parallèle aux courbes de niveau et au litage de schistosité du gneiss, donc sans butée naturelle essentielle pour ce type de barrage ; ils la bloquent par un massif / poids en béton. Ensuite, les injections de collage sont sommaires et il n'y a pas eu de voile au large en avant des fondations, car on considère que le gneiss est imperméable.

 

Suivi de la mise en eau

 

La mise en eau commence en octobre 1954 ; anormalement long, le premier et seul remplissage de la retenue dure près de cinq ans, à cause d'une longue et sévère période de sécheresse. Le remplissage est également ralenti par une société exploitant la mine de fluorine de la Madeleine et la mine du Garrot, située en amont. Elle fait trainer sa procédure d'expropriation, obligeant à délester de l'eau du barrage pour que les galeries ne soient pas inondées. Ainsi l'indispensable contrôle du comportement de tout barrage lors de sa mise en service n'est pas très rigoureux ; les classiques mesures périodiques de déformations ne sont jamais attentivement interprétées. La réception de l'ouvrage intervient bien avant que la retenue soit normalement opérationnelle.

 

La rupture du barrage

Pluies diluviennes

 

Ces pluies typiques du climat méditerranéen ne sont pas rares, mais leur violence est toujours à l'origine de crues importantes affectant les cours d'eau de l'arc méditerranéen. Dans le Var, les meurtrières inondations de juin 2010 sont ainsi restées de sinistre mémoire, de même que celles de 2015 qui affectent Fréjus et les communes voisines. Ces pluies impressionnantes ne sont pas propres au Var, comme en témoigne la grande crue ayant lourdement endeuillé le piémont des Pyrénées en 1940, l'inondation de Vaison-la-Romaine en septembre 1992 ou encore les terribles inondations liées à la tempête Alex dans les vallées des Alpes-Maritimes (de l'Estéron, de la Tinée, et surtout de la Vésubie et de la Roya) en 2020.

 

Les événements

 

Durant la deuxième quinzaine de novembre 1959, des pluies diluviennes tombent sur la région, avec des précipitations de 500 mm en dix jours et 130 mm en 24 heures, le 2 décembre.

Il s'ensuit une crue très violente : le niveau de la retenue qui est à une dizaine de mètres sous la crête du barrage monte alors très rapidement, de 4 m en 24 h ; il se produit des suintements à l'aval de l'ouvrage devenant de véritables sources à mesure que l'eau monte. Il faudrait donc ouvrir en grand la vanne de vidange pour faire baisser le niveau d'eau dans le barrage. Mais à 1 km en aval se trouve le chantier de construction du pont sur le Reyran de l'autoroute Esterel-Côte d'Azur. Le déversement de l'eau stopperait le chantier et risquerait même d'endommager l'ouvrage en construction. Il est donc décidé de ne pas ouvrir la vanne. André Ferro, gardien du barrage, ne reçoit l'ordre d'ouvrir que le 2 décembre à 18 heures, alors que l'eau est prête à déborder, très au-dessus du niveau de service et même de celui de sécurité du barrage ; l'effet de l'ouverture de la vanne sur la montée de l'eau est insignifiant.

Le barrage rompt à 21 h 13, libérant près de 50 millions de mètres cubes d'eau ; une onde de quarante à cinquante mètres de hauteur déferle à 70 km/h, dans la gorge du Reyran. Il n'y a aucun système d'alerte pour avertir les populations en aval. Elle atteint rapidement le chantier de construction du pont de l'autoroute. La vague mesure alors environ 30 m de haut et sa vitesse est d'environ 50 km/h. Les ouvriers qui se reposent dans leurs baraquements après leur journée de travail, sont tous tués. Le pont est détruit. Plus l'eau s'écoule vers l'aval, plus elle s'étale dans la plaine et perd de la hauteur et de sa vitesse. Elle se charge par contre de plus en plus de terre et de débris et se transforme en vague boueuse.

À environ 21 h 20, la vague atteint la vallée agricole et détruit la cinquantaine de fermes disséminées dans la vallée. Les occupants n'ont pas le temps de se mettre à l'abri. À environ 21 h 35, la vague d'environ 12 mètres de haut submerge le parc EDF de transformateurs haute tension, au nord de Fréjus ; les environs sont plongés dans l'obscurité. Les habitants de Fréjus entendent un grondement au loin, la seule lumière qu'ils perçoivent est celle du phare du cap Camarat. Le centre antique historique, qui est en hauteur, est épargné par la vague qui le contourne par le nord. Elle atteint l'amphithéâtre. Elle mesure encore une dizaine de mètres de haut quand elle se jette sur les talus de la RN 7 et de la ligne de chemin de fer qui la bloquent. L'eau dévie alors sur sa gauche et se déverse dans l'avenue de Verdun. Les rez-de-chaussée de tous les bâtiments des deux côtés de l'avenue sont éventrés. Les habitants pris de panique grimpent aux étages et tentent de se réfugier sur les toits. Les eaux parviennent finalement à surmonter les talus et submergent les quartiers ouest de Fréjus et la gare SNCF. La vague résiduelle, d'à peu près deux mètres, termine sa course sur la base aéronavale, emportant plusieurs dizaines d'appareils avec elle en se jetant dans la mer Méditerranée.

Une zone de près d'un kilomètre de large a été balayée par l'eau, qui fait 423 morts et des dégâts matériels considérables : routes, voies ferrées, fermes, immeubles détruits7. Les survivants qui regardaient l'émission La Piste aux étoiles à la télévision témoignent que la coupure d'électricité est survenue au moment où Achille Zavatta effectuait une cascade.

Après la catastrophe, il ne reste sur le site que la base de la partie droite de l'ouvrage, légèrement décollée du gneiss et basculée vers l'aval et un fragment du massif de blocage de l'extrémité rive gauche, déplacé de près de 2 m vers l'aval.

Sur le versant gauche, on observe un dièdre de failles, figure classique d'écroulements rocheux ; le coin de roche qui le remplissait a disparu avec la partie de barrage qu'il supportait. Des blocs de béton et de roche, dont certains énormes d'une centaine de tonnes, sont disséminés dans la vallée jusqu'à plus d'un kilomètre de distance.

 

Bilans humains, logements et terres agricoles

 

En 1959, Fréjus compte 13 500 habitants.

Bilan humain
Type de victimes Age Total
Enfants <15 135
Mineurs en 1959 15-21 15
Adultes – hommes ≥21 134
Adultes – femmes ≥21 112
Non spécifiés   27
Total morts   423
Orphelins   79

Parmi les immeubles, 951 furent touchés, dont 155 entièrement détruits.

Parmi les terres agricoles, 1 350 hectares furent sinistrés dont 1 030 hectares totalement.

Les causes

 

La crue du lac de retenue et la fragilité du gneiss sont les causes naturelles évidentes et indiscutables de la catastrophe. Les nombreuses causes humaines, techniques ou comportementales, ont été et sont toujours discutées.

 

Les causes naturelles

 

La crue provoque la montée très rapide du niveau de la retenue, entraînant des fuites d'eau dans le gneiss très fracturé et altéré sous la partie haute gauche de l'ouvrage (vue de l'amont) ; elles ont d'abord claqué les failles en dièdre du versant gauche par l'effet de la pression hydrostatique (sous-pression), puis déblayé et chassé le dièdre par l'effet de la pression hydrodynamique (renards) ; le barrage s'est peu à peu fissuré et affaissé dans cette partie et il a enfin cédé en quasi-totalité.

 

Les causes humaines

 

Les causes humaines de la catastrophe sont nombreuses :

lors de l'étude du projet :

mauvais choix du lieu d'implantation qui fut modifié et de type d'ouvrage sur le Reyran ;

absence d'études géotechniques sérieuses ;

absence d'évacuateur de crue et débit trop faible de la vanne de vidange ;

en rive gauche, épaisseur trop faible et ancrage insuffisant de la voûte (barrage le moins épais d'Europe) ;

lors des travaux, absence de contrôle géotechnique du chantier ;

après la construction, manque de rigueur dans le contrôle du premier et seul remplissage ;

au moment de la crue, ouverture tardive de la vanne de vidange dont le débit était insuffisant pour arrêter la montée du niveau de la retenue.

Suites juridiques

 

Les causes humaines ont fait l'objet de nombreuses expertises judiciaires durant l'instruction, puis lors des procès pénaux, civils et administratifs qui se sont succédé durant une dizaine d'années, jusqu'à l'arrêt du Conseil d'État le 28 mai 1971 qui a écarté toute responsabilité humaine.

 

Selon le premier collège d'experts

 

S'appuyant sur de solides études géotechniques, le collège d'experts désigné par le tribunal de Draguignan montre pourtant que la cause immédiate de la rupture est l'effet des fuites d'eau sous la partie haute gauche de l'ouvrage ; par de sérieuses références bibliographiques, il précise que cette cause, parmi les plus fréquentes de ruptures de barrage, est connue depuis longtemps (barrages de Puentes, Bouzey, St. Francis). Il relève l'absence totale d'études et de contrôle géotechniques, le manque de rigueur dans le contrôle du premier remplissage, l'ouverture trop tardive de la vanne de vidange. Le premier collège engage la responsabilité pénale des constructeurs et cela entraîne l'inculpation de l'un d'entre eux.

 

Selon le deuxième collège d'experts

 

Les défenseurs des constructeurs font alors désigner un deuxième collège d'experts qui, ne pouvant faire autrement, confirme l'effet des fuites d'eau sous l'ouvrage, mais contredit les autres conclusions du premier collège, en soutenant que ce phénomène — pourtant clairement décrit et expliqué par Dumas à propos de la ruine du barrage de Bouzey (Vosges) et largement diffusé par le mémoire de Lévy à l'Académie des Sciences (5 août 1895) — est quasi inconnu à l'époque de la construction du barrage, qu'il échappe à l'investigation directe, que son effet néfaste n'a pu être mis en évidence qu'au cours des expertises consécutives à la catastrophe, que les connaissances, les méthodes et les moyens de la géotechnique au moment de la construction ne sont pas les mêmes qu'au moment du procès dont l'instruction est très longue, et même que les règles de l'art de construction de ce type de barrage n'imposent pas l'usage de la géotechnique : on ne peut donc pas s'appuyer sur les acquis des expertises pour charger les constructeurs qui auraient fait un ouvrage techniquement irréprochable.

 

Conclusions juridiques

 

La justice suit les conclusions du deuxième collège, aucune faute professionnelle ne peut être reprochée aux constructeurs, leurs responsabilités personnelles, tant pénales que civiles, ne sont donc pas engagées. La fatalité — cas fortuit et de force majeure — est aussi écartée : la catastrophe n'étant pas fortuite puisque les experts des deux collèges en ont établi les causes naturelles et humaines ; elle n'est pas de force majeure puisque les causes naturelles, irrésistibles et imprévisibles, ont échappé à l'investigation directe, mais elle n'est pas extérieure à l'ouvrage « techniquement irréprochable » dont l'assise avait cédé.

En l'absence de responsable, les assureurs des constructeurs n'ont eu à verser aucune indemnité aux victimes et au département du Var, maître d'ouvrage ; la charge financière des dommages publics est assumée par l'État et le département ; celle des victimes, essentiellement par la générosité publique.

L'ingénieur André Coyne meurt d'un cancer quelques mois après la catastrophe.

 

Discussions

 

Les discussions sur les causes de la catastrophe exposées par le deuxième collège d'experts et retenues par la Justice ne sont toujours pas éteintes. Elles portent sur le niveau des connaissances, des méthodes et des moyens dont disposaient les constructeurs lors de l'étude et de la construction du barrage ; on peut en rappeler trois dont les conclusions sont évidentes :

à l'époque, les connaissances de géologie du BTP et de géotechnique auraient été « insuffisantes » ; or, elles sont déjà efficacement utilisées pour les études et travaux d'EDF (barrages, galeries) et pour les études et travaux des autoroutes — en particulier pour la première section de l'autoroute A8, en cours de travaux 1 500 m en aval du site du barrage ;

ce serait à la suite de cette catastrophe que le métier d'ingénieur-géologue se serait formé ; or, succédant à l'Institut de géologie de Nancy créé en 1913 et à l'École supérieure de géologie créée en 1944, l'École nationale supérieure de géologie délivre le diplôme d'« ingénieur géologue » depuis sa création en 1948. À l'époque, Marcel Roubault, membre du premier collège d'experts, est directeur de cette École où est enseignée, entre autres, la géologie du BTP ;

ce serait aussi à la suite de cette catastrophe que la mécanique des roches se serait développée en France — or, au début des années 1950, l'expression mécanique des roches est utilisée dans de nombreux articles spécialisés de mécanique des sols ; Talobre l'a officialisée comme titre de son ouvrage publié en 1957.

Suites législatives et administratives

 

La catastrophe a mis en évidence plusieurs carences législatives et administratives auxquelles il a été remédié sous la présidence du général de Gaulle.

 

Le mariage posthume

 

La catastrophe a provoqué la mort de plusieurs compagnons de jeunes femmes enceintes, hors mariage ; or à cette époque, les enfants légitimes et les enfants naturels n'ont pas le même statut juridique ; pour y remédier, le mariage posthume — établi en 1803 et remodelé à plusieurs reprises — est réactivé et adapté. Désormais, selon l'article 171 du Code civil — introduit par la loi no 59-1583 du 31 décembre 1959 — pour établir les liens de filiation d'enfants à naître, le président de la République peut autoriser le mariage posthume pour motif grave, comme la grossesse ; ce mariage est subordonné à la réunion suffisante de faits établissant sans équivoque le consentement du défunt. La date du mariage est fixée à la veille du décès et la jeune femme acquiert alors le statut de veuve et l'enfant à naître, celui d'enfant légitime.

 

Les unités de sécurité civile

 

Il existe une administration de sécurité civile créée en 1951 qui n'est pas fonctionnelle au moment de la catastrophe ; c'est l'armée — principalement le 7e régiment du génie d'Avignon — qui assure donc les premières opérations de secours d'une catastrophe dont la gestion dépasse largement les moyens des pompiers locaux.

Pour y remédier, l'unité de sécurité civile de Brignoles (Var) est créée en 1964, puis le corps de défense civile en 1968 ; à l'échelon national, il est devenu la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) ; et à l'échelon territorial, le service interministériel de défense et de protection civile, qui coordonne en période de crise l'action des différents services, notamment dans le cadre d'un dispositif ORSEC (organisation de la réponse de sécurité civile).

 

Le comité technique permanent des barrages

 

À la suite de la catastrophe et en s'y référant, le Comité technique permanent des barrages est créé par décret le 13 juin 1966. Cet organisme est constitué de divers spécialistes de la construction de ce type d'ouvrage dont la hauteur dépasse 20 m.

 

Commémoration et visite

 

Le 2 décembre 2009, pour le 50e anniversaire de la catastrophe, le mémorial réalisé par le sculpteur Michel Mourier est dévoilé à Fréjus, lors d'une cérémonie à laquelle l'impératrice Farah Pahlavi est invitée, car elle a accueilli trois orphelins en Iran. On y lit les noms des morts et le vœu du général de Gaulle lors de sa visite du 9 octobre 1961 :

« Que Fréjus renaisse ! »

La visite du site des ruines du barrage débute sous le pont de l'autoroute A8, à la sortie du défilé de Malpasset encombré de grands blocs de béton et de roche entraînés par l'onde de rupture du barrage.

 

   
   
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Barrage_de_Malpasset

Notes et références                                                    
RUBRIQUE   Monde : France
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DATE   2 décembre 1959
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Abeille Bourbon

Publié à 12:02 par dessinsagogo55 Tags : center image centerblog sur chevaux mer merci france monde homme mode société 2010 machine blogs film
Abeille Bourbon

 

 

L’Abeille Bourbon est un navire de remorquage d'urgence - remorqueur d'intervention, d'assistance et de sauvetage (RIAS) - français, navire-jumeau de l'Abeille Liberté, long de 80 mètres avec une force de traction de 200 tonnes, 12 hommes d'équipage, conçu par l'architecte naval norvégien Sigmund Borgundvaag et construit par Kleven Maritim. Il est baptisé le 13 avril 2005 par Jacques de Chateauvieux en présence de Bernadette Chirac, sa marraine. Il est basé à Brest et assure la sécurité maritime du rail d'Ouessant.

 

L’Abeille Bourbon est propriété de la société Les Abeilles International, elle-même propriété du Groupe Econocom. L'équipage est composé de marins issus de différents secteurs de la marine marchande et de la pêche. L’Abeille est affrété par la Marine nationale au profit de l'action de l'État en mer. Elle se trouve à la disposition du préfet maritime de Brest à n'importe quel moment.

  Historique

Conception

 

L’Abeille Bourbon est issu du projet « Abeille 2000 », commencé en 1999, et ayant pour but de concevoir deux nouveaux remorqueurs pour remplacer l’Abeille Flandre (à Brest) et l’Abeille Languedoc (à Cherbourg). Le cahier des charges, élaboré avec les équipages de ces deux navires, devait répondre aux exigences nées des 20 ans passés. Les éléments manquants ou à améliorer étaient notamment :

 

la possibilité d'accueillir des passagers ;

un système plus performant de lutte contre l'incendie ;

un système de lutte antipollution ;

la possibilité d'accueillir un hélicoptère.

 

Le nouveau remorqueur devait aussi être conçu spécialement pour le sauvetage, là où les Abeille Flandre et Languedoc étaient à l'origine des remorqueurs de haute mer. Le concept original donnait une longueur de 75 mètres pour 15 000 chevaux de puissance. La procédure de pré-information européenne débute le 20 septembre 2002, afin de sélectionner les chantiers. En avril 2003, quatre sociétés sont retenues : Smit International, Louis Dreyfus Armateurs, NTA et les Abeilles International. Celles-ci ont alors soumis leurs offres le 15 juin, et la société des Abeilles International a été choisie le 6 novembre 2003. Le choix du chantier s'est effectué le 20 novembre en faveur de Myklebust Verft, en collaboration avec Rolls-Royce.

 

L'architecte naval de l’Abeille Bourbon est Sigmund Borgundvaag, qui avait déjà conçu l’Abeille Flandre 27 ans plus tôt. Le projet reçoit le nom UT515.

 

Construction

 

La construction a commencé le 15 mars 2004 au chantier Maritim Ltd à Gdańsk, en Pologne. La coque et les superstructures y ont été construites, mobilisant 150 personnes travaillant sur trois tronçons. La coque nue pèse 1 500 tonnes, construite en acier, et était composée de 41 blocs.

 

À la suite de cela, le navire a été remorqué en octobre 2004 jusqu'au chantier Kleven Maritim à Florø, en Norvège. C'est dans ce chantier qu'a été installé le système propulsif (moteurs principaux, arbres d'hélice, hélices, safrans, propulseurs annexes).

 

Enfin, l’Abeille Bourbon a été transféré au chantier Myklebust Verft pour les finitions, aménagements, etc.

 

Mise en service

 

L’Abeille Bourbon est arrivé à Brest le 8 avril 2005, accueilli par l’Abeille Flandre. Il a été baptisé le 13 avril 2005 à Brest ; sa marraine est Bernadette Chirac.

 

Le commandant Thierry Choquet a effectué le premier sauvetage le 21 mai en remorquant le vraquier maltais Frey de 3 150 tonnes de port en lourd, en avarie de machine au large de Penmarc'h.

 

Interventions notables

 

Les interventions notables de l'Abeille Bourbon sont :

 

sur le Rokia Delmas, en octobre 2006 ;

sur le MSC Napoli, en janvier 2007 ;

sur le YM Uranus (en), en octobre 2010 ;

sur le Modern Express, au large de La Corogne, en janvier 2016 ;

sur le Grande America, en mars 2019.

  Équipage

 

L'équipage comprend douze personnes, avec les fonctions suivantes :

 

passerelle : commandant, second capitaine, lieutenant ;

machine : chef mécanicien, second mécanicien, maître mécanicien, maître électricien ;

pont : maître d'équipage, second-maître, deux matelots ;

un cuisinier.

 

Le commandant Thierry Choquet, officier du mérite maritime et chevalier de la légion d'honneur prend se retraite en 2024, à l'âge de 62 ans. L'ancien commandant Charles Claden également chevalier de la légion d'honneur a pris sa retraite le 8 décembre 2013 et son remplaçant est le commandant Jean Luc Le Goff.

 

Caractéristiques

Forme générale

 

La forme générale du navire est un compromis entre la recherche de vitesse, la puissance en traction, les besoins spécifiques du sauvetage et les avancées récentes sur les navires de ravitaillement offshore. L’Abeille Bourbon est plus long et plus large que l’Abeille Flandre, en gardant une grande similarité des formes immergées : maître-bau ample, arrière dégagé pour améliorer le flux d'eau vers les hélices. Le bulbe d'étrave est cependant plus proéminent, pour la vitesse.

 

Les formes émergées sont en revanche assez différentes. L'aspect esthétique, sans être le plus important, est le premier visible : étrave fine, ponts arrondis et finitions soignées. Cet aspect a été motivé par le rôle de l’Abeille Bourbon pour l'image de marque des Abeilles International. Une évolution importante concerne la poupe, de forme plus arrondie afin d'amortir les vagues, et avec un pavois surélevé pour protéger les marins y travaillant lors d'opérations de remorquage.

 

La superstructure a également été soignée, en intégrant les cheminées afin de procurer une meilleure visibilité vers l'arrière du navire.

 

Puissance et contrôle

 

L’Abeille Bourbon est plus puissant que son aîné : 21 740 chevaux au lieu de 13 000 ; le contrôle du navire est maintenant largement informatisé, notamment par le biais d'écrans tactiles pour le contrôle des paramètres du bateau (assiette et gîte) et des treuils. Les propulseurs sont contrôlés depuis la passerelle à l'aide de joysticks.

 

Opérations de sauvetage

 

Les opérations de sauvetage sont facilitées par certains équipements dédiés :

 

deux canots de secours Moboats Springer à hydrojets pouvant accueillir 18 rescapés (Mob boat de l'anglais Man Over Board boat, canot de récupération d'homme à la mer) ;

un PC sauvetage ;

un local de repos et de récupération pour les rescapés.

 

La lutte contre l'incendie répond aux normes FiFi 2, avec deux pompes à eau, trois canons à eau et un canon à mousse. Le navire dispose également de moyens de lutte antipollution (réserve de dispersant et deux bras d'épandage), et d'une capacité d'assèchement de 1 240 mètres cubes à l'heure.

 

Caractéristiques techniques

Dimensions

 

Longueur hors tout : 80 mètres.

Largeur au maître-bau : 16,5 mètres.

Tirant d'eau : 6 mètres.

Tonnage : 3 200.

 

Performances

 

Vitesse par force 2 : 19,5 nœuds.

Vitesse par force 7 et vagues de l'avant : 16,5 nœuds.

Traction au point fixe : 200 tonnes.

 

Production électrique

 

Quatre moteurs principaux MAK 8M32C de 4 000 kW, soit 16 000 kW au total.

Deux générateurs attelés de 2 400 kVA (capables de fonctionner en mode « générateur » (Power Take-Off PTO) ou en mode « moteur » (Power Take-In PTI).

Deux groupes électrogènes de 662 kVA.

Un groupe de port de 662 kVA.

Un groupe de secours de 204 kVA.

Consommation de 68 tonnes de fioul par jour, à 19 nœuds.

 

Propulsion

 

Deux hélices à pas variable en tuyères.

Deux propulseurs d'étrave de 883 kW chacun.

Deux propulseurs d'étambot de 515 kW chacun, poussée transversale totale (avant + arrière) de 40 tonnes.

 

Électronique

 

Deux radars.

Système de transmissions par satellite.

Système de positionnement dynamique.

 

Filmographie

 

Ce navire apparaît dans le film Océans, de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud, où il navigue en pleine tempête. Les images présentées ont été tournées depuis la passerelle, le pont et un hélicoptère filmant le bâtiment à basse altitude, des gyrostabilisateurs permettant une prise stable par la caméra embarquée.

 

   
   
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Abeille_Bourbon

Notes et références                                                    
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Affaire Bettina Beau

Affaire Bettina Beau

 

 

L’affaire Bettina Beau, ou affaire Philippe Gletty, est une affaire criminelle française dont les faits remontent au mois de février 2012.

 

 

Protagonistes

La victime

 

Au moment des faits, Philippe Gletty a 47 ans, est marié, père de deux enfants et dirigeant de la société Princeps Alu.

 

L'épouse

 

Stéphanie Gletty est l'épouse de Philippe Gletty.

 

La maîtresse

 

Bettina Beau, née Geoffray en 1971, vit une enfance classique dans la campagne beaujolaise, en France, mais son adolescence est plus mouvementée. Vers 1988 elle épouse Philippe Beau, né vers 1964. Ils ont une fille, lycéenne en 2012.

 

L'affaire

 

En 2001, Philippe Gletty fonde la société Princeps Alu. Bettina Beau est alors sa secrétaire-comptable et entretient avec lui une liaison.

 

Le 27 février 2012, Philippe Gletty et Bettina Beau se retrouvent pour un instant de « plaisir ». Le rendez-vous est fixé à La Terrasse-sur-Dorlay (Loire), commune proche de Saint-Paul-en-Jarez (Loire) où se trouve l'entreprise Princeps Alu. Philippe monte dans la voiture de Bettina. Ils roulent jusqu'à un chemin menant au Dorlay. Lorsqu'ils sont arrivés, Philippe descend de la voiture et suit le chemin devant Bettina. Celle-ci, prétextant le besoin de retourner à son véhicule, revient alors avec un revolver Manufacture de Saint-Etienne modèle 1892, calibre 8 mm subtilisé à son mari, et tire dans le dos de Philippe. Ce dernier se retourne, Bettina tire à nouveau et rate sa cible. La victime tombe sur le bas-côté. Bettina lui tire deux autres balles dans la tête. Elle retourne à la voiture dans laquelle elle dépose l'arme. Elle retourne vers Philippe, mort, et le dépouille de quelques objets personnels. Elle reprend alors la voiture, roule vers Doizieux, se débarrassant des douilles sur la route. Elle retourne ensuite travailler comme si rien n'était. Dans la soirée Stéphanie Gletty, l'épouse du défunt, signale sa disparition à la police.

 

Le 4 mars 2012 le corps de Philippe Gletty est retrouvé. Le 8 mars 2012, en compagnie de son mari, Bettina Beau se rend à la police et avoue son crime. Comme elle, son époux sera placé en garde à vue car suspecté d'être impliqué dans l'affaire. Il sera libéré au bout de 48 heures et entièrement blanchi.

 

Le procès

 

Le procès de Bettina Beau se déroule du 21 au 23 mai 2014 à la Cour d'assises de la Loire à Saint-Étienne.

 

Le meurtre de Bettina Beau ayant provoqué son divorce, c'est sous le nom de Bettina Geoffray qu'en mai 2014 elle comparaît devant les assises.

 

Elle est condamnée à 18 ans de réclusion criminelle pour assassinat et incarcérée tout d'abord à la maison d'arrêt de La Talaudière (Loire), puis à Rennes (Ille-et-Vilaine) et enfin à Roanne (Loire).

 

Conséquences

 

Bettina Beau a purgé sa peine à la prison des femmes de Rennes.

 

En juillet 2021 elle est libérée après avoir purgé la moitié de sa peine.

 

La société Princeps est placée en liquidation judiciaire le 1er octobre 2014. En octobre 2021 son ex-mari, Philippe Beau, sort un livre : Coupable d'innocence, où il raconte sa propre histoire. Son rôle peu glorieux est évoqué par l'émission Faites entrer l'accusé consacrée à l'affaire, émission présentée par Frédérique Lantieri sur France 2 le 14 février 2016.

 

 

   
   
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Bettina_Beau

Notes et références                                                    
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DATE   27 février 2012
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Françoise Hardy

Publié à 08:59 par dessinsagogo55 Tags : vie photo center centerblog sur merci enfant france musique monde blogs
Françoise Hardy

 

 

Françoise Hardy, née le 17 janvier 1944 à Paris et morte le 11 juin 2024 dans la même ville, est une autrice-compositrice-interprète et actrice française.

 

Le répertoire de Françoise Hardy, basé sur des mélodies mélancoliques qu'elle affectionne, est en grande partie le reflet des doutes, des interrogations et de l’anxiété que suscitent en elle les tourments des relations sentimentales et de la nostalgie en général. À son apogée, elle chante en français, anglais et allemand.

 

Parallèlement à l'écriture de chansons, elle s'est intéressée à l’astrologie dans laquelle elle voyait un complément à la psychologie.

 

Mariée à Jacques Dutronc, elle est la mère de Thomas Dutronc, également chanteur.

 

   
   
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_Hardy

Notes et références                                                    
RUBRIQUE   Monde : France
BIOGRAPHIE   Françoise Hardy
    Françoise Hardy : Sa jeunesse
    Françoise Hardy : Les cours prodigués
    Françoise Hardy : En 1966
    Françoise Hardy : En 1968
    Françoise Hardy : En 1968
    Françoise Hardy : L'éducation de son enfant
    Françoise Hardy : En 1988
    Françoise Hardy : Stimulée
    Françoise Hardy : En 2007
    Françoise Hardy : Le contrat qui la lie à EMI Music France
   
   
   
MUSIQUE   Françoise Hardy : Comment te dire adieu
   
   
   
   
   
   
   
                                                   
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DATE   
NAISSANCE   17 janvier 1944
DECES   11 juin 2024
MISE A JOUR :   2024
                                                       
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René Descartes

Publié à 09:28 par dessinsagogo55 Tags : art sur centerblog merci france monde animaux animal mort machine blogs
René Descartes

 

 

René Descartes est un mathématicien, physicien et philosophe français, né le 31 mars 1596 à La Haye-en-Touraine et mort le 11 février 1650 à Stockholm.

 

Il est considéré comme l’un des fondateurs de la philosophie moderne. Il reste célèbre pour avoir exprimé dans son Discours de la méthode le cogito — « Je pense, donc je suis » — fondant ainsi le système des sciences sur le sujet connaissant face au monde qu'il se représente. En physique, il a apporté une contribution à l’optique et est considéré comme l'un des fondateurs du mécanisme. En mathématiques, il est à l’origine de la géométrie analytique. Certaines de ses théories ont par la suite été contestées (théorie de l’animal-machine) ou abandonnées (théorie des tourbillons ou des esprits animaux). Sa pensée a pu être rapprochée de la peinture de Nicolas Poussin pour son caractère clair et ordonné, rapprochement qui semble contradictoire. Le cogito marque la naissance de la subjectivité moderne.

 

Sa méthode scientifique, exposée à partir de 1628 dans les Règles pour la direction de l'esprit, affirme à partir du Discours de la méthode (1637), une rupture par rapport à la scolastique enseignée dans l'Université, qui fait la réconciliation entre la philosophie d'Aristote et le christianisme. Le Discours de la méthode s'ouvre sur une remarque proverbiale « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée » pour insister davantage sur l'importance d'en bien user au moyen d'une méthode qui nous préserve, autant que faire se peut, de l'erreur. Elle se caractérise par sa simplicité et prétend rompre avec la philosophie scolastique qu'on lui avait enseignée au collège de La Flèche, jugée trop « spéculative ». Elle s’inspire de la méthode mathématique, cherchant à remplacer la syllogistique aristotélicienne utilisée au Moyen Âge depuis le xiiie siècle.

 

Comme Galilée, il se rallie au système cosmologique copernicien ; mais, par prudence envers la censure, il « avance masqué », en dissimulant partiellement ses idées nouvelles sur l’homme et le monde dans ses pensées métaphysiques, idées qui révolutionneront à leur tour la philosophie et la théologie. L’influence de René Descartes sera déterminante sur tout son siècle : les grands philosophes qui lui succéderont développeront leur propre philosophie par rapport à la sienne, soit en la développant (Arnauld, Malebranche), soit en s’y opposant (Locke, Hobbes, Pascal, Spinoza, Leibniz).

 

Il affirme un dualisme substantiel entre l'âme et le corps, en rupture avec la tradition aristotélicienne. Il radicalise sa position en refusant d'accorder la pensée à l'animal, le concevant comme une « machine », c'est-à-dire un corps entièrement dépourvu d'âme. Cette théorie sera critiquée dès son apparition mais plus encore à l'époque des Lumières, par exemple par Voltaire, Diderot ou encore Rousseau.

 

   
   
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Descartes

Notes et références                                                    
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DATE   
NAISSANCE   31 mars 1596
DECES   11 février 1650
MISE A JOUR :   2024
                                                       
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Débarquement de Normandie

Publié à 09:36 par dessinsagogo55 Tags : sommaire center mer monde gif centerblog sur afrique merci france place jeux nuit
Débarquement de Normandie

Le débarquement de Normandie, également appelé débarquement en Normandie, ou encore débarquement allié en Normandie, nom de code opération Neptune, est une opération militaire amphibie alliée de la Seconde Guerre mondiale lancée dans la nuit du 5 au 6 juin 1944.

C'est la phase d'assaut d'une plus vaste opération qui vise à créer une tête de pont alliée de grande échelle dans le nord-ouest de l'Europe et l'ouverture d'un nouveau front à l'Ouest. Ce débarquement marque le début de l'opération Overlord, nom de code de la bataille de Normandie.

Cette opération Neptune incluait de nombreux mouvements :

la traversée de la Manche par plusieurs milliers de navires ;

les opérations aéroportées américaine et britannique la nuit précédente ;

les bombardements préparatoires aériens et navals des défenses côtières allemandes ;

le débarquement des troupes dès le 6 juin au matin (« Jour J ») sur les plages du nord-est du Cotentin et de l'ouest du Calvadosdans les secteurs (d'ouest en est) d'Utah Beach et Omaha Beach et de la pointe du Hoc pour les Américains, Gold Beachpour les Britanniques, Juno Beach pour les Canadiens et Sword Beach pour les Britanniques (incluant les Français libres des commandos Kieffer).

Une fois les plages prises, l'opération se poursuit par la jonction des forces de débarquement et l'établissement d'une tête de pont sur la côte normande puis l'acheminement d'hommes et de matériels supplémentaires. Les jours suivants voient la mise en place des structures logistiques (ports artificiels Mulberry, oléoduc sous-marin PLUTO) pour le ravitaillement du front et le débarquement de troupes supplémentaires. L'opération cesse officiellement le 30 juin 1944.

 

Entre le 27 mai et le 4 juin 1940, plus de 338 000 hommes du Corps expéditionnaire britannique et de l'Armée Française, encerclées sur les côtes du nord de la France, regagnent le Royaume-Uni grâce à l'évacuation de Dunkerque. La signature de l'armistice puis l'occupation allemande en France prive les alliés de l'Europe de l'Ouest continentale. Après l'invasion de l'Union Soviétique par l'armée allemande en juin 1941, Joseph Staline commence à demander aux alliés l'ouverture d'un second front en Europe de l'Ouest. Fin mai 1942, les États-Unis et l'Union Soviétique font une déclaration commune sur l'urgence de créer un second front à l'ouest. Mais le premier ministre britannique Winston Churchill, persuade le président des États-Unis Franklin Delano Roosevelt de retarder le débarquement promis, les alliés n'ayant pas encore les forces adéquates pour une opération de cette ampleur.

Après la tentative du débarquement de Dieppe du 19 août 1942 où les troupes canadiennes ont essuyé un cuisant échec sous le feu allemand du haut des falaises du pays de Caux, les Alliés ont attendu presque 2 ans pour retenter un débarquement dans le nord-ouest de l'Europe. Entretemps, ils ont développé un savoir-faire et acquis de l'expérience en réussissant plusieurs autres débarquements : en Afrique du Nord en novembre 1942, en Sicileen juillet 1943 suivi de ceux dans la botte italienne en septembre 1943 ainsi que, pour les seuls Américains, différents débarquements dans des îles du Pacifique depuis 1942 ; le débarquement de Normandie a pu ainsi tirer parti des retours d'expérience de ces précédentes opérations amphibies et choisir les plages du Calvados et du sud-est du Cotentin, plus faciles d'accès. Mais après le débarquement, les difficultés rencontrées avec le blocage devant Caen et l'obligation de progresser dans l'épais bocage normand dans ce qui sera appelé plus tard la bataille des Haies ont été une mauvaise surpris

 

6 JUIN 1944

La Lumière de l’aube

 

 

 

 
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Normandie

 
  https://fr.wikipedia.org/wiki/6_juin  
  https://youtu.be/DcVPvjJNO3I
 
     
     
Notes et références                                                  
    Seconde guerre mondiale (Sommaire)
6 juin 1944   Débarquement de Normandie
6 juin 1944   Débarquement de Normandie : Ordre de bataille
6 juin 1944   Débarquement de Normandie : Déroulement
6 juin 1944   Débarquement de Normandie : Assaut
6 juin 1944   Débarquement de Normandie : Logistique
6 juin 1944   Débarquement de Normandie : Commémoration
6 juin 1944   Débarquement de Normandie : Au cinéma et Jeux vidéo
    Ils dessinent 9000 silhouettes sur une plage du débarquement
    75e anniversaire du débarquement en Normandie
6 juin   6 juin : Événements
   
   
   
   
   
   
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Débarquement de Normandie : Commémoration

Publié à 09:30 par dessinsagogo55 Tags : monde france gif anniversaire sommaire center place centerblog sur merci jeux femme
Débarquement de Normandie : Commémoration

La première commémoration du débarquement a lieu en 1945, à Arromanches, en présence de l'ambassadeur britannique Duff Cooper et de sa femme, Diana Cooper, et de soldats anglais. Depuis, chaque année, des commémorations ont lieu le 6 juin pour célébrer le débarquement et le début de la libération de l'Europe de l'Ouest.

Jusque dans les années 1980, les commémorations du débarquement sont essentiellement militaires : les chefs d'État ne sont pas représentés. Leur mise en place après la guerre doit beaucoup à Raymond Triboulet, député du Calvados et plusieurs fois ministre des Anciens combattants. Aucun président américain ne vient sur les plages normandes avant Ronald Reagan (excepté Jimmy Carter en 1978, mais à titre privé). Ce phénomène commémoratif assez récent tient en particulier aux réticences du général de Gaulle à célébrer une opération militaire anglo-américaine, dont les Français avaient été en grande partie exclus. En 1964, le général de Gaulle refuse de participer au 20e anniversaire du Débarquement ; il délègue l'un de ses ministres qui déclare que le succès du D-Day était dû à la résistance française. Mais dans le contexte de guerre froide, afin de montrer aux Soviétiques que la Seconde Guerre mondiale n'avait pas uniquement été gagnée à l'est mais aussi à l'ouest, le bloc occidental décide de médiatiser davantage ce cérémonial. Le tournant est dû à François Mitterrand qui, en 1984, transforme la cérémonie militaire d'alors en cérémonie politique où sont invités les chefs d'État. L'historien Olivier Wieviorka note ainsi : « dorénavant, les commémorations ne sont plus axées sur l'idée de victoire, mais sur l'idée de paix, de réconciliation et de construction européenne ». Cela va de pair avec une américanisation de l'évènement, qui se manifeste avec l'emprunt à l'anglais américain du terme « vétéran ». Après la chute de l’URSS, d'autres nations se joignent aux commémorations, comme en 2004 l'Allemagne (avec le chancelier Gerhard Schröder) et la Russie

 

 

 
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Normandie

 
  https://fr.wikipedia.org/wiki/6_juin  
     
     
     
Notes et références                                                  
    Seconde guerre mondiale (Sommaire)
6 juin 1944   Débarquement de Normandie
6 juin 1944   Débarquement de Normandie : Ordre de bataille
6 juin 1944   Débarquement de Normandie : Déroulement
6 juin 1944   Débarquement de Normandie : Assaut
6 juin 1944   Débarquement de Normandie : Logistique
6 juin 1944   Débarquement de Normandie : Commémoration
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Débarquement de Normandie : Logistique

Débarquement de Normandie : Logistique

L'opération Neptune ne se limita pas seulement au transport des troupes d'assaut. Elle assura le ravitaillement des têtes de pont. Ce qui était une source d'ennui pour l'état-major allié à cause de l'absence de port en eau profonde disponible dans les premiers jours de la bataille de Normandie. Les Alliés ne pouvaient disposer que des petits ports de pêche de Port-en-Bessin et Courseulles dont la capacité d'accueil était minime, ce qui limitait l'ampleur du débarquement.

Ports artificiels

 

Pour résoudre ce problème, les Alliés conçurent d'« apporter leur port avec eux ». Quinze jours après le débarquement, débuta la mise en place de deux ports artificiels, les Mulberries face aux plages de Saint-Laurent-sur-Mer (Mulberry A, port américain) et d'Arromanches (Mulberry B, port britannique). Ces deux ports devaient être capables de permettre le débarquement de 6 500 véhicules et 40 000 tonnes d'approvisionnement par semaine. Une tempête détruisit le Mulberry A américain et endommagea le Mulberry B britannique et dans les faits, la majeure partie du débarquement du matériel et des troupes continua à se faire par les plages et par l'utilisation intensive et plus qu'initialement prévu des petits ports côtiers et ce jusqu’à la prise et la remise en état du port de Cherbourg pour pouvoir acheminer du carburant, des munitions et des soldats en renfort.

Approvisionnement en carburant

L'approvisionnement en carburant était un des éléments vitaux de la réussite de l'opération Overlord. Les Alliés avaient estimé leurs besoins à 15 000 tonnes à J+41 (soit le 15 juillet) pour approvisionner en essence les 200 000 véhicules qui auraient déjà été débarqués mais également l'avgas des avions ou le mazout des navires de la zone. Pendant les 10 premiers jours, les Alliés faisaient échouer sur les plages des LCT remplis de jerricans d'essence. En parallèle, deux points d'ancrage pour pétroliers étaient installés au large de Sainte-Honorine-des-Pertes et reliés à la côte et au mont Cauvin par des tuyaux souples. Un terminal pétrolier sommaire était installé le long des jetées de Port-en-Bessin et relié lui aussi au Mont-Cauvin par un oléoduc.

À partir du 15 juillet, ces systèmes d'approvisionnement dit mineurs devaient être remplacés par des systèmes de plus grande échelle à partir du port de Cherbourg reconquis. Le terminal pétrolier d'avant-guerre de la marine nationale de la digue de Querqueville devait être remis en marche avec l'accostage de gros pétroliers mais surtout avec la mise en place d'un oléoduc sous la Manche. Mais les importantes destructions allemandes du port ne permirent au premier pétrolier allié de n'accoster à Querqueville que le 25 juillet et la mise en place de l'oléoduc fut elle aussi retardée

Il s'agissait de dérouler entre l'île de Wight et Querqueville, soit une centaine de kilomètres, dix tuyaux souples sous la mer (Pipe-Line Under The Ocean ou PLUTO), ce qui n'avait encore jamais été fait dans l'Histoire. Initialement, le premier tuyau devait entrer en fonctionnement le 18 juin, soit 12 jours après le débarquement. Mais la prise de Cherbourg plus tardive, le long nettoyage des eaux du port et le mauvais temps retardèrent sa mise en service de 6 semaines et il ne put entrer en fonction qu'au début du mois d'août. Néanmoins, le manque de carburant ne se fit pas trop sentir, le front ne progressant pas ou peu.

Le fonctionnement de PLUTO se révéla également insuffisant, chaque tuyau ne fournissant pas les 300 tonnes par jour initialement prévues, obligeant les Alliés à poursuivre des débarquement de carburant sur les plages, à décharger dans le port de Courseulles-sur-Mer et à continuer de faire fonctionner le terminal de Port-en-Bessin. Par la suite, avec l'avancée des Américains, PLUTO fut prolongé par un oléoduc terrestre jusqu'à Avranches. Au mois d'aout, il sera redirigé vers la Seine et Paris. 7 500 sapeurs américains aidés de 1 500 prisonniers de guerre allemands participeront aux travaux de cet oléoduc.

 

 
Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Normandie

 
  https://fr.wikipedia.org/wiki/6_juin  
     
     
     
Notes et références                                                  
    Seconde guerre mondiale (Sommaire)
6 juin 1944   Débarquement de Normandie
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Débarquement de Normandie : Assaut

Publié à 09:24 par dessinsagogo55 Tags : monde france gif center sommaire nuit centerblog sur merci jeux bienvenue
Débarquement de Normandie : Assaut

Assaut aéroporté

Un assaut aéroporté a été mené à Sainte-Mère-Église par la 82e airborne et en arrière de Utah-Beach pour prendre le contrôle des routes menant de Pouppeville à la côte par la 101e division aéroporté durant la nuit du 5 au 6 juin.

Les Britanniques quant à eux ont envoyé la 6e division aéroporté commandé par le major John Howard pour prendre d'assaut le pont de Bénouville sur le canal de Caen (appelé Pégasus Bridge par la suite) en planeurs (ce qui permis d’être plus discret) ; les Alliés ont réussi à prendre leurs objectifs mais ont subi de grandes et lourdes pertes[réf. nécessaire].

Assaut sur les plages

Au début de l'opération Neptune, se déroula l'opération Gambit quand les deux sous-marins miniatures britanniques, appelés X-Craft, vinrent se mettre en position près des plages pour guider la flotte d'invasion.

Les troupes d'assaut débarquèrent sur les 5 plages, désignées par les noms de code : SWORD BEACH, JUNO BEACH, GOLD BEACH, OMAHA BEACH, et UTAH BEACH.

 

 
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Débarquement de Normandie : Déroulement

Publié à 09:09 par dessinsagogo55 Tags : place merci base mer sur centerblog jeux sommaire center gif france monde centre
Débarquement de Normandie : Déroulement

Prise de décision et report

Le jour J était initialement prévu le 2 juin 1944 mais les Alliés avaient besoin de la pleine lune pour les parachutages et de 40 minutes de jour pour le débarquement. En juin, ces conditions ne se retrouvaient qu'entre le 5 et le 7 juin. Le débarquement fut fixé le 5 juin puis le 6 en raison des conditions météorologiques atroces.

Traversée de la Manche

La mise en place de cette énorme flotte s'effectua dans tous les ports de la côte sud de l'Angleterre, de Plymouth jusqu’à Newhaven, dont il a fallu compléter les installations par 130 embarcadères supplémentaires.

Déplacer cette armada exigea la définition de quatre passages maritimes depuis les ports britanniques jusqu’à un carrefour au centre de la Manche appelé Spout ou Piccadilly Circus. De cette zone d'un diamètre de 10 milles marins, dix chenaux (2 par plage d'assaut) nettoyés par des dragueurs de mines et balisés de bouées lumineuses permettent aux bateaux (navires de ligne, chalands) d'arriver jusqu'aux 5 plages de débarquement. Les navires se positionnent à environ 10 milles au large des plages entre h 0 et h 0 du matin le 6 juin.

Une part importante de l'opération Neptune était la protection des voies utilisées par les navires alliés et des plages contre la Kriegsmarine. Cela fut confié à la Home Fleet. Les Alliés percevaient deux menaces maritimes allemandes importantes :

L'attaque par de gros navires de surface stationnés en Norvège et en mer Baltique. Cette menace était sans doute surévaluée par les Alliés qui ne réalisaient pas, avant juin 1944, la grande faiblesse de la marine de surface allemande dont certains navires n'étaient pas en état de combattre, manquaient de carburant, d'équipages et d'entraînement. Ces gros navires ne s'aventuraient plus guère en mer : il s'agissait du Tirpitz, réfugié dans un fjord de Norvège ; d'un croiseur de bataille, le Gneisenau, qui était en réalité hors d'état de combattre ; des cuirassés de poche Admiral Scheeret Lützow et de cinq croiseurs. Le gros de la Home Fleet était rassemblé en mer du Nord, avec des navires de ligne récents et les porte-avions que l'Amirauté n'avait pas voulu engager dans la Manche à cause de la menace des mines. Elle devait s'opposer le cas échéant à une éventuelle sortie des forces navales de surface allemandes. Le canal de Kielen mer du Nord avait aussi été miné préventivement (opération Bravado).

La seconde menace était les U-boots en provenance de l'Atlantique. Une surveillance aérienne fut mise en place à partir de trois petits porte-avions d'escorte et par le Coastal Command de la RAF maintenant un cordon de sécurité jusqu’à très à l'ouest de la pointe des Cornouailles (Land's End). Quelques U-boots furent repérés mais sans représenter de réels dangers. Ceci est confirmé par le récit des auteurs allemands. Les U-boots sont réduits à l'impuissance et perdent leur base de Cherbourg. Le bilan est relativement mince.

Une troisième menace existait toutefois avec les unités de S-Boot, mais avec 20 vedettes lance torpilles opérationnelles en Manche et 9 en mer du Nord, c'était bien peu devant l'armada alliée.

D'autres efforts furent déployés pour sécuriser l'approche occidentale de la Manche contre des forces navales allemandes venant de Bretagne ou de la côte atlantique. Des champs de mines furent posés (opération Maple) pour forcer les navires ennemis à sortir hors de leur zone de protection aérienne et à se trouver dans des zones où les destroyers alliés pouvaient les attaquer. L'activité navale ennemie fut mineure mais le 4 juillet, quatre destroyers allemands furent coulés ou forcés de rejoindre Brest.

Le Pas-de-Calais fut fermé par des champs de mines, des patrouilles navales et aériennes, des contrôles radar et des bombardements efficaces des ports ennemis de la zone réduisant les risques de raids allemands. Les forces navales allemandes de la zone étaient d'ailleurs assez faibles mais pouvaient être renforcées depuis la mer Baltique. Mais cette flotte devait surtout servir à protéger le Pas-de-Calais où les Allemands attendaient le débarquement et aucune tentative de forcer le blocus allié ne se produisit dans ce secteur.

La couverture navale fut un succès, plus de 300 destroyers et escorteurs étaient chargés à l'entrée de la Manche de refouler les bâtiments légers et les U-boots allemands. Il n'y eut pas d'attaque par ces derniers et seulement quelques tentatives par des navires allemands de surface, sans conséquences sur la flotte alliée. Les seules pertes de navires en mer furent le fait de mines ou de rares excursions aériennes allemandes après le 6 juin

 

 
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