Les animaux domestiques - Animaux détecteurs d’explosifs

Publié à 13:46 par acoeuretacris

 Parmi les animaux dressés pour détecter les explosifs, le chien vient en première place. Cependant, depuis quelques années, un autre animal pourrait bien lui ravir ce rôle : c’est l’abeille.

Le concept peut sembler incroyable mais pourtant que ce soit en Europe ou en Amérique du Nord, des chercheurs travaillent pour former l’abeille à la détection d’explosifs.

Aux Etats-Unis, c’est au centre de recherches militaires de Los Alamos au Nouveau Mexique que le projet baptisé » Stealthy Insect Sensor Project » a pris forme.

L’abeille domestique (Apis mellifera) est réputée pour posséder des récepteurs chimiques d’une incroyable efficacité.
Ces récepteurs sont indispensables à l’abeille pour trouver les sources alimentaires mais également communiquer entre-elles.

Le projet, déjà bien avancé d’ailleurs, consiste donc à « dresser » des abeilles afin d’éviter des attentats à l’explosif contre les troupes américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.

Produire et détecter les odeurs

Chaque abeille est une véritable usine chimique en miniature. Schématiquement, des glandes situées sous le ventre produisent la cire des rayons. Pour marquer les fleurs et faciliter les recherches des autres butineuses, l’abeille utilise une glande appelée « organe de Nassonov », qui peut sortir à la demande entre deux segments sur le bas de son dos.


Abeille domestique. By Tie Guy II

La reine produit une substance odorante, appelée phéromone » qui incite par exemple les ouvrières à la soigner.
Les antennes sont très mobiles. Sur leur surface sont disposées de nombreuses structures microscopiques qui servent, entre autres, de récepteurs chimiques.


Abeille. By wwarby

L’abeille est donc passée reine dans l’art de produire des substances et des odeurs. Elle est également très bien équipée pour percevoir et communiquer.
Elle est très sensible aux odeurs, aux goûts et à certaines vibrations.

Le chien spécialiste des explosifs

Parmi les animaux utilisés pour détecter les explosifs, le chien est couramment employé. Le dressage est long et demande une grande correspondance psychique entre le chien et le cynotechnicien.
Ce type de chien est capable de différencier tous les types d’explosifs : dynamite, TNT, penthrite, tolites ou formex.

Dans l’excellent ouvrage du Dr Philippe de Wailly, les 5 sens de vos animaux, ce vétérinaire de réputation internationale, nous explique que l’animal qui retrouve de la dynamite se couche sans provoquer de perturbations ou de vibrations afin d’éviter de déclencher l’explosion.


Chien détecteur d'explosifs en Irak. Photo Courtesy of U.S. Army. By Staff Sgt. Stacy L.Pearsall

Il est familiarisé avec toutes les surfaces et tous les environnements. Au début du dressage, on utilise 1 kilo de dynamite jusqu’à abaisser le seuil à 5 grammes de substance.
Au début, le maître-chien imprègne une poupée de l’odeur de différents ingrédients. Le chien va mémoriser très rapidement toutes ces odeurs dont bien sûr celle de la dynamite.

Pendant la guerre du Pacifique, l’armée américaine a utilisé 400 000 chiens dressés pour déceler les mines. Certains bergers particulièrement doués auraient flairé des engins explosifs enfouis à 2 mètres de profondeur.


Chiens détecteurs de mines pendant la Seconde guerre mondiale. Photo Courtesy of U.S. Army

Puisque les chiens sont si doués, pourquoi utiliser des abeilles ? Les scientifiques de Los Alamos répondent à cette question en disant :

« Les chiens spécialisés en explosifs ne peuvent être utilisés de manière discrète. Les stratégies employées communément coûtent chères.
L’avantage des abeilles c’est qu’elles sont discrètes et petites. Elles offrent donc l’effet de surprise. De plus, leur « dressage » est peu coûteux et on peut en former des milliers »

Le programme d’ " insecte détecteur furtif "

Les Américains ne sont pas les seuls à s’intéresser aux capacités sensorielles des abeilles. Sur son site, le CRCA (Centre de Recherches sur la Cognition Animale) explique dans le cadre de l'apprentissage olfactif et cognition chez l'abeille qu'une odeur est associée avec la présentation d'une solution sucrée renforçatrice. L'odeur seule est ensuite capable de provoquer l'extension du proboscis (langue) de l'abeille mise à jeun.


Abeille. By jurvetson

En Europe, des abeilles ont également récemment été utilisées pour détecter des explosifs.

Ces abeilles sont donc entraînées à réagir en sortant leur proboscis chaque fois qu’elles détectent un explosif qu’il s’agisse de dynamite, de plastic ou de n’importe quelle autre matière utilisée par les terroristes.


Expérience menée sur les abeilles à Los Alamos. Los Alamos National Laboratory

Ces abeilles sont transportées dans des boites aussi bien sur des zones de conflits que sur une zone de contrôle des bagages dans un aéroport.

A l’image de nos amis à quatre pattes, l’abeille pourrait bien devenir la meilleure amie de l’homme.

Les animaux domestiques - Animal Objet...

Publié à 13:19 par acoeuretacris Tags : animal objet animaux divers

 

 

Animal Objet : transport, guerre et combats

 


(comme l'a chanté F. Cabrel dans la Corrida....

"est-ce-que ce monde est sérieux?????")

j'en suis pas sure....

il faudrait parfois prendre exemple sur

nos amis les animaux....

La barbarie n'a jamais fait avancer le monde !

mais ça, c'est juste mon avis... (Mimi)

 


Au départ, la domestication de l’animal répondait à des besoins vitaux comme se nourrir ou s’habiller. Nos rapports avec le monde animal se sont peu à peu détériorés. Plus nous avons pris conscience de notre pouvoir de dompter notre environnement, plus nous avons rabaissé à l’état d’objet les autres espèces.
Dans un partenariat, les deux parties y trouvent un bénéfice. Malheureusement, le destin de l’animal partenaire a été dans la plupart des cas : la mort.
Transport, jeux du cirque, combats, guerres : l’homme a toujours utilisé l’animal plus souvent pour la pire que pour le meilleur.

Les animaux utilisés pour le transport

Depuis le Paléolithique, les chevaux sauvages ont été chassés pour la viande. Puis, le cheval a été domestiqué il y a 5 500 ans dans les plaines de l’Ukraine. Il a ensuite été attelé à des chars de combat au début du IIe millénaire avant notre ère.
C’est attelé qu’il a été introduit en Mésopotamie et dans tout le Moyen-Orient.

En 2009, des paléontologues ont retrouvé sur des campements de la culture Botal (IVe millénaire avant notre ère), au Kazakhstan, des prémolaires chevalines portant les traces du mors, ainsi que des traces de lait de jument sur des restes de poteries. Cela démontre que la domestication du cheval remonte bien à au moins 5 500 ans.

 

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Chevaux peints dans la grotte de Lascaux. (Reproduction de la peinture originale).

L’usage régulier du cheval monté date du Ier millénaire avant notre ère. Dès lors, les hommes ont pu conquérir de nouveaux territoires avec ce moyen de transport.

On ne sait pas pourquoi il s’est écoulé un millénaire entre l’avènement de l’attelage, vers – 2000, et la généralisation de la monte à califourchon, vers – 1000 ans.
Les grandes conquêtes se sont bien sûr effectuées à cru et sans étrier.

Chameaux en Asie, dromadaires en Afrique et lamas en Amérique du Sud, les différentes espèces de camélidés ont fait l’objet d’une domestication par l’homme.

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Tous les camélidés ont été domestiqués.

Rares sont aujourd’hui ceux qui vivent encore à l’état sauvage.
La domestication des camélidés s’étale entre - 4 000 et – 3 000 ans.
Les nombreux ossements de lamas qui ont été retrouvés au Pérou suggèrent une utilisation précoce de ces animaux comme bêtes de somme.
La plupart des réalisations Incas comme Machu Picchu ou Cuzco ont été construites à l’aide de milliers de lamas charriant d’énormes pierres jusqu’à 3 600 m d’altitude.

 

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Lama à Machu Picchu . Image Ivan Mlinaric

L’âne, d’origine africaine, a été domestiqué en Egypte vers – 5 000 ans. Il s’est ensuite répandu jusqu’en Chine.
L’âne sauvage de Somalie est l’ancêtre de l’âne domestique.

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Ane d'Afrique.

Avec les ânes d’Afrique et d’Asie ainsi que les zèbres, le cheval de Przewalski est le dernier équidé àl’état sauvage.

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Cheval de Przewalski. Image Jeff Kubina

Les animaux utilisés pour les combats

Les combats d’animaux sont presque aussi anciens que la domestication. Dans un passé très récent, des pays continuaient à pratiquer ce type de « divertissement » : combats de chameaux en Turquie, de taureaux en Iran ou de béliers en Afghanistan.

En France, à Paris, on organisait jusqu’au milieu du 19e siècle des combats de chiens contre des taureaux, des ours ou des sangliers sur l’actuelle place du Colonel Fabien (ancienne place des combats). Ces combats, bien qu’illégaux, ont perduré très longtemps après l’interdiction.

En Chine, on a élevé des grillons comme animaux de combat. Ils étaient enfermés dans des cages en or ou en ivoire. Ils étaient entraînés, nourris et valaient des fortunes. On a retrouvé de nombreux traités sur les grillons de combat qui expliquent en détail les soins à leur apporter pour gagner la victoire.

Dans un autre registre, les Romains élevaient des murènes qu’ils pouvaient orner de bijoux et qu’ils nourrissaient parfois d’esclaves.

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Murène.

Les coqs ont pendant longtemps été utilisés pour les combats. Des races particulièrement agressives ont été sélectionnées à cet usage, surtout en Angleterre, en Belgique, dans le Nord de la France et en Espagne. Les combats de coq existent d'ailleurs toujours en Asie, en Indonésie mais également à La Réunion (département français).

Les jeux du cirque au temps des Romains sont devenus célèbres grâce au cinéma. Cependant, ces versions romancées ne disent pas que lors de l’inauguration du Colisée, on a sacrifié plus de 9 000 animaux en une seule journée.
Ces combats dans les arènes sont la cause principale de l’extinction des éléphants et des lions d’Afrique du Nord et du Proche-Orient.
L’extermination de ces deux espèces, à la population déjà bien décimée, a été achevée entre le 18e et le 19e siècle.

En 61 avant notre ère, plus de 1 000 ours bruns furent capturés en Italie pour un gigantesque combat de cirque.
Mais, plus récemment, les ours furent victimes de la bêtise humaine. Aveuglés et enchaînés à un pieu, les ours devaient affronter une horde de chiens. Les spectateurs les aiguillonnaient avec des bâtons et des fouets. Ce « sport » barbare pour un public de crétins n’a prit fin qu’au 19e siècle en Angleterre.

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Ours brun d’Europe (Ursus arctos arctos). Image Poplinre

En 2004, un scandale a éclaté en Asie où l’on a découvert que des combats entre singes étaient clandestinement organisés. La bêtise humaine est intemporelle.

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Le regard dubitatif de ce chimpanzé en dit long sur l'image que nous lui renvoyons.

Enfin, la corrida avec mise à mort du taureau est toujours pratiquée en Espagne et en France. Quel plaisir de voir un animal agoniser sous les cris hystériques d’un public primaire. Certains appellent ça un sport alors que ce n’est que de la barbarie qui devrait être interdite dans un pays qui se dit civilisé.

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La corrida, un sport ? Cette boucherie ! image Dominique Sanchez

Toujours en Espagne, sachez que les courses de lévriers sont entachées d’actes ignobles. Les chiens qui ne peuvent plus servir au bout de quelques années sont battus, tués et même brûlés vifs. Une association française (SOS Lévriers) essaye de récupérer autant de lévriers qu’elle peut. Cette pratique barbare est également valable pour l'Irlande.

Les animaux utilisés pour la guerre

Les animaux ont tenu dans la guerre divers rôles : messagers, montures ou armes vivantes.

Le pigeon a été utilisé en Perse et en Egypte dès le début du Ier millénaire avant notre ère.

De nombreux conquérants dont Alexandre Le Grand ont utilisé l’éléphant comme monture de combat.

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Eléphant d'Asie domestiqué.

Mais, il faut savoir qu’un éléphant n’est pas contrôlable quand il est pris de panique. Les cornacs avaient d’ailleurs appris à les sacrifier au moyen d’une lame enfoncée en un endroit précis de la tête.
Les ennemis connaissaient bien sûr cette faiblesse et lançaient sur les éléphants affolés des javelots enduits de poix enflammée.
Pour venir à bout des éléphants qui fuyaient en cassant tout sur leur passage, on n’hésitait pas à leur couper les jarrets à la hache.

Pendant la Première guerre mondiale, environ 9 millions de chevaux sont morts pendant les combats.

Pendant la Seconde guerre mondiale, des dauphins dressés devaient mettre des mines sur les navires ennemis. De leur côté, les Russes avaient harnaché des chiens de mines qu'ils lançaient sur les chars allemands.

En Asie, les macaques ont été utilisés comme éclaireurs suicides lors de la guerre opposant l’Inde au Pakistan en 1971.

Les animaux domestiques - La domestication -

Publié à 11:29 par acoeuretacris Tags : la domestication animaux domestiques
Les animaux domestiques - La domestication -

La domestication des animaux constitue une étape cruciale dans l’évolution de l’homme. Avec leur domestication, les animaux vont fournir à la civilisation humaine l’occasion de se développer.
Cette domestication a bouleversé l’évolution de nombreuses espèces animales. L’homme, curieux et avide d’expériences, a tenté des domestications très insolites. De nombreuses tentatives ont d’ailleurs été abandonnées.

D’où vient le terme « domestiquer » ?

Dans les langues sémitiques anciennes, on ne le trouve pas en référence aux animaux. Les animaux sont qualifiés tantôt de « familiers », tantôt de « soumis ». Dans les langues indo-européennes anciennes, le bétail est désigné par le terme « peku » qui signifie aussi « richesse », d’où le nom latin « pecunia ».
Quant à l’adjectif français « domestique » appliqué aux animaux, du latin « domesticus » qui veut dire littéralement « de la maison », il n’apparaît qu’au 14e siècle.

Les premières domestications

La domestication réelle a suivi de peu l’agriculture. Le terme domestication est utilisée à partir du moment où il s’agit d’un groupe d’animaux qui sont contrôlés et croisés. La sélection a alors pour objectif d’obtenir une race adaptée à l’élevage.

Dès la fin du Paléolithique, vers 12 000 ans avant notre ère, l’homme préhistorique domestique le loup.
Cette domestication a précédé de plusieurs milliers d’années les domestications des autres animaux.
Canis lupus est apparu vers 2 millions d’années avant notre ère. Des ossements de loups ont été retrouvés sur des sites humains en Europe, datés de – 700 000 ans. Loups et hommes partagent alors le même territoire.

La découverte en Ukraine, sur un site de – 20 000 ans, d’une quantité importante d’ossements de loups, laisse penser que la fourrure était utilisée pour la confection de vêtements.

Pourquoi l’homme a-t-il domestiqué le loup ?

En fait, nul ne le sait vraiment. On pense que la proximité a simplement favorisé les contacts. Peut-être l’homme a-t-il observé les techniques de chasse du loup ? Peut-être également a-t-il recueilli des petits devenus orphelins ? Les louveteaux ont pu être alors élevé, voire même allaité par les femmes.

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Loup gris

Le loup est ensuite devenu un auxiliaire de chasse. Avec le temps, nos ancêtres ont opéré une sélection sur les individus domestiqués. De reproduction en reproduction, le loup a peu à peu perdu certaines de ses facultés sauvages pour évoluer vers le chien.

Domestication du cheval

Depuis le Paléolithique, les chevaux sauvages ont été chassés pour la viande. En 2009, des paléontologues ont retrouvé sur des campements de la culture Botal (IVe millénaire avant notre ère), au Kazakhstan, des prémolaires chevalines portant les traces du mors, ainsi que de straces de lait de jument sur des restes de poteries. Cela démontre que la domestication du cheval remonte bien à au moins 5 500 ans.

L’allaitement des animaux sauvages

L’allaitement d’animaux par les femmes n’a rien d’exceptionnel. Dans certaines régions de Sibérie, en Amazonie, en Tasmanie ou en Afrique, il est encore fréquent de voir des femmes allaiter des animaux.
Elles nourrissent ainsi des chiots, des gorets, des singes ou des faons.

En France, au 19e siècle, les chiots tétaient les femmes pour les soulager d’une trop grande production de lait ou au contraire pour faciliter la montée de lait.

On peut donc en déduire que la première étape de domestication du loup au Paléolithique a été l’apprivoisement du louveteau dès ses premières semaines de vie.
Le contact physique est un moyen efficace de domestication. Il est toujours suivi de l’attachement de l’animal pour l’homme.

Le seul animal à la vie artificielle

Aucune espèce animale ne peut-être considérée comme définitivement domestiquée. Chaque année des centaines de chiens sont abandonnés sur la route des vacances. De nombreux chiens se regroupent en meutes et redeviennent sauvages. Les médias n’en parlent jamais. Mais, le résultat de tous ces abandons par des gens totalement irresponsables, c’est plusieurs milliers de brebis attaquées chaque année.

Un seul animal possède une existence totalement artificielle : le Bombyx du mûrier dont on utilise la soie.

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Bombyx du mûrier. image Alberto..

Les œufs n’éclosent qu’à une certaine température ; la larve se nourrit des feuilles de mûrier que l’homme lui fournit ; le papillon ne vit que quelques heures pour se reproduire.
Si un jour, l’homme ne s’intéresse plus à l’exploitation de la soie naturelle, cette espèce disparaîtra aussitôt.

L’origine de nos animaux domestiques

En fait, l’homme du Néolithique n’a pas eu à l’origine de motifs pour domestiquer les animaux.
On peut dire que l’utilité de certains animaux n’est apparue qu’une fois la domestication réalisée.
Par exemple, le mouton est utilisé depuis longtemps pour sa laine. Mais, le mouton est issu du mouflon qui ne possède pas de laine.

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Mouflon . image Mape s . Licence

Les chèvres et les moutons ont été les premiers à être domestiqués par l’homme du Néolithique.
La pratique de l’élevage est s’est étendue à partir du Proche-Orient. Les caprinés (bouquetins, mouflons, chamois …) ne nécessitent que peu d’entretien. Peu à peu, les produits de l’élevage ont été multiples : viande, lait, laines et fourrures.
La chèvre a été domestiquée vers 10 000 ans avant notre ère ; le mouton vers - 9 000 ans.

Le bœuf a été domestiqué dans plusieurs endroits dans le monde vers – 9 000 ans. Son ancêtre sauvage est l’aurochs (Bos primigenius). Le dernier spécimen est mort en 1627, en Pologne.
Animal mythique, l’aurochs est à l’origine des bœufs et taureaux européens actuels.
La chasse, le développement de la domestication et l’extension des terres agricoles ont peu à peu décimé l’aurochs.

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Cet aurochs a été reconstitué génétiquement. Ce magnifique bovidé était autrefois répandu dans toute l'Eurasie. image Onkel-War/ Thomas Lieser t

La chèvre descend, elle, de Capra hircus, une espèce de chèvrète.

Le cochon est issu du sanglier sauvage. Datant de 20 000 à 15 000 ans, les peintures rupestres des grottes espagnoles d’Altamira attestent que le sanglier était une cible des chasseurs. Puis, sa domestication a aboutit à l’élevage du porc (Sus scrofa domesticus).

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Sanglier d'Europe ou sanglier commun . image Mape s

Le cochon domestique est devenu « rose » au 18e siècle par sélection opérée sur des sujets atteints d’albinisme.
A l’origine, il était noir et velu.

Des domestications insolites

Au Ive millénaire avant notre ère, les Sumériens ont apprivoisé le guépard. Il l’a été plus tard en Egypte, en Chine, en Inde et en Perse. Il était utilisé pour la chasse du fait de sa docilité et de sa vitesse exceptionnelle avec des pointes à 110 km/h.
A la manière des fauconniers, les dresseurs aveuglaient le guépard à l’aide d’un capuchon, ne le libérant qu’à l’approche du gibier.

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Guépard

Les Romains élevaient des biches pour les traire. Ils utilisaient également les couleuvres et les genettes pour se débarrasser des rongeurs.

Charles Martel qui repoussa les Maures à Poitiers en 732, fit la découverte de la Genette parmi le butin pris au vaincu. Immortalisant sa trouvaille, il créa peu après un « Ordre de la genette » pour récompenser ses meilleurs guerriers.
La genette est devenue un véritable animal de cour sous le règne de François Ier. Les chats marqueront plus tard le déclin de ce viverridé comme animal domestique.

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Genette . image Birgitta Seegers

Les anciens égyptiens ont été les champions de la domestication insolite : oryx, ène, pélican, crocodile …

Les pêcheurs de la mer intérieure du Japon utilisaient la pieuvre comme auxiliaire pour récupérer les cargaisons englouties de porcelaine chinoise.
Ils harnachaient des pieuvres et les descendaient au bout d’une corde. Les pieuvres se logeaient dans un des vases, adhérant aux parois avec leurs ventouses. Il suffisait alors de tirer sur la corde pour remonter le tout.

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Pieuvre. image Nick Hobgood

Les furets sont efficaces à la chasse aux lapins. L’utilisation de furets apprivoisés est mentionnée dans les récits du Romain Strabon aux environs du Ier siècle après notre ère.

Le jaguarondi était apprivoisé par les indigènes d’Amérique du Sud avant l’arrivée des espagnols. Tout comme notre chat domestique, ce félin servait à contrôler les populations de rongeurs.

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Jaguarondi. image Keven Law

En Asie, les pêcheurs ont compris l’avantage qu’ils pouvaient tirer de la loutre. Depuis des siècles, les loutres sont dressées pour la pêche. Au Bangladesh notamment, les pêcheurs attachent des loutres au bout d’une corde ’elles leur rapportent du poisson.

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Loutre d'Europe. image Mape s

Mais l’homme s’est également heurté à des échecs en tentant certaines domestications.

Les échecs de la domestication

Les espèces qui ont échappé au contrôle de l’homme sont appelées les animaux « marrons ». Ce terme provient de l’espagnol d’Amérique du Sud « cimarron » qui signifie « esclave nègre fugitif ».

Il y a deux catégories « d’échecs ». Certains animaux sont retournés à l’état sauvage parce que l’homme a volontairement abandonné leur domestication, jugée inutile ou peu rentable. Il y a les animaux qui ont échappé à notre contrôle.

Parmi les tentatives abandonnées, on peut citer l’autruche. Entre le milieu du 19e siècle et la seconde guerre mondiale, on a essayé de dresser l’autruche pour pouvoir l’atteler et la monter. Actuellement, de nombreuses fermes en Australie, utilisent l’autruche comme attraction touristique. On comptabilise encore au moins 90 000 autruches domestiques utilisées pour la production de viande et de cuir.

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Ferme d'Autruche à South Pasadena, Californie vers les années 1940. image Steve Chasmar.

Plusieurs domestications récentes ont été tentées puis abandonnées faute d’intérêt :

L’éléphant d’Afrique par les Belges au Congo
L’élan qui a été monté en Suède jusqu’au 17e siècle
Le zèbre comme monture, le bœuf musqué pour sa laine …
Un exemple, australien, est le cheval. Les brumbies, descendants des chevaux domestiques des colons anglais, se sont également multipliés à l’état sauvage. Ils sont devenus un fléau pour la végétation.

Les exemples sont trop nombreux pour être tous cités. Il y a la pintade, transportée de Guinée aux Antilles en 1508 par les navigateurs Génois. Elle s’est échappée et est rapidement devenue une calamité pour l’environnement.

Il y a également le ragondin importé d’Amérique pour sa fourrure. Pendant la seconde guerre mondiale, les éleveurs européens ont ouvert les cages face à l’avancée des troupes allemandes. Les ragondins se sont parfaitement adaptés aux régions humides. Ils détruisent actuellement de nombreux écosystèmes aquatiques, dont celui du Poitevin ou celui de la Camargue.

mystères, énigmes -Dessins et tracés

Publié à 11:00 par acoeuretacris Tags : Mystères

Dessins et tracés mystérieux dans le monde

 

La célébrité des tracés et dessins de Nazca a quelque peu éclipsé d’autres œuvres titanesques retrouvées dans le reste du monde.
Ces œuvres qui ont utilisé la terre comme support comprennent notamment les créations des Mound Builders aux Etats-Unis, le géant d’Atacama au Chili, le zodiaque de Glastonbury, les chevaux blancs du Dorset ou le Grand Homme de Wilmington dans le Sussex.

Les tracés terrestres destinés à être vus du ciel ne sont pas rares sur la Terre. La plupart de ces œuvres restent des énigmes malgré les nombreuses théories émises.

Les Mound Builders
Les Mound Builders étaient des Indiens d'Amérique qui vivaient sur le territoire actuel des États-Unis. Leur nom signifie "Bâtisseurs de tertre".

Aux Etats-Unis, dans l’Ohio, l’Illinois, le Mississippi et le Wisconsin, ce peuple a construit en terre, des serpents géants, des spirales, des tertres et des remblais à formes géométriques. On sait fort peu de choses sur ces constructeurs de tertres.

Leurs constructions prennent des formes d’ours, de loutres, d’élans, de renards, de lézards et parfois d’hommes.

Le serpent du comté d’Adam dans l’Ohio mesure plus de 300 mètres de longueur et sa gueule est grande ouverte, comme pour avaler une proie, en pierraille recouverte de terre argileuse, d’un diamètre de 33 mètres.


Serpent du comté d’Adam. Ancienne carte postale

Le tertre de l’Alligator fait 75 mètres de longueur.

Ces Mound Builders seraient ceux que les préhistoriens ont appelé les « Adenas ». Leur culture a fleurit entre le Ier millénaire avant notre ère et 200 environ.
Pour d’autres, il s’agirait de Préceltes émigrés en Amérique peu après le Déluge, il y a 8 000 à 10 000 ans.

La datation officielle des œuvres des Mound Builders ne fait pas l’unanimité auprès de ceux qui se sont intéressés à ces tertres.

Les œuvres en Amérique du Nord

Il existe également des formations géologiques créées par l’homme dans les régions désertiques des Etats-Unis.
Bien que moins connues, elles n’en sont pas moins tout aussi remarquables.
On en a déjà découvert près de 300 dans l’Arizona.


Butte baptisée Rocher de l'Aigle près de Eatonton, en Georgie.

En Californie, une longue bande sinueuse serpente sur près de 2 km depuis peut-être plus de 5 000 ans.

Il existe également des dessins au Canada qui ont été fait pour être vus uniquement du ciel. Les lignes de vol des canards migrateurs sont jalonnées par des étangs artificiels creusés dans la forme du volatile.

Des œuvres en Amérique du Sud

Au Pérou, dans la pampa de Villacuri, il existe des dessins moins connus et d’une facture différente de ceux de Nazca. Ils représentent un homme avec un lama ou un autre animal et un grand condor aux ailes déployées long de 180 m.


Pampa de Villacuri.

D’autres dessins sont difficiles à identifier.

Au Chili, on peut voir la silhouette d’un géant de 100 m de longueur. On a trouvé d’autres tracés autour de Cuzco et vers le lac Titicaca.

L’un des dessins les plus célèbres est le chandelier des Andes, dans la baie de Pisco, au Pérou. Sa particularité est d’avoir été creusé dans le sable d’une grande dune.


Chandelier des Andes.

Sa longueur est de 183 m. Sur l’une des branches, un saurien a été dessiné. Ce candélabre a été taillé par les Paracas, les prédécesseurs des Nazcas dans la région.
Malheureusement, le site n’était pas protégé et des vandales ont saccagé ce dessin.

Dans le désert d’Atacama, au Chili, on peut voir des images d’animaux, des cercles, des spirales et un homme volant, dessinés avec des pierres.

La plus belle pièce est le géant d’Atacama, haut de 120 m, sur la Sierra Unica. Comme à Nazca, il est entouré d’un réseau de lignes et de « pistes ».


Géant d’Atacama.

Les œuvres en Angleterre

Dans la vallée de Glastonbury, en Angleterre, un gigantesque zodiaque a été dessiné sur le sol.


Illustration du zodiaque

Sur les pentes verdoyantes des collines crayeuses du Sud de l’Angleterre, une cinquantaine de sculptures ont été réalisées à même le sol.
L’œuvre la plus impressionnante est le Grand Homme de Wilmington, dans l’East Sussex. Sculpté dans le flanc d’une colline, ce colosse mesure plus de 7 mètres de haut et a des épaules de près de 15 mètres de large.
Ses jambes sont longues d’une trentaine de mètres.


Grand Homme de Wilmington. By Sarah G...

Nul ne connaît précisément l’âge de ce géant mais on l’évalue généralement à 2 500 ans.

Un autre géant, celui-là complètement nu et brandissant une énorme massue, domine de ses 55 mètres le village de Cerne Abbas, dans le Dorset.


Géant de Cerne. By Hardo

Les spécialistes ne s’accordent pas sur l’âge du géant de Cerne. Pour certains, il remonterait à au moins 2 000 ans, pour d’autres, il n’aurait que 300 ans.

Dans les downs du Dorset également, de nombreux chevaux blancs sont observables.


Cheval blanc du Dorset. By JeDi58

Mystères-enigmes-Les tracés de Nazca

Publié à 10:29 par acoeuretacris Tags : Mystères

 Les tracés de Nazca

Pérou

Vue du ciel, la Nazca est gigantesque. Les tracés composés de dessins et de figures géométriques sillonnent la pampa sur une distance de plus de 500 km².
Les tracés de Nazca, au Pérou, sont les plus célèbres. Cependant, ces tracés terrestres, destinés à être vus du ciel, ne sont pas rares sur la Terre.
Il en existe dans de nombreux pays, y compris en Europe.

Selon le sol de la région, des techniques différentes ont été utilisées. Les marques de Nazca ont été tracées en déblayant la fine couche de pierres sombres couvrant la pampa désertique pour mettre à nu le sol plus clair.

La découverte de Nazca

C’est en 1927 qu’un pilote péruvien découvre par hasard les incroyables tracés. Il vole alors au sud du Pérou, à 400 km de Lima et 50 km de la côte du Pacifique.

L’archéologue américain, Paul Kosok, est le premier à venir sur les lieux en 1939.


Vue aérienne des lignes de Nazca (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru).

Ces tracés sont attribués aux Nazcas. C’est un peuple assez méconnu qui a connu son apogée au cours des derniers siècles précédant notre ère.

La culture Nazca, qui s’est développée au début de notre ère, a été précédée d’une période baptisée Nazca primitif.
Cette culture est contemporaine de Paracas Necropolis, entre 300 avant notre ère et 500 après notre ère environ.

La culture Nazca, localisée sur la côte et l’intérieur des terres péruviennes, est connue pour avoir élaboré la poterie polychrome la plus éclatante de l’Amérique du Sud. Les poteries retrouvées sur le site des tracés de Nazca appartiennent au style Nazca.


Céramique Nazca, vers 200-700. Musée national d'archéologie, Lima . By theboywiththethorninhissi de .

On retrouve sur les poteries et jarres funéraires l’inspiration des dessins de Nazca. Aux éléments géométriques se mèlent de nombreuses figures de têtes humaines et d’animaux.


Statuette antropomorphe à l'effigie d'une femme enceinte. Musée d'Ica. By So_P

La ressemblance entre certains de leurs dessins et ceux de la pampa permet de penser qu’ils sont les auteurs des énigmatiques dessins et lignes. D'inspiration sobre à ses débuts, la céramique Nazca atteindra par la suite une grande complexité dans ses motifs.

On a également retrouvé des momies. On sait qu’ils décapitaient leurs ennemis et vouaient un culte aux têtes coupées.


Momie retrouvée à Nazca. By Warren H

Les figures avaient été recouvertes par la poussière. Elles ont resurgi du passé dans toute leur splendeur grâce au travail d’une mathématicienne allemande, Maria Reiche. Elle leur a consacrée toute sa vie à partir de 1945.


Sur cette photo, on peut observer la géométrie parfaite des lignes et des "pistes" (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru)

Grâce au carbone 14, il a pu être établi que certains résidus organiques trouvés dans les environs datent d’une période située entre 350 et 600 après notre ère et des poteries remontent au Ier siècle avant notre ère.
Mais, les lignes elles-mêmes et les dessins n’ont pas pu être datés.

Nazca vue du ciel

Ces tracés mystérieux sont appelés « pistas » dans les pays de langue espagnole. Les aviateurs peuvent en observer depuis l’équateur jusqu’au-delà des tropiques et tout le long de la Cordillère des Andes.

Au Pérou, les pampas sont d’immenses étendues vierges de sable et de pierrailles.


Vue aérienne d'une partie de Nazca. On aperçoit le dessin baptisé " l'Astronaute". By Bluelemur

L’endroit où il y a le plus de tracés se situe entre Palpa et Nazca.

On peut différencier plusieurs types de dessins :

Les lignes qui ressemblent à un long sillon

Les pistes qui sont des surfaces claires en forme de pistes d’atterrissage, rectangulaires ou triangulaires. Leur largeur varie de 3 à 100 m

Les dessins à proprement parler : animaux, hommes …


Dessin baptisé "Le Chien". By theboywiththethorninhissi de

Même d’avion et à haute altitude, on ne distingue pas la fin des grandes lignes qui semblent partir dans toutes les directions.
Pourtant, ces lignes sont régies selon un plan puisqu’elles aboutissent toutes à des pistes. Ces lignes se comptent par millier.

Lignes et pistes sont d’une géométrie parfaite et le désordre de l’ensemble n’est qu’apparent.

Ceux qui ont étudié Nazca ont donné des noms à ces dessins en fonction de ce qu’ils sont censés représenter. L’identification est cependant, dans de nombreux cas, très subjective.


Dessin baptisé "La Fleur" (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru)

Les dessins sont appelés « grabados ». Parmi eux, il y a l’araignée, longue de 46 m, dont l’abdomen est moins important que le thorax.

On trouve également un singe qui fait 100 m de long. Il a été dessiné en pleine action et sa longue queue se replie en spirale. Ce singe n'est pas un singe pour certains auteurs. Ils y voient plutôt un homme dans un "engin volant".


Singe ou homme volant ? (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru).

Plusieurs dessins sont recouverts de lignes. Cela implique que les dessins sont plus anciens.

Parmi les dessins, on trouve notamment :

Un colibri
Un perroquet de plus de 50 m de long
Un chien
Deux personnages avec une coiffure en forme d’auréole


Le Perroquet (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru)

D’autres dessins sont difficiles à interpréter : volatiles à quatre pattes, sauriens, poissons, poussin, fleurs, serpents à plusieurs têtes ainsi que des objets non identifiés.

Les tracés sont constitués tantôt par de simples rangées de pierres brutes, tantôt par une variété de graminée des Andes, l’Ichu.


La Sirène (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru).

Outre les tracés énigmatiques, un peu partout on trouve des débris de poterie rouge. Ces débris dateraient, selon les professeurs Rowe et Menzel, d’environ 2 000 ans.
Les recherches effectuées en 1948 par le Docteur Rossel Castro n’ont mis au jour que de rares ossements de petits animaux sauvages.


Le colibri . By procsilas .

Le site a été abondamment pourvu de poteries mais on ignore dans quel but. Cependant, les tracés n'ayant pu être datés, on ne peut affirmer que les poteries sont de la même époque.

Les différentes hypothèses

Pour le professeur Kosok et pour Maria Reiche, la Nazca est un calendrier astronomique. Ce dernier était utilisé par les anciennes civilisations pour connaître les dates d’équinoxes, d’éclipses, le moment des semailles …
En effet, le 22 juin 1941, Kosok vit le soleil se coucher au bout de l’une des lignes. C’était le solstice d’hiver au sud du Pérou.
C’est ce qui convainquit Kosok que les lignes avaient une vocation astronomique.


Les marques de Nazca ont été tracées en déblayant la fine couche de pierres sombres couvrant la pampa désertique pour mettre à nu le sol plus clair. By theboywiththethorninhissi de

Pourtant, lorsque l’astronome Gérard S. Hawkins encoda les divers alignements dans son ordinateur, en cherchant à isoler une période donnée entre 5 000 avant notre ère et 1900 de notre ère, il fut déçu.
Aucune des lignes n’était dirigée de manière concluante vers certaines étoiles à des moments importants comme le solstice ou l’équinoxe.

Mais, plus tard, le Dr Phyllis Pitluga, une chercheuse de l’Adler Planetarium de Chicago, découvrit que ce n’était pas tout à fait vrai.
Ses recherches démontrèrent que l’araignée géante était censée représenter la constellation d’Orion et que la série des lignes droites qui l’entouraient retraçait les mouvements des trois étoiles du baudrier d’Orion.

On remarquera que, pour l’araignée de Nazca, comme pour les pyramides de Gizeh, un rapprochement a été fait avec le baudrier d’Orion.

L’ethnologue Simone Waisbard et son fils informaticien sont persuadés qu’il s’agit d’un calendrier météorologique.
Où plutôt de plusieurs calendriers superposés au fil des siècles ce qui explique que certains sont recouverts de lignes.

Un autre spécialiste du site, Tony Morisson, penche pour une signification religieuse en se fondant sur les coutumes et la religion des Nazcas.

Bien sûr, l’hypothèse d’un peuple non terrien a été largement émise. Depuis la découverte des tracés, cette région est devenue le rendez-vous des extraterrestres et des ovnis.

Cependant, à part les farfelus qui voient des E.T partout, il y aussi des éléments plus sérieux pour étayer la visite d’extraterrestres dans le passé.

Des lecteurs de la Bible ont rapproché les visions d’Ezéchiel de certaines descriptions d’ovnis : « des roues enflammées transportant des êtres vivants dans le ciel ».

Certains phénomènes décrits par la Bible et par d’autres textes anciens exprimeraient-ils la réaction de peuples dénués de technologie devant des machines qu’ils ne pouvaient comprendre ?

Ce n’est pas du tout invraisemblable car après tout, on peut également imaginer comment réagiraient les hommes du 19e siècle face aux prouesses techniques d’aujourd’hui.


Cette curieuse silhouette humaine, appelée " l'Astronaute" est considérée par certains comme la preuve que les tracés de Nazca sont le produit d'une culture extraterrestre. By bthomso .

Les tracés de Nazca ont bien été fait par des hommes mais peut-être étaient-ils destinés à des « êtres » venus du ciel ?

En effet, une chose est sure, ces tracés ont été faits pour être vus du ciel et non du sol. Ils avaient donc une destination céleste.

On songe bien sûr immédiatement à des dieux vénérés par cette civilisation. Les dessins deviendraient alors des repères géants pour guider ces dieux en vue de leur hypothétique retour ou tout simplement en hommage à ces dieux.


La Couleuvre (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru)

Tony Morrison, un zoologiste qui a étudié les lignes avec Gérald Hawkins, conclut son livre Pathways to the Gods (1978) par une citation, écrite en 1586 par Luis de Monzon, un magistrat espagnol :

« Les vieux Indiens disent que (…) d’après ce qu’ils savent de leurs ancêtres, dans des temps très anciens, avant que les Incas ne règnent sur eux, un autre peuple était venu qu’on appelait les Viracochas. Ils n’étaient pas nombreux et furent suivis par des Indiens qui avaient écouté leur parole.
Ils disent aujourd’hui que ce devait être de simples personnes. Et c’est pour eux qu’ils ont construit les pistes qu’on peut voir aujourd’hui. »

On retrouve donc là le légendaire héros civilisateur Viracocha, aussi appelé Quetzalcoatl, dont les Indiens espéraient le retour quand Cortès débarqua.


Personnages avec des coiffures rayonnantes (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru)

Ce peuple a probablement tracé ces gigantesques motifs parce qu’ils s’attendaient à voir revenir Viracocha, par la voie des airs cette fois. Les dessins étaient censés servir de balise.

C’est sans doute l’explication la plus simple et la plus évidente sur le rôle de ces lignes. A cela, on peut ajouter que lignes et dessins pouvaient être des symboles religieux et de fertilité.

Comment les tracés ont-ils été dessinés ?

Comment les Nazcas ont-ils faits pour tracer des dessins aussi parfaits sans les voir ?

Maria Reiche affirme que c’est en agrandissant des maquettes dont elle a trouvé les traces près de certaines figures animales.

L’Américain Jim Woodman et l’aérostier anglais Julian Nott ont essayé de prouver que les Nazcas savaient fabriquer des ballons à air chaud pour superviser le tracé des figures. Ils ont fabriqué en 1975 un ballon en utilisant du tissu et des cordes du même genre que ceux trouvés sur les momies nazcas.
Le ballon s’est élevé à 90 m avant de s’écraser. Bien sûr, rien ne dit que les nazcas ne savaient pas voler mais rien, non plus, n’est venu le confirmer. De plus, ce n’est pas en prenant de l’altitude qu’on peut dessiner une figure de 300 mètres.

En fait, nul ne sait avec certitude quelle technique a été employée pour réaliser ce chef-d’œuvre uniquement visible du ciel mais certaines hypothèses sont plus plausibles que d’autres.

Il est bien plus probable que la théorie de Maria Reiche soit la bonne. Il s’agissait simplement de créer une version agrandie d’un plan ou d’un dessin.
La réalisation de dessins gigantesques n’est pas hors de portée avec une main d’œuvre consciencieuse dirigée par des prêtres.

D’ailleurs, il n’est pas entièrement vrai que les lignes de Nazca ne peuvent être distinguées au niveau du sol.
Il y a dans la région de nombreuses collines et montagnes qui auraient permis aux artistes de prendre du recul.

D’autres tracés sur la Terre

Les tracés terrestres destinés à être vus du ciel ne sont pas rares sur la Terre. Il en existe en Amérique du Nord et en Angleterre notamment.

Mystère-Enigmes - Grand serpent ...

Publié à 10:15 par acoeuretacris Tags : Mystères

Mystère du Grand Serpent de l’Ohio

Parmi les bâtisseurs de mounds aux Etats-Unis, la culture d’Adena a laissé un tertre connu sous le nom de Grand Serpent.
Ce tumulus se situe près de l’actuelle ville de Peebles dans l’Ohio.
Nous connaissons les trois cultures indiennes qui ont bâti les mounds mais par contre un mystère demeure. En effet, nous ignorons toujours pourquoi ils ont construit ces sculptures de terre.
Il n’est d’ailleurs pas certain que le Grand Serpent est l’œuvre de la culture Adena.

Les bâtisseurs de Mounds

Les archéologues distinguent trois cultures principales chez les bâtisseurs de mounds :

Culture Adena: cette culture avait son foyer dans le haut centre-ouest de l’Amérique, entre 1000 avant notre ère et 200 de notre ère. C’était un peuple de chasseurs-cueilleurs puis d’agriculteurs.
Ce peuple a bâti des tertres funéraires et réalisé des sculptures zoomorphes. La culture Adena a bâti beaucoup d’autres sculptures aux formes géométriques. Certaines sont des alignements.

Culture Hopewell: cette culture est en partie contemporaine avec celle d’Adena et a fini par la remplacer. Elle s’est épanouie entre 200 avant notre ère et 550 de notre ère, soit à peu près à la même période que celle de Nazca.

Cette culture amérindienne s'est développée le long des cours d'eau du nord-est et du midwest des États-Unis.
Artisans et commerçants, les Indiens de Hopewell et leurs successeurs immédiats construisirent la plupart des mounds et des « forts » en terre.


L'un des nombreux tumulus dans l'Ohio. By Windsors Child

Culture du Mississippi : c’est la plus grande culture indienne ancienne. Les archéologues parlent actuellement plutôt de période Mississippi. Elle a commencé vers l’an 600 ou 700 de notre ère. Cette civilisation précolombienne s’est développée dans la basse et la moyenne vallée du Mississippi.
Sa plus grande réalisation est la métropole précolombienne de Cahokia, sur le site actuel d’East St. Louis ou a été érigée une immense colline artificielle tronquée, ressemblant à la base d’une pyramide d’Egypte.
C’est elle qui a assisté à l’arrivée des Européens. En 1539, Hernando de Soto et ses conquistadors traversèrent la région et ne laissèrent derrière eux que mort et désolation.
En une seule génération, toute la population indienne de la région fut décimée par la variole et d’autres maladies.
La culture du Mississippi disparut.

Le Grand Serpent

Il s’agit d’une sculpture en argile jaune qui ressort sur le sol plus sombre. Ce « serpent » ondule sur plus de 400 mètres.
Comme toutes les autres masses de terre sculptées, celle-ci s’apprécie mieux vue du ciel.

Le serpent déroule ses sinuosités le long d’une crête. Il possède 7 anneaux et sa queue est enroulée.
Sa gueule est ouverte et semble avaler un objet ovale.


Grand Serpent de l'Ohio. By Billy Liar

Le psychologue Thaddeus M.Cowan de l’Université du Kansas a remarqué que le Grand Serpent s’inscrit dans une tradition culturelle mondiale selon laquelle le serpent est le symbole d’événements célestes.
En Asie, par exemple, l’image d’une éclipse de Lune est un serpent qui avale un œuf. C’est exactement ce que fait le serpent de l’Ohio.

Selon sa théorie, le serpent représente la Petite Ourse (Petit Chariot), dont le timon se termine par l’étoile Polaire.
En effet, les courbures du serpent correspondent aux étoiles du timon, et la queue de l’animal s’enroule dans le sens des aiguilles d’une montre, qui est aussi celui de la rotation du Petit Chariot autour de l’étoile Polaire.

Ce n’est bien sur qu’une hypothèse car les bâtisseurs ne nous ont laissé aucune indication. La plupart des tumulus sont des sépultures. On y a retrouvé de nombreux objets qui accompagnaient les défunts : bijoux, armes, poteries …
Mais, le Grand Serpent ne rentre pas dans cette catégorie.


Grand Serpent de l'Ohio. Ancienne carte postale

Comme pour les tracés de Nazca, on se demande comment ces hommes ont réussi à dessiner à même le sol une forme aussi parfaite alors qu’ils ne pouvaient prendre aucun repère en s’élevant au-dessus du sol.

Le Grand Serpent semble avoir été édifié vers la fin de la période Adena. Cependant, d’après des analyses au carbone, cette thèse communément acceptée pourrait être remise en cause.
Il se pourrait que le Grand Serpent soit plus récent, vers 1050 de notre ère.
Ce ne serait donc pas l’œuvre de la culture Adena mais de celle du Mississippi.


Grand Serpent de l'Ohio vu du ciel. Karim

Des sépultures ont été retrouvées à proximité et datent de la période Adena. C’est pourquoi, le Grand Serpent leur a été attribué à l’origine.

Le débat reste ouvert car les différentes analyses effectuées sont contradictoires.

Il est également à souligner que d’après plusieurs études géologiques, cet endroit serait un ancien site d’impact d’une météorite. Elle se serait écrasée sur Terre au Permien.

Aujourd’hui restauré et protégé, le site est devenu une destination touristique.

Mystères - Enigmes - La roue des monts Bighorn

Publié à 08:28 par acoeuretacris Tags : Mystères

  La roue des monts Bighorn

Aux Etats-Unis, dans les monts Bighorn du Wyoming, se dessinent les contours d’une roue à rayon qui forme un cercle de 25 m de diamètre.
Dans la Saskatchewan, en Arizona et dans de nombreux autres sites d’Amérique du Nord, on rencontre des cercles analogues qui varient de quelques mètres à quelques centaines de mètres de diamètre.
Qui a construit ces cercles et pourquoi ?

Caractéristiques des cercles

Ces cercles se situent tous en altitude, sur des plateaux rocailleux. Ils sont constitués de lignes de gros cailloux qui constituent la jante, le moyeu et souvent les rayons.
Dans quelques cas, les bâtisseurs ont placé des amas de pierres, ou cairns, au centre ou à l’extérieur des cercles.


Roue "guérisseuse" de Bighorn.

La roue des monts Bighorn est la plus célèbre car c’est la mieux conservée. Elle a été baptisée la « roue guérisseuse ».

Théorie sur les cercles

Certains historiens pensent que les Indiens des plaines ont disposé ces cercles vers l’an 1100. On ignore avec précision pourquoi ils les ont bâties.
Cependant, leur orientation fournit quelques indices.

En effet, la ligne de visée, qui part du cairn du premier plan et passe par le moyeu, aboutit au soleil levant lors du solstice d’été.
Un autre cairn désigne le couchant, le même jour.

D’autres alignements de pierre pourraient marquer le lever et le coucher de trois étoiles au moment de chaque changement de saison.

Ces cercles pourraient donc être une sorte d’équivalent des mégalithes d’Europe comme Stonehenge.
Elles pouvaient servir d’observatoire astronomique.

Sur certains sites, les chercheurs ont retrouvé des trous dans lesquels ont pu être dressés des poteaux.
Reconstitués, les cercles devaient ressembler à des versions plus rustiques de Stonehenge, en Angleterre.

On peut par contre se demander pourquoi les Indiens des Plaines qui étaient des nomades et vivaient de la chasse avaient besoin d’observer le ciel.
Les observatoires anciens étaient utilisés par des peuples qui pratiquaient l’agriculture.

Peut-être que les Indiens s’en servaient-ils pour prévoir les grandes migrations des troupeaux ?

Ces questions ne trouveront sans doute jamais de réponse.

Bonjour à tous...

Publié à 08:02 par acoeuretacris

 

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je vous souhaite de passer une excellente journée...

 

 

 

 

bonne nuit... à demain...

Publié à 20:56 par acoeuretacris
bonne nuit...  à demain...

Je vous souhaite une bonne et douce nuit

à demain

 

bisous

La saga des marques - Kellog's

Publié à 18:32 par acoeuretacris Tags : marques


Kellogg's cent ans de petit déjeuner toujours craquant

A la première place mondiale sur le marché des céréales pour petit-déjeuner, Kellogg's fait de l'équilibre nutritionnel son crédo depuis sa création.
Avec pour vocation d'offrir des produits bons et sains.


"Un sommeil paisible.
Les enfants dorment beaucoup mieux après un dîner léger et digestif.
Source d'énergie, les Kellogg's Corn Flakes sont frais et croustillants.
Leur goût est délicieux.
Leur paquetage hermétique en papier huilé breveté garantit une fraîcheur absolue.
Aucune cuisson n'est nécessaire.
Servez-les avec du lait froid ou de la crème", recommande la marque.

"Le meilleur aliment pour les petits.
Laissez les petits manger autant de Kellogg's Corn Flakes qu'ils le désirent.
C'est un mets nourrissantet facile à digérer aussi bien pour le petit déjeuner, le déjeuner ou le dîner".



John harvey Kellog

Ces deux réclames sont parues dans la revue l'Illustration les 25 août 1934 et 17 octobre 1936. N'était le style qui les date, elles ne dérogent guère aux promesses actuelles de la marque.

Parle-t-on aujourd'hui d'équilibre nutritionnel ?

"Faites provision d'énergie sans compromettre votre ligne.
La suralimentation, comme les stimulants, n'ont qu'un effet momentané. Le premier régime vous fait engraisser et alourdit votre digestion, le second risque de détruire votre équilibre organique",
prévient Kellogg's dans le journal Votre Beauté, en 1938 !
Santé, équilibre, énergie et plaisir. Depuis sa création, Kellogg's reste fidèle à son credo : être bon et sain.


Will keith kellog

Le groupe commercialise plus de cent produits dans cent quatre-vingt pays, à travers cinquante unités de production, implantées dans dix-sept pays, dont l'Inde, la Chine et la Thaïlande depuis les années 1990.



Un oubli croustillant

Bon nombre d'innovations sont parfois le fruit du hasard. Comme celle des frères Kellogg.
Jeune stomatologue, John Harvey Kellogg (1852-1943) ouvre au "Sanitarium" familial de Battle Creek (Michigan), "temple de la santé" alors réputé dans le monde entier pour ses méthodes de remise en forme, dont des séances de gymnastique musicales.


pub 1900

C'est en voulant améliorer la santé de ses patients par une alimentation plus équilibrée, et moins riche en matières grasses et valoriser la place du petit-déjeuner que John Harvey Kellogg donne naissance, en 1894, aux "corn flakes" : des grains de blé cuits à la vapeur et passés entre deux rouleaux pour former une feuille de pâte très fine. Le hasard se met de la partie quand, un soir, John Harvey Kellogg oublie les grains de blé déjà cuits.

Le lendemain, il passe les grains de blé, durcis pendant la nuit, entre les rouleaux et en sort des...pétales qu'il dore ensuite au four.

Un patient, enchanté de ce produit aux vertus tonifiantes, apporte le financement nécessaire à la production de masse.

Dernier acteur et non des moindres de la pièce :Will Keith Kellogg (1860-1951), frère cadet de John à qui l'on doit la commercialisation du produit. Baptisé "Granose", il est fabriqué, à partir de 1894, par la Sanistas Nut Food Company. Devant le succès remporté par les "Toasted Corn Flakes", Will Keith Kellogg troque sa casquette d'artisan contre celle d'industriel. Il introduit le malt dans la formulation des produits, et entend garantir une qualité gustative et nutritionnelle régulière.


pub 1909

Dans cette optique, il améliore le procédé de fabrication et établit des procédures extrêmement rigoureuses à chaque stade de la fabrication afin de contrôler et optimiser en permanence cette qualité.

Will Keith Kellogg met au point la production de pétales de maïs en 1898 et fonde, le 19 février 1906, la Battle Creek Toasted Corn Flake Company qui démarre avec une production de mille paquets par jour.


pub 1906

A la suite d'une série de procès entre les deux frères, de 1910 à 1921, sur le droit d'utiliser le nom Kellogg, la société devient la Kellogg Company, en 1922, Will Keith Kellogg ayant obtenu le droit d'utiliser son patronyme.
Afin de bien singulariser sa marque dans un univers où rivalisent quarante deux autres sociétés fabriquant des céréales à Battle Creek, Will Keith Kellogg appose sa signature sur chaque paquet en spécifiant bien "The Original Has This Signature-W.K.Kellogg".

Son fils, John Leonard Kellogg, développe en 1914 le procédé Waxlite, enveloppe de paraffine qui protège les céréales à l'intérieur du paquet.


pub 1906


le premier pack


1933


1933

L'énergie pour tous


Packs1906 - 1922

La première réclame de Kellogg parait en 1910 dans le magazine féminin américain, le Ladies Home Journal.
La révolution du lait pasteurisé va donner un coup de fouet à la consommation de céréales, "ready-to-eat", comme l'annonce la réclame.
Kellogg étend donc sa cible vers les enfants avec le "Funny Jungleland Moving Picture Book" livre offert en prime en 1910. La société fait figurer à l'intérieur des boîtes "The Baseball Gam" et des images cartonnées.
Elle parraine, en 1931, la première émission de radio pour enfants, "The Singing Lady-Irene Wicker" qui raconte l'aventure d'un jeune aviateur. Souhaitant montrer au grand public la qualité de la fabrication des céréales, Will Keith Kellogg inaugure le tourisme industriel en 1912 en faisant visiter l'usine de Battle Creek.
Sa fermeture au public, en 1986, conduit le groupe à ouvrir en 1998 le Kellogg's Cereal City USA, à la fois musée de l'entreprise et usine de démonstration.


pack 1916

Les paquets individuels sont lancés en 1920 pour les hôpitaux, les hôtels et les wagons restaurants. Durant la grande dépression des années 1930, et contrairement aux concurrents, Will Keith Kellogg décide de doubler les dépenses publicitaires, avec, pour conséquence positive, une croissance des ventes. L'expédition dans le pôle sud menée par Richard Byrd's est sponsorisée par la marque qui fournit deux ans de consommation de céréales. Bien plus tard, en 1969, Kellogg's accompagnera les astronautes avec Apollo 11 sur la Lune.


réclame 1915

L'expansion se décline également sur le plan géographique :le Canada, en 1914, puis l'Europe via la Grande-Bretagne, à partir des années 1920. Elle se décline aussi sur le plan des produits : Toasted Wheat Biscuit en 1912, Bran Flakes en 1915, All-Bran, riche en fibres, en 1916, Pep aux vitamines B et D pour les athlètes en 1925.
Baptisé "The Talking Cereal" avec pour slogan "Snap ! Crackle ! Pop !" en raison du bruit que fait le lait quand on le verse, Rice Krispies est lancé en 1928.
Puis Raisin Bran en 1942, Frosties en 1952, Smacks en 1953, Special K en 1955 (special car riche de sept vitamines et de fer), les barres en 1981.
Depuis 1963, la société commercialise des variétés différentes selon les goûts des pays. Aujourd'hui, grâce aux procédés technologiques, la marque Kellogg's se présente sous diverses variétés, céréales en pétales, enrobées de sucre, de chocolat ou de miel (Kellogg's Corn Flakes), céréales éclatées (Rice Krispies), céréales soufflées (Smacks), et céréales extrudées (Crispy Sea), céréales fourrées (Smacks Trésor), céréales en bâtonnets (All-Bran Fibre Plus) et céréales en barres.


1930

Le groupe commercialise plus de cent produits dans cent quatre-vingt pays, à travers cinquante unités de production, implantées dans dix-sept pays, dont l'Inde, la Chine et la Thaïlande depuis les années 1990.
Numéro un mondial des céréales, devant Nestlé, Quaker Oats ou Weetabix, la société réalise 20 % de ses ventes avec des références qui n'existaient pas il y a trois ans1. Et Cornelius le coq rouge et vert, figurant sur la boîte de corn flakes depuis 1957, est toujours là pour rappeler que les vitamines sont essentielles pour bien se réveiller le matin.

Le bestiaire s'est enrichi avec Tony le tigre pour Frosties en 1952 ("Put a Tiger on Your Team" en 1958), Smack la grenouille pour Smacks, l'abeille pour Pops, l'ours pour Chocos et Coco le singe pour Krispies.



D'une centaine de grammes par an au début des années 1980, la consommation par habitant atteint, en 2005, 1,8 kilo.

Le marché est encore ouvert : 16 % des Français consomment des céréales au petit-déjeuner contre 44 % en Grande-Bretagne !


Café ou céréales ?


1943

C'est au début des années 1960 que la marque revient en France. Pari ô combien difficile que celui de changer les habitudes d'un pays où le tryptique cafépain-beurre est roi !
"Comment faire manger vos enfants avant l'école ?" interroge alors la marque en 1965.
"Petit déjeunons-nous mal ?" s'inquiète-t-elle en 1971.
"Levez-vous à l'heure Kellogg's, le petit déjeuner qui construite la journée", "Avec de l'or en barre, de l'or en pain et de l'or en grains, Kellogg's a préparé l'or du matin", peut-on lire dans la presse au cours des années 1970.

Le dessinateur Peyo - le père des Schtroumphs - prête son talent dans une saga en 1972 : "Kellogg's, le petit déjeuner des gars qui n'ont pas froid aux yeux et des petites filles qui ne s'en laissent pas compter." Les personnages emblématiques de la bande dessinée, Buck Danny, Lucky Luke ("le petit-déjeuner pour recapturer les Dalton"), Sophie et Benoît Brisefer sont de la partie.
"Nourrissez vos enfants chaque matin comme s'ils allaient au stade", recommande Kellogg's en 1978.


1945

La marque sait également jouer sur le terrain ludique, celui qui rappelle la réclame en 1928 : "avec Krispies, une musique qui amuse les enfants, le lait les fait chanter, ils font Snap, Crackle, Pop. Il y a des rires et du tonus dans l'air."

D'une centaine de grammes par an au début des années 1980, la consommation par habitant atteint, en 2005, 1,8 kilo. Le marché est encore ouvert : 16 % des Français consomment des céréales au petit-déjeuner contre 44 % en Grande-Bretagne ! Et un enfant sur trois ne prend qu'une boisson pour son petit-déjeuner.

La marque s'est néanmoins taillé la part du tigre et revendique 44 % de part de marché en France. Selon une étude Ipsos de mai 2003, 75 % considèrent Kellogg's comme une marque de confiance (vs 87 % pour les consommateurs de céréales). Elle est la première marqué citée comme ayant changé le petit-déjeuner au cours des dix dernières années.

Elle commercialise Frosties, All Bran, Fruit'n Fibre, Smacks, Krispies, Miel pops, Choco Pops, Chocos, Special K, Crispy Sea, World Temptations, les barres de céréales au lait (1999) pour les enfants, Crisp-X, la céréale qui "te sort du coltar" en 2000 pour les adolescents.
Toujours pour les séduire, et "réveiller l'énergie du tigre qui sommeille en chacun d'eux", Kellogg's lance Frosties GRRR en 2003.
Pour les enfants, Coco Pops Paille est, en 2004, "la première céréale qui aspire le lait", grâce à une paille de céréales au goût de chocolat-noisette(2).



Plus récemment, pour répondre aux préoccupations de santé publique et aux attentes des mères, Kellogg's propose, depuis juin 2005 quatre céréales pour enfants à teneur réduite en sucre (- 10 % à - 25 % que la moyenne des céréales de leurs catégories) et, en décembre de la même année, Coco Pops Rikiki Billes qui "chatouillent la langue", recette à base de trois céréales (blé, maïs et riz) qui concile toujours plaisir et équilibre.
Pour les adultes, Kellogg's propose All Bran Figue et Pomme et All Bran Chocolat et la teneur en sel de Corn Flakes est réduite de 25 %.



Signe des temps nouveaux, ceux qui annoncent la fin de la dictature des régimes et l'avènement de l'ère du bien être, Special K se présente (avec l'agence J.Walter Thomson) en 2002 comme une marque complice et non plus contraignante à travers la saga de François et de Marie. Suspense !
Elle propose, parallèlement en 2003, à Lucie un "pari minceur" qui consiste à manger des céréales pendant quinze jours au petitdéjeuner et au dîner.
Kellogg's fait également évoluer la communication d'All-Bran en parodiant les sitcoms d'outre-Atlantique sur le thème "Vous allez changer d'avis sur le produit".


1958



1955


1953


1969


1960


1970


1971

Kellogg's, une marque citoyenne

Initiateur de la communication auprès du grand public, John Leonard Kellogg met en place, en 1923, un des premiers services consommateurs alors dirigée par Mary Isabel Barber, diététicienne diplômée, qui publie en 1924 "Food Selection Chart", un classement des produits selon leur rôle dans les régimes. Elle est aussi chargée de proposer des recettes utilisant les céréales Kellogg's.

La société est la première à inscrire des messages nutritionnels, des recettes et des informations sur l'emballage de ses produits en 1930 et à proposer, la même année du matériel d'éducation nutritionnelle pour les écoles.
On ne parle pas encore de marque citoyenne quand Kellogg's incite, sur ses paquets, les consommateurs à voter aux élections de 1956 !
Au début des années 1970, l'équilibre nutritionnel préoccupe les Américains.


Mary Barber, diététicienne de la marque - 1923

La marque s'en fait l'écho dans ses campagnes de communication :"Corn-fucius say : one picture worth ten-thousand words about. Kellogg's Corn Flakes", "Having trouble with weight control ? The lowfat, protein breakfast that fits so many modern diets","Good Breakfast".
Kellogg's est également le premier fabricant de céréales à mentionner sur le packaging la teneur en sucres en 1976, le sodium et les fibres en 1979, et à enrichir ses produits en vitamines et en fer en 1988.
A partir de cette date, Kellogg's France mène des programmes d'information et d'éducation nutritionnelles destinés aux consommateurs et aux professionnels de santé. Avec trois objectifs : rappeler l'importance du petit déjeuner dans une alimentation équilibrée, attester du rôle des fibres sur la santé et illustrer la contribution nutritionnelle des céréales pour le petit déjeuner.


La Fondation - 1930

En 1988, Kellogg's participe au Medec, premier salon professionnel à l'attention des médecins qui sera suivi par bien d'autres salons consacrés à la nutrition et à la santé (Diétécom, Association des Diététiciens de Langue Française ADLF). L'engagement nutritionnel de Kellogg's se manifeste de plusieurs manières : initiateur de la Journée Nationale du Petit Déjeuner en 1989 pour sensibiliser les familles et les professionnels de santé à l'importance du premier repas dans la journée (Semaine Nationale du Petit déjeuner en 1997), mais aussi du programme L'enfant et la Nutrition en 1993, Kellogg's est également partenaire de l'étude Su.Vi.Max et des études du Crédoc.
Le groupe édite, avec la Ligue de l'Enseignement et de l'Education Permanente, des kits pédagogiques pour les élèves de classes élémentaires. Autant de prises de paroles, en droite ligne de la création, en 1997, du W.K.Kellogg Institute for Food and Nutrition Research à Battle Creek.

Kellogg's est le premier fabricant de céréales à mentionner sur le packaging la teneur en sucres en 1976, le sodium et les fibres en 1979, et à enrichir ses produits en vitamines et en fer en 1988.



Marque participative

Le groupe accompagne également les consommateurs avec, par exemple, le "pari minceur" de Special K. Adepte du coaching, la marque propose un suivi sur Internet des progrès réalisés et propose, en 2005, un partenariat avec la marque de cosmétiques RoC autour d'un produit anticellulite.

Et pour les enfants, le site Internet construit par des nutritionnistes www.pourlesmamans.fr.
conseille les parents sur le bon équilibre alimentaire.
Lancée en 2005 par Kellogg's, l'étude paneuropéenne 2005 Family Health Study apporte un éclairage sur les comportements, attitudes et connaissances de plus de 4 000 enfants de 6 à 16 ans et leur parents vis-à-vis de l'alimentation et de l'activité physique.

La même année, Kellogg's propose un nouveau système d'information fondé sur le repère nutritionnel. Présenté sous forme de tableau à partir de janvier 2006 sur l'ensemble de la gamme des céréales, et étendu progressivement à l'ensemble des produits Kellogg's, ce tableau permet de mieux comprendre ce qu'un bol de céréales apporte dans l'alimentation journalière d'un enfant par rapport aux apports nutritionnels recommandés.


2005

Au-delà des informations réglementaires, Kellogg's entend avoir une approche ludique de la nutrition en précisant l'origine des ingrédients, la façon dont les céréales sont fabriquées, et en proposant des petits jeux, avec le concours des mascottes, Tony le tigre, Smack, la grenouille, Coco le singe, Pops, l'abeille et Cornelius, le coq, que les enfants retrouvent dans le CD-rom, l'île Kellogg's.
Parallèlement, le packaging présente une arche céréalière pour bien rappeler l'origine des produits.


film paru en 1994

Pour encourager l'activité physique, une volonté de la marque depuis ses origines, Kellogg's multiplie les partenariats sportifs avec des organismes tels que l'USEP ou des sportifs de haut niveau comme, depuis 2005, le basketteur français Tony Parker, dont les enfants peuvent lire sur les emballages de Frosties ses conseils pour "devenir un champion".

Un guide spécifique, édité à 100 000 exemplaires, est destiné à tous les licenciés de la Fédération de basket-ball. Autre partenariat sportif, celui signé avec le gardien de but de l'équipe de France de football, Grégory Coupet, porte-parole d'un jeu, baptisé oofball !
Rassurer, éduquer et promettre des bénéfices axés sur le mental, trois objectifs que se fixait le docteur Kellogg3 dans son centre de santé à Battle Creek.


2005


Nouveau nom pour Coco Pops Paille

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1 - En 2001, Kellogg's acquiert Keebler Foods Company, fabricant de biscuits et de crackers. Les créréales représentent aujourd'hui 53 % des ventes.
2 - Smacks Choco Trésor en 2001, Smacks Trésor Tout Choco en 2003 ; Spécial K aux fruits rouges en 1999,Pêche Abricot et Feuilles de Chocolat en 2002,Fruits des bois en 2006 ;gamme Frosties, Frosties Choco, Frosties Nuts et les barres de céréale au lait Frosties et Frosties Choco.
3 - "Aux bons soins du Docteur Kellogg", film réalisé en 1994 avec Anthony Hopkins.