Patrimoine culturel immatériel

Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Le Gagaku -

Publié à 09:15 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel gagaku
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Le Gagaku -

 

Le Gagaku


Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Japon

(UNESCO)

 

Le Gagaku, caractérisé par ses chants longs et lents et par sa gestuelle de type chorégraphique, est le plus ancien des arts scéniques traditionnels au Japon.

 

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Il est présenté lors de banquets et de cérémonies au Palais impérial et dans les théâtres partout dans le pays, et recouvre trois genres artistiques distincts.

 

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Le premier, Kuniburi no Utamai, est constitué de chansons japonaises anciennes, parfois accompagnées d’une chorégraphie simple au son de la harpe et de la flûte

 

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Le deuxième est une musique instrumentale (pour la plupart des instruments à vent) associée à une danse rituelle, originaire du continent asiatique et adaptée ultérieurement par des artistes japonais.

 

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Le troisième, Utamono, se danse sur de la musique chantée dont le répertoire se compose de chansons populaires japonaises et de poèmes chinois.

 

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Marqué par l’histoire politique et culturelle à différentes périodes au cours de sa longue évolution, le Gagaku se transmet, comme par le passé, de maîtres à apprentis au sein du Département de musique de l’Agence de la maison impériale.

 

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Les maîtres sont souvent les descendants de familles profondément imprégnées de cet art. Vecteur culturel important de l’identité japonaise et cristallisation de l’histoire de la société japonaise, il est aussi la démonstration du mariage possible entre de multiples traditions culturelles pour donner naissance à un patrimoine unique, grâce à un processus constant de recréation au fil du temps.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Découpage

Publié à 08:15 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel découpage papier chinois
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Découpage

 

Le découpage de papier chinois


Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Chine

(UNESCO)

 

Présent à travers la Chine et dans différents groupes ethniques, le découpage de papier est un art populaire fondamental dans la vie quotidienne.

 

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Essentiellement féminin, cet art est transmis de mère en fille au cours d’un long apprentissage qui commence dès l’enfance, surtout dans les zones rurales.

 

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Les techniques sont nombreuses : le papier peut être découpé ou gravé avec un burin, colorié ou non.

 

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Les technologies modernes sont de plus en plus utilisées.

 

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Les motifs, très divers et souvent improvisés par l’artiste, dépendent de la région (le sud de la Chine privilégie par exemple les motifs fins et délicats) et de l’usage du produit, qui peut être destiné à la décoration intérieure (fenêtres, lits, plafonds…), à des fêtes (mariages, anniversaires, cérémonies) ou encore à des prières (invoquer la pluie, conjurer le diable…).

 

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Étroitement lié à la vie sociale des Chinois de tous les groupes ethniques, le découpage du papier sert à exprimer les principes moraux, les philosophies et les idéaux esthétiques des praticiens.

 

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Aujourd’hui, il est un moyen toujours vivant d’expression des émotions et connaît un regain d’intérêt sans précédent.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité -Jouets en bois

Publié à 09:53 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel jouets en bois
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité -Jouets en bois

 

La fabrication traditionnelle de jouets en bois pour enfants à Hrvatsko Zagorje


Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Croatie

(UNESCO)

 

Les résidents des villages qui jalonnent la route du pèlerinage menant au sanctuaire de la Vierge dédié à Notre-Dame-des Neiges, Marija Bistrica, à Hrvatsko Zagorje, dans le nord de la Croatie, ont mis au point une technique pour la fabrication traditionnelle de jouets en bois pour enfants qui est transmise de génération en génération.

 

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Les hommes de la famille s’occupent de récolter localement le bois nécessaire (saule souple, tilleul, hêtre et érable), puis de le faire sécher, de le tailler, de le découper et de le sculpter en utilisant des outils traditionnels.

 

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Les femmes appliquent ensuite une peinture respectueuse de l’environnement, pour dessiner des formes florales ou géométriques en laissant libre cours à leur imagination. Les sifflets, chevaux, voitures, meubles de poupée, danseurs tournoyants, chevaux d’obstacles et mobiles d’oiseaux réalisés aujourd’hui sont très similaires à ceux qui étaient construits il y a plus d’un siècle, même s’il n’y a jamais deux jouets parfaitement identiques du fait qu’ils sont fabriqués à la main.

 

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Très prisés des autochtones et des touristes, ces jouets sont vendus lors des fêtes paroissiales, sur les marchés et dans des boutiques spécialisées dans le monde entier. Ils ont évolué avec le temps. Aux jouets de forme traditionnelle, comme les chevaux et les carrioles, se sont ajoutés de nouveaux, représentant des voitures, des camions, des avions et des trains, reflets de l’environnement dans lequel vivent les enfants d’aujourd’hui.

 

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Les instruments de musique pour enfants, accordés avec soin par leurs fabricants artisanaux, continuent d’être utilisés pour l’éducation musicale des enfants dans les régions rurales.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Cheoyongmu -

Publié à 10:30 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel Le Cheoyongmu
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Cheoyongmu -

 

Le Cheoyongmu


Inscrit en 2009  sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : République de Corée

(UNESCO)

 

Le Cheoyongmu est une danse de cour exécutée aujourd’hui sur scène, mais autrefois utilisée pour chasser les mauvais esprits et assurer la tranquillité lors des banquets royaux ou lors des rites d’exorcisme pratiqués la veille du Nouvel an pour attirer la chance.

 

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Inspirée de la légende coréenne de Cheoyong, fils du roi dragon Yongwang qui avait pris une forme humaine et qui parvint en chantant et en dansant à éloigner de sa femme l’esprit de la variole, la danse est exécutée par cinq hommes vêtus de blanc, de bleu, de noir, de rouge et de jaune pour symboliser les quatre directions cardinales et le centre.

 

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Ils portent le masque lie-de-vin aux dents blanches de l’homme-dieu, des boucles d’oreilles en étain et un collier en plomb, un chapeau noir orné de deux bouquets de pivoines et de sept pêches pour chasser le mal et attirer l’énergie positive.

 

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Les danseurs évoluent avec majesté et force, selon différents styles et tempos de musique ponctués de divers chants lyriques. Le Cheoyongmu, qui s’inscrit dans une mythologie populaire articulée autour du personnage de Cheoyong, notamment la croyance que son image gravée sur la porte d’entrée de la maison éloigne la variole et autres maladies, intègre également la philosophie du confucianisme, en particulier la théorie des cinq éléments.

 

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La fabrication des masques de Cheoyong est également une possibilité intéressante d’artisanat traditionnel.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Biyelgee -

Publié à 09:46 par acoeuretacris Tags : biyelgee mongol patrimoine culturel
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Biyelgee -

 

Le Biyelgee mongol : danse populaire traditionnelle mongole


Inscrit en 2009  sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente

Pays : Mongolie

(UNESCO)

 

Le Biyelgee : danse populaire traditionnelle mongole est exécuté par les danseurs de différents groupes ethniques des provinces mongoles de Khovd et d’Uvs.

 

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Considérées comme l’ancêtre originel des danses nationales mongoles, les danses Biyelgee incarnent le mode de vie nomade dans lequel elles puisent leurs racines. Elles sont en principe exécutées dans l’espace restreint de l’intérieur du ger (la yourte, l’habitation nomade) et sont exécutées à demi-assis ou jambes croisées.

 

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Les mouvements des mains, des épaules et des jambes évoquent divers aspects de la vie quotidienne mongole, notamment les tâches ménagères, les coutumes et traditions, ainsi que les caractéristiques spirituelles associées aux différents groupes ethniques.

 

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Les danseurs de Biyelgee portent des vêtements et des accessoires associant diverses combinaisons de couleurs, des motifs artistiques, des broderies, du tricot, du matelassé et des techniques de travail du cuir, ainsi que des bijoux en or et en argent spécifiques du groupe ethnique et de la communauté auxquels ils appartiennent.

 

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Les danses jouent un rôle majeur dans les événements familiaux et communautaires, tels que fêtes, célébrations, mariages et pratiques liées au travail, exprimant des identités ethniques distinctes, tout en défendant l’unité familiale et la compréhension mutuelle entre groupes ethniques mongols.

 

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Le Biyelgee mongol est traditionnellement transmis aux jeunes générations par l’apprentissage ou par des leçons au sein de la famille, du clan ou du voisinage. Actuellement, la majorité des transmetteurs de la danse Biyelgee sont des personnes âgées dont le nombre diminue. La diversité inhérente au Biyelgee mongol est, elle aussi, menacée parce qu’il reste très peu de représentants des formes de Biyelgee propres aux différents groupes ethniques.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité -Le Chakkirako-

Publié à 11:23 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel Le Chakkirako
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité -Le Chakkirako-

 

Le Chakkirako


Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Japon

(UNESCO)

 

Située sur une péninsule de la préfecture de Kanagawa dans la partie centrale du Japon, la ville de Miura possède un port militaire ouvrant sur le Pacifique et un deuxième port qui accueille les bateaux de passage.

 

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Initiée par les marins séjournant dans ses ports à des danses pratiquées dans d’autres villes, la population de Miura a lancé la tradition du Chakkirako destinée à célébrer le Nouvel An, attirer la prospérité et garantir des pêches abondantes dans les mois à venir.

 

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Au milieu du XVIIIe siècle, cette pratique a évolué sous la forme d’un spectacle dont l’objet était de montrer les talents des jeunes filles locales.

 

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Chaque année, à la mi janvier, dix à vingt jeunes filles, vêtues de kimonos colorés, dansent dans le sanctuaire ou devant les maisons de la communauté, accompagnées par un groupe de cinq à dix femmes âgées de 40 à 80 ans qui chantent a capella.

 

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Selon les danses, les jeunes filles se mettent sur deux rangs face à face ou bien en cercle ; elles tiennent parfois des éventails devant leur visage ou encore de fines tiges de bambou qu’elles font claquer l’une contre l’autre.

 

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Le nom de la danse, Chakkirako, évoque le son que font ces tiges en s’entrechoquant. Transmis de mère en fille, le Chakkirako fait appel à un large répertoire de chansons et de danses séculaires.

 

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Elément de divertissement, il est aussi un moyen de réaffirmer l’identité culturelle des exécutantes et de leur communauté.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Batik -

Publié à 10:35 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel Batik indonésien
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Batik -

 

Le Batik indonésien


Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Indonésie

(UNESCO)

 

Les techniques, le symbolisme et la culture qui sont associés au Batik indonésien, tissu en coton et soie teint à la main, jalonnent la vie des Indonésiens du début de leur existence jusqu’à leur mort : les nourrissons sont transportés dans de grandes écharpes en batik spécialement nouées et ornées de symboles destinés à leur porter chance, tandis que les défunts sont drapés dans des linceuls en batik.

 

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Les tissus décorés de dessins adaptés à la vie de tous les jours sont couramment portés dans les milieux professionnels et universitaires ; pour les mariages, les femmes enceintes, les théâtres de marionnettes et d’autres formes d’expression artistique, des variantes spécialement décorées sont créées.

 

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Les vêtements jouent même un rôle central dans certains rituels, telles ces cérémonies d’offrandes où l’on jette du batik royal dans le cratère d’un volcan.

 

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Le batik est teint par des artisans, fiers de dessiner des modèles sur le tissu en traçant des lignes et des points avec de la cire chaude ; celle-ci résiste à la teinture végétale et aux autres teintures, ce qui permet à l’artisan de sélectionner différentes couleurs en trempant l’étoffe dans une teinture, puis en enlevant la cire avec de l’eau chaude et en renouvelant l’opération avec une autre couleur autant de fois que l’on souhaite.

 

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La grande diversité des motifs reflète la variété des influences, depuis la calligraphie arabe, l’art floral européen, jusqu’aux phénix chinois en passant par les fleurs de cerisiers japonais et les paons indiens ou persans.

 

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Souvent transmis de génération en génération au sein des familles, l’art du batik est intimement mêlé à l’identité culturelle du peuple indonésien et en exprime la créativité et la spiritualité, au travers des significations symboliques de ses couleurs et dessins.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Arts Regong -

Publié à 10:07 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel les arts regong
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Arts Regong -

 

Les arts Regong


Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Chine

(UNESCO)

 

Dans les monastères et les villages qui bordent les rives de la rivière Longwu dans la province de Qinghai, dans l’ouest de la Chine, des moines bouddhistes et des praticiens des arts populaires appartenant à l’ethnie tibétaine et à l’ethnie tu maintiennent la tradition des arts plastiques, dits arts Regong, tels que les peintures thangka et les fresques murales, les patchworks barbola et les sculptures.

 

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Leur influence s’étend des provinces voisines jusqu’aux pays d’Asie du Sud-Est. Le thangka, art de peindre des rouleaux religieux pour glorifier Bouddha, consiste à appliquer des teintures naturelles, à l’aide d’une brosse spéciale, sur du tissu portant des motifs dessinés au fusain ; le barbola utilise des formes de plantes et d’animaux découpées dans de la soie pour créer un effet de relief, doux au toucher, en vue de réaliser des voiles et des ornements de colonnes ;

 

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les sculptures regong, en bois, terre glaise, pierre ou brique, sont destinées à décorer des chevrons, des panneaux muraux, des tables pour le service du thé et des armoires dans les temples et les maisons.

 

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Ces techniques se transmettent principalement de père à enfant, ou de maître à apprenti, et obéissent aux instructions figurant dans les livres anciens de peinture bouddhiste qui indiquent la façon de dessiner des lignes et des personnages, d’assortir les couleurs et de concevoir des motifs

 

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Caractéristiques de la religion bouddhiste tibétaine et nourris de particularités régionales uniques, les arts regong incarnent l’histoire spirituelle et la culture traditionnelle de la région et font, aujourd’hui encore, partie intégrante de la vie artistique de la population.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Akiu no -

Publié à 09:56 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel Akiu no Taue Odori
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Akiu no -

 

L’Akiu no Taue Odori


Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Japon

(UNESCO)

 

L’Akiu no Taue Odori est une danse qui simule les gestes liés au repiquage du riz et qui est exécutée par les habitants de Akiu, ville située dans le nord du Japon, pour prier en vue d’une bonne récolte.

 

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Pratiqué depuis la fin du XVIIe siècle par les communautés de la région, l’Akiu no Taue Odori est présenté de nos jours à l’occasion de festivals, au printemps et à l’automne. Accompagnées par un groupe de deux à quatre danseurs, dix danseuses, vêtues de kimonos colorés et portant une coiffure décorée de fleurs, interprètent entre six et dix danses selon le répertoire.

 

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Tenant à la main des éventails ou des cloches et alignées sur un ou deux rangs, les femmes reproduisent des mouvements qui évoquent les gestes accomplis durant le cycle complet de la culture du riz, en particulier le taue, qui désigne le repiquage des jeunes plans dans un champ plus grand, rempli d’eau.

 

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Autrefois assimilée à l’assurance d’une récolte abondante, cette pratique a perdu sa signification religieuse à mesure que les attitudes et les croyances ont évolué et que les techniques agricoles modernes ont remplacé les rituels censés garantir l’abondance, comme le Akiu no Taue Odori.

 

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Aujourd’hui, ce spectacle de danse revêt une dimension culturelle et esthétique et permet de préserver le lien entre les habitants des villes et leur patrimoine agricole, la tradition de dépendance du Japon à l’égard du riz et l’appartenance à un groupe transmise de siècle en siècle grâce aux arts populaires du spectacle.

 


 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Aubusson -

Publié à 11:52 par acoeuretacris Tags : tapisserie aubusson patrimoine culturel
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Aubusson -

 

La tapisserie d’Aubusson


Inscrit en 2009  sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : France

(UNESCO)

 

La tapisserie d'Aubusson compte six siècles d’histoire : depuis les « verdures » du XVe siècle, puis la Manufacture Royale de 1665, un début de XXe siècle florissant, la crise de l'entre-deux guerres et sa renaissance grâce à la venue de Jean Lurçat, en 1939.

 

Les origines de la tapisserie sont incertaines. Certains auteurs disent qu'elle doit son origine à des Sarrasins qui se seraient installés sur les rives de la Creuse après leur défaite à Poitiers en 732}. Ainsi que l'écrit l'abbé Lecler : « Attribuer l'origine d'Aubusson à une troupe de Sarrasins qui, échappés aux coups de Charles-Martel en 732, se réfugièrent en ce lieu, c'est faire du roman, et non de l'histoire. Il est bon de remarquer que c'est l'expression tapis sarrasinois, donné à un genre de tapis fabriqué à Aubusson, qui a donné lieu à cette légende. » Selon d'autres auteurs tel Adrien Proust ou Adolphe Blanqui « Il est prouvé que des ouvriers de cette nation s'y établirent, par les réglemens du Châtelet pour la communauté des maîtres tapissiers, lesquels réglemens reconnaissent les Sarrasins pour les plus anciens de ce corps ».

 

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L'éducation d'Apollon (Musée Grobet-Labadié à Marseille), tapisserie en laine et soie de la manufacture royale d'Aubusson, milieu du XVIIIe siècle.

 

Une autre origine possible est peut-être liée à Louis Ier de Bourbon, alors comte de la Marche. Il avait confirmé les privilèges d'Aubusson en 1331. En 1331, Louis de Bourbon avait épousé Marie de Hainaut (m. 1354). Autant d'éléments qui peuvent laisser supposer que le comte de la Marche, voire sa femme, auraient incité des tapissiers flamands à venir sur les bords de Creuse dont on se plaisait déjà à vanter la qualité des eaux acides pour dégraisser la laine et alimenter les teintures.

 

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Ruth glanant dans les champs de Booz

 

Que ce soit à l'initiative de Louis de Bourbon, ou, peut-être, de marchands désireux de profiter d'une opportunité locale, l'économie drapière se reconvertit. Les paysans possédaient traditionnellement des troupeaux de moutons dont la laine était valorisée localement. Elle allait désormais permettre la fabrication de tapisserie. L'influence flamande fut d'emblée évidente dans les ateliers : même technique de la basse lisse, même sainte patronne (Sainte Barbe).

 

Au demeurant, les premières tapisseries connues d'Aubusson ont été tissées par les frères Augeraing (1501).

 

Les différentes inspirations

 

Les verdures

 


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Elles possèdent un aspect énigmatique. L'une des plus belles illustrations est la suite des tapisseries d'Anglards de Salers. Les verdures, sous différentes formes, caractérisent la tapisserie marchoise. Les lissiers les tissèrent au XVIe siècle mais aussi les siècles suivants. Encore aujourd'hui, elles représentent une part non négligeable de l'activité des ateliers même si elles sont moins en vogue depuis une trentaine d'années. La verdure, pour beaucoup, incarne la tapisserie d'Aubusson.

 

Les scènes de chasse

 

 

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Les lissiers ont, au XVIe siècle notamment, beaucoup tissé de scènes de chasse : chasse à la licorne, au loup, au lion, au sanglier, au cerf... Les ateliers réalisaient inlassablement des tentures de cette veine. Elles ne sont pas sans rappeler les verdures mais elles représentent dans des tons sobres des personnages, souvent des cavaliers, aidés par des chiens, aux prises avec divers animaux.

 

Les scènes religieuses

 

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La naissance de Jésus et les bergers
Église de Saint-Trophime
Arles.

 

Les ateliers marchois trouvaient l'inspiration également dans la religion et la mythologie. La vie des saints, l'Ancien Testament ou encore dans les sujets historiques.

 

Tradition pluriséculaire, l’artisanat de la tapisserie d’Aubusson consiste dans le tissage d’une image selon des procédés pratiqués à Aubusson et quelques autres localités de la Creuse (France). Cet artisanat produit des tentures généralement de grande taille destinées à orner des murs, mais aussi des tapis et des pièces de mobilier.

 

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La tapisserie d’Aubusson s’appuie sur une image de tout style artistique, préparée sur un carton par un peintre cartonnier. Le tissage est effectué manuellement par un lissier sur un métier à tisser placé à l’horizontale, sur l’envers de la tapisserie, à partir de laines teintes artisanalement sur place. Ce procédé exigeant implique un temps de réalisation et un coût importants. Les tapisseries d’Aubusson sont une référence dans le monde entier, au point qu’« Aubusson » est devenu un nom commun dans certaines langues.

 

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La production de tapisseries à Aubusson et à Felletin fait vivre trois petites entreprises et une dizaine d’artisans lissiers indépendants, suscitant une activité induite significative (production de laine et filature, commerce, produits dérivés, musée, expositions et tourisme). Pour stabiliser le niveau d’activité et éviter la rupture de la chaîne de transmission, il est nécessaire d’intéresser les jeunes générations et de promouvoir ce patrimoine.