Patrimoine culturel immatériel

Patrimoine culturel immatériel de l'humanité -Les Garifuna

Publié à 09:46 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel les garifuna
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité -Les Garifuna

 

La langue, la danse et la musique des Garifuna


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Belize, Guatemala, Honduras, Nicaragua

(UNESCO)

 

Les Garifuna sont issus de métissages entre des groupes originaires d’Afrique et des Caraïbes dont ils ont intégré des éléments culturels. Ils se sont établis au dix-huitième siècle le long de la côte atlantique de l’Amérique centrale après avoir été obligés de fuir Saint-Vincent. Aujourd’hui, ils vivent principalement au Honduras, au Guatemala, au Nicaragua et au Belize.

 

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La langue garifuna, qui appartient au groupe de langues arawak, a survécu à des siècles de discrimination et de domination linguistique. Elle est riche en récits (úraga) à l’origine racontés lors des veillées ou de grands rassemblements. Les mélodies mêlent des éléments africains et amérindiens et les textes constituent un véritable creuset de l’histoire et des savoirs traditionnels des Garifuna, tels la culture du manioc, la fabrication de canoës ou la construction de maisons en terre cuite. Il y a également une veine satirique très importante dans ces chansons rythmées par des tambours et accompagnées de danses auxquelles se mêlent les spectateurs.

 

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Ces traditions restent essentielles dans la vie des Garifuna. Ce sont les anciens qui perpétuent la plupart des cérémonies, fêtes et traditions orales. La transmission pâtit pourtant des migrations économiques, de la discrimination et de l’absence de la langue garifuna dans le système scolaire. Bien qu’elle ait encore de nombreux locuteurs, elle n’est plus enseignée que dans un seul village.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Maqâm -

Publié à 11:16 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel maqam iraquien
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Maqâm -

 

Le maqâm iraquien


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Iraq

(UNESCO)

 

Largement reconnu comme la principale tradition de musique savante iraquienne, le maqâm couvre un vaste répertoire de chants, accompagnés par des instruments traditionnels. Ce genre populaire est en outre une mine d’informations sur l’histoire musicale de la région et sur les influences arabes qui ont dominé pendant des siècles. Par sa structure et son instrumentation, le maqâm iraquien s’apparente à la famille des formes musicales traditionnelles pratiquées en Iran, en Azerbaïdjan et en Ouzbékistan. Il recouvre de nombreux genres et modes mélodiques primaires.

 

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Il comprend des parties vocales improvisées s’appuyant sur un accompagnement rythmique régulier et débouchant souvent sur un pot-pourri de couplets de chants. Tout le talent d’improvisation du chanteur principal (qari’) consiste à engager un dialogue complexe avec l’orchestre (tshalghi) qui l’accompagne du début jusqu’à la fin. Les instruments typiques sont la cithare sur table santour, le jawzah, un violon à pique à quatre cordes, le dumbek, un tambour au son grave, et le daff, un petit tambourin. Les récitals de maqâm ont généralement lieu dans le cadre de réunions privées, dans les cafés et les théâtres. Avec son répertoire inspiré de la poésie arabe classique et populaire, le maqâm est révéré non seulement par les musiciens et les érudits, mais aussi par la population iraquienne dans son ensemble.

 

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Alors que de nombreux styles de musique arabe de la région ont disparu ou se sont occidentalisés, le maqâm iraquien est resté pratiquement intact, conservant en particulier sa technique vocale d’ornementation et son caractère improvisé.

 

En raison de la situation politique actuelle, les concerts de maqâm devant un large public se font de plus en plus rares, se limitant davantage à des cercles privés. Toutefois, les nombreux enregistrements et récitals montrent qu’il reste très apprécié et rencontre toujours un vif succès.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Makishi -

Publié à 11:05 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel mascarade makishi
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Makishi -

 

La mascarade Makishi


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Zambie

(UNESCO)

 

La mascarade Makishi marque la fin du mukanda, un rituel annuel d’initiation pour les garçons de huit à douze ans. Ce rituel est célébré par les communautés Vaka Chiyama Cha Mukwamayi auxquelles appartiennent les Luvale, les Chokwe, les Luchazi et les Mbunda, des peuples établis dans les provinces nord-ouest et ouest de la Zambie.

 

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C’est habituellement au début de la saison sèche que les jeunes quittent leur famille pour passer un à trois mois dans un campement isolé en pleine brousse. Cette séparation du monde extérieur marque leur mort symbolique en tant qu’enfants. Le mukanda comprend la circoncision des initiés, des épreuves de courage et des leçons sur leur rôle futur d’hommes et d’époux. Chacun se voit attribuer un personnage masqué qui l’accompagne tout au long de son initiation. Le Chisaluke représente un homme puissant et riche, fort d’une grande influence spirituelle ; le Mupala, « seigneur » du mukanda, est un esprit protecteur doué de facultés surnaturelles ; Pwevo, personnage féminin symbolisant la femme idéale, est responsable de l’accompagnement musical des rituels et des danses. Enfin, le Makishi représente l’esprit d’un ancêtre défunt revenu dans le monde des vivants pour aider les garçons. La fin du mukanda est célébrée par une cérémonie de reconnaissance. Tout le village assiste aux démonstrations de danse et de mime des Makishi jusqu’à ce que les nouveaux initiés émergent du camp pour réintégrer leur communauté en adultes.

 

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Le mukanda a une fonction éducative dans la mesure où il assure la transmission de techniques de survie et de connaissances sur la nature, la sexualité, les croyances religieuses et les valeurs sociales de la communauté. Il durait autrefois plusieurs mois et constituait la raison d’être de la mascarade Makishi. Aujourd’hui, il est réduit à un mois afin de s’adapter au calendrier scolaire. Cet ajustement lié aux sollicitations de plus en plus nombreuses de danseurs makishi pour des rassemblements sociaux et politiques risque d’altérer le caractère originel du rituel.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Le Moussem -

Publié à 10:38 par acoeuretacris Tags : moussem de tan tan patrimoine culturel
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Le Moussem -

 

Le Moussem de Tan-Tan


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Maroc

(UNESCO)

 

Le Moussem de Tan-Tan, dans le sud-ouest du Maroc, est un rassemblement annuel de nomades du Sahara qui réunit plus d’une trentaine de tribus du sud marocain et d’autres régions du nord-ouest de l’Afrique. À l’origine, il avait lieu tous les ans vers le mois de mai. S’inscrivant dans le calendrier agropastoral des nomades, il était l’occasion de se retrouver, d’acheter, de vendre et d’échanger des denrées et autres produits, d’organiser des concours d’élevage de dromadaires et de chevaux, de célébrer des mariages et de consulter les herboristes. Le Moussem était également le prétexte à diverses expressions culturelles : musique, chants populaires, jeux, joutes de poésie et autres traditions orales Hassani.

 

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C’est à partir de 1963 que ces rassemblements ont pris la forme d’un Moussem (sorte de foire annuelle ayant des fonctions à la fois économiques, culturelles et sociales), quand le premier Moussem de Tan-Tan a été organisé pour promouvoir les traditions locales et offrir un lieu d’échange, de rencontre et de réjouissances. Le Moussem aurait été au départ associé à Mohamed Laghdaf, farouche résistant à l’occupation franco-espagnole, mort en 1960 et enterré non loin de la ville de Tan-Tan. Entre 1979 et 2004, les problèmes de sécurité dans la région ont empêché la tenue du Moussem.

 

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Aujourd’hui, les populations nomades sont particulièrement soucieuses de protéger leur mode de vie. Les mutations économiques et techniques qu’a connues la région ont profondément modifié le mode de vie des communautés bédouines nomades, obligeant nombre d’entre elles à se sédentariser. L’urbanisation et l’exode rural ont en outre contribué à la disparition de nombreux aspects de la culture traditionnelle de ces populations, notamment l’artisanat et la poésie. C’est pourquoi les communautés bédouines comptent sur le renouveau du Moussem de Tan-Tan pour les aider à assurer la survie de leurs savoir-faire et traditions.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Le mugham -

Publié à 10:20 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel mugham azerbaidjanais
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Le mugham -

 

Le mugham azerbaïdjanais


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Azerbaïdjan

(UNESCO)

 

Le mugham azerbaïdjanais est un genre musical traditionnel qui se prête à un haut degré d’improvisation. Musique classique et académique, il intègre également des mélodies, rythmes et techniques d’interprétation populaires d’origine bardes et se pratique dans de nombreux contextes à travers le pays.

 

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Les interprétations contemporaines du mugham azerbaïdjanais reflètent les différentes périodes de l’histoire du pays et ses contacts avec les Perses, les Arméniens, les Géorgiens et d’autres peuples turcs. Ce genre musical partage des caractéristiques artistiques du maqam iraquien, du radif perse et du makam turc. Dans le passé, le mugham était principalement joué en deux occasions : le toy, banquet de noce traditionnel, et le majles, réunion privée de connaisseurs. Il était également pratiqué par les membres des ordres soufis et par les interprètes de drames religieux appelés ta’zie ou shabih. Des concours officiels et des rencontres informelles permettaient aux musiciens accomplis de se faire connaître.

 

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Ce genre modal associe un chanteur, homme ou femme, à des musiciens jouant des instruments traditionnels, notamment le tar (luth à long manche), le kamancha (violon à pique à quatre cordes) et le daf (sorte de grand tambourin). Ne pouvant être transcrit sous une forme définitive, les multiples versions sont transmises par des maîtres qui forment des élèves à l’art subtil de l’improvisation qui fait la richesse de cette expression artistique.

 

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Les influences européennes, particulièrement sensibles quant à la façon dont les musiciens contemporains jouent et transmettent leur savoir-faire aux jeunes générations, ont largement contribué à dépouiller le mugham de certaines caractéristiques esthétiques et expressives.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Le muqam -

Publié à 10:01 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel le muqam
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Le muqam -

 

Le muqam ouïgour du Xinjiang


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Chine

(UNESCO)

 

Le muqam ouïgour du Xinjiang est un terme général qui désigne un ensemble de pratiques du muqam très répandues dans les communautés ouïgour, l’une des minorités ethniques les plus importantes de la République populaire de Chine. Tout au long de son histoire, la région de Xinjiang a été marquée par d’intenses échanges culturels entre l’Est et l’Ouest, notamment en raison de sa situation sur la Route de la soie.

 

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Le muqam ouïgour du Xinjiang est un mélange de chants, de danses, et de musiques populaires et classiques. Il se caractérise par sa diversité sur plusieurs plans : contenu, chorégraphie, style musical et instruments employés. Les chants, aux rimes et à la métrique variables, peuvent être interprétés en solo ou en groupe. Les paroles sont des ballades populaires, mais aussi des poèmes de maîtres ouïgours classiques. Le contenu des chants offre ainsi une grande variété de styles : poésie, proverbes et récits populaires et reflète l’histoire et la vie actuelle de la société ouïgoure. Dans les ensembles de muqam, les instruments principaux sont fabriqués à l’aide de matériaux locaux et prennent des formes diverses (instruments à cordes frottées ou pincées, instruments à vent). Les styles de danses se caractérisent par des pas, des rythmes et des configurations spécifiques, ainsi que par ses figures (cueillir des fleurs avec la bouche, porter un bol sur la tête) et ses imitations d’animaux exécutées en solo.

 

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Le muqam ouïgour du Xinjiang a donné lieu à quatre principaux styles régionaux : Douze Muqam, Dolan Muqam, Turpan Muqam et Hami Muqam. De nos jours les fêtes locales comme le meshrep et le bezme, où tout le monde participe au muqam, sont de plus en plus rares. La responsabilité de la transmission de la tradition aux nouvelles générations repose presque exclusivement sur les épaules des artistes populaires et l’intérêt des jeunes pour le muqam décline peu à peu. Plusieurs pièces de muqam ne sont plus exécutées, en particulier certains éléments du « Douze Muqam », qui compte plus de 300 pièces. Elles sont jouées en douze suites instrumentales et vocales, et peuvent durer plus de 20 heures.

 

Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Shashmaqom -

Publié à 10:43 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel shashmaqom
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Shashmaqom -

 

La musique Shashmaqom


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Ouzbékistan, Tadjikistan

(UNESCO)

 

Depuis plus de dix siècles, la tradition musicale du shashmaqom est cultivée dans les centres urbains de la région d’Asie centrale autrefois appelée Mâwarâ al-nahr qui correspond au Tadjikistan et à l’Ouzbékistan actuels.

 

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Le shashmaqom, littéralement « six maqams », est un mélange de musique vocale et instrumentale, de langages mélodiques et rythmiques et de poésie. Il est exécuté en solo ou par un groupe de chanteurs accompagnés d’un orchestre composé de luths, vièles, tambours sur cadre et flûtes. L’introduction instrumentale qui ouvre généralement l’œuvre est suivie du nasr, partie vocale principale composée de deux groupes distincts de chants.

 

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Le shashmaqom remonte à l’époque préislamique. Il a été influencé, tout au long de son histoire, par l’évolution de la musicologie, de la poésie, des mathématiques et du soufisme. Le système du maqam a connu un tel succès aux neuvième et dixième siècles que de nombreuses écoles de musique se sont ouvertes, principalement dans la communauté juive, dans la ville de Boukhara, centre historique et spirituel du shashmaqam. Le répertoire du shashmaqom exige des musiciens une formation spéciale car le système de notation classique ne peut consigner que le cadre général. La transmission orale de maître à élève reste donc le moyen privilégié pour préserver la musique et ses valeurs spirituelles.

 

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À partir des années 1970, la plupart des interprètes les plus connus de shashmaqom ont quitté le Tadjikistan et l’Ouzbékistan pour émigrer en Israël et aux États-Unis. Depuis l’accès à l’indépendance des deux pays en 1991, plusieurs mesures ont été prises pour sauvegarder le shashmaqom. Seuls quelques rares musiciens ont conservé les styles d’interprétation locaux enseignés par des professeurs indépendants. Avec la disparition de nombreux maîtres du shashmaqom, la grande majorité des interprètes actuels au Tadjikistan et en Ouzbékistan sont des élèves issus du Conservatoire de Tachkent qui propose des cours de composition.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Morin Khuur -

Publié à 10:14 par acoeuretacris Tags : patrimoine culture morin khuur
Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Morin Khuur -

 

La musique traditionnelle du Morin Khuur


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Mongolie

(UNESCO)

 

Le violon à deux cordes appelé morin khuur occupe une place de choix dans la culture nomade mongole. Des sources écrites datant de l’empire mongol des treizième et quatorzième siècles font état d’instruments à cordes au manche orné d’une tête de cheval. L’importance de ce violon va bien au-delà de sa fonction d’instrument de musique, car il était traditionnellement partie intégrante des rituels et de la vie quotidienne des nomades mongols.

 

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La conception singulière du morin khuur est étroitement liée au culte du cheval, cher à ce peuple. Le corps creux de l’instrument, de forme trapézoïdale, est muni d’un long manche dépourvu de frettes et surmonté d’une tête de cheval à son extrémité. Juste sous la tête, deux chevilles font saillie comme des oreilles de chaque côté du manche. La caisse de résonance est recouverte d’une peau de bête, les cordes et l’archet sont en crin de cheval. Le son caractéristique de l’instrument est produit en frottant ou frappant l’archet contre les deux cordes. L’une des techniques de jeu les plus courantes est le tiré-poussé d’archet de la main droite, avec divers doigtés de la main gauche. Il est le plus souvent joué en solo, mais peut aussi accompagner les danses, les chants longs (urtiin duu), les récits mythiques, les cérémonies et les tâches quotidiennes liées aux chevaux. À ce jour, le répertoire du morin khuur a conservé quelques airs (tatlaga) spécifiquement destinés à dompter les animaux. La présence simultanée du ton principal et d’harmoniques a toujours rendu difficile sa transcription en notation classique. C’est pourquoi il est transmis oralement de maître à apprenti travers les générations.

 

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Depuis une quarantaine d’années, la plupart des Mongoles ont émigré vers les agglomérations, loin du contexte historique et spirituel du morin khuur. De plus, l’instrument est souvent accordé pour répondre aux impératifs techniques du concert en salle, ce qui produit des sons plus aigus et plus forts qui éclipsent de nombreuses subtilités de timbre. Heureusement, les communautés pastorales qui vivent encore dans le sud de la Mongolie ont réussi à préserver de nombreux aspects de l’art du morin khuur ainsi que les rituels et coutumes associés.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité -Mystère Elche

Publié à 18:05 par acoeuretacris Tags : patrimoine culturel mystère d elche

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Le mystère d’Elche


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Espagne

(UNESCO)

 

Le mystère d’Elche est un drame musical sacré sur la mort, l’assomption et le couronnement de la Vierge Marie. Il est représenté depuis le milieu du quinzième siècle dans la basilique Sainte-Marie et dans les rues de la vieille ville d’Elche, dans la région de Valence. C’est un témoignage vivant du théâtre religieux européen du Moyen Âge et du culte de la Vierge.

 

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Cette représentation théâtrale, entièrement chantée, comprend deux actes joués les 14 et 15 août. Elle décrit la mort et le couronnement de la Vierge à travers une série de scènes et de tableaux : la mort de Marie, la procession nocturne suivie par des centaines de participants portant des cierges, la procession du matin, la procession funèbre de l’après-midi dans les rues d’Elche, et la mise en scène des funérailles, de l’assomption et du couronnement dans la basilique. Le texte est écrit en langue valencienne, forme locale du catalan, avec quelques passages en latin. La scène s’organise selon deux plans : la scène horizontale « terrestre » et la scène verticale « céleste », caractéristiques du mystère médiéval. Une machinerie aérienne ancienne produit les effets spéciaux.

 

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Plus de 300 volontaires participent chaque année à la représentation comme acteurs, chanteurs, metteurs en scène, machinistes, costumiers et préposés à l’intendance, mais aussi aux préparatifs tout au long de l’année. Cette tradition qui attire toute la population de la ville est intimement liée à l’identité culturelle et linguistique des habitants de la région. Proclamé « Monument national » en 1931, le mystère d’Elche est protégé par plusieurs lois visant à sauvegarder le patrimoine culturel.

 


Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - Le Nha Nhac -

Publié à 17:40 par acoeuretacris Tags : patrimoine culture le nha nhac

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Le Nha Nhac, musique de cour vietnamienne


Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Pays : Viet Nam

(UNESCO)

 

Le Nha Nhac, littéralement « musique élégante », désigne les divers styles de musique et de danse exécutés à la cour royale vietnamienne du quinzième siècle à la première moitié du vingtième siècle. Il ouvrait et clôturait généralement les cérémonies qui marquaient les anniversaires, les fêtes religieuses, les couronnements, les funérailles et les réceptions officielles. De tous les genres musicaux qui ont vu le jour au Vietnam, seul le Nha Nhac peut se targuer d’avoir une dimension nationale et de forts liens avec les traditions d’autres pays d’Asie du Sud-Est.

 

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Les représentations de Nha Nhac réunissaient autrefois de nombreux chanteurs, danseurs et musiciens vêtus de somptueux costumes. Les grands orchestres, où dominaient les tambours, comprenaient de nombreux autres types de percussions, ainsi que des instruments à vent et à cordes. Tous les exécutants devaient rester extrêmement concentrés afin de suivre scrupuleusement toutes les étapes du rituel.

 

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Le Nha Nhac a vu le jour sous la dynastie Le (1427-1788) et a été institutionnalisé et codifié sous le règne des monarques Nguyen (1802-1945).Véritable symbole de la puissance et de la longévité de la dynastie, il est devenu un élément fondamental des nombreuses cérémonies royales. Son rôle ne se cantonnait pas à l’accompagnement musical des solennités de la cour : c’était également un moyen de communiquer avec les dieux et les rois, de leur rendre hommage, et de propager des connaissances sur la nature et l’univers.

 

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Les événements qui ont ébranlé le Vietnam au vingtième siècle, en particulier la chute de la monarchie et les décennies de guerre, ont sérieusement mis en péril la survie du Nha Nhac. Privé de son contexte, cette musique a perdu sa fonction originale. Mais les quelques derniers musiciens de cour encore vivants s’efforcent de maintenir la tradition. Certaines formes de Nha Nhac ont été conservées dans des rituels populaires et des cérémonies religieuses, ou servent de source d’inspiration à la musique vietnamienne contemporaine.