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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Ecrire la vie...
Écrire, gémir, pleurer
chaque mot, chaque syllabe
Écrire, crier, hurler
tes tourments, tes souffrances jusqu'à satiété,
jusqu'à en crever
Meurtrissures, déchirures, blasphèmes.
Dans la pénombre,
la solitude du jour qui s'éteint.
Couler sur papier des rêves,
des amours perdues
à jamais retrouvés,
laisser comme signature,
une tache rouge vomie
par la plume, libérée enfin,
de son âme, de son essence,
de son destin.
Resurgir, recommencer,
baisser la tête,
s'humilier, supplier,
sans espoir, en vain
Espérer, rêver,
que vienne enfin
Celui qui
osera défier les ténèbres,
franchira l'Achéron
t'amènera sur ses ailes
vers l'immensité
d'un ciel sans fin
Celui qui
ceindra ton front
d'une couronne d'étoiles
parsemées
de larmes de pluie,
de perles de lune,
de perles de rêves.
Celui qui
fera éclore sur tes lèvres
le sourire du bonheur,
le sourire de l'Amour.
Pier de Lune
Les mots
Les mots que l'on confie à la plume
Naissent dans le cœur.
Et lorsque le cœur est gorgé d'Amour,
Alors les mots ne sont plus des mots :
Ce sont des bouts de ciel
Qui rêvent de se déverser dans les âmes…
(auteur inconnu)
TOUT HOMME A SES DOULEURS
Tout homme a ses douleurs. Mais aux yeux de ses frères
Chancun d'un front serein déguise ses misères.
Chacun ne plaint que soi. Chacun dans son ennui
Envie un autre humain qui se plaint comme lui.
Nul des autres mortels ne mesure les peines,
Qu'ils savent tous cacher comme il cache les siennes;
Et chacun, l'oeil en pleurs, en son coeur douloureux
Se dit :"excepté moi, tout le monde est heureux."
Ils sont tous malheureux. Leur prière importune
Crie et demande au ciel de changer de fortune.
Ils changent; et bientôt, versant de nouveaux pleurs,
Ils trouvent qu'ils n'ont fait que changer de malheurs.
André Chénier
Bon jour !
Exprimer un bonjour, comme deux pieds
Lovés, soudés l'un à l'autre,
L'envie d'exister, cohabiter,
Deux pieds, que l'on fait notre, animent
Coeur à lèvres, marche du matin
A la soirée arrivant, en fin
Parfois, une canne faut ajouter...
Souhaiter en sourire et non dire, Bon jour,
Espérant que la joie sera à vous semée
Quelque part, dans un détour, toute en velours
Sur notre chemin, aux rencontres, où plonger
Nous pourrons sous le soleil bonheur,
Enrober ses écrins, en douceur
S'ouvrir à celui reçu Le coeur...
Souhaiter un Bon jour l'âme en fleur,
C'est comme offrir notre musique,
La poésie de notre coeur, le bond de l'heure,
Sans compter pour conter tous ces instants épiques,
Pour dire à une personne,
Qu'on l'a vu et reconnu,
Que présence dans la rue
De notre existence chantonne,
Qu'il a une importance,
Qu'il soit voisin inconnu ami
Du coeur avec sa science,
Un - petit rien - de la vie...
Car bien trop souvent au temps qui passe,
Des mots s'en vont, tout jamais perdus,
Car trop souvent
Derrière nos murs
Si on ne les laisse éclore au grand jour,
Déverser pour partager, aussi, à vous... Jour
Bon ! Je souhaite, sincère souhait
Qui ne sera galvaudé...
(auteur inconnu)
S'armer de patience ... combien l'expression est juste !
la patience est effectivement une arme
et qui s'en munit, rien ne saurait l'abattre.
Emil Michel CIORAN
Quoi que fassent ceux qui règnent chez eux par la violence et hors de chez eux par la menace, quoi que fassent ceux qui se croient les maîtres des peuples et qui ne sont que les tyrans des consciences, l'homme qui lutte pour la justice et la vérité trouvera toujours le moyen d'accomplir son devoir tout entier. La puissance du mal n'a jamais abouti qu'à des efforts inutiles. La pensée échappe toujours à qui tente de l'étouffer.
Victor HUGO ( Les châtiments)
AIMER c'est :
Etre disponible, chaque fois que c'est possible.
Donner ce que l'on peut, sans attendre un retour.
Chasser l'indifférence, garder un coeur sensible,
Quand il faut choisir, le faire avec amour…
Dire la vérité, lorsqu'on sait qu'on la doit.
Connaître le prix des larmes, calmer une âme stressée,
Soutenir ses voisins lorsqu'ils n'ont plus d'emploi !
Garder un coeur tout neuf, même quand il est usé…
Aimer :
c'est un bouton de rose
Fragile et parfumé,
Que de toucher on n'ose,
De peur de l'abîmer.
Une chevelure d'ange
Dans une robe de velours
Fragile et sans défense
Qui a grandi un jour
Aimer:
c'est un parfum de femme,
Une créature de rêve ,
Un regard qui enflamme,
Une voix qui vous pénètre !
Un besoin de caresses,
Un monde de douceur,
Une soif de tendresse
Que partage l'âme soeur,
Avant que la vieillesse
Ne soit au rendez-vous
Montrez votre tendresse
A chaque instant du jour
Aimer :
c'est chanter et danser
Respirer et sentir,
Enlacer et bercer
Oublier de maudire
Voir un coucher de soleil
Entendre le bruit des flots
Voir planer dans le ciel
Les oiseaux tout là-haut
Grimper sur la montagne
Et se rouler dans l'herbe
Sentir dans nos campagnes
L'odeur fraîche de la terre
Aimer :
C'est protéger la vie
Vivre l'un pour l'autre
Partager : joies, soucis
Se battre côte à côte
(Jean-Claude Brinette)
"Le monde est un livre ouvert.
Autour de nous, en nous, il nous présente ses messages,
les infinies variations de sa beauté, et ses certitudes.
Chacun peut y lire directement ce qui lui est offert,
et offert à tous.
Il lui suffit d'ouvrir sa curiosité, son intelligence et son coeur."
(René Barjavel)
Un jour au lieu d'un songe
Faire de son amour un jour au lieu d'un songe
Se voir le plus possible et s'aimer seulement
Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge
Sans qu'un désir nous trompe, ou qu'un remords nous ronge
Vivre à deux et donner son coeur à tout moment.
Respecter se pensée aussi loin qu'on y plonge
Faire de son amour un jour au lieu d'un songe
Et dans cette clarté respirer librement
Ainsi respirait Laure et chantait son amant
Vous dont chaque pas touche à la grâce suprème
C'est vous, la tête en fleur, qu'on croirait sans souci
C'est vous qui me disiez qu'il faut aimer ainsi
Et c'est moi, vieil enfant du doute et du blasphème
Qui vous écoute, et pense, et vous réponds ceci
Oui, l'on vit autrement, mais c'est ainsi qu'on aime.
Alfred de MUSSET
Agir ou accepter (conte)
François était travailleur, courageux et tenace.
Il cultivait sa terre avec bonheur.
Ses champs les plus fertiles s’étendaient le long du fleuve.
Il les appelait ses terres du bas.
Sur les terres du milieu, il y avait sa ferme entourée de vergers, de prairies et de quelques cultures.
Sur les terres du haut, plus arides, poussaient des oliviers.
Jacques était un vieil ami.
Il avait quitté le village pour parcourir le vaste monde.
Il avait bourlingué pendant des années avant de revenir au pays,
la peau tannée, la besace pleine de récits merveilleux et d’une bonne dose de sagesse.
Le fleuve, bon an mal an, sortait de son lit et fécondait les terres du bas puis se retirait.
François l'appelait son allié. Cette année-là, les eaux gonflèrent plus que de coutume.
Un flot tumultueux envahit les terres du bas et submergea bientôt les terres du milieu.
François mit ses bêtes à l’abri sur les terres du haut et rejoignit sa ferme à la nage.
Réfugié à l’étage, il voyait les flots grossir inexorablement.
La peur commença à étreindre son coeur, mais il ne voulut pas abandonner sa maison.
L’eau monta encore. Il se retrouva sur le toit, serrant contre lui quelques objets.
Jacques veillait au grain.
Il connaissait bien son ami: il était si obstiné qu’il se serait laissé emporter par les flots
plutôt que de quitter ses biens. Jacques dirigea sa barque vers la ferme.
- Monte, dit-il. Les eaux vont t’emporter.
- Pas question, elles finiront bien par se retirer. Je ne quitterai pas mon toit.
- Fuir vaut mieux que risquer la mort. Pour faire face au danger, il vaut parfois mieux l'éviter, s’en éloigner, partir.
François décida de suivre Jacques.
Il s’installa dans une grange qu’il possédait sur les terres du haut.
Les jours passèrent. Les eaux ne baissaient toujours pas.
D’alliée, la nature était devenue hostile.
François sentit monter en lui une profonde colère contre les éléments déchaînés,
qui se transforma vite en un désir puissant d’affronter et de combattre ce nouvel ennemi.
Il réussit à convaincre les hommes du village de mener ce combat avec lui.
Ensemble, ils réussirent à construire des digues et de solides murs
pour séparer les eaux des terres du milieu et regagnèrent ainsi une partie de leurs vergers et de leurs champs.
Mais les terres du bas restaient sous les eaux. Le terrain y était instable, les digues s’affaissaient.
Jacques voyait François lutter sans succès.
- Laisse tomber, lui dit-il, cesse ce combat vain et épuisant.
- N’y compte pas, répliqua François. Je ne suis pas un lâche.
- Au contraire, dit Jacques. Tu as fait tout ce que tu pouvais pour sauver tes terres.
Tu as lutté avec courage et ténacité. Mais la nature est plus forte que nous.
Changer les choses ne dépend plus de toi. Aie la sagesse d’arrêter ce combat.
- Me résigner, rétorqua François, jamais.
- Reconnaître ton impuissance et cesser d’épuiser tes forces dans une lutte vaine
n'est pas de la résignation, dit Jacques,
mais une façon de commencer à faire le deuil de tes terres du bas,
à abandonner ton rêve de tout récupérer et à accepter cette nouvelle réalité.
Si tu ne réussis pas à l'accepter tu pourrais effectivement sombrer dans la résignation ou le désespoir,
et passer ton temps à ruminer ton impuissance et ta frustration ou à regretter ce que tu as perdu.
- Mais les flots se retireront peut-être,
rétorqua François, dans un dernier effort pour s’accrocher à cette réalité à laquelle il tenait tellement.
Ou nous finirons par trouver un moyen de construire des digues plus solides.
- Si cela arrive et si entre temps tu as réussi à faire le deuil de tes terres, dit Jacques,
ton bonheur de les retrouver sera d’autant plus grand.
- Je pense que tu as raison, dit François, même si ce que tu suggères me paraît très dur.
- Oui, répondit Jacques, le chemin de l’acceptation est très difficile.
Il demande autant de courage et de ténacité que la lutte contre les éléments.
La tristesse t’envahira souvent. Sache l'accueillir-la, car elle t’aidera à avancer
et te permettra de mesurer le chemin parcouru.
Quand elle te quittera, tu seras arrivé à destination.
François estima une fois encore que son vieil ami faisait preuve de sagesse
et décida d’accepter la perte de ses terres.
Cela fut long et difficile, mais il y parvint.
N’étant plus obsédé par la récupération de ses terres,
il put consacrer toutes ses forces à valoriser ses champs, ses vergers et ses prairies du milieu et du haut.
Il retrouva sérénité, entrain et joie de vivre.
Quelques mois plus tard, Jacques dit à son ami qu’il s’apprêtait à faire un long voyage
pour rendre visite à un vieux compagnon d’aventure.
- Si tu veux, tu peux m’accompagner, dit Jacques.
Tu mérites un peu de repos, après le travail ardu que tu as accompli ces derniers mois.
François y consentit et ils partirent pour un pays lointain retrouver le vieil ami de Jacques.
On l’appelait Archimède.
C’était un vieil homme original et ingénieux.
En toute circonstance, il trouvait un moyen de se tirer d’affaire.
Un jour, Jacques suggéra à François d’accompagner Archimède au marché.
Ils traversèrent un village qui attira l’attention de François
car il ressemblait étrangement au sien.
Un fleuve le traversait, bordé de champs et de prairies.
Mais ce qui l’intrigua surtout, ce fut un groupe d’hommes occupés à travailler
dans les eaux peu profondes longeant les berges du fleuve.
- Que font-ils, demanda François ?
- Ils ont fixé sur le fond du fleuve des nasses pour attraper des poissons, répondit Archimède.
Alors François comprit que Jacques, par l’intermédiaire d’Archimède,
lui avait une nouvelle fois tendu la perche.
Il rentra chez lui, reconquit ses terres du bas,
qui étaient devenues les hauts fonds du fleuve,
en y installant des nasses pour y prendre des poissons.
Et le fleuve redevint son allié.
(Charles Brulhart)