Humour et Blagues - oupsssss !!!!

Publié à 17:22 par acoeuretacris

attention à l'asticot !!!!

 

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Quelle surprise !!!!

dommage !!! trop tard !!!!

 

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Mais que fait la police ????

Publié à 17:20 par acoeuretacris

- Alors commissaire...Le ventriloque...Il a avoué ?

 

- Ah non...C'était pas lui!...Un de mes inspecteurs vient de passer aux aveux complets!!

 

trop futé le commissaire !!!!

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Humour et Blagues - Quelques questions existentielles !

Publié à 17:16 par acoeuretacris

On n'a pas souvent l'occasion, en ces temps agités, de se poser les vraies questions...

 

Et pourtant...

POURQUOI tu peux avoir une pizza à ta maison plus vite qu'une ambulance ?

POURQUOI il y a un stationnement pour handicapés en face des patinoires ?

POURQUOI les gens commandent un double cheeseburger, des grosses
frites et un coca... light?

POURQUOI nous achetons des saucisses à hot dog en paquet de 10 et des
pains à hot dog en paquet de 8 ?

 


POURQUOI Les femmes ne peuvent pas se mettre du mascara la bouche fermée?

POURQUOI le mot 'abréviation' est si long ?

POURQUOI pour arrêter Windows on doit cliquer sur Démarrer ?

POURQUOI le jus de citron est fait de saveurs artificielles et le liquide vaisselle est fait de vrais citrons ?

POURQUOI il n'y a pas de nourriture pour chat à saveur de souris ?

POURQUOI ils stérilisent l'aiguille qui sert à l'euthanasie ?

Tu connais ces boîtes noires indestructibles dans les avions... POURQUOI est-ce qu'ils ne fabriquent pas l'avion au complet dans ce matériau ?

Si voler est si sécuritaire, POURQUOI l'aéroport s'appelle le 'terminal ?

 

Et toujours...

POURQUOI est-ce qu'on appuie plus fort sur les touches de la télécommande quand les piles sont presque à plat ?

POURQUOI est-ce qu'on lave nos serviettes de bain ; est-ce qu'on n'est pas sensés être propres quand on s'essuie avec ?

POURQUOI les pilotes kamikazes portent-ils un casque?

 

et enfin.....Questions cruciales :

Quand on étrangle un Schtroumpf, il devient de quelle couleur ?

Comment les panneaux ' DÉFENSE DE MARCHER SUR LA PELOUSE '
arrivent-ils au milieu de celles-ci

Quand l'homme a découvert que la vache donnait du lait, que cherchait-il exactement à faire à ce moment-là ?

Si un mot dans le dictionnaire est mal écrit, comment s'en apercevra-t-on ?

POURQUOI ce couillon de Noé n'a-t-il pas écrasé les deux moustiques ?

Est-ce que les ouvriers de chez Lipton ont aussi une pause café ?

POURQUOI les moutons ne rétrécissent pas quand il pleut ?

POURQUOI 'séparés' s'écrit-il en un mot, alors que 'tous ensemble' s'écrit en deux mots séparés ?

Je veux acheter un boomerang neuf : comment puis-je me débarrasser de l'ancien ?

POURQUOI Les établissements ouverts 24 heures sur 24 ont-ils des serrures et des verrous ?

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Cryptozoologie - Le monstre du Loch Ness -

Publié à 16:48 par acoeuretacris Tags : nessie cryptozoo
Cryptozoologie - Le monstre du Loch Ness  -

 

 

Le monstre du Loch Ness

 


Loch Ness en Ecosse


Le loch Ness, en Ecosse, est le refuge supposé d’un monstre baptisé Nessie. Ce monstre défraye la chronique depuis les temps les plus reculés.


S’étendant sur 42 kilomètres de long, ce loch constitue la plus grande étendue d’eau douce de toute la Grande-Bretagne. Les eaux sombres sont profondes à certains endroits de près de 300 mètres.


Entre canulars, publicité touristique et témoignages authentiques, les sceptiques ont beaucoup de mal à discerner la vérité.


Quelques témoignages sur le monstre du Loch Ness


C’est en 1933 qu’un chirurgien londonien en vacances prit le premier cliché du monstre. La photo aurait été prise selon lui à environ 500 ou 800 mètres. Elle fut publiée dans le Daily Mail de Londres et souleva la plus belle controverse du 20e siècle.

 


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Première photo du monstre du Loch Ness prise par Hugh Gray en 1933. Il n'y aurait aucun trucage d'après les techniciens de la firme Kodak


La fameuse photo du Docteur Wilson, prise en 1934, n'était qu'une supercherie. Le canular n'a été découvert qu'en 1994.

 


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La photo prise en 1934 (un parfait canular)

 


Le document le plus célèbre est celui réalisé en 1960 par l’ingénieur en aéronautique, Tim Dinsdale. On peut y distinguer une bosse, d’un brun rougeâtre, qui traverse le loch puis tourne et longe la rive opposée. Les experts qui examinèrent la pellicule ne décélèrent aucun trucage.

Le 14 octobre 1971, le père Grégory Brosey contemplait le lac en compagnie d’un visiteur de l’abbaye bénédictine.
Subitement, une violente agitation des eaux les fit sursauter. A 300 mètres, un grand animal se profila. Il dressa la tête à 2 mètres de haut puis s’éloigna.

Le 8 juillet 1975, Allen Wilkins, un enseignant, et son fils virent à 7h20 une forme noire d’environ 7 mètres apparaître et disparaître.


A 10h12, l’enseignant accompagné de sa femme, photographia trois grosses bosses triangulaires. Les bosses disparurent à l’approche d’un bateau à moteur.
A 21h25, Wilkins et plusieurs personnes virent une tâche noire émergeant de l’eau et formant deux bosses.

 

 

Le 21 juillet 1976, deux mécaniciens d’Inverness se trouvaient sur un bateau lorsqu’ils virent une bosse dans leur sillage. Ils firent demi-tour pour aller voir ça de plus prêt. Là, ils observèrent cinq bosses noires, de 3 à 4 mètres de long et d’un peu moins d' un mètre de haut. Ils purent observer ce ballet aquatique pendant une quinzaine de minutes.

Il existe une multitude de témoignages et il est impossible de tous les citer. Plusieurs milliers ont été répertoriés qui ont permis de faire un portrait robot de l’animal.


Dernière vidéo de Nessie (mai 2007)


Un scientifique amateur a tourné des images du fameux monstre du Loch Ness fin mai.

Gordon Holmes dit avoir vu un objet noir de jais d'environ une quinzaine de mètres de long se déplaçant très rapidement dans l'eau, et a cru qu'il pourrait s'agir d'une très grosse anguille. "Je ne pouvais en croire mes yeux", a déclaré le technicien de laboratoire de 55 ans.


Vidéo de Nessie

 

Un amateur de Nessie et biologiste marin, Adrian Shine, du Loch Ness 2000 Centre à Drumnadrochit, sur les bords du lac, a visionné la vidéo et espère pouvoir l'analyser au cours des prochains mois. "Je me considère comme étant un observateur sceptique de ce qui se passe dans le loch, mais je garde l'esprit ouvert", a-t-il déclaré. "Il n'y a pas de doute que ces images sont parmi les meilleures que j'ai jamais vues".


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Adrian Shine a déclaré que la vidéo était particulièrement utile, puisque Gordon Holmes y effectue un panoramique afin de capter les berges en arrière-plan, ce qui réduit considérablement les risques de vidéo truquée.

Les médias écossais sont sceptiques quand surviennent de prétendues observations du monstre, mais les images de Gordon Holmes sont si probantes que même la très sérieuse BBC les a présentées à son principal bulletin d'informations .


Le portrait robot de Nessie


L’animal possède une tête reptilienne, un long cou qu’il peut dresser à environ 2 mètres au-dessus de l’eau ainsi que de grands yeux.


Il possède deux ou trois bosses sur le dos. La queue est mobile et créée des remous importants quand il nage.
L’animal semble inoffensif et plutôt farouche.

Il est troublant de constater que les photos prises montrent une grande ressemblance entre Nessie et les plésiosaures, notamment les élasmosaures.
Le plus connu des élasmosaures, Elasmosaurus, vivait au Crétacé supérieur. Aucun de ses restes n’ont été retrouvé en Europe.


Par contre, d’autres plésiosaures vivaient en Europe et notamment en Angleterre comme Plesiosaurus.

 

 

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Fossile d'un Plésiosaure à long cou


Cependant, ces reptiles marins disparus ne ressemblent pas au monstre du Loch Ness. Les bosses sur le dos, par exemple, posent un problème. De plus, les Plésiosaures sont censés avoir vécu dans un milieu marin salé et non en eau douce.

A ce propos, les partisans de l’existence du monstre ont avancé l’argument suivant :

« A la fin du dernier âge glaciaire, il y a 10 000 ans environ, la fonte des glaces a fait considérablement monter le niveau des mers. Emportés par cette montée des eaux, plusieurs plésiosaures auraient pu se trouver jetés dans les eaux du loch nouvellement formé ».


Cet argument implique deux choses :


  • D’une part, cela voudrait dire que les plésiosaures ont survécu à la grande extinction de la fin du Crétacé
  • D’autre part, qu’ils auraient réussi à s’adapter à une eau gelée. Très franchement, du point de vue géologique, c'est impossible. Si des plésiosaures avaient survécu, ils auraient été congelés par la pression des glaciers.

Le fait de ne pouvoir identifier avec précision cet animal d’après les photos ne prouve pas qu’il n’existe pas car nous sommes loin de connaître toutes les espèces qui se sont succédées au Mésozoïque.


Par contre, les paléontologues n’ont pas retrouvé, à ce jour, de fossiles de reptiles marins datés d’une période postérieure au Crétacé. Officiellement, tous les reptiles marins ont disparu en même temps que les dinosaures à la fin du Crétacé.

 

 

A la recherche de Nessie


Il est difficile de prouver l’existence du monstre en raison de son aptitude à ne pas vouloir se montrer quand il le faudrait.
Mais, pour rester objective, je rajouterais que les eaux du loch sont difficiles à explorer. La détection électronique n’y est pas toujours possible et l’opacité des eaux n’arrange rien. La visibilité moyenne est de 1,50 mètre.


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Le loch Ness


En 1972, l’Académie de science appliquée organisa une expédition scientifique, dirigée par le professeur Robert Rines.


La nuit du 8 août, vers une heure du matin, l’équipe commença à voir dans le rayon sonar les traces épaisses et noires d’une grande masse en mouvement, traces semblables à celles obtenues par l’expédition de 1970.


 

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Tracés du sonar


Le sonar enregistra l’apparition de deux gros objets. La caméra stroboscopique photographia les tâches détectées.
En raison de l’opacité de l’eau, les vues étaient floues. Cependant, l’analyse par ordinateur révéla des images intéressantes :


  • Un grand aileron en mouvement de 1,20 à 1,80 mètre de long

 

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Image qui ressemble à un grand aileron captée par une caméra immergée


  • Deux objets ressemblant à des gros animaux, l’écart entre les deux corps était d’environ 3,50 mètres

En juin 1975, une nouvelle expédition fut organisée avec un matériel de détection plus sophistiqué. Plusieurs photographies montrent :

  • Une partie d’un corps rosâtre
  • Le torse antérieur, le cou et la tête d’un animal vivant ainsi que deux courts ailerons

 

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Photo prise par une caméra immergée lors de l'expédition


La meilleure photo montre la tête de l’animal. Elle a été prise de profil et l’on peut observer une gueule ouverte et plusieurs excroissances formant des cornes.


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Les scientifiques, après analyse des différentes photos, ont décrit l’animal de la manière suivante :

  • Un animal d’une longueur total de 6 mètres avec un cou épais de 45 centimètres
  • Une gueule de 22 centimètres de long et 13 centimètres de large
  • Des cornes de 15 centimètres, écartées de 25 centimètres

Il est à souligner que les photos rapportées par cette expédition ébranlèrent sérieusement les scientifiques les plus sceptiques.


Cependant, de nombreux experts estiment qu’il n’y a là pas matière à certitude. On ne peut les en blâmer étant donné l’aspect très flou des prises de vue. D’une manière générale, les scientifiques hésitent par peur du ridicule. Certains comme le professeur Maurice Burton, attaché au département d’histoire naturelle du British Muséum, se sont montrés de fervents partisans de l’existence du monstre pour subitement devenir les adversaires les plus acharnés. Le zoologue hollandais Oudemans a, lui, consacré deux mémoires au monstre et a conclu à son existence.

 

 

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Le Thalassomedon ressemble également à certaines descriptions du monstre du Loch Ness


En 1987, une nouvelle expédition à grande échelle est mise en œuvre. Le nombre de navires et la distance entre chaque embarcation avaient été calculés pour que les faisceaux d’ultrasons envoyés par les 24 échosondeurs embarqués se recoupent et ne laissent pas un seul centimètre carré du loch inexploré.


Devant 300 journalistes venus du monde entier et 15 réseaux de télévision nationaux, les responsables de l’expédition avouèrent n’avoir rien découvert d’extraordinaire.


Ils enregistrèrent seulement trois échos curieux dont l’un fort et persistant à une profondeur d’environ 200 mètres.
Le banc de poissons était exclu mais on a suggéré que ça pouvait être un tronc d’arbre.

 

 

Le monstre du Loch Ness existe-t-il ?


Le terme « monstre » fausse le débat. Qui dit monstre, dit légende ou animal fantastique.
Personne ne nie qu’il existe au fond de ce loch un ou plusieurs animaux, peut-être inconnus. Le terme « animal » ramène cette controverse sur un terrain plus rationnel et sans doute moins passionné.

Il existe au fond des océans de nombreuses formes animales totalement inconnues. Chaque nouvelle expédition, à des profondeurs de plus en plus importantes, permet aux scientifiques de découvrir de nouvelles espèces.
Il est certain qu’une forme de vie a élu domicile dans ce lac. Cependant, rien ne prouve qu’il s’agisse d’un animal préhistorique comme une espèce proche de l’Elasmosaurus. Les descriptions ne concordent pas.


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Photo prise en 1977 (Véridique ou canular ?)


Il est plus probable que ces animaux, car il y en a plusieurs, nous sont tout simplement inconnus ou parfaitement connus mais non identifiés. La gigantesque caverne sous-marine découverte par le submersible Pisces en 1969 est-elle le repaire de ces créatures ?

Une chose est certaine, Nessie n’est pas un cas unique. De nombreuses autres créatures ont été observées, voire repêchées à travers le monde.


Théorie sur le monstre du Loch Ness (envoyé par Jay )


Cet été je suis allé en Ecosse et comme tous les touristes qui se respectent, je suis allé au Loch Ness !
Bon autant le dire tout de suite, je n'ai vu aucun monstre mais j'ai lu le guide du routard à propos de ce lac.
Voila l’une des explications qu ils donnaient (selon une théorie d’un ingénieur anglais):

Il y aurait des troncs d’arbre au fond du lac et, la nature de l'eau, de la végétation et surtout la pression font que ces troncs sont chargés en gaz.


Avec le temps, certains par la poussée d’Archimède remontent à la surface, et quand ils l’atteignent, le gaz emprisonné se trouve libéré (moins de pression) ce qui fait plein de bulles.
Les gens voient des grandes formes noires, des bulles, des remous, les mouvements d'une forme noire, (comme un bouchon de liège qu’on lâche du fond d’un verre) qui, une fois le gaz échappé, se re-remplissent d' eau et coulent.
Ainsi ils disparaissent au fond du lac.


Ca expliquerait les écarts entre les différents témoignages, troncs d’arbre de formes différentes, et le fait qu'on ne trouve rien au fond.

Cryptozoologie - Mythe ou réalité -

Publié à 16:45 par acoeuretacris Tags : intro cryptozoo
Cryptozoologie - Mythe ou réalité -
La cryptozoologie

Depuis déjà plusieurs années, les médias se sont emparés de la cryptozoologie afin d’orchestrer des émissions à grand spectacle où le mot « monstre » revient régulièrement. Il est vrai qu’un bon gros monstre que l’on jette en pâture au grand public a de grandes chances de faire monter l’audimat.
Pour peu que l’on possède une mauvaise photo, qui s’avère de surcroît un canular, et le pas est vite franchi de tout rejeter en bloc en criant au fou !


Il est grand temps de réhabiliter la cryptozoologie qui n’est pas, malgré ce qui a pu être dit à la télévision, une science d’illuminés à la recherche de dragons légendaires.


Qu’est ce que la cryptozoologie ?


C’est littéralement l’étude des animaux cachés. Qui dit caché, dit inconnu de la science.


Mais le fait qu’une espèce soit inconnue et donc non répertoriée, ne signifie pas qu’elle soit « monstrueuse » ou préhistorique.


Que signifie d’ailleurs ce mot « monstre » que l’on emploie à tour de bras à propos de tout. Initialement, ce mot est employé pour décrire un être fantastique des légendes et des traditions populaires. Il peut s’agir également d’un être dont la morphologie s’écarte de celle qui est naturelle à son espèce ou son sexe.


Il est donc peu approprié d’employer ce terme pour décrire des animaux inconnus qu’ils existent réellement ou non.
Parmi les grandes découvertes dans lesquelles la cryptozoologie a joué un rôle, citons le coelacanthe, l’okapi, le koala ou le requin grande gueule.


Ces animaux sont aujourd’hui officiellement reconnus mais cela n’a pas toujours été le cas. Eux aussi ont été qualifiés de monstres avant d’être répertoriés car on ne les connaissait qu’à travers des « légendes » locales.


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Okapi. Image Zachary Tirrell


Les témoignages des populations locales ne sont jamais prises en compte par les scientifiques. Qui pourrait croire qu’un dinosaure hanterait encore le bassin du Congo ?


Qui pourrait prêter foi aux racontars de ces guides africains qui font souvent froid dans le dos ?

Il ne s’agit forcement que de mythes pour attirer les touristes.

La communauté scientifique a longtemps souri aux histoires des marins et de leur soi-disant « monstres marins ». Le calmar géant existe pourtant bel et bien.
Il est toujours difficile de convaincre les scientifiques de l’existence d’animaux non répertoriés.


Pour les convaincre, il faut leur apporter la « bête » morte ou vive sur un plateau. Cette attitude peut ce comprendre car la science ne peut avancer qu’avec des preuves solides.


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Coelacanthe. image Belgian Chocolate

Cependant, il faut aussi parfois de la fantaisie et de l’imagination pour sortir des schémas traditionnels et faire avancer la science en empruntant des chemins différents.

Ce sont ces chemins qui ont permis à des scientifiques et des non-scientifiques de faire de belles découvertes.


Saola : la légende devient réalité


L’histoire du saola est celle de toutes les espèces qui ne sont pas censées exister. La légende se situe au Vietnam et a été colporté par quelques aventuriers pendant longtemps.
Les indigènes parlaient d’un animal de couleur fauve, très étrange qui ressemblait à la fois à une chèvre et une antilope.
Le portrait-robot prêtait à sourire :


  • Un long cou
  • Une petite tête
  • 1,50 m de long
  • 90 cm au garrot
  • Environ 100 kg

 

L’animal est rare et craintif et se cache dans les forets difficilement accessibles.

Quel beau mythe ! Un animal aussi bizarre qui n’aurait pas été découvert dans un pays comme le Vietnam, colonisé par les Français !


Le pays entier a été quadrillé et un inventaire très précis de la faune a été effectué. Il ne pouvait donc s’agir que de racontars.

Seulement voilà, la légende s’est avérée. En 1993, la très sérieuse revue scientifique Nature fit un article sur cette affaire.


Des chercheurs se sont donc lancés à la poursuite de la bête dans les montagnes du nord du Vietnam, entre 1000 et 1 600 m dans la cordillère Annmitique.


Cette zone s’étend de part et d’autre de la frontière entre le Laos et le Vietnam, dans les provinces de Nghe An et Ha Tinh.
Cette région est couverte d’une épaisse jungle. De plus, elle est habitée par des indigènes qui se sont longtemps livrés à des guerres tribales.


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Ce n’est qu’en 1994 qu’un chasseur de tortues a finalement capturé par hasard une jeune femelle.
Brun, tacheté de blanc et doté de ses petites cornes, l’animal a été exposé dans un parc botanique de Hanoi.
Les autorité l’ont baptisé « Vu quang », du nom d’un parc naturel vietnamien où survivraient les derniers survivants.

Le soala a été chassé par les indigènes à raison d’une cinquantaine de spécimens par an. C’est énorme quand on sait que la population est estimée à quelques centaines.


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Suite aux premières découvertes, le soala a été étudié et répertorié sous le nom de Pseudoryx nghetinhensis.
Pseudoryx car ses cornes ressemblent à celles de l’oryx et le second nom se rapportant à la région où on l’a découvert.


Ce bovidé se situe effectivement à mi-chemin entre la chèvre et l’antilope. C’est aujourd’hui l’un des animaux les plus rares qui pourrait bien disparaître si son habitat n’est pas préservé.

 

 

Des animaux de légende bien vivants


Les océans recouvrent les ¾ de notre planète. Nous avons effectués des vols vers la Lune ou Mars. Peut-on pour autant prétendre que nous connaissons parfaitement l’univers ? Voire même notre système solaire ?


Il est donc tout autant absurde de penser que nous n’avons plus rien à découvrir des fonds marins.
Le requin grande gueule, qui lui aussi a fait l’objet de témoignages prétendument farfelus, n’a été décrit officiellement qu’en 1983.

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Requin grande gueule.


Le coelacanthe, pêché depuis bien longtemps par les habitants des îles Comores, a été officiellement répertorié par la science en 1938.
Mais, il a fallu toute l’opiniâtreté d’un scientifique pour que cette découverte soit reconnue.

Il est évident que les plus belles découvertes qui nous restent à faire proviendront sans doute des profondeurs marines.

Cependant, sur terre, nous sommes loin d’avoir exploré chaque recoin.

L’okapi, qui mesure 1,80 m au garrot, n’a été découvert qu’en 1901. L’animal n’était officiellement qu’une légende colportée par les pygmées du Congo belge.
Ce « cheval des forêts » se cache toujours craintivement dans la forêt tropicale de l’Ituri au nord-est du Zaïre.


Soyons rationnels mais pas obtus


Bernard Heuvelmans a souvent été décrié par les scientifiques et les sceptiques. Il est vrai qu’il a commis de nombreux excès et n’a pas toujours apporté les preuves de ce qu’il avançait. Cependant, sa démarche peu orthodoxe s’est également parfois avérée.

Il avait raison, par exemple, quand il prétendait que des varans géants vivaient dans les marais du sud de la Nouvelle-Guinée.


Cela fut confirmé par deux naturalistes au début des années 1970. Cet homme n'était pas un farfelu et il faut aussi commettre des erreurs pour faire avancer la science.

 

 

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Okapi. Image Belgian Chocolate


Chaque année, on découvre des centaines de nouvelles espèces mais cela concerne des insectes, des poissons et des petits oiseaux.
Des animaux d’aussi petite taille n’intéressent pas le grand public.

Il est certain que le dragon de Komodo découvert en 1912 a eu plus de succès auprès des foules.
Soulignons d’ailleurs que lui aussi, avant sa découverte officielle, n’était que le fruit de l’imagination de quelques navigateurs et indigènes locaux.


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Dragon de Komodo.


Il reste de nombreuses créatures à découvrir. Parmi celles qui font fantasmer, le serpent de mer n’est certainement pas une légende si l’on en juge par les tonnes de rapports le concernant.

Dans l’immensité des océans, des créatures étranges peuvent évoluer sans avoir une chance sur mille d’être repérées.

Si nous voulons vraiment faire avancer la science, il nous faut ouvrir notre esprit sans préjugés.
Après tout, nous savons bien que toute légende contient une part de vérité.

Astronomie - Les planètes - Saturne -

Publié à 15:31 par acoeuretacris Tags : astronomie planète saturne
Astronomie - Les planètes - Saturne -

 

Dans les anneaux de Saturne

 

Saturne est l'un des spectacles les plus impressionnants du système solaire. Avec la Terre, c'est la planète la plus facile à identifier. Saturne est bien sûr célèbre pour son système d'anneaux, mais, étant un objet très lumineux dans le ciel nocturne, cette planète est connue depuis des milliers d'années.

 

Saturne possède un grand nombre de satellites naturels. Environ 60 ont été identifiés. Parmi eux, Titan est la plus grande lune et le seul satellite du système solaire à posséder une atmosphère dense.

 

Caractéristiques de Saturne

Saturne gravite autour du Soleil, à une distance de 1 427 millions de kilomètres, presque deux fois la distance de Jupiter.


Se déplaçant à une vitesse moyenne de 9,66 kilomètres par seconde, Saturne met plus de 29 ans pour accomplir une révolution autour du Soleil.

 

 

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Une journée saturnienne dure 10,5 heures, la vitesse de rotation est identique à celle de Jupiter.

Saturne possède un point commun avec les autres géantes gazeuses, son équateur présente un renflement causé par sa rotation rapide.

Saturne est 95 fois plus massive que la Terre, et possède un volume 760 fois supérieur. Cependant, Saturne détient la plus faible densité de toutes les planètes, inférieure à celle de l'eau. Si l'on trouvait un gigantesque océan, Saturne pourrait y flotter.

 

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Comparaison entre Saturne et la Terre. Montage effectué à partir de deux photos de la Nasa

 

Saturne possède un champ magnétique 600 fois plus puissant que celui de la Terre.
L'atmosphère de Saturne semble calme, mais, en réalité, les conditions y sont très rigoureuses.

 

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Bien qu'un modèle du centre de Saturne puisse être réalisé par ordinateur, les connaissances actuelles concernant le centre ne sont que théoriques. Il se compose d'hydrogène métallique, comme celui de Jupiter, mais diffère dans le sens qu'il pourrait renfermer une "pluie d'hélium", élément absent des autres géantes gazeuses.

 

L'origine et l'évolution de Saturne

L'origine de Saturne est maintenant relativement bien connue ; on sait que la planète est semblable aux autres géantes gazeuses, toutefois, certaines questions, concernant l'origine du système d'anneaux, restent sans réponse.

 

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Les anneaux de Saturne.

 

Les anneaux de Saturne représentent son aspect le plus caractéristique. Découverts par Galileo, en 1610, ils furent, au départ, mal interprétés, et il fallut attendre 1659 pour comprendre leur véritable nature. Même maintenant, après qu'ils aient été explorés par des sondes spatiales, leur origine comme leur fonctionnement restent incertains.

 

Saturne possède trois anneaux principaux : l'anneau A (le plus externe), puis le B et le C en se rapprochant de la planète. L'anneau C, moins brillant que les deux autres, est connu sous le nom d'anneau de Crêpe ou "Dusky". Les anneaux A et B sont séparés par une division abrupte, de 4 000 kilomètres, que l'on appelle division de Cassini, d'après le nom de l'astronome qui l'a découverte.

 

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Vue rapprochée des anneaux de Saturne

 

Les anneaux sont constitués de petites roches, dont la taille varie de la minuscule poussière au bloc d'un mètre de diamètre, ces derniers étant, toutefois, assez rares. La plupart des matières constituant les anneaux ne font que quelques centimètres, les poussières étant, elles, présentes en grande quantité.


Certains anneaux contiennent une proportion importante de particules de glace.

Le survol des anneaux, effectué par la sonde Voyager, établit que les anneaux ne faisaient que 150 mètres d'épaisseur.

La sonde américaine Cassini-Huygens a permis aux chercheurs fin juin 2004 de mieux étudier les anneaux de saturne. Les chercheurs savent aujourd'hui que les anneaux les plus éloignés de la planète Saturne sont faits de glace plus pure que ceux du centre. La conclusion est que les anneaux ne se sont pas tous formés en même temps sinon l'ensemble serait homogène. Ce seraient des comètes d'origine plus récente qui, en se désagrégeant, auraient formé les anneaux à l'extérieur.

 

Les satellites de Saturne.

 

L'exploration de Titan

Saturne possède une grande famille de satellites. Plusieurs d'entre eux sont de petite taille, et ne présentent plus d'activité géologique.

 

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Reconstitution de Saturne et de ses satellites. Montage effectué avec plusieurs photos de la Nasa

 

Titan, le plus gros satellite, est aussi l'un des plus intéressants. Il est possible qu'il renferme des océans ; il est l'un des objectifs de la mission Cassini Huygens.

Après un voyage interplanétaire de plus de sept ans, la sonde européenne Huygens, qui s’est posée sur Titan, est parvenue à transmettre les premières informations sur ce mystérieux satellite de Saturne. Un astre congelé qui offre des similitudes avec la Terre avant l’apparition de la vie.

 

Dans la nuit de Noël, la sonde Huygens s’est détachée de son transporteur, l’orbiteur Cassini avec qui elle a voyagé depuis son départ de la Terre, pour mettre le cap sur Titan, la plus grosse des lunes de Saturne. L’engin de 2,7 mètres de diamètre et de 350 kg a pénétré vendredi matin dans l’atmosphère orangée de l’astre et, pendant les 140 minutes qui l’ont séparé de son «titanissage», est parvenu avec succès à collecter toute une première série d’informations, notamment sur la composition chimique de l’espace qu’il a traversé. La sonde Huygens a ainsi prélevé des échantillons qui aideront à déterminer la composition atmosphérique et prise des mesures sur les vents, pressions et précipitations qui règnent sur l’astre. Mais elle a aussi capté des sons inédits et pris, à des altitudes différentes, une trentaine de photographies de cette lune de 5 000 km de diamètre, l’un des objets les plus mystérieux de notre système solaire.

 

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Titan

 

L’Agence spatiale européenne a notamment diffusé les premiers clichés noir et blanc pris de Titan, qui se situe à un milliard et demi de km de la Terre. Les trois premières photos ont montré ce qui semble être des blocs de glace, des canaux, des rivages et des îles qui ne sont pas sans évoquer, estiment les chercheurs, la surface de la Terre ou encore celle de Mars. «C’est comme une machine à remonter le temps, nous devrions trouver sur Titan les conditions qui ont prévalu sur notre planète il y a 3,8 milliards d’années, avant l’arrivée de la vie», s’est félicité Jean-Pierre Lebreton, le directeur de la mission Huygens à l'ESA.

 

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Une première image du sol de Titan envoyéee par la sonde

 

L’un des clichés, pris à 16 km de la surface de l’astre, dévoile de vastes plaines recouvertes de roches.
«Clairement il y a une substance liquide coulant sur la surface de Titan», a commenté le scientifique pour qui certains canaux «ressemblent presque au delta d’une rivière».

 

Le troisième cliché, enfin, découvre des zones claires et des tâches sombres qui, selon Marty Tomasko, «évoquent des zones qui ont été inondées ou qui le sont actuellement».


Saturne possède 19 satellites répertoriés, dont le rayon varie de 7,5 Km à 2 575 Km pour Titan, plus grand que Mercure.

Après Titan, Rhéa et Japet sont les deux plus grands satellites de Saturne. Bien que de taille semblable, ils présentent des différences.

La surface de Rhéa est dominée par des cratères fortement érodés, comme sur la Lune, tandis que l'on trouve sur Japet une matière sombre pouvant avoir jailli du centre.

Saturne et Uranus possèdent les plus grandes familles de satellites du système solaire. Parmi les satellites de Saturne, tous, à une exception près, mesurent entre 20 et environ 1 000 kilomètres de diamètre.

 

La découverte des satellites

Titan fut le premier satellite découvert par Christian Huygens, scientifique hollandais, en 1655. En 1671, Cassini repéra Japet, puis Rhéa en 1672, et enfin Dioné et Téthys en 1684.

Il fallut attendre plus d'un siècle pour observer d'autres satellites saturniens. En 1789, l'astronome britannique William Herschel rapporta la découverte de deux nouveaux satellites : Mimas et Encelade.

Au cours des années 1960, lors d'observations effectuées dans le plan des anneaux (c'est-à-dire lorsque les anneaux de Saturne sont visibles par la tranche depuis la Terre), un autre satellite, habituellement caché par l'éclat lumineux des anneaux, fut découvert.

 

Il fallut, toutefois, attendre la mission Voyager qui confirma la présence de Janus. A l'aide d'images, prises par Voyager, de nombreux autres petits satellites furent répertoriés au début des années 1980, dont Prométhée et Pandore ainsi qu'Atlas et Epiméthée.

 

Titan

Les Titans étaient un groupe de géants, progéniture d'Uranus et de Gaïa. Ils combattirent Zeus et les dieux de l'Olympe pour le pouvoir des cieux.

 

L'atmosphère de Titan est à près de 94% composée d'azote, et il a été avancé qu'elle pourrait ressembler à l'atmosphère primitive de la Terre avant que l'oxygène n'apparaisse grâce aux formes de vie les plus simples. Titan possède également un petit pourcentage de méthane.

 

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Comparaison entre la Lune et Titan. Montage effectué à partir de deux photos de la Nasa

 

En plus du méthane, il y a de très petites quantités d'autres composés organiques comme l'éthane, l'acétylène, et le propane. Ce sont les hydrocarbures, comme le méthane et l'éthane, qui donnent à Titan sa teinte si particulière.

 

Du cyanure d'hydrogène et du cyanogène sont également présents. La découverte du cyanure d'hydrogène revêt une importance particulière car il entre dans la composition des acides aminés. Titan a, pendant un temps, figuré sur la liste des planètes pouvant abriter une vie extra-terrestre mais cela est très peu probable. Titan est extrêmement froid, et ne porte presque pas d'eau.

 

L'exploration passée de Saturne

Depuis des siècles, Saturne est observée depuis la Terre à l'aide de télescopes, et elle a été aussi explorée par des sondes spatiales.

Saturne fut observée pour la première fois à l'aide d'un télescope par Galilée, au début du XVIIème siècle. La première sonde spatiale qui lui rendit visite fut Pioneer 11, qui s'approcha à moins de 3 500 kilomètres de la limite externe de l’anneau A de Saturne. Pioneer 11 collecta de nombreuses données nouvelles sur le champ magnétique complexe de Saturne.

 

La sonde spatiale Voyager rapporta des photographies de haute qualité, révélant la complexité de la structure des anneaux de Saturne, montrant que chacun des anneaux principaux était constitué de nombreux anneaux plus petits.

 

Des séries de photographies, prises par Voyager, mirent en évidence la présence de vents se déplaçant à 1 500 Km/h, soit plusieurs fois la vitesse des vents joviens.
Les scientifiques espéraient que Voyager pourrait déceler une brèche dans la couche nuageuse du plus grand satellite de Saturne, Titan, afin d'entrevoir la surface. Ceci ne s'est pas produit, et les photographies de Titan prises par Voyager ne représentent qu'une couche uniforme de brouillard photochimique.

 

L'exploration en cours de Saturne

Après un voyage de 7 ans et 3,5 milliards de kilomètres après son lancement, le 15 octobre 1997, la sonde Cassini Huygens est arrivée au terme de son voyage le 1er juillet.


Cassini passera quatre années à étudier la surface de Saturne, ses anneaux et sept de ses 31 lunes dont la plus grosse, Titan.

 

 

Cassini effectuera une cartographie à haute résolution de sa surface. En outre, le 25 décembre 2004, Cassini devrait libérer la sonde Huygens qui prendra le chemin de Titan.


Disposant d'un budget de 3,3 milliards de dollars, le projet Cassini Huygens a été qualifié de « mission la plus sophistiquée jamais lancée vers des planètes du système solaire ». Il rassemble les États-Unis et 17 pays européens.

 

 

Malgré le fait que Titan soit la cible principale de la mission Cassini Huygens de 2004, l'orbiter Cassini survolera d'autres satellites.

Si la mission est couronnée de succès, l'évolution de ces corps de glace pourra être mieux appréhendée, permettant d'assembler les pièces du puzzle de leur histoire, ainsi que de comprendre comment des modifications résultant de processus internes et externes ont pu transformer leur surface.

Peut-être pourrons-nous découvrir l'origine des fines marques rencontrées sur Dioné et Rhéa, l'explication de la formation des étranges terrains sillonnés de Téthys et Encelade, pourquoi Téthys et Mimas ont survécu à des collisions d'astéroïdes géants, ainsi qu'approfondir nos connaissances sur le passé volcanique d'Encelade.

Enfin, le but ultime de cette exploration est d'arriver à savoir à quoi ressemblait la Terre à ses débuts et comment la vie s'y est développée.

 

Spécificités techniques de Saturne

 

 L'orbite de Saturne

Saturne gravite autour du Soleil, à une distance de 1 427 millions de kilomètres, presque deux fois la distance de Jupiter. Son excentricité orbitale de 0,055 fait que la différence entre son aphélie et son périhélie n'a que peu d'effet sur la planète.

Se déplaçant à une vitesse moyenne de 9,66 kilomètres par seconde, Saturne met plus de 29 ans pour accomplir une révolution autour du Soleil. Une journée saturnienne dure 10,5 heures, la vitesse de rotation est identique à celle de Jupiter.

Saturne est 95 fois plus massive que la Terre, et possède un volume 760 fois supérieur. Cependant, Saturne détient la plus faible densité de toutes les planètes, inférieure à celle de l'eau. Si l'on trouvait un gigantesque océan, Saturne pourrait y flotter.

 

Un puissant champ magnétique

Saturne possède un champ magnétique 600 fois plus puissant que celui de la Terre, généré, au centre de la planète, par des écoulements d'hydrogène métallique. L'interaction entre le vent solaire et la magnétosphère est à l'origine des aurores polaires.

Astronomie - planètes - Jupiter -

Publié à 15:12 par acoeuretacris Tags : astronomie planète jupiter
Astronomie - planètes - Jupiter -

 

Jupiter, la planète la plus grande et la plus massive du système solaire, "gouverne" le ciel nocturne ; elle était aux yeux des Romains le maître des planètes.
Même si Vénus est plus brillante, elle se couche peu après le Soleil, contrairement à Jupiter qui domine le ciel tout au long de la nuit, et que l'on connaît depuis des milliers d'années. Gravitant autour du Soleil à une distance d'environ 778 millions de kilomètres, Jupiter marque l'entrée du royaume des géantes gazeuses.

Jupiter a été survolé et étudié à faible distance par les sondes américaines Pioneer 10 (1973), Pioneer 11 (1974), Voyager 1 et Voyager 2 (1979). En décembre 1995, la sonde américaine Galileo s’est placée en orbite autour de la planète afin de l’étudier, ainsi que ses principaux satellites, pendant près de deux ans, tandis qu’un module qui s’était séparé de la sonde quelques mois auparavant a plongé dans l’atmosphère de Jupiter en transmettant des résultats de mesures pendant quelques dizaines de minutes.

 

La géante gazeuse

Jupiter porte le nom du maître des dieux et ce à juste titre, puisque la planète contient, à elle seule, environ 70 % de la masse planétaire de tout le système solaire. Elle peut engloutir, en volume, 1 300 globes terrestres et sa masse est 321 fois supérieure à celle de la Terre.

Son diamètre équatorial est de 142 800 km. Jupiter effectue sa rotation en 9h 50 mn 30 s.

 

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Jupiter effectue sa rotation autour du soleil en 11,86 ans.

 

Cependant, étant une géante gazeuse essentiellement composée d'hydrogène, sa densité est faible, similaire à celle du Soleil. En fait, sa composition chimique est quasiment identique à celle du Soleil. Sa grande taille et son importante masse font que Jupiter est souvent assimilée à une étoile éteinte plutôt qu'à une planète.

Composition: 82% d'hydrogène, 17% d'hélium, 1% de méthane.

 

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Comparatif entre Jupiter et la Terre. Montage effectué à partir de deux photos de la Nasa

 

La grande tache rouge, qui s’étend dans l’hémisphère Sud sur 28 000 à 40 000 km en longitude et 13 000 km en latitude, est un ouragan géant, émergeant au-dessus de la couche nuageuse environnante. En juillet 1994, la chute sur Jupiter d’une vingtaine de fragments de la comète Shoemaker-Levy 9 a provoqué d’importantes perturbations atmosphériques qui ont été observées pendant plusieurs mois.

 

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La descente du module Galileo dans l’atmosphère, le 7 décembre 1995, s’est effectuée dans une région de forte turbulence ; l’engin a observé que la température augmentait rapidement avec la profondeur, que l’atmosphère absorbait relativement peu de chaleur et que sa teneur en vapeur d’eau (0,2 %) était sensiblement plus faible qu’on ne le pensait.

 

Champ magnétique

Jupiter possède un fort champ magnétique, qui prend sa source au coeur de la planète, faisant de celle-ci un puissant émetteur radio et créant des phénomènes d'aurore.

 

Les anneaux

Comme les autres géantes gazeuses, Jupiter possède un système d'anneaux, bien qu'il ne soit en rien comparable à celui de Saturne. Ses anneaux sont très fins, peu solides et plus transparents que le verre.

 

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Anneaux de Jupiter. Photo prise par Galileo. Nasa

 

L’anneau principal, large de 6 000 km, se prolonge vers la planète par un halo diffus et à l’opposé par un large anneau extérieur, extrêmement ténu.

 

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Anneau interne de Jupiter.

 

Température

Au sommet des nuages, la température est de - 110°C. Si on descend 57 000 km au dessous de la couche nuageuse, on tombe sur un noyau de roches, d'ammoniaque et de glace d'eau. Au centre de Jupiter, la température est de 20 000°C. L'eau existe uniquement à l'état solide.

 

Les satellites de Jupiter

Du fait de sa forte masse, Jupiter a pu s’entourer d’un imposant cortège de satellites. On lui connaît 63 satellites de différentes tailles, structures et surfaces.

 

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Les différents satellites de Jupiter. Montages effectué à partir de plusieurs photos de la Nasa

 

Parmi ceux-ci, quatre (Io, Europe, Ganymède et Callisto) ont des dimensions planétaires et jouent un rôle prépondérant. Les autres sont très probablement des astéroïdes qui ont été capturés par l’attraction de la planète.

 

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Zoom sur une partie de la surface du satellite Europe.

 

Io est un satellite à l'activité volcanique exceptionnelle. Sur Europe, on a observé une banquise de 100 km d'épaisseur environ. Cette banquise flotte sur un océan d'eau liquide.

Paris autrefois - mode et vetement- Directoire -

Publié à 15:05 par acoeuretacris Tags : paris autrefois mode et vetements directoire
(D'après Les Modes de Paris 1797-1897, par Octave Uzanne, paru en 1898)
 
(1ère partie)
 
Les derniers jours du XVIIIe siècle
 
Ala formation même du Directoire, la plus parfaite anarchie, – une anarchie libératrice et de soulagement, – succéda au sanglant régime du « Rasoir national ». La Révolution avait tout détruit, même l'empire des femmes.
 
Les clubs, les réunions de la rue ne devaient que faire disparaître toute apparence de salon et l'on constatait que l'esprit, la grâce, toute la finesse françaises semblaient avoir sombré dans les sanglants délires de la plèbe. La réaction thermidorienne avait tout à créer, à instituer de nouveau en effaçant jusqu'aux souvenirs monstrueux de la Terreur.
 
Il sembla normal de voir renaître en tous lieux le plaisir, les jeux, l'allégresse, après une si longue contrainte ; la confusion régna partout ; on vécut, pour ainsi dire, dans l'interrègne de la morale ; on se plut à s'étourdir, à s'oublier, à se griser ; on s'abandonna, on se donna avec facilité et sans même prendre garde à la brutalité des moyens.
 
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Drive en Wiski, Longchamps, An V (1797).
 
La femme, principalement, eut conscience qu'elle venait de reconquérir ses droits les plus charmants. Rien ne l'avait autant révoltée que cette prétention absurde de la Révolution à introduire dans nos moeurs la sévérité ou la férocité des lois sociales des premiers Romains. Effrayées de cette austérité néo-républicaine, nos Françaises s'efforcèrent, par une corruption plus forte que sous la monarchie même, de nous rassurer contre les fausses rigueurs spartiates ; elles s'ingénièrent à plaire, et leur puissance séductrice devint plus puissante que tous

 
les décrets rigides, elle sut déjouer les mesures prises en vue de réglementer la vertu et les mœurs.
 
La création du Directoire remit la femme sur le trône mythologique des grâces et des amours ; ce fut la folle souveraine d'une société haletante, fiévreuse, agitée, houleuse, semblable à une foire ouverte aux appétits, aux passions basses, à l'agiotage, aux amours à l'encan, à tous les marchandages qui excluaient, de parti pris, le sentiment.
 
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Les Bains Vigier, An V (1797)
 
L'art de vivre devint l'art de plaire. – La politesse ne fut plus qu'un préjugé ; les jeunes hommes parlèrent aux femmes le chapeau sur la tête. – Un vieillard était-il prévenant auprès d'elles, les adolescents ridiculisaient le bonhomme. – Ramassait-on l'éventail d'une femme, elle ne remerciait point ; la saluait-on, elle ne rendait pas le salut. – Elle passait, animal de santé et de joie, lorgnant les beaux garçons, riant au nez des difformes. Il n'exista plus de fruit défendu dans ce paradis du paganisme ; toute tactique d'amour consistait à provoquer le désir et à le satisfaire presque aussitôt. On conjugua selon le caprice du moment le verbe : je te veux, tu me veux, nous passé défini.
 
– Le divorce n'était-il pas là pour dénouer les liens de ceux que la jalousie torturait encore ? - Le mariage n'était plus considéré, selon le mot terrible de Cambacérès, clans le Code, que comme la « mise en action de la nature » ; on ne tint cet acte civil que pour temporaire, l'incompatibilité d'humeur déliant fort aisément ceux que les convenances physiques avaient réunis.
 
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« La femme d'alors va de mari en mari, écrivent les frères de Goncourt,poursuivant son bonheur, dénouant, renouant sa ceinture. Elle circule comme une marchandise gracieuse. Elle est épouse, le temps que cela ne l'ennuie pas ; elle est mère, le temps que cela l'amuse

 
;... le mari court des bras de l'une aux bras de l'autre, demandant une concubine à l'épouse et le rassasiement de ses appétits à des noces multipliées. On divorce pour rien ;... on se marie pour divorcer, on se démarie pour se remarier, sans que l'homme ait la jalousie du passé, sans que la femme en ait la pudeur, et il semble que les mariages de ce temps aient pris modèle sur les haras où l'on procède par essais. »
 
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La réaction dansante fut surtout soudaine, impétueuse, formidable, au lendemain de la délivrance. A peine les échafauds renversés, que déjà les bals s'organisaient sur tous les points de la capitale ; les sons joyeux de la clarinette, du violon, du tambourin, du galoubet, convoquaient aux plaisirs de la danse les survivants de la Terreur s'y pressèrent en foule, Duval, dans ses Souvenirs, a énuméré à plaisir ces différents temples de Terpsichore : D'abord le magnifique jardin du Fermier Général Boutin, exécuté avec tous ses collègues pour avoir mêlé de l'eau au tabac de la ferme, et que les entrepreneurs baptisèrent du nom italien de Tivoli. Ce fut le premier qui ouvrit ses portes au public. Un autre bal se forma dans le jarbin Marbeuf, au bout de l'avenue des Champs-Élysées. On dansait gaiement dans ces deux endroits.
 
D'autres bals s'ouvrirent successivement : ce furent les bals de l'Élysée national,

ci-devant Bourbon, dont le noir Julien dirigeait l'orchestre avec un rare bonheur ; ce fut comme le Musard de l'époque. On y faisait de délicieuses promenades en bateau. Puis le bal du jardin des Capucines, fréquenté par les marchandes de modes de la rue Saint-Honoré et de la rue Neuve-des-Petits-Champs ; le Ranelagh du Bois de Boulogne, abandonné alors aux clercs d'huissiers et aux commis marchands ; le Wauxhall, où les tours d'adresse de l'escamoteur Val, aussi bien que les plaisirs de la danse, faisaient affluer les grisettes du Marais et du quartier du Temple.

Tous ces bals étaient ouverts le quintidi et le décadi à la moyenne bourgeoisie. Frascati et le Pavillon de Hanovre étaient le rendez-vous des hautes classes de la société. Dans la Cité se trouvait le bal de la Veillée, où l'on donnait de singuliers concerts miauliques ; il y avait là une vingtaine de chats dont on n'apercevait que les têtes, disposés sur les touches d'un clavecin : ces touches étaient des lames pointues dont chacune allait frapper la queue d'un chat qui poussait un cri, chaque cri répondait à une note de musique et l'ensemble produisait un charivari admirable ; ce bal de la Veillée est devenu depuis le fameux Prado, cher aux étudiants.

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Paris autrefois - mode et vetement- Directoire -

Publié à 15:01 par acoeuretacris Tags : paris autrefois mode et vetements directoire
(D'après Les Modes de Paris 1797-1897, par Octave Uzanne, paru en 1898)
 
(partie 2)
 
Sur la rive gauche de la Seine, on rencontrait le bal de la rue de Théouville,ci-devant Dauphine ; puis, en face du portail septentrional de l'église Saint-Sulpice, à l'entrée de la rue Servandoni, on voyait, se balançant avec grâce dans les airs, mollement agité, un transparent rose sur lequel on lisait : Bal des Zephirs. Ce bal, où le galoubet faisait rage, avait été établi dans l'ancien cimetière Saint-Sulpice ; on lisait : Hic requescant, beatam spem expectantes. Les pierres tumulaires n'étaient point même enlevées à l'intérieur de ce lieu de plaisir, mais la jeunesse dansante s'inquiétait peu de profaner la cendre des morts, et la folie brillait de tout son éclat dans cette nécropole. Rue d'Assas, près l'ancien couvent des Carmes Déchaux, dans le cimetière même du prieuré, autre carmagnole : on y avait ouvert le Bal des Tilleuls. Les corybantes macabres y affluaient.
 
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Les Rendez-Vous au Café des Tuileries,
An VI (1798)
 
L'épidémie salvatrice croissait de jour en jour. A la suite du décret, voté sur la proposition de Boissy d'Anglas, qui restituait aux héritiers des condamnés de la Révolution les biens qui leur avaient été confisqués,la joie revint au camp de ces déshérités, qui passaient ainsi subitement, en quelques jours, de la misère à l'opulence. Ces jeunes gens, étourdis par ce retour de fortune, se lancèrent dans tous les plaisirs de leur âge ; ils fondèrent un bal aristocratique pour eux seuls, et décidèrent de n'y admettre que ceux-là qui pourraient faire valoir un père, une mère, un frère ou une soeur, un oncle pour le moins, immolés sur la place de la Révolution ou à la barrière du Trône.
 
Telle fut l'origine du fameux Bal des Victimes (Hôtel Richelieu), qui eut un cérémonial tout particulier et amena de véritables innovations dans les excentricités de la Mode. En entrant dans ce bal, on saluait à la victime, d'un mouvement sec de tête, qui imitait du condamné au moment où le bourreau, le basculant sur la planche, passait sa tête clans la fatale lunette. On affectait une grâce énorme dans ce salut que chacun étudiait de son mieux ; quelques jeunes héros de contredanse y mettaient une élégance telle qu'ils étaient accueillis par
l'aréopage féminin avec une faveur marquée.
 
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Chaque cavalier invitait et reconduisait sa danseuse avec un salut à la victime ; bien mieux, pour accentuer cette infâme comédie, quelques raffinés d'élégance imaginèrent de se faire tondre les cheveux à ras sur la nuque, à la façon inaugurée par Samson à la toilette des condamnés par le tribunal révolutionnaire.
 
Cette ingénieuse invention causa des transports d'admiration dans le camp des jeunes extravagants. Les dames suivirent la mode et se firent couper résolument les cheveux à la racine. La coiffure à la victime venait de naître, elle devait s'étendre à la France entière et s'appeler par la suite coiffure à la Titus ou à la Caracalla. Pour compléter cette bouffonnerie navrante, les filles de suppliciés adoptérent le schall rouge, en souvenir du schall que le bourreau avait jeté sur les épaules de Charlotte Corday et des dames Sainte-Amarante, avant de monter à l'échafaud.

Ce Bal des Victimes devint vivement, en raison de sa société relevée et de ses démences, le point de mire du Paris joyeux. Ce fut là qu'on vint contempler les nouvelles Modes du jour, et les jeunes filles qui y dansaient les valses de récente importation rivalisaient de toilettes et de grâces... ; peu à peu elles quittèrent le deuil et arborèrent effrontément le satin, le velours et les kachemirs aux tons chauds.

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Ce fut à ces insolentes réunions qu'apparurent les premières tuniques laconiennes et les chlamydes à méandres de couleur, la chemise de perkale, les robes de gaze ou de linon et le provocant cothurne avec ses charmants enlacements de rubans sur le cou-de-pied. Toutes les fantaisies romaines et grecques du costume furent inaugurées pour la plupart par des descendantes de guillotinés ; quelques aimables dames architondues poussèrent l'amour du réalisme et de l'horreur jusqu'à serrer autour de leur cou un mince collier rouge qui imitait à ravir la section du couperet. Les Incroyables juraient leur petite pa'ole d'honneu panachée que c'était divin, admi'able, 'uisselant d'inouïsme.

 

Dans les intervalles des contredanses, on ingurgitait glaces, punch, sorbets ; on prenait la main de sa danseuse dont on recevait des déclarations d'amour ; de plus, s'il faut en croire un témoin oculaire, « on finissait par convenir entre soi qu'après tout cet excellent Robespierre n'était pas si diable qu'il était noir et que la Révolution avait son bon côté ». Ripault, dans Une journée de Paris, an V, nous montre aussi un témoin oculaire qui est Polichinelle, égaré au bal des Victimes :

« Je vis un beau jeune homme, et ce beau jeune homme me dit : « Ah! Polichinelle... ils ont tué mon père ! – Ils ont tué votre père ? „ – et je tirai mon mouchoir de ma poche – et il se mit à danser :

Zigue rague don don,
Un pas de rigaudon.

 

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Il ne manquait plus à ces insensés que de chanter, à l'imitation de la belle Cabarrus, le couplet d'une chanson satirique alors à demi célèbre chez les Directeurs :

Quand Robespierre reviendra,
Tous les jours deviendront des fêtes.
La Terreur alors renaîtra
Et nous verrons tomber des têtes.
Mais je regarde... hélas ! hélas !
Robespierre ne revient pas.

A côté du Bal des Victimes, tout Paris donnait les violons, c'était un branle général ; on sautait par abonnements au Bal de Calypso, faubourg Montmartre, à l'hôtel d'Aligre et à l'hôtel Biron, au Lycée des Bibliophiles et des nouvellistes, rue de Verneuil ; rue de l'Échiquier, chez le fleuriste Wenzell ; dans toutes les rues de la Cité. La bonne société se rendait de préférence à l'hôtel Longueville où la belle et voluptueuse Mme Hamelin ne dédaignait pas de montrer ses grâces nonchalantes et d'afficher ses déshabillés inoubliables.

 

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Paris autrefois - mode et vetement- Directoire -

Publié à 14:57 par acoeuretacris Tags : paris autrefois mode et vetement directoire
(D'après Les Modes de Paris 1797-1897, par Octave Uzanne, paru en 1898)
 
(partie 3)
 
Toutes les classes de la société étaient alors galvanisées par la dansomanie ;
on rigaudone jusque dans les greniers misérables des faubourgs et l'on vit plusieurs bals champêtres s'établir dans des caves de restaurateurs, sinon dans les sous-sols de boutiquiers.
 
Jamais la nation française n'offrit aux yeux de l'observateur un spectacle plus curieux, plus incohérent, plus varié, plus inconcevable qu'au début du Directoire. La Révolution avait tout submergé : traditions, mœurs, langage, trône, autels, modes et manières ; mais la légèreté spéciale à ce peuple surnageait au-dessus de tant de ruines ; l'esprit d'insouciance, de forfanterie, d'apropos, cet immortel esprit frondeur et rieur, fonds précieux du caractère national, reparaissait au lendemain de la tourmente, plus alerte, plus vivace, plus indomptable encore qu'autrefois.
 
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La Fontaine de la rue du Regard, An VII (1799)
 
Comme il ne restait rien du passé et qu'on ne pouvait improviser en un jour une société avec des convenances, des usages, des vêtements entièrement inédits, on emprunta le tout à l'histoire ancienne et aux nations disparues : chacun s'affubla, se grima, « jargonna » à sa guise ; ce fut un travestissement général, un carnaval sans limites, une orgie sans fin et sans raison.
 
On ne peut regarder aujourd'hui cette époque dans son ensemble et dans les menus détails de son libertinage sans croire à une immense mystification, à une colossale caricature composée par quelque humoriste de l'école de Hogarth ou de Rowlandson. – Cependant, en dépit des folies parisiennes, nos armées de Sambre-et-Meuse, du Rhin et de la Moselle, ainsi que nos glorieux bataillons d'Italie, portaient au loin le renom de nos armes et des germes de liberté ; le monde entier retentissait des échos de nos victoires ; les prodiges de Bonaparte inquiétaient la vieille Europe, tant de gloire aurait pu enorgueillir et assagir à la fois les pantins qui avait fait de Paris un Guignol étourdissant et impossible à décrire !
 
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Le Théâtre des Variétés, An VII (1799)
 
On aura peine à imaginer qu'au milieu des victoires de Ney, de Championnet et du général Bonaparte, on n'observait dans la capitale, sur nos boulevards et places publiques, aucun enthousiasme, aucun mouvement d'allégresse. S'il faut ajouter créance aux journaux contemporains, on passait froidement, avec indifférence, à côté des crieurs annonçant les grands succès de nos généraux ; on désirait la paix, la tranquillité, l'abondance ; l'agiotage avait gagné toutes les classes, la griserie de la mascarade anéantissait toutes idées nobles.
 
Les Ecrouelleux, les Inconcevables, les Merveilleux, le menton caché dans leurs cravates démesurées, maudissaient le gouvernement des Directeurs, méconnaissaient les mérites de nos soldats, disant d'un air affadi : Pa'ole victimée, cela ne peut pas du'er ! – Les fêtes même données par le Directoire, pour rendre honneur à la vaillance de nos braves, manquaient à la fois de dignité et de véritable grandeur ; le mauvais goût s'y montrait flagrant et le comédisme de ces cérémonies n'en excluait pas le ridicule.
 
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Lorsque Junot vint apporter au gouvernement les drapeaux conquis à la bataille de la Favorite, il y fut reçu, de même que Murat, en grand apparat ; mais l'aide de camp Lavallette, dans une lettre à un ami intime, relate avec quelle pompe on procédait d'ordinaire aux petites réceptions moins extérieures.
 
« J'ai vu, écrivait-il, dans les appartements du petit Luxembourg, nos cinq rois, vêtus du manteau de François Ier, chamarrés de dentelles et coiffés du chapeau à la Henri IV. La figure de La Revellière-Lépeaux semblait un bouchon fixé sur deux épingles. M. de Talleyrand, en pantalon de soie lie de vin, était assis sur un pliant aux pieds de Barras et présentait gravement à ses souverains un ambassadeur du Grand-Duc de Toscane, tandis que le général Bonaparte mangeait le dîner de son maître. A droite, sur une estrade, cinquante musiciens et chanteurs de l'Opéra, Lainé, Lays et les actrices, criant une cantate patriotique sur la musique de Méhul ; à gauche, sur une autre estrade, cieux cents femmes, belles de jeunesse, de fraîcheur et de nudité, s'extasiant sur le bonheur et la majesté de la République ; toutes portaient une tunique de mousseline et un pantalon de soie collant, à la façon des danseuses d'opéra ; la plupart avaient des bagues aux orteils. Le lendemain de cette belle fête, des milliers de familles étaient proscrites dans leurs chefs, quarante-huit départements étaient veufs de leurs représentants et trente journalistes allaient mourir à Sinnanary ou sur les bords de l'Ohio. »
  
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En dehors des fêtes dédiées à la Victoire, le gouvernement des Directeurs avait,
selon l'usage antique, institué des fêtes publiques à dates fixes, en l'honneur de la République et de sa fondation ; d'autres étaient consacrées à la Patrie, à la Vertu, à la Jeunesse ; il y eut même la Fête des Epoux, singulier à-propos en ce temps où le divorce faisait rage et où l'on se serait gardé d'élever le plus petit édicule à la Fidélité et surtout à la Constance. Le Luxembourg, dont les cinq Directeurs avaient pris possession, était devenu, ainsi que le remarque un poète du temps, une véritable cour ; et, comme cette cour était très accessible aux femmes, grâce au voluptueux Barras, elles y avaient apporté les manières les plus douces. La galanterie avait fait disparaître peu à peu les austérités républicaines et les femmes reprenaient largement l'empire dont elles avaient été dépossédées pendant le
long règne de la Convention. image
 
Les citoyennes de Staël, Hamelin, de Château-Regnault, Bonaparte et Tallien étaient les reines de Paris, et il n'était point de fêtes sans elles. La fille du comte de Cabarrus, l'ex-épouse de M. de Fontenay, la future femme du comte de Caraman-Chimay, la belle en Tallien, semblait surtout la souveraine incontestée du Directoire ; on avait pu attacher au bas de son costume romain cet écriteau satirique :
 
Respect aux propriétés nationales.