Patrimoine culturel immatériel

Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Boysun -

Publié à 10:23 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel espace culturel de boysun
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Boysun -

 

L’espace culturel du district de Boysun


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Ouzbékistan

(UNESCO)

 

Situé dans le sud-est de l’Ouzbékistan, sur la route reliant l’Asie mineure à l’Inde, le district de Boysun est l’une des plus anciennes régions habitées d’Asie centrale. Le déclin de la route de la soie et les bouleversements politiques intervenus en Asie centrale ont contribué à l’isolement de la région. Ces circonstances ont favorisé la préservation de traditions anciennes, empreintes de diverses religions, notamment des croyances chamanistes, le zoroastrisme, le bouddhisme et l’islam. Aujourd’hui, le district compte près de 82 000 habitants.

 

Hebergeur d'image

 

De nombreux rituels traditionnels sont encore vivants : la veille de Navruz, la fête du printemps donne lieu à un rituel de semailles avec offrandes de nourriture. Les rites familiaux persistent également : 40 jours après une naissance, les mauvais esprits sont chassés par le feu et la cendre. La circoncision des garçons est l’occasion de combats de chèvres et de divers jeux, comme la lutte ou les courses de chevaux. D’anciennes pratiques restent fréquemment utilisées lors des cérémonies de mariage et des rites funéraires, et des rituels chamanistes pour guérir les malades. Parmi les autres traditions populaires figurent les chants rituels liés aux fêtes annuelles, les légendes épiques et les danses. Des instruments à vent ou à cordes accompagnent les chants lyriques. L’ensemble de musique folklorique Shalola a recueilli les chansons populaires et recensé les instruments et costumes traditionnels. Les membres du groupe ont également documenté les légendes, épopées et vieilles mélodies dans les villages.

 

Hebergeur d'image

 

Le modèle culturel imposé sous l’ère soviétique ne laissait que peu de place à l’expression culturelle et artistique traditionnelle de Boysun. Aujourd’hui, il apparaît essentiel de soutenir les communautés en leur fournissant instruments de musique et matériel technique pour documenter leurs diverses expressions culturelles.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Sosso-Bala

Publié à 10:03 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel espace culturel du sosso bala
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Sosso-Bala

 

L’espace culturel du Sosso-Bala


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Guinée

(UNESCO)

 

Le balafon sacré, appelé Sosso-Bala, est considéré comme le symbole de liberté et de cohésion de la communauté mandingue dispersée sur un territoire qui appartenait autrefois à l’empire du Mali. L’instrument était détenu et joué à l’origine par le roi Sumaoro Kanté qui accéda au trône au début du treizième siècle. Il a accompagné, au fil des siècles, la transmission des poèmes épiques, principalement l’épopée Sunjata et ses hymnes à la gloire du fondateur de l’empire du Mali.

 

Hebergeur d'image

 

Il s’agit d’une sorte de xylophone d’environ 1,5 m d e l o n g, composé de 20 lamelles soigneusement taillées et de longueurs différentes, sous lesquelles sont fixées des calebasses. Selon des sources écrites et orales, le balafon aurait été soit fabriqué par le roi lui-même, soit offert par un jinni (génie). Le Sosso-Bala d’origine est conservé avec d’autres objets sacrés et historiques dans une hutte ronde en terre située dans le village de Nyagassola, au nord de la Guinée, lieu d’établissement de la famille Dökala, les griots Kouyaté de Nyagassola. Le balatigui, patriarche de la famille Dökala, est le gardien de l’instrument. Il est le seul à avoir le droit d’en jouer, uniquement à certaines occasions comme la fête du Nouvel an musulman et des funérailles. C’est également lui qui dispense l’enseignement aux enfants à partir de l’âge de sept ans.

 

Hebergeur d'image

 

Outre la précarité des infrastructures et les difficiles conditions de vie à Nyagassola, la diminution progressive du nombre d’élèves du fait de l’exode rural est considérée comme l’un des principaux facteurs compromettant la pérennité de cette tradition musicale. Néanmoins, le balatigui et d’autres membres de la famille Dökala occupant encore une position importante dans la société mandingue, se sont engagés à transmettre leurs connaissances et techniques aux futurs praticiens.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Yaaral -

Publié à 11:51 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Yaaral -

 

L’espace culturel du yaaral et du degal


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Mali

(UNESCO)

 

L’espace culturel du yaaral et du degal correspond au vaste espace pastoral des Peuls du delta intérieur du Niger. Les festivités du yaaral et du degal marquent la traversée du fleuve au moment de la transhumance.

 

hebergeur image

 

Deux fois par an, les troupeaux de bétail passent des terres arides du Sahel aux plaines inondables du bassin intérieur du Niger. Les festivités se déroulent toujours un samedi, jour faste selon la croyance populaire peule, leur date exacte étant déterminée en fonction de l’état des pâturages et du niveau du fleuve.

 

hebergeur image

 

Ces festivités donnent lieu à de nombreuses expressions culturelles. Des concours du troupeau le mieux décoré sont organisés. Les bergers déclament des poèmes pastoraux relatant leurs aventures pendant leurs longs mois de pérégrination. Les jeunes femmes se parent de leurs plus beaux habits et bijoux pour acclamer les bergers par leurs chants.

 

hebergeur image

 

Ces deux manifestations, qui remontent à l’établissement des Peuls dans la région aux environs du quatorzième siècle, constituent le pivot du mode de vie de ces populations. La gestion des pâturages, le tracé des pistes de transhumance et le regroupement des troupeaux en des points spécifiques ont permis d’améliorer l’organisation de ces fêtes pastorales. Ces mesures ont attiré des foules toujours plus nombreuses et fait de ces rassemblements des événements majeurs. En réunissant des représentants de tous les groupes ethniques et de toutes les corporations professionnelles du Delta – éleveurs peuls, riziculteurs Marka ou Nono, cultivateurs de mil Bambara et pêcheurs Bozo – le yaaral et le degal renouvellent les pactes intercommunautaires et renforcent la cohésion sociale. L’adhésion massive des communautés de la région à ces festivités leur assure une pérennité certaine même si elles sont fragilisées par l’exode rural des jeunes et les sécheresses récurrentes qui affectent pâturages et troupeaux.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité -Les Semeiskie

Publié à 11:36 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel espace culturel semeiskie
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité -Les Semeiskie

 

L’espace culturel et la culture orale des Semeiskie


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Fédération de Russie

(UNESCO)

 

Les Semeiskie, appelés « Vieux croyants », forment une communauté confessionnelle dont les origines remontent au schisme de l’Église orthodoxe russe, au dix-septième siècle. Leur histoire est marquée par la répression et l’exil. Sous le règne de Catherine II, les croyants de l’« ancien système » de diverses régions de Russie durent s’exiler en Sibérie, plus précisément en Transbaïkalie où ils vivent encore aujourd’hui. Dans cette contrée reculée, ils ont préservé des éléments de leur culture d’origine qui leur ont conféré une identité de groupe propre.

 

hebergeur image

 

L’espace culturel des Semeiskie, à l’est du lac Baïkal, est un vestige d’expressions culturelles de la Russie d’avant le dix-septième siècle. La communauté d’environ 200 000 personnes parle un dialecte de Russie méridionale emprunt de biélorusse, d’ukrainien et de bouriate. Les Semeiskie pratiquent encore les anciens rituels orthodoxes et perpétuent des activités quotidiennes fondées sur le culte de la famille (le mot Semeiskie signifie « ceux qui vivent en famille ») et des principes moraux stricts. Ils se distinguent également par leur costume traditionnel, leur artisanat, leurs maisons, leur peinture, leur art décoratif, leur nourriture et leur musique. Leurs chœurs polyphoniques de chants traditionnels qui se forment à l’occasion des fêtes familiales et populaires sont également remarquables. Ces chants, dits « traînants », puisent leurs racines dans la musique liturgique russe du Moyen Âge.

 

hebergeur image

 

Marginalisées jusqu’à la fin de la période soviétique, les communautés ont dû s’adapter aux bouleversements socio-économiques qui ont suivi, notamment la pression des nouvelles technologies tendant à uniformiser plusieurs éléments de cette culture. Le nombre de « Vieux croyants », considérés comme les gardiens des traditions, ne cesse de décliner. Cependant diverses initiatives témoignent d’une réelle volonté de protéger ce patrimoine, comme la création du Centre culturel des Semeiskie dans le village de Tarbagatay.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité -Les Gongs -

Publié à 09:39 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel espace culture gongs
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité -Les Gongs -

 

L’espace de la culture des Gongs


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Viet Nam

(UNESCO)

 

L’espace de la culture des gongs, dans les montagnes du centre du Vietnam, englobe plusieurs provinces et dix-sept communautés ethnolinguistiques austro-asiatiques et austronésiennes. Étroitement liés à la vie quotidienne et au cycle des saisons, leurs systèmes de croyances composent un monde mystique où le jeu du gong constitue un langage privilégié entre les hommes, les divinités et le monde surnaturel. Derrière chaque gong se cache un dieu ou une déesse d’autant plus puissant que le gong est ancien.

 

hebergeur image

 

Toute famille possède au moins un gong qui témoigne de sa fortune, de son autorité et de son prestige, tout en lui assurant protection. Si différents cuivres sont utilisés lors de certaines cérémonies, seul le gong est présent dans tous les rituels de la vie de la communauté et constitue le principal instrument cérémoniel.

 

hebergeur image

 

La façon de jouer du gong varie d’un village à l’autre. Chaque instrumentiste porte un gong différent, d’un diamètre variant entre 25 et 80 cm. Les ensembles d’hommes ou de femmes comptent entre trois et douze gongs selon les villages. La configuration et le rythme sont adaptés au contexte de la cérémonie, tels le sacrifice rituel des bœufs, la bénédiction du riz ou les deuils. Les gongs de la région sont achetés dans les pays voisins et accordés afin d’obtenir la tonalité souhaitée et d’en faire leur propre instrument.

 

hebergeur image

 

Les mutations économiques et sociales ont bouleversé le mode de vie traditionnel de ces communautés et ne fournissent plus le contexte originel de la culture des gongs. La transmission de ce mode de vie, des connaissances et savoir-faire a été particulièrement perturbée pendant les décennies de guerre du siècle dernier. Aujourd’hui, le phénomène est aggravé par la disparition des vieux artisans et l’intérêt croissant des jeunes pour la culture occidentale. Privés de leur signification sacrée, les gongs sont parfois vendus comme matériau recyclable ou échangés contre d’autres produits.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Wajapi -

Publié à 10:20 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel wajapi
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité -  Wajapi -

 

Les expressions orales et graphiques des Wajapi


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Brésil

(UNESCO)

 

Les Wajapi, qui appartiennent au groupe ethnolinguistique des Tupi-Guarani, sont une population indigène du nord de l’Amazonie. Cette communauté de près de 580 personnes vit dans une quarantaine de petits villages regroupés sur un territoire protégé de l’État d’Amapá. Depuis la nuit des temps, ils utilisent des teintures végétales pour dessiner des motifs géométriques sur leurs corps et sur divers objets. Ils ont élaboré au fil des siècles un système de communication unique, riche mélange d’art graphique et verbal, qui traduit leur vision singulière du monde et leur permet de transmettre les connaissances essentielles sur la vie de la communauté.

 

hebergeur image

 

Les motifs de cet art graphique, appelés kusiwa, sont tracés à l’aide de résines odorantes mélangées à de la teinture végétale rouge extraite d’une plante, le roucou. La complexité du kusiwa est telle que le niveau technique et artistique nécessaire pour maîtriser l’art du dessin et préparer la teinture ne peut être atteint, selon les Wajapi, avant l’âge de quarante ans.

 

hebergeur image

 

Les motifs les plus récurrents sont le jaguar, l’anaconda, le papillon et le poisson. Ils évoquent la création de l’humanité et prennent vie à travers les nombreux mythes qui entourent l’apparition de l’homme. Ce graphisme corporel, étroitement lié à des traditions orales amérindiennes, revêt de multiples significations socioculturelles, esthétiques, religieuses et métaphysiques. Le kusiwa constitue de fait la structure même de la société Wajapi et sa signification va bien au-delà de sa dimension artistique. Ce répertoire codé de connaissances traditionnelles ne cesse d’évoluer grâce à un renouvellement constant des motifs, par réinterprétation ou invention.

 

hebergeur image

 

Bien que les Wajapi soient installés sur un territoire protégé, leur mode de vie traditionnel, notamment la pratique du kusiwa, risque de perdre son sens symbolique, voire de complètement disparaître. Une telle altération ébranlerait profondément les repères sociaux et cosmologiques de la communauté. Le principal danger vient du désintérêt des jeunes générations, de la diminution du nombre de Wajapi experts en kusiwa et de l’indifférence de la société dans son ensemble.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité-tissus d'écorce

Publié à 09:54 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel tissus d écorce
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité-tissus d'écorce

 

La fabrication des tissus d’écorce en Ouganda


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Ouganda

(UNESCO)

 

La fabrication de tissus d’écorce est un artisanat ancien des Baganda, un peuple établi dans le royaume de Buganda, dans le sud de l’Ouganda. Selon la tradition, les artisans du clan Ngonge, sous la direction d’un kaboggoza, chef héréditaire des artisans, fabriquaient du tissu d’écorce pour la famille royale baganda et le reste de la communauté. Ce travail repose sur quelques-uns des savoir-faire les plus anciens de l’humanité, une technique préhistorique antérieure à l’invention du tissage.

 

hebergeur image

 

L’écorce intérieure du Mutuba (Ficus natalensis) est récoltée pendant la saison des pluies, puis longuement et vigoureusement battue à l’aide de différents maillets en bois pour lui donner une texture souple et fine et une couleur ocre uniforme. Les artisans travaillent dans un hangar ouvert afin d’empêcher l’écorce de sécher trop rapidement. Le tissu d’écorce est porté à la manière d’une toge par les hommes et les femmes, avec une large ceinture autour de la taille pour ces dernières.

 

hebergeur image

 

De couleur ocre pour l’homme ordinaire, il est teint en blanc ou en noir pour les rois et les chefs et porté de façon différente pour mettre leur statut en valeur. Il est principalement porté lors des cérémonies de couronnement et de guérison, les funérailles et les rassemblements culturels. Il peut également servir de rideau, de moustiquaire, de linge de lit ou de sac pour conserver des produits.

 

hebergeur image

 

La fabrication de tissu d’écorce était très répandue dans le royaume de Buganda où pratiquement chaque village possédait son atelier. Avec l’arrivée des tissus en coton apportés au dix-neuvième siècle par les caravanes marchandes arabes, la production s’est ralentie avant de disparaître, limitant l’usage du tissu d’écorce à des fonctions sociales et culturelles. Toutefois, le tissu d’écorce reste pour la communauté baganda un symbole distinctif de ses traditions sociales et culturelles. Depuis quelques années, sa fabrication est fortement encouragée et valorisée dans le royaume.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité-festival Danoje

Publié à 11:15 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel festival danoje de gangneung
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité-festival Danoje

 

Le festival Danoje de Gangneung


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : République de Corée

(UNESCO)

 

Le festival Danoje de Gangneung a lieu tous les ans dans la ville de Gangneung et ses environs, une région de la péninsule coréenne située à l’est des monts Taebaek. Il comprend un rituel chamaniste sur la crête de Daegwallyeong en l’honneur du dieu de la montagne et des dieux et déesses tutélaires. Il mêle musique traditionnelle et chants populaires Odokddegi, théâtre masqué Gwanno, poésie narrative orale et autres divertissements populaires.

 

hebergeur image

 

Le marché de Nanjang, le plus grand marché en plein air de Corée, est aujourd’hui un des principaux éléments du festival : produits et objets d’artisanat locaux y sont vendus et des concours, jeux et numéros de cirque y sont organisés.

 

hebergeur image

 

Ce festival de quatre semaines débute par la préparation de la liqueur sacrée et les rituels chamanistes Dano dans lesquels un arbre sacré, le sinmok, ainsi qu’un objet rituel fait de plumes, de cloches et de bambou, le hwagae, jouent un rôle central. L’une des particularités du festival est la coexistence de rituels confucéens, chamanistes et bouddhistes. La croyance veut que ces rituels dédiés aux dieux protègent la région des catastrophes naturelles, permettant ainsi à ses habitants de vivre dans la paix et la prospérité. Chaque année, de nombreux visiteurs assistent aux cérémonies rituelles et prennent part aux diverses activités telles la confection des éventails Danoje, la fabrication de la liqueur sacrée, la réalisation de masques pour le théâtre Gwanno, la préparation et la dégustation des surichiwi (galettes de riz) ou le lavage des cheveux à l’eau d’iris.

 

hebergeur image

 

Le festival Danoje de Gangneung jouit d’une grande popularité. Toutefois, la standardisation culturelle et la couverture croissante de l’événement par les médias ont entraîné la disparition de certains éléments du festival. Dans son contexte traditionnel, il avait notamment pour fonction de transcender les différences sociales en permettant aux gens de toutes classes de participer.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Fêtes...

Publié à 10:29 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Fêtes...

 

Les fêtes indigènes dédiées aux morts


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Mexique

(UNESCO)

 

Telle qu’il est pratiqué par les communautés indigènes du Mexique, el Día de los Muertos (jour des morts) célèbre le retour transitoire sur terre des parents et des êtres chers décédés. Les festivités ont lieu chaque année, entre fin octobre et début novembre, période qui marque la fin du cycle annuel de la culture du maïs, la principale culture vivrière du pays.

 

hebergeur image

 

Pour faciliter le retour des esprits sur la terre, les familles parsèment de pétales de fleurs, de bougies et d’offrandes, le chemin qui mène de la maison au cimetière. Les plats préférés du défunt sont préparés et disposés autour de l’autel familial et de la tombe, au milieu de fleurs et de divers objets d’artisanat typiques comme les silhouettes en papier. Le plus grand soin est apporté à tous les aspects des préparatifs car dans l’imaginaire populaire, un mort peut attirer la prospérité (par exemple, une bonne récolte de maïs) ou le malheur (maladie, accident, difficultés financières etc.) sur sa famille selon le sérieux avec lequel les rituels sont accomplis.

 

hebergeur image

 

Les morts sont répartis en plusieurs catégories en fonction de la cause du décès, de l’âge, du sexe et, dans certains cas, de la profession. Un jour de culte est attribué à chacune de ces catégories. Cette rencontre entre les vivants et les morts est une affirmation du rôle de l’individu dans la société. Elle contribue en outre à renforcer le statut politique et social des communautés indigènes du Mexique.

hebergeur image

 

Les fêtes dédiées aux morts revêtent une importance considérable dans la vie des peuples autochtones du Mexique. La fusion des rites religieux préhispaniques et des fêtes catholiques permet le rapprochement de deux univers, celui des croyances indigènes et celui d’une vision du monde introduite par les Européens au seizième siècle.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - La fujara -

Publié à 10:04 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel fujara
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - La fujara -

 

La Fujara et sa musique


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Slovaquie

(UNESCO)

 

La Fujara est une très longue flûte percée de trois trous, traditionnellement jouée par les bergers slovaques. Elle fait partie intégrante de la culture traditionnelle du centre de la Slovaquie. Cette flûte n’est pas un simple instrument de musique, c’est aussi un objet de grande valeur artistique : chacune a ses propres ornements extrêmement élaborés.

 

hebergeur image

 

Le tube principal de la flûte, qui mesure entre 160 et 200 cm de long, est raccordé à un tube plus court de 50 à 80 cm. L’instrument se distingue par le caractère « marmonnant » de son registre grave et par les sons harmoniques très aigus rendus possibles par sa longueur. La musique mélancolique et rhapsodique varie selon le contenu des morceaux qui évoquent principalement la vie et le travail des bergers. Le répertoire musical est composé de mélodies adaptées aux caractéristiques techniques de l’instrument et de sons imitant la nature, tel le gargouillis d’un ruisseau ou d’une source.

 

hebergeur image

 

Au cours des dix-neuvième et vingtième siècles, le cercle des amateurs de Fujara s’est élargi au-delà du cadre pastoral. Grâce aux interprétations des musiciens de la région de Podpolanie lors de festivals, l’instrument a gagné reconnaissance et popularité à travers le pays. La Fujara est jouée en diverses occasions tout au long de l’année, mais principalement du printemps à l’automne, par des musiciens professionnels et les rares bergers encore en activité.

 

hebergeur image

 

Depuis quelques décennies, la Fujara est davantage jouée lors d’événements particuliers. La période communiste et la conjoncture politique des années 1990 ont généré de profondes mutations sociales, culturelles et économiques ; les jeunes, en particulier, perdent contact avec cet art populaire traditionnel. Des initiatives individuelles tentent de sauvegarder l’instrument ainsi que les connaissances et savoir-faire qui lui sont associés.