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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Vous attendez de l'amour qu'il vous comble. Mais l'amour ne comble rien, ni le trou que vous avez dans la tête, ni cet abîme que vous avez au coeur. L'amour est manque bien plus que plénitude. L'amour est plénitude du manque. C'est, je vous l'accorde une chose incompréhensible. Mais ce qui est impossible à comprendre est tellement simple à vivre.
Christian Bobin
Le Ciel
Comme tu le sais, le ciel est bleu, très bleu,
Et très transparent.
Il n'y a ni centre, ni limite,
Et bien ,vois-tu, ton esprit ressemble au ciel.
Mais tu le sais,
Une foule de nuages passent dans le ciel,
Venus de nul part,
Sans crier gare,
Ils disparaissent de même, comme ils sont venus.
Tes pensées et tes émotions, comme les nuages,
Surgissent de nul part,
Mais si tu les solidifies,
Elles te créent des problèmes.
Parfois, quand les nuages s'amoncellent,
La pluie tombe et de même,
Quand tu t'accroches à tes émotions,
Et tu leur donnes tant d'importance,
Les larmes coulent.
Souviens-toi toujours de ta nature de Bouddha,
Sans limite, comme l'espace,
Et lâche prise, quelque soit l'émotion !
Tu seras alors quelqu'un de très très heureux.
(Lama Yéché Losal)
Chacun garde dans son cœur
Une douce mélodie d'amour
Une rose endormie
Dans le livre de la vie
A la page des beaux jours
(auteur inconnu)
S'IL PLEUVAIT DES LARMES
S'il pleuvait des larmes
Lorsque meurt un amour
S'il pleuvait des larmes
Lorsque des coeurs sont lourds
Sur la terre entière
Pendant quarante jours
Des larmes amères
Engloutiraient les tours.
S'il pleuvait des larmes
Lorsque meurt un enfant
S'il pleuvait des larmes
Aux rires des méchants
Sur la terre entière
En flots gris et glacés
Des larmes amères
Rouleraient le passé.
S'il pleuvait des larmes
Quand on tue les coeurs purs
S'il pleuvait des larmes
Quand on crève sous les murs
Sur la terre entière
Il y aurait déluge
Des larmes amères
Des coupables et des juges.
S'il pleuvait des larmes
Chaque fois que la mort
Brandissant ses armes
Fait sauter les décors
Sur la terre entière
Il n'y aurait plus rien
Que les larmes amères
Des deuils et du destin.
Boris Vian
Le désespoir est assis sur un banc
Dans un square, sur un banc,
Il y a un homme qui vous appelle quand on passe
Il a des binocles, un vieux costume gris
Il fume un petit ninas, il est assis
Et il vous appelle quand on passe
Ou simplement il vous fait signe
Il ne faut pas le regarder
Il ne faut pasl'écouter
Il faut passer
Faire comme si on ne le voyait pas
Comme si on ne l'entendait pas
Il faut passer, presser le pas
Si vous le regardez
Si vous l'écoutez
Il vous fait signe et rien, personne
Ne peut vous empêcher d'aller vous asseoir près de lui
Alors il vous regarde et sourit
Et vous souffrez atrocement
Et l'homme continue de sourire
Et vous vous souriez du même sourire
Exactement
Plus vous souriez, plus vous souffrez
Atrocement
Plus vous souffrez, plus vous souriez
Irrémédiablement
Et vous restez là
Assis, figé
Souriant sur le banc.
Des enfants jouent tout près de vous
Des passants passent
Tranquillement
Des oiseaux s'envolent
Quittant un arbre pour un autre
Et vous restez là
Sur le banc
Et vous savez, vous savez
Que jamais plus vous ne jouerez
Comme ces enfants
Vous savez que jamais plus vous ne passerez
Tranquillement
Comme ces passants
Que jamais plus vous ne vous envolerez
Quittant un arbre pour un autre
Comme ces oiseaux
Jacques Prévert
Votre raison et votre passion sont le gouvernail et les voiles de votre âme qui navigue de port en port. Si votre gouvernail ou vos voiles se brisent vous ne pouvez qu’être ballotté et aller à la dérive ou rester ancré au milieu de la mer. Car la raison régnant seule est une force qui brise tout élan. Et la passion livrée à elle-même est une flamme qui se consume jusqu’à sa propre extinction.
Kahlil Gibran
Il vient un temps...
Il vient un temps
Où l'on doit accepter sans chercher à comprendre,
Il vient un temps
Où l'on doit accepter, sans rien regretter.
Il vient un temps
Où l'on doit se dire,
Que tout cela restera notre plus beau souvenir.
Il vient un temps
Où l'on doit se faire une raison,
Sans pour autant vouloir mettre fin à cette liaison.
Il vient un temps
Où l'on doit laisser partir,
Sans pour autant retenir toutes nos larmes.
Il vient un temps
Où l'on doit se dire que même notre amour si intense
soit-il ne peux vivre séparément.
Il vient un temps
Où l'on doit se dire que tous ces doux baisers vont devenir
Que souvenance.
Il vient un temps
Où l'on doit se dire que ces caresses tant désirées vont devenir
Que des moments de souvenir.
Il vient un temps
Où l'on doit se dire que sa chaleur tant recherchée
Ne sera désormais que mémoire.
Il vient un temps
Où l'on doit se dire que son doux sourire
Ne sera désormais qu'absence.
Il vient un temps
Où l'on doit se dire que sa présence ne sera plus que rêverie.
Il vient un temps
Où l'on doit se dire que l'amour nous a été permis,
Il ne suffisait que de dire oui.
Il vient un temps
Où l'on doit se faire une raison.
Il est venu ce temps,
Où je dois faire face à cette réalité,
Je dois dire que maintenant, c'est moi qui en paie le prix.
(auteur inconnu)
Mélancolie
Je me souviens, quand côte à côte,
Nous étions allongés
Sur un grand tapis jaune,
Pour bavarder et se reposer.
Nous admirions nos fleurs,
Près de nous elles embaumaient,
C'était un moment de bonheur
Instants gravés dans ma mémoire.
Quand je ressasse ces souvenirs,
Mes paupières se gonflent et coulent des larmes,
La solitude n'est pas un plaisir,
Seul, il faut lutter sans armes.
La vie suit son cours,
Les mois, les ans se comptent.
Dans mes pensées, tu es toujours,
L'espoir de se retrouver côte à côte.
Michel Frostin
CHAQUE JOUR...
Prends le temps de penser,
c'est la source du pouvoir!
Prends le temps de te distraire,
c'est le secret d'une perpétuelle jeunesse.
Prends le temps de lire,
c'est la fontaine de la sagesse.
Prends le temps d'aimer et d'être aimé,
c'est le privilège divin.
Prends le temps d'être aimable,
c'est le chemin du bonheur.
Prends le temps de rire,
c'est la musique de l'âme.
Prends le temps de te reposer,
sans quoi tu ne pourras jouir
d'aucun autre privilège.
(Auteur inconnu)
L'heure...
Chaque heure que l'on vient de vivre,
Heure de joie ou de tourment,
S'enlace à celle qui va suivre
Et l'entraîne insensiblement
Dans une ronde éternelle
Les heures tournent nuit et jour
Et l'homme en vain les rappelle,
Mais c'est un adieu sans retour...
Frais visages, regards en fleurs,
Doux sourires voilés de pleurs,
Dans une ronde éternelle
Les heures, tour à tour,
Tournent toujours !
Parfois, une heure que l'on aime
Semble vers vous tendre la main...
Ce n'est hélas ! jamais la même
Qui reviendra le lendemain.
Henri Falk