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Souris (informatique)

Publié à 23:00 par dessinsagogo55 Tags : sur centerblog gif humour
Souris (informatique)

Le prototype de souris (boitier en bois) de Douglas Engelbart.

 

 

La souris a été inventée en 1963 et présentée au public en 1968 par Douglas Engelbart du Stanford Research Institute après des tests d'utilisation basés sur le trackball. Elle a été améliorée par Jean-Daniel Nicoud à l'EPFL dès 1979 grâce à l'adjonction d'une boule et de capteurs ; il fabriqua la souris Depraz qui fut à l'origine de l'entreprise Logitech.

Pendant plusieurs décennies, les souris étaient des trackballs inversées. La friction de la boule contre la table permettait le mouvement du pointeur sur l'écran. Le système mécanique à boule avait tendance à ramasser la poussière de la surface horizontale et à encrasser les rouleaux capteurs, ce qui exigeait un nettoyage interne régulier. L'absence de cet inconvenient dans les souris à capteur optique a expliqué leur succès et la disparition des souris à boule.

Les premières souris à capteur optique nécessitaient un tapis de souris spécial quadrillé.

Depuis 2000, les souris à boules ont été progressivement remplacées par les souris optiques, ne nécessitant plus ce tapis spécifique

 

  souris
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  Souris : Dessin
  Souris : Gif dessinsagogo55
  Souris (informatique)
HUMOUR
  La souris

 

Shae Marks

Publié à 16:38 par dessinsagogo55 Tags : article film sur vie amour enfants couples centerblog sommaire
Shae Marks

Christy Shae Marks (née le 1er juin 1972) est une mannequin et actrice américaine . Elle est la Playboy Playmate du mois de mai 1994.

Shae Marks a été découverte par un photographe de Playboy à l'âge de 20 ans lorsqu'elle a été invitée à poser pour une publicité pour World Gym à Houston, au Texas  Un mois plus tard, en octobre 1993, elle s'est envolée pour Los Angeles, en Californie (rencontrant son futur mari sur le vol), a fait un tir d'essai pour une page centrale et a été acceptée comme camarade de jeu du mois de mai 1994. Au cours de son passage avec Playboy , Marks était un représentant itinérant de l'entreprise, visitant des ports d'escale comme Hong Kong et le Danemark . Après son apparition sur Playmate, Marks a continué à apparaître dans plusieurs éditions spéciales de Playboyy compris Book of Lingerie , Girls of Summer et Voluptuous Vixens .

Plus tard, elle est entrée dans l'arène d'acteur, apparaissant dans des émissions de télévision telles que Marié ... avec des enfants , Renegade , Viper et Baywatch . Des marques ont également été présentées dans des publicités pour la bière Molson , ainsi que dans des mannequins pour Frederick's of Hollywood , Venus Swimwear et d'autres catalogues

Marks avait un rôle de treize épisodes dans la série d'action de super-héros de télévision Black Scorpion en tant que personnage de Babette . Elle a également joué des rôles dans des films tels que Day of the Warrior (1996), LETHAL Ladies: Return to Savage Beach (1998) et la comédie française Stewart Stoves Love Stinks .

Marks a fait une apparition sur le 22 janvier 1996, épisode de WWF Monday Night Raw en tant que valet de Hunter Hearst Helmsley lors de son match contre Razor Ramon .

Vie personnelle 

Shae Marks est née à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane , où elle a passé la majeure partie de son enfance. Selon son Playmate Profile, elle était un garçon manqué qui grandissait. Peu après son dixième anniversaire, la famille de Marks a déménagé à Peachtree City, en Géorgie , une banlieue d'Atlanta. Pendant ses études secondaires, elle a joué au soccer et au tennis et a participé à la natation et au cheerleading. Après avoir obtenu son diplôme de McIntosh High School , elle s'est brièvement spécialisée en journalisme à l' Université de Géorgie de l'Ouest , mais a ensuite abandonné et est retournée à la Nouvelle-Orléans

Marks s'est marié en 1998

Filmographie

Cover Me (1995), Candy Jefferson

Scoring (1995), Phyllis

Jour du guerrier (1996), Tiger

Blue Heat: The Case of the Cover Girl Murders (1997), Candy

Playboy Real Couples Sex in Dangerous Places (1995), elle-même

Playboy Voluptuous Vixens (1997), Elle-même

Playboy Gen-X Girls (1998), elle-même

Playboy Blondes, Brunettes, Rousses (1991), Elle-même

LETHAL Ladies: Return to Savage Beach (1998), Tiger

L'amour pue (1999), Jasmine

Aiguillon du scorpion noir (2001), Babette

Apparitions télévisées sélectionnées

Baywatch , Girl in Logan's Tower - dans l'épisode "Sweet Dreams" (1995)

High Tide - dans l'épisode "Thank Heaven for Little Girls" (1995)

Marié ... avec des enfants , Colleen - dans l'épisode "Pump Fiction" (1995)

Marié ... avec des enfants , Inga - dans l'épisode "The Two That Got Away" (1995)

WWF Monday Night Raw - escorte du ring de Hunter Hearst Helmsley (1996)

Silk Stalkings , Marla Hess - dans l'épisode "Playing Doctor" (1996)

Viper , Connie Matuszak - dans l'épisode "First Mob Wives Club" (1997)

Renegade , Michelle - dans l'épisode "Sex, Lies and Activewear" (1997)

 

 

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Le Pére Noél Macron

Publié à 14:01 par dessinsagogo55 Tags : centerblog monde sur france merci
Le Pére Noél Macron

 

 

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Panhard : la production de véhicules militaires

Publié à 23:59 par dessinsagogo55 Tags : center article 2010 centerblog sur merci société
Panhard : la production de véhicules militaires

 

 

 

Début 2005, PSA Peugeot Citroën vend la société Panhard aux automobiles Auverland, fondée vingt ans plus tôt par François Servanin, mais conserve le nom prestigieux de « Panhard » pour une éventuelle utilisation civile future. Déjà en 1979, Peugeot avait envisagé de ressusciter le nom de Panhard pour l'appliquer aux modèles de Chrysler-Europe, avant de choisir finalement Talbot. Le nouvel ensemble prend le nom de « Panhard general defense » sous la direction de Christian Mons.

En 2010, « Panhard » déploie une activité de production de véhicules militaires, avec un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros en 2007, dix fois plus petit que celui de son concurrent GIAT. Ses véhicules sont en première ligne en Afghanistan, au Kosovo et chaque année lors du défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées. Son catalogue propose une quinzaine de véhicules légers et sa production se monte annuellement à 9 500 véhicules.

Panhard Défense : depuis 2012

 

En 2012, « Panhard general defense » est racheté par Renault Trucks qui appartient au groupe Volvo et devient « Panhard Defense ». En 2016, Volvo avait souhaité vendre ses activités de défense dont Panhard, mais en octobre 2017, le groupe suédois a finalement décidé de retirer son offre car il n’était pas satisfait des propositions de rachats.

Poursuite de la production de véhicules militaires

La société Panhard conclut des accords avec Citroën, puis Peugeot, et s'oriente vers la construction d'engins blindés sous la dénomination de Société de constructions mécaniques Panhard-Levassor. Alors que Panhard fusionne avec Citroën en 1965, la société en est détachée en 1975 pour devenir une filiale de Peugeot S.A, sous la dénomination de SCMPL, Société de construction mécaniques Panhard-Levassor, avec un siège au 18 avenue d'Ivry à Paris. Jean Panhard en est le président de 1965 à 1981.

Panhard : 1967-2005

À partir de 1967, Panhard ne va plus construire de véhicules civils mais la firme poursuit la production des véhicules militaires blindés dans son usine de Marolles-en-Hurepoix, l'engin blindé de reconnaissance.

 

Panhard general défense : 2005-2012

Début 2005, PSA Peugeot Citroën vend la société Panhard aux automobiles Auverland, fondée vingt ans plus tôt par François Servanin, mais conserve le nom prestigieux de « Panhard » pour une éventuelle utilisation civile future. Déjà en 1979, Peugeot avait envisagé de ressusciter le nom de Panhard pour l'appliquer aux modèles de Chrysler-Europe, avant de choisir finalement Talbot. Le nouvel ensemble prend le nom de « Panhard general defense » sous la direction de Christian Mons.

En 2010, « Panhard » déploie une activité de production de véhicules militaires, avec un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros en 2007, dix fois plus petit que celui de son concurrent GIAT. Ses véhicules sont en première ligne en Afghanistan, au Kosovo et chaque année lors du défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées. Son catalogue propose une quinzaine de véhicules légers et sa production se monte annuellement à 9 500 véhicules.

 

 

Les véhicules militaires

Panhard développe et produit des véhicules militaires depuis 1906. Détenu par le groupe PSA Peugeot Citroën, Panhard a été cédé en février 2005 à son concurrent Auverland et la nouvelle entité a pris le nom de « Panhard General Defense ». Panhard comptait un effectif de 350 personnes à la fin 2010 et réalisait plus de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires. En octobre 2012, alors qu'elle employait 330 personnes et avait un chiffre d'affaires de 81 millions, elle est rachetée par Renault Trucks Defense et devient « Panhard Defense ».

Liste (non exhaustive) des véhicules militaires Panhard

1906 à 1911 : Panhard-Genty 24 HP (1906) et Panhard 24 HP (1911), voitures de reconnaissance armée

1911 / 1913-1914 : Châtillon-Panhard, utilitaire lourd pour du transport militaire.

1914 : Panhard 103, automitrailleuse partiellement blindée

1913 : Panhard 105, automobile de guerre blindée

1926 : Panhard 138, automitrailleuse de cavalerie dont dérive le type 165, transformée en voiture de commandement blindée.

1926 : Panhard 16 cv X46, automitrailleuse

1930 : Panhard 165/175 TOE, automitrailleuse de découverte

1932 : Panhard 179 (Camion Blindé Panhard)

1935 : Panhard AMD-178 ou AMD 35

1940 : Panhard 201 (prototype) qui donne naissance à l'Engin Blindé de Reconnaissance (EBR, 1951)

1956 : Panhard ETT

1966 : Panhard AML 60/90

1969 : M3 Panhard

1977 : Panhard VCR

1977 : Panhard ERC-90 Sagaie

1985 : production de la Peugeot P4 (1981) sous le nom de Panhard PL 30

1990 : Panhard Véhicule blindé léger (VBL)

2002 : Panhard Petit Véhicule Protégé (PVP)

2005 : Panhard VPS (Véhicule Patrouille Spéciale) dérivée de la Peugeot P4

2010 : prototype Panhard SPHINX Engin blindé de reconnaissance et de combat

2011 : prototype CRAB (Combat Reconnaissance Armoured Buggy)

 



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FIFA

Publié à 18:56 par dessinsagogo55 Tags : center centerblog sur afrique merci france saint monde jeux 2010
FIFA

La FIFA est fondée le 21 mai 1904 à Paris au 229, rue Saint-Honoré dans les locaux de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), sous l'impulsion de Robert Guérin, secrétaire du comité football de l’USFSA. Les membres fondateurs sont : les Pays-Bas, la Belgique, la Suède, le Danemark, la Suisse, l'Espagne et la France.

 
Le congrès de la F.I.F.A. en mai 1923 (une croix : Jules Rimet).

Un an plus tard, l'Allemagne , l'Italie, l'Autriche et la Hongrie rejoignent la FIFA. Les Britanniques refusent d'abord d'être membres mais rejoignent finalement la FIFA quelques mois plus tard. S'engage alors un bras de fer entre l’USFSA française et la Football Association anglaise. La première est fondatrice de la FIFA et violemment hostile au professionnalisme. La seconde a donné son feu vert aux professionnels dès 1885. Le débat ne se fait pas sur cette question, mais sur l'interprétation des textes fondateurs de la FIFA, qui n'acceptent qu'une fédération et une seule, par nation. C'est la stratégie voulue par l’USFSA afin d'éliminer les ligues concurrentes françaises. N'étant pas reconnues par la FIFA, ces fédérations sont interdites de matchs internationaux. Ainsi, l'USFSA demanda à la FA de ne présenter qu'une seule fédération à la candidature à la FIFA pour représenter tout le Royaume-Uni, et non les quatre fédérations (Angleterre, Écosse, Pays de Galles et Irlande du Nord) qui demandent leur adhésion à la FIFA au même moment. Un vote des membres fondateurs tranche la question ; la France est mise en minorité. Vexés, les Français claquent la porte et l’USFSA quitte la FIFA. La France ne reste pas longtemps hors du giron de la FIFA et c'est le Comité français interfédéral, principal concurrent de l’USFSA, qui la rejoint. L’USFSA se retrouve alors dans la situation d'arroseur arrosé, car sa position hors de l'organisation l'a marginalisée.

La Coupe du monde, trophée majeur de la FIFA, est créée par Jules Rimet, alors président de la fédération internationale. Enchanté par le spectacle donné par l'équipe d'Uruguay aux Jeux olympiques de 1924 et 1928, Rimet lance la machine Coupe du monde en 1930. L'Uruguay qui fête alors son centenaire en 1930 est un candidat idéal pour l'organisation du premier rendez-vous mondial. Le trophée de la Coupe du monde est baptisé du nom de Jules Rimet. La Coupe Rimet prend définitivement la route du Brésil après son troisième succès dans l'épreuve en 1970, comme le prévoit le règlement. Un nouveau trophée est donc forgé pour l'édition 1974. L'expression « FIFA World Cup » est plus récente. Jusqu'en 1990, la Coupe du monde s'intitula Weltmeisterschaft en Allemagne (1974), Mundial en Argentine (1978), Espagne (1982) et Mexique (1986) puis Mondiale en Italie en 1990. Le crochet par les États-Unis est fatal à cette tradition linguistique, et la Coupe est désormais baptisée « FIFA World Cup », qui est une marque déposée. Le français est la langue officielle de la FIFA au même rang que l'anglais (comme l'allemand et l'espagnol). La terminologie « Coupe du monde FIFA » est également acceptée.

La FIFA déménage à Zurich en 1932 en raison du statut de la Suisse et des graves soucis financiers de la Fédération depuis le krach boursier d’octobre 1929. Avec l'augmentation importante des sources de revenus (droits TV, publicités et produits sous licence principalement), la situation financière est aujourd'hui excellente.

Ainsi, la FIFA annonçait en avril 2004 qu'elle prévoit un bénéfice de 144 millions de dollars pour 1,64 milliard de dollars de revenus sur la période 2003-2006 (cycle de quatre ans incluant la Coupe du monde 2006). Elle a réalisé un bénéfice de 631 millions de dollars sur la période 2007-2010 (cycle incluant la coupe du monde en Afrique du Sud). En 2013, à l'orée de la coupe du monde au Brésil, les réserves de trésorerie de la FIFA se montaient à 1,4 milliard de dollar

 



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L'Humanité

Publié à 17:43 par dessinsagogo55 Tags : martine homme center centerblog sur merci monde presse
L'Humanité

 

L'Humanité est un journal français — socialiste jusqu'en 1920, puis communiste — fondé en 1904 par le dirigeant socialiste Jean Jaurès. Organe central du Parti communiste français de 1920 à 1994, il en reste très proche après l’ouverture de ses pages à d'autres composantes de la gauche. Comme de nombreux titres de la presse écrite, il bénéficie de subventions de l'État.

 

Le premier numéro de L'Humanité paraît le lundi 18 avril 1904. Journal de quatre pages vendu cinq centimes et tiré à 130 000 exemplaires, son fondateur Jean Jaurès, explique que ce nouveau quotidien socialiste (qui a alors comme sous-titre de la manchette « Journal socialiste quotidien ») doit être dans un premier temps un outil pour l'unification du mouvement socialiste français et, par la suite, un des leviers de la lutte révolutionnaire contre le capitalisme. La rédaction s'installe 110, rue de Richelieu dans le quartier de la presse, puis, en raison du loyer excessif, 27, rue du Croissant à partir du premier mai 1909 et, le 24 juillet 1913, lors du passage aux six pages, au 142, rue Montmartre.

Dans son premier éditorial intitulé « Notre but », Jaurès souhaite fixer deux règles de fonctionnement à son nouveau journal : la recherche d'information étendue et exacte pour donner « à toutes les intelligences libres le moyen de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde », et l'indépendance financière

Repères

Listes des dirigeants du journal

Les directeurs

1904-1914 : Jean Jaurès

1914-1918 : Pierre Renaudel

1918-1958 : Marcel Cachin

1958-1974 : Étienne Fajon (adjoint de 1948 à 1958)

1974-1994 : Roland Leroy

1994-2000 : Pierre Zarka (adjoint de 1992 à 1994)

2000 : Patrick Le Hyaric

Les rédacteurs en chef (depuis 1926

1926-1929 : Paul Vaillant-Couturier

1929-1932 : Florimond Bonte

1932-1934 : André Ferrat

1934-1937 : Paul Vaillant-Couturier

1937-1950 : Georges Cogniot

1950-1958 : André Stil

1958-1984 : René Andrieu

1984-2001 : Claude Cabanes (directeur de la rédaction)

1988-1998 : Martine Bulard (rédactrice en chef de L'Humanité Dimanche, transformé en L'Humanité-Hebdo)

2001-2008 : Pierre Laurent (directeur des rédactions de L'Humanité et de L'Humanité Dimanche)

2008 : Patrick Apel-Muller (directeur de la rédaction)

 



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Actualité française : 1904

Publié à 16:58 par dessinsagogo55 Tags : center création centerblog sur france afrique travail film
Actualité française : 1904

Actualité française

 

 

  Création des semaines sociales de France, à l'initiative du Lyonnais Marius Gonin et du lillois Adéodat Boissard.
  Les Rothschild dotent une fondation pour construire des logements sociaux pour les ouvriers.
  L’industrie automobile augmente au rythme de 28,3 % par an de 1904 à 1913.
  Journée de travail limitée à 10 heures.
  Menica Rondelly écrit Nissa la Bella, devenu l'hymne de la ville de Nice.
  Après avoir déménagé dans plusieurs lieux sur l'île d'Ouessant, la station Ouessant TSF créé par Camille Tissot, indicatif FFU (station Française Fixe de Ushant), a été la première station française marine de TSF opérationnelle en liaison avec une flotte de 80 paquebots sur la fréquence marine de 500 kHz. Détruite en 1944 par fait de guerre, Ouessant TSF n'a jamais été reconstruite.

 

 

 

  janvier
05/01/04 Alexandre Millerand est exclu du parti socialiste.

 

 

  mars
28/03/04 suppression de l’enseignement congréganiste.

 

  avril
08/04/04 entente cordiale franco-anglaise. Convention anglo-française concernant le Maroc et l’Égypte (Delcassé).
18/04/04 à Paris, parution du premier numéro de L'Humanité, sous la direction de Jean Jaurès.
23/04/04 visite du président Émile Loubet à Rome. Le Vatican proteste en raison de la politique anticléricale du gouvernement français.

 

  mai
23/05/04 création à Paris de la FIFA (Fédération internationale de football).

 

  juin
07/06/04 cyclone sur la ville de Mamers faisant 17 morts.

 

  juillet
05/07/04 loi interdisant l'enseignement aux congrégations religieuses.
09/07/04 fondation de l'OGC Nice.
30/07/04 la France rompt ses relations diplomatiques avec le Vatican et rappelle son ambassadeur. (À l'origine la loi française de séparation de l'Église et de l'État a échaudé le Vatican. Puis Émile Combes, Président du Conseil des Ministres, prétend vouloir nommer les évêques français, sans solliciter le Vatican. Plus tard, le Pape Pie X refuse de recevoir le président Émile Loubet. Enfin, le Vatican rappelle deux évêques français « républicains », pour un entretien sans en informer la France.)

 

  octobre
28/10/04 début de l'affaire des fiches. Le ministre de la guerre Louis-Joseph André établit des fiches sur les officiers ayant des pratiques religieuses et les fait étudier par les Francs-Maçons. Le Figaro révèle l'affaire et le ministre est contraint de démissionner.

 

  novembre
  départ de Marseille de l'expédition de De Segonzac au Maroc (hiver 1904-1905).
21/11/04 le système de l'indigénat est introduit en Afrique-Occidentale française

 

  décembre
02/12/04 les capitaines français Aguttes et Prokos se heurtent à des pillards Oulad Djerrir à une cinquantaine de kilomètres de Tombouctou. Ils les mettent en déroute mais ne peuvent pas les poursuivre, faute de posséder suffisamment de méharis.

 

 

 

  Cinéma
  Film français : 1904

 

 

Naissances Décès Identité Profession N
17 mai 1904 15 novembre 1976  Jean Gabin acteur fr
26 septembre 1904 26 septembre 1971 Nicolas Baudy écrivain et journaliste fr
11 novembre 1904 1987 Christian Mégret écrivain fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Synthèse additive

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Synthèse additive

 

La synthèse additive des couleurs est le procédé consistant à combiner les lumières de plusieurs sources colorées dans le but d'obtenir une lumière colorée quelconque dans un gamut déterminé.

 

La synthèse additive utilise généralement trois lumières colorées : une rouge, une verte et une bleue (RVB ou RGB en anglais pour redgreenblue). L'addition de ces trois lumières colorées en proportions convenables donne la lumière blanche. L'absence de lumière donne du noir.

 

Les écrans et les projecteurs de télévision et d'ordinateur utilisent le procédé de la synthèse additive. Ils ne dépendent pas d'un éclairage extérieur. La photographie argentique en couleurs et l'impression en couleurs utilisent un procédé appelé synthèse soustractive car ses colorants absorbent en partie la lumière d'un illuminant dont ils dépendent pour le rendu des couleurs.

 

La vision photopique humaine se base sur trois types de récepteurs de la rétine de l'œil, les cônes, de sensibilité différente selon la longueur d'onde des rayons lumineux. Deux rayonnement lumineux, quel que soit leur spectre, sont vus identiquement s'ils impressionnent avec la même intensité chacun des trois types de cônes. En conséquence, il est possible de reproduire une sensation colorée intermédiaire quelconque en mélangeant trois couleurs primaires entre elles.

 

La synthèse additive est donc rendue possible par la façon dont l'œil humain détecte la couleur ; celle-ci n'est pas une propriété intrinsèque de la lumière. En effet, il y a une grande différence « physique » entre une lumière jaune, de longueur d'onde 580 nm, mélangée à un peu de lumière blanche, et un mélange de lumières rouge et verte. Cependant, ces deux phénomènes stimulent les cellules de l'œil de façon semblable, ce qui fait que l'on ne perçoit pas la différence.

 

Les expériences de perception des couleurs montrent que toute lumière peut être perçue comme un mélange d'une lumière monochromatique d'une longueur d'onde donnée, dite dominante, et d'une lumière blanche. La proportion entre ces deux composantes est la pureté colorimétrique.

 

Le mélange de deux lumières colorées produit, selon les proportions, une série de couleurs de longueur d'onde dominante intermédiaire entre ces deux lumières, et de pureté moindre que celle obtenue à proportion des puretés des composantes.

 

Le mélange de trois lumières colorées peut se décomposer en deux mélanges de deux lumières, et le raisonnement montre qu'on peut ainsi reconstituer toutes les couleurs, dans les limites de pureté qu'on vient de décrire.

 

Les couleurs des lumières, pour la synthèse additive, doivent être mutuellement primaires, c'est-à-dire qu'on ne doit pas pouvoir en reconstituer une par un mélange des autres. Elles doivent être au moins trois. Leur composition spectrale est indifférente, seule leur couleur compte. On peut augmenter le gamut avec plus de trois primaires, mais cette possibilité est peu exploitée, la vision humaine étant plus sensible aux différences entre teintes pour les couleurs pâles que pour les couleurs vives, et les scènes à reproduire, par la synthèse additive, ne comportant pas, le plus souvent, de couleurs pures.

 

La synthèse additive est à la base des mesures de la perception des couleurs, en laboratoire, qui fondent la colorimétrie. C'est le principe de composition des couleurs utilisé notamment dans les écrans cathodiques, les écrans LCD et les vidéoprojecteurs.

 

Le spectre des lumières colorées n'ayant pas d'importance dans le procédé, tous les moyens peuvent servir. On peut filtrer la lumière blanche, la séparer en composantes colorées par des miroirs dichroïques, utiliser des sources à spectre de raies (fluorescence) ou presque monochromatiques comme les diodes électroluminescentes.

 

Dans les systèmes formateurs d'image, l'addition des lumières se fait parfois par superposition des lumières colorées, comme dans les vidéoprojecteurs tritubes. Le plus souvent, cependant, elle se fait par une mosaïque de points suffisamment petits pour se confondre à la vue, à la distance normale d'observation de l'image. C'est le cas dans les écrans de télévision et d'ordinateur. Les vidéoprojecteurs à matrice de micro-miroirs projettent successivement sur les mêmes point les composantes de couleur, la persistance rétinienne effectuant le mélange.

 

Dans les années 1990, Polaroïd a proposé des diapositives couleurs à développement instantané selon un procédé à matrices de points.

 

Les autochromes des frères Lumière réalisés dès la fin du xixe siècle utilisaient des pigments pour recréer la couleur par synthèse additive. Ces pigments agissaient comme des filtres colorés qui, à la prise de vue permettaient de n'impressionner une surface sensible noir et blanc qu'avec l'une des trois couleurs primaires, et à l'examen de la photo par transparence, de restituer la couleur de ce point de l'image.

 

 



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Hypergonar

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Hypergonar

Vue à travers un Hypergonar : l'autre extrémité apparaît ovale

 

 

 

L'Hypergonar est un dispositif anamorphoseur inventé par Henri Chrétien en 1926. Le procédé a été utilisé par la 20th Century Fox en 1953 et commercialisé sous le nom CinemaScope.

 

Le brevet de l'Hypergonar, brevet n° 638.542, fut déposé le 9 décembre 1926. Il était conçu à l'origine pour le cinéma en couleur et le cinéma en relief :

 

à l'époque, on ne disposait que de films noir et blanc, il fallait donc trois pellicules distinctes pour créer la couleur, chaque image étant colorée par un filtre (voir l'article Synthèse additive) ; l'Hypergonar permettait de placer ces trois images sur le même photogramme, en utilisant une anamorphose de rapport 3 ; cela résolvait les problèmes de synchronisation des trois pellicules ;

 

le film en relief consiste à avoir deux images distinctes (voir l'article Stéréographie) ; en utilisant une anamorphose de rapport 2, cela permet de mettre les deux images sur la même pellicule.

 

L'un des premiers cinéastes à avoir utilisé le procédé de l'Hypergonar est Claude Autant-Lara en 1929, dans son film Construire un feu Son utilisation reste toutefois une exception pour l'époque.

 

En 1952, l'industrie cinéma est en crise en raison du développement de la télévision, et une des pistes pour faire revenir les foules dans les salles est de miser sur le « grand spectacle » (par opposition au « petit écran »), et notamment au grand format. Herbert Bragg, assistant directeur du département recherche et développement de la Fox, assiste à un essai avec un projecteur 70 mm, et se souvient alors de l'invention d'Henri Chrétien, alors âgé de 73 ans. Le 12 janvier 1953, la Fox passe commande pour 100 Hypergonars de rapport 2. Les brevets étant déjà dans le domaine public, la Fox acheta des Hypergonars fabriqués avant la guerre, et profita du savoir-faire du professeur Chrétien, ce qui lui permit de prendre de l'avance sur ses concurrents.

 

L'Hypergonar est composé de deux lentilles cylindriques, dont les génératrices sont parallèles :

 

une lentille divergente biconcave ;

une lentille convergente plan-convexe.

L'Hypergonar ne dévie pas les rayons situés dans un plan parallèle aux génératrices. Pour les rayons se propageant dans un plan perpendiculaire aux génératrices, il se comporte comme l'association d'une lentille convergente et d'une lentille divergente.

Pour la prise de vue, le dispositif fournit une image virtuelle, l'Hypergonar est donc placé entre l'objectif de la caméra et le sujet.

Le dispositif a ensuite été amélioré pour résoudre les défauts induits : anamorphose dépendant de la distance de prise de vue et problèmes de résolution aux extrémités de l'image.

 

 



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Père Noël

Père Noël

Le père Noël est un personnage folklorique, archétypal, fictif et mythique lié à la fête de Noël dont les racines profondes remontent à des rites et croyances antiques. Il est associé à la mère Noël.

Origines

 
 
« Le Bonhomme Noël » par Osvaldo Tofani dans ses habits verts et sur une luge (Le Monde illustré, 21 décembre 1895).

Le père Noël tel qu'il est communément représenté (comme ci-contre, à droite) ne se réduit pas à la fonction « pédagogique » qui dominerait son usage actuel. Il peut être vu comme une construction syncrétiste relativement moderne mais ayant de lointaines origines : si Nicolas de Myre est traditionnellement considéré comme le saint à l'origine du père Noël, ce personnage cosmopolite est le fruit d'un mélange entre plusieurs traditions, contes, légendes et folklores. La sociologue Martyne Perrot résume ce syncrétisme : « l'idée que le père Noël est américain est partiellement vraie car la construction de ce personnage est en fait liée à l'histoire des migrants newyorkais ; c'est un personnage migrant, qui a pris un peu de tous les pays où il est passé et il est riche d'emprunts culturels divers. »

Noël renvoie au jour de la Nativité, c'est-à-dire au jour de la naissance de Jésus : le père Noël est donc avant tout rattaché à une fête chrétienne.

Pendant longtemps, on fêta la Nativité et l'Épiphanie — fixée au 6 janvier — le même jour. Au ive siècle, sous le règne de l'empereur Constantin, la toute première célébration chrétienne de Noël a lieu à Rome à la date du 25 décembre 336 et il s'ensuivit que les deux événements furent fêtés distinctement.

Une fête païenne associée au solstice d'hiver

Le rapprochement de la fête de Noël avec celle des Saturnales dans la Rome antique a été fait depuis longtemps. Marquées par de grandes réjouissances populaires, les Saturnales voyaient les barrières sociales disparaître : on organisait des repas, on échangeait des cadeaux, on offrait des figurines aux enfants et on plaçait des plantes vertes dans les maisons, notamment du houx, du gui et du lierre. À partir de 274, les Saturnales sont prolongées le 25 décembre par le Dies Natalis Solis Invicti « le jour de naissance de Sol Invictus », le retour du soleil, le rallongement du jour.

Pendant longtemps, l'année commençait avec les premiers jours du printemps, qui donnait lieu également à des rites. Symmaque écrit à la fin du ive siècle, que « aux premiers jours de mars, en ville, on vit advenir la coutume d'offrir des cadeaux en souvenir du roi Tatius qui avait été le premier à lire les signes de bons auspices pour l'année à venir dans les branches de l'arbre fertile qui se trouvait dans le bois sacré de Strena. » Certains exégètes juifs et chrétiens ont écrit que les fêtes de Hanoucca et de la Nativité avaient été créées pour contrebalancer les fêtes du « soleil invaincu ». Au Moyen Âge, la fête des fous donna lieu à tant d'excès qu'elle fut limitée, voire recadrée.

D'autres origines païennes

 

Des ethnobotanistes comme Jonathan Ott (en) suggèrent l'idée que la tenue rouge et blanche du père Noël est liée à l'amanite tue-mouches utilisée par les chamanes en Sibérie pour ses propriétés psychoactives qui altèrent leur état de conscience, pouvant ainsi réaliser leur « vol » à travers le trou de fumée d'une yourte (ce rituel chamanique étant analogue au passage du père Noël par les cheminées). L'historien Ronald Hutton juge cette thèse sans fondement sérieux. Le renne volant pourrait symboliser l'utilisation d'amanite tue-mouches par des chamanes samis.

D'autres hypothèses relient le père Noël à la mythologie nordique. Il pourrait puiser ses origines dans les dieux Thor, vieillard habillé en rouge et à barbe blanche voyageant sur son char que tirent des boucs, ou Odin chevauchant Sleipnir, son cheval à huit pattes (avatar du traîneau du père Noël, tiré par huit rennes). Certains ethnologues, tel Arnold van Gennep, veulent y voir le succédané ou la survivance d'un prétendu dieu celte Gargan qui portait une hotte et des bottes.

La légende de saint Nicolas, une récupération des traditions païennes

 

Avec l'arrivée de la chrétienté, il y eut plusieurs réformes pour essayer de supprimer les anciens rituels : en France, sous l'Ancien Régime, le 1er janvier est fixé comme premier jour de l'année civile par l'édit du Roussillon du 9 août 1564, mais d'autres États l'avaient adopté auparavant, comme le Saint-Empire romain. Du côté de Lyon, avant cet édit, par exemple, l'année commençait justement le 25 décembre.

La légende de saint Nicolas est établie depuis le Moyen Âge : on le célèbre le 6 décembre, mais selon le calendrier Julien, le jour tombe le 19 décembre. Ce rite vient naturellement se confondre avec ceux, plus anciens, de célébration du solstice d'hiver. Personnage populaire de l'hagiographie chrétienne, son culte se développe rapidement en Europe occidentale après l'arrivée de ses reliques à Bari en Italie en 1087.

Lors des Croisades, au xie siècle, sa dépouille avait été volée par des marchands italiens. Les reliques ont été transférées à Bari. Un chevalier lorrain aurait aussi récupéré une de ses phalanges et l’offrit à l’église de Port. Devenue lieu de pèlerinage, la ville est alors rebaptisée Saint-Nicolas-de-Port. Saint Nicolas devient le saint patron de la Lorraine. En 1477, le duc de Lorraine, René II, lui attribue sa victoire contre Charles le Téméraire. Par la suite, sa légende sera reliée à la Nativité. Il deviendra dans presque toute la France « Papa Noël » soit « père de la Nativité ».

À Bari, la relique aurait produit des miracles. Selon une légende, saint Nicolas aurait ressuscité trois enfants découpés par un horrible boucher. Il est alors présenté comme le saint protecteur des tout-petits. C’est pourquoi, en sa mémoire, le 6 décembre de chaque année, principalement dans les pays d’Europe du Nord et de l’Est (notamment dans l’Est de la France en Alsace, à Metz, à Nancy et à Saint-Nicolas-de-Port), la coutume veut qu’un personnage, habillé comme on imaginait que saint Nicolas l’était (grande barbe, crosse d’évêque, mitre, grand vêtement à capuche), va alors de maison en maison pour offrir des cadeaux aux enfants sages. Au xvie siècle, la légende du saint s’enrichit avec le personnage du père Fouettard qui punit les enfants désobéissants (selon certaines traditions, celui-ci serait en fait le boucher de la légende). En France, à partir du xiie siècle également, le vieux qui présidait ce cortège est par la suite appelé « Noël ».

Dans l'historiographie, le « bonhomme Hiver » remonte au Moyen Âge, il est cet homme usé qui vient se réchauffer au feu nouveau (la grosse bûche consacrée) et à qui l'on offre des présents. Au xviiie siècle, l'idée de Noël comme jour sacré de la famille fait son chemin tant dans l'aristocratie que chez les bourgeois et les artisans. Au cours de la première révolution industrielle, se met en place un processus qui associe cadeaux, commerce et moments de générosité envers les enfants : c'est l'invention de la vitrine pleine de jouets et du mythe de la cheminée, profondément urbaine.

Réforme, Father Christmas et saint Nicolas des Flandres néerlandaises

Au moment de la Réforme, les protestants luthériens, qui rejettent le rôle patronal des saints, remplacent saint Nicolas par l’enfant Jésus (le Christkind allemand). Aux Pays-Bas, saint Nicolas se transforme après la Réforme en un personnage semi-laïc, Sinter Klaas par l’influence des huguenots. Au Canada, les francophones catholiques utiliseront longtemps le personnage de l’enfant Jésus, alors que Santa Claus se charge de distribuer des cadeaux aux petits anglophones. Au xviiie siècle, les souverains allemands entament un processus de laïcisation : les figures chrétiennes sont remplacées par d’anciens symboles germaniques. C’est le retour du petit peuple des fées, des elfes et du vieil homme de Noël (le Weihnachtsmann) qui distribue en traîneau des sapins décorés de cadeaux.

L'historiographie du père Noël est donc très complexe : à la fin du xviie siècle, on trouve par exemple un « father Christmas » dans des gravures anglaises, qui renvoie à des mascarades depuis longtemps établies au moment du solstice d'hiver dans toutes les îles Britanniques. La tradition du père Noël semble donc avoir des origines en Europe du Nord.

Le père Noël est l'équivalent français du Father Christmas britannique, du Santa Claus nord-américain dont le nom est lui-même une déformation du Sinterklaas (saint Nicolas) néerlandais. Il est, par son apparence, en partie inspiré de Julenisse, un lutin nordique qui apporte des cadeaux, lors de la fête du milieu de l'hiver appelée la Midtvintersblot.

Le père Noël a-t-il toujours été en habits rouges, avec une barbe et un bonnet pointu ? Non : l'imagerie française le montre vers 1870-1890 en vieil homme habillé d'un manteau principalement vert et parfois bleu. Un peu avant 1914, il s'habille de rouge.

De saint Nicolas à Santa Claus

 
Portrait moderne du père Noël fréquemment montré comme écoutant les souhaits de Noël des enfants.
 
Des enfants entourant le père Noël du magasin Eaton de Montréal en 1941. Montréal, Québec.

Le père Noël tel que nous le connaissons aujourd'hui est issu d'un triple mouvement en profondeur, l’américanisation, l’uniformisation et la déchristianisation. Il est popularisé dans la deuxième moitié du xixe siècle aux États-Unis, nation d’immigrants, en majorité de protestants qui rapportent avec eux les traditions européennes et les légendes des pays froids, leurs rennes, leurs lutins et leurs sapins. Il prend le nom de Santa Claus, directement inspiré du saint Nicolas des Flandres néerlandaises.

En 1821, le livre A New-year’s present, to the little ones from five to twelve (Un Cadeau pour le nouvel an aux petits de cinq à douze ans) est publié à New York (sous l’influence des Hollandais qui, en fondant La Nouvelle-Amsterdam au xviie siècle, importent le Sinter Klaas). Il contient le poème anonyme Old Santeclaus qui décrit un vieil homme qui apporte des cadeaux aux enfants sur un traîneau tiré par des rennes.

Le 23 décembre 1823, le journal Sentinel de Troy, dans l'État de New York, publie anonymement (mais attribué au professeur américain Clement Clarke Moore ou au major Henry Livingston Junior) le poème A Visit from St. Nicholas dans lequel saint Nicolas est présenté comme un lutin sympathique, dodu et souriant, qui distribue des cadeaux dans les maisons et se déplace sur un traîneau volant tiré par huit rennes nommés respectivement : Fougueux (Dasher), Danseur (Dancer), Fringant (Prancer), Rusé (Vixen), Comète (Comet), Cupidon (Cupid), Tonnerre (Donder) et Éclair (Blitzen). Ce poème a joué un rôle très important dans l’élaboration du mythe actuel, reprenant les attributs de saint Nicolas (barbe blanche, vêtements rouges et hotte) mais troquant sa mitre, sa crosse et son âne pour un bonnet rouge, un sucre d'orge et un traîneau tout en se débarrassant du père Fouettard. Après le journal Sentinel en 1823, il est repris les années suivantes par plusieurs journaux britanniques et américains (notamment sous l'influence des illustrateurs John Tenniel pour l'hebdomadaire Punch en 1850 et Thomas Nast dans le Harper's Weekly en 1863 qui fixent la figure du père Noël que nous connaissons aujourd'hui, un joyeux vieillard dodu à barbe blanche de 153 à 193 ans, pantalon bouffant retenu par un ceinturon noir et vareuse bordée de fourrure blanche, bonnet rouge et hotte remplie de jouets), puis traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.

 
 

Il ne semble pas que la fête de Saint-Nicolas soit réapparue à New York durant la guerre d'indépendance, pour raviver la mémoire de l'origine hollandaise de la ville, autrefois appelée La Nouvelle-Amsterdam : cette thèse a été réfutée par Charles W. Jones qui affirme ne pas avoir retrouvé de documentation pour l'étayer. Howard G. Hageman, qui maintient l'existence d'une fête populaire de Saint-Nicolas chez les premiers colons hollandais de la vallée de l'Hudson en dépit de l'hostilité de la hiérarchie protestante, affirme cependant que cette tradition hollandaise de fêter saint Nicolas avait complètement disparu lorsque Washington Irving fonda la St. Nicholas Society of New York en 1835.

 

C'est vers 1850 que le passage de la célébration de la Saint-Nicolas à celle de Noël se fixe au Royaume-Uni, en lien avec Charles Dickens et ses « Livres de Noël » qui connaissent un gros succès (des traductions en français sont disponibles moins de dix ans plus tard). En 1863, le journal new-yorkais Harper's Weekly représente un « Santa Claus » vêtu d'un costume orné de fourrure blanche et d'une large ceinture de cuir. Pendant près de trente ans, Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste du journal, décline ensuite par des centaines de dessins tous les aspects de la légende de Santa Claus et donne au mythe ses principales caractéristiques visuelles : un petit bonhomme rond, vêtu d'une houppelande en fourrure, la pipe au coin de la bouche comme un Hollandais (notamment dans un livre en couleur de 1866 intitulé Santa Klaus and his works où la couleur rouge de l'habit est établie, mais pas encore le blanc de la fourrure parfois de couleur sombre). C'est également Nast qui, dans un dessin de 1885, établit la résidence officielle du père Noël au pôle Nord. Les raisons du choix d'une contrée froide et éloignée ne sont pas claires mais certainement en rapport avec l'iconographie de Santa Claus habillé chaudement et utilisant un traîneau tiré par des rennes. Le petit-fils de Nast a affirmé que le choix de son grand-père a été dicté par le fait que ce pôle est équidistant de la majorité des pays de l'hémisphère Nord. Cette idée est reprise l'année suivante par l'écrivain George P. Webster qui précise que « sa manufacture de jouets et sa demeure, pendant les longs mois d'été, sont cachées dans la glace et la neige du pôle Nord ».

Fonction

Qu'il soit appelé Father Christmas ou Santa Claus en anglais, Weihnachtsmann en allemand, ou père Noël, sa fonction principale est de distribuer des cadeaux aux enfants dans les maisons pendant la nuit de Noël qui a lieu chaque année du 24 au 25 décembre.

Même si le mythe peut varier fortement d'une région à l'autre, notamment à cause du climat du 25 décembre qui peut aller du début de l'hiver dans l'hémisphère nord au début de l'été dans l'hémisphère sud, on l'imagine généralement comme un gros homme avec une longue barbe blanche, habillé de vêtements chauds de couleur rouge avec un liseré de fourrure blanche ; des lutins l'aident à préparer les cadeaux. Il effectue la distribution à bord d'un traîneau volant tiré par des rennes.

Il entre dans les maisons par la cheminée et dépose les cadeaux dans des chaussures disposées autour du sapin de Noël ou devant la cheminée (en France), dans des chaussettes prévues à cet effet accrochées à la cheminée (en Amérique du Nord et au Royaume-Uni), ou tout simplement sous le sapin. En Islande, il dépose un petit cadeau dans une chaussure que les enfants laissent sur le bord d'une fenêtre dès le début du mois de décembre. Au Québec, les cadeaux au pied du sapin sont de mise, en plus des « bas de Noël » disposés sur la cheminée dans lesquels on met les petites surprises.

Rennes du père Noël

 

Jusqu'au tournant du xxe siècle, le père Noël n'a que huit rennes (Tornade, Danseur, Furie, Fringant, Comète, Cupidon, Éclair et Tonnerre). Le neuvième, nommé Rudolph (Rodolphe en français), fut créé en 1939 par le poète Robert L. May dans un conte où le père Noël doit affronter des conditions météorologiques si mauvaises qu'il risque d'être en retard dans sa livraison de cadeaux. Dans cette histoire, il réussit à les distribuer grâce au nez lumineux de Rudolph qui l'orientait dans la tempête.

En 2001 est sorti un film d'animation anglais avec des personnages en pâte à modeler dont le héros est Robbie le renne qui rêve de devenir un membre de l'attelage du père Noël comme son père.

Lieu d'habitation

 
Bureau de poste du Père Noël à Rovaniemi.

Le lieu d'habitation supposé du père Noël est très controversé. Selon les Norvégiens il habite à Drøbak, à 50 km au sud d'Oslo. Pour les Suédois, c'est à Gesunda (en), au nord-ouest de Stockholm, et pour les Danois au Groenland. Les Américains considèrent encore aujourd'hui qu'il habite au pôle Nord. En 1927 les Finlandais ont décrété que le père Noël ne pouvait pas y vivre, car il lui fallait nourrir ses rennes : ils fixèrent sa résidence en Laponie, au Korvatunturi puis, cette région étant un peu isolée, ils l'ont fait déménager près de la ville de Rovaniemi au Village du Père Noël. Depuis 1999, Ded Moroz, le cousin russe du père Noël, avec sa petite fille Snégourotchka, a une résidence officielle dans la ville de Veliki Oustioug, dans le nord de la Russie. Au Canada une grande partie de la population croit qu'il réside au pôle Nord, certains qu'il serait dans le grand nord canadien. Selon la célèbre chanson de Joseph (Pierre Laurendeau), reprise par Les Colocs, le personnage serait en fait québécois comme l'indique le titre lui-même, Le Père Noël c't'un Québécois.

En 1953, Réal Rousseau et Jacques T. Melchers construisirent la résidence d'été du père Noël à Val-David dans les Laurentides, au Québec. Le père Noël y déménagea l'année-même et y arriva en hélicoptère. Il y revient à chaque été et a reçu près de 3 millions de visiteurs.

Dans le Pacifique, l'île Christmas se revendique également comme une résidence secondaire du père Noël. La Turquie, qui a gardé des reliques de saint Nicolas dans la très touristique région d'Antalya, est aussi de la partie.

Dans certains pays, une lettre envoyée au père Noël (quelle que soit l'adresse inscrite : pôle Nord, Laponie ou autre) peut être traitée par le service des postes qui répond ainsi aux jeunes expéditeurs.

Dans le monde

Au Canada

H0H 0H0 est un code postal utilisé par Postes Canada pour acheminer le million de lettres annuelles destinées au père Noël au pôle Nord. En 1974, le personnel de Postes Canada à Montréal recevait une quantité considérable de lettres adressées au père Noël et ces lettres étaient traitées comme « indistribuables ». Comme les employés ne voulaient pas que les expéditeurs, pour la plupart des enfants, soient déçus par l'absence de réponse, ils se mirent à répondre eux-mêmes. La quantité de courrier adressé au père Noël a augmenté chaque année, au point où Postes Canada décida de mettre en place un programme officiel de réponse aux lettres adressées au père Noël, en 1983. Environ un million de lettres pour le père Noël sont reçues chaque année, dont certaines provenant d'autres pays que le Canada. Chaque expéditeur recevra une réponse dans la langue qu'il a utilisée pour écrire au père Noël.

Postes Canada a mis en place une adresse spéciale pour le père Noël, avec son code postal dédié : Père Noël, Pôle Nord H0H 0H0, Canada. Le code postal « H0H 0H0 » a été choisi en ressemblance au rire caractéristique du père Noël (en anglais) : « Ho ! Ho ! Ho ! ».

Le 22 décembre 2010, le ministre canadien de la Citoyenneté et de l’Immigration a affirmé lui avoir remis son certificat de citoyenneté.

En France

 
Image humoristique d'Henry Gerbault (avant 1913) : un père Noël vert à bonnet pointu portant une hotte pleine de cadeaux.

Apparition de l'expression en français

D'après la Base historique du vocabulaire français, le premier emploi attesté de la locution nominale père Noël se trouve dans le numéro de La Revue comique à l'usage des gens sérieux paru le 23 décembre 1848 :

« – Pan ! pan !
– Qui est là ?
– Le vieux père Noël de 1848.
– Farceur !
– Il n'y a pas de farceur ; je suis réellement le père Noël qui vient vous rendre visite. Ouvrez, je meurs de froid.
– Entrez, alors ; mais, à vrai dire, je ne vous attendais guère. Pourquoi n'êtes-vous pas tombé chez moi par la cheminée, selon l'usage ? »

Le Trésor de la langue française informatisé retient comme premier emploi significatif de père Noël celui qu'en fait l'écrivaine George Sand dans son Histoire de ma vie, parue en 1855 :

« Ce que je n'ai pas oublié, c'est la croyance absolue que j'avais à la descente par le tuyau de la cheminée du petit père Noël, bon vieillard à barbe blanche, qui, à l'heure de minuit, devait venir déposer dans mon petit soulier un cadeau que j'y trouvais à mon réveil. »

Légende de Morlac

Une légende née des entrailles de la forêt de Morlac relaterait que le Père Noël ne se manifesterait qu'une année sur deux. En effet, c'est dans cette mystérieuse forêt que l'un des 9 rennes, Cupidon, se serait égaré lors d'une distribution de cadeaux. Afin d'exprimer sa tristesse, le Père Noël accompagné de ses 8 rennes ne ferait désormais son apparition que les années impaires.

La date de la disparition de Cupidon coïncide étrangement à la première découverte d'ivoire dans les dents humaines.

 

Provence, Italie

Cet usage propre à Sand cité ci-dessus n'est pas général à la France de cette époque, puisque dans la deuxième partie du xixe siècle, on parle du « bonhomme de Noël », du « bonhomme Noël », ou du « petit Noël ou petit Jésus ». D'autre part, la France est surtout un ensemble de traditions locales très riches et variées : par exemple, la Provence privilégie les santons, la crèche et l'arrivée des Rois Mages chargés de cadeaux ; en Franche-Comté, il s'agit d'une fée montée sur son âne, qui arrive le jour de Noël ou, bien plus tard, le jour de l’Épiphanie — l'arrivée des Rois chargés de présents —, comme en Italie, où la Befana, qui est aussi une sorte de fée ou de mère-fouetarde, vient récompenser ou punir les enfants dans la nuit précédent le jour de l'Épiphanie : elle offre soit des bonbons soit du charbon, et cette tradition est encore très vive dans la Péninsule, profondément attachée aux figures féminines (comme la Vierge), et où les enfants n'ont leurs cadeaux que ce jour-là et non pas le soir du 24 décembre.

Manifestations

 

Depuis le début du xxe siècle, cette fête se laïcise et n'est plus l'apanage des chrétiens.

En 1946, la chanson Petit Papa Noël est transmise sur les ondes françaises : à l'origine, elle a été créée en hommage aux enfants dont les pères sont absents du fait de la guerre.

Après la Seconde Guerre mondiale, le père Noël à l'image actuelle (vieillard débonnaire barbu, rondelet et jovial, à la houppelande rouge et au ceinturon noir) arrive en France avec le plan Marshall et la marque Coca-Cola qui fige cette image du père Noël qu’il n’a pas créée, mais simplement popularisée, dans les années 1930. Une campagne de presse condamnant son utilisation comme outil de merchandising est alors menée et atteint son paroxysme lorsqu'un prêtre dijonnais, Jacques Nourissat, condamne au bûcher le personnage du père Noël, outré qu'il soit à l'effigie des grands magasins de Dijon. Cet autodafé a lieu sur les grilles de la cathédrale Saint-Bénigne le 23 décembre 1951. Cet évènement donne lieu à de vifs débats entre les écrivains catholiques Gilbert Cesbron et François Mauriac, qui reprochent la marchandisation du père Noël, tandis que des personnalités comme René Barjavel, Jean Cocteau ou Claude Lévi-Strauss prennent sa défense.

Le secrétariat du Père Noël est créé par le ministre des PTT, Jacques Marette, en 1962 dans le service des « rebuts » de l'hôtel des Postes à Paris. Il est ensuite transféré en 1967 au sein du centre des recherches du courrier la Poste à Libourne (le seul qui soit autorisé à ouvrir le courrier). La lettre au Père Noël est donc ouverte pour retrouver l'adresse de l'expéditeur et lui envoyer gratuitement une carte-réponse. La première « secrétaire du père Noël » qui rédige ainsi la première réponse par l'entremise des PTT en 1962, est en réalité la propre sœur du ministre Marette, la pédiatre et psychanalyste38 Françoise Dolto.

Cette opération, plébiscitée par les enfants et leurs parents, connaît un succès grandissant : le courrier reçu par le père Noël a plus que doublé en dix ans. En 2007, le père Noël a reçu plus d'1,6 million de courriers, dont 1,43 million de lettres et 181 200 courriels (via le portail Internet du Groupe La Poste et le site du père Noël de La Poste - www.laposte.fr/pere-noel), cette évolution se stabilisant depuis. Le Service Client Courrier de Libourne est toujours au service du père Noël. En 2012, plus de 1 700 000 lettres et de 200 000 courriels, en provenance de plus de 120 pays. Chaque enfant peut imaginer l'adresse qu'il souhaite et le nom du père Noël, la lettre arrivera et sera traitée. En 2014, toute l'histoire du secrétariat du père Noël de La Poste est racontée pour la première fois dans un livre scientifique.

Récupération marchande

 
 
Le Père Noël en couverture du magazine américain Puck du 7 décembre 1904.

La dimension mercantile de Noël ne doit pas être évacuée : c'est un dispositif mis en place depuis au moins le milieu du xixe siècle. Comme le démontre du reste Martyne Perrot, « il s’agit d’une fête et d’une pratique qui sont étroitement liées aux différentes évolutions du commerce, que ce soit pour les bimbeloteries ou le développement des grands magasins. On voit apparaître alors, dès le xixe siècle, différentes innovations qui perdurent encore de nos jours : les catalogues qui soulignent les tendances du moment, les affiches publicitaires avec les premiers personnages incarnant Noël, l’empaquetage systématique du présent par du papier cadeau, ou encore l’instauration des premières vitrines animées des grands magasins. »

L'idée selon laquelle le père Noël aurait été dessiné par la compagnie Coca-Cola en 1931 est une légende urbaine. Une étude de la représentation du père Noël dans les années précédentes montre en effet que l'aspect qu'on lui connaît aujourd'hui était déjà répandu, y compris sa couleur rouge, utilisée dès 1866, et même avant, par exemple aux Pays-Bas. Ainsi, dès 1896, le père Noël apparaît déjà habillé en rouge et blanc essentiellement sous sa forme actuelle dans plusieurs couvertures du magazine Puck. Cette couleur est dès lors celle qui est principalement associée à la pompe ecclésiastique, de même que la mitre : cependant, lorsque l'on regarde l'iconographie de saint Nicolas sur plusieurs siècles, l'habit prend de multiples couleurs... Coca-Cola, en 1931, associe sa marque aux représentations de Santa Claus fabriquées par l'illustrateur Haddon Sundblom qui travailla longtemps pour la D'Arcy Advertising Agency (en) : il s'inspira du poème A Visit From St. Nicholas datant de 1822 et se prit lui-même pour modèle. De nombreuses entreprises avaient déjà utilisé son image dans des publicités, comme le fabricant de stylos Waterman en 1907, le manufacturier de pneumatiques Michelin en 1919, le fabricant de savon Colgate en 1920 et même Coca-Cola, dès les années 1920, qui reprit alors les illustrations de Thomas Nast. Néanmoins, il est vraisemblable que Coca-Cola ait largement contribué à fixer l'image actuelle du père Noël.

Dans les régions européennes où la tradition de Santa Claus n'existait pas, l'arrivée du père Noël sous sa forme actuelle a pu être ressentie comme l'intrusion d'une fête américaine dans un contexte principalement marchand, ce qui a pu susciter quelques réactions de rejet. Ainsi, le 23 décembre 1951, un Dijonnais particulièrement exalté brûla l'effigie du père Noël sur le parvis de la cathédrale.

Aujourd'hui, le père Noël est également utilisé, le 25 décembre, dans des pays n'ayant pas de tradition chrétienne, tels que la Chine, comme outil de vente et comme occasion d'offrir des cadeaux, de décorer la ville et de réunir la famille. La hotte du père Noël peut être un panier ou être une sorte de grand sac marron dans lequel les cadeaux des enfants doivent être entreposés.

« La marque « Papa Noël » vaut 1 600 milliards de dollars, tandis qu'Apple est évaluée à 87,3 milliards », affirmait David Haigh, PDG de Brand Finance en 2013, qui ajoute : « Il n'est pas étonnant que des marques comme Coca-Cola, Volkswagen ou KFC se pressent pour obtenir son appui. »

Toutes ces marques sont connues dans le monde entier, comme l'image actuelle du père Noël, qui est en définitive aussi le fruit d'une mondialisation des imaginaires, dont les repères ont tendance à s'uniformiser du fait des modes de consommation.