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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
CULTIVER SON COEUR
Vous aimez certainement les gens qui ont du cœur,
Les gens de cœur qui ne les aimerait pas ?
Les gens de cœur sont des gens de tendresse et gens de partage.
Ils se laissent émouvoir. Ils savent tendre la main, la tendre à quiconque.
Ils ne comptent pas à tout instant les sous qu'ils donnent. Ils les donnent de bon cœur !
Les gens de cœur ne ferment pas les yeux devant la misère.
Ils les gardent ouverts devant la souffrance.
Ils prennent le temps de consoler les enfants et trouvent le temps d'écouter
ceux et celles qui disent que jamais personne ne sait les entendre.
Les gens de cœur restent de longs moments, souvent en silence, auprès des malades.
Vous êtes-vous déjà demandé comment il se fait que, dans le monde,
il y a des gens qui ont du cœur et à côté d'eux, des sans-cœur ?
Question difficile, à vrai dire. Car on peut commencer sa vie avec un bon cœur
et la finir avec un cœur dur et mauvais. Mais le contraire est possible heureusement.
Des cœurs de pierre deviennent des cœurs de chair.
Que faire pour être et pour demeurer homme de cœur, femme de cœur ?
Ma réponse paraîtra trop simple et peu naïve. Je la donne quand même.
Il faut veiller attentivement à son cœur. Il faut l'écouter battre souvent.
Il faut aussi le soigner, le cultiver. Le cultiver comme on cultive une fleur,
comme on cultive une rose.
Le cœur est si fort... et si fragile !
(Auteur inconnu)
DÉCOUVRE LA FLEUR QUI EST DANS TON COEUR...
Découvre la fleur qui est dans ton coeur
Notre monde ne manque pas de merveilles mais seulement du désir d'être émerveillé.
Tu portes en toi une fleur unique, avec ses propres couleurs et son parfum original qui se répand sur les autres et qui s'amplifie avec la chaleur humaine.
Un fleur est une merveille de Dieu qui rayonne la tendresse, la joie de vivre, l'accueil du coeur et l'amour à la façon de Dieu.
Malgré la fragilité, la fleur s'épanouit et nous invite à dépasser nos peurs.
Elle ne craint pas de se laisser bercer au gré des vents.
La fleur que tu portes dans ton coeur, prends-en bien soin.
Qu'elle s'enracine dans un bonne terre: La rencontre et la foi.
Qu'elle se nourrisse à l'eau de la parole.
Qu'elle resplendisse à la lumière de l'amour dans la prière.
Qu'elle respire l'air pur par ton témoignage dans ton milieu de vie.
Sa beauté est pure et gratuite, car elle est le don de Dieu
Elle porte fruit avec le temps et les saisons....
Le sais-tu ????
(auteur inconnu)
Salomon, le mouton qui bêlait en contre-ut
Il était une fois, un pré, juste avant l'été.
Des moutons y paissent tranquillement, les petits serrés contre leur mère pour se protéger.
Eulalie, la brebis, nage dans le bonheur, Salomon, son agnelet n'est-il pas le plus beau ?
Tout est paix et harmonie.
Salomon, un instant détourné, ne voit plus sa mère, panique, l'appelle de toutes ses forces.
A ce cri, aigu, stridulent, ample, discordant, le troupeau se fige.
C'est impossible ! Un des leurs ne peut bêler ainsi : un contre-ut ! UN CONTRE-UT !
Quelle inconvenance intolérable !
Eulalie, consciente du drame, déjà s'écarte, poussant Salomon du museau pour fuir plus vite.
Trop tard ! Le grand bélier approche, toise Eulalie et Salomon :
« Allez-vous-en ! Que plus jamais mais alors plus jamais, je n'entende cela ».
Offusqué, il tourne l'arrière-train puis s'éloigne.
« Viens, mon petit Salomon, la basse-cour nous hébergera ».
Pendant des heures les poules caquètent : « kot, kot, kot, les lois de l'hospitalité,c'est bien.
Il y a les droits de nos poussins aussi. Ils vont être traumatisés, les pauvres petits »
« Kot, kot, kot. C'est triste mais ils doivent partir.
Tout à l'heure, j'ai pondu un œuf vert, la peur sans doute ! »
Suivi des canes, Iskandar, le canard, derrière Salomon, renchérit :
« Coin, coin, coin le vilain, coin, coin, coin va plus loin, coin, coin, coin. »
Nerveux, le dindon, entrecoupe ses gloussements de « Cours à Glons, cours à Glons ».
Résignée, Eulalie progresse lentement vers la prairie qu'elle aime tant.
Déjà, elle aperçoit les buissons qui la bordent.
Des bêlements apeurés s'élèvent du troupeau.
Elle voit ce qui les effraye.
Une bête sombre, la gueule béante s'apprête à bondir !
« Vite, Salomon, cache-toi » dit Eulalie en heurtant Salomon.
Poussé dans les taillis, celui-ci proteste violemment, crie son mécontentement.
A ce cri, la bête monstrueuse, se tasse, prise d'un mouvement convulsif,
elle rabat les oreilles et poursuivie par le cri, elle fuit, fuit...
Une fois l'agresseur hors de vue, le troupeau se rassure.
Majestueux, le grand bélier s'avance à la rencontre d'Eulalie et Salomon.
Tous trois reçoivent alors du troupeau une ovation ovine du plus bel effet.
Il arrive qu'une singularité se révèle bénéfique.
(auteur inconnu)
Chaque semaine compte deux jours pour lesquels nous ne devrions pas nous faire de souci, deux jours où il ne nous faudrait connaître ni crainte, ni appréhension.
Le premier jour, c'est hier, qui porte le fardeau de ses soucis, de ses erreurs, de ses fautes, de ses bévues, de ses souffrances et de ses chagrins. Hier nous a échappé à tout jamais. Tout l'or du monde ne pourrait le faire renaître. Nous ne pouvons défaire les actes accomplis, les paroles prononcées. Hier est un jour révolu.
L'autre jour qu'il convient de mettre à l'abri des soucis, c'est demain, plein de grandes promesses, de piètres résultats, de malheurs possibles et de fardeaux. Demain échappe à notre emprise. Le soleil se lèvera inexorablement dans la splendeur ou derrière un voile de nuages. Jusqu'à son lever, nous ne pouvons miser sur rien, puisque demain n'a pas vu le jour.
Il ne nous reste donc qu'aujourd'hui. Tous nous pouvons livrer bataille pendant une petite journée. Nous ne faiblissons et ne chavirons que si le poids d'hier et de demain – ces deux terribles éternités – s'ajoutent aux inquiétudes d'aujourd'hui.
Ce ne sont pas les expériences d'aujourd'hui qui nous désespèrent, c'est l'amertume du remords de la veille et la crainte de demain.
À CHAQUE JOUR SUFFIT SA PEINE !
Chase...
C'était évident, la lèvre de Chase tremblait tandis qu'il suivait sa mère le long du trottoir en pente, vers le parking du bureau de l'orthodontiste. Ce serait le pire été de tous ceux que le garçon de onze ans avait connus. Le docteur avait été doux et gentil avec lui, mais le moment était venu de regarder la réalité en face : il devrait porter des appareils pour corriger un mauvais alignement dentaire. Le traitement serait douloureux, il ne pourraient pas manger d'aliments durs ou difficiles à mâcher et il savait d'avance que ses copains se moqueraient de lui. Sur le chemin du retour vers leur petite maison de campagne, la mère et le fils n'échangèrent pas un mot. La ferme ne comptait que dix-sept hectares, mais abritait un chien, deux chats, un lapin et une multitude d'écureuils et d'oiseaux.
La décision de corriger les dents de Chase n'avait pas été facile pour la mère, Cindy. Divorcée depuis cinq ans, elle était seule à pourvoir aux besoins de son jeune fils. Petit à petit, elle avait réussi à épargner les mille cinq cents dollars nécesssaires au traitement orthodontique.
Puis, un après-midi ensoleillé, Chase, la personne qui comptait le plus pour elle, eut un coup de foudre. Lui et sa mère était en visite chez les Raker, de vieux amis de la famille, dans leur ferme située à quatre-vingts kilomètres de là. M. Raker les conduisit vers la grange et c'est là que Chase la vit. Elle gardait la tête haute pendant que le trio approchait. Sa crinière claire et sa queue ondulaient au vent. Elle s'appelait Lady et c'était la plus belle des juments. Elle était sellée et Chase put goûter pour la première fois à l'équitation. Le coup de foudre semblait réciproque.
M. Raker avait dit à Cindy : «Elle est à vendre, si vous voulez l'acheter. Pour mille cinq cents dollars, vous avez la jument, tous ses papiers, et la remorque pour la transporter.» Les mille cinq cents dollars économisés pouvaient servir à réparer les dents de Chase ou à acheter Lady, mais impossible de faire les deux. Finalement, elle décida que les appareils orthodontiques constituaient le meilleur choix à long terme. C'était un crève-coeur pour la mère comme pour le fils. Toutefois, Cindy promit de conduire Chase à la ferme aussi souvent que possible, pour qu'il puisse voir Lady et la monter.
Chase commença à contrecoeur sa longue série de traitements. Avec un minimum de courage et un seuil de tolérance à la douleur des plus faibles, il se soumit aux empreintes, aux réglages et aux serrages sans fin des extenseurs. Il fit la grève de la parole, pleura et supplia, mais le traitement se poursuivit malgré tout. Cet été-là, seuls les moments où sa mère l'emmena à la ferme pour monter Lady furent heureux. Là, il était libre. Le cavalier et sa monture galopaient dans les grands pâturages et faisaient partie d'un monde qui ne connaissaient ni douleur ni souffrance. Il n'y avait que le rythme régulier des sabots sur l'herbe et le vent sur son visage. Monté sur Lady, Chase devenait John Wayne, «bien haut sur sa monture», ou un brave chevalier d'antan parti libérer la belle damoiselle en détresse, ou toute autre personne que lui suggérait son imagination. Après ces longues équipées, Chase et M. Raker bouchonnaient Lady, nettoyaient sa stalle et lui donnaient à manger, et Chase avait toujours quelques morceaux de sucre pour la jument. Cindy et Mme Raker passaient leur après-midi à préparer des gâteaux et de la citronnade, et à regarder Chase monter sa nouvelle grande amie.
Les adieux de Chase à sa jument duraient aussi longtemps que Cindy le permettait. Il prenait la tête du cheval entre ses mains, caressait son encolure et passait les doigts dans sa crinière. Docile, l'animal semblait comprendre l'affection qu'on lui accordait et attendait patiemment, mordillant de temps à autre la manche du garçon. Chaque fois qu'il quittait la ferme des Raker, Chase craignait que le regard qu'il jetait à la jument ne fût le dernier. Après tout, Lady était à vendre et le marché était propice à l'achat d'une monture de cette qualité.
L'été s'écoula au rythme des serrages des extenseurs dans la bouche de Chase. On lui avait dit que tout cet inconfort en vaudrait la peine puisque cela créerait de la place pour une dent qui viendrait plus tard. Pourtant, il y avait la désagréable accumulation de particules d'aliments qui restaient concées dans l'appareil et la douleur constante des os faciaux étirés. Les mille cinq cents dollars seraient bientôt épuisés et il ne resterait rien pour acheter la jument qu'il aimait tant. Chase interrogeait sa mère sans cesse, espérant obtenir une réponse qui lui donnerait satisfaction. Pouvaient-ils emprunter l'argent pour acheter la jument ? Grand-père les aiderait-il ? Pourrait-il trouver un petit boulot et économiser sa paie pour l'acheter ? La mère répondait de son mieux. Puis lorsque tout avait échoué, elle s'éloignait doucement pour pleurer elle aussi, triste de ne pas pouvoir combler tous les besoins de son unique fils.
L'école recommença par un matin frisquet de septembre, et l'autobus jaune roula de nouveau sur l'allée menant à la maison de Chase. Les écoliers se relayaient pour raconter tout ce qu'ils avaient fait pendant les vacances d'été. Lorsque ce fut son tour, Chase parla de tout, sauf de sa jument au pelage fauve appelé Lady. Le dernier chapitre de l'histoire n'était pas encore écrit et il en redoutait la fin. Il avait gagné la bataille sur les appareils qui garnissaient sa bouche : ceux-ci avaient cédé la place à des crochets moins encombrants.
Chase attendait avec beaucoup d'impatience le troisième samedi du mois. Sa mère lui avait promis de l'emmener chez les Raker pour monter Lady. le jour prévu, Chase se leva tôt. Il nourrit ses lapins, ses chiens et ses chats, et trouva même le temps de ratisser les feuilles de la cour. Avant de quitter la maison, il remplit ses poches de carrés de sucre à l'intention de la jument à la crinière dorée qui, il le savait, serait là à l'attendre. Pour Chase, il fallut une éternité pour que sa mère quittât la route principale pour s'engager dans l'allée menant à la ferme des Raker. Avec anxiété, Chase regarda aux alentours, tentant d'apercevoir la jument qu'il aimait tant. Tout en s'approchant de la ferme et de la grange il cherchait, mais Lady n'était nulle part en vue. Son pouls s'accélera dans l'espoir de repérer la remorque du cheval. Aucune trace; le cheval et la remorque avaient disparu. Son pire cauchemar était devenu réalité. Quelqu'un avait sûrement acheté la jument et il ne la reverrait jamais.
Chase ressentit un vide dans son estomac, un vide qu'il n'avait jamais ressenti auparavant. La mère et le fils sortirent de l'auto et coururent à la porte de la maison. Personne ne répondit. Seule la grosse chienne Daisy, était là, remuant la queue en signe de bienvenue. Alors que sa mère le regardait avec tristesse, Chase se précipita vers la grange où était gardé la jument. Sa stalle était vide; la selle et la couverture avaient aussi disparu. Le visage baigné de larmes, Chase revint à la voiture et s'assit. «Je n'ai même pas pu lui dire adieu, maman», gémit-il.
Sur le chemin du retour, Cindy et Chase restèrent silencieux, absorbés dans leurs pensées. La blessure causée par la perte de son amie serait longue à guérir. Chase espérait seulement que la jument trouverait un bon foyer où quelqu'un l'aimerait et prendrait soin d'elle. Ses prières l'accompagneraient et il n'oublierait jamais les moments de liberté qu'ils avaient connus ensemble. Chase avait la tête baissée et les yeux fermés lorsque Cindy s'engagea dans l'allée menant à la maison. Il ne vit pas la remorqe rouge et brillante près de la grange, ni M. Raker debout près de sa camionnette bleue. Lorque Chase regarda enfin devant lui, l'automobile était arrêtée et M. Raker ouvrait la portière. «Comment d'argent as-tu économisé, Chase ?» demanda-t-il.
Cela ne pouvait pas être vrai. Chase se frotta les yeux avec incrédulité. «Dix-sept dollars», répondit-il d'une voix hésitante.
«C'est exactement ce que je voulais pour cette jument et sa remorque», dit M. Baker en souriant. La transaction qui suivit battit tous les records de vitesse. En quelques instants, le nouveau propriétaire se hissait sur la selle avec fierté, à califourchon sur sa jument bien-aimée. Le cavalier et sa monture disparurent rapidement derrière la grange, chevauchant vers les pâturages qui s'étendaient au loin.
M. Raker n'expliqua jamais son geste, si ce n'est pour dire qu'il ne s'était pas senti aussi bien depuis des années.
(auteur inconnu)
LES VENDANGES
Quand l'été se termine et l'automne entre en gare,
Vient le temps des vendanges et l'orchestration
Où l'on nous joue la vigne en une beauté rare :
Ces dames d'élixir sont composition.
Il faut toute une année de labeurs assidus,
Pour que chaque cépage ait bien sa place en scène,
Et prépare la danse des futurs grands crus,
Au rythme des saisons, chaque thème s'enchaîne.
De l'éveil printanier à l'ébourgeonnement,
Plus tard, aux échalas, les sarments on attache,
Puis quand s'en vient l'été, avec son agrément,
L'effeuillage des plans est musique et panache
De cette symphonie à l'accent viticole,
Après que le soleil ait chassé le crachin,
C'est le temps du final, la grande farandole,
Cueillette en concerto, dans un même dessein.
Le ballet de la troupe portant le raisin,
Bruissement de ramée, chatoiement de nuances,
Un festival des sens, prélude au futur vin,
Ronde de l'avant-scène, aux accents de romances.
(auteur inconnu)
EAU DE VIE
La naissance
C'est une source qui jaillit de la montagne
Et autour de laquelle
La nature resplendit
L'enfance
C'est un filet d'eau qui bondit de toutes parts
Sans pouvoir échapper
A l'appel de la vallée
L'adolescence
C'est un ruisseau qui cherche son lit
Au milieu des rochers
Et au milieu des prairies
L'âge mûr
C'est une rivière qui grandit lentement
Mêlant parfois son flot
A celui d'une autre rivière
Pour être toutes deux plus fortes
Et pouvoir aller plus loin
La vieillesse
C'est un fleuve qui coule paisiblement
Repensant à son long périple
Depuis cette lointaine montagne
Mais
Quel que soit le fleuve
La rivière ou le ruisseau
Le filet d'eau ou la source
Ils arrivent tous
Tôt ou tard
Là où tant d'autres sont déjà allés
Là où tant d'autres se sont déjà retrouvés
Dans l'océan.
Cyprien RAPHAERE
Le chant de la nature...
Le chant de la nature me murmure qu'il faut laisser son cœur donner aux autres ses plus belles couleurs.
Le chant de la nature me confie que l'âme est un bouquet de fleurs immortelles et multicolores sur lesquelles se posent des papillons bleus.
Le chant de la nature me souffle que la vie est belle quand on la regarde avec émerveillement.
Le chant de la nature me révèle avec délicatesse et douceur qu'il faut écouter le bruit que fait le bonheur non quand il s'en va, mais quand il est là.
Le chant de la nature me dit que la souffrance face à un échec, face à une situation dure à vivre ne dure pas, qu'elle s'efface pour laisser place à la joie de vivre en accord avec soi, en s'aimant, en aimant les autres.
Le chant de la nature me crie que vivre c'est explorer librement le champ infini du chant des cœurs, des chants de l'âme.
Les chants des cœurs, les chants des âmes sont les chants les plus beaux, ceux qui nous amèneront à cette paix, à cette sérénité, à cette harmonie dont nous rêvons tous, chacun dans notre coin, sans savoir comment agir pour que ça devienne réalité.
Libérons nos cœurs, libérons nos âmes, écoutons-les et laissons leurs chants s'envoler vers les autres.
Fabi....
L'AUTOMNE
Voici venu le froid radieux de septembre :
Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;
Mais la maison à l'air sévère, ce matin.
Et le laisse dehors qui sanglote au jardin,
Comme toutes les voix de l'été se sont tues !
Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues !
Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois
Que la bise grelotte et que l'eau même a froid.
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Elles voudraient aller où les oiseaux s'envolent,
Mais le vent les reprend et barre leur chemin :
Elles iront mourir sur les étangs, demain.
Le silence est léger et calme ; par minute,
Le vent passe au travers comme un joueur de flûte,
Et puis tout redevient encor silencieux,
Et l'Amour, qui jouait sous la bonté des cieux,
S'en revient pour chauffer, devant le feu qui flambe,
Ses mains pleines de froid et frileuses jambes,
Et la vieille maison qu'il va transfigurer,
Tressaille et s'attendrit de le sentir entrer.
Anna de Noailles
Parabole sur la vie en entreprise
Il était une fois, une Fourmi heureuse et productive qui tous les jours arrivait de bonne heure à son travail. Elle passait toute sa journée à travailler dans la joie et la bonne humeur, poussant même la chansonnette. Elle était heureuse de travailler et son rendement était excellent mais, malheur !, elle n’était pas pilotée par un manager ...
Le Frelon, PDG de l’entreprise, considérant qu’il n’était pas possible que la situation puisse perdurer, créa un poste de manager pour lequel il recruta une Coccinelle avec beaucoup d’expérience. La première préoccupation de la Coccinelle fut d’organiser les horaires d’entrée et de sortie de la fourmi. Elle créa également un système de compte-rendu et de fiches navettes. Très vite, il fallut engager une secrétaire pour l’aider à préparer les dossiers et le reporting, si bien qu’elle recruta une Araignée qui mis sur pied un système de classement et qui fut chargée de répondre au téléphone.
Pendant ce temps là, la fourmi heureuse et productive continuait de travailler, travailler, travailler. Le Frelon, PDG de l’entreprise, était ravi de recevoir les rapports de la Coccinelle, si bien qu’il lui demanda des études comparatives avec graphiques, indicateurs et analyse de tendance. Il fallut donc embaucher un Cafard pour assister le manager et il fallut acheter un nouvel ordinateur avec une imprimante.
Assez vite, la Fourmi heureuse et productive commença à baisser de rythme et à se plaindre de toute la paperasserie qui lui est dorénavant imposée. Le Frelon, PDG de l’entreprise, considéra qu’il était temps de prendre des mesures. Il créa donc le poste de chef de service pour superviser la Fourmi heureuse et productive. Le poste fut pourvu par une Cigale qui changea tous le mobilier de son bureau et qui demanda un nouveau fauteuil ergonomique ainsi qu’un nouvel ordinateur avec écran plat.
Seulement, avec plusieurs ordinateurs, il fallut aussi installer un serveur réseau. Le nouveau chef de service ressentit rapidement le besoin de recruter un adjoint (qui était son assistant dans son ancienne entreprise) afin de préparer un plan stratégique de pilotage ainsi que le budget de son nouveau service.
Pendant ce temps-là, la Fourmi était de moins en moins heureuse et de moins en moins productive. "Il va nous falloir bientôt commander une étude sur le climat social", dit la Cigale. Mais, un jour, le Frelon, PDG de l’entreprise, en examinant les chiffres, se rendit compte que le service dans lequel la Fourmi heureuse et productive travaille n’était plus aussi rentable qu’avant. Il eut donc recours aux services d’un prestigieux consultant,M. Hibou, afin qu’il face un diagnostic et qu’il apporte des solutions.
Le Hibou fit une mission de trois mois dans l’entreprise à l’issue de laquelle il rendit son rapport : "il y a trop de personnel dans ce service". Le Frelon, PDG de l’entreprise, suivit ses recommandations et ... licencia la Fourmi !
(auteur inconnu)