Monde
Une pelle araignée ou, plus communément, une pelle araignée est un type spécial de pelle tout-terrain . Comme la pelle ordinaire, elle se compose d'une flèche , d'un bras , d'un godet et d'une cabine sur une plate-forme rotative connue sous le nom de « maison ». Cependant, sa maison repose sur un train d'atterrissage composé d'extensions en forme de jambe ou de bras avec ou sans roues. Toutes les extensions peuvent se déplacer par incréments, d'où le nom de pelle ambulante . Ceci est différent d'une excavatrice à traîne du début du 20e siècle où un ensemble de plaques de pieds est alternativement soulevé et abaissé.
Histoire
La plupart des excavatrices traditionnelles ont des chenilles ou des roues comme train de roulement, ce qui limite leur utilisation sur des pentes raides, des terrains accidentés ou des positions inaccessibles.
En 1966, Edwin Ernst Menzi (1897-1984) et Joseph Kaiser (1928-1993) ont inventé ensemble la pelle araignée pour les travaux sur les pentes des montagnes. Par la suite, Kaiser AG, Schaanwald, Liechtenstein , et Menzi Muck AG, Kriessern, Suisse , ont développé séparément des pelles.
Malgré les avantages de la conception, il n'a pas été largement utilisé en raison du faible gain de mobilité, étant donné que la plupart des travaux se déroulent dans des zones urbaines, moins de confort, une conception coûteuse ainsi qu'un contrôle et une maintenance électrohydrauliques coûteux.
De plus, la pelle araignée est encore peu connue du grand public.
Aujourd'hui, seules les pelles araignées et les abatteuses forestières, comme l'abatteuse forestière Ecolog ou la cabine inclinable TimberPro sont vraiment conçues pour se déplacer et travailler en montagne.
Succès économique
En 2007, Kaiser AG, Schaanwald, Liechtenstein, a réalisé un chiffre d'affaires de près de 60 millions de francs suisses . En 2013, Menzi Muck AG a réalisé un chiffre d'affaires de 56,93 millions de francs suisses. En 2014, Kaiser AG a réalisé un chiffre d'affaires de 70 millions de francs suisses.
Conception
La principale caractéristique de la pelle araignée est sa capacité à se déplacer à la manière d'un crabe ou d'une araignée et ainsi de surmonter tout obstacle de terrain. La conception du train de roulement varie considérablement d'un modèle à l'autre et entre les rôles spécialisés. Le nombre de pattes ou de roues peut également varier de trois (Menzi Muck 5000T2) par exemple à quatre. La conception des « jambes » peut également varier de bras fixes à bras télescopiques. La plupart des pelles araignées modernes ont des roues rotatives ou motorisées leur permettant de rouler ou de conduire selon les besoins.
Scénario
Souvent, la flèche est également utilisée pour se déplacer, par exemple pour surmonter de larges écarts plus grands que la portée de leurs "jambes"
L'Armée du salut (en anglais : The Salvation Army) est un mouvement international protestant fondé en 1865 par William Booth (1829-1912), pasteur méthodiste, dans les districts pauvres de Londres.
Objectif
Le message de l’Armée du salut se fonde sur la Bible. Sa mission consiste à annoncer l'Évangile de Jésus-Christ et à soulager, en son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.
« Tant que des femmes pleureront, je me battrai
Tant que des enfants auront faim et froid, je me battrai,
Tant qu'il y aura un alcoolique, je me battrai,
Tant qu'il y aura dans la rue une fille qui se vend, je me battrai,
Tant qu'il y aura des hommes en prison, et qui n'en sortent que pour y retourner, je me battrai,
Tant qu'il y aura un être humain privé de la lumière de Dieu, je me battrai,
Je me battrai,
Je me battrai,
Je me battrai. »
— William Booth, 9 mai 1912
Histoire
Salutistes américaines à Ansauville (France) durant la Première Guerre mondiale, équipées de masques à gaz, en train de préparer des tartes pour les soldats.
En Angleterre, en pleine révolution industrielle, William Booth fonde la Mission chrétienne de l'Est de Londres le 2 juillet 1865 pour propager la foi et lutter contre la pauvreté. Cette mission devient, le 7 août 1878, l'Armée du salut. À cette époque, les foules ouvrières s'entassent dans les quartiers pauvres d'East End (à l'est de Londres)
À l'instar de Karl Marx qui y trouve les fondements de son idéologie révolutionnaire, matérialiste, athée et basée sur le principe des masses, William Booth propose un autre moyen de salut à « ces populations qui vivent dans la misère. » Pour lui, le progrès social, politique et économique devrait découler d'une profonde transformation intérieure de l'homme, réconcilié avec lui-même par la puissance de l'Évangile. William Booth sait cependant qu'avant de partager la promesse biblique, il faut pouvoir lui proposer des conditions de vie décentes sur terre. C'est l'origine de la devise : Soup, soap, salvation (Soupe, savon, salut).
Depuis 1891, durant le mois de décembre, l'Armée du salut organise une collecte de fonds dans la rue, ce sont les Marmites de Noël.
Membre à part entière de l'Église chrétienne, l'Armée du salut refuse de se laisser réduire au rang d'une simple institution charitable. C'est une approche globale en faveur de l'être humain, aimé de Dieu, que l'Armée du Salut développe au travers de ses actions. Ainsi son action sociale est une des expressions de l'amour de Dieu envers les hommes. C'est la foi en action.
Doctrines
Ce mouvement n'a pas de doctrine spécifique par rapport au protestantisme habituel car ses doctrines sont enracinées dans le méthodisme (mouvement issu d'un réveil religieux au xviiie siècle sous l'impulsion de John Wesley). Le fondateur William Booth étant pasteur de l’église méthodiste il adopte ses points de doctrine à l'origine du mouvement. Il insiste sur la certitude d'un Salut offert à tous par le Christ et de la transformation possible de tout être humain par sa grâce. Il est spirituellement influencé par le piétisme, et dans la lignée du christianisme évangélique. L’Armée du salut définit ses principes de foi en onze articles, établissant :
L'inspiration divine des Écritures ;
La foi en un seul Dieu créateur et gouverneur de l'Univers ;
Sa croyance en la Trinité, Père, Fils et Saint Esprit ;
Jésus-Christ, véritablement Dieu et véritablement homme ;
La chute de nos premiers parents et l'entrée du péché dans le monde ;
L'œuvre de salut et de réconciliation accomplie par le Christ dans ses souffrances et sa mort ;
La nécessité pour l'homme de la repentance et de la foi pour obtenir le salut par la régénération qu'opère le Saint Esprit ;
La justification par la foi et non par les œuvres de la loi ;
La possibilité de rester au bénéfice de la grâce par la foi et l'obéissance à la Parole de Dieu ;
La vocation de croyant à vivre une vie sanctifiée dans l'attente de l'Avènement du Seigneur Jésus-Christ ;
La foi dans les réalités dernières et les accomplissements éternels : le jugement, l'au-delà et la vie future.
Structure
Drapeau de l'Armée du salut :*Le bleu symbolise la pureté de Dieu*Le rouge symbolise le sang versé par Jésus-Christ*Le jaune symbolise le feu du Saint-Esprit. Pour regrouper et mettre à l'œuvre les convertis qui le suivent, William Booth s'inspire du modèle militaire. Son organisation adopte vite une hiérarchie, une discipline, un drapeau, un uniforme, des règlements, un vocabulaire spécifique. Un général y coordonne l'action au niveau mondial et fixe les grandes orientations. Depuis le 3 août 2018, le général Brian Peddle (en) exerce cette fonction.
Dans chaque pays, l'Armée du salut est constituée sous forme de territoire ou de command. Un territoire salutiste peut regrouper plusieurs pays commandé par un officier supérieur depuis un quartier général territorial. Depuis l’origine, le quartier général international est basé à Londres.
Officier
L'officier de l’Armée du salut est ministre du culte. Son service est un apostolat. Homme ou femme, marié ou célibataire, il travaille à plein temps pour l'œuvre dans un ministère pastoral qui le conduit également à mettre en place des actions de secours envers les plus démunis
L'Armée du salut forme ses cadres au sein d'écoles militaires. Au cours d'un cycle de deux ans, les jeunes cadets suivent un enseignement essentiellement religieux. De même, elle utilise un grade pour définir l’ancienneté et les responsabilités de chaque officier.
Soldat
Le soldat, fort d’une expérience spirituelle fondée, fait le choix de l'Armée du salut comme Église. Il prend l'engagement personnel d'observer dans tous les domaines de sa vie les principes évangéliques.
Dans la communauté salutiste, le soldat assume bénévolement sa part de travail en fonction de ses compétences et ses disponibilités. Certaines fonctions sont distinguées par les grades d’officiers locaux.
Grades de l'Armée du salut
Général
Officier d'état-major
Commissaire
Colonel
Lieutenant-colonel
Officier
Major
Capitaine
Lieutenant
Cadet 2e année
Cadet 1re année
Immeuble de l'Armée du Salut à Sydney. Officier local
Sergent-major
Sergent
Soldat
Jeune Soldat
Étendue
L'Armée du salut est une structure internationale implantée dans 128 pays qui rassemble 1,5 million de membres. Elle intervient partout où elle peut être utile et où elle est acceptée.
Dates des implantations salutistes dans le monde
1865 - Angleterre | 1934 - Algérie (jusqu'en 1970), République démocratique du Congo, Mandchoukouo (jusqu'en 1945) |
1874 - Pays de Galles | 1935 - Singapour |
1879 - Jersey, Écosse | 1936 - Égypte (jusqu'en 1949) |
1880 - Australie, Ulster, États-Unis | 1937 - Congo (Brazzaville), Mexique, Philippines |
1881 - France | 1938 - Malaisie |
1882 - Aurigny, Canada, Guernesey, Inde, Suède, Suisse | 1950 - Haïti |
1883 - Ile de Man, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Afrique du Sud, Sri Lanka | 1956 - Papouasie-Nouvelle-Guinée |
1884 - Irlande, Sainte-Hélène | 1960 - Swaziland |
1886 - Allemagne, Colonie de Terre-Neuve | 1962 - Porto Rico |
1887 - Danemark, Italie, Jamaïque, Pays-Bas | 1965 - Taïwan |
1888 - Norvège | 1967 - Malawi |
1889 - Belgique, Finlande | 1969 - Lesotho |
1890 - Argentine, Uruguay | 1970 - Bangladesh |
1891 - Zimbabwe, Zoulouland | 1971 - Portugal, Espagne |
1894 - Åland (jusqu'en 1950), Hawaï, Indonésie | 1972 - Venezuela |
1895 - Gibraltar (jusqu'en 1968), Guyana, Islande, Japon | 1973 - Fidji |
1896 - Bermudes, Malte (jusqu'en 1972) | 1976 - Guatemala |
1898 - Alaska, Barbade | 1978 - Îles Canaries |
1901 - Trinité-et-Tobago | 1980 - Guyane française (réinstallation) |
1902 - Grenade, Sainte-Lucie | 1985 - Angola, Colombie, Équateur, Îles Marshall |
1903 - Antigua-et-Barbuda, Saint-Vincent-et-les-Grenadines | 1986 - Tonga |
1904 - Panama | 1988 - Liberia |
1907 - Costa Rica | 1989 - Salvador, Thaïlande (jusqu'en 1993) |
1908 - Corée | 1990 - République tchèque (réinstallation), Hongrie (réinstallation), Lettonie (réinstallation) |
1909 - Chili | 1991 - Russie (réinstallation) |
1910 - Paraguay, Pérou | 1992 - Biélorussie (jusqu'en 1996), Somalie (jusqu'en 1995) |
1913 - Russie (jusqu'en 1923) | 1993 - Georgie, Ukraine |
1915 - Belize, Birmanie | 1994 - Guam, Micronésie, Moldavie |
1916 - Chine (jusqu'en 1951), Mozambique, Saint-Christophe-et-Niévès | 1995 - République dominicaine, Rwanda, Estonie (réinstallation) |
1917 - Îles Vierges américaines | 1997 - Botswana |
1918 - Cuba | 1999 - Saint-Martin |
1919 - Tchécoslovaquie (jusqu'en 1950) | 2000 - Macao |
1920 - Bolivie, Nigeria | 2004 - Lituanie, Roumanie |
1921 - Kenya | 2005 - Îles Malouines, Pologne |
1922 - Brésil, Ghana, Zambie | 2007 - Grèce, Burundi |
1923 - Lettonie (jusqu'en 1939) | 2008 - Koweït, Mali, Mongolie, Namibie |
1924 - Îles Féroé, Hongrie (jusqu'en 1949) | 2009 - Népal |
1926 - Suriname | 2010 - Émirats arabes unis, Nicaragua, Sierra Leone |
1927 - Autriche, Estonie (jusqu'en 1940), Curaçao (jusqu'en 1980) | 2011 - Îles Salomon, Îles Turques-et-Caïques, Togo |
1930 - Hong Kong | 2012 - Cambodge, Groenland |
1931 - Bahamas, Ouganda | 2016 - Madagascar |
1933 - Guyane française (jusqu'en 1952), Tanzanie, Yougoslavie (jusqu'en 1948) | |
Sauf mention contraire, les éléments statistiques proviennent de l'annuaire The Salvation Army year book 2018.
ACTUALITÉS
20/05/2021 08:13 CEST
Les vaccins anti-Covid ont fait 9 nouveaux milliardaires
Les deux premières fortunes sont détenues par le PDG de Moderna Stéphane Bancel et le PDG et cofondateur de BioNTech Ugur Sahin.
Des doses de vaccins anti-Covid-19 Pfizer le 14 mai 2021
VACCINS - Les vaccins contre le Covid ont permis à au moins neuf personnes de devenir milliardaires, dont le PDG français de Moderna Stéphane Bancel, et leur fortune cumulée permettrait de vacciner les pays les plus pauvres, a affirmé ce jeudi 20 mai l’ONG Oxfam.
Ces nouvelles fortunes ont émergé “grâce aux profits faramineux des groupes pharmaceutiques qui ont un monopole sur la production de vaccins contre le Covid”, estime Oxfam dans un communiqué publié avant un sommet mondial sur la santé du G20, vendredi à Rome.
Ces chiffres se basent sur le classement du magazine américain Forbes et sont publiés par la “People’s Vaccine Alliance”, dont fait partie Oxfam, qui regroupe des organisations et personnalités réclamant la gratuité des vaccins contre le Covid partout dans le monde.
La fortune cumulée des neuf milliardaires cités, 19,3 milliards de dollars, “permettrait de vacciner 1,3 fois l’ensemble des pays à faibles revenus”, qui “n’ont reçu que 0,2% des vaccins produits dans le monde, notamment en raison de l’important déficit de doses disponibles”, selon Oxfam.
Les deux premières fortunes, qui se détachent du lot, sont détenues par le PDG de Moderna Stéphane Bancel (4,3 milliards de dollars) et le PDG et cofondateur de BioNTech Ugur Sahin (4 milliards).
Mettre fin de toute urgence à ces monopoles
Huit autres milliardaires, dotés de “vastes portefeuilles d’actions” dans des sociétés pharmaceutiques, ont connu une hausse cumulée de leurs patrimoines de 32,2 milliards de dollars, “assez pour vacciner toute la population indienne”, ajoute le communiqué.
“Ces vaccins ont été financés par des fonds publics et devraient être avant tout un bien public mondial”, estime Sandra Lhote-Fernandes, d’Oxfam France, appelant dans le communiqué à “mettre fin de toute urgence à ces monopoles”.
La commission européenne a assuré mercredi que l’UE serait “constructive” à l’OMC pour évaluer une levée des brevets de vaccins anti-Covid, voulue par Washington, mais qu’elle proposerait d’abord des mesures permettant d’augmenter rapidement la production.
La veille, les pays africains, européens et d’autres continents ainsi que les organisations internationales présentes à un sommet sur les économies africaines organisé à Paris avaient demandé la levée des brevets des vaccins anti-Covid, pour permettre leur production en Afrique.
Mais “des membres clés du G20, notamment le Royaume-Uni et l’Allemagne, continuent de bloquer les initiatives visant à lever les barrières liées à la propriété intellectuelle” sur les vaccins, dénonce Oxfam, qui pointe aussi une “position ambiguë” de la France sur le sujet.
Une nouvelle théorie expliquerait pourquoi nos rêves sont bizarres
Vous rêvez de comprendre vos rêves ? C'est aussi l'ambition des scientifiques. Erik Hoel, chercheur en neurosciences, propose une nouvelle théorie qui pourrait expliquer leurs bizarreries.
Combien d'araignées mangez-vous réellement durant votre sommeil ? De nombreuses personnes craignent d’avaler des araignées durant la nuit. D’où provient cette légende urbaine ? Est-il vraiment possible de manger des araignées à son insu ?
Les rêves sont une énigme. Et justement, les scientifiques rêvent de comprendre pourquoi ils se produisent. Leurs cerveaux sont saturés d'hypothèses. Le sujet divise. Cachés dans le sommeil, certains les oublient, d'autres les provoquent, mais leurs fonctions demeurent mystérieuses.
Une nouvelle théorie, inspirée par l'Intelligence artificielle, tente de trouver une explication en s'intéressant tout particulièrement à la bizarrerie des rêves. Pourquoi sont-ils surréalistes ? Erik Hoel, professeur et assistant de recherche en neurosciences à l'Université Tufts, plaide pour l'hypothèse du cerveau sur-ajusté.
Publiée dans la revue Patterns, cette approche suggère que l'étrangeté de nos rêves aide notre cerveau à mieux généraliser nos expériences quotidiennes. La généralisation étant est un processus cognitif qui consiste à abstraire un ensemble de concepts ou d'objets en négligeant les détails pour qu'ils puissent être considérés de façon comparable ; comment les rêves y participent-ils ?
Quand les neurones artificiels apprennent
Un réseau de neurones artificiels est un système informatique s'inspirant du fonctionnement du cerveau humain pour apprendre. Grâce à des exemples soumis lors de jeux d'entraînement, le réseau va déduire des généralités et pourra les appliquer, par la suite, à de nouvelles données. Mais, pendant son entraînement, il arrive qu'il soit trop familier avec ces données. Il suppose alors qu'elles sont une représentation parfaite de tout ce qu'il pourrait rencontrer dans la réalité. Autrement dit, le modèle reproduit trop fidèlement chacun des échantillons d'entraînement plutôt que de dresser des tendances généralisées.
Pour limiter ce « sur-apprentissage » (overfitting en anglais), les scientifiques introduisent un certain chaos dans les données, grâce à des méthodes dites de régularisation. Une des méthodes consiste notamment à ignorer au hasard certaines données.
Imaginez si des carrés noirs apparaissaient soudainement sur l'écran interne d'une voiture autonome. La voiture qui voit ces carrés devra donc se concentrer sur les détails globaux de son environnement, et non sur les détails. Cette expérience de conduite particulière, sera probablement meilleure et lui permettra d'acquérir une expérience plus générale de la conduite.
Les rêves : une régularisation de l’apprentissage
Nos rêves auraient-ils la même fonction que ces carrés noirs ? Il semblerait que oui : « Si vous regardez les techniques que les gens utilisent pour régulariser l'apprentissage en profondeur des réseaux de neurones, on peut remarquer que ces techniques présentent des similitudes frappantes avec les rêves », indique le neuroscientifique Hoel.
Il suggère que notre cerveau devient également trop familier avec les apprentissages de notre quotidien. Alors, pour contrer cette familiarité, le cerveau crée une version étrange du monde dans les rêves. « C'est l'étrangeté des rêves, leur divergence avec nos expériences réelles qui leur donne leur fonction biologique », ajoute-t-il.
Pour soutenir son hypothèse, Erik Hoel a enquêté. En effet, il a été démontré que le moyen le plus efficace de susciter des rêves à propos de quelque chose qui se passe dans la vraie vie, est d'effectuer de manière répétitive une nouvelle tâche pendant que vous êtes éveillé. Hoel soutient donc que, lorsque vous vous entraînez excessivement à une nouvelle tâche, la condition de sur-ajustement est déclenchée et votre cerveau tente ensuite de généraliser cette tâche en créant des rêves.
Fabriquer des rêves artificiels
Hoel est toujours en quête d'une explication à ce mystère. Il est clair qu'il faudra mener d'autres expériences pour déterminer la véritable fonction des rêves. Alors, en attendant, Hoel écrit des histoires sur la conscience humaine. En 2021, il sort son premier livre The Revelations : A Novel. Qui a dit que les sciences et la littérature n'étaient pas compatibles !?
En tout cas, l'imagination de Erik Hoel n'en est que plus stimulée : il souhaite désormais explorer les « rêves artificiels ». Ce dernier émet l'hypothèse que les stimuli, tels que les œuvres de fictions, issues des films ou des romans, pourraient être transformés en rêves de substitution, en jouant sur leur dimension onirique. Leurs fonctions : aider à retarder les effets cognitifs de la privation de sommeil qui affectent l'apprentissage, en utilisant par exemple la réalité virtuelle.
« Bien que vous puissiez désactiver simplement l'apprentissage dans les réseaux de neurones artificiels, vous ne pouvez pas le faire avec un cerveau », précise Hoel. Les cerveaux apprennent toujours de nouvelles choses et c'est là que l'hypothèse du cerveau sur-ajusté entre en jeu. « La vie est parfois ennuyeuse, dit-il. Les rêves sont là pour vous empêcher de devenir trop adapté au modèle du monde ».
L’Ascension est une fête chrétienne célébrée le quarantième jour à partir de Pâques. Elle marque la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa résurrection et son élévation au ciel. Elle exprime un nouveau mode de présence du Christ, qui n'est plus visible dans le monde terrestre, mais demeure présent dans les sacrements. Elle annonce également la venue du Saint-Esprit dix jours plus tard et la formation de l'Église à l'occasion de la fête de la Pentecôte. Elle préfigure enfin pour les chrétiens la vie éternelle.
L'Ascension est un élément essentiel de la foi chrétienne : elle est mentionnée explicitement, tant dans le Symbole des apôtres que dans le Symbole de Nicée-Constantinople et donc partagée par les catholiques, les orthodoxes (l'Ascension du Seigneur est une des Douze grandes fêtes), les protestants et les fidèles des Églises antéchalcédoniennes.
Le jeudi de l’Ascension est jour férié dans plusieurs pays et célébré chaque année entre le 30 avril et le 3 juin pour le calendrier grégorien. Pour les catholiques et les protestants, en 2021, l’Ascension est le jeudi 13 mai et en 2022 elle aura lieu le 26 mai. Pour les orthodoxes, c'est respectivement le 28 mai et le 10 juin.
Origine et étymologie du terme
Le mot « ascension » vient du substantif latin ascensio (« action de monter ») qui vient lui-même du verbe ascendere (ad-scendere), qui signifie « monter, gravir ». En grec, le terme utilisé pour décrire cet événement est κατάληψις (katalèpsis), un dérivé de καταλαμβάνω (katalambanô, « saisir, prendre »), il peut donc être traduit par « la prise ». Le verbe en question est utilisé 20 fois dans le Nouveau Testament et 146 fois dans l'Ancien Testament.
Les sources néotestamentaires
Ascension de Jésus, ivoire, v. 400, musée national de Bavière, ancienne collection Martin von Reider (Munich).
Les quatre Évangiles canoniques
Deux évangiles mentionnent l'« enlèvement au ciel » de Jésus. Celui de Marc le place juste après l’épisode de la Résurrection. Jésus apparaît aux apôtres et les envoie en mission, leur donnant le pouvoir de réaliser des miracles en son nom. Immédiatement après que Jésus est monté au ciel, sans qu'il soit fait référence à la Pentecôte, les apôtres s'en vont prêcher à travers le monde.
Cet épisode constitue la fin de l’Évangile selon Luc et le début des Actes des Apôtres. Ces deux textes sont l'œuvre d'un même auteur, ce qui a amené des chercheurs à postuler que les deux documents n’en constituaient originellement qu’un seul. Daniel Marguerat relève à ce propos que la scission d'un long texte en deux parties distinctes représente une pratique courante dans l'Antiquité. Toutefois, remarque-t-il, l'emplacement de la césure ne doit rien au hasard : les deux textes s'articulent autour de l'Ascension, qui « signifie à la fois l'apogée de la seigneurie de Jésus et l'instauration de son absence ». L'auteur fait donc deux fois le même récit afin « d'en proposer une double lecture : Lc 24:50-53 envisage l'Ascension comme la conclusion de l'activité de Jésus, tandis qu'Ac 1:6-11 la conçoit comme une ouverture au temps du témoignage ».
L'Évangile selon Matthieu, contemporain de celui de Luc, ne mentionne pas l'Ascension.
Quant à celui de Jean, il semble annoncer cette ascension — non au ciel mais vers Dieu — mais ne la décrit pas : lors de la dernière Cène Jésus évoque à plusieurs reprises « Je vais vers le Père ». De même, lors de l’apparition à Marie de Magdala après la Résurrection, il la met en garde : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va trouver mes frères et dis-leur : "je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu" ».
La double approche de Luc
L’épisode de l’Ascension dans l'évangile lucanien, après la description du cycle des diverses apparitions pascales du Ressuscité, marque le terme de l’action terrestre de Jésus. Cette conclusion est connotée de manière positive, Jésus bénissant ses disciples qui accueillent ce départ dans la joie. La séparation elle-même n’est pas du fait de Jésus : celui-ci est l’objet d’une action faite par Dieu, comme en témoignent les verbes au passif utilisés dans les différents passages lucaniens.
Dans les Actes, les croyants sont désormais seuls mais « nantis d’une mission » dans l’attente du retour de Jésus. Ainsi, dans les récits lucaniens mettant en scène le Ressuscité, celui-ci n’opère pas de miracles — à la différence du passage johannique — qui sont plutôt le fait de témoins inspirés par le Nom de Jésus.
Signification
Folio des Évangiles de Rabula présentant une miniature de l'Ascension, 586.
L'élévation au ciel
L’Ascension désigne le moment où Jésus a été élevé au ciel, après avoir été mis sur la croix. Présente dans le Nouveau Testament, l’Ascension signifie monter aux cieux, rejoindre le domaine divin. Pour le christianisme, le terme concerne uniquement l’Ascension de Jésus-Christ, l’Assomption désignant celle de la Vierge Marie.
Il est possible que l’auteur de l'Évangile selon Luc et des Actes des Apôtres s’inspire d’une tradition populaire faisant un parallèle avec les assomptions respectives de Moïse, d’Hénoch ou d’Isaïe, ou encore avec d’autres récits édifiants mettant en scène l’élévation de personnages illustres de la mythologie gréco-romaine, comme Romulus, Hercule ou Médée, voire des apothéoses d’empereurs romains, dans une démarche et un récit qui tendent à historiciser le phénomène d’élévation de Jésus.
Quarante jours
Le nombre 40 est récurrent dans la Bible : il décrit le nombre de jours durant lequel la pluie est tombée lors du déluge de Noé, ou que Moïse passe sur le mont Sinaï avant de recevoir les tables de la loi. Ou encore le nombre d'années que passe Israël dans le désert à la sortie de l’Égypte, et aussi le nombre de jours au bout desquels Ninive sera détruite dans la prophétie de Jonas.
Dans les évangiles synoptiques, la tentation du Christ au désert dure également quarante jours. De même que les 40 jours de Pâques à l'Ascension font écho aux 40 jours du carême chrétien. Cette durée symbolise donc un temps d'attente, d'épreuve ou d'apprentissage.
Le lieu de l'Ascension
D'après Luc, l'Ascension se produit à Béthanie, sans doute Béthanie-au-delà-du-Jourdain, où Jean le Baptiste baptisait dans le Jourdain. Il ne faut pas confondre ce site avec le village de Béthanie où vivaient les amis de Jésus, Marthe, Marie et Lazare, et où Jésus a ressuscité Lazare. Un autre évangile (Matthieu 28 : 16) indique en effet que c'est en Galilée que Jésus devait voir ses disciples avant de monter au ciel. La Béthanie de Lazare se trouve trop éloignée de la Galilée pour que Jésus ait retrouvé les disciples à cet endroit. Une tradition la situe toutefois au sommet du mont des Oliviers (tout proche du temple de Jérusalem) où une église a été édifiée autour de la pierre qui recèlerait la dernière empreinte du pied de Jésus sur terre avant son ascension vers les cieux.
Sens chrétien de la fête
L'Ascension marque dans la théologie chrétienne la fin de la présence physique de Jésus sur la Terre, après sa mort et sa Résurrection. Elle symbolise en ce sens un nouveau mode de présence du Christ « à la fois tout intérieure, universelle et hors du temps ». Bien que n'étant plus présent physiquement dans le monde, il l'est encore par ses sacrements, particulièrement l'Eucharistie.
D'autre part, Jésus n’abandonne pas les hommes puisqu'il leur envoie son Esprit saint 10 jours plus tard lors de la Pentecôte — à l'issue de laquelle les Apôtres se rendent compte qu’ils sont l’Église et partent prêcher l’Évangile —, et intercède sans cesse en leur faveur auprès de Dieu le Père (He 9, 25) (Jn 14, 1-4).
L'Ascension préfigure enfin la vie éternelle à laquelle chaque homme est destiné.
Histoire de la fête
La célébration de l’Ascension est attestée à la fin du IVe siècle, parfois fêtée simultanément avec la Pentecôte jusqu’au Ve siècle.
À partir de 511, la fête de l’Ascension fut précédée en Europe par les trois jours des Rogations, qui devinrent facultatifs dans le culte catholique après Vatican II.
Le Bucentaure au Môle le jour de l'Ascension, par Canaletto (v. 1745), Philadelphia Museum of Art.
La célébration de l'Ascension à Venise s'accompagnait juqu'au XVIIIe siècle de la sortie du célèbre bateau des Doges le Bucentaure et fut représentée à plusieurs reprises par le peintre Canaletto.
Calendrier
L’Ascension est célébrée au quarantième jour à partir de Pâques, il s’agit d’une fête mobile dont la date est fonction du calcul de la date de Pâques et est donc généralement différente entre le calendrier liturgique catholique et le calendrier liturgique orthodoxe.
Elle est la dernière des cinq fêtes cardinales de l'année liturgique catholique.
Elle tombe toujours un jeudi (ce qui en fait ipso facto le 40e jour à partir du dimanche de Pâques), entre le 30 avril et le 3 juin inclus pour les Églises occidentales et entre le 13 mai et le 16 juin pour les Églises orthodoxes.
Le Jeudi de l’Ascension est jour férié dans plusieurs pays (en Europe : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France, Islande, Liechtenstein, Luxembourg, principauté de Monaco, Norvège, Pays-Bas, Suède, Suisse, Vatican ; en Afrique : Bénin, Burundi, Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Madagascar, Namibie, Sénégal, Gabon, Togo ; en Amérique : Colombie, Haïti ; en Asie et Océanie : Indonésie, Vanuatu et Wallis et Futuna).
Certains pays, comme l’Italie, l’Espagne, la Pologne, le Portugal ou le Royaume-Uni, la célèbrent le dimanche suivant
Le 8 mai 1945 est la date, dans le calendrier grégorien, d'au moins deux événements historiques :
la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe marquée par l'annonce de la capitulation de l'Allemagne. En France, cette date est un jour férié. Ce jour est appelé par les anglophones le « Victory in Europe Day » ou « V-E Day » pour « Jour de la Victoire en Europe » ; le mot Europe est ajouté par les Américains pour le différencier du « Victory over Japan Day » ou « V-J Day » qui correspond au 2 septembre 1945, jour de la signature de la capitulation du Japon ; pour mémoire les pertes humaines pendant la Seconde Guerre mondiale ont été de l’ordre de 50 millions de morts ; dans les pays de l’ancienne Union soviétique, cet événement est célébré le 9 mai sous le nom de Jour de la Victoire ;
les manifestations indépendantistes algériennes réprimées par l'armée française lors des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata en Algérie, massacres qui auraient été la cause de 3 000 à 30 000 morts.
Capitulation de l'Allemagne
Signature de la reddition de l'armée allemande à Reims, 7 mai 1945.
Deux femmes lisant la une du Montreal Daily Star annonçant la capitulation allemande et la fin imminente de la Seconde Guerre mondiale, 7 mai 1945. L'amiral Dönitz, désigné par Hitler comme son successeur, ainsi que son état-major, ont compris que toute résistance est vaine. Dönitz consacre son énergie à ce que les troupes allemandes se rendent aux Alliés occidentaux et non aux Soviétiques, avant tout pour que les prisonniers allemands soient traités selon les conventions internationales, et non massacrés ou déportés en Sibérie. Aussi souhaite-t-il des capitulations partielles à l'ouest et la poursuite des combats à l'est afin de soustraire à l'emprise de l'Armée rouge autant de troupes que possible et de rapatrier le maximum de population
C'est dans cette intention que Dönitz envoie une première fois, à Reims, au PC avancé du SHAEF d'Eisenhower, l'amiral Hans-Georg von Friedeburg pour tenter de convaincre les Occidentaux de conclure une capitulation séparée. Le général américain l'éconduit, tout en prévenant Staline des tentatives allemandes. Le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Union soviétique se sont en effet mis d'accord sur une capitulation totale et inconditionnelle du gouvernement allemand et de l'OKW sur tous les fronts, n'acceptant des redditions ponctuelles que dans le cadre des engagements (unités déposant les armes et se constituant prisonnières) et non dans le cadre d'un traité. Dönitz réitère ses avances le 6 mai en désignant alors le général Jodl, son chef d'état-major, mais ce dernier essuie le même refus. L'intransigeance d'Eisenhower est en effet implacable depuis le 12 avril 1945, date à laquelle il découvre horrifié les charniers d'Ohrdruf, annexe du camp de concentration de Buchenwald qui vient d'être libéré
C'est donc le 7 mai 1945, à 2 h 41, que la reddition de l'armée allemande est signée à Reims dans une salle du Collège technique et moderne (actuel lycée Roosevelt) abritant le Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force, par le maréchal allemand Alfred Jodl, en présence des généraux américains Walter B. Smith et Eisenhower, du général français François Sevez et du général soviétique Sousloparov, les combats devant cesser le 8 mai à 23 h 1. L'acte signé est purement militaire.
Ceci provoque la fureur de Staline qui veut que la capitulation de l'Allemagne soit signée dans sa capitale, à Berlin, où les soldats de l'Armée rouge règnent en maîtres. Les journalistes occidentaux répandent rapidement la nouvelle de la capitulation, précipitant ainsi les célébrations. Les combats continuent cependant sur le front de l'Est.
L'exigence de Staline est honorée et une nouvelle signature a lieu le 8 mai, dans la nuit du 8 au 9 mai à 0 h 16 heure russe (23 h 16 heure de l'Ouest), dans une villa de Karlshorst, quartier général du maréchal Georgi Joukov dans la banlieue Est de Berlin (aujourd'hui le musée germano-russe Berlin-Karlshorst). Les représentants de l'URSS, de la Grande-Bretagne, de la France et des États-Unis arrivent peu avant minuit. Après que le maréchal Georgi Joukov eut ouvert la cérémonie, les représentants du Haut commandement allemand, dont le maréchal Wilhelm Keitel, sont invités à signer l'acte de capitulation entrant en vigueur à 23 h 1, heure locale (heure d'Europe centrale), soit le 9 mai à 1 h 1, heure de Moscou. C'est l'amiral Hans-Georg von Friedeburg et le maréchal Keitel qui signèrent l'acte de capitulation.
La reddition a donc lieu le 9 mai 1945 pour les Soviétiques et les pays est-européens alliés. De ce fait les Soviétiques, puis les Russes et leurs alliés est-européens, commémorent cette capitulation le 9 mai, sous le nom de Jour de la Victoire.
Il faudra cependant attendre la capitulation officielle du Japon le 2 septembre 1945 (« V-J Day », pour « Victory over Japan Day », annoncé le 15 août 1945), lorsque le ministre des Affaires étrangères Mamoru Shigemitsu signe les articles de la reddition des forces japonaises sur le pont de l'USS Missouri dans la baie de Tokyo, pour que la Seconde Guerre mondiale prenne fin.
En France
Jour férié
La loi du 7 mai 1946 prévoit que la commémoration du 8 mai 1945 soit fixée au 8 mai de chaque année, si ce jour est un dimanche, ou le dimanche suivant. Dès cette année et plus nettement dans les années suivantes, c'est-à-dire jusqu'en 1951, la commémoration perd de son importance alors que les associations d'anciens combattants réclament la reconnaissance du 8 mai comme jour férié et chômé. Ces associations organisent ainsi leur propre manifestation. L'adoption de la loi n° 53-225 du 20 mars 1953 clarifie la situation : le 8 Mai est déclaré jour férié (mais non chômé) de commémoration en France. Cela n'empêche pas les cérémonies de revêtir un réel éclat de 1953 à 1958.
Dans une logique de réconciliation avec l'Allemagne, le président Charles de Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du 11 avril 1959 qui fixe la date de la commémoration au deuxième dimanche du mois de mai. Puis le décret du 17 janvier 1968 décide que le 8 mai sera commémoré chaque année, à sa date, en fin de journée.
En 1975, dans cette même logique afin de souligner la volonté des Européens d'organiser en commun leur avenir pacifique, le président Giscard d'Estaing supprime également la commémoration de la victoire alliée de 1945. Cette décision suscite un tollé général de la part des associations d'anciens combattants.
C'est à la demande du président François Mitterrand que cette commémoration et ce jour férié seront rétablis, par la loi n° 81-893 du 2 octobre 1981 qui ajoute cette date à la liste des jours fériés désignés par le code du travail
Odonymes
Cette date historique de la fin de la guerre est rappelée par de nombreux odonymes : rue du 8-Mai-1945, etc.
Massacre de Sétif
Le 8 mai 1945 est aussi la date du début des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, qui sont des répressions sanglantes des émeutes nationalistes survenues en 1945 dans le département de Constantine en Algérie française. Il s'agissait de manifestations qui visaient à réclamer l'indépendance du pays colonisé par la France préalablement prévu par les ces-derniers[Quoi ?] ainsi que la libération du chef du Parti populaire algérien (PPA) Messali Hadj.
Pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, des défilés sont organisés le 8 mai, y compris en Algérie, alors département français. L'émeute de Sétif n'est pas due à l'indignation provoquée parmi les manifestants par la mort du porte-drapeau Saâl Bouzid mais à une véritable insurrection armée qui a fait 23 morts et 80 blessés européens à Sétif dont le régisseur du marché Gaston Gourlier tué 2 heures avant le début de la manifestation (Vétillard) et d'autres par armes à feu dans les minutes qui ont suivi les altercations entre forces de l'ordre et manifestants. Les forces de l'ordre interviennent et ramènent le calme en moins de 2 heures : 35 manifestants sont tués, des dizaines sont blessés.
Au même moment, et dans plusieurs endroits, parfois sans lien évident avec la manifestation de Sétif, d'autres soulèvements ont lieu dans une vingtaine de localités de la région (Périgotville, Chevreul, Kerrata, Lafayette, Sillègue, El Ouricia…) : on recense 145 morts le soir du 11 mai ainsi qu’environ 415 blessés dans les deux camps.
La répression ne débute que le 9 mai. Elle concerne les communes où les Européens ont été visés. Elle sera démesurée, conduite par l'armée et également par la milice civile de Guelma (Peyroulou, Vétillard). Les effectifs de la police nationale à Sétif ne sont que de 40 hommes. Dans les villages la police et l'armée sont absentes, les gendarmeries ne sont représentées que par 3 ou 4 hommes à Kerrata, Chevreul et Lafayette. Des renforts arrivent du Maroc, de Tunisie et d'Alger : 10 000 hommes sont déployés dans le Constantinois mais seulement 3 700 dans la subdivision de Sétif, la plus vaste (sa surface est l'équivalent de 2 départements métropolitains), le plus montagneuse et la plus touchée.
A Sétif, un policier tire sur un jeune nationaliste et le tue, ce qui déclenche des émeutes dans trois villes : Sétif, Guelma et Kherrata.
Le nombre des victimes algériennes reste sujet à débat. Les autorités françaises de l'époque fixèrent le nombre de tués à 1 165 ; un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 notait 17 000 morts et 20 000 blessés ; le gouvernement algérien avance le nombre de 45 000 morts ; alors que selon les historiens français le nombre varie de 6 000 ou 8 000 (Charles-Robert Ageron, Charles-André Julien) à « des milliers de morts ».
Commémorée chaque année en Algérie, la date « a servi de référence et de répétition générale à l'insurrection victorieuse de 1954».
Les débuts de cette pandémie sont discrets, car le virus n'est pas initialement mortel : l'origine du virus-père de la grippe de 1918, dite « grippe espagnole », est restée pendant longtemps incertaine.
Dès les années 1916-1917, la « pneumonie des Annamites » fait des ravages parmi les ouvriers ou soldats d’origine indochinoise présents en France, qui meurent de façon fulgurante de syndromes respiratoires aigus. Il est suspecté que cela soit la première vague de cette grippe
Le premier cas est officiellement enregistré le 4 mars 1918 dans le camp militaire de Funston (en) dépendant de Fort Riley au Kansas. Le patient zéro aurait été un certain Albert Gitchell, un fermier appelé sous les drapeaux, contaminé par l'un de ses oiseaux, lui-même contaminé par un oiseau sauvage. La maladie s'y étend, et dès avril elle apparaît dans un cantonnement britannique à Rouen. L'épidémie se répand rapidement, par le biais des mouvements de troupes alliées, d'abord à Glasgow en Grande-Bretagne, au mois de mai, puis aux États-Unis, et enfin en Italie et en Allemagne, atteignant son apogée durant le mois de juin 1918, moment où les premiers cas sont signalés en Nouvelle-Écosse (Canada).
Ces pays sont en guerre et censurent les informations sur la maladie pour ne pas affecter le moral des populations. Aussi, quand en mai 1918 la grippe atteint l'Espagne, la presse espagnole est-elle la première à en décrire les effets. C'est pour cette raison que l'épidémie a souvent été qualifiée en Europe de « grippe espagnole »,a, sauf en Espagne où elle porte le sobriquet de « Soldat napolitain ».
En juillet, l'Europe considère l'épidémie comme pratiquement terminée, bien qu'ayant atteint un nombre élevé d'individus, surtout dans les armées, mais s'étant manifestée sans gravité, étant de courte durée, et avec des symptômes classiques peu alarmants.
Simultanément à ces épidémies internationales, d'autres foyers épidémiques plus restreints sont observés en Inde et en Nouvelle-Zélande, en juillet, et en Afrique du Sud, en août. On ignore aujourd'hui encore s'il s'agit d'une seule ou de différentes souches, toutes n'engendrant cependant que des symptômes bénins.
La Grippe espagnole, également appelée « pandémie grippale de l'année 1918 », est une pandémie mondiale de grippe A (H1N1), due à une souche particulièrement virulente et contagieuse qui s'est répandue de mars 1918 à juillet 1921. Bien que les premiers cas connus soient apparus aux États-Unis, on lui a attribué le nom de « grippe espagnole » car l'Espagne (non impliquée dans la Première Guerre mondiale) fut le seul pays à publier librement les informations relatives à cette épidémie.
Cette pandémie a fait de 20 à 50 millions de morts selon l'Institut Pasteur, et peut-être jusqu'à 100 millions selon certaines réévaluations de 2020, soit 2,5 à 5 % de l'humanité.
Selon l'historien Niall Johnson qui se fonde sur la fourchette basse, les plus grandes pertes ont touché l'Inde (18,5 millions de morts, soit 6 % de la population), la Chine (4 à 9,5 millions de morts selon les estimations, soit 0,8 à 2 % de la population), l'Europe (2,3 millions de morts en Europe occidentale, soit 0,5 % de la population) et les États-Unis (entre 500 000 et 675 000 morts, soit 0,48 à 0,64 % de la population américaine).
D'après l'état du transport maritime en 2005, un total de 10,6 millions de tonnes de port en lourd de navires ont été vendues pour démolition en 2004, soit 1,2 % du tonnage de la flotte mondiale ; ce chiffre est inférieur à celui de 2003 (25,6 millions de tpl, 3 %). La grande majorité des navires démolis sont des pétroliers et en particulier des unités de taille moyenne, suivis par les vraquiers ; ces derniers sont démolis de plus en plus tard. L'âge moyen d'un porte-conteneurs à sa démolition est de 30,5 ans, contre 27,3 ans pour les vraquiers et 32,9 ans pour les cargos polyvalents. Cet âge est constamment en augmentation : en 2000, les navires démolis étaient entre 2 et 5 ans plus jeunes.
Ces statistiques n'incluent que les ventes « officielles » entre l'armateur d'une part et le démolisseur d'autre part ; les petites unités (moins de 10 000 tonnes) peuvent aussi être vendues informellement. Le prix de revente est variable, et s'exprime en dollars US par tonne de déplacement lège (tdl) : en 2004, ce prix a varié entre 300 et 440 $ / tdl.
Le pays recevant le plus de navires est le Bangladesh où 57 % du tonnage démoli est allé en 2004 (contre 18 % l'année précédente), suivi de l'Inde (20 %, la moitié de 2003), la Chine (19 %), puis le Pakistan et la Turquie.
Tonnage de navires démolis en 2004, par type
mtpl = millions de tonnes de port en lourd Année | Pétroliers | Transporteurs combinés | Vraquiers | Autres | Total |
mtpl | % | mtpl | % | mtpl | % | mtpl | % | mtpl | % de la flotte mondiale |
2000 | 13,5 | 60,9 | 1,0 | 4,3 | 4,6 | 20,8 | 3,1 | 14 | 22,2 | 2,7 |
2001 | 15,7 | 56,5 | 0,8 | 2,7 | 8,1 | 29,1 | 3,2 | 11,7 | 27,8 | 3,4 |
2002 | 18,1 | 59,3 | 1,6 | 5,2 | 5,9 | 19,3 | 4,9 | 16,1 | 30,5 | 3,6 |
2003 | 18,4 | 71,9 | 0,5 | 2,0 | 3,3 | 12,9 | 3,4 | 13,3 | 25,6 | 3,0 |
2004 | 7,8 | 73,6 | 0,5 | 4,7 | 0,5 | 4,7 | 1,8 | 17 | 10,6 | 1,2 |
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9molition_navale
Le dossier complet
Démolition navale | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 |