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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Brocchinia
Famille :Broméliacées
Taille : Plante de 50 cm de haut. Hampe florale 60 à 70 cm de haut.
Climat : Humide.
Aire naturelle : Venezuela.
Description : Plante terrestre, vivace, dressée. Les feuilles recueillent l'eau dans laquelle viennent se noyer les insectes. Fleurs blanches de 5 mm. Ici ce ne sont pas des enzymes qui entrent en jeu dans la dégradation des insectes mais ce sont des bactéries.
MODE DE CULTURE
Substrat : 70 % de tourbe blonde, 20 % de sable, 10 % de perlite.
Lumière :Plein soleil.
Humidité : Substrat humide toute l'année ; Hygrométrie de l'air : 40 et 80 %.
Température : 10°C à 18°C l'hiver, 20°C à 35°C l'été.
Croissance : Toute l'année
Multiplication : Division de rejet à la base.
Parasites et maladies : Cochenilles.
Aldrovanda vesiculosa est une espèce de plante aquatique carnivore de la famille des Droseraceae. Elle est très rare dans le monde.
En raison de sa rareté, on la cultive en aquarium, bien qu'elle soit difficile à cultiver. Cette plante fait de petite fleurs blanches, en été. Son piège est un piège dit actif. Il est constitué de deux lobes qui se ferment si on touche l'intérieur de ceux-ci (un peu comme un piège à loup).
C'est une petite plante qui peut mesurer 20 cm maximum.
Pour la cultiver, il faut :
Mettez un fond de tourbe dans l'aquarium (10 cm maximum)et remplissez le de l'eau de pluie, déminéralisée ou osmosée (mettez beaucoup plus d'eau que de tourbe)et laissez attendre 1 ou plusieurs mois pour que l'eau devienne jaune paille.
Ensuite mettez une petite faune dans cet aquarium : larves de moustique,... Et enfin ajouter l'aldrovanda.
Elle peut être de forme tropicale ou tempérée :
Cette espèce est inscrite sur la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire français métropolitain,
Si Microsft faisait des ascenseurs
1. L'ascenseur vous demanderait "Êtes-vous sûr?" quand vous appuyez sur le bouton de l'étage désiré.
2. La charge utile serait, à raison de 70 kg par personne, de 9 personnes soit 629,9999995623485 kg.
3. D'ailleurs, seules les personnes pesant exactement 70 kg pourraient emprunter les ascenseurs Microsoft, puisque cela aura été fixe comme standard par les ingénieurs Microsoft.
4. La puissance des treuils doublerait tous les deux ans, mais le poids des cabines doublerait tous les six mois, ce qui aurait pour effet de rendre les ascenseurs de moins en moins fiables et de plus en plus lents.
5. Les personnes qui emprunteraient les ascenseurs Microsoft deviendraient de ce fait incompatibles avec les ascenseurs Schindler ou Otis. Il faudrait alors les reformater.
6. Les ascenseurs seraient livrés avec un logiciel "Building Explorer", permettant de se rendre à n'importe quel étage de l'immeuble, à condition d'être très patient. En cas de problème, on verrait apparaître des messages du type: "Accès à l'étage impossible. L'étage doit être encombré ou l'ouverture de la porte n'est pas fiable. Réessayez plus tard", "L'étage que vous avez demandé n'existe plus. Vérifiez que le bouton sur lequel vous avez appuyé correspond à un étage.", "Veuillez attendre la fin des opérations de l'ascenseur avant de quitter la cabine.",...
7. Chaque fois que vous emprunteriez l'ascenseur, vous auriez l'astuce du jour, du style: "Savez-vous qu'en ne restant pas dans la porte, vous permettez à celle-ci de se refermer plus facilement?" "Si vous ne vous allongez pas par terre, cela permettra à d'autres personnes d'emprunter l'ascenseur en même temps que vous.",...
8. Microsoft resterait propriétaire des ascenseurs, ses clients ne disposant que d'une licence d'utilisation.
9. Les ascenseurs Microsoft seraient bien sûr livrés d'abord en version bêta, les utilisateurs étant chargés de noter les anomalies et de les faire connaître à Microsoft... une fois décoincés.
10. Les ascenseurs Microsoft étant tous à quatorze niveaux, il faudrait ajouter des étages aux immeubles afin qu'ils acceptent les ascenseurs Microsoft.
11. Les ascenseurs Microsoft proposeraient des raccourcis claviers très utiles, par exemple la combinaison de touches Sonnerie-Ouverture des portes-2 pour atteindre le premier sous-sol.
12. De temps en temps, il se produirait une "erreur de protection générale" ayant pour effet de faire s'écrouler l'immeuble.
13. Il n'y aurait plus d'escaliers (tellement plus simples, moins chers et plus rapides pour la plupart des utilisations...).
14. On pourrait demander un "aperçu de l'étage" pour être sûr que celui-ci correspond à ce que l'on veut rechercher.
15. En cas de panne, vous auriez accès à la hotline Microsoft de 8h à 20h sauf le dimanche:
- Bonjour, bienvenue chez Microsoft. Je suis votre responsable du service après-vente. Que puis-je faire pour vous?
- Bonjour, je suis coincé dans l'ascenseur.
- Êtes-vous sur que vous êtes coincé? L'ascenseur n'est-il pas en train de travailler?
- Comment le saurais-je?
- Y'a t'il une lumière orange qui clignote sur le panneau de commande?
- Non, je ne vois rien.
- Vous rappelez-vous tout ce que vous avez fait avant d'être coincé?
- Eh bien j'ai appuyé sur le bouton du 4ème étage, l'ascenseur a démarré puis s'est arrêté.
- Êtes-vous seul ou plusieurs dans l'ascenseur?
- Je suis seul.
- Pesez-vous plus ou moins de 630 kg?
- Euh.... moins, je crois.
- Pouvez-vous sortir de l'ascenseur?
- Non, les portes sont fermées.
- Avez-vous sauvegardé l'étage auquel vous désirez vous rendre? Sinon il vous faudra réappuyer sur le bouton quand l'ascenseur fonctionnera à nouveau.
- Non, mais ça va, je m'en souviens.
- Très bien. Quelle est la version de votre ascenseur?
- ??? Euh... il a été construit au début de l'année.
- Je vois. Il y avait un bug dans cette version. Sortez de l'ascenseur et ouvrez les portes de l'extérieur, ainsi vous serez décoincé. Ensuite demandez à votre revendeur Microsoft la dernière version d'ascenseur, plus complète et permettant d'atteindre le quatrième étage. Merci d'avoir fait appel au service après-vente Microsoft.
Bon début de week end
Bisous
Phobos : une ombre énigmatique
Mars possède deux petits satellites qui gravitent très près de sa surface. Ils furent découverts par Asaph Hall en 1877 et appelés Phobos et Deimos, mots grecs signifiant peur et terreur.
Les deux missions Phobos furent des tentatives russes à la fois d'étude et d'atterrissage sur Phobos. Chaque sonde était équipée d'une station et d'un "hopper" (mot anglais signifiant sauterelle), conçu pour descendre sur la surface de Phobos. La station devait rester à la même place, pendant que le "hopper" devait sauter d'un endroit à un autre.
Phobos 2 réussit à effectuer une partie de sa mission en juillet 1988, en étudiant Mars, toutefois un incident étrange mit brusquement fin à la mission.
Des problèmes de communication
En janvier 1989, Phobos 2 arrive à proximité de Mars sans problème. Il se place en orbite afin de pouvoir effectuer la deuxième partie de sa mission : explorer le satellite Phobos.
Le vaisseau (sans équipage) s’aligne sur le petit satellite. Mais, le 28 mars 1989, le centre de contrôle soviétique annonce des problèmes de communication avec la sonde.
Le communiqué est le suivant :
« Hier, Phobos 2 s’est montré dans l’incapacité de communiquer avec la Terre comme prévue à l’issue d’une manœuvre autour de la lune martienne Phobos «.
Phénomène inhabituel, Phobos possède de longs sillons, parcourant la surface sur une distance pouvant atteindre 20 kilomètres. Les sillons font environ 200 mètres de large, et entre 5 et 30 mètres de profondeur
En parallèle, les soviétiques affirment que ce dysfonctionnement n’est que temporaire. D’après eux, le rétablissement des communications ne serait l’affaire que de quelques jours.
Le lendemain du communiqué, Nikolaï A.Simyonov, de l’agence spatiale soviétique avoue : « il y a 99% de probabilités que Phobos 2 soit perdu pour de bon ».
Donc, ce n’est pas seulement le contact qui a été perdu mais bien la sonde elle-même.
Un objet non identifié
Dans les jours qui suivirent cette disparition, les médias soviétiques montrèrent les dernières photos prises par Phobos 2.
La presse européenne se mit à parler d’un objet non identifié apparu sur ces dernières photos. Les photos montraient en effet une « ombre elliptique » sur Mars.
Cet objet avait été photographié quelques secondes avant la coupure de contact.
Les scientifiques cataloguèrent une des photos sur la quelle, on distingue nettement une fine ellipse, dans la rubrique de l’inexplicable.
Ils confirmèrent que ce phénomène ne pouvait être une illusion d’optique.
Une ombre bien réelle
Cette ombre mesurait 20 Km de long.
L’objet a été observé au moins deux fois par la sonde. Le très sérieux magazine Science publia un article le 7 avril 1989 :
« Alors que le vaisseau quittait son alignement normal par rapport à la Terre pour s’aligner sur la petite lune, Phobos, la perte apparente de Phobos 2 se produisit. Au moment où la sonde aurait dû se réaligner automatiquement avec la Terre, silence sur la ligne………..Pourtant, quelques heures plus tard, les contrôleurs captèrent une faible transmission ».
Donc, si l’antenne est restée bloquée, comment une faible transmission a-t-elle pu être reçue quelques heures plus tard ?
Qu’était en train de filmer Phobos 2 quand l’incident se produisit ?
Le président de l’administration de l’espace soviétique Glavkosmos a tenté de répondre à cette deuxième question :
« L’une des images semble cadrer un objet curieusement formé entre le vaisseau et Mars. Des débris sur l’orbite de Phobos, peut-être …………mais nous ne savons pas à vrai dire ».
Il faut souligner qu’aucun débris n’a été abandonné par les orbiteurs Viking sur l’orbite de Mars.
Les sillons semblent avoir un lien avec le cratère Stickney, et se sont probablement créés à la formation du cratère. Ce n'est cependant qu'une hypothèse.
Une hypothèse audacieuse
Dans un documentaire, diffusé trois mois après l’incident, le Docteur Becklake explique :
« Au moment où la dernière image est transmise, les russes ont vu quelque chose qui n’aurait pas dû se trouver là ».
« Les soviétiques n’ont pas publié toutes les photos et nous ne spéculerons pas sur ce qu’elles montrent ».
Il a fallu 13 ans pour qu’on sache que les documents gardés secrets montraient sans ambiguïté un objet en forme de fusée dirigée vers la sonde.
Cet objet a manifestement percuté Phobos 2.
Le rapport des scientifiques russes publié dans la revue Nature du 19 octobre 1989 confirmait déjà que la sonde tournait en vrille, soit à cause d’un mauvais fonctionnement, soit parce qu’il a été percuté par un objet inconnu.
Le journaliste scientifique Zecharia Sitchin dans son ouvrage « la planète cachée à l’origine de l’humanité » émet une théorie audacieuse :
« La perte de Phobos 2 n’était pas un accident mais un incident. Peut-être, le premier incident d’une guerre des étoiles. L’interception par des aliens d’une sonde terrestre faisant intrusion sur leur base martienne ».
Chacun est libre de méditer sur cette affaire et d’en tirer ses propres conclusions. La seule certitude est que Phobos 2 n’a pas disparu suite à un incident technique explicable et q'un objet était bien présent au moment de l'incident.
La Zone 51
Base Spatiale ou "Projets Noirs" ?
Cette mystérieuse zone est une large étendue principalement composée de l’ancien lit asséché d’un lac appelé Groom Lake. Le fait que cette base renferme des secrets d’Etat ne fait aucun doute. D’ailleurs, il suffit de consulter les cartes officielles de la région pour constater que la zone 51 n’apparaît pas.
Le gouvernement américain persiste à dire que cette base n’existe pas. Pourtant, les nombreuses photographies satellites et les films amateurs sont là pour prouver le contraire.
En soi, le comportement du gouvernement américain n’a rien n’exceptionnel. Aucun pays ne fait de publicité sur ces bases militaires ou de recherche.
Mais, la Zone 51 cache t-elle réellement une base spatiale ? Les technologies mises au point sont-elles issues de technologies extraterrestres ? Des engins ont été photographiés et même filmés. De toute évidence, ce ne sont pas des avions conventionnels.
Mais, cela suffit-il à accréditer les témoignages de ceux qui affirment que la zone 51 renferme des ovnis, voire même des aliens ?
L’histoire de la zone 51
Bien avant que les médias et les ufologues parlent d’ovnis, la zone 51 était réservée aux essais nucléaires.
Elle servait également de site pour les essais de l’armée américaine, les fameux « projets noirs ».
La base bénéficiait bien sûr d’une surveillance mais rien de comparable à ce qui existe aujourd’hui.
Jusqu’au début des années 80, il était possible de se rendre à Groom Lake en voiture pour observer la base de loin.
Mais, au milieu des années 80, l’armée a réquisitionné un massif montagneux, le massif de Groom.
A partir de là, toute trace de l’existence de la zone sur les cartes a été effacée.
Cette zone n’intéresse pas que les ufologues. Staline surveillait déjà cette base et les Russes ont pris de nombreuses photos satellites.
Certaines ont été prises très récemment par eux ainsi que par des sociétés privées américaines. Ces photos ont été largement distribuées sur le Net.
Ce qui frappe surtout quand on observe les photos, c’est l’absence totale d’activité en surface. Tout semble désert.
Il est donc plus que probable que les recherches s’effectuent en sous-sol. Le témoignage de David Adair confirme d’ailleurs cette hypothèse.
La base a été construite par la CIA et n’est utilisée que dans le cadre de projets gouvernementaux. Cependant, son exploitation et sa surveillance sont gérées par une société privée.
Zone interdite
L’endroit est particulièrement aride et désert. Un site idéal pour y mener des recherches militaires.
Les mesures de surveillance sont impressionnantes : missiles SOL AIR, détecteurs de mouvements enfouis dans le sol, caméras de surveillance…
L’espace aérien au-dessus de cette zone est interdit, y compris aux pilotes militaires en manœuvre d’entraînement.
Tout pilote, civil ou militaire, qui violerait cette interdiction perdrait sa licence.
Nul ne peut approcher de la zone sans être aussitôt pris en chasse par un hélicoptère et des voitures de surveillance.
Cependant, bien que cela puisse paraître excessif, ce type de mesures est normal autour d’un site militaire ultra-secret.
L’espionnage n’est pas un mythe et chacun essaye de garder jalousement ses nouvelles technologies.
Alors dans ce cas, pourquoi cette zone fait-elle l’objet d’une telle controverse ?
De drôles d’engins dans le ciel
Pendant de nombreuses années, les fans de la zone 51 se retrouvaient sur les hauteurs pour immortaliser sur la pellicule tout objet volant non identifié.
Effectivement, des engins étranges ont bien été observés au-dessus de la base. La vidéo ci-dessous montre l’un de ces objets.
Sceptique ou non, l’engin ne peut être pris pour un avion ou un hélicoptère. Cela ne constitue pas pour autant la preuve que le gouvernement américain détient une technologie extraterrestre.
Ces « soucoupes volantes » ne seraient-elles pas les derniers engins militaires conçus dans le plus grand secret ?
Les ufologues affirment que des ovnis provenant du crash de Roswell ont été récupérés et se trouveraient dans la base 51.
Le moins que l’on puisse dire est que depuis plus de 50 ans, personne n’a été capable de se mettre d’accord sur ce qui s’est réellement passé à Roswell en juillet 1947.
Une chose est sûre par contre c’est que les différentes déclarations officielles de l’époque n’ont été qu’une suite de contradictions et d’explications que je qualifierais de vaseuses.
Difficile de croire en effet que des officiers au service des renseignements aient pu confondre un ballon météorologique équipé d’un réflecteur radar avec un objet inconnu composé de matériaux encore moins connus dont les débris ont bien été récupérés.
Après le ballon météorologique, en 1994, soit 40 ans après les faits, l'Air Force sort une nouvelle version. Les débris de Roswell sont ceux d'un ballon Mogul. Ces ballons servaient aux mesures lors des essais atomiques. (sur les photos, des modèles de 1947 et 1948)
Mais aucune preuve ne vient étayer cette théorie. La relation entre le crash de Roswell et les activités de la base 51 restent donc pure spéculation.
Par contre, deux témoignages, celui de Robert Lazar et celui de David Adair, ne manquent pas d’intérêt.
Le témoignage de Robert Lazar
Cet homme a été mis au banc de la communauté scientifique suite à ses déclarations fracassantes. Robert Lazar était un scientifique qui travaillait pour le gouvernement. Dans le cadre de ses missions, il a travaillé dans la zone 51 en 1988 et 1989.
Il affirme qu’il aurait eu, au cours de son séjour, accès à des renseignements qui constitueraient une preuve irréfutable de l’existence d’une vie extraterrestre.
Il affirme également que « la technologie qu’il a pu voir dans cette base a des centaines et des centaines d’années d’avance sur la nôtre. »
Physicien et mécanicien talentueux, Lazar déclara lors d'une émission de télévision en Mai 1989 avoir travaillé sur le système de propulsion d'un appareil extraterrestre pour le compte de l'Armée Américaine durant 5 mois à partir de Décembre 1988. Il déclara que le gouvernement américain y conduisait un programme sur 9 soucoupes volantes et tentait d'adapter la technologie extraterrestre.
Peu de temps après, il donna plus de détails en décrivant notamment le site "S4", situé à l'intérieur de la Zone 51, près du lac Papoose, lieu où les engins extraterrestres étaient rassemblés.
Il a également déclaré avoir consulté de nombreux documents sur les ovnis et leurs 'occupants', de petits êtres chauves au teint grisâtre, répertoriés comme originaires de la zone stellaire de Zeta reticuli. Il a même dit avoir aperçu "d'étranges petits êtres".
Il pénétra à l'intérieur de l'un des disques et acquit la conviction que « tout cela venait d'un autre monde ». « Il n'y a pas de joint physique, pas de soudure, ni boulons, ni rivets apparents ». « Chacun des objets présente une sorte de bord arrondi, comme s'il avait été moulé dans la cire, chauffé puis refroidi ».
Il fait également état de hublots, de voûtes et de sièges hauts de 30 cm. Quant à ce qu'il avait identifié comme l'unité de propulsion, il s'agirait d'un objet de la taille d'un ballon de rugby, capable de produire un champ anti-gravité
Ce témoignage semble régler le mystère de la base 51. Malheureusement, la crédibilité de Robert Lazar a été mise en doute, non sans raison.
Il dit avoir été diplômé de deux Universités américaines mais n’a jamais pu en apporter la preuve.
Robert Lazar déclare avoir obtenu sa maîtrise du MIT en 1982. Les recherches conduites par le biais du répertoire des étudiants du MIT de 1978 à 1990 prouvèrent que Lazar n'a jamais mis les pieds dans cet Institut.
Il a également menti en affirmant avoir travaillé de 1982 à 1984 au Laboratoire National de Los Alamos dans le cadre de l’Initiative de Defense stratégique « Guerre des Etoiles ».
De plus, ses activités sont plus que douteuses pour un homme qui se prétend scientifique.
En 1985, Lazar et sa femme acquièrent un bordel à Reno dans le Nevada.
En avril 1990, il a été arrêté à Las Vegas et le 18 juin inculpé dans une affaire de prostitution.
Aujourd'hui, il possède plusieurs affaires, dont un studio photo et une compagnie qui répare les écrans. Il touche des royalties des modèles en plastique de soucoupe volante, modèles basés sur ses descriptions et fabriqués par Testor. Ses nombreuses interviews lui rapportent également des revenus non négligeables.
Donc, Robert Lazar pourrait être un parfait mythomane qui s’invente la vie qu’il aurait aimé mener, à savoir celle d’un scientifique de renommée mondiale hautement diplômé.
Faut-il pour autant rejeter toutes ses déclarations ?
Le témoignage de David Adair
David Adair est un ingénieur de réputation mondiale spécialisé dans l'aérospatiale et l'aéronautique ayant travaillé pour l'armée américaine (l'Air Force et la Navy) ainsi que pour d'importantes firmes en armement.
C’est également un surdoué. En 1965 il construit sa première fusée. En 1971, il gagne le Most Outstanding in the Field of Engineering Sciences de l'USAF. A cette époque il invente un moteur de contention de fusion électromagnétique.
En 1973 il conçoit et fabrique le système mécanique permettant de changer les moteurs de turbine de jets qui fait encore référence aujourd'hui.
En 1997, Adair apporte son témoignage au projet Révélation du CSETI. Lire le témoignage
Son intégrité et sa sincérité ne peuvent en aucun cas être mises en doute contrairement à celles de Robert Lazar.
Lors de son bref séjour dans la base 51 il y a plus de 30 ans, il a pu observer deux pistes d’envol de plus de 3 000 mètres chacune.
Arrivé au hangar central, le sol s’est affaissé. Un ascenseur géant a mené les visiteurs à environ 60 m sous terre.
Apparemment l’installation souterraine est gigantesque. Elle est surmontée d’une sorte de toit en cascade, un peu comme un arc-en-ciel.
Puis, les murs ont glissé devant lui et il a pu ainsi voir de grands espaces de travail et des bureaux.
On lui a fait voir un réacteur de la taille d’un autobus. Selon lui, le réacteur était incroyablement sophistiqué et d’une technologie très avancée. L’engin ne comportait aucun boulon, ni soudure apparente.
Le plus étrange était que la matière semblait sensible au toucher, comme vivante. Elle semblait réagir aux ondes.
Le réacteur qu’il venait d’inventer était bien primitif à côté de cet engin.
Aujourd’hui, des recherches officielles sont menées sur des avions de combat. Le pilote est relié grâce à des électrodes au cerveau commande de l’avion.
Ce sont les pensées du pilote qui font réagir l’engin. Il y a donc une véritable relation symbiotique entre le pilote et son avion.
Le réacteur observé dans la zone 51 dans les années 70 était conçu selon le même principe ; changeant de couleur en fonction de l’état d’esprit de celui qui le touchait.
Mais, à cette époque, aucun pays ne possédait une telle technologie.
C’est le seul scientifique a avoir observé directement ce qu’il considère comme étant un réacteur symbiotique, voire biologique, d’origine extraterrestre.
Interview du journaliste Robert Stanley en 2002 au cours duquel David Adair raconte son expérience de la zone 51.
Base spatiale ou "projets noirs" ?
Si l’on privilégie l’hypothèse de la base de recherche, on ne peut que se poser certaines questions.
»Comment les américains ont-ils fait pour prendre une telle avance technologique ? » ; « Pourquoi ces engins révolutionnaires qui semblent pourtant voler ne font pas l’objet d’une commercialisation ou au moins d’un usage militaire ? » ; « D’où les américains tiennent-ils leurs connaissances ? ».
Les Etats-Unis, l’Union Soviétique et l’Europe ont eu une avancée technologique assez similaire jusqu’à présent.
Pourtant, dans ce cas précis, déjà il y a plus de 30 ans, si l’on s’en réfère au témoignage de David Adair, les Etats-Unis avaient en leur possession une technologie totalement inconnue et très en avance pour l’époque.
Cette base n’est pas un mythe. A chacun de se forger sa propre opinion mais il est tout de même étrange qu’une simple base de recherche fasse l’objet d’un tel mur du silence.
De nombreux prototypes issus des « projets noirs » sont bien connus et ont été photographiés avec l’autorisation des autorités.
Lockheed SR-71 Blackbird. C'est un avion espion qui vole à Mach 3,2 et met 300 km à faire demi-tour ! Il a repris du service
Les Etats-Unis ne sont pas les seuls à maîtriser la technologie des avions quasi-triangulaires. C'est sans doute pourquoi, il y a de plus en plus d'obervateurs qui décrivent des "ovnis" de cette forme.
Certaines firmes américaines ont même dans les années 60 construits des dirigeables triangulaires, notamment le Big Wing, un immense dirigeable triangulaire d'environ 200 m d'envergure.
Il existe deux grandes théories qui s’affrontent :
Les uns pensent que le gouvernement américain essaye de mettre au point des technologies militaires capables de leur donner la victoire en cas de conflit mondial.
Les autres prétendent que la menace ne vient pas de la Terre mais de l’espace.
Existe-t-il vraiment une menace qui pourrait ébranler les fondements mêmes de notre société ? Si des engins américains sont responsables des observations d'ovnis, pourquoi l'Air Force teste t-elle ses engins à l'etranger ? Il y a pourtant suffisament de déserts aux Etats-Unis.
Il serait surtout temps que l'armée américaine cesse de cultiver le secret ce qui éviterait le doute et surtout de voir fleurir des théories farfelues.
Caducées et Serpent d'Asklépios
Le caducée est un emblème ancien dans la mythologie grecque. Il en existe deux types : le caducée d'Hermès et le caducée d’Asclépios.
Le caducée d'Hermès
La légende rapporte qu'Apollon échangea avec Hermès son demi-frère une baguette en or contre une lyre. Hermès l'utilise un jour pour séparer deux serpents, mais ces serpents s’y enroulent en sens inverse. La symbolique s'installa par la suite, et l'emblème du Dieu grec Hermès (Mercure pour les romains) accompagna toujours Hermès.
A l'origine il est représenté par un bâton de laurier ou d'olivier avec ses branches. Ensuite les branches sont enroulées autour du bâton pour figurer les deux serpents entrelacés, il est surmonté de deux ailes, symbolisant la vélocité d'Hermès le messager des dieux.
Cet emblème devint la marque des hérauts, des messagers (au sens large).
Symbolique
rimitivement, le caducée, réalisant le difficile équilibre de tendances antagonistes autour de l’axe du monde (les serpents représentant le feu et l’eau, la baguette la terre et les ailes le ciel), fut donc un symbole de paix porté par le Messager des Dieux. Une autre interprétation insiste sur l’accouplement des serpents et la symbolique de la fécondité.
Les alchimistes n’ont pas manqué de donner eux aussi leur explication du caducée, sceptre d’Hermès, dieu de l’Alchimie : les deux serpents représenteraient les principes antagonistes (soufre/mercure, fixe/volatil, humide/sec, chaud/froid…) qui doivent s’unifier dans l’or unitaire de la tige. Quittant la pensée hermétique pour les domaines moral et médical, le caducée peut représenter la lutte maîtrisée entre les instincts et la maîtrise de soi ou les maladies et la santé, avec une issue forcément spirituelle (les ailes). Le serpent s’enroule autour du bâton qui symbolise l’arbre de vie, pour signifier la vanité domptée et soumise, son venin se transforme en remède, la force vitale pervertie retrouve la voie droite qui permet la seule véritable guérison, celle de l’âme.
En raison des attributs du Dieu Hermès : Il est le dieu du commerce, des professions qui s'occupent de la communication comme les imprimeurs, le gardien des routes et des carrefours, des voyageurs, des bergers, et dieu de la ruse, du vol et des voleurs, puis dieu accompagnateur des âmes des morts aux Enfers. Il est évident que le caducée d'Hermès ne doit pas et ne peut pas être utilisé comme emblème médical.
Cependant vers le XVIe siècle, une confusion est apparue avec le bâton d'Esculape (qui est aussi un caducée), et peu à peu, ce caducée a quitté le domaine militaire auquel il avait été d’abord cantonné comme symbole de la paix, et il est devenu l'emblème de la profession médicale dans de nombreux pays.
Le caducée d'Asclépios
La légende rapporte qu'un jour, Asclépios, voyant un serpent se diriger vers lui, il tendit son bâton dans sa direction. L'animal s'y enroula.
Asclépios frappa le sol et tua la bête. Un second serpent apparut soudain, tenant dans sa bouche, une herbe mystérieuse avec laquelle il rappela à la vie l'autre reptile. Asclépios eut alors la révélation de la vertu médicinale des herbes.
L'emblème d'Asclépios est un bâton court le long duquel s'enroule un serpent. À l'origine, dans la mythologie grecque, il est l'attribut du dieu Apollon qui l'offre à son fils Asclépios, dieu de la médecine.
Le bâton
Le bâton est le symbole du voyageur universel, de l'activité du médecin qui promène à travers le monde sa science secourable.
Le serpent
Le serpent est symbole de vie et de vigueur parce qu'il possède la propriété de changer de peau, retrouvant ainsi l'apparence de la jeunesse. Le serpent, en s'insinuant dans les fissures de la Terre, était sensé en connaître tous les secrets et ainsi que les vertus des plantes médicinales, voire les mystères entourant la mort ! (allusion aux oracles par lesquels Asclépios indiquait aux malades les remèdes à appliquer).
Du caducée de cette première légende est venue s'ajouter le miroir, symbole de la prudence et de la sagesse.
Le caducée d'Asklépios est devenu l'emblème universel des professions médicales et se prête à de nombreuses et complexes interprétations. :
Lorsque le serpent d'Asklépios s'enroule autour du bâton (ou baguette) d'Asklépios il forme l'emblème asclépiade qui symbolise le dieu de la Médecine ou tout simplement la Médecine ;
Lorsque le serpent d'Asklépios s'enroule autour d'un bâton surmonté d'un miroir, il forme la caducée des médecins de France et l'Ordre des Médecins de France ;
Lorsque le serpent d'Asklépios s'enroule autour de la coupe d'Hygie, la déesse de la Santé, il forme l'emblème des Pharmaciens ;
Lorsque le serpent d'Asklépios est associé à une forme géométrique ovoïde symbolisant l'utérus de la femme enceinte remplaçant le bâton d'Asklépios, il forme le caducée des Sages-femmes
Lorsque le serpent d'Asklépios est associé au microscope et au miroir, il forme l'emblème de certains laboratoires d'analyses médicales.
Lorsque le serpent d'Asklépios est associé au diapason, il forme l'emblème des audioprothésistes
Il faut noter cependant qu’en 1910, le Conseil de l’Ordre des Etats-Unis a choisi, plus logiquement, le bâton d’Esculape.
Le caducée est l'insigne et l'emblème officiel de l'Ordre des Médecins de France depuis son rétablissement en 1945. Il est composé du serpent d'Asklépios s'enroulant autour d'un bâton (ou baguette) symbolisant l'arbre de la vie, ce bâton est surmonté d'un miroir symbolisant la prudence que le médecin doit avoir avant chaque décision médicale. La coupe symbolise (probablement) la coupe d' Hygie, fille d'Asklépios et Déesse de la Santé.
Médecin, un métier entièrement à part
Chercheur et spécialiste de l'étude des sociétés et des groupes humains, Philippe d'Irbane estime que la spécificité de la profession médicale la place au-dessus d'autres métiers.
L'image du médecin demeure très forte et le métier conserve sa grandeur, même si la liberté des praticiens se heurte aux exigences combinées des patients et des pouvoirs publics. C'est en tout cas ce qu'affirme Philippe d'Irbane, directeur de recherche au Cnrs.
Le métier de médecin est associé à une image très forte : être quelqu'un qui agit en son âme et conscience, en faisant passer l'intérêt de son patient avant son intérêt personnel.
Cette haute idée du devoir est intimement liée à la liberté de prescription, à laquelle les médecins sont très attachés. Il est d'ailleurs frappant de constater que cette liberté de prescription est revendiquée par des professions beaucoup plus banales qui se réfèrent explicitement au modèle du médecin. Vous avez ainsi des gens qui vendent des produits industriels en se posant comme des experts qui comprennent mieux les besoins de leurs clients que leurs clients eux-mêmes. Comme le médecin, ils se penchent sue le "pauvre monde" pour l'aider à mieux vivre et se comporter.
A côté de cette indépendance de celui qui ne relève que de sa conscience, le savoir forme le second élément constitutif du métier de médecin. La médecine est une activité savante qui relève de la raison. Le médecin n'est pas un rebouteux, qui est peut-être efficace, mais qui ne sait pas pourquoi, qui n'est qu'un homme pratique, alors que le médecin, se situe dans la lignée des arts libéraux qui implique la grandeur de l'esprit.
Enfin les médecins font partie d'un corps qui a une tradition inscrite dans l'histoire, avec ses grands ancêtres (Hippocrate) auxquels on continue de se référer, une tradition qui élève au dessus de la banalité du quotidien.
Ces trois dimensions (indépendance, de la conscience, univers savant, tradition prestigieuse) s'additionnent pour procurer une grandeur qui plkace le médecin au-dessus d'autres métiers plus communs. A l'hôpital, le médecins est plus noble que l'infirmière, elle-même plus noble que l'aide-soignante. Corrélativement, le médecin a un rapport plus distancié au corps : il ne gère pas les souillures, il est plus loin de la décomposition des chairs, de ce qui fonde le sentiment d'impureté. A l'intérieur même du corps médical, il y a des hiérarchies, avec des conflits de préséance, des désaccords sur ce qu'est la vraie grandeur.
Il semble qu'aujourd'hui cette grandeur n'aille plus de soi !
Les médecins accusent l'Etat, la sécurité sociale, les directeurs d'hôpitaux, etc. de remettre en cause leur liberté de prescription etr de vouloir les transformer en techniciens qui ne peuvent plus agir selon leur consceince, mais sont soumis à un e autorité étrangère à leur fonction. De plus, la liberté des médecins se heurte à l'évolution de leurs patients, qui deviennent des consommateurs, avec leurs exigences et leur désir de contrôle.
Les discussions autour de l'exercice médical, par exemple sur les questions de rémunération, prennent volontiers un tour passionné.
La défense d'une position matérielle peut être un moyen de défendre une position morale : être dégradé matériellement, c'est aussi être dégradé symboliquement.
En France , chaque corps social met en avant une vision de la société dans laquelle son importance est magnifiée. Les médecins se situent dans un absolu qui dit que la vie n'a pas de prix et que la médecine ne relève que d'elle-même, parcque l'acte de soigner transcende tout ce qui est technique ou marchand. Les représentants de l'Etat mettent en avant des valeurs de modernité, de progrès, de rationalisation, qu'ils présentent comme de grandes choses, en regard des moyens et des budgets considérables qu'ils ont à gérer. On est dans un conflit d'images de l'absolu.
Ce style de conflit est typiquement français
Ce qu'il y a de typiquement français, c'est de donner une dimension d'absolu à la position sociale que chacun occupe. Celle-ci ne se situe pas dans un registre terre à terre, comme aux Etats-Unis (où elle est très importante, mais relative), mais dans un registre de ce qui est grand, noble, pur ou au contraire, de ce qui est commun, bas vulgaire, impur. Cela im^^ique qu'un pouvoir émotionnel considérable est associé à tout ce qui touche à cette question. A la différence de pays comme la Suède, l'Allemagne, ou les Etats-Unis, la France est une société de rangs, avec pour chacun le souci de tenir le sien et souvent un certain ressentiment à l'égard de plus grand que soi : nous n'en finissons pas de couper symboliquement des têtes ! Cette société de rangs fait référence à trois grandes traditions : celle, liée à la grandeur de l'esprit, des clercs (l'Eglise) qui ne relèvent que d'eux-mêmes, celle de l'aristocratie, inscrite dans la durée et la gloire, et une tradition bourgeoise, qui veut mettre le monde en ordre. Traditionnellement, les médecins ont une position d'autant plus éminente qu'ils peuvent se référer à ces trois traditions à la fois et rassembler ainsi les trois éléments de la grandeur française : le savoir, l'inscription dans l'histoiure, et la capacité à organiser le monde (qui apparaît dans la médicalisation de la société).
Bien que les recommandations en matière de pratique médicale soient construites par des médecins, ne vont-elles pas à l'encontre de la liberté de prescription ?
Les recommandations (guidelines) sont issues du monde anglo-saxon. Pour un Américain, une société juste est une société où on est jugé sur des critères et des règles bien explicitées. Le jugement haïssable est le jugement arbitraire parce que fondé sur des critères vagues. Si quelque chose se passe mal alors que les recommandations ont été scrupuleusement suivies, la responsabilité en incombe à celui qui a établi celles-ci, et non à celui qui les a suivies. On craint le risque d'une d'une anarchie catastrophique si chacun peut prendre l'initiative d'adapter la loi sur lui-même. En revanche, il n'est pas contradictoire de demander un changement de la loi et de l'appliquer tant que cela n'est pas fait.
En France, on agit d'abord selon sa conscience, c'est à dire selon des critères plus vagues, mais avec le sentiment d'une vision intelligente et d'une adapatation créative des règles.
D'où la crainte d'une judicarisation à l'américaine ?
Elle eszt quand même très fondée ! Même les Américains se plaignent de cette dérive. On raconte volontiers l'histoire, vraie ou fausse, de ce client qui a gagné contre le fabricant d'un micro-ondes parce qu'il y avait mis son chat pour le faire sécher et que celui-ci en est mort, alors que rien dans le mode d'emploi ne mentionnait qu'il ne fallait pas le faire !
Cette crainte d'une judicarisation n'est d'ailleurs pas propre aux médecins. On la rencontre par exemple, chez les pompiers. Certains ont été attaqués en justice parce qu'ils avaient cassé les tuiles d'un toit dans lequel ils enlevaient un essaim de guêpes !
En définitive, la notion de métier à la française est-elle un handicap ?
Elle est loin de n'avoir que des inconvénients. Agir selon les règles du métier et selon sa conscience est associé à la capacité à trouver des solutions efficaces et à innover, même là où personne ne vous dit ce que vous devez faire. Dans la mesure où on est jugé d'abord par soi-même ou par ses pairs, non pas sur les détails mais sur la façon générale dont on procède, on a une autonomie qui peut être extrêmement favorable.
L'évolution de la société française implique-t-elle un changement de mentalité ?
La société française évolue à beaucopup d'égards. La question est de savoir si elle réinterprête son passé ou si elle s'aligne sur d'autres sociétés. Un bon exemple est l'idée de contrat, qui se développe dans les entreprises et que l'on retrouve dans la relation médecin patient.
Dire qu'on va contractualiser ne veut pas dire qu'on va entrer dans l'esprit du contrat à l'américaine, dans lequel le service ou le produit à fournir est défini très précisément, avec des pénalités en cas de défaillance. Pour un Américain, la confiance est fondée sur la certification et appliquer les clauses de pénalités n'est pas un comportement de rupture, alors que souvent des partenaires français vont y renoncer (des deux côtés) pour montrer qu'ils continuent à coopérer.
En France, invoquer l'idée de contrat veut souvent dire qu'on va expliquer ce qui va être fait. On est entre gens raisonnables (ce qui est facile avec des gens ayant le même niveau d'études…). On explique, on convainc, on construit la confiance. Le risque pour les médecins, c'est de se sentit instrumentalisés, donc déchus, notamment quand on essaie de les mettre en concurrence.
la France est habitée par un désir de grandeur, qui peut certes conduire au pire mais aussi au meilleur. Il n'y a pas de fatalité. Il ya effectivement des manières de vivre ce désir de grandeur dans lesquelles la morgue des puissants se combine avec le ressentiment du peuple, ce qui peut conduire à des catastrophes. Mais la capacité de la France et des Fançais à tirer des enseignements de leurs ennuis me paraît toujours exister.
Ce désir de grandeur n'est-il pas contradictoire avec la passion de l'égalité, pour reprendre une formule à succès ?
Les Français sont effectivement pris dans une contradiction. D'un côté, une image d'excellence, qui peut être un moteur, associée à une affirmation des hiérarchies sociales très forte, de l'autre une affirmation d'égalité. Il faut avoir beaucoup de ressources, d'humour ou de santé pour se sentir à la hauteur et donc se sentir quelqu'un, en relativisant si on n'appartient pas à la crème de la crème. On peut peut-être interpréter la consommation de psychotropes dans ce sens : dire de quelqu'un qu'il a besoin d'un médicament est moins offensant que de dire qu'il n'est pas à la hauteur, c'est un façon de présenter les choses qui lui sauve la face. La société française est très anxiogène.
A chaque société sa conception de la liberté
Les travaux de Philippe d'Iribarne s'inscrivent dans ce que les Anglo-Saxons appellent les "cultural studies" qui, comme leur nom l'indique, examinent l'univers mental des sociétés ou des groupes humains, plutôt que leurs déterminismes économiques ou institutionnnels. Leur originalité tient à ce qu'ils s'attachent aux cultures nationales, et non aux différences entre groupes sociaux, sexes ou micro-milieux. Ils se fondent sur l'hypothèse que les sociétés modernes ne sont pas autant en rupture avec les société antérieures que leurs membres sont enclins à le croire. Bien au contraire, la forme que prend leur modernité dépend étroitement de leur histoire, et notamment de l'univers mythique des sociétés dites "traditionnelles" dont elles sont issues. Leurs acteurs n'obéissent pas à des motifs prétenduement rationnels.
Pour montrer ces traits culturels à l'origine de nombreux comportements, Philippe d'Iribarne et ses collègues travaillent sur trois univers européens : anglais, allemand et français, qu'ils comparent entre eux et chacun d'eux avec la culture des Etats-Unis. Leur travail se base à la fois sur des études quasi ethnologiques conduites dans de nombreuses entreprises et sur un examen des textes philosophiques et politiques fondateurs de chacune des démocraties examinées. Il les a conduit à l'idée que chacune de celles-ciest fondée sur une conception de ce qu'est un homme libre. Pour la tradition anglo-saxonne, il s'agit avant tout d'un propriétaire, dans un sens très large : non seulement de ses biens, mais de lui-même; l'échange avec les autres passe par des contrats bien définis. Pour la tradition allemande, l'homme libre est celui qui décide de concert avec ses pairs, celui qui prend ârt aux décisions collectives de la communauté; une fois celles-ci arrêtées, il s'y soumet. Pour la tradition française, l'homme libre est celui qui est traité selon son rang; comme le définissait le révolutionnaire Sieyès, en éliminant toute référence à la noblesse, nous sommes tous égaux et en même temps, en prenant la place des anciens maîtres, nous sommes tous nobles.
Loin de se limiter au monde oocidental, le laboratoire de Philippe d'Iribarne se penche également sur les cultures d'Amérique latine, d'Afrique et d'Asie (Le tiers-monde qui réussit : nouveaux modèles. Odile Jacob, 2003).
Histoire des chirurgiens, des barbiers et des barbiers-chirurgiens
Sous l’Ancien Régime, pour comprendre les rivalités et les usurpations entre médecins et chirurgiens, il y a lieu de bien observer que tout ce qui était de l’exercice de la main sur le corps de l’homme, était de la compétence de la chirurgie : l’art de raser et de faire le poil n’en était pas exclu. Mais à mesure que les chirurgiens réalisèrent des interventions plus importantes, ils abandonnèrent à leurs élèves ou du moins à ceux qui ne s’étaient pas instruits, toutes celles qui n’exigeaient que des méthodes d’usage et de routine, c’est cette classe de chirurgiens subalternes qui fut désignée sous le nom de barbiers.
Le terme de "barbier" renvoie à trois métiers différents :
- le barbier, celui qui a le droit de tenir boutique pour raser et qui a pour enseigne des bassins blancs avec cette inscription “Céans on fait le poil proprement et l’on tient bains et étuves.” (Dictionnaire de Paris de Hurtaut 1779 TI)
- le barbier-perruquier, n'exerçait son talent que sur les têtes princières et appartenait à la suite des domestiques de grandes maisons. Il est l’ancêtre des coiffeurs actuels,
- le barbier-chirurgien, en charge de la petite chirurgie, a pour enseigne des bassins jaunes
L'ancien métier de barbier-chirurgien remonte au Moyen Âge, à une époque où la chirurgie a été condamnée par l'Église et où les actes chirurgicaux ne manquaient pas et devaient pourtant être pratiqués. En 1163, lors du concile de Tours, l'Église décrète : “Ecclesia abhorret a sanguine” (“L’Église a le sang en horreur”). En 1215, le IVe concile du Latran va plus loin et interdit explicitement aux prêtres d'exercer la chirurgie. Cette interdiction de la pratique de la chirurgie par les médecins, la plupart membres du clergé à l'époque, conduira des professions comme les arracheurs de dents, les marchands forains ou les barbiers à réaliser des interventions de petite chirurgie. La chirurgie est ainsi reléguée à un rang inférieur pour de nombreuses années.
Réunie à certaines époques à la médecine, la chirurgie paraît en avoir été détachée au Moyen Age. Les frontières restent mouvantes entre ces professions, qui vont progessivement se distinguer.
I - Regroupement des chirurgiens : confrérie de l’Ordre de Saint Côme
Les chirurgiens ne dépendant pas de l’université, furent péjorativement considérés comme des “manuels” “sans savoir”, et à ce titre furent repoussés par les médecins.
Jean Pitard fut le premier chirurgien de Louis IX (saint Louis) 1226-1270, de Philippe le Hardi 1270-1285 et de Philippe le Bel 1285-1314. Il eut l’idée de réunir les chirurgiens parisiens en une corporation. À sa demande, vers 1268, Louis IX créa, la confrérie de Saint-Côme et de Saint-Damien (des frères jumeaux guérisseurs anargyres) qui définissait et organisait pour la première fois le métier de chirurgien.
Une petite église fut construite à l’angle de la rue de la Harpe et de la rue des Cordeliers (angle actuel du bd Saint Michel et de la rue de l’École de Médecine). C’est là dorénavant que se réuniront les chirurgiens, le premier lundi de chaque mois, pour donner des consultations gratuites auxquelles les apprentis chirurgiens sont tenus d’assister; ce sera l’origine du Collège de Chirurgie encore appelé Collège Saint Côme. On retrouve mention des premiers statuts de cette confrérie en 1379.
II - Liste des principaux édits, règlements, et statuts concernant les chirurgiens, les barbiers
Plusieurs Édits royaux et Règlement des prévôts (au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, le prévôt est un agent du seigneur ou du Roi chargé de rendre la justice et d'administrer le domaine qui lui est confié) contiennent des dispositions spéciales qui permettent de conclure à la séparation des métiers de barbier et de barbier-chirurgien et chirurgien.
• En août 1301 un Règlement du prévot de Paris, Renaud Barbon, menace de peines sévères vingt-six barbiers qui se livrent à la chirurgie et leur défend de “s'entremettre dudit mestier” avant “qu'ils soient examinés des maistres de cyrurgie, savoir s'ils sont suffisants au dit mestier faire”.
Il y avait également semble-t-il des statuts pour les chirurgiens de robe longue (ordonnance du prévot de Paris transcrit dans le livre des métiers d’Etienne de Boislève).
Plusieurs édits contiennent des dispositions spéciales tendant à montrer, qu’à certaines époques, la profession de chirurgien parait être séparée de la profession de médecin.
• Le plus ancien édit est celui de Philippe le Bel (1285-1314) de novembre 1311. Informé qu’à Paris et dans le vicomté, plusieurs étrangers de conduite infâme (voleurs, faux monnayeurs, meurtriers, ribauds) se mêlent, sans avoir été examinés ni reçus, de pratiquer l’art de chirurgie et osent même l’annoncer par des enseignes, le roi ordonna qu’à l’avenir “nul homme ou femme” ne pourrait s’immiscer publiquement ou occultement dans cet art (ne pourrait exercer la chirurgie) sans avoir été examiné par des chirurgiens-jurés, demeurant à Paris, et délégués par Jean Pitard, chirugien-juré du roi, au Châtelet de Paris… les récipiendaires devaient prêter serment entre les mains du prévôt de Paris; et il enjoint au prévôt de détruire les enseignes des autres… (réitéré en avril 1352, juin 1360 et 19 octobre 1364).
La chirurgie s’était elle-même peu à peu subdivisée en deux classes distinctes et rivales : les mires, chirurgiens jurés ou de robe longue qui se trouvèrent exposés aux attaques de la Faculté de médecine, mais aussi aux intrigues des barbiers qui usurpaient le titre de chirurgien et empiètaient sur leur domaine.
• Une ordonnance du roi Jean (Jean II le Bon 1350-1364) d’août 1353 dans un Règlement pour les médecins, chirurgiens et apothicaires de Paris, veut que les apothicaires soient visités deux fois par an par le “maistre du mestier” assisté de deux médecins; ici, le rôle du médecin est plus éminent et nest pas confondu avec le chirurgien. Comme le dit Olivier-Martin, " le trait essentiel dans cette réglementation est la soumission des apothicaires aux médecins". (Par cette ordonnance les apothicaires détennaient l'exclusivité de la vente des substances toxiques pouvant servir pour commettre des empoisonnements, d'où ce contrôme).
• En province, les chirurgiens étaient examinés par des maîtres en présence du juge. Cela fut ainsi ordonné par des lettres du roi Jean du 27 décembre 1362, adressées au sénéchal de Beaucaire, concernant les juifs qui se mêlaient d’exercer la chirurgie, auxquels il est défendu d’exercer la physique ni la chirurgie envers les chrétiens ni aucuns d’eux, qu’ils n’eussent été examinés en présence du sénéchal ou autres gens de ladite sénéchaussée, par des maîtres ou autres chrétiens experts en dites sciences.
Dans d’autres endroits ces chirurgiens étaient membres des université, et y étaient admis à la maîtrise en présence de recteur : c’est ce qui a été observé en provence jusqu’au rétablissement des lieutenants du premier chirurgien du roi.
En 1366, quarante barbiers demandent à Charles V (1364-1380) d'être exemptés du guet, la nuit au Châtelet de Paris, guet que le prévôt leur impose toutes les trois semaines ; ils prétendent que leur statut ne les y a jamais contraints et qu'en l'absence des médecins et chirurgiens de robe, ils sont appelés de jour et de nuit au chevet des malades et des blessés : “ce serait plus grand péril si on ne les trouvait dans leur maison”. Le Roi accepte et consacre ainsi l'égalité des barbiers et des chirurgiens.
La profession de chirurgien était différenciée de celle du médecin, mais elle l’était encore davantage de celle des barbiers, et cependant la confusion des deux professions tendait à s’opérer.
En effet un autre édit du roi Jean, du mois d’avril 1352, reproduit les dispositions de l’édit de 1311 et Charles V dans une ordonnance du 21 juillet 1370, sur la forme du serment que les chirurgiens doivent prêter, on leur accorde divers privilèges en raison des soins qu'ils donnent aux pauvres, et reconnait que le pansement des plaies et blessures fait partie de l’art des chirurgiens (confirmé en octobre 1381, octobre 1441, mars 1470, juillet 1498, février 1514, mars 1548, 1568, 1577, 1611, etc);
Mais peu de temps après le même Charles V :
- d’une part, reconnait dans l’Edit de décembre 1371, que les barbiers ont le droit de saigner, (cf les statuts ci-dessous)
Edit de décembre 1371 :
Art 1- le roi établit pour garde du mestier son premier barbier et valet de chambre, avec pouvoir d’instituer un lieutenant
Art 2 - Pour faire office de barbier, il faudra avoir été essayé et éprouvé par ce maître et par quatre jurés (examen de maîtrise obligatoire pour qui veut s’installer dans ce métier)
Art 3 - On ne peut y admettre des gens tenant hostel de bourdellerie et maquerellerie; et s’ils en tiennent, ils seront privés à toujours de l’office, et leurs outils sront confisqués.
Art 4 - Interdiction de soigner les lépreux.
Art 5 - Ils ne doivent faire aux jours défendus, c’est à dire aux jours de dimanche et de grandes fêtes, aucune chose de leur mestier de barbier, hors de saigner et de piquer, sous peine d’amende. (Il est donc reconnu que les barbiers ont le droit de saigner).
Art 6 - Ils encourent aussi une amende de cinq sols s’ils pendent bassin hors de leurs huis aux cinq fêtes de Notre-Dame, Saint-Cosme, Saint-Damien, à l'Epiphanie, aux quatres fêtes solennelles de Noël, Pâques, Pentecôte et la Toussaint “
Art. 7 - “Le Prévôt de Paris peut mettre à la disposition du maître, de son lieutenant ou de ses jurés, la police de la ville en cas de besoin”.
Art. 8 - “En cas de conflit avec le Maître ou son lieutenant les barbiers ont droit de faire appel auprès du Procureur du Roi”.
Art. 9 - “Un barbier ne doit pas débaucher son apprenti ou son valet à un confrère sous peine de six sols d'amende”.
Art. 10 - “Tout barbier est tenu de comparaître devant le Maître lorsqu'il est nommé. Le refus de se présenter entraînerait une amende de six sols”.
On voit dans les mêmes statuts que de temps immémorial les barbiers étaient gardés et gouvernés par le maître barbier et valet de chambre du roi, qu’il confirma dans ce droit, ainsi que dans celui de choisir un lieutenant. On pressent que la suprématie accordée au premier barbier et valet du roi dut augmenter le crédit que cherchaient à acquérir les barbiers, à l’excitation des médecins, si l’on en croit les chirurgiens.
- d’autre part, dans l’Ordonnance du 3 octobre 1372, malgrè les réclamations des chirurgiens, il maintient les barbiers dans le droit “de panser de curer et guérir toutes manières de clous, boces, apostumes et plaies ouvertes en cas de péril et autrement si les plaies n’étaient mortelles sans pouvoir en être empêchés par les chirugiens ou mires jurés” et “à fournir aux sujets du roi des emplâtres et autres médicaments pour guérir les plaies, clous et tumeurs”
Ces statuts qui furent en général adoptés par les confrèries de barbiers dans les autres villes du royaume, furent confirmés à diverses époques. cependant on dut plusieurs fois arrêter les barbiers dans leurs empiètements sur les fonctions des chirurgiens.
Charles VI (1380-1422), succeseur de Charles V, accorda des statuts aux barbiers en mai 1383. Ces statuts confirment et étendent les privilèges accordés aux barbiers par ceux de 1371) : les dix premiers articles sont les mêmes (voir ci-dessus), s'y ajoutent:
Art. 11 - “Les barbiers peuvent faire appel auprès du Prévôt de Paris”.
Art. 12 - “Toute assemblée est interdite sans l'autorisation du Prévôt de Paris”.
Art. 13 - “Interdiction de raser ou de faire autre chose aux personnes aux étuves à peine de cinq sols d'amende”. Les barbiers se défendent de la concurrence des étuvistes.
Art 14 - "S’ils saignent avant dîner, ils sont tenus de jeter le sang avant une heure après midi; si, par nécessité de maladie ils saignent après midi, ils le jeteront deux heures après la saignée".
Ainsi, dès avant 1371, la suspension du bassin ou plat à barbe était le principal signe ostensible de l’état de barbier, et elle continua dans la suite à l’être pour la profession de barbier-chirurgien.
Mais le roi ne dit rien et ne rappelle pas cette dernière faculté “de panser de curer et guérir …"d’où l’on pourrait conclure qu’il la leur enlevait, ce que les chirurgiens tentèrent en vain de faire préciser.
Les chirurgiens cherchèrent à dénoncer l’avantage accordé par Charles V et Charles VI aux barbiers.
• Dans deux déclarations rendues par Charles VI le 3 août 1390 et 4 août 1404, on prohibe d’une manière générale la pratique de la médecine “et de la chirugie à ceux que les juges trouveront insuffisants et qui ne seront maîtrisés (reçus maîtres) ès dites sciences”, et enfin un édit de Henri IV d’Angleterre où il se dit roi de France confirme les mêmes prohibitions en décembre 1423. Les chirurgiens crurent que ces actes législatifs conduiraient les barbiers à rentrer dans les limites de leur métier. Ils perdirent un procès qu’ils intentèrent aux barbiers qui furent maintenus dans toutes leurs prérogatives par un arrêt rendu au parlement de Paris le 7 septembre 1425 qui les autorise "à bailler et administrer onguents, emplâtres et autres médicaments nécessaires pour la guérison des clous, bosses et plaies ouvertes”. Cet arrêt ne fut pas le seul qu’obtinrent les barbiers à l’appui de leurs prétentions. Désormais, les barbiers seront couramment appelés “barbiers-chirurgiens”.
Aux mois de juin 1427 et de mai 1438, (voir les statuts ci-dessous) Charles VII confirma les anciens privilèges des barbiers du Royaume en y incluant la défense aux “barbiers ou barbières de souffrir besongner de leur mestier en leurs ouvroirs, des femmes ou filles autres que celles des maistres”. (1438 art. 12) et en décidant que leur chef ou le premier barbier leur enverrait chaque année “une copie de l’armenac” (au XVe siècle l’almanach indiquait les jours où il faut saigner, ventouser, etc;)
Statuts des barbiers de juin 1427 (les 10 premiers articles sont identiques à ceux de 1371)
“Les barbiers pourront s'assembler en confrérie, sous le patronnage de Saint-Cosme et Saint-Damien, en présence des officiers royaux et des jurés, et apporteront cent sols de cotisations (art.7) Les confrères de Saint-Cosme et Saint-Damien avaient pour devoir de panser les indigents gratuitement.
« L'article 11 précise que nul ne pourra louer sa boutique et son office à une personne qui ne serait pas maître du métier. »
- L'article 12 introduit pour la première fois une discrimination sexuelle : “les femmes ne seront pas admises à travailler à moins qu'elles ne soient femmes ou filles de maîtres et de bonne renommée”.
- Pour passer l'examen de maîtrise, il faut avoir fini l'apprentissage, et demander une lettre au Premier Barbier en versant cinq sols (art. 12 et 13). »
- le maître ne prend qu'un seul apprenti à la fois, il doit l'héberger, le nourrir, l'habiller et traiter en fils de “prud'homme”.
- “Les jurés feront la visite des “ouvroirs pour s'assurer du service (art. 15)”.
- “En cas de décès d'un maître, tous les autres l'accompagneront aux obsèques (art. 17)”
Pour l'essentiel, le statut des barbiers est fixé, à cette date de 1427 ; il ne subira guère de changements avant la fin de XVIIe.
Les chirurgiens parisiens décideront que les apprentis chirurgiens devront au préalable se faire recevoir Maître-ès-Arts et que dorénavant l’enseignement de la chirurgie sera fait en latin. Dès lors les chirurgiens vont constituer une aristocratie nettement distincte de la foule ignorante des barbiers. L’enseignement de la chirurgie est maintenant calqué sur celui de la médecine et les examens se terminent par la réception solennelle du bonnet magistral.
- Juillet 1484 : Ordonnance sur l'exercice de la profession de chirurgien
- Janvier 1545 : Lettres patentes concédant aux maîtres chirurgiens de Paris les privilèges dont jouissent les suppôts de l'Université.
- Mai 1579 : Ordonnance portant que nul ne sera reçu maître chirurgien dans les villes où il y a une université, sans que les docteurs régents en médecine n'aient été présents aux examens, et sans leur approbation.
Au début du XVII e s les chirurgiens étaient, à vrai dire, séparés en deux groupes qui se jalousaient :
- les chirurgiens-barbiers dits de robe courte dont la pratique chirurgicale se contentait de soigner clous, anthrax, bosses et charbons. Ils devaient aussi bien raser et couper les cheveux, qu’ouvrir les abcès, mettre des ventouses et surtout saigner;
- les Maîtres chirurgiens ont droit au port d’une longue soutane noire, ils sont dits de robe longue, souvent réunis en confrérie, qui pratiquaient les seules opérations possibles à cette époque : trépanation, cure de hernies, de fistules, taille vésicale, amputations. “On pratiquait aussi l’abaissement de la cataracte, l’éxérèse de tumeurs diverses, notamment les cancers du sein, la ligature des varices, l’incision des thromboses hémorroïdaires, etc. On connaissait la trachéotomie en cas de croup et la trépanation dans les traumatismes crâniens. Dans les plaies abdominales, la soie assure les sutures digestives tandis que la paroi est fermée au chanvre ciré. Sur les hernies les plus prudents recommandaient d’utiliser les bandages et autres appareillages, tant la herniorraphie opératoire avait mauvaise réputation. Fistules digestives et récidives étaient les complicfations les moins ghraves. A moins que le sacrifice testiculaire soit accepté : “Chez l’homme d’église, c’est même un avantage” remarque Dionis. L’anesthésie , bien entendu était remplacée par de solides acolytes et des sangles efficacement croisées. Le patient avait le droit de hurler. Mais s’il était de haute naissance, il serrait les dents en silence”.
• Le 17 janvier 1491, les chirurgiens de Saint-Cosme se plaignent une fois de plus de l'empiétement des barbiers, auprès de la Faculté de Médecine ; ils reprochaient aussi aux barbiers leurs humbles origines et leur ignorance du latin et du grec, langues des savants. En réponse les barbiers obtiennent de la Faculté le droit d'assister aux leçons d'anatomie et de pouvoir acheter le corps d'un supplicié pour étudier ; ils s'engagent alors à porter révérence aux médecins, à convoquer deux docteurs aux examens de maîtrise et à se borner aux opérations de chirurgie élémentaire ; chaque élève barbier paiera quarante-deux sols de droit à la Faculté.
Les barbiers se rapprochent des médecins et, en 1494, les médecins-régents leur donne un enseignement en français. En 1505, la Faculté passe avec la corporation un contrat qui sera signé par les quarante-quatre maîtres barbiers de Paris et les quinze docteurs régents ; dorénavant, les chirurgiens de Saint-Cosme devront les respecter et cesser de les traiter de "barbitonsores" ou "barbirasores" !
Sous François Ier (1515-1547), en janvier 1545, les chirurgiens obtiennent la même reconnaissance que les universitaires. Ils ont les mêmes grades : bacheliers, licenciés, maîtres et professeurs, ils doivent être aussi grammairiens et "instruits en langue latine".
Sous Henri II (1547-1559), le 26 mai 1558, le parlement ratifie la nouvelle composition des jurys d'examen : “quatre des plus anciens maîtres-barbiers expérimentés et reçus en chef-d'œuvre dudit estât chacun en son quartier, et... en outre le greffier de la juridiction du Premier Barbier du Roi, les quatres maîtres jurés et deux docteurs en médecine…”.
Cette ordonnance interdit également aux jurés de toucher “quelque chose” pour leur office de jury.
Les chirurgiens protestent et demandent en 1571 que les barbiers ne soient pas considérés comme disciples de la Faculté. Celle-ci tranche la question en gardant sous sa tutelle les deux corporations.
Un édit de mai 1571, fixe les droits du premier barbier-chirurgien du roi, de ses privilèges et de la juridiction sur les autres barbiers du royaume ( confirmation en 1578, 1592,1597,1618,1643,1656, 1710)
C’est ainsi qu’au cours du XVI e siècle on a peu à peu confondu les barbiers avec les chirurgiens proprement dits, ou ce que les actes anciens nomment les chirurgiens-jurés, les chirurgiens de robe longue, par opposition aux barbiers-chirugiens. Dans plusieurs délibérations prises par plusieurs villes à l’occasion de maladies infectieuses contagieuses fréquentes à l’époque (peste, etc;), presque toutes choisissent pour traiter les malades un officier de santé qu’elles nomment quelquefois chirurgiens, mais le plus souvent barbiers.
De même dans un édit d’août 1592, Henri IV, après avoir reproduit les dispositions des statuts de 1371 et 1383, observe en outre dans le préambule que “l’estat de maistre-barbier et chirurgien… s’estend non seulement sur le fait des barbes et cheveux, mais à la chirurgie en théorie et pratique, en anatomie du corps humain, et à panser et médicamenter apostumes et plaies, ulcères, fractures, dislocations, cognoissances des simples, compositions de médicaments et autres choses conservant la santé”.
Un arrêt du parlement du 26 juillet 1603 leur permit, sous certaines conditions, de se dire maîtres-barbiers-chirurgiens et “de curer et panser toutes sortes de plaies et blessures”.
Un édit d'août 1603, portant union de la communauté des professeurs et chirurgiens jurés de Paris à la communauté des lieutenants, jurés, syndic et garde des barbiers et chirurgiens de Paris.
Enfin, le 7 janvier 1608, le chancelier de l'Université, Pierrevive, accorde aux chirurgiens le droit de lire et d'enseigner la chirurgie mais le 24 mars 1609, le parlement rend un avis contraire. Les chirurgiens obtiennent finalement l'autorisation de louer une pièce dans le collège Danville pour y "faire les lectures et démonstrations en chirurgie, anatomie et instructions pour "l'incision" soit l'extraction du calcul de la vessie".
L’année suivante ils ne doivent pas faire de lecture, ce privilège est laissé aux professeurs de Faculté.
Parmi les officiers de la maison du roi, il y avait outre son barbier ordinaire, huit barbiers valets de chambre, servant par quartier. "Leur fonction, dit l'État de la France (1749 T.I), est de peigner le roi tant le matin qu'à son coucher, lui faire le poil, et l'essuyer aux bains et étuves, et après qu'il a joué à la paume". Ils étaient fort grassement payés par leurs gages et leurs profits. Ils avaient de plus le privilège de pouvoir tenir ou faire tenir boutique ouverte comme les chirurgiens de maîtrise, à Paris ou dans toute autre ville du royaume, privilège qu'ils louaient habituellement cent écus.
De même, Louis XIII, dans les décisions enregistrées au grand conseil le 28 mars 1611, accorda des privilèges à son premie barbier et valet de chambre, qu’il établi “maistre et garde de l’estat de maistre barbier-chirurgien dans tout le royaume”, avec pleins pouvoirs pour organiser la profession. Dans cet état de l’opinion, il serait peu surprenant que l’autorité publique eût cherché à réunir les chirurgiens proprement dits, ou chirurgiens-jurés, ou bien chirurgiens de robe longue, aux barbiers-chirurgiens; mais ce qui l’est en effet, c’est que cette fusion se soit opérée sur la demande des chirurgiens-jurés comme des barbiers-chirurgiens… Ce fait curieux est officiellement énoncé dans l’édit d’union rendu par Louis XIII au mois d’août 1613 (Il y est dit qu’il fut rendu sur la supplication des professeurs et chirurgiens-jurés du collège de l’université et des lieutenants, syndics, jurés et gardes de la communauté des maistres barbiers-chirurgiens de Paris).
Les chirurgiens-jurés et les barbiers-chirurgiens motivent leur demande sur ce que des différents se sont élevés entre eux relativement à la concurrence de leurs exercices, et sur ce que es charlatans, des empiriques, des alquemistes (alchimistes), etc… profitant sans doute de ces dissenssions, se sont ingérés dans la chirurgie, ce qui la rend fort méprisable.
L’édit remédie à cet inconvénient en décidant que les deux corps sont unis et incorporés “en un seul et même corps pour jouir dorénavant et concurremment des droits des uns et des autres, sans qu’à l’avenir ils se puissent séparer… A la charge qu’ils gardent les ordonnances et qu’aucun ne puisse être reçu qu’après avoir subi l’examen prescrit…sans toutefois y abstreindre ceux déjà reçus barbiers-chirugiens, ni faire préjudice aux droits du premier chirurgien et barbier du roi”. (Cet édit se trouve dans le Registre des ordonnances de Louis XIII, Tome I, cote 2Z, fol. 448, aux archives judiciaires.), Cet édit fut rapporté le 20 septembre 1613 par des lettres du grand sceau qui furent vérifiées au parlement le 23 janvier 1614.
Selon les témoignages de chirurgiens du XVII e siècle, cet édit fut une surprise, en fait les barbiers et les chirurgiens s’étaient d’abord adressés au parlement, qui les avaient renvoyés à se pourvoir devant le roi.
Ce n’est qu’en 1656 que la fusion des deux corps fut définitivement effectuée en vertu de contrats qui intervinrent d’abord en 1644 et 1655, entre les chirurgiens et les barbiers, qui furent homologués par un édit en 1656, et que ces contrats durent évidemment être modelés sur l’édit de 1613.
Dans l’intervalle, les barbiers-chirurgiens ne perdirent pas leurs anciennes prérogatives; comme le montrent un grand nombre d’actes de l’autorité publique :
1 - un édit d’avril 1618, dans lequel Louis XIII reconnaît comme son père que “l’estat de barbier-chirurgien du royaume ne s’étend seulement sur le fait des barbes et des cheveux, mais en la chirurgie théorique et pratique…” et dans lequel, il le place également sous l’autorité de son premier barbier.
2 - un arrêt rendu le 14 mai 1618, dans lequel le grand conseil défend, d’après les statuts, aux veuves des maistres barbiers-chirurgiens, de prendre des apprentis, et aux maîtres eux-mêmes d’en prendre qui ne sachent pas lire et écrire.
3 - un arrêt du 13 mars 1629, rendu dans un procvès entre les barbiers chirurgiens et les chirurgiens de robe longue. Il défend à deux chirurgiens reçus par les chirurgiens de robe longue et en général à tous barbiers et chirurgiens également reçus par eux, d’exercer à Paris “l'art de barberie et de chirurgie, de tenir boutique ouverte et de pendre bassin jusqu’à ce qu’ils aient subi l’examen et fait les opérations requises, devant le premier barbier ou ses lieutenants, en la présence d’un ou deux médecins de l’Université (ils étaient intervenus au procès) et du prévôt et plus ancien chirurgien de robe longue”, et cela sous peine d’une amende de 300 livres.
4 - un arrêt du 9 mai 1633, défend également à trois autres chirurgiens, dont un de robe longue et deux de la maison du frère du roi, d’exercer à Paris.
5 - un édit du mois de juin 1634, enregistré au parlement le 26 août, par lequel Louis XIII approuve de nouveaux statuts des barbiers-chirurgiens de Paris. Ces statuts reprennent les statuts anciens … Défense “ de tenir boutique ouverte, et de pendre bassin ni autre marque de barbier-chirurgien” avant d’avoir subi les examens,… Idem, aux veuves d’avoir des apprentis et aux maîtres d’en tenir plus d’un… De plus, l’apprentisssage est fixé à six années et la location de boutique est interdite.
Il n’y eut qu’une seule prérogative des barbiers-chirurgiens qui reçut une atteinte dans une déclaration du 26 août 1636, enregistrée le 28 mars 1637 (Registre des ordonnaces de Louis XIII, Tome 7, coté 3F, fol. 88, aux archives judiciaires) par rapport au premier chirurgien du roi et à ses huit chirurgiens de quartier, affranchit de leurs statuts et auxquels elle permit de tenir ou faire tenir partout, boutique de chirurgie et de pendre enseigne de chirurgien aux armes du roi.
Ainsi donc les barbiers-chirugiens avaient permission de tenir boutique ouverte de chirurgien et de plus étaient autorisés à suspendre un plat à barbe en dehors. Ce qui est surprenant est que depuis un siècle au moins les chirurgiens eux-mêmes se soulevaient d’indignation lorsqu’ils étaient confondus avec des barbiers. Leurs prédecesseurs du XVIIe siècle et même du début du XVIII e siècle n’étaient pas animés de tels sentiments.
En 1659, les chirurgiens réclament à nouveau leur autonomie qui leur ait refusée par le parlement; malgrè cela le nouvel amphithéâtre situé rue des Cordeliers (actuelle 5, rue de l’École de Médecine ) a toujours autant de succès. Édifié par le curé et les marguilliers de Saint Côme vers 1561, l’amphithéâtre de Saint Côme est inauguré le 19 novembre 1616, et reconstruit en 1694 et devint le siège de l’Académie royale de chirurgie en 1731. Les chirurgiens y enseignent l'anatomie, l'ostéologie et la pratique des opérations. La salle avait été conçue pour qu’un grand nombre de personnes puissent assister aux opérations, mais il est rapidement devenu trop exigu et les locaux ont été affecté à l’ École royale gratuite de Dessin (1767-1815), puis à l’Institut des Langues Modernes et à l’ Institut du Monde anglophone (Sorbonne Nouvelle).
En juillet 1661, Déclaration portant cession à la communauté des barbiers-perruquiers de Paris du privilège de faire des perruques au métier.
En novembre 1664, un édit porte règlement entre la communauté des barbiers et celle des chirurgiens de Paris.
Chirurgiens du roi
Ils étaient au nombre de dix.
Avant la réunion des chirurgiens avec les barbiers, le roi avait son premier chirurgien et son premier barbier. Cette associatio parut si singulière à Louis XIV, qu’il voulut que les droits qu’avait son premier barbier sur les chirurgiens-barbiers, fussent réunis à ceux de son premier chirurgien sur les chirurgiens proprement dits; et cette réunion s’effectua par un arrêt du conseil du 6 août 1668. Au moyen de quoi le premier chirurgien devint chet et de la chirurgir et de la barberie; il devint par contre-coup chef des perruquiers-baigneurs-étuvistes, ou barbiers-perruquiers, mais ensuite la barberie fut entièrement abandonnée aux perruquiers.
En 1668, Louis XIV (1643-1715) nomme son premier chirurgien Félix, chef de la Communauté des Chirurgiens et Barbiers; en réunissant lors de la charge du premier valet-de-chambre, barbier du roi, à celle du premier chirurgien.
En tant que premier chirugien, avec le titre de "chef et garde des chartes, statuts et privilèges de la chirurgie et barberie du royaume", exerce sur tous les chirurgiens, sages-femmes et autres exerçants quelque partie que ce soit de la chirurgie et de la barberie, une espèce de juridiction économique qui consiste dans le droit d’inspection et vérification sur toutes les personnes soumises à la juridiction.
Cette déclaration a néanmoins conservé au premier chirurgien l’inspection sur ces deux corps, avec le titre de "chef de la chirurgie" pour ce qui concerne les chirurgiens, et celui d’"inspecteur et directeur-général, commis par sa majesté" en ce qui regarde la barberie et la profession de perruquier, avec injonction de veiller à ce qu’aucun des dits corps cherche à gagner sur l’autre; de faire assembler les communautés de chirurgiens et de perruquiers pour leurs affaires et autres nécessaires à la réception des aspirants; de présider dans ces assemblées; d’y porter le premier la parole; de recueillir les voix; de prononcer les délibérations; recevoir les serments, entendre et arrêter définitivement les comptes, et enfin de faire observer la discipline, le bon ordre et les statuts et règlements donnés sur le fait de la chirurgie et barberie, et de prendre toute connaissance de ce qui concerne les professions.
Longtemps avant cette époque, le premier barbier du roi était en possession de cette même juridiction à Paris et dans les villes des provinces, mais sur les barbiers-chirurgiens seulement, qui faisaient alors un corps séparé des maîtres en l’art et science de chirurgie.
Il parait que l’original des droits du premier barbier à cet égard, remonte à l’ancienne coutume des francs, suivant laquelle chacun avait droit d’être jugé ou réglé par ses pairs, c’est à dire par des personnes du même état.
Le premier chirurgien du roi exerce cette juridiction à Paris et dans toutes les communautés de chirurgiens et de perruquiers du royaume, par des lieutenants qu’il commet à cet effet, et auxquels il donne des provisions. Dans les communautés de chirurgiens, les lieutenants doivent être choisis dans le nombre des maîtres de la communauté. Ils jouissent des exemptions de logement de gens de guerre, de guet et garde, collecte, tutelle, curatelle, et autres charges de ville et publiques. L’établissement de ces lieutenants remonte à plusieurs siècles; ils furent néanmoins supprimés dans les villes de province seulement, par l’édit du mois de février 1692, portant création d’offices formés et héréditaires de chirurgiens-jurés royaux commis par les rapports, auxquels S. M. attribua les mêmes droits dont avaient joui jusque là les lieutenants du premier chirurgien. Comme ceux auxquels ces offices passaient à titre d’hérédité, étaient souvent incapables d’en remplir les fonctions, on ne fut pas longtemps à s’appercevoir des abus et des inconvénients qui résultaient de ce nouvel arrangement, et de la nécessité de rétablir les lieutenants du premier chirurgien, ce qui fut fait par LMouis XV, par édit du mois de septembre 1723.
Les lieutenants du premier chirurgien subsistent donc depuis ce temps, à la satisfaction et au grand avantage des communautés, par l’attention que les premiers chirurgiens ont de nommer à ces places que les sujets qui sont les plus propres à les remplir.
Les lieutenants du premier chirurgien, dans les communautés de perruquiers, sont également chargés de faire observer les règlements de cette profession au nom du premier chirurgien. Ceux-ci acquièrent par leur nomination le droit d’exercer le métier de perruquier, sans qu’ils aient besoin d’être préalablement admis à la maîtrise dans ces communautés.
Le premier chirurgien commet aussi des greffiers dans chacune de ces communautés, pour tenir les registres et écrire les délibérations.
Il suivait le roi à l'armée, éventuellement sur le champ de bataille.
Au nombre de huit. Les chirurgiens assistaient au lever, au coucher et aux repas du roi comme les médecins; en outre ils le suivaient à la chasse. Ils avaient ainsi que les apothicaires du roi, le privilège de tenir boutique ouverte à Paris.
Par un édit publié au mois de novembre 1691, Louis XIV créa des maistres "barbiers-baigneurs-étuvistes-perruquiers" dans toutes les villes de cours supérieures ou de bailliages. Il défendit en même temps aux “maistres chirurgiens-barbiers, à leurs garçons apprentis, et à ceux des veuves des maistres décédés, de se méler d’aucun commerce de cheveux, et de faire ou vendre aucune perruque, et aux barbiers-baigneurs-étuvistes-perruquiers, de fa
L’affaire des pyramides de Bosnie a commencé fin 2005 avec un article de presse faisant référence à la présence d’une pyramide sous la colline de Visocica.
4 ans après, il ne s’agit plus d’une seule pyramide mais de cinq.
Il convient d’appréhender cette découverte avec beaucoup de prudence tant les controverses sont violentes.
En effet, à ce jour, les fouilles continuent dans la vallée des pyramides bosniaques mais aucun résultat n’a été présenté devant la communauté scientifique ou publié dans une revue officielle.
Colline ou pyramide ?
En 2005, l’écrivain bosniaque Semir Osmanagic bâtit une théorie révolutionnaire à partir d’une observation.
La colline Visocica mesure 213 m de haut. Si on l’observe avec un certain recul, elle ressemble un peu à une pyramide.
D’après lui, c’est la civilisation des Illyriens qui aurait construit des pyramides environ 12 000 ans avant notre ère.
L’Illyrie est l’ancien nom de la partie Nord des Balkans qui a été colonisée par les Grecs au VIIIe siècle avant notre ère puis par les Romains en 27 avant notre ère.
Pyramide de Bosnie. Alun Salt
Lors de la dernière période glaciaire, la Bosnie subissait un climat très rigoureux. Cette région montagneuse était parsemée de nombreux glaciers.
On ne peut pas dire, comme le prétend Semir Osmanagic, que cette région était propice à l’épanouissement d’une civilisation.
On a bien retrouvé quelques campements mais ils appartenaient à des chasseurs-cueilleurs.
Dans l’ensemble de l’Europe de l'Est comme de l'Europe du Nord, à cette même époque, des petits groupes d’hommes peuplèrent les côtes stériles mais dépourvues de glace.
Il est fort probable que les campements côtiers se multiplièrent car la température y était plus clémente, particulièrement à partir de 10 000 ans avant notre ère.
Mais, la plupart des côtes telles quelles étaient à ce moment là ont été submergées depuis longtemps.
Toujours est-il que les paléontologues n’ont trouvé aucune trace en Bosnie d’une brillante civilisation disparue et capable de construire des pyramides.
En fait, si pyramide il y a, nous ne disposons d’aucune date officielle et confirmée. Semir Osmanagic est lui-même revenu à plusieurs reprises sur la datation initiale.
Pyramide de la Lune de Bosnie. Image Radoslaw Botev.
Par contre, une équipe de géologues menée par le professeur Vrabac a analysé le site en mai 2006. Les conclusions sont formelles : La colline est une formation géologique naturelle.
Plusieurs carottages ont été effectués et le rapport a été validé par le Conseil de Recherche et d’Enseignement du Département des mines et de géologie de Bosnie-Herzégovine.
Depuis avril 2006, date du début des fouilles, cinq « pyramides » auraient été détectées dont deux avec l’aide de la NASA.
Elles ont été respectivement baptisées : Pyramide du Soleil, pyramide de la Lune, pyramide du Dragon, pyramide de la Terre ; la dernière n’ayant pas encore de nom.
En fait, il s’agit de collines qui d’après la Fondation du parc archéologique de la pyramide bosnienne du Soleil, en charge des fouilles, renfermeraient d’autres pyramides.
Les noms donnés aux « pyramides » font bien sûr référence à différents sites archéologiques du Mexique, notamment Teotihuacán et ses célèbres pyramides du Soleil et de la Lune.
Rappelons d’ailleurs que ces appellations modernes ne sont que des suppositions basées sur la religion en vigueur à cette époque en Méso-Amérique.
Résultats des fouilles
Des rumeurs sur Internet font état de hiéroglyphes découverts dans les « pyramides » mais sans qu’aucun rapport officiel ne vienne les étayer.
Pas la plus petite publication de la part de cette fondation ce qui, vous en conviendrez, n’est pas orthodoxe.
Cela ressemble fort à un canular.
Dalles retrouvées à l'emplacement de la pyramide du Soleil.
Si une telle découverte avait été faite, on pourrait penser que la fondation se serait empressée de le faire savoir, trop contente de clouer le bec à tous ses détracteurs.
Chaque fois qu’une découverte d’envergure est effectuée, une publication dans un magazine scientifique s’impose.
C’est une procédure habituelle qui permet d’officialiser les découvertes.
D’autres rumeurs parlent de souterrains qui relieraient les pyramides entre-elles. La découverte de galeries à cet endroit n’a rien d’extraordinaire quand on sait que cette région renferme de nombreux sites archéologiques datant du Néolithique et de l’époque médiévale.
A l’emplacement de l’actuelle colline, se trouvait Visoko, l’ancienne capitale médiévale bosniaque.
Premières excavations de la Pyramide de la Lune.
Il n'y a donc aucun doute sur le fait que les fouilles en cours délivrent de nombreux vestiges mais sans sérieuses analyses, il est fantaisiste d’avancer la moindre date.
Le site officiel fait également état, en février 2009, de la découverte de blocs de pierres qui ont été analysées.
Il s’agit de blocs en argile mal cuite broyée avec de l’eau.
Cette technique de « béton » était utilisée par les Romains.
Avant d’affirmer que cette « ancienne civilisation » utilisait la même technique, il faudrait déjà que nous disposions d’une datation.
Car logiquement, il s‘agit très probablement de vestiges romains. Cela n’aurait rien d’étonnant puisque cette région a été colonisée par les Romains en 27 avant notre ère.
L’existence de pyramides en Europe serait une découverte majeure. Il est donc regrettable que toute cette affaire soit menée avec autant d’amateurisme.
Cette région est pauvre et l’arrivée de tous les curieux est une véritable aubaine pour la population locale.