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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Le quartier des chartrons est un quartier de la ville de Bordeaux.
Ce quartier doit son nom à la présence d'un couvent de l'ordre des chartreux.
Il est situé au nord du centre-ville historique, en bordure de la Garonne. Il a la forme d'un rectangle.
Il est délimité au sud par la place des Quinconces, à l'est par la Garonne et le quai des chartrons, au nord par le cours du Médoc et le quartier Bacalan, à l'ouest par la rue Fère et le Jardin Public.
La Halle des Chartrons
En 1381, un couvent de frères chartreux est fondé hors des murs. Un faubourg se développe autour du monastère.
L'essor de cette zone ancien marécage drainé commence avec l'installation au XVIIe siècle de négociants Anglais, Flamands et Irlandais. Obligés de s'installer hors les murs, ils créent une aristocratie du vin influente et leur proximité avec le monastère les fait surnommer chartrons par la population bordelaise. Courtier et négociants, ils fondèrent des entreprises qui vendaient le vin dans leur pays d'origine. Peu à peu, de vastes entrepôts de vieillissement et de stockages sont construits le long de la Garonne. Ils étaient destinés à recevoir le vin qui arrivait en gabarre des vins du haut pays du vignoble du sud-ouest et à préparer les vins pour les expéditions vers l'Europe du nord.
Les quais de Bordeaux en 1850.
Les familles des grands négoce furent fortement influencées par les premières d'origine anglo-saxonnes. Même les familles venues d'Alsace ou de la vallée du Rhône prirent une connotation d'outre-Manche. Les alliances commerciales et matrimoniales furent la base d'une communauté autarcique jusque dans les années 1970.
Cette influence est toujours notable dans le nom des châteaux du vignoble du Médoc: famille de Tom Barton à Langoa Barton ou Léoville Barton, famille Rothschild aux château Lafite et Mouton, John Lynch, fondateur des châteaux de Lynch-Bages et Lynch-Moussas, famille Boyd à Boyd-Cantenac... Château Prieuré-Lichine confirme l'internationalisation du négoce avec l'arrivée du russe Alexis Lichine.
Château Prieuré-Lichine
Au cours des années 1993 à 2007, l'ancien croiseur Colbert de la marine nationale a été amarré aux quais des Chartrons pour y devenir un musée. Le besoin de rénovation du navire dont la remise en peinture nécessitait 1,5 million d'euros que l'association de défense n'a pu réunir. Toujours propriété de la marine, il rejoint Brest en 2007 pour y être démantelé.
Le Colbert quai des Chartrons
Dans les années d'après-guerre, le quartier est progressivement déserté par les négociants. La réputation du quartier en souffre, entre des entrepôts vides laissés à l'abandon.
À l'aube des années 2000, cette zone proche du centre-ville, à l'architecture ancienne typique et le front de Garonne incitent les décideurs à entreprendre sa réhabilitation. De vastes programmes créent des habitations et des bureaux modernes en préservant les façades chargées d'histoire. De mal famé, le quartier devient branché et se trouve colonisé par les antiquaires et brocanteurs. Les restaurants et bistrots du front de Garonne donnent une vie diurne et nocturne au quartier devenu branché.
Le front de Garonne
Lors de cette rénovation, une cité mondiale du vin a été créée. Elle abrite un centre de congrès et d'expositions, le centre INAO de Bordeaux et la délégation régionale de l'ONIVINS, devenue depuis VINIFLHOR puis FranceAgriMer.
La Cité mondiale du vin
Rue Borie, le musée des chartrons retrace le riche passé du quartier lié au négoce et au commerce du vin.
Musée des Chartrons
Garde un beau rêve sous ton front, garde une étoile
Pour tous les cieux;
Que la pure clarté de ton cœur se dévoile
Dans tes deux yeux.
Dans ta mémoire garde un long parfum des choses
Qui t'ont charmé,
Et que ton âme soit comme un jardin de roses
Tout embaumé.
Et garde, musical encore à tes oreilles,
Le bruit des eaux,
Des arbres et du vent, des blés et des abeilles
Et des oiseaux.
Retiens tout ce qui peut adoucir le jour triste,
En souvenir;
Fais que la joie éparse en nos douleurs persiste
Dans l'avenir.
Surtout, garde le rêve exaltant ton génie;
Toujours présent,
Lui seul te donnera la force et l'harmonie,
Divin présent !
(Albert Lozeau - Le Miroir des jours)
Un arbre fruitier est un arbre cultivé spécialement pour ses fruits comestibles.
Un fruit est, pour les botanistes, une structure formée par l'ovaire mûr issu d'une fleur, contenant une ou plusieurs graines, mais seuls comptent ici les fruits ayant un intérêt alimentaire et économique pour l'homme. Fruit est entendu au sens large puisque dans certains cas c'est seulement la graine qui est récoltée, par exemple dans le cas du caféier ou du châtaignier.
Cependant tous les fruits consommés par l'homme ne sont pas produits par des arbres : certains sont produits par des plantes herbacées, soit plantes potagères ou maraîchères telles melon, pastèque et fraisier, sans oublier le bananier qui est une plante herbacée géante, ou l'ananas, par des arbustes et arbrisseaux, tels le framboisier, le groseillier ou la myrtille, également cultivés dans les jardins, le kiwi ou la vigne.
Par ailleurs, les arbres fruitiers peuvent être intéressants pour d'autres aspects que les fruits : pour leur bois (on parle parfois de fruitiers forestiers, pour leurs propriétés médicinales, ou comme plantes ornementales par exemple.
La culture des arbres fruitiers se pratique de différentes manières :
- l’arboriculture familiale se pratique dans le jardin des particuliers, souvent peu productive, elle vise seulement à satisfaire, plus ou moins complètement, aux besoins du ménage ;
- l’arboriculture intensive se pratique dans des vergers spécialisés, souvent palissés, en vue d’approvisionner les marchés soit en fruits frais, soit en fruits destinés à la transformation industrielle (conserverie, confiturerie…). Il s’agit souvent de la spéculation principale des exploitations concernées, que l’on trouve surtout dans certaines régions qui réunissent les conditions de sol et de climat adaptées à chaque espèce.
-l’arboriculture extensive ou agro-sylviculture, source secondaire et complémentaire de revenus pour certaines exploitations agricoles, concerne surtout des arbres de haute-tige, très espacés pour laisser la place à des cultures complémentaires, notamment des prairies. Elle fournit surtout des fruits d’industrie, par exemple des pommes à cidre. Certains arbres, surtout à fruits secs (noyers, châtaigniers) sont parfois cultivés en arbres d’alignement le long des chemins et des routes secondaires, ou dans le bocage.
Pommiers à cidre
- les fruitiers forestiers (merisier, sorbier, alisier, cormier, poirier et pommier sauvages), s'ils ont été bien coupés et séchés sont recherchés pour leurs qualités esthétiques et technologiques (grain fin, bois dur, couleurs chaudes...) qui conviennent particulièrement à certains usages ((sculpture, menuiserie, ébénisterie, bois d'instruments de musique et certains besoins de petits artisans). Ils peuvent atteindre des prix très élevés. A titre d'exemple, l'alisier torminal s'est acheté à des prix atteignant 3 000 €/m3 en 2008, soit trois fois le prix du m3 de chêne de très bonne qualité et jusqu'à 100 fois le prix du m3 de chêne de mauvaise qualité.
De nombreux pathogènes (virus, bactéries, champignons) et parasites attaquent toutes les parties de l'arbre, le bois des troncs et des racines (scolytes), les branches et rameaux et les feuilles (pucerons),
Pucerons
les bourgeons et les feuilles, les fleurs, les fruits (carpocapses, tordeuses...).
Certains oiseaux sont considérés comme ravageurs des fruits (Merles, étourneaux) ou des bourgeons (mésanges), mais en consommant de grandes quantités d'insectes parasites, des oiseaux tels que la mésange augmente fortement la productivité d'un verger, ce pourquoi on leur y offre parfois des nichoirs (agriculture biologique, lutte intégrée). Souvent les vergers industriels sont attaqués par des pathogènes opportunistes, ne posant généralement pas de problème dans la nature (Pseudomonas syringae par exemple, voire utiles car contribuant à la fertilité des sols ou au recyclage de la matière organique) ici fortement favorisés par la promiscuité des arbres et leur homogénéité génétique.
La régression des abeilles, sans doute en partie à cause des pesticides est une cause de perte de rendement, notamment des arbres de haute-tige en zone d'agriculture intensive, pour les espèces qui ne peuvent être pollinisés que par des abeilles ou principalement par elles.
Ce qui est important
« Je me sens triste ! » dit une vague de l'océan en constatant que les autres vagues étaient
plus grandes qu'elle.
« Les vagues sont si grandes, si vigoureuses,
et moi je suis si petite, si chétive. »
Une autre vague lui répondit : « Ne sois pas triste.
Ton chagrin n'existe que parce que tu t'attaches
à l'apparent,
tu ne conçois pas ta véritable nature. »
« Ne suis-je donc pas une vague ? »
« La vague n'est qu'une manifestation transitoire
de ta nature.
En vérité tu es l'eau. »
« L'eau ? »
« Oui. Si tu comprends clairement que ta nature
est l'eau,
tu n'accorderas plus d'importance à ta forme de vague et ton chagrin disparaîtra. »
Avoir à l'esprit que l'humanité fait partie d'un ensemble est important.
Car l'être humain se considère souvent comme le centre des choses
en s'arrogeant des droits particuliers
qui n'ont pas de raison d'être.
Ainsi il ne voit que chez son prochain
ce qu'il n'a pas,
sans voir ce qu'il a déjà, et se cause
les plus inutiles soucis.
(auteur inconnu)
Le magasin...
Un jeune homme entre en rêve dans un magasin. Derrière le comptoir se tient un ange.
Le jeune homme lui demande : « Que vendez-vous ? » L’ange répond : « Tout ce que vous désirez. »
Alors le jeune homme commence à énumérer : « Si vous vendez tout ce que je désire, alors j’aimerais bien la fin des guerres dans le monde, la fin des bidonvilles en Amérique Latine, l’intégration de tous les marginaux dans la société, du travail pour tous les chômeurs, plus d’amour et de vie communautaire dans l’Eglise,… »
L’ange lui coupe la parole : « Excusez-moi, Monsieur, vous m’avez mal compris. Ici, nous ne vendons pas de fruits, nous ne vendons que les graines ! »
(auteur inconnu)
Le jardin Majorelle est le jardin botanique touristique de Marrakech au Maroc du peintre français Jacques Majorelle (1886-1962) créé en 1931. Propriété de Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé depuis 1980.
Photo de J. Majorelle
En 1919 le peintre français Jacques Majorelle (1886-1962) (fils du célèbre ébéniste artiste décorateur Art nouveau Louis Majorelle de Nancy) s'installe dans la médina de Marrakech (alors sous protectorat français) dont il tombe amoureux des lumières, des couleurs, des odeurs, des bruits, de l'architecture, des habitants, des souks, des kasbahs d'argile ...
Les voûtes de la Medina
En 1922 il achète une palmeraie en bordure de celle de Marrakech et en 1931, il fait construire par l'architecte Paul Sinoir sa villa style Art déco d’une étonnante modernité, inspirée de Le Corbusier et du Palais de la Bahia de Marrakech. Il y aménage son habitation principale au premier étage et un vaste atelier d'artiste au rez-de-chaussée pour peindre ses immenses décors.
Amoureux de botanique, il crée son jardin botanique autour de sa villa, structuré autour d'un long bassin central, avec plusieurs ambiances variées, planté d'une végétation luxuriante où se nichent des centaines d’oiseaux.
Ce jardin est une œuvre d'art vivante en mouvement, composé de plantes exotiques et d'espèces rares qu'il rapporte de ses voyages dans le monde entier :
cactus, yuccas, nénuphars, nymphéas, jasmins, bougainvillées, palmiers, cocotiers, bananiers, bambous ...
et orné de fontaines, bassins, jets d'eau, jarres en céramique, allées, pergolas ...
En 1937 l'artiste crée un bleu outremer à la fois intense et clair : le bleu Majorelle, dont il peint les murs de sa villa, puis tout le jardin pour en faire un tableau vivant qu'il ouvre au public en 1947.
Suite à un accident de voiture, Majorelle est rapatrié à Paris où il disparaît en 1962. Le jardin est alors laissé à l'abandon.
En 1980 Yves Saint-Laurent et son partenaire Pierre Bergé fondent « l'Association pour la Sauvegarde et le Rayonnement du Jardin Majorelle », rachètent la villa atelier et le jardin qu'ils font restaurer et développer dans l'esprit de l'auteur des lieux en faisant passer le nombre d'espèces du jardin de 135 à plus de 300. Ils conservent la partie habitation pour leur usage privé et transforment l'atelier en Musée d'art islamique de Marrakech ouvert au tourisme où ils exposent leur collection personnelle d'objets d'art Islamique du Maghreb, d'Orient, d'Afrique et d'Asie : bijoux, armes, textiles, tapis, boiseries, poteries, céramiques Berbères, toiles et dessins de l'artiste... Décédé le 1er juin 2008, Yves St Laurent y a fait déposer ses cendres.
Aujourd'hui, le jardin, entretenu par 20 jardiniers est devenu une des plus importantes attractions touristiques de Marrakech.
La forêt de bambous : Elle s'étend au sud et à l'ouest du jardin entre le mur de clôture et le chemin sinueux.
La collection de palmiers : Elle constitue une oasis de fraicheur dans la partie sud du jardin.
La collection de cactus
Yves Saint-Laurent disait de Majorelle :
« Depuis de nombreuses années, je trouve dans le jardin Majorelle une source inépuisable d’inspiration et j’ai souvent rêvé à ses couleurs qui sont uniques ».
Les sept merveilles du Monde...
Un professeur de géographie demanda à un groupe d'étudiants:
"Faites-moi une liste de ce que vous considérez être les 7 merveilles du monde actuel."
Malgré quelques désaccords, la majorité d'entre eux répondit:
1 - Les grandes pyramides d'Égypte
2 - Le Taj Mahal
3 - Le Grand Canyon
4 - Le Canal de Panama
5 - L'Empire State building
6 - La Basilique St-Pierre
7 - La grande muraille de Chine
Alors que le professeur ramassait les réponses, elle se rendit compte qu'une élève n'avait pas encore remis sa feuille. Elle lui demanda si elle éprouvait de la difficulté à terminer sa liste.
L'élève lui répondit : "Oui, un peu. Je n'arrivais pas à me décider car il y en a tellement."
Le professeur lui répondit : "Hé bien, dis-nous ce que tu as trouvé et peut-être que nous pourrons t'aider."
La jeune fille hésita, puis commença sa lecture:
"Je crois que les 7 merveilles du monde sont:
1 - Le toucher
2 - Le goût
3 - La vue
4 - L'ouïe
elle hésita un peu, puis ajouta . . .
5 - Les sentiments
6 - Le rire
7 - L'amour "
On aurait pu entendre une épingle tomber tellement le silence dans la classe était grand.
Toutes ces choses que nous ne remarquons plus, tellement elles sont simples et ordinaires sont en réalité, des merveilles.
Souvenez-vous que les choses les plus précieuses de la vie ne peuvent s'acheter.
Auteur inconnu
Le Hudhud, récits chantés des Ifugao
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Philippines
(UNESCO)
Le hudhud est une tradition de chants narratifs de la communauté Ifugao, connue pour son système de rizières en terrasses aménagées dans les montagnes de l’île septentrionale de l’archipel des Philippines. Cette tradition est pratiquée au moment des semailles et de la récolte du riz, ainsi que lors des veillées et rituels funèbres. Probablement antérieur au septième siècle, le hudhud comporte plus de 200 histoires, chacune divisée en 40 épisodes. Leur récitation complète s’étendrait sur plusieurs jours.
Les Ifugao ayant une culture matrilinéaire, l’épouse tient souvent le rôle principal dans ces chants et son frère a un rang plus élevé que son mari. Le langage des récits, riche en expressions figuratives et en répétitions, fait appel aux métonymies, métaphores et onomatopées, rendant leur transcription ardue. Il n’existe ainsi que très peu de traces écrites de cette tradition. Les récits évoquent les héros anciens, la loi coutumière, les croyances religieuses, les pratiques traditionnelles et reflètent l’importance de la culture du riz. Les narrateurs, principalement des femmes âgées, occupent une place de premier plan dans la communauté, à la fois comme historiens et prêtres. L’épopée hudhud est psalmodiée à tour de rôle par le premier récitant et par un chœur, selon une mélodie unique pour toutes les strophes.
La conversion des Ifugao au catholicisme a affaibli leur culture traditionnelle. En outre, le hudhud est lié à la récolte manuelle du riz, récolte désormais mécanisée. Bien que les rizières en terrasse aient été inscrites sur la Liste du patrimoine mondial, le nombre de cultivateurs ne cesse de décliner. Les derniers narrateurs, déjà très âgés, ont besoin d’être soutenus dans leurs efforts pour transmettre leurs connaissances et sensibiliser les jeunes.
L’isopolyphonie populaire albanaise
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Albanie
(UNESCO)
La musique polyphonique traditionnelle albanaise se répartit en deux grands groupes stylistiques : celui des Ghegs du Nord de l’Albanie, d’une part, et celui des Tosks et des Labs qui vivent dans le sud du pays, d’autre part. Le terme iso s’apparente à l’ison de la musique liturgique byzantine et désigne le bourdon qui accompagne le chant polyphonique. Il est exécuté de deux manières. Chez les Tosks, il est toujours continu et chanté sur la voyelle ‘e’, les chanteurs reprenant leur souffle à tour de rôle. Chez les Labs, il est parfois rythmique et suit le texte du chant. Principalement interprétée par des hommes, cette musique accompagne traditionnellement de nombreux événements sociaux : mariages, funérailles, fêtes de la moisson, célébrations religieuses et festivals tels que le célèbre festival albanais de musique populaire de Gjirokastra.
L’isopolyphonie albanaise se caractérise par des chants comprenant deux parties solos (chant et contre-chant) et un bourdon tenu par le chœur. La structure des solos diffère selon la façon d’exécuter le bourdon, dont les deux variantes présentent également une grande variété de structures, notamment dans le style populaire adopté par tous les groupes interprétant cette musique.
Depuis quelques décennies, la progression modeste du tourisme culturel et l’intérêt croissant de la communauté scientifique pour cette tradition populaire unique ont contribué à la renaissance de l’isopolyphonie albanaise. Mais la tradition subit les effets de la pauvreté, de l’absence de protection juridique et du manque de soutien financier aux praticiens, compromettant ainsi la transmission du vaste répertoire de chants et de techniques. L’exode rural des jeunes vers les grandes villes et à l’étranger pour trouver du travail constitue une autre menace. Dans ce contexte, la transmission de cette tradition est aujourd’hui davantage assurée par des artistes populaires traditionnels que par la structure familiale.
Le Kankurang, rite d’initiation mandingue
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Pays : Gambie , Sénégal
(UNESCO)
Le Kankurang est un rite initiatique pratiqué dans les provinces mandingues du Sénégal et de la Gambie, correspondant à la Casamance, et dans la ville de Mbour. Selon la tradition, le Kankurang serait issu du Komo, une société secrète de chasseurs dont l’organisation et les pratiques ésotériques ont contribué à l’émergence des Mandingues.
Le personnage central du Kankurang est un initié qui porte un masque fait d’écorce et de fibres rouges d’un arbre appelé faara ; il est vêtu de feuilles et son corps est peint de teintures végétales. Il est associé aux cérémonies de circoncision et aux rites initiatiques. Son apparition est marquée par une série d’étapes rituelles : la désignation de l’initié qui portera le masque et son investiture par les anciens, sa retraite dans la forêt avec les initiés, les veillées et processions dans le hameau des nouveaux initiés. Ces rites ont généralement lieu entre les mois d’août et de septembre. Le Kankurang parade toujours entouré d’anciens initiés et des villageois qui suivent avec respect ses faits et gestes, et l’accompagnent de leurs chants et danses. Ses apparitions sont ponctuées d’une danse saccadée qu’il exécute en maniant deux coupe-coupe et en poussant des cris stridents. Ses suivants, armés de bâtons et de feuilles de rônier, marquent la cadence de leurs refrains et tambours.
Le Kankurang est à la fois le garant de l’ordre et de la justice, et l’exorciste des mauvais esprits. En tant que tel, il assure la transmission et l’enseignement d’un ensemble complexe de savoir-faire et de pratiques qui constituent le fondement de l’identité culturelle mandingue. Ce rituel, qui s’est étendu à d’autres communautés et groupes de la région, est l’occasion pour les jeunes circoncis d’apprendre les règles de comportement qui garantissent la cohésion du groupe, les secrets des plantes et de leurs vertus médicinales ou des techniques de chasse. La tradition connaît un recul en raison de la rapide urbanisation de la plupart des régions du Sénégal et de la Gambie, et de la réduction des surfaces des forêts sacrées, transformées en terres agricoles. Le rituel s’en trouve banalisé, minant l’autorité du Kankurang.