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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
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BIENHEUREUSE ANNA-MARIA TAÏGI
Épouse et mère, Tertiaire trinitaire
Or, les parents d'Anna-Maria vinrent partager la vie du jeune foyer. Depuis leur arrivée, les scènes de criailleries qu'elle apaise de son mieux se répètent tous les jours, car sa mère acariâtre cherche sans cesse querelle à son gendre qui s'emporte facilement. Atténuant les heurts le mieux possible, elle s'empresse auprès de son époux trop vif qui jette le dîner par terre avec la table quand un plat lui déplaît. Après la mort de sa mère, son père vit aux dépens de sa fille et multiplie disputes sur disputes. Lorsque la lèpre l'atteint, la bienheureuse Anna-Maria le soigne tendrement et l'aide à mourir chrétiennement.
Pour leurs sept enfants, la maison risquait de devenir un enfer, mais la bienheureuse demeurait si surnaturellement douce, que Domenico affirmera que c'était un vrai paradis chez lui, et que l'ordre et la propreté régnaient partout dans son pauvre gîte. Anna-Maria se levait de grand matin pour se rendre à l'église, et communiait tous les jours. Lorsqu'un membre de la famille était malade, pour ne donner à personne l'occasion de se plaindre et de murmurer, elle se privait de la messe et de la communion. Pour suppléer à cette privation involontaire, elle se recueillait pendant les moments libres de la journée.
La bienheureuse Anna-Maria Taïgi tenait ses enfants toujours occupés. Après le souper, la famille récitait le rosaire et lisait une courte vie du Saint du jour, puis les enfants se mettaient au lit après avoir reçu la bénédiction. Le dimanche, ils visitaient les malades à l'hôpital. Sa tendresse maternelle ne l'empêchait pas d'appliquer fermement les sanctions méritées, telles la verge ou le jeûne. Ses enfants profitèrent avantageusement de cette éducation si équilibrée et devinrent vite l'honneur de leur vertueuse mère et le modèle de leurs camarades.
BIENHEUREUSE ANNA-MARIA TAÏGI
Épouse et mère, Tertiaire trinitaire
Sa délicatesse envers les humbles était exquise. Elle nourrissait sa servante mieux qu'elle-même; à une qui cassait la vaisselle par maladresse, elle disait gentiment: «Il faut bien faire gagner la vie aux fabricants de faïence.»
Lors de sa réception comme membre du Tiers-Ordre de la Sainte Trinité, la bienheureuse s'était offerte comme victime expiatrice pour les péchés du monde. En retour de cette généreuse offrande, Dieu lui accorda la vision permanente d'un globe ou soleil lumineux dans lequel elle lisait les besoins des âmes, l'état des pécheurs et les périls de l'Église.
Ce phénomène extraordinaire dura quarante-sept-ans. Surprise au milieu de ses occupations domestiques par les ravissements et les extases, Anna-Maria s'efforçait vainement de s'y soustraire. Grâce à elle, les malades avertis de leur fin prochaine mouraient saintement. Comme le sort des défunts lui était révélé, sa compassion pour eux lui inspirait de multiplier ses pénitences afin de libérer au plus tôt ces pauvres âmes qui venaient la remercier de leur délivrance.
Bien que la bienheureuse Anna-Maria Taïgi souhaitait ardemment rester ignorée de tous, une foule de visiteurs composée de pauvres, de princes, de prêtres, d'évêques, du pape même, accourait pour demander conseil à sa sagesse inspirée. Simple et humble, elle répondait tout bonnement en se dérobant aux louanges, refusant toujours le plus petit cadeau.
BIENHEUREUSE ANNA-MARIA TAÏGI
Épouse et mère, Tertiaire trinitaire
Or, celle qui répandait ainsi la sérénité et la lumière autour d'elle, fut privée de consolation spirituelle pendant vingt ans, et éprouvait le sentiment très net d'être reléguée en enfer. Pendant sept mois, les angoisses et les ténèbres de son âme s'étant accrues, Anna-Maria Taïgi expérimenta une véritable agonie, n'en continuant pas moins à diriger sa maison comme si de rien n'était.
Malgré ses doigts devenus si douloureux, elle cousait beaucoup afin d'assurer le pain quotidien de la maisonnée. La femme du gouverneur de Savoie qui avait obtenu tant de grâces par les prières de la servante de Dieu, voulut lui donner une forte somme d'argent, mais la bienheureuse la refusa catégoriquement.
Le Lundi-Saint, dans une extase, Anna-Maria apprit qu'elle mourrait le Vendredi-Saint. Après avoir béni tous les siens, et les avoir remercié, elle rendit l'âme dans un cri de bonheur et de délivrance. Il semble que Dieu ait voulu montrer dans la personne de cette admirable bienheureuse, la possibilité d'allier des vertus éminentes et des dons surnaturels exceptionnels à la fidélité aux devoirs les plus humbles et les plus matériels de la vie commune. Le pape Benoît XV béatifia Anna-Maria Taïgi, le 30 mai 1920.
Saint Michel Archange
Avec saint Michel, l’Église, en ce jour, honore tous les bons anges, dont il a été le chef et le modèle au jour de la révolte de Lucifer et des mauvais anges. D’après nos Saints Livres, ils sont divisés en neuf chœurs et en trois hiérarchies : les anges, les archanges et les vertus ; les puissances, les principautés et les dominations ; enfin, plus haut encore, les trônes, les chérubins et les séraphins. Leur occupation est de contempler Dieu, de L’aimer, de Le louer et d’exécuter ses volontés pour la conduite de l’univers et pour le salut des hommes. Aussi les voyons-nous chargés de différentes missions sur la terre, auprès des personnes, des familles, des paroisses, des diocèses, des royaumes, de l’église entière.
Ceux dont l’écriture fait une mention particulière sont, outre saint Michel, l’archange Gabriel, à qui semble avoir été confié le soin de tout ce qui regarde le mystère de l’Incarnation, et l’archange Raphaël, qui conduisit et ramena si merveilleusement le jeune Tobie. – Saint Michel a été fait non seulement prince des anges, mais aussi prince des âmes qui doivent remplir les places demeurées vides par la chute des démons. Son nom marque sa fidélité, car il signifie : Qui est semblable à Dieu !
Les saints lui attribuent la plupart des apparitions mentionnées dans l’Ancien Testament. C’est lui, disent-ils, qui retint la main d’Abraham prêt à immoler son fils Isaac ; c’est lui qui apparut à Josué et le rendit maître de Jéricho par la chute de ses tours et de ses murailles ; c’est lui qui dirigea l’arche de Noé par-dessus les eaux du déluge; c’est lui qui lutta contre Jacob et le bénit ; c’est lui qui donna la loi à Moïse sur la montagne du Sinaï ; qui rendit David victorieux de Goliath et le préserva de la persécution de Saül, etc. Il a été le protecteur de la synagogue ; il est le protecteur de l’Église.
Saint Gabriel Archange
Dès l'Ancien Testament, l'Archange a préludé à ce sublime emploi. Nous le voyons se manifester à Daniel, après la vision qu'a eue ce prophète sur les deux empires des Perses et des Grecs; et tel est l'éclat dont il brille que Daniel tombe anéanti à ses pieds. Peu après, Gabriel reparaît encore; et c'est pour annoncer au même prophète le temps précis de la venue du Messie: Dans soixante-dix semaines d'années, lui dit-il, la terre aura vu le Christ-Roi.
Lorsque les temps sont accomplis, et que le Ciel a résolu de faire naître le dernier des prophètes, celui qui, après avoir averti les hommes de la prochaine manifestation du Divin Envoyé, doit Le montrer au peuple comme l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde, Gabriel descend du Ciel dans le temple de Jérusalem, et prophétise au prêtre Zacharie la naissance de Jean-Baptiste, prélude de celle de Jésus Lui-même.
Après six mois, le saint Archange reparaît sur la terre, et, cette fois, c'est à Nazareth qu'il se montre. Il apporte du Ciel la grande nouvelle. Sa céleste nature s'incline devant une fille des hommes; il vient proposer à Marie, de la part de Jéhovah, l'honneur de devenir Mère du Verbe éternel. C'est lui qui reçoit le consentement de la Très Sainte Vierge; et quand il quitte la terre, il La laisse en possession de Celui qu'Elle attendait comme la rosée des Cieux.
Mais l'heure est venue où la Mère de l'Emmanuel doit donner aux hommes le fruit béni de Ses chastes entrailles. La naissance de Jésus s'accomplit dans le mystère de la pauvreté; toutefois le Ciel ne veut pas que l'Enfant de la crèche demeure sans adorateurs.
Un ange apparaît aux bergers des campagnes de Bethléem, et les convoque au berceau du Nouveau-né. Il est accompagné d'un nombre immense d'esprits célestes qui font entendre les plus ravissants concerts, et chantent: Gloire à Dieu et paix aux hommes! Quel est cet ange supérieur qui parle seul aux bergers, et dont les autres anges forment comme la cour? De graves docteurs catholiques nous enseignent que cet ange est Gabriel, qui continue son ministère de messager de la bonne nouvelle.
SAINT RAPHAËL
ARCHANGE
Les Anges sont de purs esprits qui jouissent de la vue de Dieu. L'Église n'a pas à les promouvoir à la gloire céleste. Cependant elle a inscrit quelques-uns d'entre eux au catalogue de Ses saints, parce qu'ils ont joué un rôle déterminé parmi les hommes et qu'ils ont été nommés à cette occasion de leur nom particulier: Gabriel, Michel, Raphaël. L'Archange Raphaël est mêlé intimement à l'histoire de Tobie qui est si touchante et si pleine d'enseignements.
Tobie est un Israélite captif à Babylone, qui est resté fidèle à son Dieu au milieu de la lâcheté générale qui a porté le grand nombre à adorer les idoles. Il réconforte ses compatriotes, et, malgré les ordres du tyran, il ensevelit leurs morts pendant la nuit. Il a perdu accidentellement la vue, et il se trouve dans le besoin. Gabélus de Ragès, qu'il a assisté autrefois, lui doit une somme d'argent qu'il pourrait réclamer. Mais, comment risquer son jeune fils, tout seul, dans un voyage si long et si périlleux? Or, il se présente un homme qui paraît digne de confiance et qui s'offre à lui servir de guide. Avec lui, le jeune Tobie part pour Ragès à travers la vallée du Tigre et à travers les montagnes. Le voyage est fécond en péripéties, et Azarias sauve la vie de son jeune ami. Suivant ses conseils, Tobie emporte le foie et le fiel d'un gros poisson qu'il a capturé; il épouse Sara, la fille de son riche parent Raguel; il entre en possession de la dette de Gabélus.
Quand les voyageurs sont de retour à Ninive, où Tobie commençait à se désespérer, le fiel du poisson, appliqué sur les yeux du vieillard lui rend la vue. Émus de tant de bienfaits, Tobie et son fils offrent à Azarias la moitié de leurs biens. Le mystérieux guide se fait alors connaître: il est l'Archange Raphaël, un des sept qui se tiennent devant le Seigneur; il a été chargé par Dieu de noter toutes les bonnes actions de Tobie, sa fidélité, sa charité, sa patience, et de l'en récompenser.
Sainte Marie-Bernarde
Verena Bütler était originaire du canton d'Argau en Suisse, mais toute sa vocation s'accomplira en Amérique Latine. Religieuse capucine, elle partit en Equateur, puis en Colombie en 1888, après avoir été supérieure du couvent d'Altstätten en Suisse. Elle aimait répéter: "Celui qui reçoit le corps du Christ ne saurait mépriser ses frères." Elle les servit dans sa vocation éducative et caritative en fondant en Colombie la congrégation des franciscaines de Marie Auxiliatrice.
"Maria Bernarda Bütler (1848-1924), religieuse d’origine suisse, sera la deuxième sainte suisse après saint Nicolas de Flüe qui fut canonisé en 1947. Elle fut la fondatrice à Carthagène, en Colombie, des Missionnaires franciscaines de Marie-Auxiliatrice. Morte en Colombie en 1924, cette dernière avait été béatifiée par Jean Paul II le 29 octobre 1995.
Verena Bütler naît en 1848 à Auw, canton d'Argovie (Suisse), dans une famille de paysans modestes qui compte en tout huit enfants. Elle entre en 1867 chez les Capucines de Maria Hilf à Altstätten et prend le nom de Maria Bernarda du saint Cœur de Marie. Elle assume bientôt les responsabilités de maîtresse des novices puis de supérieure. L'Église de l'Équateur demandant des missionnaires, elle s'embarque avec six compagnes.
Partie pour une fondation, elle se trouve rapidement à la tête d'un nouvel institut: la Congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Auxiliatrice. A Chone, elle se dévoue à des soins charitables et à l'apostolat. Les conditions sont difficiles: chaleur équatoriale, pauvreté, malentendus avec les autorités ecclésiastiques. Elle supporte tout sans juger personne et en pardonnant à ses détracteurs. Elle essaime dans d'autres localités de l'Équateur. Une révolution d'inspiration maçonnique l'oblige à fuir le pays en 1895. Avec 15 sœurs, elle arrive à Carthagène, en Colombie, où l'évêque de cette ville les a invitées, leur confiant une dépendance délabrée de l'hôpital appelée "Obra Pia". Sa spiritualité est marquée par l'esprit franciscain: amour de Dieu s'exprimant par l'amour de tout homme, spécialement des pauvres et des marginaux."
Canonisée le 12 octobre 2008 par Benoît XVI
Ste JEANNE DE LESTONNAC 1556-1640
Nièce de Montaigne, Jeanne est née à Bordeaux d'une mère fervente calviniste et d'un père très attaché à sa foi catholique.
A 17 ans, elle épouse le baron de Monferrand et devient mère de 7 enfants. Elle perd son fils aîné et devient veuve après 24 ans de mariage. Attirée alors par la vie religieuse, elle donne à ses enfants ses terres et sa fortune et entre chez les Feuillantines de Toulouse. Des raisons de santé l'obligent à quitter le couvent quelques mois après. Désemparée, Jeanne retourne à Bordeaux où sévit une forte épidémie de peste. Elle se met alors au service des malades dans les hôpitaux et les prisons.
Elle fonde ensuite, à 51 ans, une congrégation destinée à l'éducation des filles : la Compagnie de Marie Notre Dame, sur le modèle de la Compagnie de Jésus. Le projet éducatif de la congrégation est une riche synthèse des influences reçues dans son enfance : Montaigne, les Calvinistes, les Jésuites.
Jeanne a une grande dévotion envers l'ange gardien, dévotion qu'elle s'applique à transmettre à ses religieuses. Elle gouverne son ordre jusqu'à sa mort à 84 ans.
Elle répète souvent : « Que n'ai-je mille corps et mille vies pour les offrir à Dieu ! Que ne puis-je aller par tout l'univers et persuader tous les hommes de son amour ! »