Eugène Atget sur une photographie prise de manière anonyme. Atget est né le 12 février 1857  près de Bordeaux (Libourne) et après la mort de ses parents en 1862, le garçon de 5 ans a été élevé par ses grands-parents à Bordeaux. Atget a reçu une solide éducation et, comme Paul Gauguin, a fini par prendre la mer dans la marine marchande et plus tard, en 1878, s'est installé à Paris où il aspirait à être un acteur dramatique. Pendant la décennie suivante, Atget était un thespian itinérant dans les théâtres parisiens. Même après avoir quitté Paris et la profession de théâtre en 1888 pour devenir peintre des beaux-arts en province, Atget s'est toujours considéré comme un acteur. En 1890, sa brève carrière de peintre terminée, Atget est de retour à Paris où il décide de devenir photographe documentaire.

Il existe un portrait d'Eugène Atget (1857-1927) par Berenice Abbott réalisé en 1927 que l'on peut trouver ici: https://www.icp.org/browse/archive/constituents/eug%C3%A8ne-atget?all/ tout / tout / tout / 0 . Le portrait a été pris dans l'atelier de Berenice Abbott après qu'Atget ait récemment repris la photographie. Le 4 août 1927, il mourut. C'est sur la suggestion de Man Ray que Bérénice Abbott s'est présentée à Atget en 1925 et a commencé à le photographier. À propos de son sujet, elle a observé: «[Atget] restera dans les mémoires comme un historien urbaniste, un véritable romantique, un amoureux de Paris, un Balzac de la caméra, à partir de laquelle nous pouvons tisser une grande tapisserie de la civilisation française. (cité dans Paris Eugène Atget 1857-1927 , Taschen, 2000, p. 22).

Eugène Atget, Studio du photographe, v. 1910.

Eugène Atget,  Enfants jouant, Jardin du Luxembourg , vers 1898. Atget a créé de nombreuses photographies avec des personnes, y compris cette représentation simple de la vie parisienne qui sert également de document d'intérêt historique.

Eugène Atget, Ancienne école de médecine, rue de la Bûcherie,  1898. A proximité de la cathédrale Notre-Dame de Paris et de la place Maubert, entre La Seine et le boulevard Saint-Germain, la rue de la Bûcherie est l'une des plus anciennes rues de la rive gauche. Au Moyen Âge, les viandes mises au rebut étaient préparées ici pour nourrir les pauvres. Le dôme de ce bâtiment du XVIe siècle construit pour l'Université de Paris abritait un auditorium dans lequel se déroulaient des cours. À l'époque d'Atget, c'était un hôtel qui abritait un caviste au niveau de la rue. Après 1910, il est devenu un dortoir scolaire et une bibliothèque par la suite. Aujourd'hui, l'ancienne école de médecine a retrouvé son aspect d'origine.

Eugène Atget, Façade, St-Julien-le-Pauvre , 1898. La chapelle de ce site depuis le VIe siècle a été détruite au IXe siècle par les Normands. Les vestiges d'une église du XIIe siècle qui a été saccagée par des étudiants en 1524 subsistent après la reconstruction de l'église en 1651. Pendant la Révolution française, l'église a été utilisée pour stocker et vendre divers stocks, et elle a été reconvertie en église en 1826. Quand Atget l'a photographiée, St Julien-le-Pauvre était une église catholique melkite qu'elle est aujourd'hui. L'arche en haut de la photographie d'Atget est un effet de caméra provenant de la plaque de verre non couverte par l'objectif. Le gardien de l'église est assis d'un côté de la porte principale. Les bâtiments sur le côté du passage sur la photo ont en grande partie disparu aujourd'hui.

Eugène Atget, Place Saint-Médard , 1889-99.

Eugène Atget, Hôtel de Brinvilliers, Rue Charles V , 1900.

Eugène Atget, Au Bon Puits, rue Michel-Le-Comte , 1901.

Eugène Atget, vendeur d'abat-jour, rue Lepic , 1901.