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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Trois temps géodynamiques permettent de comprendre l’histoire géologique de la Basse Ardèche Urgonienne : formation (genèse de la roche) ; déformation (dislocation) ; transformation (érosion). C’est un cycle que l’on retrouve à toutes les échelles de temps (géologique ou historique). La géologie permet de comprendre le fonctionnement du milieu naturel, particulièrement dans les gorges de l'Ardèche et sur les plateaux.
Formation :
Le massif calcaire s’est formé il y a -125 millions d’années (MA) lorsque la mer recouvrait la plus grande partie du Sud-est de la France, seul le cœur du Massif central émergeait alors des flots. Au cours du temps, les différents dépôts de sédiments (coquilles, restes de récifs, sables, limons…) se transformèrent en roche dure (diagenèse) et donnèrent différentes strates suivant leur composition. Un massif sous-marin de 300 mètres d'épaisseur fut ainsi formé, composé des calcaires dit de l’Urgonien (du nom de la localité de référence Orgon en Provence), lui-même peu à peu recouvert de sédiments.
Déformation :
Quelques millions d’années plus tard (il y a ~110 MA), la mer se retira peu à peu, laissant la place à un régime continental durant lequel une grande partie des derniers sédiments marins déposés furent érodés. L’eau continentale de surface s’est alors écoulée sur la pénéplaine ainsi dégagée, traçant les méandres d'un cours d'eau. Puis, durant le tertiaire (il y a ~60 MA), la croûte terrestre subit des déformations profondes qui conduisirent au soulèvement des Pyrénées et à la formation des Alpes. Le massif calcaire fut alors soulevé et fracturé, parfois sur quelques centimètres, parfois sur des kilomètres. La rivière a certainement eu une partie de son cours détournée par ces fractures.
Transformation :
Lors de la dernière phase, le principal facteur d’érosion est l’eau qui a pu pénétrer le massif calcaire le long des fractures. Elle allie à la fois une action chimique par dissolution du calcaire et une action mécanique par frottements et usure de la roche lors du transport de matériaux. Pendant les périodes de glaciations, le gel de l’eau infiltrée a provoqué une fracturation intense, fournissant l’Ardèche en débris rocheux et accentuant l’érosion mécanique.
Différentes phases de creusement du canyon se sont succédées avec les variations du niveau de la Méditerranée : l’encaissement principal s’est produit il y a environ 6 MA en raison de l’assèchement presque total de la mer, créant ainsi les hautes falaises des gorges. La remontée de la mer dans la vallée du Rhône (~-5 MA) a entraîné une élévation du lit de la rivière. Ensuite, le soulèvement des plateaux a conduit à l’enfoncement de l’Ardèche jusqu’à un niveau proche de l’actuel (~-400 000 ans). En fonction des variations climatiques et du niveau de la mer, les gorges ont alors connu des stades de remblaiement et d’incision, façonnant des entablements calcaires ou terrasses.
Quatre grands types de milieux se retrouvent dans les gorges de l'Ardèche et sur les plateaux :
Pelouses, garrigue et forêt
Garrigue
Le massif calcaire, fissuré et plein de failles, ne retient pas du tout l'eau en surface. La végétation s'est donc adaptée pour supporter des températures élevées en été et un apport d'eau très réduit tout au long de l'année. Seules les espèces dites xérothermophiles peuvent se développer.
Dans ces conditions de sécheresse, les formations végétales aptes à pousser sur des sols très pauvres et très drainés sont les pelouses sèches. Cette flore fixe alors la couche très fine de sol, nécessaire au développement des autres plantes méditerranéennes. Ainsi, la garrigue basse, en mosaïque avec les pelouses, regroupe une flore très variée (lavande, thym, aphyllante de Montpellier…).
Aphyllante de Montpellier
La garrigue haute, quant à elle, trahit un début d'embroussaillement et de fermeture du milieu (recouvrement du sol) souvent par le buis. Si le sol est assez épais, elle peut même évoluer en forêt : la forêt méditerranéenne typique est essentiellement composée de chênes verts, arbres qui résistent à la sécheresse et restent toujours en feuilles. Dans les combes plus fraîches, le chêne blanc (pubescent) peut se développer.
La faune présente est très discrète, trouvant le calme nécessaire à ses occupations (reproduction, alimentation) dans la forêt ou sous les fourrés. Les zones dégagées sont les territoires de chasse de nombreux rapaces, qu'ils préfèrent les petits mammifères, les oiseaux ou les reptiles.
Rivière, sources et berges
La rivière méditerranéenne est caractérisée par une alternance de périodes d'étiage (niveau le plus bas) sévère, voire d'assec, et de périodes de hautes eaux (crues) : le niveau de l'Ardèche dans les gorges peut monter de 15 à 20 mètres !
Lors des crues, la rivière transporte des galets, du sable et des sédiments fins qui usent la roche des berges : la rive en creux (concave) est érodée plus rapidement que la rive en plein (convexe) où des matériaux se déposent, les galets en banc et le sable en plage plus ou moins épaisse (dune). Les méandres se resserrent jusqu'au recoupement : c'est le cas du Pont d'Arc.
Le Pont d'Arc
La majeure partie de l'eau de l'Ardèche provient d'affluents en amont du Pont d'Arc. L'eau infiltrée des plateaux ressort au niveau des résurgences (sources), très visibles tout le long des gorges. Certaines sources sont pétrifiantes et forment du tuf, amalgame de calcaire et de mousses se développant dans ce milieu très humide.
Bloc de tuf
La faune et la flore se sont adaptées à ce milieu aquatique changeant. Les végétaux supportent inondations, courant fort et sécheresse lors de l'étiage, que ce soit la végétation des bancs de galets ou la ripisylve. Cette forêt des berges, véritable frontière entre le milieu terrestre et aquatique, est essentiellement composée d'arbres et d'arbustes comme les saules, les peupliers.
Les animaux ont chacun leur habitat de prédilection, galets des rapides (radiers) pour ceux qui ont besoin de beaucoup d'oxygène, profondeurs (jusqu'à 7 ou 8 mètres) des plats (mouilles) pour ceux qui aiment le calme, végétation des berges ou dunes de sable pour d'autres : tous ont besoin de la rivière pour vivre.
Falaises et pentes rocheuses
Les falaises sont des milieux particuliers où la contrainte de la verticalité et d'un sol quasi inexistant demande des adaptations pour s'accrocher et résister à la sécheresse.
Les grandes hauteurs de falaises du canyon des gorges de l'Ardèche ont été sculptées par la rivière lors de l’assèchement presque total de la Mer Méditerranée, puis les fortes précipitations d'un climat tropical, favorisant les gros débits, ont accentué le creusement. Les baumes et les éboulis, quant à eux, proviennent de l'érosion par l'action du gel. Il fait éclater la roche, provoquant des fracturations qui s'agrandiront peu à peu, creusant les baumes, et des effondrements de matériau qui formeront les éboulis.
Les espèces capables de vivre ainsi sur la roche sont très spécialisées : elles ne se retrouvent pas ou peu dans d'autres milieux. La rare végétation des falaises se fixe dans les fentes et utilise le peu de sol disponible : on y trouve la biscutelle à feuilles de chicorée, l'alysse à gros fruits ou le genévrier de Phénicie. Il faut beaucoup de temps à ces espèces pour se développer, elles sont souvent de petites tailles, comme des bonsaïs !
Les animaux les plus adaptés sont, les oiseaux, pour ceux capables de fabriquer leur nid à flanc de falaises. La faune terrestre se concentre essentiellement sur les vires rocheuses, replats dans la falaise présentant un peu plus de végétation, souvent inaccessibles à l'homme et à la plupart des prédateurs.
Grottes et cavités
Le massif calcaire, fissuré et faillé, est infiltré par les eaux de pluie qui érodent la roche le long des fissures et les élargissent. Ainsi se forment les grottes, espace vivant, complexe et très fragile.
Le monde souterrain est un milieu fermé à conditions climatiques constantes : hygrométrie élevée, température constante d'environ 12 ou 13°C, obscurité… Les grottes se caractérisent aussi par leur relation avec l'extérieur : certaines ont des échanges réguliers, soit par des courants d'air, soit par des courants d'eau (crues de rivière souterraine, mise en charge). D'autres sont plus ou moins fermées et présentent des conditions intérieures particulières.
Les réseaux formés par l'infiltration des eaux de pluies peuvent être inactifs, si la rivière souterraine est descendue, ou actif, si la circulation aquatique se poursuit. Les concrétions se forment, millimètres par millimètres, par dépôt du calcaire présent dans l'eau qui suinte à travers les microfissures.
La faune cavernicole s'est adaptée aux conditions particulières des grottes et ne pourrait pas vivre en-dehors, tandis que d'autres espèces y trouvent un refuge unique où règne le calme et la tranquillité.
La flore
Pelouses, garrigue et forêt
Parmi les graminées, principales plantes des pelouses sèches, quelques espèces particulières, adaptées à la sécheresse, peuvent être remarquées : des germandrées, à la floraison discrète , l'aphyllante de Montpellier, des orchidées, comme l'ophrys bécasse et l'ophrys jaune, ou des plantes grasses (Sedum) aux feuilles stockant l'eau si rare.
Ophrys bécasse
La garrigue, sur les plateaux et dans la réserve, est souvent une formation végétale passagère, traduisant l'embroussaillement d'une pelouse sèche avant la recolonisation par la forêt. Lorsque la lavande, le genêt scorpion, le thym et le ciste cotonneux sont présents, on parle de garrigue basse. Si le sol est régulièrement dégradé (pluie, pâturage, incendies), la végétation n'évolue pas. Sinon, le buis, l'alaterne, le térébinthe et surtout le genévrier oxycèdre, ou cade, se développent, fixant encore mieux le sol et l'enrichissant : la forêt peut s'installer.
Genêt scorpion
L'arbre principal de la forêt méditerranéenne est le chêne vert, toujours en feuilles, longtemps exploité pour le charbon de bois. Il est remplacé par le chêne blanc (pubescent) dans les vallons plus frais, souvent accompagné de l'érable de Montpellier, au feuillage roux flamboyant en automne. Le buis, la filaire et l'alaterne complètent la strate arbustive, tandis que des lianes s'accrochent aux arbres pour trouver de la lumière : la très piquante salsepareille, le lierre et le tamier. Asperges sauvages, fragon petit houx et garance voyageuse se développent à l'ombre des chênes verts. Sur le plateau, la pivoine officinale anime les lisières de forêt et les bords de chemins par la beauté de sa fleur : rare, menacée de cueillette, elle est protégée par la loi française sur tout le territoire.
Salsepareille
Rivière, sources et berges
La flore de bord de rivière doit supporter inondations, courant fort et sécheresse lors de l'étiage.
L'orme champêtre et le frêne se situent plus haut sur la berge que les peupliers, noirs et blancs, puis les saules, blancs, pourpres, drapés, régulièrement submergés lors des crues. Ils peuvent d'ailleurs rester sous l'eau plusieurs jours le temps que la crue passe, ce qui leur donne un "air penché" et pas "très net" !
Orme champêtre
La flore herbacée, souvent la seule présente sur les bancs de galets, risque toujours de se faire emporter lors d'une crue : elle a recours soit à des racines très profondes et puissantes pour la retenir, soit à une stratégie de reproduction en un temps très court. Ce sont des plantes pionnières, les premières à s'installer sur un milieu hostile. S'y trouvent le pavot cornu, le mélilot blanc, la scrofulaire des chiens… Dans les zones où l'eau stagne, le lythrum salicaire et quelques mousses stabilisent un peu le substrat.
Pavot cornu
Dans le cours de la rivière, au fil de l'eau, des renoncules aquatiques côtoient cératophylles et myriophylles, plantes strictement inféodées à la présence d'eau.
Des dunes de sable visibles ça et là abritent des espèces peu communes pour la région: la sécheresse qui y règne en fait des milieux très hostiles, favorables à une petite fleur bleue, Alkana tinctoria.
Renoncule aquatique
Falaises et pentes rocheuses
Sur les replats des vires, l'œil observateur remarque des iris nains, la biscutelle à feuilles de chicorée, des euphorbes et, si la vire est assez large, quelques buis et cades, parfois même des chênes verts ou… des oliviers, preuve d'une présence humaine sur les plus accessibles.
Biscutelle à feuilles de chicorée
En pleine falaise, quelques mousses et fougères poussent dans les fentes, l'alysse à gros fruit leur disputant le peu d'eau et de sol accumulés. Des lichens s'accrochent aussi et teintent la paroi rocheuse, comme le font les traînées bleues noires des colonies de cyanobactéries.
Genévrier de Phénicie
Le seul arbre à croître sur / dans la falaise est le genévrier de Phénicie, conifère capable de vivre de… presque rien ! Les racines profondément ancrées dans la roche, il survit en ne grossissant que de 2 ou 3 mm par an si les conditions sont rudes. Certains spécimens ont été datés à plus de 1500 ans.
Grottes et cavités
Aucune végétation ne peut se développer sans lumière, les grottes en sont donc dépourvues. Quelques plantes caractéristiques des milieux frais sont visibles à l'entrée, mousses, fougères et végétation propre au milieu où se trouve l'entrée de la grotte.
Parc National des North Cascades
Le parc national s'étend sur plusieurs écosystèmes, ce qui lui donne une grande biodiversité. La partie occidentale du parc accueille une forêt pluviale tempérée, tandis que la partie orientale est composée d'une forêt supportant un climat plus sec. Les montagnes procurent également des écosystèmes de type alpin et subalpin. Au total, le parc abrite plus de 1 600 espèces de plantes vernaculaires. Il accueille 75 espèces de mammifères, près de 200 espèces d'oiseaux, 28 espèces de poissons et 21 espèces de reptiles et d'amphibiens.
Le parc est au cœur d'un important écosystème protégé qui s'étend sur plus de 12 000 km2 aux États-Unis et au Canada. À la frontière occidentale du parc se trouvent l'aire sauvage du Mont Baker (Mount Baker Wilderness Area), la forêt nationale du Mont Baker-Snoqualmie et l'aire sauvage de Glacier Peak (Glacier Peak Wilderness Area). Au sud se trouve la forêt nationale de Wenatchee et à l'est l'aire sauvage Pasayten (Pasayten Wilderness Area), l'aire sauvage de Lake Chelan Sawtooth (Lake Chelan Sawtooth Wilderness Area) et la forêt nationale d'Okanogan. En Colombie-Britannique, les aires protégées limitrophes sont les parcs provinciaux E. C. Manning, de Skagit Valley et de Chilliwack Lake.
Selon l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis, le parc national se trouve dans l'écorégion de la cordillère occidentale des montagnes boisées du nord-ouest. Selon le système de classement du WWF, la zone appartient à l'écorégion Forêts de la chaîne des Cascades, qui se caractérise par une région montagneuse couverte de conifères et dont le climat est plus humide à l'ouest.
Le parc abrite des biotopes très variés, ce qui explique la richesse de la biodiversité. Avec près de 1 630 plantes vernaculaires et le double d'espèces non vernaculaires, il s'agit du parc national américain abritant le plus grand nombre d'espèces végétales. La forêt est essentiellement dominée par les conifères jusqu'à la zone alpine au-delà de 2 000 mètres d'altitude. Toutefois, le parc abrite également de nombreux arbustes et arbres caducs.
La composition de la forêt varie profondément en fonction de l'altitude et de la longitude. Dans l'ouest du parc, la forêt humide et tempérée se compose essentiellement de la Pruche de l'Ouest (Tsuga heterophylla) jusque 600 mètres d'altitude, tandis que le Sapin gracieux (Abies amabilis) domine entre 600 et 1 200 mètres.
Pruche subalpine
La Pruche subalpine (Tsuga mertensiana) domine entre 1 200 et 1 700 mètres. La zone subalpine entre 1 500 et 2 000 mètres et la zone alpine au-dessus de 2 000 mètres sont couvertes d'autres conifères plus résistants au froid.
Dans la partie orientale et plus sèche du parc domine le Pin ponderosa (Pinus ponderosa) entre 300 et 600 mètres, le Sapin de Douglas (Pseudotsuga menziesii) et le Pin tordu (Pinus contorta var. latifolia) entre 600 et 1 200 mètres, tandis que le Sapin subalpin (Abies lasiocarpa) est présent entre 1 200 et 2 000 mètres.
Pin ponderosa
Parmi les autres conifères se trouvent l'If de l'Ouest (Taxus brevifolia), le Cyprès de Nootka (Xanthocyparis nootkatensis), le Thuya géant de Californie (Thuja plicata), le Mélèze de l'Ouest (Larix occidentalis) et l'Épicéa de Sitka (Picea sitchensis).
Cyprès de nootka
Les feuillus sont entre autres représentés par le Saule arctique (Salix arctica), le peuplier faux-tremble (Populus tremuloides), l'Aulne rouge (Alnus rubra), l'Érable circiné (Acer circinatum) et le Cornouiller du Pacifique (Cornus nuttallii).
Aulne rouge
Parmi les espèces végétales à fleurs, le parc accueille la Pulsatille de l'Ouest (Anemone occidentalis), l'Angélique de Lyall (Angelica arguta), l'Arnica à feuilles cordées (Arnica cordifolia), la Grande camomille (Chrysanthenum parthenium),
Arnica à feuilles cordées
la Grande camomille (Chrysanthenum parthenium), la Clématite des haies (Clematis vitalba), le Mélilot officinal (Melilotus officinalis), l'Azalée blanche (Rhododendron albiflorum) et la Chimaphile à ombelles (Chimaphila umbellata).
Chimaphile à ombelles
Les grands herbivores sont représentés par la Chèvre des montagnes rocheuses (Oreamnos americanus), le Mouflon canadien (Ovis canadensis), l'Élan (Alces Alces), le Cerf hémione (Odocoileus hemionus) et le Wapiti (Cervus canadensis).
Mouflon canadien
Les grands prédateurs sont l’Ours noir (Ursus americanus), le Grizzli (Ursus arctos), le Loup (Canis lupus), le Puma (Puma concolor), le Lynx du Canada (Lynx canadensis) et le Lynx roux (Lynx rufus).
Couple de grizzly
Parmi les petits mammifères se trouvent le Castor canadien (Castor canadensis), la Martre d'Amérique (Martes americana), la Loutre de rivière (Lontra canadensis), le Manicou (Didelphis marsupialis),
Manicou
l'Écureuil de Douglas (Tamiasciurus douglasii), le Spermophile à mante dorée des Cascades (Spermophilus saturatus), la Musaraigne palustre (Sorex palustris) et douze espèces de chauves-souris, dont la Chauve-souris de Yuma (Myotis yumanensis).
Spermophile à mante dorée
Le Pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus), le Guillemot marbré (Brachyramphus marmoratus) et la Chouette tachetée (Strix occidentalis) sont les trois seules espèces d'oiseaux du parc menacées au niveau national. Plus de la moitié des oiseaux sont des migrateurs qui quittent le parc pour des contrées plus méridionales de l'automne au printemps.
Guillemot marbré
Dans l'ouest du parc, à une altitude inférieure à 500 m, dans la forêt humide tempérée vivent la Chouette tachetée (Strix occidentalis), la Chouette rayée (Strix varia), le Grand-duc d'Amérique (Bubo virginianus), la Gélinotte huppée (Bonasa umbellus), le Pigeon à queue barrée (Patagioenas fasciata),
Gélinotte huppée
le Martinet de Vaux (Chaetura vauxi), le Grand Pic (Dryocopus pileatus), le Geai de Steller (Cyanocitta stelleri), la Mésange à dos marron (Poecile rufescens), le Roitelet à couronne dorée (Regulus satrapa), la Grive à dos olive (Catharus ustulatus), le Bruant chanteur (Melospiza melodia) et le Roselin pourpré (Carpodacus purpureus).
Roitelet à couronne dorée
De 500 à 1 500 m sont présents le Pic à poitrine rouge (Sphyrapicus ruber), le Mésangeai du Canada (Perisoreus canadensis), la Sittelle à poitrine rousse (Sitta canadensis), la Grive à collier (Zoothera naevi), la Paruline des buissons (Oporornis tolmiei), le Bruant de Lincoln (Melospiza lincolnii) et le Bec-croisé des sapins (Loxia curvirostra).
Sittelle à poitrine rousse
Entre 1 500 m et la limite des arbres, la zone accueille principalement le Tétras fuligineux (Dendragapus fuliginosus), le Colibri calliope (Stellula calliope), le Pic tridactyle (Picoides tridactylus ), le Cassenoix d'Amérique (Nucifraga columbiana), le Solitaire de Townsend (Myadestes townsendi), la Grive solitaire (Catharus guttatus), la Paruline de Townsend (Dendroica townsendi), le Bruant fauve (Passerella iliaca) et le Bec-croisé bifascié (Loxia leucoptera).
Cassenoix d'Amérique
Dans le milieu alpin, où les arbres ne sont plus présents, vivent le Lagopède à queue blanche (Lagopus leucura), le Grand Corbeau (Corvus corax), l'Alouette hausse-col (Eremophila alpestris), le Pipit spioncelle (Anthus spinoletta). À l'extrémité orientale et plus aride du parc vivent le Petit-duc des montagnes (Otus kennicottii), la Sittelle pygmée (Sitta pygmaea), le Troglodyte familier (Troglodytes aedon), le Moqueur chat (Dumetella carolinensis) et le Roselin de Cassin (Carpodacus cassinii).
lagopède à queue blanche
Douze espèces d'amphibiens vivent dans les zones humides du parc, dont la Salamandre Foncée (Ambystoma gracile), la Salamandre à longs doigts (Ambystoma macrodactylum), la Grande Salamandre (Dicamptodon ensatus), la Salamandre à dos rayé (Plethodon vehiculum), le Triton rugueux (Taricha granulosa), l'Ensatine de l'Oregon (Ensatina eschscholtzii),
Triton rugueux
le Crapaud de l'Ouest (Bufo boreas), la Rainette du Pacifique (Pseudacris regilla), la Grenouille-à-Queue côtière (Ascaphus truei), la Grenouille à pattes rouges (Rana aurora), la Grenouille des Cascades (Rana cascadae), la Grenouille Maculée de Columbia (Rana luteiventris) et l'Ouaouaron (Rana catesbeiana).
Ouaouaron
Les serpents sont représentés par le Boa caoutchouc (Charina bottae), la Couleuvre agile (Coluber constrictor), le Crotale des prairies (Crotalus viridis), la Couleuvre de l'Ouest (Thamnophis elegans), la Couleuvre du Nord-Ouest (Thamnophis ordinoides), la Couleuvre rayée (Thamnophis sirtalis)
Couleuvre rayée
et les lézards par le Lézard alligator (Elgaria coerulea), le Lézard des palissades (Sceloporus occidentalis) et le lézard à flancs maculés du Nord (Uta stansburiana). La Tortue peinte (Chrysemys picta) est la seule espèce de tortue présente dans le parc.
Lézard à flancs maculés
Le Skagit, qui traverse le parc, est le seul fleuve des États-Unis abritant les cinq espèces de saumons du Pacifique (genre Oncorhynchus). Entre août et décembre, ceux-ci remontent le bassin de la rivière pour y déposer leurs œufs, ce qui attire de nombreux prédateurs. La famille des Salmonidés est représentée par le Saumon rose (Oncorhynchus gorbuscha), le Saumon du Pacifique (Oncorhynchus keta), le Saumon coho (Oncorhynchus kisutch), le Saumon rouge (Oncorhynchus nerka), le Saumon royal (Oncorhynchus tshawytscha), la Truite fardée (Oncorhynchus clarkii), la Truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss), la Truite dorée (Oncorhynchus aguabonita), le Ménomini des montagnes (Prosopium williamsoni), le Corégone pygmée (Prosopium coulteri), le Saumon de fontaine (Salvelinus fontinalis), le Dolly Varden (Salvelinus malma) et l’Omble à tête plate (Salvelinus confluentus).
Saumon rouge
Les autres poissons sont le Meunier rouge (Catostomus catostomus), le Meunier à grandes écailles, (Catostomus macrocheilus), la Lote (Lota lota), le Chabot côtier (Cottus aleuticus), le Chabot visqueux (Cottus cognatus), le Chabot piquant (Cottus asper), le Méné deux-barres (Mylocheilus caurinus), la Sauvagesse du Nord (Ptychocheilus oregonensis), le Naseux des rapides (Rhinichthys cataractae), le Méné rose (Richardsonius balteatus) et l’Épinoche (Gasterosteus aculeatus).
Lote
Parc National des North Cascades
Le parc national des North Cascades (en anglais : North Cascades National Park) est un parc national américain situé dans le nord de l'État de Washington, aux États-Unis d'Amérique.
Couvrant une superficie de 2 042,78 km2, ce parc est reconnu pour ses paysages montagneux du massif des North Cascades, la partie septentrionale de la chaîne des Cascades. Les montagnes, âgées de plusieurs millions d'années, sont nées suite à la collision de la plaque tectonique nord-américaine avec des plaques d'origine océanique. Les bassins hydrographiques de quatre fleuves s'étendent dans le parc et plus de 500 lacs y sont présents, dont le lac Chelan, qui est classé en troisième position au niveau national en termes de profondeur.
Lac Chelan
L'occupation humaine de la région remonte à au moins 8 500 ans, lorsque des Paléoaméricains l'arpentent pour chasser et pratiquer la cueillette. Après l'arrivée des premiers explorateurs d'origine européenne, les tribus locales de langues salish sont en grande partie décimées par des épidémies de variole amenée sur le continent par les colons dès la fin du XVIIIe siècle. Durant les années 1950, la région est une source d'inspiration pour plusieurs poètes américains, dont Jack Kerouac.
Le parc est créé le 2 octobre 1968 durant la présidence de Lyndon Johnson. Depuis, le National Park Service a pour mission de protéger ses richesses naturelles et culturelles. Le parc abrite ainsi plus de 1 600 espèces végétales et plus de 300 espèces de vertébrés. Avec d'autres réserves naturelles voisines, il est au cœur d'un immense écosystème protégé de plus de 12 000 km2.
Le parc est situé dans le nord de l'État de Washington, à la frontière avec la province canadienne de Colombie-Britannique. Son territoire s'étend sur les comtés de Whatcom, de Skagit et de Chelan. Il se situe à environ 150 km au nord-est de Seattle et à 150 km au sud-est de Vancouver. La petite localité de Marblemount se trouve à proximité de son entrée occidentale.
Le parc est créé le 2 octobre 1968 durant la présidence de Lyndon Johnson. Depuis, le National Park Service a pour mission de protéger ses richesses naturelles et culturelles. Le parc abrite ainsi plus de 1 600 espèces végétales et plus de 300 espèces de vertébrés. Avec d'autres réserves naturelles voisines, il est au cœur d'un immense écosystème protégé de plus de 12 000 km2.
Le parc est situé dans le nord de l'État de Washington, à la frontière avec la province canadienne de Colombie-Britannique. Son territoire s'étend sur les comtés de Whatcom, de Skagit et de Chelan. Il se situe à environ 150 km au nord-est de Seattle et à 150 km au sud-est de Vancouver. La petite localité de Marblemount se trouve à proximité de son entrée occidentale.
Carte du parc national
Le parc est situé dans le nord de l'État de Washington, à la frontière avec la province canadienne de Colombie-Britannique. Son territoire s'étend sur les comtés de Whatcom, de Skagit et de Chelan. Il se situe à environ 150 km au nord-est de Seattle et à 150 km au sud-est de Vancouver. La petite localité de Marblemount se trouve à proximité de son entrée occidentale.
Long d'environ 75 km pour une largeur variant de 30 à 40 km, le parc national des North Cascades n'est, en réalité, qu'une partie d'un complexe composé de quatre zones distinctes. Le parc à proprement parler est composé d'une zone septentrionale et d'une zone méridionale. Ces deux zones sont séparées par la zone récréative de Ross Lake National Recreation Area au niveau de la vallée du fleuve Skagit. La quatrième zone, située à l'extrémité sud du complexe, est la zone récréative de Lake Chelan National Recreation Area.
Ross Lake National Recreation Area
La topographie du parc se caractérise par le massif montagneux des North Cascades, la section septentrionale de la chaîne des Cascades. Ce massif est composé de nombreux sommets dont l'altitude est comprise entre 2 000 et 2 500 m. Les montagnes donnent toutefois une impression de grandeur par rapport à la faible altitude des vallées. Dans la région environnante, seuls quelques volcans parviennent à dépasser la barre des 3 000 m comme par exemple le mont Baker et le Glacier Peak.
Mont Baker
Le plus haut sommet du parc est la Goode Mountain qui culmine à 2 806 m. L'altitude du lac Chelan ne dépasse, de son côté, pas 336 m. Parmi les autres sommets importants situés dans le parc se trouvent le mont Shuksan (2 783 m), la Buckner Mountain (2 768 m) et le mont Redoubt (2 730 m).
Good Mountain
Appartenant à la région montagneuse de la chaîne des Cascades et avec des altitudes maximales proches des 3 000 m, le climat de la région du parc est de type montagnard. Les régions situées plus à l'ouest présentent un climat océanique tempéré, alors que le climat est continental humide dans les régions plus à l'est.
Dans la partie occidentale du parc, grâce à l'influence océanique, les précipitations sont importantes de novembre à avril et se présentent en grande partie sous forme neigeuse en altitude. Ces précipitations sont d'autant plus fortes que les North Cascades forment un écran qui bloque l'humidité des masses d'air sur leur flanc occidental. La période estivale y est généralement plus sèche. En altitude, les précipitations neigeuses sont très importantes. Ainsi, le tout proche mont Baker a reçu durant l'hiver 1998-1999 près de 29 m de précipitations neigeuses, un record mondial. Dans la partie orientale, le climat est plus sec avec des hivers plus froids et des étés plus chauds.
Les cours d'eau du parc appartiennent aux bassins hydrographiques de quatre fleuves. Le fleuve Skagit prend sa source en Colombie-Britannique, avant de rejoindre l'État de Washington par le nord au niveau du lac Ross, formé par le barrage Ross. Il continue sa course jusqu'au lac Diablo, formé par le barrage Diablo, puis jusqu'au lac Gorge, formé par le barrage Gorge. Ensuite, le fleuve sort à l'ouest du parc pour se diriger vers le Puget Sound.
Lac Diablo
Dans le nord-ouest du parc, à proximité du mont Shuksan, naît le fleuve Nooksack. Ce fleuve se jette plus à l'ouest dans la baie de Bellingham, après avoir contourné le versant septentrional du mont Baker. Dans le nord du parc, à proximité du mont Redoubt, les cours d'eau qui se dirigent vers la Colombie-Britannique appartiennent au bassin du fleuve Fraser, qui se jette dans le détroit de Géorgie, près de Vancouver.
Baie de Bellingham
Dans le sud du parc, dans la région du lac Chelan, les cours d'eau appartiennent au bassin du fleuve Columbia, qui se jette dans l'océan Pacifique au sud-ouest du parc au niveau de la ville d'Astoria, à la frontière entre les États de Washington et de l'Oregon. Le lac Chelan est le troisième lac le plus profond des États-Unis (environ 450 m). Hormis les deux lacs principaux que sont le lac Ross et le lac Chelan, la région abrite également plus de 500 lacs ou mares de plus petites tailles.
Les roches les plus anciennes de la région ont environ 400 millions d'années. Formées sous l'océan Pacifique, ces roches sédimentaires sont les plus anciennes découvertes dans la région. Posées sur la surface de plaques tectoniques en mouvement, ces roches sont ensuite transportées vers le nord. Ces plaques tectoniques d'origine océanique rencontrent finalement l'importante plaque nord-américaine il y a 90 millions d'années. Le sol se soulève alors, centimètre par centimètre, pour former un premier relief. Ce relief est ensuite érodé en grande partie, mais de nouvelles plaques océaniques entrent à nouveau en collision durant les 40 à 35 derniers millions d'années. Cette nouvelle rencontre crée en parallèle à la formation des montagnes un phénomène de subduction (processus d'enfoncement d'une plaque tectonique dans le manteau), qui laisse passer le magma à l'origine de la formation de l'arc volcanique des Cascades.
Les volcans des Cascades sont alimentés par la chaleur transmise par la subduction des plaques tectoniques de Gorda et de Juan de Fuca, sous la bien plus grande plaque nord-américaine. Située à près de 500 km au large des côtes, le centre de la plaque de Gorda s'enfonce chaque année de près de 2,5 cm sous l'Amérique du Nord. Une partie du magma se refroidit en sous-sol et se transforme en roches granitiques. Ces roches sont ensuite soulevées et sont à la base des roches des montagnes actuelles. Le volcanisme est, par exemple, visible au niveau des proches mont Baker et Glacier Peak, dont les dernières importantes éruptions remontent à moins de 12 000 ans, alors que des vestiges de caldeira sont présents dans le nord-ouest du parc.
Glacier Peak
Il y a environ 16 000 ans, les montagnes sont modelées par d'importants glaciers lors de glaciations. Plus de 300 glaciers sont toujours présents dans le parc national en 2009, bien que la fonte de ceux-ci remonte à 1976. La région est la zone où l'on dénombre le plus de glaciers aux États-Unis en dehors de l'Alaska, notamment grâce aux importantes précipitations neigeuses. Les études, qui indiquent que les glaciers fondent depuis le XXe siècle, trouvent la cause dans le réchauffement climatique. Ce réchauffement a également un impact important sur la faune et la flore locale.
La flore
La péninsule de la pointe Long est caractérisée par la forêt carolinienne, ou forêt feuillue de l'Est. On y retrouve 660 espèces de plantes vasculaires. Les premières plantes à coloniser les dunes fraîchement créées sont le peuplier deltoïde (Populus deltoides)
Peuplier Deltoïde
et le genévrier de Virginie (Juniperus virginiana).
Genévrier de Virginie
Ceux-ci sont remplacés par des marécages de mélèze laricin (Larix laricina) et de thuya occidental (Thuja occidentalis), des forêts de pin blanc (Pinus strobus)
Mélèze laricin
et de thuya occidental ainsi que des savanes de bouleau à papier (Betula papyrifera) et de chêne rouge (Quercus rubra). Les marais peu profonds sont quant à eux occupés en majorité par les quenouilles (Typha sp.)
Chêne rouge
La faune
Le lac Érié abrite pas moins de 60 espèces de poissons. Les espèces les plus pêchées par les pêcheurs commerciaux sont :
Le Cisco (Coregonus artedi)
le doré jaune (Sander vitreus)
la perchaude (Perca flavescens)
et le grand corégone (Coregonus clupeaformis)
Les mammifères
On retrouve 47 espèces de mammifères à Long Point. Le seul ongulé encore présent est le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus).
Les carnivores présents dans la région sont le coyote (Canis latrans), le renard roux (Vulpes vulpes), le renard gris (Urocyon cinereoargenteus),
Coyote
le raton laveur (Procyon lotor), l'hermine (Mustela erminea), la belette à longue queue (Mustela frenata), le vison d'Amérique (Neovison vison),
Hermine
le blaireau d'Amérique (Taxidea taxus), la mouffette rayée (Mephitis mephitis), la loutre de rivière (Lontra canadensis), et le lynx du Canada (Lynx canadensis).
Lynx du Canada
Les petits mammifères que l'on retrouve dans la réserve sont l'opossum de Virginie (Didelphis virginiana), la musaraigne cendrée (Sorex cinereus), la musaraigne fuligineuse (Sorex fumeus), la grande musaraigne (Blarina brevicauda), la petite musaraigne (Cryptotis parva), la taupe à queue velue (Parascalops breweri), le condylure à nez étoilé (Condylura cristata),
Opossum de Virginie
le Lapin à queue blanche (Sylvilagus floridanus), le lièvre d'Europe (Lepus europaeus), le tamia rayé (Tamias striatus), la marmotte commune (Marmota monax), l'écureuil gris (Sciurus carolinensis), l'Écureuil roux (Tamiasciurus hudsonicus), le petit polatouche (Glaucomys volans), le castor du Canada (Castor canadensis), la souris à pattes blanches (Peromyscus leucopus), la souris sylvestre (Peromyscus maniculatus),
Petit polatouche
le campagnol-lemming de Cooper (Synaptomys cooperi), le rat musqué (Ondatra zibethicus), le campagnol sylvestre (Microtus pinetorum), le campagnol des prés (Microtus pennsylvanicus), le rat surmulot (Rattus norvegicus), la souris commune (Mus musculus), la souris sauteuse des champs (Zapus hudsonius) et le porc-épic d'Amérique (Erethizon dorsatum).
Porc épic d'Amérique
On y retrouve aussi les chauves-souris suivantes : la petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus), la chauve-souris pygmée (Myotis leibii), la chauve-souris nordique (Myotis septentrionalis), la chauve-souris argentée (Lasionycteris noctivagans), la pipistrelle de l'Est (Perimyotis subflavus) et la grande chauve-souris brune (Eptesicus fuscus).
Chauve souris
La position méridionale de la péninsule permet d'observer plusieurs espèces rares au Canada, comme la petite musaraigne, la pipistrelle de l'Est, le blaireau d'Amérique, le renard gris, la chauve-souris nordique, le petit polatouche et le campagnol sylvestre. Certaines espèces ont cependant disparu de la région depuis le début de la colonisation, soit le Wapiti (Cervus canadensis), le lynx roux (Lynx rufus), l'ours noir (Ursus americanus), le loup de l'Est (Canis lycaon) et le lièvre d'Amérique (Lepus americanus).
Hépertofaune
Quelque 34 espèces d'amphibiens et de reptiles ont été recensées dans la région de Long Point. Les urodèles que l'on retrouve sont le necture tacheté (Necturus maculosus), le triton vert (Notophthalmus viridescens), la salamandre à points bleus (Ambystoma laterale), la salamandre de Jefferson (Ambystoma jeffersonianum), la salamandre maculée (Ambystoma maculatum), la salamandre à quatre doigts (Hemidactylium scutatum) et la salamandre rayée (Plethodon cinereus).
Necture tacheté
Les anoures de la région sont le crapaud d'Amérique (Anaxyrus americanus), le crapaud de Fowler (Anaxyrus fowleri), la rainette versicolore (Hyla versicolor), la rainette crucifère (Pseudacris crucifer), la grenouille verte (Rana clamitans), la grenouille des bois (Rana sylvatica), la grenouille léopard (Rana pipiens), la grenouille des marais (Rana palustris) et le ouaouaron (Rana catesbeianus).
Rainette crucifère
Les tortues de la pointe sont la tortue serpentine (Chelydra serpentina), la tortue musquée (Sternotherus odoratus), la tortue peinte (Chrysemys picta), la tortue géographique (Graptemys geographica), la tortue ponctuée (Clemmys guttata), la tortue mouchetée (Emydoidea blandingii) et la tortue-molle à épines (Apalone spinifera).
Tortue peinte
Les serpents de la réserve sont la couleuvre rayée (Thamnophis sirtalis), la couleuvre mince (Thamnophis sauritus), la couleuvre d'eau (Nerodia sipedon), la couleuvre à ventre rouge (Storeria occipitomaculata), la couleuvre brune (Storeria dekayi), la couleuvre verte (Liochlorophis vernalis), la couleuvre à nez plat (Heterodon platirhinos), la couleuvre obscure (Pantherophis spiloides), la couleuvre fauve de l'Est (Pantherophis gloydi), la couleuvre tachetée (Lampropeltis triangulum), la couleuvre royale (Regina septemvittata) et le massasauga (Sistrurus catenatus).
Massasauga
Les oiseaux
À Long Point, 331 espèces d'oiseaux ont été identifiées, ce qui fait l'un des endroits ayant la plus grande diversité avienne des Grands Lacs. Sur ces espèces, 173 sont reconnues ou suspectées nicher sur la pointe. C'est un lieu important du continent pour la migration de la sauvagine ; on y a dénombré en 1998 environ 9 624 545 oiseaux jours lors de la migration d'automne.
Parmi les espèces migratrices on retrouve le canard colvert (Anas platyrhynchos), le canard d'Amérique (Anas americana), le canard noir (Anas rubripes), le cygne siffleur (Cygnus columbianus), le fuligule à collier (Aythya collaris), le fuligule à dos blanc (Aythya valisineria), le fuligule à tête rouge (Aythya americana), le petit fuligule (Aythya affinis), le grand harle (Mergus merganser), le harle huppé (Mergus serrator).
Harle huppé
Outre la sauvagine, on y rencontre aussi les espèces migratrices suivantes : le courlis corlieu (Numenius phaeopus), la mouette de Bonaparte (Chroicocephalus philadelphia) et la sterne pierregarin (Sterna hirundo). La réserve est aussi un lieu de nidification important pour le bihoreau gris (Nycticorax nycticorax), le petit blongios (Ixobrychus exilis) et la sterne de Forster (Sterna forsteri).
Petit blongios
La réserve nationale de faune de Long Point (anglais : Long Point National Wildlife Area) est une aire protégée du Canada et l'une des dix réserves nationales de faune de l'Ontario. Elle est située dans la réserve de biosphère de Long Point, créée en 1986 en plus d'être reconnue comme site Ramsar depuis 1982. (Traité international adopté le 2 février 1971 pour la conservation et l'utilisation durable des zones humides, qui vise à enrayer leur dégradation ou disparition, aujourd'hui et demain, en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative.)
Plage de Long Point.
Cette aire protégée est située sur un cordon littoral s'avançant sur le lac Érié. Elle comprend un système complexe de dunes, de milieux humides et de marais offrant de nombreux habitats pour la faune et la flore. Elle est fréquentée par pas moins de 47 espèces de mammifères, 331 d'oiseaux, 34 de reptiles et d'amphibiens et 60 de poissons et possède pas moins de 660 espèces de plantes vasculaires. Ce territoire a fait partie du territoire de chasse des Neutres et des Mississaugas avant d'être colonisé au début du XIXe siècle. En 1866, la Long Point Company acquiert la plupart des terres de la péninsule, assurant ainsi son intégrité écologique. Le territoire est géré depuis 1980 en tant que réserve nationale de faune par le Service canadien de la faune.
Vue satellite de Long Point.
La réserve nationale de faune est située sur la pointe Long, une péninsule de sable de 40 km de long au nord du lac Érié. Elle se trouve entièrement dans le comté de Norfolk, à 10 km au sud de Port Rowan.
La réserve est divisée en deux territoires. Le premier territoire, Thoroughfare Point, est situé à la base de la pointe et a une superficie de 450 ha. Le second, Long Point, comprend l'est de la pointe. Le secteur ouest jouxte le parc provincial de Long Point. On retrouve aussi le parc provincial de la Pointe Turkey au nord de la baie de Long Point et la réserve nationale de faune du Ruisseau-Big à l'ouest de la baie.
Réserve nationale de faune du Ruisseau-Big
Plusieurs autres péninsules du lac Érié ont des aires protégées semblables, comme le parc provincial Rondeau et le parc national de la Pointe-Pelée en Ontario et le parc d'État de Presque Isle en Pennsylvanie.
La pointe Long est un cordon littoral de 40 km s'avançant dans le lac Érié. Il s'agit du plus grand cordon littoral des Grands Lacs. Le sous-sol est composé de roches sédimentaires datant du Silurien et du Dévonien (entre 443 et 359 millions d'années). La formation de la pointe a commencé il y 7 600 ans à partir d'une moraine traversant le lac. Elle s'est accélérée quand le lac a atteint son niveau actuel il y a 4 000 ans. La pointe est alimentée par l'érosion de falaises de sable et d'argile qui sont localisées jusqu'à 95 km à l'ouest de la pointe. La péninsule est toujours en progression et avance de près de 5 m vers l'est chaque année.
Le relief de la réserve est plutôt plat : l'altitude va de 174 m, ce qui correspond au niveau du lac Érié, à 183 m. Le sud de la réserve est caractérisé par une plage de 32 km de long. Quant au nord de la péninsule, on y retrouve un vaste système de marais et de milieux humides divisé en alternance par des dunes de sable.
Phare de Long Point
Le climat de la région de Long Point est réputé pour être l'un des plus doux du Canada. Les hivers y sont doux et neigeux alors que les étés y sont humides et chauds. Les précipitations, dont le cumul annuel est proche de 1 000 mm, se répartissent équitablement tout au long de l'année. La moyenne des trois mois les plus chauds est de 19,4 °C alors que celle des trois mois les plus froids est de -4,5 °C.
Les plus vieilles preuves de la présence humaine au sud de l'Ontario remontent à 11 000 ans. Des pointes de flèches sont les seuls artéfacts retrouvés de la période paléoindienne. La végétation régionale se modifia pour l'actuelle il y a 8 000 ans, ce qui débuta la période archaïque. La période sylvicole commence avec l'apparition de la céramique vers Xe siècle av. J.-C.. Vers 900, la population commence graduellement à adopter la culture du trio maïs, haricot et courge, également connu sous le nom des Trois sœurs. La région était habitée par des Iroquoiens qui deviendront les Neutres.
Les trois Soeurs
Les Neutres formaient une confédération de cinq nations, les Attiragenregas, les Ahondihronons, les Antouaronons, les Onguiaronons et les Kakouagogas. À son apogée, la population de la confédération est estimée entre 12 000 et 40 000 habitants répartis dans 28 à 40 villages. Ceux-ci disparurent vers 1653, victime des guerres franco-iroquoises. La région fut ensuite occupée par les Mississaugas, une tribu semi-nomade de langue algonquienne.
Maison longue.
L'indépendance des États-Unis d'Amérique marqua le début de la colonisation ; les Loyalistes arrivèrent à partir des années 1780. Les Mississaugas cédèrent la région aux Britanniques le 22 mai 1784. Les cantons de la région furent cadastrés à la fin du XVIIIe siècle et la région obtint le surnom de Long Point Settlement. La vocation du comté de Norfolk au début du XIXe siècle est principalement fondée sur l'agriculture et l'exploitation forestière.
Carte du comté de Norfolk en 1880.
Le déclin et même la disparition du gibier dans la région incitèrent un groupe de chasseurs, organisés au sein de la Long Point Company, à acheter à la province du Canada la plupart des terres de la pointe, soit 6 044 ha, pour en faire une réserve de chasse en 1866. La seule terre qui ne fut pas acquise fut la propriété de la famille Anderson, située à l'extrémité de la pointe.
Cerf de Virginie
Le cerf de Virginie fut introduit dans la péninsule en 1874. La compagnie introduisit plusieurs techniques de conservation de la faune en émettant des permis de chasse et en interdisant la chasse à la sauvagine au printemps.
Le parc provincial de Long Point fut créé en 1921 à la base de la péninsule. La Long Point Company céda une partie de ses terres au Service canadien de la faune, qui en fit une réserve nationale de faune en 1980. En 1982, Long Point fut reconnu comme site Ramsar. Elle fut reconnue comme réserve de biosphère en 1986.
Selon la classification écologique de la Commission de coopération environnementale, Long Point est située dans l'écorégion de niveau III des basses-terres du lac Érié, elle-même située dans l'écorégion de niveau I des forêts tempérées de l'Est. Le cadre écologique du Canada remplace cette dernière par l'écozone des plaines à forêts mixtes. Cette écorégion est caractérisée par l'un des climats les plus doux du Canada.
Papillons Monarque
La réserve a été reconnue au niveau international comme réserve de biosphère, comme site Ramsar, comme zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) d'importance mondiale pour ses espèces grégaires, la concentration de la sauvagine et la concentration d'oiseaux terrestres migrateurs et d'importance nationale pour la présence d'espèces menacées et d'espèces grégaires. Elle a été aussi reconnue comme réserve internationale pour le monarque (Danaus plexippus) suite à un accord binational avec le Mexique.
Qu'est ce qu'un Parc Régional ?
En France, un parc naturel régional (PNR) est créé par des communes contigües qui souhaitent mettre en place un projet de conservation de leur patrimoine naturel et culturel partagé sur un territoire cohérent (parfois en dehors des limites administratives classiques).
La création d'un parc nécessite une labellisation par l'État et doit concerner un territoire remarquable, dont il est souhaitable de protéger la qualité paysagère et le patrimoine naturel, historique ou culturel. La Charte d'un parc naturel régional définit le programme de conservation, d'étude et de développement à mettre en œuvre sur le territoire, généralement sur une période de 12 ans.
Logo des PNR
La plupart des parcs naturels régionaux sont gérés par un syndicat mixte ouvert élargi, composé par des élus des collectivités membres (communes, départements, régions) et parfois des partenaires socio-économiques.
Les parcs naturels régionaux ont été créés en France par un décret en date du 1er mars 1967. Leurs territoires sont classés par décret du premier ministre pour une période de 12 ans renouvelable. Les règles de gestion d'un parc régional figurent dans sa charte.
En 2009 on dénombre 46 parcs naturels régionaux (44 en métropole, 1 en Guyane et 1 en Martinique). Ils représentent 13% du territoire français, 21 régions, 69 départements, 3825 communes, plus de 7 millions d’hectares et plus de 3 millions d’habitants.
Répartis sur l'ensemble du territoire français et d'Outre-Mer, les PNR englobent nombre de paysages de France dans toute leur diversité : on y trouve en effet les Volcans d'Auvergne, la Camargue, le massif du Queyras, la Brière, des zones de Bocages, de terrasses, des paysages de montagne comme de grandes cultures, ...
Localisation des PNR (en vert)
La surface totale des PNR est constituée à 37% de forêts (26% en France métropolitaine), à 40% de surfaces agricoles (la moitié de cette surface étant constituée de pâturages) et à 1,9% de zones construites. On note cependant des variations importantes suivant les régions.
La densité de population des PNR est en moyenne de 41 habitants au km². Là aussi des disparités existent: 1,5 hab./km² pour le PNR de Guyane, 360 hab./km² pour le PNR de Scarpe Escaut.
Certains Parcs sont situés sur un seul département tandis que d'autres sont à cheval sur plusieurs départements et parfois même plusieurs régions d'où le choix d'un système de gestion sous la forme d'établissement public de coopération intercommunale (syndicat mixte).
Création d'un parc
Les parcs naturels régionaux sont créés pour protéger et mettre en valeur de grands espaces ruraux habités.
Peuvent prétendre au classement en PNR des territoires dont l’intérêt patrimonial est remarquable et qui comportent suffisamment d’éléments reconnus au niveau national et/ou international :
De fait les territoires concernés par les PNR sont généralement menacés par la désertification, ou au contraire, par la pression urbaine d'une grande agglomération proche.
Haut Jura
Pour certains, comme le chercheur indépendant Jean-Christophe Mathias, « les PNR ont tendance à devenir de simples outils d'aménagement du territoire, oubliant leur dimension naturelle, » comme le montre l'exemple du projet de PNR de la Brie et des deux Morin en Seine-et-Marne, qui comprend des communes de très fort développement économique incompatibles avec "une véritable cohérence territoriale", préconisée par le préfet de région.
Auvergne
Le projet de loi Grenelle II prévoyait (sous réserve de modification avant fin 2009) que le classement puisse comprendre des zones du domaine public maritime qui n’étaient autrefois pas classables en PNR bien qu'étant écologiquement essentielles et « particulièrement importantes pour l’identité et la cohérence des parcs littoraux, notamment de Méditerranée », mais une disposition de la loi permet toutefois d'éviter la superposition avec un parc naturel marin.
La première étape consiste à déterminer le périmètre d'étude du territoire du parc. Le ou les conseil(s) régional(aux) concernés ont la responsabilité de cette procédure. Puis, vient le temps de l’élaboration d’une charte. Par délibération, la Région charge un organisme local (groupement de collectivités ou association) de la rédiger. Ensuite, le dossier est transmis au préfet de région puis au ministre chargé de l'Environnement pour un classement en PNR .
Les documents d'urbanisme sur le territoire du parc naturel régional doivent être compatibles aux orientations inscrites dans la charte du parc. De ce fait, le projet de charte est soumis à une enquête publique préalablement à son approbation. La charte ne peut pas être considérée comme un document d’urbanisme.
Le classement intervient pour une période de 10 ans (porté à 12 ans par le projet de loi Grenelle 2/ article 52). Avant écoulement de ce délai, une révision de la charte doit intervenir, sous la responsabilité de la ou des région(s) concernée(s). Elle(s) s'appuient pour ce faire sur la structure de gestion du parc. Cette démarche s'appuie sur le bilan et l'évaluation de l'action du parc pendant les dix années écoulées. Une demande de renouvellement du classement est ensuite formulée par la ou les région(s) concernées.
Lorraine
Une fois classé, les territoires concernés obtiennent la marque « Parc naturel régional », label appartenant à l'État et déposé à l'INPI. Cette marque permet à certains produits, prestations et savoir faire d’être labellisés au profit du développement économique local.
Les critères de classification
*unicité de la qualité du patrimoine pour la région concernée.
*reconnaissance au niveau national et/ou international.
*périmètre en accord avec l’identité du territoire.
- Le projet
*orientations et mesures envisagées pour répondre au diagnostic et aux enjeux du territoire.
*liens entre partenaires locaux (élus, agriculteurs, entreprises,associations de protection de la nature, culturelles, d’habitants, administrations,…).
- La conduite du projet
*adhésion des collectivités (communes, régions, départements,…).
*moyens humains et financiers à la hauteur du projet.
*partenariats et concertation formalisés (conventions, accords, contrats d’objectifs,…)
La Fédération est le porte-parole des Parcs naturels régionaux.
Association 1901, la Fédération des Parcs naturels régionaux de France se fixe divers objectifs tant sur le plan national qu’international :
- Contribuer à la définition et au déploiement de la politique en faveur des espaces ruraux français.
- Être le porte-paroledes parcs naturels régionaux auprès des instances nationales et internationales pour défendre leurs intérêts.
- Communiquer sur l’éthique des Parcs naturels régionaux et leurs actions.
Gentiane bleue
La flore vasculaire (Plantes à fleurs et fougères)
Environ 2 300 espèces végétales ont été répertoriées dans le Parc national. Elles représentent environ 40 % de la flore française sur seulement 0,5 % de la superficie du territoire national.
Vingt quatre espèces endémiques françaises ont été répertoriées dans le Parc national. Ce sont surtout des espèces méditerranéennes des pelouses pierreuses, des éboulis et des rochers, calcaires ou siliceux. Il n’y a pas d’espèce endémique spécifique au territoire du Parc mais quelques endémiques au niveau des sous-espèces et des variétés.
Saxifrages des Cevennes
Deux espèces emblématiques
L’ancolie des causses (Aquilegia viscosa) se rencontre dans l’est des Pyrénées et le sud du Massif central. Ses fleurs bleu pâle la font remarquer dans les éboulis calcaires, au pied des rochers et des falaises des gorges de la Jonte et du Tarn, et sur les contreforts du causse de Blandas.
Ancolie des Causses
La gentiane de Coste (Gentiana clusii subsp costei) est une sous-espèce propre au territoire des causses.
Gentiane de Coste
Deux espèces à endémisme partagé
Le genêt très épineux (Echinospartum horridum) est une espèce endémique franco-espagnole qui pousse sur des sols calcaires. On en connaît trois stations seulement sur le territoire du Parc. Cette espèce est menacée par la fermeture des milieux.
Genêt très épineux
Le ciste à feuilles de peuplier(Cistus populifolius) n’est connu en France que dans les Cévennes, l’Aude et l’Hérault. Il pousse sur des sols siliceux.
Ciste à feuilles de peuplier
La situation géographique du Parc national des Cévennes et sa diversité écologique font que sa flore comprend les éléments biogéographiques médio-européen, atlantique, méditerranéen, sarmatique (steppique) et boréal.
La majorité de la flore est constituée d’espèces médio-européennes et atlantiques (cortèges floristiques des chênaies de chêne sessile, des hêtraies et des landes, par exemple), ainsi que méditerranéennes (cortège floristique des chênaies de chêne vert, par exemple). Parmi les espèces méditerranéennes, certaines sont méditerranéo-montagnardes, également parfois présentes dans les Pyrénées et en Espagne.
Chêne vert
Les espèces sarmatiques, inféodées aux pelouses, sont fréquemment distribuées de manière très disjointe à travers toute l’Europe. L’altitude relativement faible des massifs explique la modestie du cortège boréal. L’étage alpin n’est pas représenté sur le territoire et l’étage subalpin se confine au sommet du mont Lozère.
Quarante et une espèces végétales bénéficient d’une protection nationale et six d’une protection de niveau régional.
Gagée jaune
Quelques espèces protégées
Deux orchidées, le sabot de Vénus etla spiranthe d’été, sont reconnues d’intérêt remarquable par la Communauté européenne et sont protégées. Les fleurs spectaculaires du sabot de Vénus (Cypripedium calceolus) s’observent dans les clairières et les prés humides de quelques rares localités des gorges du Tarn et de la Jonte. Le spiranthe d’été (Spiranthes aestivalis) apprécie les bords de ruisseaux, les îlots et les suintements à la base de rochers, en dessous de 700 m d’altitude.
Sabot de Venus
Spiranthe d'été
L’adonis printanière (Adonis vernalis) épanouit ses grandes corolles jaunes dans les pelouses rases des causses Méjean et de Sauveterre et, très localement, du causse Noir.
Adonis printanière
Le botryche à feuilles de matricaire (Botrychium matricariifolium), est une petite fougère que l’on observe sur les talus peu végétalisés de ruisseaux très fermés. On dénombre neuf stations sur le territoire du Parc.
Botryche à feuilles de matricaire
Le faux cytise à longues grappes (Chamaecytisus elongatus) est très rare en France. En Cévennes, il se localise en bordure de ruisseaux du versant sud du mont Lozère et dans les gorges du Tarn où il résiste aux grandes crues sans trop de dommages.
Faux Cytise
La pivoine officinale(Paeonia officinalis), plante de clairière et de lisière des bois de chêne pubescent et de chêne vert, ne se rencontre qu’en trois stations.
Pivoine officinale
Action du Parc national
Le Parc intervient lorsqu’une espèce protégée ou un milieu fragile est menacé et qu’il en a connaissance : élargissement d’une route, construction d’un bâtiment, rehaussement de niveau d’un barrage... Des solutions sont alors trouvées au cas par cas.
L’évolution naturelle consécutive à la déprise agricole et donc la fermeture des milieux peuvent aussi compromettre la survie d’espèces végétales. Le Parc national s’attache alors à passer des contrats avec des agriculteurs pour faucher, couper des accrues ou faire pâturer.
Enfin des actions de sensibilisation et d’information sur la nécessité de protéger la flore sont entreprises auprès de différents publics.
Barbeau méridional
La richesse de la faune du parc est caractérisée par la présence de 70 espèces de mammifères (sur 135 en France), 195 espèces d’oiseaux (dont 135 nicheuses), 16 espèces d’amphibiens, 15 espèces de reptiles, 23 espèces de poissons et plus de 2 000 espèces d’invertébrés (dont 1 824 d’insectes).
En se fondant sur la nomenclature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), on dénombre 42 espèces strictement menacées (dont 11 en danger et 31 vulnérables), 18 espèces rares, 14 espèces au statut indéterminé, et 20 espèces à surveiller. Le parc national abrite aussi des espèces d’intérêt communautaire. 103 sont concernées par la directive européenne « Habitats » - dont 2 sont des espèces prioritaires, la rosalie alpine et l’osmoderme érémite – et 48 par la directive « Oiseaux » - dont une prioritaire, le vautour moine. Enfin, 229 des espèces présentes sont totalement protégées par le Code de l’environnement français.
Rosalie alpine
Cette richesse est d’abord liée à la diversité des reliefs, des expositions, des altitudes et des influences climatiques, et à l’amplitude altitudinale. Ceci joue notamment pour les espèces de petite taille (invertébrés, micromammifères, passereaux...).
Le rôle de l'homme
L’homme a constitué un facteur direct de disparition pour les espèces de grande taille. Pratiquement tous les grands mammifères, ongulés et prédateurs, et la plupart des grands rapaces et gallinacés ont disparu à l’époque historique.
Il a également indirectement favorisé de nombreuses espèces par son action sur le maintien des milieux ouverts : pelouses, prairies, cultures et landes. Ses modes de production, relativement peu agressifs pour le milieu naturel jusqu’à ce jour, ont préservé les chaînes alimentaires.
Enfin les différentes actions de gestion en faveur de la faune et, plus récemment, les réintroductions menées avec succès par le parc national ont permis de favoriser ou d’assurer le retour de quelques espèces disparues, comme les vautours fauve et moine.
Vautour fauve
L’homme cependant ne maîtrise pas tout. On constate des évolutions divergentes selon les espèces. Avec la disparition de l’outarde canepetière et de la perdrix grise, coïncide le retour de la loutre d’Europe et de la chouette de Tengmalm, pour ne citer que ces quelques exemples.
Chouette de Tengmalm
Les mammifères
L’élément le plus marquant de ces dernières décennies concernant les mammifères en France, et en Cévennes, est la réapparition des espèces de grande taille. Si le retour des ongulés (sanglier, cerf, chevreuil, mouflon, et pour les massifs autres que les Cévennes, chamois et bouquetins) est le fait d’une action volontariste de l’homme, celui de carnivores comme la loutre, le loup et le lynx résulte d’une expansion spontanée de ces espèces.
Mouflon
La loutre avait quasiment disparu des Cévennes dans les années 60. En 1990, un pêcheur a relevé des indices de sa présence dans le Tarn. Un suivi a alors été mis en place sur l’ensemble des cours d’eau du parc. Au fil du temps, ces cours d’eau se sont progressivement recolonisés. C’est le cas du Lot, du Tarn, du Luech, de la Mimente et du Tarnon, puis du versant méditerranéen du parc. Aujourd’hui, la loutre est à nouveau présente sur tout le territoire du parc.
Loutre
Protégé dès le début du siècle, le castor a repeuplé l’ensemble des affluents méditerranéens à partir du delta du Rhône où il avait trouvé refuge.
Castor
A la création du parc national, l’ensemble du versant méditerranéen avait déjà été réinvesti par le castor. Dans la poursuite de cette dynamique, le castor a été réintroduit sur le versant atlantique, dans le Tarn et la Dourbie. Sans doute aussi certains individus ont-ils franchi d’eux-mêmes la ligne de partage des eaux. Les nombreux indices de part de d’autre des têtes de bassins permettent de le penser.
Aujourd’hui, le castor est présent sur les deux versants avec des populations régulières.
Dès les premières années de son existence, le parc a engagé la réintroduction ducerf élaphequi avait disparu des Cévennes depuis environ trois siècles Parallèlement, le parc a mis en place un suivi de la situation et un plan de chasse pour contrôler les populations. Celles-ci se sont effectivement développées dans deux zones principalement : les hautes vallées du Tarn et de la Mimente, et le nord Aigoual.
Cerf elaphe
Ce grand ongulé a désormais toute sa place dans la faune du parc. Les chasseurs et les naturalistes se le sont progressivement approprié, même s’il reste une source d’inquiétude pour les dégâts qu’il peut causer aux plantations et aux cultures.
Le chevreuila suivi les mêmes évolutions que le cerf : disparition, réintroduction, gestion... Il a toutefois fait l’objet d’une politique de réintroduction plus large, sur l’ensemble du territoire national. En Cévennes, comme ailleurs, il s’est répandu de façon plus homogène et on peut l’observer partout dans le parc national.
Chevreuil
Le sanglier est en pleine expansion depuis une vingtaine d’années. C’est une espèce emblématique en Cévennes du fait notamment de son intérêt en tant que gibier. En 1978, un peu moins de 400 sangliers étaient tirés sur le territoire du parc ; en 1996, ce sont plus de 4 000 individus qui ont été abattus.
Sanglier
Cette évolution peut être attribuée à plusieurs facteurs : l’apparition de biotopes très favorables (embroussaillement), une grande quantité de nourriture (châtaignes, glands et faines), une politique prolongée de lâchers avec recours à des animaux croisés, la protection de l’espèce (zones de réserves ou protection localisée des populations), des hivers moins rudes...
Afin d’améliorer la situation, le choix est fait aujourd’hui d’une gestion concertée, à échelle locale, entre les différentes parties concernées : agriculteurs, chasseurs, forestiers, protecteurs, administrations…
Longtemps braconné, le mouflon a bénéficié de la mise en place d’un plan de chasse. Les chasseurs locaux ont été associés à la gestion de l’espèce. La population dans le parc dépasse désormais la centaine d’individus, cantonnée dans la haute vallée de l’Hérault, sur l’Aigoual. On observe également quelques individus depuis plusieurs années dans la région de St-Germain-de-Calberte. Le mouflon fréquente également les gorges du Tarn et les rebords des causses Méjean et de Sauveterre.
Mouflons
Le territoire du parc est particulièrement riche en chauve-souris. Ceci est dû à la diversité des influences climatiques et des milieux, et aux nombreux sites potentiels d’accueil des chiroptères : avens, grottes galeries de mines, bâtiments divers. De ce fait ce territoire. L’inventaire des espèces et de leurs habitats est en cours.
Chauve-souris
Les oiseaux
La faune des oiseaux du parc national se caractérise par une très grande richesse dans deux groupes particuliers : les rapaces (avec 27 espèces, dont 3 de vautours) et les oiseaux des milieux ouverts liés notamment au paysage extrêmement particulier des vastes pelouses des causses et des sommets.
L’avifaune du parc national est particulièrement riche. On dénombre 195 espèces dont 135 nicheuses. Parmi ces espèces, 137 jouissent d’une protection nationale et 31 sont inscrites à l’annexe 1 de la directive européenne « Oiseaux ». Cette richesse exceptionnelle a valu le classement du cœur du parc en zone de protection spéciale (ZPS).
C’est notamment le cas des rapaces. On compte plus d’une vingtaine d’espèces de rapaces diurnes et sept de rapaces nocturnes. Citons notamment le circaète Jean-le-Blanc dont on a repéré plus d’une centaine de couples sur tout le territoire du parc. Une situation sans doute exceptionnelle en France.
Circaète jean le blanc
Les pelouses des plateaux caussenards sont l’une des richesses naturelles du parc. Elles accueillent un grand nombre d’oiseaux exceptionnels. Ce sont notamment l’oedicnème criard, l’alouette calandrelle, l’alouette lulu, le pipit rousseline, le bruant ortolan, la pie-grièche écorcheur, la chouette chevêche, les busards Saint-Martin et cendré, l’engoulevent d’Europe, la huppe fasciée, le merle de roche…
Oedicnème criard
A ces espèces inféodées aux pelouses s’ajoutent des espèces qui viennent couramment se nourrir sur le causse à partir des gorges avoisinantes, comme les grands rapaces rupestres - vautours, aigle, grand-duc –, le crave à bec rouge et le grand corbeau.
Crave à bec rouge
Les vautours fauve,moine et percnoptère
Après une éclipse d’une cinquantaine d’années, ces trois espèces animent à nouveau de leur vol le ciel des gorges et des causses.
Environ 180 couples de vautours fauves nichent dans les gorges du Tarn et de la Jonte. Une vingtaine de couples de vautours moines se sont joints à eux, ainsi que 3 couples de percnoptères. Plus d’une centaine de jeunes vautours fauves, nés en liberté, prennent leur envol chaque année ainsi qu’une quinzaine de jeunes vautours moines.
Vautour moine
Les percnoptères sont revenus naturellement à la faveur de la présence des autres vautours. Leur reproduction se révèle actuellement plus aléatoire selon les années.
Vautour percnoptère
Les opérations de réintroduction ou de renforcement menées par le parc national bénéficient du soutien actif des éleveurs du causse Méjean, pour lesquels les vautours assurent un équarrissage bienvenu.
La majeure partie des aigles royaux du Massif central est concentrée sur la région des grands causses et des Cévennes Le parc national a donc une responsabilité dans la gestion de cette espèce.
Aigle royal
Les effectifs d’aigles royaux ont chuté de façon sensible ces dernières décennies. Plusieurs facteurs en sont la cause : la destruction directe (tir, électrocution), la raréfaction de ses proies favorites (lapin et lièvre), la fermeture de ses zones de chasse et, aujourd’hui, le dérangement sur ses sites de reproduction. La population est réduite à une vingtaine de couples et le succès de sa reproduction reste très aléatoire d’année en année.
Le faucon pèlerinest une espèce dont les effectifs semblent se rétablir très progressivement après avoir sensiblement baissé. Environ la moitié des sites historiquement connus sont de nouveau occupés. Ceci est sans doute dû à la protection dont fait l’objet cette espèce et aux opérations de surveillance des aires.
Faucon pélerin
Les facteurs qui nuisent au développement du faucon pèlerin sont le désairage, c’est-à-dire la récupération des jeunes à l’aire pour la fauconnerie, la pollution des chaînes alimentaires et le dérangement.
Le hibou grand-ducest bien représenté en Cévennes. La plupart des sites disponibles sont occupés, avec des effectifs réguliers sinon localement abondants.
Hibou Grand duc
Cette espèce relativement discrète, ubiquiste quant à son régime alimentaire et dans le choix de ses sites de nidification, se porte donc plutôt bien. Toutefois, ces oiseaux sont régulièrement victimes d’électrocution et de blessures mortelles au contact de lignes électriques et de barbelés.
Les invertébrés
Bien que riche de plus de 2 000 espèces, l’inventaire des invertébrés du Parc est loin d’être achevé et doit être poursuivi. L’étagement de ce territoire, du piémont méditerranéen aux sommets de Lozère et de l’Aigoual,et la grande diversité des milieux sont à l’origine de cette richesse exceptionnelle.
Grand capricorne
Les invertébrés représentent 85 % des espèces animales qui vivent dans le parc. Les insectes représentent à eux seuls plus de 90 % de ces invertébrés : on en dénombre 1 824 espèces.
Le territoire du parc a été préservé, jusqu’à une période récente du moins, du recours aux pesticides, fongicides ou amendements, des pratiques qui se sont généralisées partout ailleurs et qui affectent fortement les peuplements d’invertébrés. Beaucoup d’espèces autrefois courantes se sont raréfiées ou ont disparu du fait de ces pratiques. On peut en revanche toujours les observer en Cévennes.
Cerf volant
La richesse de l’entomofaune est également favorisée par la variété des milieux liée à la diversité des roches mères, des expositions, des influences climatiques et des dynamiques végétales.
Les espèces remarquables
Certaines espèces constituent un enjeu fort sur le plan patrimonial. Il s’agit par exemple, parmi les coléoptères, des saproxyliques qui comptent plusieurs espèces d’intérêt communautaire : la rosalie alpine, le grand capricorne, le cerf volant et l’osmoderme érémite.
Osmoderme eremite
On peut également citer, parmi les lépidoptères, le damier de la succise, le procris Œdipe et l’apollon. Ce dernier présente des populations extrêmement vulnérables sur les causses. L’une d’elles est reconnue d’importance à l’échelle internationale. La population présente dans le parc national constitue un enjeu fort pour la conservation de l’espèce dans le Massif central.
Damier de la succise
Enfin, parmi les nombreuses espèces d’odonates, citons la cordulie splendide. Elle a fait l’objet d’un inventaire sur le territoire du parc.
Cordulie splendide
L'écrevisse à pattes blanches
C’est sans doute l’invertébré le plus connu. Cette espèce est particulièrement menacée. Sa répartition était très large il y a quelques dizaines d’années. Elle se limite actuellement à quelques cours d’eau, ce qui rend extrêmement fragile le statut de cette espèce.
Ecrevisse à pattes blanches
Du Paléolithique au Mésolithique
Bagnols-les-Bains
Meyrueis
Perjuret
L’extraction du plomb argentifère
Les ateliers de terre cuite
L’exploitation de la forêt
L'agriculture et l'élevage
La voie Régordane
La voie de Coudoulous
Qu'est-ce qu'un parc national ?
Les parcs nationaux français sont des combinaisons d’espaces remarquables, d’une biodiversité protégée et d’un mode de gestion qui leur permet d’en préserver les richesses. Ils sont marqués par une forte volonté de concilier la protection de la nature et le développement des activités humaines, dans le respect des usages et des traditions.
Logo des parcs nationaux
Des territoires de référence
L’Etat veille à la conservation du patrimoine exceptionnel du parc national en imposant des règles de protection sur la zone cœur. Par ailleurs, il affecte des moyens financiers et humains importants pour répondre aux enjeux de protection et de développement durable sur l’ensemble de l’espace classé.
La distinction d’un territoire au titre de parc national est une distinction prestigieuse, bénéficiant d’une reconnaissance internationale, qui distingue à la fois un territoire remarquable et une gestion environnementale très exigeante.
Les Gorges du Tarn
Un patrimoine universel
Il existe des parcs nationaux dans le monde entier. Il existe environ 44 000 zones protégées aujourd’hui, dont 2 300 parcs nationaux. Le premier parc national a été créé en 1871 aux Etats-Unis : c’est le Parc national de Yellowstone. La France, pour sa part, a créé son premier parc national en 1960 dans la Vanoise.
Grizzly
Le Parc national de Yellowstone abrite des ours noirs et des grizzlis
La couleur du grizzly varie du gris au noir, en passant par tous les tons du brun. Mais la bosse au-dessus du garrot est caractéristique
Le Parc national des Cévennes est plus jeune de dix ans : il a vu le jour le 2 septembre 1970. Il est le seul parc national français de moyenne montagne, habité et cultivé sur l’ensemble de sa zone cœur. Ceci lui impose des règles de fonctionnement particulières : les activités humaines sont ici parties prenantes de l’objectif de protection de l’environnement.
Chevaux de Prewalski - Parc national des Cévennes -
La France compte neuf parcs nationaux – six en métropole et trois outre-mer - qui participent de l’identité culturelle de la nation au même titre que les équipements culturels les plus prestigieux. Ils couvrent des domaines terrestres et maritimes variés et représentent par leurs périmètres optimaux près de 8 % du territoire français (48 720 km2). Ils attirent chaque année plus de 7 millions de visiteurs.
Parc national de la Guadeloupe
"Parcs Nationaux de France"
Créé par la loi du 14 avril 2006 réformant les parcs nationaux, Parcs nationaux de France a vocation à créer du lien entre les établissements publics des parcs nationaux pour renforcer leur culture commune. Il a pour mission de les faire rayonner aux niveaux national et international. Il contribue aussi à l'amélioration de la qualité de leur gestion, en apportant son concours technique et administratif. Enfin, il vise à favoriser la coordination de leurs actions et de leur communication.
C'est un établissement public national à caractère administratif, placé sous la tutelle du Ministre
L'organisation du Parc National
Le parc national est constitué de deux zones : le cœur et l’aire d’adhésion. Le cœur est le joyau du parc, le territoire exceptionnel que l’on veut et doit préserver pour le transmettre aux générations futures, et sur lequel s’exerce une réglementation spécifique.
Image parc national des Ecrins
L’aire d’adhésion recouvre des territoires ayant une grande proximité à la fois bio-géographique et culturelle avec le cœur. Le parc national accompagne des projets visant au développement durable, à une activité touristique compatible avec les objectifs de protection du cœur, et à la protection des milieux naturels et du patrimoine dans une logique de solidarité avec la zone cœur. La réglementation spéciale du cœur ne s’applique pas sur l’aire d’adhésion.