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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
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Saint Vincent de Paul
1581-1660
Un jour qu'il avait ramassé jusqu'à trente sous, somme considérable pour lui, il la donna au malheureux qui lui parut le plus délaissé. Quand ses parents l'envoyaient au moulin, s'il rencontrait des pauvres sur sa route, il ouvrait le sac de farine et leur en donnait à discrétion.
Son père, témoin de sa charité et devinant sa rare intelligence, résolut de s'imposer les plus durs sacrifices pour le faire étudier et le pousser au sacerdoce : « Il sera bon prêtre, disait-il, car il a le cœur tendre. » .
IL décide assez jeune de devenir prêtre, par conviction, certes, mais aussi, à ce moment, pour échapper à une condition de vie très pauvre. Plus tard, non seulement il l'assumera, mais il en fera l'un des éléments de sa convivialité avec les pauvres et les humiliés. Il entame donc des études dans la ville voisine de Dax , là il logeait chez M. de Comet rue des Fusillés.
,En 1597 il rejoint l'Université de Toulouse pour étudier la théologie pendant sept ans et est ordonné prêtre en 1600, à Château-l'Evêque, près de Périgueux
Saint Vincent de Paul
1581-1660
Après cet épisode, il passera quelques temps à Rome, pour revenir en France vers 1608 avec dans sa valise de bonnes recommandations du saint siège. Il rencontrera alors le roi Henri IV et fera partie de sa cours pendant deux ans, devenant même l'aumonier de la reine Margot. Après ce court passage, il resta proche de Paris en officiant à Clichy. Il tisse des liens très forts avec cette famille qui le soutiendra ensuite toute sa vie dans sa croisade contre la pauvreté et l'exclusion.
En 1605, il dut se rendre à Marseille afin d'y recueillir un modeste héritage. Sur la voie du retour, par mer, en direction de Narbonne, il aurait été capturé par des pirates. Vincent fut emmené à Tunis, prisonnier, puis vendu comme esclave. Son dernier maître était un renégat originaire de Nice qui repentit se sauva avec Vincent. Ils abordèrent en juin 1607 à Aigues-Mortes d'où ils se rendirent à Avignon. A cette date, Vincent fut chargé d'une mission secrète auprès d'Henri IV. (cet épisode de sa vie un peu mystérieux est quelquefois mis en doute...)
En 1610 il est aumônier à la cour de la Reine Marguerite de Valois.
Il fut pendant quelques mois curé de la paroisse de Clichy, avant d'entrer en 1613 comme précepteur dans la maison d'Emmanuel de Gondi, général des galères de France. Madame de Gondi le prit pour directeur de conscience et précepteur de ses enfants. Toute cette famille s'adonnait à de nombreuses bonnes œuvres, visitait les malades, et faisait des aumônes. Madame de Gondi a joué un rôle décisif dans l’expansion de la marée caritative que Vincent a déchaînée. Entraînée par la ferveur contagieuse de son aumônier, elle prenait une part active dans les missions de ce dernier, et non seulement par ses aumônes, mais aussi par ses interventions personnelles, que ce soit en visitant et consolant les malades, en pacifiant les discordes, en réglant les querelles, ou par le soutien que, de par son autorité, elle apportait à Vincent et à ses compagnons dans toutes leurs initiatives.
C'est en 1617, à 36 ans, que bascule sa vie. Appelé au chevet d'un homme très pauvre qui se meurt pour une ultime confession, il est bouleversé par cette expérience.
Il renonce à ses richesses personnelles et adopte une attitude d'humilité qu'il conservera toute sa vie.
Il prend conscience de l'extrême dénuement dans lequel vit une grande partie de la population du pays. Mais il comprend également que l'aide qu'il veut apporter se doit d'être organisée pour être efficace à grande échelle.
Les circonstances le font nommer aumônier général des galères, et il se dévoue au salut de ces malheureux criminels avec une charité couronnée des plus grands succès. La Providence semble le conduire partout où il y a des plaies de l'humanité à guérir.
À une époque où la famine et les misères de toutes sortes exercent les plus affreux ravages, il fait des prodiges de dévouement; des sommes incalculables passent par ses mains dans le sein des pauvres, il sauve à lui seul des villes et des provinces entières.Il va alors multiplier les actions, faire jouer ses connaissances à la Cour pour financer des communautés dont le but est d'aider les plus miséreux.
Il fonde en 1625 la Congrégation de la Mission qui sera composée de jeunes prêtres pour se rapprocher et évangéliser les plus pauvres principalement dans les campagnes. Ami et confident de saint François de Sales, il trouve en lui l'homme de douceur dont Monsieur Vincent a besoin, car son tempérament est celui d'un homme de feu. Pour les oubliés de la société (malades, galériens, réfugiés, illettrés, enfants trouvés) il fonde successivement les Confréries de Charité, la Congrégation de la Mission (Lazaristes) Il crée ensuite la Compagnie des Filles de la Charité au service des malades et des miséreux. Il en laisse l'organisation à Louise de Marillac. Nulle misère ne le laisse insensible ; il trouve le moyen de ramasser lui-même et de protéger partout des multitudes d'enfants exposés à l'abandon et à la mort, et mérite le nom de Père des enfants trouvés.
Saint Vincent de Paul
1581-1660
Il sera alors de tous les combats contre la pauvreté. Il organisera des collectes à Paris pour porter secours aux victimes des guerres de Religion.
Il prêchera la modération vis à vis des protestants puis s'opposera au jansénisme. En 1643, Le roi Louis XIII le réclamera à son chevet pour mourir dans ses bras. Malgrè son âge, il continue son action et s'emploie à minimiser les conséquences des guerres qui ravagent la France. Il interviendra en Picardie, en Champagne,... et crééra des Fondations l'étranger : Alger, Madagascar, Pologne,...
Il crée également la Fondation de l'Hopital du Saint Nom de Jésus à Paris en 1654.
Dès lors, Vincent prend une stature plus politique bien que toujours très impliqué dans les différentes congrégations (il crée notamment un hospices pour les vieillard en 1657). Il deviendra le confesseur de la régente Anne-d'Autriche. Saint Vincent, "Monsieur Vincent" comme l'appelaient ses contemporains, soulignant ainsi sa gentillesse et son humilité, meurt le 27 septembre 1660 à Paris.et sera proclamé saint par le pape Clément XII, le 16 juin 1737.
SAINT JEAN-BAPTISTE de la SALLE
Prêtre
Fondateur des Frères des Écoles Chrétiennes
(1651-1719)
Saint Jean-Baptiste de La Salle, prêtre, fondateur des Ecoles chrétiennes. (1651-1719)
Le Fondateur de l'Institut des Frères des Écoles Chrétiennes, Patron des Éducateurs Chrétiens Jean-Baptiste de La Salle est né dans un monde totalement différent du nôtre.
Jean-Baptiste de La Salle est le premier à avoir mis en place des centres de formation pour les professeurs, des écoles d'apprentissage pour les délinquants, des écoles techniques, et des écoles secondaires pour les langues modernes, les arts et les sciences. Son ouvre s'est répandue très rapidement en France, et après sa mort, à travers tout le monde. En 1900, Jean-Baptiste de La Salle fut déclaré Saint. En 1950, en raison de sa vie et de ses écrits inspirés, il fut fait Saint Patron de tous ceux travaillant dans le domaine de l'éducation. Jean-Baptiste de La Salle a montré comment enseigner et s'occuper des jeunes, comment faire face au manque et à la faiblesse avec compassion, comment soutenir, affirmer et guérir. Aujourd'hui, des écoles lasalliennes existent dans 80 pays autour du monde.
Saint Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719)
Il comprit, sous l'inspiration de Dieu, le plus grand besoin de son époque, et songea à combler une lacune regrettable dans les oeuvres si belles et si multiples de la sainte Église. Recruter des jeunes gens, les installer dans sa maison de chanoine de Reims, les former à l'enseignement de l'enfance, tel fut le commencement de son entreprise. Cette entreprise subit dès l'abord des épreuves terribles.
Ému par la condition de ces pauvres, qui semblaient "si loin du salut" dans un monde ou dans l'autre, il prit la décision de mettre ses talents et son éducation au service de ces enfants, "souvent laissés à eux-mêmes et mal élevés". Pour être plus efficace, il renonça à la maison familiale et emménagea avec des professeurs, renonça à sa position de Chanoine et à sa fortune, puis il forma la communauté aujourd'hui appelée Frères des Écoles Chrétiennes. Son entreprise rencontra l'opposition des autorités ecclésiastiques, qui ne souhaitaient pas la création d'une nouvelle forme de vie religieuse, une communauté de laïques consacrés conduisant des écoles "ensemble et par association". "L'establishment éducatif" fut choqué par ses méthodes innovatrices et sa volonté absolue de gratuité pour tous ; totalement indifférent au fait de savoir si les parents pouvaient payer ou pas.
Malgré tout, De La Salle et ses Frères ont réussi, avec succès, à créer un réseau d'écoles de qualité, caractérisé par l'utilisation de la langue vernaculaire, par des groupes d'élèves réunis par niveau et résultats, par une instruction religieuse basée sur des thèmes originels, préparée par des professeurs ayant une vocation à la fois religieuse et missionnaire, et par l'implication des parents dans l'instruction. De plus, De La Salle fut un précurseur en proposant des programmes pour former des professeurs laïques, des cours les dimanches pour les jeunes ouvriers, et l'une des premières institutions pour la prise en charge de "délinquants".
Saint Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719)
Peu de Saints ont eu à souffrir un plus entier crucifiement, que le bienheureux de La Salle ; peu de Saints ont montré plus de désintéressement, plus de joie dans le sacrifice ; il poussait l'amour divin jusqu'à joindre à tant de Croix d'effrayantes mortifications volontaires, soutenues par un esprit de prière tout angélique.
En 1685, il fonde à Reims un séminaire qui constitue une véritable école normale d'instituteurs, innovation qui n'a pas alors d'équivalent, en dehors de la formation assurée à leurs religieux par les Jésuites pour l'enseignement des milieux plus aisés. En 1688, il ouvre les premières écoles à Paris où il vient s'installer.
En 1694, il est élu supérieur de la nouvelle congrégation et la dote d'une règle plus élaborée. Il poursuit son œuvre pédagogique et spirituelle, rédigeant notamment un ensemble d'ouvrages à l'intention des maîtres.
Appelé à Rouen en 1705 par Mgr Colbert, archevêque de cette ville, il ouvrit un pensionnat à Saint-Yon et y fit venir, en 1714, le noviciat de Paris.
Deux innovations : la leçon n'est pas donnée individuellement mais dans une classe et l'on apprend à lire en français et non en latin. Ces nouveautés ont bouleversé la pédagogie en France.
Saint Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719)
Il a été inhumé à Saint-Sever. En 1734 son corps fut ramené à Saint-Yon dans la chapelle de son pensionnat, puis en 1835 dans celle de l'École normale de Rouen. La ville de Rouen lui éleva une statue, œuvre de Falguière, le 2 juin 1875.
Son procès de béatification commença en 1835 et, le 8 mai 1840, il fut déclaré Vénérable. Il a été proclamé bienheureux le 19 février 1888 et canonisé le 24 mai 1900 par Léon XIII. Sa fête est fixée au 7 avril. En 1937 ses reliques ont été transférées à Rome. Le 15 mai 1950, le pape Pie XII fit de lui le patron des enseignants. Mgr Langénieux fit construire à Reims, dès 1898, l'église placée sous son nom.
La bénédiction de Dieu ne pouvait manquer à son oeuvre, et, en peu d'années, l'Institut comptait seize écoles, où plus de quinze cents enfants recevaient les leçons de la vertu et de la science ; mais chaque année les développements devenaient de plus en plus merveilleux, et quand le saint fondateur, affaibli par la maladie, força ses frères à accepter sa démission, en 1717, toute la France était couverte par les légions de son armée pacifique.
Vers la fin de sa vie, il se démet de ses fonctions. Il meurt dans la maison-mère qu'il a fixée à Rouen. Après sa mort, son institut continuera à se développer rapidement en France et dans le monde entier, servant volontiers de référence aux congrégations enseignantes.
Jean-Baptiste de La Salle employa les deux dernières années de sa vie à sa propre sanctification.
Sainte Rita de Cascia
Un jour qu'elle était prosternée devant l'image du crucifix, elle supplia Notre Seigneur de lui faire prendre part à ses douleurs et de ressentir en sa chair la souffrance de ses blessures.
Une épine de la couronne se détacha du crucifix et vint se planter violemment au front de Rita qui tomba évanouie. La plaie resta toujours ouverte, devint purulente et l'odeur nauséubonde qui s'en dégageait obligea Rita à se retirer dans une cellule complètement à l'écart de la communauté où elle resta quinze ans.
En 1450 le pape Nicolas V accorda l'indulgence du Jubilé que l’on gagnait en allant à Rome pour vénérer les reliques de la Passion du Seigneur. Rita sollicita la permission de se joindre a ses sœurs pour le pèlerinage, mais l’abbesse refusa à cause de la plaie au front. Rita demanda à Jésus la grâce de cicatriser sa blessure jusqu'à son retour de Rome, tout en conservant la douleur. La plaie se ferma et Rita put partir pour Rome.
Au retour Rita tomba gravement malade. Sa plaie, ouverte à nouveau, la faisait beaucoup souffrir, son estomac délabré par des jeûnes rigoureux ne pouvait supporter aucune nourriture, hormis l'hostie. Elle restait étendue tout le jour sur sa dure paillasse. Ses jours semblaient comptés. Elle resta pourtant ainsi entre la vie et la mort pendant quatre ans.
Ces longues années de douleurs intolerables achevèrent de graver en son âme les traits du divin crucifié.
Un jour qu’une de ses parentes venue la visiter lui demandait ce qui pourrait lui faire plaisir, Rita répondit : « Je voudrais que tu me cueilles une rose dans le jardin de mes parents. » Or, on était au cœur de l’hiver et la campagne était sous la neige. La cousine alla toute même à Rocca Poréna où, en pénétrant dans le jardin, elle aperçut sur les branches épineuses, une rose splendide qu’elle cueillit et qu’elle porta à la mourante. « Puisque tu as été si aimable, retourne au jardin et, cette fois, rapporte m'en deux ligues fraîches. » Sans plus d'hésitation la messagère sortit en courant et trouva sur le figuier du jardin les deux figues.
Rita attendait dans la paix l'heure de Dieu. Un jour sa chambre fut innondée de lumière où apparurent Jésus et Marie qui lui annoncèrent son départ vers le ciel. Trois jours après cette apparition, Rita, serrant sur son cœur le crucifix qu'elle avait tant aimé, rendit son âme à Dieu (22 mai 1457). Elle avait soixante-seize ans. Son visage émacié prit un air de beauté incomparable, l'horrible plaie se changea en un rubis éclatant, exhalant un suave parfum. Pour annoncer sa mort, les cloches du monastère s'ébranlèrent d'elles-mêmes, et la foule accourue défila devant sa dépouille glorieuse.
Vêtu de l'habit des religieuses de l'ordre de Saint-Augustin, le corps de Sainte Rita repose dans une châsse en verre en l'église de Cascia où il est encore intact. En 1628, lors des fêtes de la béatification, on vit les yeux s'ouvrir pendant quelques instants. D’autres fois, comme il est attesté par un document officiel du 16 mai 1682, conservé aux archives de Cascia, le saint corps se souleva jusqu’à toucher le plafond de la châsse. Souvent aussi, dit la bulle de canonisation, un parfum suave s'exhalait de la dépouille pour embaumer le monastère et les pélerins.
En 1900, le pape Léon XIII, après l'examen minutieux de nombreux miracles, plaça la bienheureuse Rita au nombre des saints et composa lui même un office spécial en son honneur.